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Walter Scott
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Le 21 septembre 1832 à Abbotsford, à 61 ans meurt Walter Scott

Sir Walter Scott, 1er baronnet, poète, écrivain, romancier et magistrat écossais du mouvement romantique Il refuse la charge de poète lauréat en 1813, anobli en 1820, ses Œuvres principales sont La Dame du lac, Waverley, Rob Roy, Le Cœur du Midlothian, Ivanhoé, La Fiancée de Lammermoor, Quentin Durward Walter Scott naît le 15 août 1771 à Édimbourg

Avocat de formation, amateur d'antiquités, il parcourt d'abord l'Écosse à la recherche de son passé. Au tournant du xviiie et du xixe siècles, il se lance dans la littérature, publiant des textes anciens Sir Tristrem ou appartenant à la tradition populaire dans Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise ainsi que des poèmes de son cru, comme La Dame du lac. Puis, devant la gloire montante de Lord Byron, il se tourne vers le roman écossais Waverley, avant d'évoluer vers le roman historique, avec Ivanhoé 1819 et Quentin Durward 1823.
C'est l'un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume de Godscroft, David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson, traditionnellement surnommé le Magicien du Nord Wizard of the North. Il est également, avec Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley ou Keats, l'une des plus illustres figures du romantisme britannique. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l'Écosse et de son histoire. C'est à lui, notamment, que l'on doit le retour de l'usage du tartan et du kilt, dont le port avait été interdit par une loi du Parlement en 17465.

En bref

L'œuvre de Scott ne peut être appréciée à sa véritable valeur que replacée dans une perspective historique ; il serait en effet tout à fait injuste, et inexact, d'en faire un écrivain mineur à reléguer sur les rayons des bibliothèques enfantines. Créateur d'un genre narratif, le roman historique, Scott a exercé sur son époque une influence profonde et incontestable, et cela bien au-delà des frontières de son Écosse natale. Dans toute l'Europe, de 1820 à 1870, en Espagne aussi bien qu'en Russie, ses imitateurs se sont multipliés ; cette influence, exceptionnelle par son aire de diffusion, se révèle durable dans la mesure où elle marque une étape vers l'élaboration du roman dit réaliste caractéristique du XIXe siècle.
Homme de loi, libraire-éditeur, il recueille les ballades de sa contrée natale Ménestrels de la frontière écossaise, 1802 et s'attache à reconstituer la culture nationale : trois grands poèmes narratifs, le Lai du dernier ménestrel 1805, Marmion 1808 et la Dame du lac 1810, feront de lui le fétiche d'une semi-nation divisée. Éclipsé par Byron, il publie anonymement un roman historique : Waverley, ou il y a soixante ans 1814. Après l'immense succès de cette première tentative dans le domaine de la prose, viendront Guy Mannering ou l'Astrologue 1815, l'Antiquaire 1816, les Puritains d'Écosse 1816, le Cœur du Mid-Lothian, la Prison d'Édimbourg 1818, Rob Roy 1818, la Fiancée de Lammermoor 1819, Ivanhoé 1820, Kenilworth 1821, Quentin Durward 1823. Scott y explore diverses époques : XVIIIe siècle, Renaissance ou Moyen Âge, parfois en Angleterre mais surtout en Écosse, sans craindre de mêler personnages historiques et fictifs. Ce romanesque moderne se fonde sur un médiévalisme à implications politiques : le chevalier servant de la nation est l'élu naturel du peuple. La reconstitution pittoresque de la vie quotidienne du petit peuple séduira l'Europe. Ruiné par la faillite de son éditeur, Scott est obligé de décupler son activité dans ses ultimes années, publiant notamment une Vie de Napoléon 1827, la Jolie Fille de Perth 1828 et des Lettres sur la démonologie 1830.

Sa vie

La famille de Walter Scott appartient à une branche cadette du clan Scott, qui est installé dans la région frontière de l'Écosse et dépend de la Maison de Buccleuch. Le père de l'écrivain, Walter Scott 1729-avril 1799 est un bourgeois d'Édimbourg, qui a acheté la charge de Writer of the Signet, c'est-à-dire un procureur, pour la France de l'Ancien Régime en 1755. Sa mère, Anne Rutherford, est la fille aînée de John Rutherford, professeur de médecine à l'université ; elle descend des Haliburton de Newmains, qui disposent du droit héréditaire d'être inhumé dans l'abbaye de Dryburgh. Marié en avril 1758, le couple a douze enfants. Les quatre fils aînés meurent dans l'enfance: Robert, né le 22 août 1760, John, né le 28 novembre 1761, Robert, né le 7 juin 1763 et Walter, né le 30 août 1766. C'est également le cas de deux filles : Anne, née le 10 mars 1759, et Jean, née le 27 mars 1765. Viennent ensuite Robert, né en 1767, qui sert un temps dans la marine avant d'écrire des vers et des histoires d'aventures, et de mourir aux Indes, célibataire ; John, né en 1768, qui deviendra major dans l'armée et mourra à Édimbourg le 8 mai 1816 ; Anne, née en 1770, qui mourra le 19 mai 1801, après avoir été infirme toute sa vie ; Thomas, né en 1774, qui sera trésorier payeur d'un régiment de l'armée et mourra au Canada le 14 février 1823 en laissant un fils et deux filles ; Daniel, né en 1775, qui mourra dans le déshonneur à Édimbourg le 20 juillet 1806. Septième enfant, Walter, naît le 15 août 1771 à Édimbourg dans les vieux quartiers College Wynd, assez malsains.

En 1772, alors qu'il est âgé de huit mois, il contracte vraisemblablement la poliomyélite, confondue avec une fièvre liée à une forte poussée dentaire à une époque où cette maladie est encore inconnue de la médecine. Le diagnostic peut être posé de manière rétrospective grâce à la description détaillée que Scott lui-même en a faite. Il gardera comme séquelle définitive une claudication de la jambe droite. Pour le sauver, on l'envoie vivre au grand air chez son grand-père Robert Scott ancien marin et commerçant de bétail qui a rompu avec les opinions traditionnelles de la famille en devenant, de jacobite, whig et presbytérien à Sandyknowe, dans le Roxburghshire, où il vit de 1773 à 1775 avec sa grand-mère, sa tante Jenny et une vieille servante, Alison Wilson. Là, il découvre le monde de ses ancêtres, lit son premier poème une ballade populaire, s'indigne du récit des représailles anglaises de 1745. En 1775-1776, on l'envoie avec sa tante aux eaux de Bath ; au passage, il voit Londres, apprend à lire, son oncle Robert revenu des Indes l'emmène au théâtre voir Shakespeare. En 1777, à la mort de son grand-père, il rentre à Édimbourg. De retour à Édimbourg, il fait un nouveau séjour à Sandyknowe, où il visite le champ de bataille de Prestonpans et écoute les récits d'un vieux militaire, Dalgetty dont le nom apparaîtra dans Une Légende de Montrose. Bien que passionnément jacobite, il souffre des défaites anglaises de la guerre d'Amérique. Chez ses parents, il dévore les livres : les poètes, Shakespeare, les histoires ; sa mère favorise ses goûts littéraires.

