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La saint Barthélémy
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Le 24 août 1572, les parisiens se déchaînent dans un massacre religieux

sans pareil, le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d'une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes.
Cependant il faut retenir que ces évènements qui s'inscrivent dans notre histoire française agiront comme un fort traumatisme et seront fondateurs deux siècles plus tard d'une France qui optera pour la séparation de l'état et de l'église. La France verra après la révolution française la naissance du laïcisme dont l'esprit n'est pas l'interdiction des religions mais la garanterie de leurs neutralité par la limitation de leur pouvoir et de leur espace d'influence et d'actions.


Cet épisode tragique des guerres de religion résulte d'un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d'une sauvage réaction populaire, ultra-catholique et hostile à la politique royale d'apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d'Espagne, avivées par l'insurrection aux Pays-Bas.
Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd'hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l'ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l'arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par le zèle et la fureur du peuple, il n'avait pu les empêcher.

Massacre de protestants qui eut lieu principalement à Paris le 24 août 1572,

jour de la fête de saint Barthélemy.

Catherine de Médicis, hostile au projet d'aide aux Pays-Bas insurgés contre Philippe II et inquiète de l'influence de l'amiral de Coligny, chef des protestants, s'allia aux Guises pour le faire assassiner.
Quatre jours après le mariage d'Henri de Navarre futur Henri IV et de Marguerite de Valois, un attentat contre l'amiral échoua 22 août. Craignant d'être compromise par l'enquête, Catherine obtint finalement, du roi Charles IX qui s'y refusait jusque là, pour déjouer un prétendu complot, l'ordre de mettre à mort tous les chefs protestants. Coligny et la plupart d'entre eux furent tués dans la nuit du 23 au 24 août. Henri de Navarre et Condé durent abjurer pour sauver leur vie. Puis le peuple se déchaîna, faisant environ 3 000 victimes. De nombreuses villes suivirent l'exemple de la capitale.
L'essor du calvinisme durant le règne de Henri II aboutit à une crise pour la monarchie, dès lors qu'une large part de la noblesse rejoint le camp réformé et que la politique d'apaisement et de compromis religieux menée par la reine mère Catherine de Médicis et le chancelier Michel de L'Hospital échoue, au concile national de Poissy 1561. Après le massacre de villageois protestants à Wassy en 1562, la guerre civile éclate entre le camp ultra-catholique et pro-espagnol et les réformés, vite dirigés par Henri de Navarre, tandis que les monarques valois cherchent une réconciliation autour de la figure sacrée du roi. Mais le massacre de la Saint-Barthélemy 1572 ruine tout loyalisme protestant et livre la monarchie à l'influence des Guise, qu'Henri III doit bientôt éliminer, avant d'être poignardé par un moine 1589. Contesté, le principe monarchique ne doit son relèvement qu'à l'opportunisme d'Henri IV qui, par sa conversion au catholicisme, rassure les tenants des trois camps. L'édit de Nantes avril 1598 donne des garanties religieuses et militaires aux protestants, tout en posant la vocation catholique du royaume, mais, surtout, il place l'État au-dessus des clivages confessionnels.

En France,on appelle d'ordinaire guerres de religion les conflits armés qui opposèrent, dans le royaume, catholiques et calvinistes entre 1562 et 1598. La perspective historique impliquée par cette géographie et par cette chronologie est à tous égards trop étroite. En effet la lutte armée entre chrétiens fidèles à Rome et réformés reprit en France après la mort d'Henri IV. C'est donc à la paix d'Alès 1629, et non à l'édit de Nantes 1598, qu'il faut situer le terme des affrontements militaires entre partisans des deux confessions à une échelle, sinon nationale, du moins multiprovinciale. Ce faisant, on ne tient d'ailleurs pas compte de la révolte des Camisards 1702-1710 ni de l'expédition que Louis XIV dut, en pleine guerre de Succession d'Espagne, diriger contre eux. D'autre part, la France n'est pas le seul pays d'Europe à avoir connu des guerres de religion au XVIe et au XVIIe siècle. Celles-ci éclatèrent également en Allemagne, aux Pays-Bas, en Bohême. L'hostilité religieuse explique aussi l'attitude féroce de Cromwell à l'égard de l'Irlande. Enfin, pourquoi réserver l'expression guerres de religion aux seuls conflits armés entre catholiques et protestants ? Sans sortir des limites du monde chrétien occidental, il est certain que la croisade contre les albigeois à partir de 1209 et celle contre les hussites 1419-1436 furent des guerres de religion au même titre que celles qui opposèrent ensuite les chrétiens qui se réclamaient de Rome à ceux qui avaient fait sécession. Les premières expliquent les secondes. La chrétienté occidentale, lorsqu'elle se divisait contre elle-même sur des questions de foi et de discipline religieuse, avait pris l'habitude, dès avant le XVIe siècle, de recourir aux armes. Elle n'évolua ensuite que lentement, à travers crises, massacres et guerres épuisantes, vers la notion de tolérance. Longtemps, aimer sa religion signifia détester celle d'autrui.

