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Michel Petrucciani
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14/12/2011 15:49
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Le 28 décembre 1962 à Orange naît Michel Antoine Petrucciani
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mort, à 36 ans le 6 janvier 1999 à New York, pianiste et compositeur de jazz français, il était pianiste, Blue Note Records, Francis Dreyfus de 1981 à 1999.
L'homme force le respect et l'admiration. Atteint dès sa naissance par une ostéogenèse imparfaite – plus communément appelée maladie de Lobstein ou maladie des os de verre – qui stoppe très vite sa croissance et fragilise jusqu'à les briser chacun de ses os, Michel Petrucciani s'est jeté dans la musique pour y noyer la souffrance. Outre une renommée planétaire auprès d'un très vaste public, le piano lui a procuré de grandes joies, les seules qui puissent un instant effacer les difformités physiques, la douleur et ces échasses spéciales qu'il lui fallait chausser pour atteindre les pédales de son instrument. Il a été porté par la musique comme il l'était par ses amis pour entrer en scène.
En dépit des ravages de la maladie, il étudie dès l'âge de quatre ans le piano classique, auquel il consacre huit ans de son enfance. Très vite, cependant, il se tourne vers le jazz et, vers douze ans, se produit en trio avec son père Antoine à la guitare et l'un de ses frères, Louis, à la contrebasse. Les grands de la profession – Kenny Clarke, qui le remarque en 1977, Clark Terry, qui l'entend jouer avec Bernard Lubat dans l'orchestre d'Alain Brunet en 1978 – ne résistent pas longtemps à l'envie de jouer avec lui.


En bref

Né dans une famille de musiciens, il aborde très jeune le piano ; ce travailleur acharné malgré un lourd handicap physique s'engage rapidement dans sa carrière de jazzman ; son ascension sera fulgurante. Il joue à quinze ans aux côtés du grand batteur Kenny Clarke… puis enregistre le premier disque sous son nom en 1981. Installé aux États-Unis l'année suivante, il joue avec des solistes réputés, Lee Konitz, Wayne Shorter, Freddie Hubbard, en solo, se produit dans les grands festivals et signe un contrat avec le prestigieux label Blue Note.
On apprécie son style flamboyant et raffiné, la limpidité de son discours servi par une technique et une énergie stupéfiantes qu'il déploya sur des standards ou sur ses propres compositions.
Revenu en France, il poursuivit sa brillante trajectoire en solo, trio ou petite formation…
Parmi ses enregistrements, citons Oracle's Destiny solo, 1982, Power of Three avec Jim Hall et Wayne Shorter, 1986, Promenade with Duke (solo, 1993), Both World sextette, 1997.

Sa vie

Il est le fils d'Antoine Petrucciani, dit Tony, Napolitain d'origine, guitariste de jazz renommé qui a été son professeur de musique et a collaboré par la suite à plusieurs de ses albums. Antoine Petrucciani a, durant de nombreuses années, donné des cours de guitare jazz dans les écoles municipales de musique de Carnoules, Solliès-Toucas, Le Luc et la Londe-les-Maures. Il a aussi enseigné la guitare à Marianne James.
Les deux frères de Michel sont également musiciens : Louis, contrebassiste, et Philippe, guitariste.
Il a eu quatre compagnes officielles dont :
Erlinda Montaño, une Américaine indienne navajo, qu'il épouse et dont il divorce vers 1988 ; celle qui lui a ouvert l'accès aux États-Unis lorsque Michel passe plusieurs années en Californie.
Marie-Laure Roperch, vers 1990, qui lui a donné un fils, Alexandre, atteint de la même maladie que son père.
Gilda Buttà, pianiste italienne ; ils divorcent trois mois après leur mariage.
Isabelle Mailé 9 mai 1967 - 16 mars 2005, qui lui tient la main lors de ses derniers moments à l’hôpital Beth Israel à New York.
Elle mourut le 16 mars 2005.
Durant les années 1960 et 1970, la famille Petrucciani vit d'abord dans la région d'Orange, puis à Montélimar où Antoine Petrucciani tient un magasin de musique.
Michel Petrucciani est handicapé dès la naissance du fait d'une ostéogenèse imparfaite, osteogenesis imperfecta, la maladie des os de verre, atteint de la forme sévère, sa taille adulte n'atteindra que 99 cm, et il sera victime de fractures même pendant ses concerts. Il ne peut pas être scolarisé, mais reçoit des cours de professeurs particuliers et suit un enseignement par correspondance.
Il reçoit une formation musicale de son père qui lui fabrique un rehausseur de pédales, comme le fera plus tard Steinway et de Raymonde Jacquemart qui lui apprennent le piano. Ainsi, il chante les classiques du jazz à trois ans, joue du piano à quatre3 et accompagne le trompettiste américain Clark Terry à treize.