Le goût du passé à la fin du XVIIIe siècle

D'une santé fragile sa paralysie partielle le laisse boiteux, Walter Scott, né à Édimbourg, passe une partie de son enfance dans les Highlands, chez ses grands-parents. C'est dans le cadre de la renaissance du gothique, the gothic revival que s'explique son action littéraire ; bercé par les contes, les ballades et les récits d'autrefois dont sa tante et sa grand-mère meublaient ses loisirs de petit garçon handicapé, Scott arrive dans la littérature au moment où tout un public se passionne pour un passé romanesque et idéalisé. Dès 1760, dans les Poèmes d'Ossian, James Macpherson avait prétendu remonter aux temps héroïques des bardes écossais ou anglais ; presque en même temps, l'évêque Thomas Percy rassemblait les textes d'ancienne poésie anglaise (Reliques of Ancient English Poetry, 1765 ; c'est encore à la même époque qu'on redécouvre Chaucer et que Chatterton tente d'imiter le style ancien. Scott lui-même entre en correspondance avec George Ellis en 1801, au moment où ce dernier est en train de réunir les textes des romans de chevalerie qu'il publiera plus tard. L'influence du mouvement allemand du Sturm und Drang et du groupe des écrivains de Göttingen vient renforcer ce goût du passé médiéval. Les premières publications de Scott se situent dans cette ligne : traduction de ballades de Bürger, dont Lenore et Le Chasseur sauvage en 1796, du drame de Goethe Götz von Berlichingen en 1799, édition d'un recueil de vieilles ballades écossaises qu'il complète par ses propres compositions, enfin publication de poèmes dramatiques se référant tous au passé, notamment le Lai du dernier ménestrel The Lay of the Last Minstrel, 1805, La Dame du lac, The Lady of the Lake, 1810. Cependant, et quelle que soit la place que l'on assigne à Scott comme poète, la contrainte de la métrique, les limites du genre et de la mode l'empêchent de sortir d'une certaine convention ; pour conférer un style nouveau à la reconstitution du passé, il faut que, découvrant la liberté qu'offre le genre romanesque, Scott donne libre cours à son talent de conteur et, allant au-delà du goût nostalgique du passé, accède au sens de l'histoire.

De 1779 à 1783, après y avoir été préparé par un professeur particulier, il étudie à la Royal High School d'Édimbourg, où il suit pendant deux ans les cours d'un certain Fraser, surtout réputé pour ses coups de fouet, puis d'Alexander Adam, auteur des Antiquités romaines, qui lui donne le goût de l'histoire. Il manifeste des dons remarquables pour le latin. Il lit énormément : Homère, l'Arioste, Boiardo, le Tasse, Ossian qu'il n'aime pas, Spenser, les Reliques of Ancient poetry de Percy 1765, L'Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Vertot 1726, Henry Fielding, Samuel Richardson, Tobias Smollett, des romans gothiques, des livres de colportage, des histoires, des récits de voyage. En 1783, il passe quelques mois à la campagne avec sa tante et fréquente l'école de Kelso, où il fait la connaissance de James et John Ballantyne.

Puis, de 1783 à 1786, il étudie le droit à l'université d'Édimbourg. Il a des difficultés avec le grec, suit les cours de Dugald Stewart, s'initie à la logique et à l'histoire. À 13 ans, il entre dans la loge Saint David, la même que celle où son père a été initié en 1755. En mars 1786, son père, qui veut en faire un homme de loi avocat ou procureur le prend en apprentissage dans son étude ; Scott déteste cette activité mais se soumet de bon cœur. Une hémorragie interne l'oblige peu après à garder le lit pendant plusieurs semaines. Il continue à lire beaucoup : de l'italien, du français la bibliothèque bleue, la Bibliothèque des Romans, La Calprenède, Mademoiselle de Scudéry, Joinville, Froissart, Brantôme, de l'espagnol Cervantes. Quand sa santé s'améliore, avec un de ses compagnons, il commence ses premières excursions historiques autour d'Édimbourg. Il entreprend de copier un recueil de chants populaires, fréquente un collectionneur de vieux livres et de vieux manuscrits, rencontre des hommes de lettres d'Édimbourg Robert Burns, Adam Ferguson, explore les Highlands avec son père ou des camarades, récolte des anecdotes anciennes ou récentes sur Rob Roy par exemple et découvre les sites historiques et pittoresques.
De 1789 à 1792, il complète ses études de droit à l'université, où il suit un enseignement de philosophie morale dispensé par Dugald Stewart, d'histoire universelle, de droit civil, de droit écossais avec David Hume, le neveu du philosophe. Cette dernière matière l'enthousiasme ; il est fasciné par ce qu'il regarde comme un élément capital de la culture et de la société traditionnelle de l'Écosse, dont l'édifice juridique bâti au cours des siècles garantit son identité. Il noue des amitiés profondes et durables W. Clerk, Adam Ferguson, le fils du philosophe, adhère à des clubs où il se fait connaître comme antiquaire et érudit, explore à cheval, pendant ses vacances, les régions reculées du Border et le Liddesdale, s'initie à tous les aspects du folklore écossais et à tous les vestiges de son histoire nationale. En 1792, à vingt-deux ans, il soutient en latin sa thèse de droit, Comment disposer des cadavres des criminels, puis entre au barreau, comme son père, où ses collègues le surnomment malicieusement Duns Scott du nom de John Duns Scot, théologien anglais de l'époque médiévale, qui écrivait en latin, et devient avocat en 1792. Entre 1793 et 1795, il s'efforce de gagner des procès et d'augmenter des revenus fort bas. En même temps, pendant ses vacances, il poursuit ses voyages d'antiquaire et de folkloriste, enregistre des anecdotes sur les hauts faits de Rob Roy, visite le château et le site de Craighall, Tully-Veolan, le château du baron de Bradwardine, dans Waverley, ainsi que le château de Glamis, rencontre Old Mortality, dont il se souviendra dans son roman, recueille des ballades perdues et tente même de faire des fouilles. Par ailleurs, opposé à la Révolution française et proche des idées d'Edmund Burke, il participe au maintien de l'ordre et s'engage dans une milice pour lutter contre les partisans des idéaux révolutionnaires en Grande-Bretagne. La protection du duc de Buccleuch lui permet de devenir adjudant. À cette époque, aussi, il connaît une passion malheureuse pour Williamina Beshes une jeune fille de cinq ans sa cadette et d'un niveau social nettement plus aisé qui se laisse aimer, avant de s'éprendre d'un autre, William Forbes de Pitsligo, fils d'un banquier avec lequel elle se fiance en octobre 1796 ; Scott, qui se sent trahi, en est très affecté.

Poète

À l'âge de 25 ans, il commence à écrire, compose le Chant de guerre du Midlothian 1792, sa première œuvre. Puis, atteint par la vogue de la poésie allemande, il apprend la langue allemande et traduit anonymement des poèmes de Bürger, des drames germaniques comme Götz von Berlichingen de Goethe en 1799 et des adaptations poétiques.
En 1797, pour répondre à des menaces d'invasion française, se forme à Édimbourg le Royal Edimburgh Volunteer Light Dragoons, dans lequel Scott s'engage avec enthousiasme. Au cours d'un voyage dans le Lake District, près de Cumberland, en compagnie de son frère John et d'Adam Ferguson, il fait la connaissance d'une jeune française émigrée, Charlotte Charpentier rebaptisée Carpenter, pupille du marquis de Downshire. Le 24 décembre 1797, il épouse à Carlisle la jeune femme, avec laquelle il aura quatre enfants : Charlotte Sophia, née à Édimbourg le 24 octobre 1799, Walter, né à Édimbourg le 28 octobre 1801, Anne, née à Édimbourg le 2 février 1803 et Charles, né à Édimbourg le 24 décembre 1805. Le couple s'installe à Édimbourg, George street, dans le quartier moderne, comme les parents de Scott, avant de rejoindre North Castle Street en 1798. L'été, il loue un cottage à Lasswade. Scott, lié par convictions et par fidélité à l'establishment tory, en particulier à Henry Dundas futur lord Melville, au duc de Buccleuch et à son fils, se fait nommer en 1799 shériff, une sorte de juge d'instruction itinérant du comté de Selkirk. Ses fonctions, qui ne l'empêchent pas de travailler au barreau d'Édimbourg, arrondissent ses revenus.
En 1802, il se fait connaître en publiant trois tomes de ballades écossaises, Les chants de ménestrels de la frontière écossaise, qui regroupent tous les poèmes populaires du sud de l'Écosse qui ont enchanté son enfance, des ballades collectées grâce à un immense travail et des imitations originales de Scott qui travaille sur des manuscrits du Moyen Âge et parcourt le Liddesdale pour écouter des récitants, tout en accomplissant ses devoirs militaires dans le corps des volontaires du Middlothian Yeomenry County. Le livre est publié par James Ballantyne, qui publiait un journal à Kelso et s'installe à Édimbourg. À la même époque, Scott se lie avec le poète populaire Hogg dit le berger d'Ettrick et avec William Wordsworth.
En 1804, il publie Sir Tristrem, une version qu'il juge plus pure que les versions continentales du roman de Tristan dont il a découvert le manuscrit, et qu'il croit de Thomas d'Erceldoune, dit Thomas le Rhymer. Il adapte et achève le manuscrit médiéval. Par ailleurs, à partir de 1803, il collabore à la Revue d'Édimbourg, malgré sa couleur whig, éditée par Archibald Constable et dirigée par Fr. Jeffrey. Pour se rapprocher de Selkirk, il songe d'abord à relever les ruines du château des Scott à Auld Watt, puis loue le domaine d'Ashestiel, qui sera sa demeure d'été pendant de longues années. L'état de ses finances s'améliore avec l'héritage de son oncle Robert Scott.