Deux faits majeurs contribuèrent à la détérioration progressive de la situation intérieure française après 1562 : la Saint-Barthélemy et la mort du duc d'Anjou, frère cadet d'Henri III. Le massacre de la Saint-Barthélemy, dont Catherine de Médicis partage avec les Guises la responsabilité, tôt imité hors de Paris au total il y eut au moins 30 000 victimes, provoqua une crise de la foi monarchique. Le parti protestant sentit le besoin de se structurer. Il se donna un gouverneur général et protecteur des Églises réformées – ce sera bientôt Henri de Navarre –, maintint désormais une armée de façon presque permanente, leva des impôts sur les territoires qu'il contrôlait, mit sur pied des états provinciaux et généraux. Pourtant, malgré la Saint-Barthélemy, le calme paraissait timidement revenir en France lorsque le duc d'Anjou mourut le 10 juin 1584. Henri III n'ayant pas d'enfant, son successeur légitime devenait Henri de Navarre, chef du parti protestant. Cette perspective affola la majorité des Français. Les Guises en profitèrent pour mettre sur pied la Ligue et s'entendre avec Philippe II. Dès lors, la France sombra dans le chaos : Henri III dut abandonner sa capitale, fit assassiner les Guises, fut lui-même mortellement frappé. Henri IV, vainqueur à Arques et à Ivry, fut incapable de reprendre Paris et Rouen. Des soldats espagnols se trouvaient à Paris et en Bretagne. Henri IV demandait l'aide d'Élisabeth. Les ducs d'Épernon et de Mercœur tentaient de se créer des principautés autonomes, l'un en Provence, l'autre en Bretagne. Les ducs de Savoie et de Lorraine cherchaient à s'agrandir aux dépens du royaume. La lassitude générale et l'abjuration d'Henri IV juill. 1593 permirent enfin de dénouer la crise. L' édit de Nantes (13 avr. 1598) et la paix de Vervins mai 1598 ramenèrent pour un temps la paix à l'intérieur et avec l'étranger.

L'édit de Nantes s'inspirait de différents édits pris au cours des guerres de religion. Les réformés obtenaient la liberté de conscience, une liberté de culte limitée et l'égalité civile avec les catholiques. Des garanties judiciaires leur étaient assurées par la constitution dans quatre villes dont Paris de tribunaux mi-parties, composés à la fois de catholiques et de protestants. Enfin – précaution contre un retour de violence catholique –, ils disposaient d'une centaine de places fortes pour huit ans ; en 1606, ce privilège fut renouvelé. La mesure de 1598 créa en France, pour quatre-vingt-sept ans, une situation profondément originale. Le royaume recevait une structure dualiste et devenait un État à la fois catholique et protestant. Toutefois, dans cette France nouvelle, le protestantisme resta défavorisé : de façon significative l'édit proclamait le rétablissement de la religion romaine partout où elle avait cessé de s'exercer, avec retour des églises et biens ecclésiastiques à leurs premiers possesseurs. Enfin, la pratique de l'édit, après la mort d'Henri IV, fut de plus en plus défavorable aux réformés.

Les nouvelles rébellions protestantes, sous Louis XIII, s'expliquent en effet par le réflexe de peur d'une minorité qui craignait la réalisation d'un grand dessein royal à ses dépens. Plus limitées que celles du XVIe siècle, ces révoltes touchèrent seulement l'Ouest et le Midi. Dauphiné, Normandie et région parisienne restèrent soumis. En 1615, l'assemblée de Nîmes décide de soutenir les nobles qui s'opposent au mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche. En 1620, le principal chef protestant, Henri de Rohan, est du côté de la reine mère contre Louis XIII au moment de la drôlerie des Ponts-de-Cé. Beaucoup plus grave est l'affaire du Béarn en 1620. Le roi y vient avec une armée et, dans ce pays autonome en majorité réformé, il rétablit partout le catholicisme : d'où une nouvelle guerre civile que décide, en mai 1621, une assemblée huguenote tenue à La Rochelle. Elle est marquée par deux campagnes de Louis XIII dans le Midi, en 1621 et 1622. Les protestants perdent quatre-vingts places fortes. Par la paix de Montpellier oct. 1622, cette cité devient ville ouverte ; Millau, Nîmes, Castres et Uzès perdent la moitié de leurs fortifications. En fait, les troupes royales restent à Montpellier tandis que le gouvernement renforce le Fort-Louis, près de La Rochelle. En 1625, Soubise, frère de Rohan, prend l'initiative d'un nouveau soulèvement, que le Languedoc suit avec réticence. Le traité de Paris févr. 1626, conclu sur les conseils du roi d'Angleterre, reconduit la paix de Montpellier. Cependant, c'est Charles Ier qui pousse ensuite les huguenots à leur dernière grande révolte 1627-1629, celle qu'illustrent tragiquement le siège de La Rochelle août 1627-oct. 1628, la descente des troupes royales et du souverain lui-même en Languedoc, enfin la prise de Privas mai 1629. L'édit de grâce d'Alès juin 1629 pardonne la révolte, laisse aux protestants les libertés religieuses prévues par l'édit de Nantes, mais ordonne la destruction de toutes les fortifications adverses. Les assemblées politiques huguenotes sont désormais interdites. Démobilisé , le protestantisme français ne pourra plus que subir passivement l'application à la rigueur de l'édit de Nantes, en attendant la révocation de celui-ci 1685.

