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Roald Amundsen
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Le 14 décembre 1911, Roald Amundsen atteint le pôle Sud.

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à quinze heures, Scott en est encore distant de 572 km, il mettra encore plus de trente-trois jours à parcourir. Roald Engelbregt Gravning Amundsen est un marin et explorateur polaire norvégien naît le 16 Juillet 1872 à Borge dans le comté d'Østfold, il décède le 18 juin 1928 à 55 ans vers l'île aux Ours en Norvège

En bref

Explorateur norvégien. Fils d'un petit armateur, Roald Amundsen se destine d'abord à la médecine avant d'être saisi d'une vocation irrésistible pour l'exploration polaire. En 1893, il s'engage comme simple matelot sur un phoquier et, de 1897 à 1899, il participe à l'expédition antarctique d'Adrien de Gerlache en qualité de second du Belgica. Sa carrière d'explorateur s'ordonne autour de trois grandes réalisations : le forcement du passage du Nord-Ouest, la conquête du pôle Sud et la première liaison aérienne Europe-Amérique par le pôle.
Nordenskjöld avait ouvert le passage du Nord-Est 1878-1879, Amundsen se consacre à celui du Nord-Ouest. Il achète le Gjöa, un vieux mais solide phoquier de vingt-deux mètres de long, monté par six hommes d'équipage et transportant pour cinq ans de vivres. Le 17 juin 1903, il part de Christiania l'actuelle Oslo et s'insinue le long de la côte canadienne jusqu'au rivage sud de l'île du Roi-Guillaume, où il hiverne pendant deux ans 9 sept. 1903-12 août 1905, profitant de ce long arrêt pour étudier le pôle magnétique Nord. Poursuivant sa route vers l'ouest, il hiverne de nouveau à King Point, près de l'embouchure du Mackensie 1905-1906. Enfin, le 30 août 1906, il pénètre dans le port de Nome Alaska, sa mission accomplie.
Il pense alors à s'attaquer au pôle Nord, mais le succès de Peary en 1909 l'oblige à changer d'objectif. Il obtient de Nansen qu'il lui confie le Fram et commence les préparatifs minutieux d'une expédition vers le pôle Sud, sur laquelle il garde un secret absolu qui ne sera levé qu'à l'escale de Madère. Parti de Norvège le 9 août 1910, il jette l'ancre dans la baie des Baleines mer de Ross, où il installe son camp de base qu'il baptise Framheim en janvier 1911. La majeure partie de l'année se passe en travaux d'aménagement, reconnaissances et installation de dépôts de vivres. Le 19 octobre, Amundsen se lance à l'assaut du pôle avec quatre hommes, cinquante-deux chiens et quatre traîneaux, engageant une dramatique course de vitesse avec le commandant Scott. Il touche au but le 14 décembre 1911, battant son concurrent britannique qui n'atteindra le pôle que le 17 janvier 1912, avant de périr sur le chemin du retour.
Après la Première Guerre mondiale, aidé financièrement par le milliardaire américain Ellsworth, il s'intéresse au survol du pôle Nord par l'avion et le dirigeable. Une première tentative, réalisée avec deux hydravions, échoue en 1925. Il recommence l'année suivante à bord du dirigeable Norge, piloté par l'Italien Nobile : s'il est devancé au pôle par l'avion de Byrd 9 mai pour l'un, 12 mai pour l'autre, il réalise la première liaison sans escale entre le Spitzberg et l'Alaska 10-13 mai 1926, ouvrant ainsi la voie à la navigation aérienne transpolaire.
En juin 1928, à l'annonce de la catastrophe du dirigeable Italia, Amundsen part à la recherche de Nobile et de ses compagnons à bord de l'hydravion Latham-47 du capitaine de corvette français Guilbaud, qui se perd corps et biens au-dessus de la mer de Barents le 18 juin 1928.
En 1898, il participe à l'expédition polaire belge d'Adrien de Gerlache de Gomery qui réalisa le premier hivernage en Antarctique. Il s'y lie avec le médecin du bord, le docteur Frederick Cook qui lui révèle le parti que l'on peut tirer des chiens Huskies dans les expéditions polaires. En 1905, il est le premier à franchir le passage du Nord-Ouest qui relie l'océan Atlantique au Pacifique dans le Grand Nord Canadien. Il commande plus tard l'expédition qui, la première, atteint le pôle Sud, le 14 décembre 1911, après être arrivé dans la baie des Baleines le 14 janvier de la même année. Préparée avec méticulosité, cette entreprise hardie était aussi le fruit du hasard. Deux ans auparavant, Amundsen avait échafaudé des plans pour étendre son exploration de l'océan Arctique et se laisser dériver jusqu'au pôle Nord. Mais il avait reçu la nouvelle que Robert Peary avait annoncé l'avoir déjà atteint ce qui fut ensuite contesté. À cet instant, racontera plus tard Amundsen, je décidai de modifier mon objectif, de changer du tout au tout, et d'aller vers le Sud . Amundsen escomptait que la conquête du pôle Sud lui assurerait la gloire aussi bien que le financement des explorations suivantes. Faisant semblant de se préparer pour le Nord, il organisa secrètement son départ pour le Sud. Mais parvenir le premier au pôle Sud n'allait pas de soi. Commandée par le capitaine Robert Falcon Scott et entourée d'une abondante publicité, une expédition britannique s'y destinait également. Amundsen n'ignorait rien des ambitions de son rival. La note du 12 septembre dans son journal de bord en témoigne : tenaillé par l'idée que Scott pourrait le prendre de vitesse, il se mit en route avant l'arrivée du printemps polaire, malgré une météo défavorable et fut le premier à atteindre le pôle sud. En 1926, après avoir survolé le pôle Nord en dirigeable, Amundsen devient le premier à avoir atteint les deux pôles. Il disparaît en juin 1928 en participant à une mission de recherche et sauvetage de l'ingénieur aéronautique et explorateur italien Umberto Nobile.
Il est, avec Douglas Mawson, Robert Falcon Scott et Ernest Shackleton, l'un des chefs de file de l'exploration polaire de l'âge héroïque de l'exploration en Antarctique entre 1900 et 1912.

