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Alain Colas
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Le 16 septembre 1943 naît Alain Colas
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à Clamecy Nièvre, navigateur français disparu en mer, à l'âge de 35 ans sur le trimaran Manureva, le 16 novembre 1978 au large des Açores au Portugal lors de la première Route du Rhum. Il est le premier marin à réaliser un tour du monde à la voile en solitaire et en multicoque.

La jeunesse

Alain Colas naît à Clamecy dans la Nièvre, où son père, Roger Colas 1907-1993, dirige la faïencerie de la ville. Dès son enfance, il veut réaliser ses rêves. Écolier à Clamecy, il étudie en sixième au lycée Michelet de Vanves, puis au lycée Jacques Amyot d'Auxerre de la cinquième à la première. Il passe la classe de philosophie au lycée Paul Bert d'Auxerre, obtient le baccalauréat en 1961, et fréquente un an la faculté de lettres de Dijon. Il étudie ensuite l'anglais en Sorbonne. En juillet 1963, à dix-neuf ans, il crée le club de canoë-kayak de Clamecy.

Chargé de cours en Australie

En 1965, son père lui communique une annonce parue dans Le Monde, par laquelle l'université de Sydney recherche un lecturer, c'est-à-dire un chargé de cours, et non un lecteur comme Alain le croit. Il postule aussitôt et prépare son départ. Malgré une réponse négative, il s'embarque en janvier 1966 sur un cargo pour l'Australie. À la faculté des lettres de Sydney, ce jeune homme dynamique et persuasif est recruté ; il devient chargé de cours, à vingt-deux ans, au St John’s College, où il enseigne la littérature française.
En Australie, il découvre la voile et la course au large dans la baie de Sydney.

Équipier d'Éric Tabarly

En 1967, Alain Colas rencontre Éric Tabarly, qui dispute la course Sydney-Hobart. Ce dernier lui propose d’embarquer à son bord, sur Pen Duick III, pour un périple jusqu’en Nouvelle-Calédonie.
Pour Alain, l’appel du large est plus fort qu’un avenir universitaire tout tracé. En mai 1968, il rejoint à Lorient Éric Tabarly qui prépare, pour la transatlantique en solitaire de 1968, un multicoque expérimental géant : Pen Duick IV, conçu par l'architecte français André Allègre. Alain fait toute la saison de course 1968-1969 avec Tabarly. Il apprend le métier de marin de course au large et devient journaliste de ses aventures maritimes. En 1970, il rachète à Tabarly le trimaran Pen Duick IV, avec l'aide de sa famille. Pour payer les premières échéances, il raconte ses voyages dans la presse française et anglo-américaine et vend des photographies.
Afin de s'entraîner et de mieux connaître son bateau, il participe en franc-tireur à la course Sydney-Hobart. Puis il regagne Tahiti pour écrire des reportages sur la Polynésie et préparer Pen Duick IV à son retour en métropole. Il rencontre au début de 1971 une tahitienne, Teura Krause, qui devient sa compagne, et avec laquelle il aura trois enfants.

Les victoires

Le 17 juin 1972, sur Pen Duick IV, il prend le départ à Plymouth, en Angleterre, de la quatrième Transat anglaise, une course transatlantique en solitaire. Le 8 juillet 1972, il arrive vainqueur à Newport aux États-Unis, pulvérisant le record de l’épreuve en vingt jours, treize heures et quinze minutes. La France se découvre un héros sympathique au parcours original.
Son prochain objectif est de réaliser le premier tour du monde en solitaire en multicoque avec Pen Duick IV rebaptisé Manureva, l’oiseau du voyage en tahitien. À bord de ce bateau, légèrement modifié pour affronter les mers difficiles de l'hémisphère sud, Alain Colas part de Saint-Malo le 8 septembre 1973. Après une escale à Sydney, il franchit le cap Horn le 3 février 1974. Arrivé à Saint-Malo le 28 mars 1974, il bat de trente-deux jours le record du tour du monde en solitaire détenu par Sir Francis Chichester, en monocoque. Il est le premier marin à réussir ce pari.
Ce périple a été accompli en parallèle à la première édition de la Whitbread, une course autour du monde en équipage en monocoques. Il lui a été reproché de vouloir ainsi bénéficier de sa couverture médiatique, alors que son bateau n'entrait pas dans la même catégorie et disposait d'un potentiel de vitesse supérieur. Par ailleurs, cette course s'est avérée désastreuse pour Tabarly et son Pen Duick VI, contraint à l'abandon. Une polémique discutable avait lieu en même temps à propos du lest en uranium appauvri de ce bateau. Tout cela contribua à écorner l'image de Tabarly et à détourner l'intérêt du public au profit de Colas ; il faut sans doute voir dans ces circonstances la naissance d'une rancune tenace de Tabarly envers son ancien équipier, qui mit fin à l'amitié qui les liait.

