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Antoine-Laurent de Jussieu
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Le 12 avril 1748 né à Lyon Antoine-Laurent de Jussieu

mort à Paris le 17 septembre 1836, botaniste français. Antoine Lyon 1686-Paris 1758 est l'auteur d'un Traité des vertus des plantes. Il appartient à une famille de scientifiques.
Bernard Lyon 1699-Paris 1777, frère d'Antoine, créa un jardin botanique à Versailles Trianon.
Joseph Lyon 1704-Paris 1779, frère des précédents, membre de l'expédition La Condamine au Pérou, introduisit en France l'héliotrope et d'autres fleurs.
Antoine Laurent Lyon 1748-Paris 1836, neveu des trois précédents, fut directeur du Muséum et créa la méthode naturelle de classification des plantes Genera plantarum secundum ordines naturales disposita, 1789.
Adrien Paris 1797-Paris 1853, fils du précédent, fut également botaniste.

Sa vie

Neveu d'Antoine, de Bernard et de Joseph de Jussieu, il commence ses études à Lyon. En 1766, son oncle, Bernard, l'appelle auprès de lui à Paris, où il termine ses études de médecine. En 1773, il présente son Examen de la famille des Renoncules à l'Académie des sciences, ce qui lui vaut d'y être élu membre. En 1770, il remplace Louis-Guillaume Le Monnier au poste de démonstrateur au Jardin du roi.
Il développe les idées de son oncle Bernard de Jussieu sur la classification des végétaux suivant un système basé sur la morphologie des plantes. En 1774, il fait paraître son Exposition d'un nouvel ordre des plantes, adopté dans les démonstrations du Jardin royal dans les Mémoires de l'Académie des sciences, complétée quinze ans plus tard par son Genera plantarum secundum ordines naturales disposita. Georges Cuvier en parlera comme d'un livre admirable, qui fait dans les sciences d'observation une époque peut-être aussi importante que la chimie de Lavoisier dans les sciences d'expérience. La méthode employée par Antoine-Laurent dans son Genera Plantarum sera reprise en zoologie par Cuvier, et affinée puis formalisée par Augustin Pyrame de Candolle, qui la complétera en apportant de nouvelles distinctions dans la classification. Cette œuvre est à la base de toute la classification actuelle des végétaux supérieurs ; en effet, on y retrouve la majorité des genres et familles décrites par Antoine-Laurent, qui ont été postérieurement corrigées et/ou complétées, puis enfin confortées par les résultats de la phylogénie.

En 1794, il est nommé directeur du nouveau Muséum national d'histoire naturelle, et il y fonde immédiatement une bibliothèque. En 1804, il occupe la chaire de Professeur de botanique à la faculté de médecine de Paris, il y restera jusqu'en 1826. En 1829, il devient membre étranger de la Royal Society. Devenu presque aveugle, il se démet de sa chaire au Muséum au profit de son fils Adrien.

En 1838, son nom est donné en hommage à la rue Saint-Victor, qui devient rue Jussieu.

La géologie ne démarre en France que vers 1710, en bénéficiant de toute la prudence un peu sceptique de Fontenelle, très influent par ses chroniques résumant et commentant l'activité de l'Académie royale des sciences. Il se rallie à l'idée de l'ancien séjour tranquille des mers sur nos terres. Antoine de Jussieu en 1718, étudiant une flore fossile houillère, pensait herboriser dans un autre monde. Il se demande comment des plantes typiques de pays chauds ont pu venir des Indes : flots tumultueux, violents ouragans ? En 1777, Pyotr Simon Pallas 1741-1811 évoquera de tels flots gigantesques pour expliquer les restes de grands pachydermes trouvés congelés en Sibérie. En 1720, René Antoine Ferchault de Réaumur 1683-1757, à propos des faluns de Touraine, suppose qu'un vaste golfe marin a existé, reliant l'océan à la Manche, sans rapport avec le Déluge. Fontenelle émet le vœu que l'on dresse des cartes indiquant le type de coquilles fossiles prédominant de lieu en lieu. C'est là le début d'une constante de la géologie française des soixante ans qui suivent, fixée sur une vision paléogéographique par juxtaposition horizontale des faunes, au détriment de la reconnaissance des successions verticales.