En 1805, Le Lai du dernier ménestrel connaît un grand succès, 15 000 exemplaires en 5 ans et lui apporte la célébrité. Le Premier ministre Pitt l'apprécie hautement. Installé à Ashestiel, entouré de ses chiens, de ses chevaux, servi par Tom Purdie, un ancien braconnier passé devant son tribunal et qui lui sera fidèle toute sa vie, il adopte le style de vie d'un gentilhomme-écrivain, qu'il conservera jusqu'à la fin. Pour garantir ses revenus, et grâce à ses protections politiques, il se fait nommer, en 1806, Clerk of the Court of Session, greffier de la Cour Suprême, fonction qui lui demande, six mois par an, cinq à six heures de travail par jour. Mais il n'a pu être nommé que comme successeur d'un titulaire qui continuera à recevoir des émoluments jusqu'à sa mort, et Scott remplira cette fonction sans recevoir de traitement jusqu'en 1812. En 1805, il s'associe avec Ballantyne, qui recherche des capitaux pour développer son imprimerie et reçoit la moitié des deux tiers des bénéfices de la firme Ballantyne, qui va connaître des années de grande prospérité. La même année, en décembre, un quatrième enfant, Charles, voit le jour.
Entre 1807 et 1810, Scott est à l'apogée de sa gloire comme poète. Il publie Marmion ou la bataille de Flodden Field en 1808, poème narratif dont la stance 17 du chant VI est particulièrement connue ; puis, en 1810, le très populaire La Dame du lac, long poème dont l'intrigue se situe dans les Highlands et qui lui rapporte deux mille guinées ; des passages traduits en allemand deviendront le libretto de l'Ave Maria de Schubert. Quand il va à Londres, il est fêté comme un prince de la mode. Dans le même temps, au prix d'un immense travail, il édite les classiques anglais, ses éditions de Dryden et de Swift sont des monuments d'érudition. Tory fidèle, il rompt avec la Revue d'Édimbourg, une polémique l'oppose à Jeffrey à propos de Fox et de l'intervention anglaise en Espagne et entre à la Quarterly Review, fondée en 1809, de couleur tory. De même, il abandonne Constable, trop whig pour s'entendre avec l'éditeur londonien Murray.
En 1811 paraît La Vision de Rodéric, le dernier roi goth d'Espagne, poème espagnol nourri d'allusions à la politique anglaise et aux victoires en Espagne. La même année, Scott réalise son vœu le plus cher : devenir un laird. Il achète, pour 150 livres, un cottage de quatre pièces, Cartley Hole Farm, sur les bords de la Tweed, entre Kelso et Melrose, qu'il agrandit et qui deviendra Abbotsford. Immédiatement, il commence des projets d'agrandissement, d'embellissement, d'achats de terres et de plantations d'arbres qui vont l'occuper onze ans.
En 1813, il publie anonymement Rokeby et Les Fiançailles de Triermain. La firme Ballantyne and Co connaît une grave alerte financière ; Scott dépense beaucoup et l'imprimerie marche mal. Constable accepte de les aider, mais ce n'est pas suffisant, et Scott doit demander au duc de Buccleuch une garantie de 4 000 livres. La même année, il refuse la proposition du Prince-Régent d'être nommé poète lauréat.

L'apport de Scott

Se sentant menacé par la gloire de Byron, Scott tente alors l'aventure du roman et publie, en 1814, Waverley ou Il y a soixante ans Waverley or 'Tis Sixty Years Ago. Le succès est immédiat en Angleterre ; il atteint son apogée vers 1820 avec la parution d'Ivanhoé et se maintient à un niveau plus qu'honorable jusqu'à la mort de l'écrivain, apportant à ce dernier fortune, titres et distinctions de toutes sortes. Mais le châtelain du beau domaine d'Abbotsford, qu'il avait restauré à grands frais, et où il mourut, connaît en 1826 un revers de fortune brutal par la faillite d'un de ses éditeurs ; la fin de sa vie en fut assombrie et rendue plus laborieuse encore. Plus de quarante romans historiques forment une œuvre abondante, inégale assurément, dans laquelle les goûts et les modes de l'époque, en particulier l'amour du fantastique, se manifestent parfois exagérément, mais qui marque, jusque dans ses défauts, un moment original de la littérature européenne. Si des romanciers étaient allés, bien avant Scott, chercher leurs sujets dans le passé, Mme de La Fayette, par exemple, ou Horace Walpole dans son Château d'Otrante, jamais encore la reconstitution de l'histoire n'avait présenté les caractères qu'elle offre dans les romans de Scott. Jusqu'alors, les auteurs de romans historiques entreprenaient de plonger leurs lecteurs dans le passé en créant l'illusion d'une abolition du temps, en évitant soigneusement toute allusion au décalage temporel. Scott au contraire s'adresse à un public du XIXe siècle qu'il prend à parti et auquel il explique comment vivaient ses ancêtres du XIIe siècle ou ses grands-parents d'il y a soixante ans ; son dessein est essentiellement d'ordre didactique, d'où la longueur des descriptions, leur précision, leur caractère technique. Objets et décors n'interviennent plus seulement dans leurs rapports avec l'intrigue, mais comme éléments essentiels d'une reconstitution, et les interventions de l'auteur prennent l'allure d'intrusions du présent dans le passé.

Mais ce n'est pas seulement dans sa façon de subordonner le récit à la mise en place d'un cadre historique pittoresque que Scott se distingue des auteurs qui l'ont précédé, c'est l'histoire elle-même qu'il conçoit d'une autre manière. Avant lui, la matière historique ne servait guère que d'élément décoratif destiné à mettre en valeur l'analyse des sentiments des héros. Devenue le sujet du roman, elle est présentée comme mouvement continuel, marqué par des étapes et des compromis entre les forces en présence : Waverley met ainsi en scène la douloureuse intégration d'une société féodale en décadence, celle des montagnards des Highlands, dans une monarchie constitutionnelle de type moderne, vers 1745 ; Ivanhoé, la disparition progressive, à partir du XIIe siècle, de l'antagonisme entre les conquérants normands et les vaincus saxons par une assimilation progressive qui aboutit à la formation de la nation anglaise ; La Jolie Fille de Perth The Fair Maiden of Perth, 1828, les luttes des bourgeois des villes, au XIVe siècle, pour obtenir le respect de leurs droits, face à une noblesse parasitaire dont l'idéal est celui d'une féodalité archaïque. L'intrigue amoureuse qui sert de prétexte à l'évocation historique n'a plus qu'une importance très secondaire ; elle n'intervient d'ailleurs, dans la plupart des romans de Scott, que dans la deuxième moitié du récit, une fois mis en place les véritables éléments du drame. On a souvent reproché à Scott la pauvreté de ses analyses psychologiques ; c'est bien mal entendre son dessein : le passé qu'il veut faire revivre en l'expliquant à ses lecteurs est appréhendé avec un recul tel qu'il oblige le romancier à ne plus voir ses personnages que dans leur situation face aux luttes qui se livrent, dans leurs rapports avec d'autres groupes sociaux, avec les idées qui ont cours, les intérêts qui se heurtent. Ce faisant, Scott renonce implicitement au mythe de l'homme ou du cœur humain éternels et universels qui expliquaient avant lui le traitement de l'histoire comme un magasin d'accessoires et de décors ; il met en scène des hommes qui dépendent quant à leurs sentiments, leurs idées et leurs réactions de tout un ensemble social complexe qui réagit sur eux. Il se peut que les situations soient grossies ou simplifiées, que les anachronismes et les inexactitudes soient fréquents, il n'en reste pas moins que l'innovation était considérable.