Le quatre-mâts Club Méditerranée

Le monocoque quatre-mâts de course en solitaire avant-gardiste : Club Méditerranée de 1976.
En 1975, Alain Colas conçoit et met en œuvre la construction d’un quatre-mâts, voilier de soixante-douze mètres de long, à la pointe de la technologie, pour la Transat anglaise en solitaire de juin 1976. C’est le gigantesque Club Méditerranée.
Le 19 mai 1975, dans le port de La Trinité-sur-Mer, Alain Colas est victime d'un accident : sa cheville droite est sectionnée par le cordage d'une ancre de Manureva. Il subit vingt-deux opérations qui lui permettent de conserver son pied, et continue à superviser la réalisation du Club Méditerranée depuis son lit de l'hôpital de Nantes. Le 15 février 1976, le navire est lancé à l'arsenal du Mourillon à Toulon. Une équipe de volontaires réalise ensuite les équipements très sophistiqués du navire, qui fait sa première sortie en mer le 21 mars 1976.
Le 5 juin 1976, Alain Colas est au départ, sur le Club Méditerranée, de la cinquième Transat anglaise en solitaire, à Plymouth. Les jours suivants, cinq tempêtes se succèdent dans l'Atlantique nord, coulant plusieurs bateaux. Sur Club Méditerranée, elles provoquent la rupture des drisses, câbles tenant les voiles. Tabarly étant alors faussement localisé en tête, la course paraît jouée. Alain Colas décide d'une escale technique à Terre-Neuve, qui dure trente-six heures. Le 29 juin, il arrive second à Newport, sept heures et vingt-huit minutes après Éric Tabarly. Mais le comité de course le pénalise de 58 heures, le rétrogradant à la cinquième place, parce qu'il a été aidé par des équipiers à hisser ses voiles lors de son départ de Terre-Neuve. Les scellés de son moteur n'étaient plus en place, mais rien ne lui fut reproché sur ce point : Alain Colas avait dû s'en servir pour entrer à Terre-Neuve, comme la loi l'y obligeait ; lors de son départ, les douaniers refusèrent de plomber à nouveau le moteur.
Après la course, il représente la France sur Club Méditerranée, lors du défilé des navires organisé sur l'Hudson, pour le bicentenaire des États-Unis. Puis il regagne la France et organise, en août et en septembre 1976, l'opération Bienvenue à bord. Accostant son voilier géant dans les grands ports de la Manche et de l'Atlantique, il accueille gratuitement les visiteurs le matin ; l'après-midi, il propose des sorties en mer avec participation aux frais, suivies de projections et de conférences. Ces manifestations, qui rencontrent le succès, sont l'occasion de vendre les livres d'Alain Colas et les objets ornés de son logo. Au printemps et en été 1977, Bienvenue à bord se déroule dans les ports français de la Méditerranée.

Disparition

Le trimaran Manureva quelques jours avant le départ
En 1978, Alain Colas participe à sa dernière course : le 5 novembre 1978, il prend le départ de la première Route du Rhum à bord de Manureva.
Le 16 novembre 1978, alors qu'il a passé les Açores dans les îles Portugaises, il envoie son dernier message radio, dans lequel il signale qu'il fait bonne route. Il navigue alors parmi les premiers mais, dans la tempête qui se déchaîne peu après, Manureva disparaît corps et biens. Alain Colas avait trente-cinq ans.
Contrairement aux multicoques actuels qui sont insubmersibles et flottent donc entre deux eaux en cas d'accident sérieux structure nid d'abeille, composites, Manureva était construit en AGaluminium, plus lourd que l'eau, ce qui ne permit pas de retrouver le moindre élément du navire.
Alain Colas a su faire évoluer sa carrière grâce à son intelligence et son caractère entreprenant. Il s'est beaucoup appuyé sur les médias. Il a obtenu l'aide de mécènes pour financer ses courses et son quatre-mâts. Il a conçu le Club Méditerranée comme une vitrine de la technologie : le bateau utilisait les énergies éolienne, hydraulique et solaire, possédait un système de positionnement par satellite, un ordinateur, un fax.
Dans les années 1980, Bernard Tapie racheta Club Méditerranée à l'abandon, le fit rénover en le transformant et le rebaptisa Phocéa.

Hommages

La disparition d'Alain Colas inspira Serge Gainsbourg qui écrivit en 1979 les paroles de la chanson Manureva, composée et chantée par Alain Chamfort.
Une plaque en sa mémoire a été posée sur un des murs de l'intra-muros à Saint-Malo.
Le lycée de la communication à Nevers a reçu le nom d'Alain Colas. À Clamecy, une statue du navigateur, en bronze, a été inaugurée en 2006.
Plusieurs villes de France ont donné le nom d'Alain Colas à une rue, un quai ou un bâtiment.

Distinctions

Prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports : 1972
Prix André de Saint-Sauveur de l'Académie des sports : 1975

Bibliographie

Alain Colas, Un tour du monde pour une victoire, Arthaud, 1972, 312 p.
Alain Colas, Cap Horn pour un homme seul, Flammarion, 1977, 269 p.
Jean-Paul Aymon, Patrick Chapuis, Gilles Pernet, Colas Terlain Vidal Tiercé de la mer, Paris, Solar, 1972, 254 p.
Jean-Paul Aymon, Alain Colas la mer est son défi, Fernand Nathan, 1977, 96 p.
Alain Colas Manureva ne répond plus..., Paris, Sipe, 1978, 96 p.
Jean-François Colas, "Alain Colas et ses navigations", Bulletin de la société scientifique et artistique de Clamecy, 2011, p. 9-34.


Liens
http://youtu.be/9bMMsEJuLfE Alain Colas
http://youtu.be/ZEl3ZDAVOm4 La recherche d'Alain Colas
http://youtu.be/XZ-CmHKBBXw Manureva de Alain Chamfort
http://youtu.be/z3kaVMp_0uU Colas et Tabarly
http://youtu.be/TiGWcuYToro Interview du père d'Alain Colas
http://youtu.be/WUQ5ZoT66X8 Alain Colas archives
http://youtu.be/A0fVJhlEPjk Interview


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Posté le : 16/11/2014 21:02

Edité par Loriane sur 17-11-2014 15:21:36
Edité par Loriane sur 19-11-2014 20:33:32
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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