Sa vie

Né le 16 juillet 1872 à Borge, près d'Oslo appelé alors Christiania, entre les villes de Fredrikstad et Sarpsborg, il est le quatrième fils d'un capitaine de marine devenu armateur, Jens Amundsen. Sa mère fait pression sur lui pour l'éloigner de l'activité maritime et souhaite qu'il devienne médecin. Lors du retour triomphal de Fridtjof Nansen après sa traversée du Groenland en ski en 1889, Amundsen, alors âgé de 18 ans, décide de devenir explorateur polaire mais cache ce rêve à ses parents. En 1890, il entame cependant des études de médecine pour sa mère. Après le décès de celle-ci, en 1893, et des examens ratés, il quitte l'université pour une vie de marin. Il est alors âgé de 21 ans et s'engage pour une campagne de six mois sur le phoquier Magdalena2. Il poursuit ensuite son apprentissage de marin à bord des navires de la flotte de son père.

Ses expéditions polaires L'expédition de la Belgica, 1897-1899

En 1896 un Belge, le commandant Adrien de Gerlache de Gomery, qui prépare une expédition d'exploration scientifique en Antarctique, achète un phoquier en Norvège qu'il rebaptise Belgica. Il compose un équipage international et intègre comme second lieutenant Roald Amundsen.
La Belgica appareille en octobre 1897 et atteint la Terre de Graham en janvier 1898. Là, Amundsen participe à plusieurs raids à l'intérieur des terres équipés de ses skis ; il est le premier à en utiliser en Antarctique. En mars, le navire est pris dans la banquise de la mer de Bellingshausen au large de la Terre Alexandre, à l'ouest de la péninsule Antarctique, à 70°30'S et hiverne pendant six mois avant de rentrer en Belgique. C'est le premier hivernage en Antarctique.
Lors de cette première expédition majeure, Roald Amundsen noue une solide amitié avec le médecin du bord, l'Américain Frederick Cook, qui joue un rôle prépondérant dans la réussite de l'hivernage. Selon Amundsen, Cook a sauvé l'équipage des ravages du scorbut en lui donnant à manger de la viande de manchot. Cook, qui venait de parcourir avec Robert Peary le nord du Groenland, lui fournit de nombreuses informations sur les Inuits, leurs techniques de protection au froid ainsi que sur leurs déplacements avec des chiens d'attelage. Amundsen restera fidèle à cette amitié même au plus fort de la polémique qui opposera Peary à Cook pour la revendication de la conquête du pôle Nord.