Influence

Curieusement, c'est moins en Angleterre que sur le continent que l'influence de Scott s'est surtout exercée ; il faut attendre 1820 et Ivanhoé pour que son nom franchisse la Manche, mais alors, telle une traînée de poudre, sa renommée s'étend à toute l'Europe. Des imitateurs plus ou moins habiles font du Walter Scott, tel Mariano José de Larra en Espagne qui compile plusieurs romans de Scott dans son Damoiseau de don Enrique le Dolent, El Doncel de don Enrique el Doliente, 1834 ; mais la leçon de Scott aboutit aussi à des œuvres aussi riches que Les Fiancés, I Promessi Sposi de Manzoni dont une première rédaction date de 1821-1823. Loin de nier sa dette à l'égard de Scott, Manzoni à plusieurs reprises l'a affirmée, et, en 1831, lors d'une entrevue avec l'auteur de Waverley, à Milan, il entend Scott déclarer que, si elle est due à son influence, cette œuvre italienne est son meilleur ouvrage, à lui Scott. Si en Allemagne, en raison d'un fort mouvement romantique de retour nostalgique vers un passé idéalisé, antérieur à Scott, son influence est peu importante, en Russie, en revanche, Gogol avec Tarass Boulba 1834 et Pouchkine avec La Fille du Capitaine, Kapitanskaja Dočka, 1836 se situent très précisément dans la voie qu'il a ouverte. En France, il n'est guère d'écrivains qui, entre 1820 et 1870, n'aient écrit un ou plusieurs romans historiques. Cette influence s'exerce d'abord dans le sens étroit d'une reconstitution formelle de l'histoire : soin du détail pittoresque, attention au cadre de la vie, mise quelquefois au service d'une exaltation nostalgique du passé, par rancœur pour le présent, comme dans Cinq-Mars de Vigny 1826. Mais d'autres écrivains essayent, chacun à sa manière, d'appliquer la leçon de Scott et de comprendre le passé pour le faire revivre en l'expliquant : Mérimée dans La Chronique du règne de Charles IX 1829 ou Hugo dans Notre-Dame de Paris 1831. Allant encore plus loin, Balzac, qui s'est mis à l'école de Scott dans Les Chouans 1829, élargira le champ d'application de la méthode en l'utilisant pour la peinture de la société du XIXe siècle et écrira La Comédie humaine. La vogue du roman historique à la Scott ne se prolonge pas au-delà de 1870, mais elle a permis une nouvelle définition des rapports de l'histoire et du roman, définition qui a largement contribué à ouvrir la voie du réalisme à l'écriture romanesque.

Le romancier de l'Écosse

En 1813, il reprend un roman ébauché en 1805, Waverley, qu'il publie anonymement chez Constable, en juillet 1814. L'ouvrage connaît un immense succès. Dans cet ouvrage, Scott décrit les aventures d'un jeune Anglais qui, par amour pour la fille d'un chef de clan écossais, se retrouve mêlé à la révolte jacobite de 1745. Pendant l'été, il fait le tour de l'Écosse par la mer, d'Édimbourg à Greenock, à bord du yacht de Robert Stevenson, le grand-père du romancier, inspecteur des phares. Par ailleurs, il rédige pour l'Encyclopædia Britannica, reprise par Constable trois articles sur la chevalerie, le théâtre et les romans épiques ou idylliques. En 1815, Scott publie coup sur coup, sous son nom un poème, Le Lord des îles, et un deuxième roman, anonymement, Guy Mannering, dont l'histoire se situe vers 1790. Devant l'engouement du public pour les poèmes de Lord Byron, dont l'immense succès de Childe Harold 1812, il abandonne la poésie pour se consacrer essentiellement au roman. Il se rend à Londres, où il a une longue conversation avec Byron, chez l'éditeur John Murray. Il est reçu par le Régent qui l'appelle Walter et porte un toast à l'auteur de Waverley. Puis il fait un voyage sur le continent, où il visite le champ de bataille de Waterloo et séjourne à Paris, où il est accueilli par Wellington, lord Castlereagh et le tsar. Il laisse un récit de son voyage dans les Lettres de Paul et dans La Bataille de Waterloo, édité au profit des veuves et des orphelins de la bataille en 1815.
En 1816 paraît L'Antiquaire, le roman préféré de Scott, dont l'intrigue se déroule à la fin du XVIIIe siècle. Mais ses besoins d'argent s'aggravent, pour agrandir Abbotsford, et il veut échapper à la tutelle du seul Constable. Aussi publie-t-il, toujours sous l'anonymat, une nouvelle série de romans chez l'éditeur londonien Murray et son correspondant écossais Blackwood, sous le titre Les Contes de mon hôte, dont la première série comprend Le Nain noir et Old Mortality, qui décrit la répression des Covenantaires sous Charles II en 1679. L'éditeur fictif est un personnage caricatural, Jedediah Cleishbotham, sacristain et maître d'école à Gandercleuch, qui est censé publier le travail d'un certain Peter Pattieson. En janvier 1817, Scott publie son dernier long poème, Harold l'Intrépide, puis part, durant l'été, à travers l'Écosse visiter les sites qui seront évoqués dans le roman auquel il travaille, Rob Roy. À Abbotsford, durant l'été, il reçoit la visite de Washington Irving, qui laissera un long récit de ce séjour.
En 1817 paraît Rob Roy, avec la mention par l'auteur de Waverley. Dans ce roman, il évoque la figure historique de Rob Roy et la révolte jacobite de 1715. Jouant de la rivalité qui oppose ses éditeurs, Scott consent à donner à Constable la seconde série des Contes de mon hôte, à condition qu'il reprenne tout le stock invendu de Ballantyne. Cette seconde série comprend Le Cœur du Midlothian 1818, dont l'histoire s'ouvre sur l'émeute Porteous, qui eut lieu à Édimbourg en 1736, et décrit le périple d'une fille du peuple, Jeanie Deans, pour sauver sa sœur, accusée d'infanticide. La même année, il assiste avec émotion à la redécouverte des Regalia d'Écosse, insignes de la royauté écossais qui avaient disparu depuis cent ans. Bien qu'il blâme sa prédilection pour les horreurs, moquées par Edgar Allan Poe, Scott collabore au Blackwood's Magazine, rival de l'Edinburgh Review.
À cette époque, il atteint un niveau exceptionnel de popularité et de fortune, au moins 10 000 £ de revenu annuel en Europe. En 1819, paraît la troisième série des Contes de mon hôte chez Constable, La Fiancée de Lammermoor, un roman noir à la manière de Roméo et Juliette évoquant l'amour de deux jeunes gens appartenant à des familles ennemies, dans l'Écosse vers 1669, et Une légende de Montrose qui décrit l'Écosse et les Highlands sous Charles Ier, pendant la guerre civile. Souffrant de plus en plus de sa jambe et de calculs biliaires, sous l'effet de fortes doses de laudanum, Scott dicte à John Ballantyne et à William Laidlaw ses romans dans une sorte de transe. Quand son état de santé s'améliore, il affirme à Ballantyne en découvrir les épisodes en même temps que les lecteurs, tant l'opium a troublé sa mémoire. La même année, il reçoit le titre de baronnet et obtient une commission d'officier pour son fils aîné, Walter, qui sera cornette chez les hussards.

