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Thomas Browne
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Le 19 octobre 1605 à Londres en Angleterre naît Thomas Browne

mort le 19 octobre 1682 à Norwich en Angleterre, écrivain anglican anglais dont les œuvres couvrent une large palette de domaines incluant la médecine, la religion, la science, la sociologie et l'ésotérisme.
Écrivain et médecin anglais Londres 1605 – Norwich 1682
Royaliste anobli en 1644, apôtre de la tolérance, passionné d'horticulture et obsédé par la mort, il crée, avec un encyclopédisme fantasque, le genre de l'essai familier et érudit que reprendront Coleridge, Lamb et De Quincey. Découvreur du paganisme enfoui sous la culture chrétienne, Browne exprime son mysticisme dans des allégories comme Religio Medici, 1642 ; Pseudodoxia Epidemica, 1646 ; le Jardin de Cyrus, 1658 ; Hydriotaphia, les Urnes funéraires, 1658.

Esprit très éclectique, Thomas Browne se passionna pour la médecine comme pour l'archéologie ; homme très religieux, il offrit un exemple quasi unique de tolérance, en dépit de ses prises de position très affirmées, à une époque où les débats d'idées ne permettaient guère que l'on ménageât ses adversaires en religion. Écrivain très élégant, soucieux de ses effets rhétoriques et rythmiques, attentif à l'équilibre et à l'architecture de ses phrases, amoureux du bel effet voire de l'artifice, il ne négligea rien non plus pour mettre en valeur son savoir.

En bref

Thomas Browne était le fils d'un riche marchand de tissus. Il entra à Oxford en 1623, devint titulaire d'une licence puis d'une maîtrise de lettres, respectivement en 1626 et en 1629. Son goût, cependant, le portait vers la médecine. Il passa ainsi un an en France, à la prestigieuse faculté de médecine de Montpellier. C'est là qu'il découvrit la théorie du vitalisme, c'est-à-dire la croyance en un principe vital, indépendant de l'âme, qui donne vie, mouvement et chaleur à la matière vivante et donc au corps humain tout entier. C'est aussi à Montpellier qu'il observa avec consternation l'intolérance de ses coreligionnaires à l'endroit des processions catholiques. Il se rendit l'année suivante à Padoue où il étudia l'anatomie et la chirurgie et où l'on commençait à se démarquer, parfois avec mépris, des enseignements jusqu'alors inattaquables de Galien. En 1633, Browne fréquenta l'université de Leyde, en Hollande, où il étudia la chimie, matière alors négligée. C'est là qu'il devint docteur en médecine avant de regagner l'Angleterre la même année. Il s'installa près de Halifax, dans le Yorkshire, en 1635, en tant que praticien, puis à Norwich, en 1637. C'est à cette époque qu'il commença la rédaction de son ouvrage principal, Religio medici. Ce livre, que Browne décrit comme un ouvrage personnel à sa seule intention, n'était pas destiné à l'édition. Il fut cependant publié à son insu, par un ami indélicat, en 1642, ce qui obligea Browne à le publier, cette fois-ci officiellement, l'année suivante.