La guerre de Trente Ans 1618-1648

Comme Henri II, Richelieu, malgré la mauvaise humeur du parti dévot, aida de plus en plus nettement les protestants étrangers en lutte contre les Habsbourg, au point de faire intervenir directement la France en 1635 dans la guerre de Trente Ans (1618-1648). L'incendie se propagea à partir de trois foyers : les Provinces-Unies que l'Espagne désirait reconquérir ; l'Allemagne où, en 1608, s'était constituée une Union évangélique contre laquelle se forma dès l'année suivante une Ligue catholique soutenue par l'Espagne ; le royaume de Bohême, qui avait largement abandonné la confession romaine et où Rodolphe de Habsbourg avait dû accepter en 1609, par les lettres de majesté, le libre exercice des divers cultes protestants. C'est par ce dernier pays que la conflagration commença. Ferdinand II, prince gagné à la Contre-Réforme, qui devint roi de Bohême en 1617, puis empereur en 1619, n'attendait qu'une occasion pour retirer les lettres de majesté. La défenestration de Prague 23 mai 1618, la révolte tchèque et la bataille de la Montagne Blanche 8 nov. 1620 permirent au souverain vainqueur de lancer une action méthodique contre les hérétiques du royaume : vingt-sept dirigeants de l'insurrection furent exécutés ; cinq cents domaines seigneuriaux furent confisqués en Bohême et cent trente-huit en Moravie. La Constitution de 1627 déclara qu'il n'y aurait dans le royaume qu'une seule religion admise : celle de Rome. Un décret ordonna à tous les nobles de se convertir ou de quitter le pays dans les six mois.

Après la défaite des insurgés tchèques et de leurs alliés protestants à la Montagne Blanche, la Réforme parut d'autant plus menacée en Allemagne même que le catholicisme avait réussi à évincer l'hérésie de la Bavière et de l'Autriche. L'Électeur palatin Frédéric V, qui, le temps d'un hiver, avait été roi de Bohême, fut chassé de son électorat, donné à Maximilien de Bavière. Le Wallon Tilly, général de Ferdinand II, battit un à un les princes réformés allemands désunis. En 1626, les Impériaux furent vainqueurs et de Mansfeld, le principal général protestant, et de Christian IV de Danemark, qui était intervenu dans la lutte. En mars 1629, Ferdinand II, par l' édit de Restitution, annula toutes les sécularisations intervenues dans l'Empire depuis 1555 : deux archevêchés (Magdebourg et Brême), douze évêchés, plus de cent vingt abbayes devaient être rendus à l'Église romaine par les protestants. Le roi de Danemark, par la paix de Lübeck (1629), accepta l'édit.

L'entrée en scène de Gustave-Adolphe marqua la fin des grands succès de Ferdinand II, malgré le sac impitoyable de Magdebourg par Tilly (1631). Fort d'une armée de quarante mille soldats, aidé financièrement par la France et les Provinces-Unies, allié aux Électeurs de Saxe et de Brandebourg, le roi de Suède bouleversa en un an la situation en Allemagne. Ferdinand II essaya de lui opposer le condottiere tchèque Wallenstein. Les troupes de celui-ci furent battues à Lützen (nov. 1632). Il est vrai que Gustave-Adolphe périt dans la bataille. Mais Richelieu veillait. Il prit à sa solde l'armée de Bernard de Saxe-Weimar, qui avait été le principal lieutenant du roi de Suède. Grâce à cette armée, Frédéric V put revenir dans le Palatinat rhénan. Toutefois, en septembre 1634, les Suédois furent écrasés à Nordlingen et Bernard de Saxe-Weimar grièvement blessé. Brandebourg et Saxe négociaient la paix. C'est la France qui, en entrant ouvertement dans la guerre de Trente Ans, sauva la Réforme en Allemagne. La paix de Prague (mai 1635), à laquelle se rallièrent la plupart des princes allemands, marqua les bornes que la Contre-Réforme ne devait pas dépasser dans l'Empire. La liberté religieuse ne fut pas rétablie en Bohême ; en Silésie, le luthéranisme ne fut toléré qu'à Breslau et dans trois principautés ne relevant pas immédiatement de la couronne. Mais, concession capitale, Ferdinand II abolissait l'édit de Restitution. Treize ans plus tard, les traités de Westphalie confirmaient la paix de Prague et donnaient au calvinisme un statut légal en Allemagne. Au même moment, les Provinces-Unies devenaient pleinement indépendantes.

La politique de Richelieu avait beaucoup fait pour déconfessionnaliser les conflits européens. Le temps des guerres de religion était enfin terminé en Europe : ce qui ne signifiait pas encore la victoire de la tolérance à l'intérieur de chaque État.

Catholiques et protestants en France

Au cours des guerres de religion de la seconde moitié du XVIe siècle, gueux et réformés français s'entraidèrent souvent, la France étant, elle aussi, désolée par les troubles intérieures. Dans le royaume, les conflits armés commencèrent officiellement avec le massacre, par les gens de François de Guise, de soixante-quatorze protestants qui assistaient à un prêche à Vassy (mars 1562). Au vrai, depuis l'exécution de Berquin en 1529, les signes avant-coureurs du drame n'avaient cessé de se préciser : persécutions après l'affichage en 1534 de placards hostiles à la messe sur la porte même de la chambre du roi à Amboise ; massacre en 1542 de trois mille vaudois du Luberon sur ordre du parlement d'Aix ; législation antiprotestante d'Henri II ; conjuration d'Amboise (mars 1560), encouragée par Condé pour enlever le jeune François II à l'emprise des Guises.