Le roman historique

Le 24 décembre 1819, jour de la mort de sa mère, Scott, qui jusque-là décrivait le passé récent de l'Écosse, fait paraître son premier vrai roman historique avec l'évocation de l'Angleterre du xiie siècle dans Ivanhoé. En moins de deux semaines, le premier tirage de 10 000 exemplaires est épuisé. Suivent Le Monastère et L'Abbé, sur Marie Stuart en 1820, puis Kenilworth, qui raconte l'histoire d'Élisabeth et Amy Robsart et Le Pirate qui prend pour toile de fond la vie dans les Shetland à la fin du XVIIe siècle en 1821. En 1820, il fait un séjour à Londres pour recevoir du nouveau roi George IV son titre de baronnet le 30 mars. Il se fait faire un portrait par Thomas Lawrence et un buste par Chantrey. Sa fille Sophia se marie, le 29 avril, avec John Gibson Lockhart, un jeune écrivain tory, ami de la famille depuis plusieurs années, qui sera le biographe de Scott. John Ballantyne publie une collection de romanciers ; Scott se charge d'écrire un essai sur chacun d'entre eux ; il commence par une Vie de Fielding, puis celle de Smollett.
En 1822, Scott publie un roman, Les Aventures de Nigel, et deux poèmes historiques : The Halidon Hill et Mac Duff's Cross. La même année George IV fait une visite officielle en Écosse, il est le premier roi d'Angleterre à poser le pied sur le sol écossais depuis le XVIIe siècle. Scott organise les manifestations de bienvenue à Édimbourg : il fait figurer les clans, retrouve leur antique ordre de préséance, discipline les rivalités. Revêtu d'un tartan, dont il relance la mode aux couleurs des Campbell, il accompagne partout le roi qui a revêtu un kilt. Le roi le fait féliciter par Robert Peel. Scott en profite pour réclamer la restauration des pairies écossaises supprimées après les insurrections jacobites et le retour à Édimbourg du canon géant Mons Meg, saisi par les Anglais en 1746.
En 1823, il publie Peveril du Pic, roman inspiré de la rumeur de complot papiste qui avait agité l'Angleterre au xviie siècle. Puis c'est au tour de la France du XVe siècle et de la lutte entre Louis XI et Charles le Téméraire d'être décrites, à travers l'histoire d'un garde écossais, dans Quentin Durward. En revanche, c'est dans le passé récent de l'Écosse qu'il puise le sujet de Redgauntlet, paru en 1824, qui décrit l'écrasement définitif des conspirations en faveur des Stuart en 1767. De même, l'intrigue des Eaux de Saint-Ronan, pour une fois, se situe au XIXe siècle. Le 7 janvier 1825, Scott marie son fils, maintenant capitaine, à Jane Jobson de Lochore, fille de William Jobson, un marchand prospère, et nièce de sir Adam Ferguson, qui l'a instituée son héritière, et lui donne la propriété d'Abbostford contre une rente annuelle à verser. Il commence une nouvelle série de romans : les Histoires du temps des croisades, dont les deux récits, Les Fiancés et Le Talisman, paraissent la même année. Par ailleurs, Constable crée une collection de livres à bon marché les Constable's Miscellaneous paraissant tous les mois : le premier sera La Vie de Napoléon de Scott.

Les dernières années

Toutefois, tandis qu'il rassemble sa documentation, en vue de ce travail, les associés londoniens de Constable connaissent des difficultés financières. Ses deux éditeurs, Constable et Ballantyne, tombent à leur tour, entraînant Scott dans leur ruine42. En février 1826, il se retrouve avec 117 000 livres de dettes. Refusant de faire banqueroute, tout autant que l'idée, lancée par certains de ses admirateurs, d'une souscription nationale, il réussit à sauver ses biens, mais engage sa plume, se fait assurer sur la vie au profit de ses créanciers, vend aux enchères sa maison de Castle Street, à Édimbourg, hypothèque les meubles et le domaine d'Abbotsford, congédie la plupart de ses domestiques et renonce à tout autre revenu que ses fonctions. Il écrit un roman sur Cromwell et le futur Charles II à la fin de la Première Révolution anglaise, Woodstock vendu pour 8 000 livres à Longman, puis reprend La Vie de Napoléon. En même temps, il publie un pamphlet, les Lettres de Malachi Malagrowther, pour défendre les banques écossaises, menacées de perdre le droit de faire circuler leurs propres billets. La polémique lui vaut plusieurs inimitiés politiques, mais le gouvernement recule. Le 15 mai 1826, son épouse meurt.

En octobre, il part à Paris en compagnie de sa fille Anne pour faire un voyage d'études, qui doit compléter les nombreux documents mis à sa disposition par le gouvernement britannique, en vue de sa Vie de Napoléon. Il est unanimement fêté. En 1820, la traduction du roman Ivanhoé avait créé un engouement extraordinaire, qui avait lancé la mode des romans historiques, et un accord avait été passé entre son éditeur de Londres et celui de la rue de Saint-Germain-des-prés, permettant à chacun de ses livres de paraître simultanément à Londres et à Paris, avec la traduction d'Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret. Lors de son séjour, on joue Ivanhoé, sur une musique de Rossini, à l'Opéra, Louis XI à Péronne, adapté de Quentin Durward au Théâtre français, Leicester de Scribe et Auger, tiré du Château de Kenilworth et La Dame blanche, une adaptation inspirée à la fois du Monastère et de Guy Mannering à l'opéra-comique. Il est même reçu par le roi Charles X.
En 1827, pour la première fois, Scott reconnaît, au cours d'un dîner et en réponse à un toast, qu'il est le Grand Inconnu. Au début de l'été paraît en neuf volumes La Vie de Napoléon, qui crée une polémique avec le général Gourgaud qui manque de finir en duel, la première série des Chroniques de la Canongate, un recueil de Mélanges et rembourse plus de 35 000 livres.
En 1828, il continue à produire abondamment, publie la suite des Chroniques le roman La Jolie Fille de Perth, qui se situe en Écosse à la fin du XIVe siècle, commence à faire paraître les Contes d'un grand-père une histoire de l'Écosse dédiée à son petit-fils John Hugh Lockhart, dont la publication se poursuit jusqu'en 1831. En outre, il entreprend, chez l'éditeur Cadell, une réédition complète de ses romans, les Waverley Novels édition dont Scott parle comme étant son Magnum Opus ; il rédige une Préface générale, où il expose les raisons et les modalités pratiques de ses années d'anonymat qui paraîtra en 1829 et reprend tous ses romans, qu'il enrichit méthodiquement de notes.
En 1829, son second fils engage une carrière dans la diplomatie. Assisté de sa fille Anne, il publie Anne de Geierstein, qui est un succès commercial, écrit un drame, La Tragédie Ayrshire, tiré d'un fait divers du xviie siècle, une autre pièce, La Maison d'Aspen, et entame son Histoire d'Écosse. Cette même année, en réponse à un courrier enthousiaste de sir Thomas Dick Lauder, il affirme son scepticisme au sujet des allégations des frères Allen, qui prétendent posséder un manuscrit ancien attribuant des dessins de tartans spécifiques aux différents clans écossais. Cela n'empêchera pas les deux frères de publier en 1842 leur fameux Vestiarium Scoticum, qui, ironie de l'histoire, contribuera à la tradition désormais répandue d'attribuer un tartan à un clan. Toutefois, le travail l'épuise, et sa santé se dégrade ; il souffre notamment de crises de rhumatisme aiguës et de problèmes de vue. Le 15 février 1830, il a une grave attaque d'apoplexie, dont il se remet. Une seconde crise intervient en novembre. La même année, il publie la quatrième série des Contes d'un grand-père et ses Lettres sur la démonologie et la sorcellerie. Mais, affaibli, il doit résilier sa charge de Clerk of the Court of Session. Il refuse les propositions de postes ou de sinécures du ministère whig. Il lui reste 60 000 livres de dettes.