Sa vie

Thomas Browne est né le 19 octobre 1605 à Cheapside, Londres. Son père meurt en 1613.
Il fait ses études à l'université d'Oxford. Il obtient son Bachelor of Arts en 1626 à Pembroke College, et son Master of Arts en 1629. Il étudie ensuite la médecine à Montpellier, Padoue et Leyde où il est diplômé en décembre 1633.
Il s'installe comme médecin près de Halifax, puis Norwich à partir de 1637, année où son diplôme de médecin est reconnu par l'université d'Oxford. Il se marie en 1641.
Religio medici est la réflexion d'un homme de science, d'un médecin, sur la religion. On distinguera deux aspects principaux dans cette œuvre : d'une part, la croyance en la coexistence possible de la science et de la religion ; Browne estime que la première éclaire les lois établies de la nature, le principe premier de celle-ci se trouvant en Dieu dont les desseins s'accomplissent dans le monde visible des phénomènes ; d'autre part, la conviction profonde que la vérité est à rechercher dans un esprit de tolérance, et non pas en promulguant des anathèmes. Proche de la pensée du théologien hollandais Jacob Arminius (1560-1609) opposé à la brutalité du dogme calviniste de la prédestination, confiant en la liberté et le libre-arbitre de l'homme, Browne, cependant fier d'appartenir à l'Église anglicane, incarnait une tendance souple du protestantisme, annonciatrice, dans une certaine mesure, de la future Broad Church, aile libérale de l'Église d'Angleterre. Traduit en latin, en hollandais et en français, Religio medici fut bientôt connu de toute l'Europe protestante et, comme toutes les publications non catholiques, fut mis à l'index par le Vatican.
En 1646, Browne publia un deuxième livre, Pseudodoxia epidemica, également connu sous le titre de Erreurs communes, consacré, après que Bacon eut ouvert la voie en ce sens, à la dénonciation des erreurs, superstitions et croyances fausses dont l'homme est souvent victime. Les rééditions en furent fréquentes. L'année 1658 vit la parution d'Hydriotaphia, suite de réflexions philosophiques et métaphysiques sur la mort et la destinée humaine, dont le point de départ est l'exhumation d'urnes funéraires découvertes dans le Norfolk. Cette œuvre fut publiée en même temps qu'un autre essai, Le Jardin de Cyrus, réflexion originale sur la figure géométrique du quinconce, analysé du point de vue de l'histoire, de l'histoire de l'art, de la botanique et même de la magie.

Fait chevalier par le roi Charles II, de passage à Norwich, qui entendait récompenser les mérites de Browne, médecin et homme de lettres désormais célèbre, ainsi que sa fidélité à la monarchie lors des évènements révolutionnaires, Browne passa le reste de sa vie dans cette même ville où il mourut le 19 octobre 1682. Lettre à un ami, écrite à l'occasion de la mort d'un ami intime, et Morale chrétienne, œuvre au style gnomique et lapidaire, furent publiés à titre posthume, respectivement en 1690 et en 1716.

Son époque

Il vécut lors de la Première Révolution anglaise.
Il est un contemporain de l'éditeur et journaliste Théophraste Renaudot qui a créé le premier périodique français.
C'est aussi l'époque de la contre-réforme catholique et ses écrits ont un retentissement jusque dans les empires portugais et espagnols.

Son Å“uvre

Il s'est fait connaître par un ouvrage intitulé la Religion du médecin 1642 qui fut traduit en français par Nicolas Lefèvre en 1668.
Il a aussi écrit un essai sur les erreurs vulgaires : Enquiries into vulgar and common errors 1646 traduit en français par Souchay en 1733. Dans cet essai, il s'est attaqué aux idées reçues et aux croyances populaires, selon lui erronées, en tentant de comprendre le processus qui leur a donné naissance. Il s'en est pris, en particulier, aux arguments de l'époque voulant que les noirs soient faits pour le travail manuel dans le cadre de l'esclavage en raison de la couleur de leur peau.
L'essai, publié en 1646, a fait parler de lui, car la population d'esclaves noirs à la Barbade était passée de 500 à 4000 personnes entre 1640 et 1645, avec l'installation des premières grandes plantations de canne à sucre.
Passionné de botanique, il fut par ailleurs le premier à faire ressortir la fréquence du nombre cinq dans les graines et les divisions des enveloppes florales. Les sociologues font remonter la constitution systématique de leur science, en Angleterre, à Thomas Browne.
Il a aussi écrit Lettre à un ami, 1re publication en 1690

Hommage

La nouvelle d'Edgar Poe intitulée Double Assassinat dans la rue Morgue 1841 s'ouvre par un extrait du texte Hydriotaphia, Urn Burial, or a Discourse of the Sepulchral Urns lately found in Norfolk de Thomas Browne Chapitre V :
Quelle chanson chantaient les sirènes ? Quel nom Achille avait-il pris quand il se cachait parmi les femmes ?
W.G. SEBALD cite et analyse l'Å“uvre de Thomas BROWNE dans son livre "Les Anneaux de Saturne" 1995
Jorge Luis Borges cite le Urn Burial de Browne sans spécifier le prénom de Thomas dans le dernier paragraphe de sa nouvelle "Uqbar, Tlön, Orbis Tertius", du livre Ficciones 1944.

Liens
http://youtu.be/BmOVxJkeRVg Sa vie
http://youtu.be/Gkf8uGEj9EQA Colloquy with God


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Posté le : 18/10/2014 19:51
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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