Carrière

En 1981, il part aux États-Unis. Il enregistre avec le batteur Aldo Romano cinq albums entre 1981 et 1985. En Californie, il fait la connaissance de Charles Lloyd, saxophoniste très actif dans les années 1960, alors reconverti dans les affaires. Charles Lloyd décide de se remettre à la musique et ils se produisent ensemble. Il se produit au club Village Vanguard. Il est le premier artiste non américain à signer un contrat avec Blue Note chez qui il reste sept ans avant de rejoindre Francis Dreyfus. À la fin des années 1980, il quitte la Californie pour s'installer à New York.
Dans les années 1990, il se produit en public et enregistre des disques en divers lieux du monde. Son jeu est caractérisé par une remarquable indépendance des mains gauche et droite et une vitesse d'exécution exceptionnelle due à un entraînement intensif et peut-être à ses grandes mains aux os légers, ce qui permet à ses doigts de rebondir très vite sur les touches.
Il est également compositeur, avec une préférence pour les thèmes brésiliens Brazilian Like, souvent présents dans ses disques.
Épuisé par son rythme de vie et de tournées, il meurt à 36 ans d'une pneumonie à Manhattan.

En 1980, Michel Petrucciani enregistre Flash Bingow Records, avec Aldo Romano, Mike Zwerin, André Jaume, Bernard Lubat et Louis Petrucciani. L'année suivante, il grave un album avec Aldo Romano, batterie et Jean-François Jenny-Clark contrebasse, Michel Petrucciani Trio, Owl Records, 1981. Il part en 1982 pour la Californie, où il se fixe à Big Sur, là où s'était retiré Henry Miller, pour lequel il éprouve une grande admiration. Il va désormais partager son temps entre l'Amérique, où il signera en 1985 un contrat avec la firme discographique Blue Note, et la France, où il enregistrera pour Dreyfus. Sur son insistance, Charles Lloyd accepte de revenir sur scène ; le saxophoniste l'appellera souvent dans son nouveau quartette et ils se produisent en particulier au festival de Montreux en 1982, Live in Montreux 1982, Elektra, 1983. Avec lui, mais aussi en duo avec Lee Konitz en 1981-1982, Toot Sweet, Owl Records, 1982, Michel Petrucciani multiplie les tournées mondiales et les rencontres avec de fortes personnalités comme Gary Peacock et Roy Haynes – avec lesquels il joue en trio piano, contrebasse, batterie, une formation qu'il affectionne –, Freddie Hubbard, Joe Henderson, Ron Carter, Charlie Haden, Jack DeJohnette, Bob Brookmeyer... Il enregistre en duo avec Eddy Louiss, Conférence de presse, Dreyfus, 2 vol., 1994 et 1995, en quartette avec Stéphane Grappelli, Flamingo, Dreyfus, 1996, Didier Lockwood... Les concerts et les récompenses – notamment trois victoires de la musique en 1984, 1988 et 1994 – s'accumulent dans une bien courte carrière. On gardera le souvenir de sa participation au festival de Montreux 1985 en trio avec Jim Hall et Wayne Shorter, Power of Three, Blue Note, 1987, ainsi que celui de son ultime performance, le 19 décembre 1998, au Vatican, en présence du pape Jean-Paul II. En solo, citons Promenade with Duke, Blue Note, 1993, Au Théâtre des Champs-Élysées Dreyfus, 1997 et Solo Live, Dreyfus, 1998. Une foudroyante infection pulmonaire l'emporte le 6 janvier 1999, à New York.
L'extrême popularité de Michel Petrucciani tient à la simplicité et à la lisibilité d'un jeu où les audaces sont rares. Son tempérament lyrique et impétueux utilise essentiellement, en alternant délicatesse de toucher et puissance des attaques, l'amplitude dynamique de l'instrument. Son éventail rythmique et harmonique reste toutefois étroit, son swing parfois hésitant et son imagination musicale souvent convenue. Michel Petrucciani n'est pas, à l'évidence, une figure majeure de l'histoire du piano. Son souvenir restera cependant profondément gravé dans la mémoire de tous ceux – et ils sont fort nombreux – qui, grâce à lui, ont compris que le jazz pouvait donner la force de vaincre l'adversité.
Pierre Breton.

Il est inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise division 11, à quelques mètres de Mano Solo, de Claude Chabrol et de Frédéric Chopin et en face de Pierre Desproges.

Hommages

La place Michel-Petrucciani dans le 18e arrondissement de Paris porte son nom depuis 2002 et a été inaugurée en juillet 2003 par Bertrand Delanoë et décorée d'une mosaïque réalisée par l'artiste plasticien Édouard Detmer.

Discographie de Michel Petrucciani.Filmographie

2011 : Michel Petrucciani, documentaire de Michael Radford sorti le 17 août 201

Bibliographie

Michel Petrucciani et Frédéric Goaty, Michel par Petrucciani, Paris, Éditions Le Layeur, coll. « Layeur Audio »,‎ 6 décembre 2000, Livret + CD, 96 p.
Texte issu d'entretiens de 1998 avec Michel Petrucciani
Benjamin Halay (préf. Alexandre Petrucciani et Didier Lockwood), Michel Petrucciani, Paris, Éditions Didier Carpentier, coll. Biogr. Anecdotes,‎ 2011
Benjamin Halay est pianiste et musicologue.


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Posté le : 27/12/2014 22:23
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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