Après la révolution de 1830, il organise la réception à Édimbourg de Charles X, qui s'est réfugié au palais de Holyrood, demeure de ses ancêtres Stuart. En novembre, il est victime d'une nouvelle attaque, d'autant que l'agitation politique pour la réforme électorale lui crée de vives inquiétudes. Profondément conservateur, proche des tories, il tente de s'opposer à ce projet de loi qui sera adopté en 1832, qui vise à modifier le découpage électoral inchangé depuis l'époque des Tudor, à mieux représenter les grandes villes et à faire disparaître les bourgs pourris, et multiplie les meetings. La réforme adoptée, il est persuadé que la Révolution française va traverser la Manche et détruire les dernières traditions du Royaume-Uni. Malgré son prestige, il est violemment conspué lors d'une réunion électorale à Jedburgh.

Obsédé par ces craintes, surmené par le travail, affaibli par la maladie, il craint, par ailleurs, de perdre son génie. Son nouveau roman, Robert, comte de Paris, avance difficilement, et il doit le réécrire. Il subit une nouvelle attaque en avril 1831. Pour son dernier roman, Le Château périlleux, qui se situe dans le château de Douglas, il fait un ultime voyage à travers l'Écosse. Dans cet ouvrage, il évoque la figure du barde et devin Thomas le Rhymer et de son poème Sir Tristrem, qu'il avait édité en 1804.
Mais sa santé réclame un climat chaud. Le gouvernement met une frégate à sa disposition, et, en octobre, il part en compagnie de son gendre Lockhart pour Malte et l'Italie. Pendant le voyage, à la demande expresse de son gendre, il rédige partiellement un nouveau roman, Le Siège de Malte. Débarqué à Naples le 27 décembre 1831, deux mois après son départ de Portsmouth, il visite Rome où il s'incline devant le tombeau du dernier des Stuart, puis se repose quelque temps à Tivoli et à Frascati. Pour rentrer en Angleterre, il décide de descendre le Rhin. Néanmoins, en juin 1832, il est frappé par une nouvelle crise et débarque à Nimègue, dans un état grave. Quand il arrive à Londres, il est presque inconscient et presque muet et ne s'anime qu'en entendant parler d'Abbotsford et de l'Écosse. Ramené en bateau à Abbotsford.

Il meurt de paralysie le 21 septembre 1832. Il est enterré le 26 dans les ruines de l'abbaye de Dryburgh, où repose déjà son épouse Charlotte.

À sa mort, il devait encore 54 000 livres. Ses héritiers négocient avec Cadell la cession de ses droits d'auteur, pour lesquels l'éditeur verse 33 000 livres47.

Famille

Sir Walter Scott, 1st Bt, par Sir William Allan, 1831 National Portrait Gallery, Londres.
Marié le 24 décembre 1797 à Marguerite Charlotte Charpentier, fille de Jean Charpentier, écuyer du roi sous l'Ancien Régime, et de Charlotte Volere, Walter Scott a eu quatre enfants :

Charlotte Sophia, née à Édimbourg le 24 octobre 1799, mariée le 29 avril 1820 à John Gibson Lockhart, morte le 17 mai 1837 ;
Walter Scott, 2e baronnet d'Abbotsford (1832), né à Édimbourg le 28 octobre 1801, cornette au 18e régiment de hussards 10 juin 1819, lieutenant 24 octobre 1821, capitaine (16 juin 1825), major (28 février 1828), lieutenant-colonel du 15e Dragons 31 mai 1839, marié le 7 janvier 1825 à Jane Jobson de Lochore, mort sans héritier le 8 février 1847 de retour des Indes à bord du Wellesley au large du Cap de Bonne-Espérance, inhumé à l'abbaye de Dryburgh ;
Anne Scott, née à Édimbourg le 2 février 1803, morte à Londres le 25 juin 1833, célibataire ;
Charles Scott, né à Édimbourg le 24 décembre 1805, étudiant au Brasenose College d'Oxford, clerc au Foreign Office, attaché à l'ambassade de Naples puis secrétaire privé de sir John Macneill, chargé d'une mission à la Cour de Perse, mort d'un désordre inflammatoire à Téhéran le 28 octobre 1841.
Charlotte Sophia Scott et John Gibson Lockhart ont eu deux fils et une fille:

John Hugh Lockhart, né en février 1821, mort le 15 décembre 1831 ;
Walter Scott Lockhart, né le 16 avril 1826, lieutenant au 16e Lanciers, héritier d'Abbostford 1847, mort à Versailles le 10 juillet 1853 ;
Charlotte Harriet Jane Lockhart, née le 1er janvier 1828, mariée le 19 août 1847 à Robert Hope mort le 29 avril 1873, héritière d'Abbotsford en 1853, morte à Édimbourg le 26 octobre 1858.
De son union avec Robert Hope, Charlotte Harriet Jane Lockhart a eu un fils et deux filles :
Mary Monica, née le 2 octobre 1852, héritière du domaine d'Abbotsford en 1873, mariée le 21 juillet 1874 à Joseph Constable Maxwell 1847-1923, troisième fils du treizième Lord Herries, morte le 15 mars 1920 ;
Walter Michael Hope, né le 2 juin 1857, mort le 11 décembre 1858 ;
Margaret Anne Hope, née le 17 septembre 1858, morte le 3 décembre suivant.
Mary Monica Hope-Scott d'Abbotsford a eu huit enfants de son mariage avec Joseph Constable Maxwell :

Walter Joseph Maxwell-Scott, né le 11 avril 1875, étudiant à Stonyhurst College, entré dans l'armée en 1896, capitaine en 1902 puis major-général, mort le 3 avril 1954 ;
Mary Josephine Maxwell-Scott, née le 5 juin 1876, morte le 29 juillet 1922 ;
Joseph Maxwell-Scott, né le 25 mai 1880, sous-lieutenant de la Royal Navy, mort le 20 décembre 1911 ;
Malcolm Maxwell-Scott, né le 22 octobre 1883, contre-amiral, mort le 23 février 1943 ;
Herbert Constable-Maxwell-Scott, né le 14 mars 1891, mort le 9 février 1962 ;
Winifride Constable-Maxwell-Scott, morte le 12 mars 1880 ;
Alice Constable-Maxwell-Scott, morte le 30 août 1908 ;
Margaret Constable-Maxwell-Scott, morte le 10 décembre 1912.

Postérité

Scott a été un précurseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmées avec le temps : le roman historique, dont le succès lui a valu d'innombrables imitateurs au XIXe siècle, et la culture des Hautes Terres de l'Écosse, après le cycle d'Ossian de James Macpherson, dans ses romans écossais comme dans les usages vestimentaires, puisqu'il a rétabli l'usage du kilt et des tartans. En son honneur, la gare centrale d'Édimbourg a été nommée Waverley en 1854 et son image apparaît sur les billets émis par la banque d'Écosse. Un monument à son nom se trouve aussi à Édimbourg.
À l'inverse d'un Dumas qui décrit dans ses romans des personnages historiques, Walter Scott crée des personnages de fiction, qui jouent un rôle secondaire au regard de l'Histoire, pour camper les héros de son intrigue. Ce choix, repris notamment par Pouchkine dans La Fille du capitaine, permet de mettre en scène plus directement les gens du peuple face aux grands personnages historiques et de montrer plus facilement les deux camps en présence. Surtout, Scott déploie tous ses talents de conteur dans ses romans, n'hésitant pas à passer d'une scène à l'autre du comique au tragique.