Le massacre de Vassy, conséquence logique d'une tension croissante, marqua l'échec de la politique tolérante du chancelier Michel de L'Hospital. Les protestants étaient devenus une force dans le royaume. On calcule qu'un quart des Français étaient alors passés du côté de la Réforme. En outre, une fraction notable de la noblesse avait adhéré au protestantisme, suivant à cet égard l'exemple de Condé et des trois neveux du connétable de Montmorency – le cardinal Odet de Châtillon, d'Andelot, colonel général de l'infanterie, et l'amiral de Coligny. Enfin les gentilshommes que le traité du Cateau-Cambrésis (1559) laissait sans emploi se trouvaient disponibles pour toutes les violences. Selon leur tempérament, leurs convictions et surtout la clientèle nobiliaire à laquelle ils appartenaient, ils choisirent entre le parti de Condé et celui des Guises.
On distingue d'ordinaire huit guerres de religion (1562-1563, 1567-1568, 1569-1570, 1572-1573, 1574-1576, 1576-1577, 1579-1580, 1585-1598), la dernière se transformant à partir de 1595 en guerre étrangère contre Philippe II qui avait soutenu la Ligue. En fait, la France connut à partir de 1562 trente-six années de troubles presque continus, avec seulement deux périodes d'accalmie relative (1564-1566 et 1581-1584). Ces luttes civiles furent marquées non seulement par des massacres inspirés par les haines réciproques, mais encore par d'importantes opérations militaires. De véritables batailles tournèrent au désavantage des protestants à Dreux (1562), à Jarnac et à Moncontour (1569), et au désavantage des ligueurs à Coutras (1587), Arques (1589), Ivry (1590). Les troupes royales durent mettre le siège devant Rouen en 1562 et 1592, devant La Rochelle en 1570 et 1573, devant Paris en 1589-1590. Les principaux chefs des partis en présence moururent de mort violente : au combat (Antoine de Bourbon et le maréchal de Saint-André en 1562, le connétable de Montmorency en 1567) ou assassinés, Condé en 1569, François de Guise en 1563, ses fils Henri et le cardinal de Lorraine en 1588, Coligny en 1572 et Henri III en 1589.

Responsabilités du massacre

Les Guise : ce sont les suspects les plus probables. Meneurs du parti catholique, ils veulent venger la mort du duc François de Guise, assassiné dix ans auparavant, sur l'ordre de Coligny, selon eux. Le coup de feu tiré sur l'amiral est tiré depuis une maison appartenant à un de leurs familiers. Le cardinal de Lorraine et le duc d'Aumale et la duchesse douairière de Guise Antoinette de Bourbon-Vendôme sont les membres de la famille les plus déterminés. Néanmoins, certains historiens pensent que les Guise étaient beaucoup trop soucieux de revenir en grâce auprès du roi pour commettre l'imprudence de l'irriter contre eux.
Le duc d'Albe, gouverneur des Pays-Bas au nom du roi d'Espagne Philippe II : Coligny projette d'intervenir militairement aux Pays-Bas pour les libérer du joug espagnol, suivant l'alliance qu'il avait contractée avec la Maison de Nassau. Au mois de juin, il a envoyé plusieurs troupes clandestines au secours des protestants de Mons, assiégés par le duc d'Albe. Suite au mariage d'Henri de Navarre et de Marguerite de Valois, Coligny espère profiter de la réconciliation pour déclencher la guerre contre l'Espagne afin de renforcer l'union entre catholiques et protestants français. Aux yeux des Espagnols, l'amiral représente donc une menace. Toutefois, la correspondance de don Diego de Zuñiga, ambassadeur espagnol en France, du duc d'Albe ou de Philippe II ne permet pas de prouver l'implication de la couronne espagnole dans l'attentat contre le chef huguenot. Au contraire, Don Diego de Zuñiga juge dans ses dépêches que la présence de l'amiral aux côtés de Charles IX constitue plutôt un frein à la guerre ouverte aux Pays-Bas : selon l'ambassadeur, la couronne française ne jetterait pas le masque et continuerait à pratiquer une guerre couverte contre l'Espagne afin de ne pas renforcer inconsidérément l'influence de Coligny en le plaçant officiellement à la tête de troupes royales.
Catherine de Médicis : selon la tradition, Coligny aurait acquis trop d'influence sur le jeune roi. Charles IX en aurait fait son favori en l'appelant familièrement mon père. Inévitablement, la reine mère en aurait conçu de la jalousie ainsi qu'une vive crainte de voir son fils entraîner le royaume dans une guerre aux Pays-Bas contre la puissance espagnole, conformément aux conseils politiques de l'amiral. Cependant, la plupart des historiens contemporains trouvent difficile de croire en la culpabilité de Catherine de Médicis au vu de ses efforts accomplis pour la paix intérieure et la tranquillité de l'État. Par ailleurs, il n'est pas prouvé que Coligny exerça une influence décisive sur Charles IX.
Enfin, il reste l'hypothèse d'un acte isolé, commandité – voire commis en personne – par un personnage relativement peu important, proche du milieu guisard et pro-espagnol. Le nom de Charles de Louviers, seigneur de Maurevert, est le plus fréquemment avancé à l'époque pour désigner l'auteur de l'arquebusade visant l'amiral2.
Pour Jean-Louis Bourgeon, ce sont les Parisiens, les Guise et les agents du roi Philippe II d'Espagne qui sont les véritables responsables de l'attentat et du massacre. Charles IX et Catherine de Médicis y seraient absolument étrangers. L'historien souligne l'état quasi-insurrectionnel de la ville au moment du mariage. En décembre 1571, plusieurs maisons protestantes avaient déjà été pillées. Les Guise, très populaires à Paris, ont profité de cette situation pour faire pression sur le roi et la reine mère. Charles IX aurait donc été contraint de précéder la future émeute, qui aurait été le fait des Guise, de la milice bourgeoise et du peuple.
Denis Crouzet replace le massacre dans le contexte idéologique de l'époque : le néoplatonisme. Charles IX et Catherine de Médicis n'ont pu avoir le dessein d'assassiner Coligny, car ç'eût été contraire à leur désir de maintenir l'harmonie et la concorde autour de la personne royale. C'est une fois que l'assassinat consomme la rupture et que la guerre civile menace de nouveau l'équilibre que la position du roi et de la reine mère change. Par crainte de voir la guerre reprendre et une insurrection protestante éclater, ils auraient choisi d'étouffer celles-ci dans l'œuf. Le principe néo-platonicien cher à Catherine de Médicis qui tend à conserver l'unité autour de la personne du roi, les a poussés à sacrifier les principaux chefs protestants et à consentir malgré eux au massacre.
Selon Thierry Wanegffelen, l'un des principaux responsables de la famille royale dans cette affaire est le duc d'Anjou, frère du roi. À la suite de l'attentat manqué contre l’amiral de Coligny, qu’il attribue aux Guise et à l'Espagne, les conseillers italiens de Catherine de Médicis ont sans doute préconisé en Conseil royal le meurtre d'une cinquantaine de chefs protestants pour profiter de l'occasion d'éliminer le danger huguenot, mais la reine mère et le roi s'y sont très fermement opposés. Cependant Henri d'Anjou, lieutenant général du royaume, présent à cette séance du Conseil, a pu voir dans l'accomplissement de ce crime d’État une bonne occasion de s'imposer au gouvernement. Il a pris contact avec un autre jeune homme ambitieux, en mal d'autorité et de pouvoir, le duc Henri de Guise (dont l'oncle, le clairvoyant cardinal Charles de Lorraine était alors retenu à Rome, et avec les autorités parisiennes. La Saint-Barthélemy parisienne est issue de cette conjonction d'intérêts, et elle s'explique d'autant mieux que les hommes du duc d'Anjou agissaient au nom du lieutenant général du royaume, donc dans les mentalités de l'époque, au nom du roi. On comprend pourquoi, le lendemain du déclenchement du massacre, Catherine de Médicis fait condamner ces crimes par déclaration royale de Charles IX, et menace les Guise de la justice royale. Mais lorsque Charles IX et sa mère ont appris l'implication du duc d'Anjou, ils se sont trouvés liés à son entreprise, si bien qu'une seconde déclaration royale, tout en demandant la fin des massacres, en prête l'initiative à Charles IX pour prévenir un complot protestant. Dans un premier temps le coup d’État de Henri d'Anjou est un succès, mais Catherine de Médicis se serait ingéniée à l'écarter du pouvoir en France : elle l'envoie avec l'armée royale s'enliser devant La Rochelle et le fait élire roi de Pologne.