C'est la dynastie des Jussieu qui a orienté le développement de la botanique scientifique au Jardin du Roi entre 1710 et 1789 puis au Muséum d'histoire naturelle 1793-1853, d'autant que cet établissement a bénéficié d'importants agrandissements et aménagements obtenus par Buffon entre 1739 et 1788. Vers 1775, la nomenclature binominale de Linné est adoptée pour l'étiquetage des spécimens, tandis que B. de Jussieu, à Trianon, ordonne déjà les végétaux selon une « classification naturelle » que développera, à Paris, puis publiera en 1789, son neveu, A. L. de Jussieu.

De Linné à Darwin

Le XVIIIe siècle est marqué par un événement majeur dans l'histoire de la botanique et, plus généralement, de la biologie : l'invention du système de nomenclature binominale par le naturaliste suédois Carl von Linné. Dans son ouvrage Species Plantarum, publié en 1753, celui-ci propose de nommer chaque espèce de plante selon un système simple : le nom de genre commençant par une majuscule par exemple, Laurus suivi de son épithète en minuscules nobilis. Ces deux mots latins forment ensemble le nom d'espèce Laurus nobilis, que l'on écrit toujours en italiques afin de le distinguer des différents noms vernaculaires employés communément (laurier ou laurier-sauce en français, bay laurel en anglais. Ce système est aujourd'hui universellement adopté, tant pour les plantes que pour tous les autres organismes vivants et fossiles, et demeure la règle dans le Code international de nomenclature botanique. Il a eu l'avantage de considérablement simplifier la communication entre les biologistes et, de ce fait, permis d'accélérer les recherches, notamment en botanique. Néanmoins, le Species Plantarum de Linné allait bien au-delà d'un système pour nommer les espèces. Il s'agissait aussi du premier inventaire de toutes les espèces de plantes connues au monde, environ huit mille à cette époque, ainsi que d'un système de classification original, fondé presque exclusivement sur les caractères sexuels des plantes. À l'inverse de son système de nomenclature binominale, le système de classification de Linné a été peu suivi. Dans ce domaine, ce sont les Jussieu qui ont sans doute eu le plus d'influence à l'époque. En particulier, Antoine-Laurent de Jussieu, botaniste au Jardin du roi, aujourd'hui le Jardin des Plantes à Paris, propose dans son ouvrage Genera Plantarum, publié en 1789, un système de classification qui peut être considéré comme l'ancêtre de tous les systèmes majeurs utilisés jusqu'à la fin du XXe siècle.

Si sa division du règne minéral en trois classes pierres, minerais et fossiles est accueillie sans enthousiasme, sa classification botanique lui vaut en revanche une renommée planétaire. Linné divise les plantes en 24 classes en fonction du nombre de leurs étamines et de leur mode d'insertion par rapport au pistil. Ces classes sont ensuite divisées en 65 ordres d'après les caractères du pistil. C'est ce qu'on appelle le système sexuel linnéen. Celui-ci, fondé sur l'exame d'un seul caractère choisi plus ou moins arbitrairement, est dit artificiel car les plantes qui n'ont pas le même nombre d'étamines sont dispersées dans des classes différentes même si elles se ressemblent beaucoup par ailleurs, alors que celles qui n'ont que ce caractère en commun sont réunies dans un même taxon même si elles sont très différentes. Ce système se distingue en cela des méthodes dites naturelles proposées à la même époque, notamment par les botanistes français, qui reposent au contraire sur l'examen de plusieurs caractères, voire sur le plus grand nombre possible.

C'est le cas de la méthode de Michel Adanson par laquelle, en 1763, il range toutes les plantes dans 65 systèmes simples établis sur 22 parties ou qualités du végétal. Puis il les rapproche dans une série continue fondée sur tous les rapports possibles de ressemblance pour former 58 familles naturelles. Tel est aussi, et surtout, le cas de la méthode naturelle mise en œuvre par Bernard de Jussieu et dont son neveu, Antoine-Laurent de Jussieu, publie la théorie en 1789. Ce dernier fonde ses premières divisions du règne végétal sur le nombre de cotylédons de l'embryon de la graine et constitue les trois ensembles de plantes acotylédones, monocotylédones et dicotylédones. La disposition relative des organes sexuels, et notamment le mode d'insertion des étamines par rapport au pistil, lui permet ensuite d'établir les trois catégories de plantes à étamines : épigynes, hypogynes et périgynes. Enfin, l'utilisation de caractères comme la structure de la corolle lui permet de constituer 15 classes, toutes parfaitement distinctes & dont aucune, si ce n'est dans quelques exceptions fort rares, n'interrompt la suite des ordres naturels. Au total, ce sont 1 754 genres que A.-L. de Jussieu répartit dans cent familles – qu'il appelle ordres – naturelles, dont beaucoup sont toujours en usage aujourd'hui.