C'est également sur son modèle que se fondera Honoré de Balzac, qui a rendu hommage à Walter Scott dans l'avant-propos de la Comédie humaine. Le jeune auteur, entré en littérature en écrivant des romans de commande à la Walter Scott, aboutira avec Les Chouans, qui marquent un tournant décisif de son œuvre, à ce talent de conteur qui, selon la définition de Victor Hugo dans la préface de Cromwell, rend vivante la réalité de l'époque qu'il décrit.
Scott montre une prédilection particulière pour les personnages de bores raseurs, qui peuplent nombre de ses romans. En outre, ses ouvrages sont marqués par le bilinguisme, avec des passages en anglais et d'autres en broad Scots. Lui-même parlait la langue des Lowlands, marquée par l'anglais et le scandinave, au contraire du parler celtique des Highlands, le gaélique écossais. De même, parmi une foule d'auteurs, où l'on retrouve le chroniqueur Jean Froissart, son œuvre fourmille de références à la Bible du roi Jacques et à Shakespeare, régulièrement cités.

En 1897, le duc de Buccleuch dévoile un buste de marbre blanc de l'auteur dans le coin des poètes, dans l'abbaye de Westminster. Offert par un groupe d'admirateurs de Scott, c'est une copie du buste de Sir Francis Chantrey à Abbotsford, réalisée par John Hutchison. Sur le support de marbre vert est inscrite la phrase suivante : Walter Scott 1771-1832.

L'œuvre de Scott n'a pas été exempte de critiques. Dans Vie sur le Mississippi 1883, Mark Twain reproche à Scott d'avoir fait paraître la bataille sous un jour romantique, considérant que cette vision a joué dans la décision du Sud de se lancer dans la guerre de Sécession en 1861. On considère que Twain vise Scott quand il parodie les histoires de chevalerie dans Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, de même que dans Les Aventures de Huckleberry Finn, où, au treizième chapitre, le bateau à vapeur qui fait naufrage porte le nom de Walter Scot. De son côté, Émile Zola a déploré la nocivité de ses histoires sur des générations de lectrices. Tentant, dans son discours critique, de bannir l'insolite parce qu'il n'a, à ses yeux, aucune valeur scientifique, il en situe l'origine dans Scott et ses personnages de marginaux pittoresques
En France, son œuvre a créé la vogue des romans historiques dans les années 1820-30, et tous les grands romanciers de la première moitié du XIXe siècle lui ont rendu hommage, se définissant par rapport à lui soit pour l'imiter, comme Balzac et Hugo, soit pour s'en distinguer, comme Stendhal. Passée une période de succès énorme — il se vend 20 800 exemplaires d’Ivanhoé et de L'Antiquaire, 20 000 de Quentin Durward entre 1826 et 1830, pour un tirage moyen, à l'époque, de 1 000 exemplaires—, Balzac évoque en 1831 la lassitude du public français aujourd'hui rassasié de l'Espagne, de l'Orient, des supplices, des pirates et de l'histoire de France Walter-Scottée .

Son œuvre a également inspiré plusieurs artistes de la période romantique, dont Ary Scheffer qui a peint en 1832 Effie et Jeanie Deans dans la prison d'Édimbourg, toile inspirée d'un épisode du Cœur du Midlothian et conservée au Musée de la Vie romantique, à Paris.
Après avoir connu un immense succès durant tout le xixe siècle, l'œuvre de Walter Scott est tombée quelque peu dans l'oubli après la Première Guerre mondiale, étant reléguée à la littérature d'enfance et de jeunesse, dans des versions expurgées. En 1902, déjà, Gilbert Keith Chesterton déplore la négligence des lecteurs de son temps à l'égard de l'œuvre de Scott, dont l'origine viendrait, suppose-t-il, de ce qu'ils ne supportent plus ce qui leur semble des longueurs.
Le ton est donné à partir du classique d'E. M. Forster, Aspects du roman 1927, qui contribue au désamour à l'égard de Scott, décrit comme un auteur maladroit au style négligé, bâtissant des intrigues bancales. Ses romans sont alors jugés trop lourds ; sa prolixité et ses digressions s'opposent à la concision et au souci dans l'arrangement des effets d'un Stevenson.
Scott a également souffert de l'ascension de Jane Austen. Jugée tout au plus comme une « romancière pour femmes au XIXe siècle, Austen a commencé à être considérée, au XXe siècle, comme l'un des plus importants romanciers britanniques des premières décennies du XIXe siècle. Dans le même temps qu'Austen accédait aux premiers rangs de la littérature britannique, l'intérêt pour Scott a diminué, alors même qu'il avait été l'un des premiers hommes de lettres à distinguer le génie de sa consœur.
Après des décennies d'oubli, on assiste à un regain d'intérêt pour son œuvre depuis le bicentenaire de sa naissance, dans les années 1970 et 1980. La tendance postmoderniste vers les récits discontinus, avec l'introduction de la première personne, constitue un terreau plus favorable à l'épanouissement des ouvrages de Scott que le goût moderniste. En dépit de toutes ses maladresses, Scott est maintenant jugé comme un créateur important et une figure majeure dans l'histoire de la littérature en Écosse et dans le monde. En France, ses romans font ainsi l'objet d'une édition dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade aux éditions Gallimard.

Bibliographie

Poésie

Chant de guerre du Midlothian, 1792
Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise The Minstrelsy of the Scottish Border, 1802-3
Sir Tristrem, 1804
Le Lai du dernier ménestrel The Lay of the Last Minstrel, 1805
Ballades et Pièces lyriques Ballads and Lyrical Pieces, 1806
Marmion, ou la bataille de Flodden-Field, 1808
Le Jeune Lockinvar Young Lockinvar, 1808
La Dame du lac The Lady of the Lake, 1810
La Vision de Rodéric, le dernier roi goth d'Espagne The Vision of Don Roderick, 1811
Les Fiançailles de Triermain The Bridal of Triermain, 1813
Rokeby (Rokeby: A Poem, 1813
La Bataille de Waterloo The Field of Waterloo, 1815
Le Lord des îles The Lord of the Isles, 1815
Harold l'Intrépide Harold the Dauntless, 1817
Halidon Hill, esquisse dramatique tirée de l'histoire d'Écosse Halidon Hill : a dramatic sketch from Scottish history, 1822
La Croix de Mac Duff Mac Duff's Cross, 1822

Romans et nouvelles Les Waverley Novel

Waverley, 1814
Guy Mannering, 1815
L'Antiquaire The Antiquary, 1816
Rob Roy 1817
Ivanhoé Ivanhoe, 1819
Kenilworth, 1821
Le Pirate The Pirate, 1821
Les Aventures de Nigel The Fortunes of Nigel, 1822
Peveril du Pic Peveril of the Peak, 1823
Quentin Durward, 1823
Les Eaux de Saint-Ronan St. Ronan's Well, 1823
Redgauntlet, 1824
Récits des croisés, Les Fiancés Tales of the Crusaders, The Betrothed, 1825
Récits des croisés, Le Talisman Tales of the Crusaders, The Talisman, 1825
Woodstock, 1826
Chroniques de la Canongate, 2e série, La Jolie Fille de Perth, ou Le Jour de la Saint-Valentin Chronicles of the Canongate, 2nd series, The Fair Maid of Perth, 1828
Anne de Geierstein, ou La Fille des brumes Anne of Geierstein, 1829

Les contes de mon hôte

1re série, Le Nain noir Tales of my Landlord, 1st series, The Black Dwarf, 1816
1re série, Les Puritains d'Écosse Tales of my Landlord, 1st series, Old Mortality, 1816
2e série, Le Cœur du Midlothian, aussi traduit La Prison d'Édimbourg Tales of my Landlord, 2nd series, The Heart of Midlothian, 1818
3e série, La Fiancée de Lammermoor Tales of my Landlord, 3rd series, The Bride of Lammermoor, 1819
3e série, Une légende de Montrose Tales of my Landlord, 3rd series, A Legend of Montrose, 1819
4e série, Robert, comte de Paris Tales of my Landlord, 4th series, Count Robert of Paris, 1831
4e série, Le Château périlleux Tales of my Landlord, 4th series, Castle Dangerous, 1831

Contes de sources bénédictines

Le Monastère Tales from Benedictine Sources, The Monastery, 1820
L'Abbé Tales from Benedictine Sources, The Abbot, 1820