Les faits remis en cause

La fameuse phrase prononcée par le roi, le soir du 23 août. Il se serait écrié de colère, sous les conseils répétitifs de sa mère, excédé : "Eh bien soit ! Qu’on les tue ! Mais qu’on les tue tous ! Qu’il n’en reste plus un pour me le reprocher !"

Hors de France problèmes en europe

Luttes politiques et fanatisme religieux

La violence des luttes suscitées aux XVIe et XVIIe siècles par les désaccords religieux ne peut faire oublier que des ambitions politiques doublèrent souvent les desseins confessionnels. Si l'Invincible Armada (1588) avait été victorieuse d'Élisabeth, non seulement le catholicisme aurait été restauré outre-Manche, mais la concurrence maritime et coloniale d'un pays que l'Espagne commençait à redouter aurait été, pour un temps au moins, éliminée. Si Ferdinand II avait été vainqueur en Allemagne, comme il l'avait été en Bohême (1620), le protestantisme aurait sans doute été balayé de l'Empire ; mais en outre ce dernier aurait probablement acquis une plus forte cohérence politique au bénéfice des Habsbourg. Lorsque Catherine de Médicis organisa avec les Guises le massacre de la Saint-Barthélemy, ne songeait-elle pas davantage à son autorité compromise qu'aux intérêts du catholicisme ?

Comme toute action militaire, même motivée par des raisons confessionnelles, débouche sur des choix politiques, l'histoire des guerres de religion est remplie d'alliances contre nature. En France, Henri III, qui entendait rester fidèle à Rome, fit néanmoins assassiner les Guises, chefs du parti ultra-catholique, et s'appuya finalement sur un relaps – le roi de Navarre (plus tard Henri IV). En Allemagne, le luthérien Maurice de Saxe lutta un moment à côté de Charles Quint contre les autres princes protestants de l'Empire. De même Jean-Georges de Saxe, luthérien lui aussi, prit d'abord parti contre l'Électeur palatin, Frédéric V, un calviniste que les Tchèques avaient couronné roi de Bohême en 1619. Henri II, qui persécuta les protestants de France, et Richelieu, qui les vainquit, soutinrent ceux d'Allemagne contre les Habsbourg. Ces contradictions découlaient logiquement du parti général adopté par les uns et par les autres. Prendre les armes pour défendre une foi, c'était forcément rabaisser la religion au niveau de la politique et l'insérer dans le jeu souvent sordide d'intérêts très matériels.

Enfin, si le terme Contre-Réforme signifie volonté délibérée de détruire le protestantisme par tous les moyens, il faut dire que cette volonté fut parfois intermittente du côté catholique. Charles Quint désirait assurément rétablir l'unité religieuse de l'Empire, mais il aurait accepté d'importantes concessions à la Réforme si Rome n'y avait pas fait obstacle. En France, Henri II aurait voulu détruire le protestantisme. En revanche Catherine de Médicis, François II, Charles IX et Henri III ne combattirent les réformés que par à-coups. Moins d'un an après la Saint-Barthélemy, Charles IX accordait aux calvinistes l'édit de Boulogne (juill. 1573) qui leur assurait la liberté de conscience et le libre accès à tous offices et emplois. Quant à Philippe II, il hésita près de trente ans avant d'attaquer l'Angleterre.