Le passage du Nord-Ouest, Expédition Gjøa.

Après son retour en Norvège et l'obtention de son brevet de capitaine, Amundsen prépare sa première expédition personnelle. L'ouverture du passage du Nord-Ouest passage, fermé par les glaces, qui relie l'Atlantique au Pacifique par le grand nord canadien jusqu'au détroit de Béring, découvert par voie terrestre en 1822. Il n'avait jamais encore été ouvert par voie maritime. Nombreux sont les explorateurs qui ont tenté de forcer ce passage maritime : Jean Cabot, Jacques Cartier ou encore Henry Hudson, sans oublier la tragique expédition de John Franklin au milieu du XIXe siècle.
Pour son expédition, Amundsen rencontre, en décembre 1900, l'explorateur Fridtjof Nansen, qui encourage et appuie le projet. Il le complète même par une recherche plus scientifique : le pôle Nord magnétique.
Amundsen vend ses parts de l'entreprise familiale et prend le large avec six compagnons sur un navire de pêche de 47 tonnes, le Gjøa, qu'il munit d'un petit moteur. Il appareille le 16 juin 1903, criblé de dettes. Ils naviguent par la mer de Baffin, les détroits de Lancaster et de Peel, puis les détroits de Ross et de Rae.
Au lieu d'aller à l'ouest de l'île du Roi-Guillaume comme l'avait fait John Franklin, il décide de longer sa côte est. Le 9 septembre, il ancre le Gjøa sur la côte sud de l'île du Roi-Guillaume et hiverne deux ans dans une baie qu'il nomme Gjoa Haven, aujourd'hui au Nunavut, Canada.
Pendant cette longue période, occupée par des mesures magnétiques, il se rapproche du campement des Inuits Netsilik et continue patiemment à apprendre les techniques des Inuit auxquelles Frederick Cook l'avait initié, ainsi que leur langue. Il apprend à mener les chiens d'attelage et à porter des vêtements en fourrures du Grand Nord à la place des lourdes parkas en laine. Après son troisième hiver dans les glaces, il arrive à se frayer un passage dans la mer de Beaufort, et arrive au détroit de Béring. Il devient ainsi celui qui ouvre le passage du Nord-Ouest1. Continuant au sud de l'île Victoria, il quitte l'archipel arctique canadien, le 17 août 1905, et s'arrête pour l'hivernage avant de rebrousser chemin jusqu'à Nome, sur la côte pacifique de l'Alaska. Le poste de télégraphe le plus proche étant à Eagle City, à 800 km, Amundsen fait un aller-retour par la terre pour annoncer au monde par message le succès son expédition. Message envoyé PCV le 5 décembre 1905. Il arrive à Nome en 1906. Il n'aurait jamais pu accomplir son exploit sur un navire plus grand car il y avait des bas-fonds. Il a mesuré parfois un seul mètre de profondeur.
En Alaska Roald Amundsen apprend que la Norvège est devenue indépendante de la Suède et a son roi. Il envoie à Haakon VII un message lui disant que c'est un grand exploit pour la Norvège. Il lui dit qu'il espérait faire davantage pour son pays et signe Votre sujet loyal, Roald Amundsen.
Le passage du Nord-Ouest est franchi mais il est rapidement délaissé en raison des difficultés de navigation. Il faudra attendre 1977 pour qu'un voilier, le Williwaw, et son skipper Willy de Roos renouvellent l'exploit d'Amundsen.

Les pôles

La gloire permet à Amundsen de faire de fructueuses tournées de conférences à travers le monde. Il va désormais pouvoir s'attaquer au pôle arctique, dont il prévoit la conquête en utilisant la lente dérive des glaces polaires vers le nord. Pour cet exploit, Nansen lui confie son beau navire, le Fram. Mais une grande déception attend les Scandinaves : c'est à l'Américain Robert E. Peary que revient l'honneur de planter, le 6 avril 1909, la bannière de son pays au pôle... Amundsen ne renonce pas, officiellement, à son projet de dérive, et le Fram part le 6 juin 1910 pour tenter l'expérience à partir des passages du détroit de Béring. En fait, l'objectif secret du Norvégien, c'est le pôle Sud : cette fois, il va l'emporter sur un autre Anglo-Saxon, Robert Falcon Scott.