Publications scientifiques

1770 : An aeconomiam animalem inter et vegetalem analogiae ou Comparaison de la structure et des fonctions des organes végétaux avec les phénomènes de la vie animale Thèse défendue devant la faculté de médecine de Paris
1773 : Mémoire sur la famille des renonculacées In: Histoire de l'Académie Royale des Sciences. Année 1773. Paris 1777, p. 214–240.
1774 : Exposition d'un nouvel ordre de plantes adopté dans les démonstrations du Jardin royal In: Histoire de l'Académie Royale des Sciences. Année 1774. Paris 1777, p. 175–197.
1788-89 : Genera Plantarum, secundum ordines naturales disposita juxta methodum in Horto Regio Parisiensi exaratam. Paris 1789.
1824 : Principes de la méthode naturelle des végétaux

Notice Historique sur le Museum d’Histoire Naturelle. In: Annales du Museum d’Histoire Naturelle. Paris 1802–1808:
Notice 1: Tome 1, 1802, p. 1–14 .
Notice 2: Tome 2, 1803, p. 1–16 .
Notice 3: Tome 3, 1804, p. 1–17 .
Notice 4: Tome 4, 1804, p. 1–19 .
Notice 5: Tome 6, 1805, p. 1–20 .
Notice 6: Tome 11, 1808, p. 1–41.
Méthode Naturelle des Végétaux. In: Dictionnaire des Sciences Naturelles. Tome 30, Straßburg/Paris 1824, p. 426–468.
Introductio in historiam plantarum. In: Annales des Sciences Naturelles. Botanique. 2. partie, Tome 8, 1837, p. 97–160 et p. 193–239. - publié à titre posthume
Mémoire sur les caractères généraux de familles tirés des graines, et confirmés ou rectifiés par les observations de Gautner.
In: Annales du Museum d’Histoire Naturelle. Paris 1804–1813:
Mémoire 1: Tome 5, 1804, p. 216–228.
Mémoire 2: Tome 5, 1804, p. 246–265.
Mémoire 3: Tome 5, 1804, p. 417–429.
Mémoire 4: Tome 6, 1805, p. 307–324.
Mémoire 5: Tome 7, 1806, p. 373–392.
Mémoire 6: Tome 8, 1806, p. 170–186.
Mémoire 7: Tome 10, 1807, p. 307–332.
Mémoire 8: Tome 12, 1808, p. 285–303.
Mémoire 9: Tome 16, 1810, p. 169–180.
Mémoire 10: Tome 18, 1811, p. 472–487.
Mémoire 11: Tome 20, 1813, p. 459–468.
In: Mémoires du Muséum d'histoire naturelle. Paris 1815–1819:
Mémoire 12: Tome 2, 1815, p. 436–443.
Mémoire 13: Tome 3, 1817, p. 436–448.
Mémoire 13: Tome 5. 1819, p. 226–248.
Note: Tome 5, 1819, p. 247–248 .

Références bibliographiques

Adolphe Brongniart: Notice historique sur Antoine-Lairent de Jussieu. In Annales des sciences naturelles. Botanique. 2. Folge, Band 7, 1837, S. 5–24.
Marie-Jean-Pierre Flourens: Éloge historique d’Antoine-Laurent de Jussieu. In: Mémoires de l’Académie des sciences. Band 17, 1840, S. I–LX .
Georg August Pritzel: Thesaurus literaturae botanicae. F. A. Brockhaus.
Frans Antonie Stafleu: Jussieu, Antoine-Laurent De. In: Complete Dictionary of Scientific Biography. Band 7, Charles Scribner's Sons, Detroit 2008, S. 198.
Frans Antonie Stafleu, Richard Sumner Cowan: Taxonomic literature. A selective guide to botanical publications and collections with dates, commentaries and types. Band 2: H–Le, 2. Auflage. Utrecht 1979.
Peter Francis Stevens: The Development of Biological Systematics. Antoine-Laurent de Jussieu, Nature, and the Natural System. Columbia University Press, New York 1994.

Iconographie

1838 - Laurent de Jussieu commande d'une statue à Jean-François Legendre-Héral pour le prix de 10.000fr destinée au Jardin


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Posté le : 11/04/2015 18:41
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Par une aquarelle de Folon
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Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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