Ces hésitations une fois marquées et compte tenu de l'inévitable contamination par le politique du religieux tel qu'il était alors conçu, les guerres de religion européennes des XVIe et XVIIe siècles méritent bien leur nom. Les princes et les villes d'Allemagne qui se groupèrent en 1531 dans la ligue de Smalkalde entendaient défendre la Réforme contre Charles Quint et ses alliés. Henri II se hâta en 1559 de terminer la guerre contre l'Espagne afin de se consacrer à la persécution des protestants. Si Philippe III, en 1609, n'accorda qu'une trêve de douze ans aux Provinces-Unies calvinistes, et non la paix définitive, c'est parce que les Néerlandais refusaient de donner, sur leur territoire, la liberté de culte aux catholiques. La guerre de Trente Ans commença par une révolte des Tchèques protestants, l'archevêque de Prague ayant fait fermer un temple et interdit le culte réformé dans une ville qui relevait de son autorité. Enfin les plus grands chefs de guerre du temps se considérèrent comme des croisés. Alexandre Farnèse, général de Philippe II aux Pays-Bas, était tenu pour un saint par ses soldats. Avant l'attaque, il faisait mettre ses hommes à genoux pour la récitation de l'Ave Maria ou pour une prière à saint Jacques. Chaque matin, les trompettes de son camp saluaient trois fois Marie. Gustave-Adolphe apparut, lui aussi, comme un chef religieux. Désireux d'opposer un « catholicisme évangélique » à celui de Rome, résolu à sauver la Réforme en Allemagne, ce luthérien convaincu entraînait son armée de « saints » au chant des psaumes et interdisait le pillage.

L'Allemagne, Les Habsbourg à la tête de la Contre-Réforme

C'est en Allemagne, pays d'origine de la Réforme, que les tensions religieuses provoquèrent au XVIe siècle les premiers affrontements sanglants. Faut-il inclure la révolte des chevaliers (1522) et celle des paysans (1524-1525) dans le long catalogue des guerres de religion ? Des raisons économiques expliquent partiellement ces deux mouvements. Cependant, les Ritter espéraient que le valeureux Sickingen allait répandre partout la vraie foi – entendez le protestantisme – en Allemagne. Quant aux paysans, s'ils se soulevèrent au début pour une question de corvée, ils furent bientôt dirigés par Münzer et les « prophètes » de Zwickau, dont l'inspiration religieuse apparaît évidente aux yeux de la recherche récente. Dépassant Luther, annonçant la fin imminente d'un monde pécheur, ils voulaient hâter le jugement de Dieu. Les mêmes convictions apocalyptiques guidaient les anabaptistes qui s'emparèrent en 1534 de la ville de Münster pour la transformer en « nouvelle Sion ». Le programme égalitaire – mais à motivation religieuse – des uns et des autres explique la férocité de la répression qui s'abattit sur les révoltés vaincus.

Luthériens et catholiques d'Allemagne étaient les uns et les autres hostiles aux paysans révoltés et aux anabaptistes. Ces dangers dissipés, ils s'opposèrent bientôt les armes à la main. En réponse à la formation, en 1525, d'une alliance des princes catholiques et aux décisions de la diète de 1529 qui voulait remettre en vigueur l'édit de Worms (1521) – celui-ci plaçait Luther au ban de l'Empire et interdisait la diffusion de sa doctrine –, des princes et des villes libres favorables à la Réforme formèrent la ligue de Smalkalde (1531), qui obtint l'appui de François Ier. Engagé dans de nombreux conflits hors de l'Empire, Charles Quint se tint d'abord sur la défensive et laissa la ligue replacer Ulrich de Wurtemberg à la tête de son duché qui lui avait été confisqué. En revanche, une fois conclue avec le roi de France la paix de Crépy-en-Laonnais (1544), et après avoir divisé ses adversaires en attirant de son côté Maurice de Saxe, il attaqua la ligue en 1546. Elle s'effondra rapidement. La victoire de l'empereur à Mühlberg (1547), la capitulation de Wittenberg, la capture de Philippe de Hesse et de Jean-Frédéric de Saxe parurent marquer la défaite de la Réforme en Allemagne. L'Interim d' Augsbourg, proclamé loi d'Empire en mai 1548, accordait seulement aux protestants la communion sous les deux espèces et le mariage des prêtres. Mais l'Interim fut aboli dès 1552 par la paix de Passau. Car, à l'instigation de Henri II, les princes protestants avaient repris les armes et Maurice de Saxe s'était retourné contre Charles Quint, qui faillit être capturé par surprise à Innsbruck. À la paix de religion d'Augsbourg (1555), Ferdinand de Habsbourg dut accepter le partage de l'Allemagne entre le luthéranisme et le catholicisme suivant le principe : cujus regio, ejus religio. À l'époque, les deux tiers du pays étaient devenus luthériens.