À la conquête du pôle Sud

Il est temps maintenant pour Amundsen de s'attaquer au rêve de toute sa vie : être le premier homme à atteindre le pôle Nord. Nansen lui prête le Fram et Amundsen se prépare pour une répétition de la dérive de ce dernier à travers l'océan Arctique, un projet prévu pour durer entre quatre et cinq ans. À cette époque les expéditions polaires sont en plein essor et dans un esprit de compétition entre les nations et entre les hommes, aussi bien pour le Nord Peary, Cook, Amundsen, que pour le Sud Scott, Shackleton. Cette rivalité va faire basculer le destin d'Amundsen : le 1er septembre 1909, Frederick Cook annonce qu'il a atteint le pôle Nord le 21 avril. Six jours plus tard, Peary annonce qu'il a atteint le pôle Nord, lui, le 6 avril. La grande controverse du pôle Nord commence.
Parti soi-disant pour effectuer une dérive dans l'Arctique, à partir du détroit de Béring, Amundsen annonce, à son passage à Madère, le but réel de son expédition : le sud ; il n'a pas l'intention, après la victoire de Peary au nord, de se laisser souffler par Scott un exploit aussi glorieux que la conquête du pôle Antarctique. Son navire, le Fram, un baleinier rendu célèbre par l'explorateur norvégien Fridtjof Nansen qui, en 1895, s'était laissé dériver vers le pôle, à la plus haute latitude septentrionale jamais atteinte 86° 13', double le cap Horn, longe la terre du Roi-Édouard-VII et va mouiller, le 13 janvier 1911, dans une large ouverture de la plate-forme de Ross, la baie des Baleines. Son expédition dans l'Antarctique devient alors une course au pôle Sud, le capitaine britannique Robert Falcon Scott ayant conçu le même projet.
À 4 km du rivage de glace, Ramundsen monte sa maison, où il va hiverner avec sept compagnons, et établit ses magasins, pendant que Scott se prépare lui aussi à affronter l'hiver, au cap Evans. Le 14 janvier 1911, il installe son camp de base, qu'il nomme Framheim, dans la baie des Baleines à l'est de la barrière de Ross dans l'Antarctique. Lorsque le Terra Nova, le navire de Scott, pénètre dans la baie des Baleines où l'équipage découvre le Fram, les Britanniques sont frappés par la qualité de l'expédition norvégienne, l'expérience des hommes et surtout par le nombre de chiens, 130. C'est sur cette impression forte que Scott établira son camp à 700 km à l'ouest du camp d'Amundsen au Cap Evans.
Robert Falcon Scott prépare une expédition, l'expédition Terra Nova, d'après les notes et les cartes d'une route ouverte en fin 1908-début 1909 par Ernest Shackleton, son ex-lieutenant de sa précédente expédition Discovery 1901-1904, devenu à son tour chef d'expédition, l'expédition Nimrod, et contraint de faire demi-tour le 9 janvier 1909 à 180 km du pôle sud. Scott donc, hâte ses préparatifs. Amundsen apprenant en peu de temps les nouvelles du Nord comme celles du Sud, de cette année 1909 chargée, prend immédiatement la décision de changer ses plans et de mettre cap au Grand Sud pour tourner la page de la conquête du pôle sud. Il tient cette nouvelle rigoureusement secrète y compris vis-à-vis de son équipage seuls son frère et son second seront au courant du changement de destination.
Le 3 juin 1910, il appareille officiellement de Christiania — aujourd'hui Oslo. Une fois à Madère, Amundsen informe son équipage du changement de destination et envoie un télégramme à Scott BEG TO INFORM YOU FRAM PROCEEDING ANTARCTIC--AMUNDSEN Prends liberté vous informer Fram fait route vers l'Antarctique. Tous les membres de l'équipage décident de rester avec leur capitaine.