Contes et nouvelles

Chroniques de la Canongate, 1re série, comprenant La Veuve des Highlands, Les Deux Bouviers, Le Miroir de ma Tante Marguerite, La Mort de Laird'Jock et La Fille du Chirurgien Chronicles of the Canongate, 1st series, 1827 nouvelles
Contes d'un grand-père, Tales of a Grandfather, 1re série, 1828 ; 2e série, 1829 ; 3e série, 1830

Traduction

La Chasse The Chase, and William and Helen : two ballads from the German of Bürger de Gottfried August Bürger, Édimbourg, Manners & Miller, 1796
Götz von Berlichingen Goetz of Berlichingen with the Iron hand: A Tragedy, Translated from the German of Goethe, Author of 'The Sorrows of Werter' de Johann Wolfgang von Goethe, Londres, J. Bell, 1799

Récits, essais

Les Antiquités de la frontière de l'Angleterre et de l'Écosse The Border Antiquities of England and Scotland, 1814-1817
Lettres de Paul (Paul's Letters to his Kinsfolk, 1816
Essai sur la chevalerie Essay on Chivalry, 1818, dans l'édition 1815-1824 de l'Encyclopædia Britannica
Antiquités provinciales et Scènes pittoresques de l'Écosse (Provincial Antiquities and Picturesque Scenery of Scotland, 1819-1826
Biographie littéraire des romanciers célèbres Lives of the Novelists, 1821-1824 9 vols.
Un essai sur les romans An Essay on Romance, 1824, dans le supplément à l'édition 1815-1824 de l'Encyclopædia Britannica
Lettres de Malachi Malagrowther Letters of Malachi Malagrowther, 1826
Vie de Napoléon The Life of Napoleon Buonaparte, 1827
Discours religieux Religious Discourses, 1828
Histoire d'Écosse History of Scotland, 1829-1830, 2 vols.
Essais sur la ballade Essays on Ballad Poetry, 1830
Lettres sur la démonologie et la sorcellerie Letters on Demonology and Witchcraft, 1831

Théâtre

Le Destin malheureux de Devorgoil The Doom of Devorgoil, 1830
La Maison d'Aspen The House of Aspen, a Tragedy, 1830
Auchindrane, la Tragédie d'Ayrshire Auchindrane, the Ayrshire Tragedy, 1830

Œuvres complètes

The Waverley Novels, 1829-1833 48 vols.
Poetical Works, 1833-1834 12 vols.
Miscellaneous Prose, 1834-1871 30 vols.

Éditions récentes de l'œuvre de Walter Scott

Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancée de Lammermoor, Robert Laffont, coll.Bouquins,‎ 1981. Préface, présentation, chronologie et note de Michel Crouzet, traduction d'Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret.
Woodstock, éditions Florent-Massot,‎ 1994. Avant-propos d'Henri Suhamy et chronologie ; traduction et annotations de Defauconpret.
La Veuve des Highlands et autres contes surnaturels, Rennes, Terre de Brume, coll. Terres Fantastiques,‎ 1999. Textes choisis par Xavier Legrand-Ferronnière, préface de Michel Meurger, traduction de Jean Cohen, Defauconpret, Albert Montémont et autres. Contient Les Aventures de Martin Waldeck extrait de L'Antiquaire, Phantasmagoria, Histoire d'une apparition, Le Récit de Willie le vagabond extrait de Redgauntlet, La Veuve des Highlands, Les Deux Bouviers ces deux derniers faisant partie des Chroniques de la Canongate, Le Miroir de ma tante Marguerite, La Chambre tapissée ou la Dame en sac ces deux derniers faisant partie des Keepsake Stories, Le Récit de Donnerhugel extrait d’Anne de Geierstein.
L'Antiquaire, Nice, Alandis,‎ 1999.
Waverley et autres romans, Gallimard, coll. bibliothèque de la Pléiade,‎ 2003. Introduction de Jean-Yves Tadié, traduction et présentation de Waverley par Henri Suhamy, traduction et présentation du Nain noir par Alain Jumeau, traduction et présentation du Cœur du Mid-Lothian chronologie, bibliographie par Sylvère Monod.
Redgauntlet, Éditions du Rocher, coll. Motifs,‎ 2007, 2 vols. Préface de James McCearney, traduction d'Albert Montémont.
Ivanhoé et autres romans, Gallimard,‎ 2007. Introduction de Jean-Yves Tadié, chronologie de Sylvère Monod. Traduction, présentation et notes d'Ivanhoé par Henri Suhamy, traduction de Quentin Durward par Philippe Jaudel, présentation et notes par Pierre Morère, traduction, présentation et notes du Talisman par Sylvère Monod. Notices et complément bibliographique d'Henri Suhamy.
Quentin Durward, Paris, AlterEdit,‎ 2007 .
Le Talisman, éditions Phébus, coll. Libretto,‎ 2008. Introduction et appendice traduits par Paul Bensimon ; traduction de Claude Dandréa.
La Fiancée de Lammermoor, éditions Phébus,‎ 2008 . Traduction de Louis Labat.
Le Château périlleux, L'Aube, coll. Les Populaires,‎ 2009. Traduction de Defauconpret.
Kenilworth, Éditions Phébus,‎ 2009. Traduction de Defauconpret.
Anne de Geierstein, Paris, AlterEdit,‎ 2011

Œuvres consacrées à Walter Scott

James M. Bennett, Walter Scott, Waverley : Imaginaire romantique et réalité historique, Éditions Messène, coll. Prépa Capes-Agrégation,‎ 1998
(en) John Buchan, Sir Walter Scott, New York, Coward-McCann Inc.,‎ 1932
Reginald William Hartland, Walter Scott et le roman frénétique.
Michael Hollington, Sir Walter Scott, Paris, Éditions Ellipses,‎ 1998
(en) Richard H. Hutton, Vie de Sir Walter Scott, Londres et New York, MacMillan & Co,‎ 1888
Georges Lamoine, Waverley de Sir Walter Scott, Paris, Éditions du Temps,‎ 1998
Georges Lamoine (dir.), Waverley de Sir Walter Scott, Paris, Éditions du Temps, coll. Lectures d'une œuvre ,‎ 1998
Camille Le Rocher, Profils d’écrivains anglais. Études biographiques, Lille, Paris, Desclée, de Brouwer Walter Scott
Louis Maigron, Le Roman historique à l'époque romantique : essai sur l'influence de Walter Scott, Paris, Honoré Champion,‎ 1912
Fiona McIntosh-Varjabédian, La Vraisemblance narrative : Walter Scott, Barbey d'Aurevilly, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle,‎ 2002
Jean-Pierre Naugrette, Walter Scott, Waverley, Paris, Éditions Didier érudition/CNED de Poitiers, coll. « Didier concours,‎ 1998
Muriel Pécastaing-Boissière (maître de conférence en civilisation britannique à l'université de Paris IV-Sorbonne, Walter Scott, précurseur de l'Angleterre victorienne , Clio,‎ 2002
Henri Suhamy, Sir Walter Scott, Paris, Éditions De Fallois,‎ 1993
Henri Suhamy (dir.), Waverley de Sir Walter Scott, Paris, Éditions Ellipses, coll. Capes, agrégation d'anglai,‎ 1998
Hubert Teyssandier, Les Formes de la création romanesque à l'époque de Walter Scott et de Jane Austen, Paris, Éditions Didier,‎ 1977

Liens

http://youtu.be/V9o9-nEpOQg Walter scott's castle 1
http://youtu.be/4cAHzEsYvTU Walter Scott's castle 2
http://youtu.be/p86GmANzo0g Walter Scott's Home
http://www.ina.fr/video/AFE85008920/i ... oins-de-15-ans-video.html Ivanhoé héros des français
http://youtu.be/d-JG7Ws624w Ivanhoé
http://youtu.be/rJQA


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Posté le : 20/09/2014 20:07
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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