Les Pays-Bas

Les Habsbourg de Madrid, malgré une épuisante guerre, ne purent davantage reconquérir toutes les provinces des Pays-Bas qui, pour des raisons surtout religieuses, se révoltèrent contre eux. Dans ce secteur de l'Europe, la décision de Philippe II de ne plus réunir les états généraux, la diffusion du calvinisme, une crise économique provoquée par la fuite d'artisans protestants créaient, vers 1560-1565, une situation explosive. La régente, Marguerite de Parme, demanda à Philippe II d'adoucir les « placards » qui prévoyaient des peines sévères contre les réformés. Le roi refusa (1565). L'année suivante éclata une « furie iconoclaste » qui, partie de Wallonie, par Gand et Anvers, gagna la Hollande, la Zélande et la Frise. Au lieu d'essayer de calmer les esprits, Philippe II envoya aux Pays-Bas le terrible duc d'Albe avec une armée. L' Inquisition traqua les opposants religieux ; des opposants politiques furent exécutés. Le prince Guillaume d'Orange, acquis au protestantisme, s'enfuit, et les gueux constituèrent de véritables « maquis ». La guerre de Quatre-Vingts Ans commençait (1568-1648). Le 1er avril 1572, des gueux débarquaient près de Rotterdam. La Hollande et la Zélande se soulevèrent, Flessingue fut occupée. Après le sac d'Anvers en 1576 par les troupes espagnoles mal payées et mutinées, Guillaume d'Orange crut qu'il allait pouvoir maintenir l'unité des Pays-Bas. La Pacification de Gand (1576), puis la paix de religion (1578) cherchaient à faire coexister pacifiquement catholicisme et calvinisme dans les dix-sept provinces. L'échec fut rapide en raison des excès des extrémistes protestants et de la constitution, en 1579, par des nobles catholiques wallons, de l' Union d'Arras. Celle-ci se réconcilia avec le roi d'Espagne. Aussitôt se créa une Union calviniste, dite d' Utrecht, qui, en 1581, proclama la déchéance de Philippe II et se transforma en République des Provinces-Unies. L'entrée en scène d'Alexandre Farnèse, habile diplomate et bon général, faillit être fatale aux révoltés. Il reprit Maëstricht et Tournai (1581), Audenarde (1582), Ypres, Bruges, Gand, Bruxelles et Anvers (1584-1585). Philippe II eut le tort de l'envoyer débloquer Paris et Rouen. Le fils de Guillaume d'Orange (assassiné en 1584), Maurice de Nassau, profita de ces fautes pour réorganiser les forces calvinistes. Il occupa Breda en 1590, Nimègue, Zutphen, Deventer, Hulst en 1591, Turnhout en 1597, Nieuport en 1600. Le Génois Spinola parvint cependant, en 1604, à prendre la base néerlandaise d'Ostende. Mais l'Espagne, à qui les révoltés causaient de grosses pertes sur mer, cherchait à négocier. La trêve de Douze Ans (1609-1621) consacra l'existence de fait des Provinces-Unies. Pourtant, au début de la guerre de Trente Ans, Philippe IV et Olivarès tentèrent une dernière offensive contre les Néerlandais. Spinola, en 1622, envahit le pays de la Généralité et prit Breda (1625). Des négociations s'étant ouvertes, l'Espagne exigea notamment le libre exercice du culte catholique aux Provinces-Unies : ce qui fut refusé. La lutte continua donc. Frédéric-Henri, frère de Maurice de Nassau mort en 1625, s'empara de Bois-le-Duc en 1629, de Maëstricht en 1632, reprit Breda en 1637. À cette date, l'Espagne était depuis deux ans en guerre avec la France. Elle abandonna pratiquement le combat et, en 1648, reconnut définitivement l'indépendance de l'État calviniste néerlandais.

Chronologie

1571
lundi 11 octobre : bataille de Lépante
décembre : émeute parisienne pour empêcher la destruction de la croix Gastine, ordonnée par le roi. Cette croix avait été érigée pour commémorer la mort des frères Gastine, deux marchands protestants : ils avaient été assassinés et leur maison incendiée durant la dernière guerre.
1572
janvier : arrivée à Blois du légat Alessandrino chargé par le pape de faire entrer la France dans la ligue chrétienne et proposer un prince du Portugal pour Marguerite de France.
arrivée à Blois de Sir Thomas Smith ambassadeur extraordinaire de l'Angleterre pour faire entrer la France dans la ligue protestante.
lundi 21 février: refus officiel de Charles IX d'entrer dans la ligue chrétienne du pape.
vendredi 3 mars : arrivée à Blois de Jeanne d’Albret et de Louis de Nassau.
mardi 11 avril : signature du contrat de mariage entre Marguerite de Valois et Henri de Navarre. La dot est de 300 000 écus d'or.
mercredi 19 avril : signature du traité d'alliance entre la France et l'Angleterre. Les deux pays doivent se porter mutuellement secours contre l'Espagne.
lundi 1er mai : mort du pape Pie V.
24 et 29 mai : prise de Mons et de Valenciennes par Louis de Nassau. Charles IX et Catherine de Médicis quittent les bords de la Loire pour se rendre à Paris.
lundi 5 juin : arrivée du roi et de toute la cour à Paris.
vendredi 9 juin : mort de Jeanne d'Albret.
préparatifs de la guerre contre l'Espagne.
dimanche 25 juin : grand conseil au château de Madrid (bois de Boulogne) pour décider de la rupture avec l'Espagne, indécision et départ du roi pour la chasse en région parisienne.
samedi 8 juillet : entrée de Navarre à Paris.
lundi 17 juillet : défaite de Genlis, envoyé par Coligny à la tête de 4 000 hommes pour secourir Nassau enfermé dans Mons.
vendredi 4 août : retour à Paris de Catherine de Médicis et d'Henri d'Anjou, inquiets des projets militaires des protestants restés dans la ville.
mercredi 9 août : grand conseil où Catherine de Médicis résiste à Coligny et à son parti belliciste
jeudi 10 août : départ de Catherine de Médicis pour Montceaux où sa fille Claude est tombée malade et départ des protestants pour Blandy (Melun) pour les noces du prince de Condé avec Marie de Clèves.
jeudi 17 août : fiançailles de Henri de Navarre et de Marguerite de France.
vendredi 18 août : Mariage à Notre-Dame de Paris et réception au Palais de la Cité.
samedi 19 août : bal chez le duc d'Anjou et soirée au Louvre.
dimanche 20 août : pantomime-tournoi donnée à l'hôtel de Bourbon.
lundi 21 août : tournoi sur la place du Louvre.
mardi 22 août : attentat manqué contre Coligny (un peu avant midi) et visite du roi au chevet de l'amiral (vers 14 h).
mercredi 23 août : dans la nuit, lancement du massacre des chefs protestants.
jeudi 24 août : début du massacre général.
samedi 26 août : déclaration de Charles IX devant le parlement de Paris.