Utilisant des skis et des chiens d'attelage, Amundsen et son équipage créent des dépôts de ravitaillement aux 80°, 81° et 82° degrés Sud en ligne droite vers le pôle. Après une tentative avortée le 8 septembre 1911, le 19 octobre Amundsen, Olav Bjaaland, Helmer Hanssen, Sverre Hassel et Oscar Wisting prennent le départ. Ils prennent quatre traîneaux et 52 chiens il prévoyait de tuer quelques chiens au retour pour se nourrir ainsi que ses hommes et les chiens restants. Ouvrant une voie jusqu'alors inconnue, sur le glacier Axel Heiberg ils arrivent sur le plateau polaire le 21 novembre après une ascension de quatre jours.
Amundsen part pour le pôle le 20 octobre 1911, avec quatre compagnons et quatre traîneaux tirés chacun par treize chiens, et assez de vivres pour quatre mois. La traversée de l'immense champ de glace peu accidenté que limite la barrière de Ross s'effectue sans grandes difficultés : plus de 1 700 km sont parcourus en moins d'un mois. Le temps est favorable, et le voyage se déroule sans encombre. Mais le voyage devient plus difficile à travers un massif montagneux qu'Amundsen appelle la chaîne de la Reine-Maud, qui limite le haut plateau antarctique. L'expédition s'insinue à travers elle par le grand glacier Axel Heiberg. D'autres obstacles sont contournés. Au pied de la chaîne des monts Dominion, c'est un terrible glacier, labouré d'innombrables crevasses et baptisé par Amundsen la Salle de bal du Diable. Il faudra seize étapes pour franchir les 320 km de la région montagneuse. Enfin, le 6 décembre, le point culminant du parcours est franchi, quand l'équipe escalade un sommet de 3 276
mètres. Peu après, les plus grandes difficultés surmontées, le plateau est abordé.
Le 14 décembre 1911, à trois heures de l'après-midi, des observations du ciel confirment qu'ils ont atteint le pôle Sud. Le drapeau norvégien est planté. Rendant hommage à ses compagnons, Amundsen les décrit ainsi : Après avoir été à la peine, ils devaient être aujourd'hui à l'honneur. Saisissant tous les cinq la hampe, nous élevâmes le pavillon et, d'un seul coup, l'enfonçâmes dans la glace. L'équipe demeure sur place jusqu'au 17 décembre, effectuant des relevés et des observations, et font des raids dans toutes les directions pour couper court à toutes contestations possibles quant à leur localisation du pôle : l'un d'eux, de toute façon, aura foulé la latitude 90°. Amundsen nomme leur camp du pôle Sud Polheim, maison au pôle. Il renomme le plateau Antarctique le plateau Haakon VII. Lui et son équipe laissent une petite tente et une lettre adressée au roi Haakon où il raconte leur exploit au cas où ils périraient au cours de leur retour à Framheim. Le retour, par le même itinéraire qu'à l'aller, s'effectue vite et sans grandes difficultés. Ils survivent et rentrent le 25 janvier 1912 avec 11 chiens d'attelage après avoir parcouru 2 824 km en 97 jours 56 à l'aller, 38 au retour soit une moyenne de 30 km par jour.. Les dépôts de vivres sont retrouvés. Le 30 janvier, le Fram quittait la baie des Baleines, et, le 8 mars, Amundsen pouvait télégraphier à son roi et au Daily Chronicle la nouvelle de son exploit. Entre-temps, Scott et quelques membres de son groupe ont atteint le pôle le 17 janvier, après un périple épuisant. Ils y trouvent le drapeau d'Amundsen et les messages qu'il a laissés. Scott et tous ses compagnons périssent sur le chemin du retour.
Le succès de l'expédition d'Amundsen tient à une préparation soignée, des équipements de qualité, des vêtements appropriés en peau animale, des tâches matérielles simples Amundsen ne fait pas de relevés pendant le voyage au pôle et ne prend que deux photos, une bonne connaissance des chiens d'attelage, et l'usage des skis. En contraste avec l'expédition de Scott, celle d'Amundsen est sans surprise et bien planifiée.