Personnalités présentes à Paris durant les événements
La famille royale

catholiques

Catherine de Médicis
Charles IX
Henri duc d'Anjou
François duc d'Alençon
Élisabeth d'Autriche
Marguerite de France
Claude de France
Diane de France

protestante

Renée de France

Les princes du sang protestants
Henri de Navarre
Henri prince de Condé
François, marquis de Conti
Charles de Bourbon
Marie de Clèves
Catherine de Bourbon
Les protestants

assassinés

Gaspard de Coligny †
Charles de Téligny †
Charles de Quellenec †
Pierre de La Ramée †
Pierre de La Place †

non assassinés

Gabriel Ier de Montgomery
Antoine de Crussol
Jacques de Crussol
Louise, duchesse d'Uzès
Pierre Merlin
Ambroise Paré
Catherine de Parthenay
Philippe Duplessis-Mornay
Jacques Nompar de Caumont
Maximilien de Béthune
Francis Walsingham
Philip Sidney
Les catholiques

acteurs des événements

Louis, duc de Montpensier
Louis, duc de Nevers
Henri, duc de Guise
Claude, duc d'Aumale
René de Birague
Albert de Gondi
Charles Danowitz
Annibal de Coconas

autres

François de Montmorency
Henri de Damville
Jacques, duc de Nemours
Charles, cardinal de Bourbon
Jacques Amyot
Anne d'Este
Henriette de Clèves
Catherine de Clèves

Représentations artistiques

Le tableau de Millais, Un Huguenot le jour de la Saint-Barthélemy
Les Huguenots, opéra de Giacomo Meyerbeer.
Le tableau Un Huguenot le jour de la Saint-Barthélemy de John Everett Millais.
La pièce de théâtre Le Massacre de Paris du dramaturge britannique Christopher Marlowe relate l'événement.
Le massacre a inspiré un célèbre roman à Alexandre Dumas père : La Reine Margot (1845) ainsi qu'à Robert Merle : Paris ma bonne ville (1980).
En 1916, D.W. Griffith a fait de la Saint-Barthélemy le cadre d'une des quatre histoires de son film Intolérance (Intolerance).
En 1954, Jean Dréville a réalisé La Reine Margot, un film sur un scénario d'Abel Gance d'après le roman d'Alexandre Dumas. Comme dans l'œuvre éponyme, le roi Charles IX planifie seul l’attentat initial contre Coligny (thèse du pamphlet catholique Le Stratagème ou la ruse de Charles IX, roy de France, contre les huguenots rebelles à Dieu et à luy, 1574). Parallèlement, Catherine de Médicis – aidée du duc Henri de Guise – prépare le massacre après avoir attiré la fine fleur de la noblesse huguenote à Paris grâce au mariage entre Marguerite de Valois et Henri de Navarre. Voir La Reine Margot (film, 1954).
En 1959, le peintre français Georges Mathieu crée une toile d'imposantes dimensions (250 x 600 cm) intitulée Le massacre de la Saint-Barthélemy.
En 1994, Patrice Chéreau, réalisateur français, signe lui aussi une version cinématographique de la Saint-Barthélemy qui emprunte des éléments à la pièce de Marlowe et au roman d'Alexandre Dumas. Voir La Reine Margot.
Henri 4 (2010), film allemand réalisé par Jo Baier, d'après Le roman d'Henri IV d'Heinrich Mann.
La Princesse de Montpensier (2010), film français de Bertrand Tavernier, adapté de la nouvelle éponyme de Madame de La Fayette, représente dans l'une de ses dernières scènes le massacre qui voit la mort du comte de Chabannes.
The Massacre of St Bartholomew's Eve, un épisode de la série britannique Doctor Who, diffusé en 1966

Liens

http://youtu.be/wCY_HiEzFEk La St Barthélémy
http://youtu.be/QpcQ_2Qcguo Le massacre de la st Barthélémy
http://youtu.be/WM9WohA4ae8 Extrait de la reine Margot
http://youtu.be/nn5qXkanP_0 2000 ans d'histoire 1
http://youtu.be/16Xf8NFS73Q 2000 ans d'histoire 2
http://youtu.be/27K7Flvdt4A La reine Margot film de 1954



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Posté le : 21/08/2014 16:12

Edité par Loriane sur 23-08-2014 18:58:43
Edité par Loriane sur 24-08-2014 16:31:11
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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