Dernières explorations

Le Fram devenant vieux, Amundsen équipe un nouveau navire, la Maud. En 1918, à bord de ce dernier, il franchit le passage du Nord-Est ouvert en 1879 par le suédois Nils Gustaf Nordenskiöld, devenant le premier homme à franchir les deux passages mythiques de l'Arctique. Il veut figer la Maud dans la glace de la banquise pour dériver avec comme Nansen avait fait avec le Fram, mais il ne réussit pas. Toutefois, les études scientifiques menées à bord, principalement par Harald Sverdrup, sont d'une grande valeur.
L'aviation attire Amundsen. Il obtient son brevet de pilote en 1918. En 1923, il projette de tenter un vol au-dessus du pôle Nord mais son avion s'écrase quelques jours avant le départ. Un millionnaire américain, Lincoln Ellsworth lui propose alors de financer le projet à condition d'en faire partie. En mai 1925, Amundsen, Ellsworth et le pilote Hjalmar Riiser-Larsen ainsi que trois autres membres d’équipage décollent du Spitzberg à bord de deux hydravions, le N-24 et le N-25, et réalisent un vol avant de se poser en catastrophe à 87°44' de latitude Nord. Les avions se posent sur la glace à quelques kilomètres de distance l'un de l'autre, mais les équipages arrivent à se réunir. Le N-24 étant trop endommagé, ils travaillent trois semaines pour créer une piste de décollage. L'accueil est triomphal, le public pensant qu'ils étaient perdus à jamais.
L'année suivante, en 1926, Amundsen, Ellsworth, Riiser-Larsen, Wisting et l'ingénieur en aéronautique Umberto Nobile décident une tentative en dirigeable, l'Italie propose un navire à la condition que Nobile fasse partie de l'équipage. Le Norge, conçu par Nobile, quitte le Svalbard le 11 mai 1926, survole le pôle Nord à 1 h 30 et arrive à Teller en Alaska deux jours plus tard.
Les trois revendications du premier voyage au pôle Nord, Cook en 1908, Peary en 1909, et Byrd en 1926 — ce dernier quelques jours avant le Norge, étant disputées, soit par inexactitude géographique ou accusations de mensonge, le voyage du Norge est considéré par certains comme le premier à avoir réellement survolé le point mythique 90° N. Ainsi, Amundsen et Wisting seraient les premières personnes à avoir atteint les deux pôles.

Disparition

Amundsen annonce sa retraite après le voyage du Norge. Malgré son énorme gloire, particulièrement dans son pays natal, il est toujours profondément endetté. Ses relations avec Umberto Nobile se sont dégradées. Il accepte toutefois de prendre part à une mission de recherche et sauvetage de Nobile et son équipage du dirigeable Italia, écrasé au nord du Spitzberg en revenant du pôle Nord. Il s'envole le 18 juin 1928 à bord d'un hydravion Latham 47 de la marine nationale française avec son compatriote, le pilote Leif Dietrichson. L'équipage est composé du capitaine de corvette René Guilbaud, du lieutenant de vaisseau Albert Cavelier de Cuverville, du maître mécanicien Gilbert Brazzi et du second maître radiotélégraphiste Emile Valette. Aucun d'entre eux ne reviendra. Seul un flotteur et un réservoir de l'hydravion ainsi qu'un radeau de fortune sont retrouvés près de la côte de Tromsø. Il est probable que l'hydravion se soit écrasé, désorienté dans un brouillard, quelque part dans la mer de Barents, et qu'Amundsen soit mort lors de l'accident ou peu après. Son corps n’a jamais été retrouvé. Le gouvernement norvégien n’a stoppé les opérations de recherche d’Amundsen qu'en septembre de la même année. Plus récemment, en 2003 on supposait que l'hydravion s'était écrasé au nord-ouest de l'île aux Ours.
Le 24 février 2009, la marine norvégienne annonce une expédition pour le mois d'août 2009 afin de rechercher les restes de l'épave. À l'aide d'un sous-marin automatisé, baptisé Hugin, l'exploration d'une centaine de km2 au nord-ouest de l'île aux Ours pourrait retrouver les débris du Latham 47 disparu quelque 81 ans auparavant8. En 2010, le documentaire Roald Amundsen, sur les traces du grand explorateur polaire de l'Allemand Rudolph Herzog, relate notamment les dernières recherches d'août 2009. Ces recherches sont restées infructueuses.

Postérité

Aujourd'hui plusieurs lieux polaires sont nommés en honneur d'Amundsen, dont la base Amundsen-Scott au pôle Sud, la mer d'Amundsen et le glacier Amundsen en Antarctique, et le golfe d'Amundsen dans l'océan Arctique. Il existe également le cratère Amundsen, près du pôle Sud de la Lune. L'écrivain Roald Dahl a reçu son prénom en l'honneur d'Amundsen. Un navire de recherche de la Garde côtière canadienne a également été nommé en son honneur, le NGCC Amundsen

Publications

En avion vers le pôle nord de Roald Amundsen, aux éditions Albin Michel



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Posté le : 13/12/2014 16:35

Edité par Loriane sur 14-12-2014 13:10:27
Edité par Loriane sur 14-12-2014 13:11:08
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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