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Charles Robert Darwin 2
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Descent of Man et dernières années

Malgré des rechutes continuelles pendant les vingt-deux dernières années de sa vie, Darwin continue son travail. Il publie un résumé de sa théorie mais les aspects les plus controversés de son grand livre restent incomplets, y compris la preuve explicite du fait que l'humanité descend d'animaux antérieurs à elle, et la recherche de causes possibles qui sont à la base du développement de la société et des capacités mentales de l'homme. Il doit encore expliquer des caractéristiques sans utilité évidente si ce n'est dans un but esthétique. Darwin continue par conséquent à faire des expériences, à chercher et à écrire.
Quand la fille de Darwin tombe malade, il suspend ses expériences sur les semences et les animaux domestiques pour l'accompagner au bord de la mer ; là il s'intéresse aux orchidées et il en résulte une étude révolutionnaire sur la façon dont la beauté des fleurs sert à assurer la pollinisation par les insectes et à garantir une fertilisation avec croisement. Comme avec les balanes, les parties homologues remplissent des fonctions différentes chez les diverses espèces. De retour chez lui, il retrouve son lit de malade dans une pièce que remplissent ses expériences sur les plantes grimpantes. Il reçoit la visite d'Ernst Haeckel, un de ses admirateurs et qui a propagé sa théorie en Allemagne. Wallace continue aussi à le soutenir, bien qu'il verse de plus en plus dans le spiritisme.
De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication 1868 constitue la première partie du grand livre que Darwin projette d'écrire. Il travaille alors au développement du résumé qu'il a publié sous le titre L'Origine des espèces. Cette première partie s'agrandit jusqu'à devenir deux gros volumes, le forçant à laisser de côté l'évolution humaine et la sélection sexuelle. Elle se vend bien malgré sa taille.
Dans ce livre, Darwin continue à soutenir qu'une des causes de l'évolution est l'effet de l'usage et du non-usage, théorie déjà exposée par Lamarck qu'on appela plus tard transmission ou hérédité des caractères acquis. Il s'efforce maintenant de donner une explication théorique de l'hérédité des caractères acquis à l'aide de l'hypothèse de la pangenèse. Un livre supplémentaire de démonstrations, qui traite dans le même style de la sélection naturelle, est écrit en grande partie, mais reste inédit jusqu'à ce qu'il soit transcrit en 1975.
La question de l'évolution humaine a été soulevée par ses partisans et ses détracteurs peu de temps après la publication de L'Origine des espèces, mais la contribution propre de Darwin sur ce sujet apparaît plus de dix ans plus tard avec l'ouvrage en deux volumes La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, publié en 1871. Dans le deuxième volume, Darwin délivre en toutes lettres sa conception de la sélection sexuelle pour expliquer l'évolution de la culture humaine, les différences entre les sexes chez l'homme et la différenciation des races humaines, aussi bien que la beauté du plumage chez les oiseaux, lequel ne semble pas, selon lui, le résultat d'une adaptation. L'année suivante Darwin publie son dernier travail important, L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux, consacré à l'évolution de la psychologie humaine et sa proximité avec le comportement des animaux. Il développe ses idées selon lesquelles chez l'homme l'esprit et les cultures sont élaborés par la sélection naturelle et sexuelle, conception qui a connu une nouvelle jeunesse à la fin du XXe siècle avec l'émergence de la psychologie évolutionniste. Comme il conclut dans La Filiation de l'Homme, Darwin estime qu'en dépit de toutes les qualités nobles de l'humanité, et des pouvoirs qu'elle avait développés, L'homme porte toujours dans sa constitution physique le sceau ineffaçable de son humble origine. Ses expériences et ses recherches concernant l'évolution trouvent leur conclusion dans des ouvrages sur le mouvement des plantes grimpantes, les plantes insectivores, les effets des croisements des plantes et leur auto-fertilisation, les différentes formes de fleurs sur des plantes de la même espèce, toutes recherches publiées dans La Capacité des plantes à se mouvoir. Dans ce dernier livre, il revient également à l'influence des lombrics sur la formation des sol.
Charles Darwin meurt à Downe, dans le Kent, le 19 avril 1882. Il a demandé à être enterré au cimetière St. Mary à Downe, mais sur les instances des collègues de Darwin, et notamment William Spottiswoode, président de la Société royale qui intervient pour qu'il reçoive des funérailles officielles, il est enterré dans l'Abbaye de Westminster, près de l'astronome John Herschel et du physicien Isaac Newton.

Enfants de Darwin

Darwin en 1842 avec son fils aîné, William Erasmus Darwin.
Les enfants de Darwin
William Erasmus Darwin 27 décembre 1839–1914
Anne Elizabeth Darwin 2 mars 1841–22 avril 1851
Mary Eleanor Darwin 23 septembre 1842–16 octobre 1842
Henrietta Emma Etty Darwin 25 septembre 1843–1929
George Howard Darwin 9 juillet 1845–7 décembre 1912
Elizabeth Bessy Darwin 8 juillet 1847–1926
Francis Darwin 16 août 1848–19 septembre 1925
Leonard Darwin 15 janvier 1850–26 mars 1943
Horace Darwin 13 mai 1851–29 septembre 1928
Charles Waring Darwin 6 décembre 1856–28 juin 1858
Les Darwin eurent dix enfants : deux moururent en bas âge, et la disparition d'Annie, alors qu'elle n'avait que dix ans, affecta profondément ses parents. Charles était un père dévoué et très attentif envers ses enfants. Chaque fois qu'ils tombaient malades, il craignait que ce soit dû à la consanguinité, puisqu'il avait épousé sa cousine, Emma Wedgwood. Il se pencha sur cette question dans ses écrits, mettant en opposition les avantages des croisements chez beaucoup d'organismes. Malgré ses craintes, la plupart des enfants qui survécurent firent des carrières remarquables, se distinguant même à l'intérieur de la famille Darwin-Wedgwood, déjà composée d'esprits fort brillants.
Parmi eux, George, Francis et Horace devinrent membres de la Royal Society, se signalant respectivement comme astronome, botaniste et ingénieur civil. Son fils Leonard fut militaire, politicien, économiste. Partisan de l'eugénisme, il eut comme disciple Sir Ronald Aylmer Fisher 1890-1962, statisticien et biologiste de l'évolution.

Conceptions religieuses et Opinion de Charles Darwin sur la religion.

La mort de sa fille, Annie, en 1851, fut l'événement qui écarta Darwin, déjà en proie au doute, de la foi en un Dieu bienfaisant.
Bien que sa famille fût en majorité non-conformiste et que son père, son grand-père et son frère fussent libres-penseurs, au début, Darwin ne doutait pas de la vérité littérale de la Bible. En ce sens, l'œuvre de Darwin et sa postérité s'inscrivent plus précisément encore dans le cadre de l'époque victorienne. Il avait fréquenté une école de l'Église d'Angleterre, puis étudié la théologie anglicane à Cambridge pour embrasser une carrière ecclésiastique. Il avait été convaincu par l'argument téléologique de William Paley qui voyait dans la nature un dessein prouvant l'existence de Dieu ; cependant au cours du voyage du Beagle Darwin se demanda, par exemple, pourquoi de superbes créatures avaient été faites au fond des océans là où personne ne pourrait les voir, ou comment il était possible de concilier la conception de Paley d'un dessein bienveillant avec la guêpe ichneumon qui paralyse des chenilles pour les donner à ses œufs comme des aliments vivants. Il restait tout à fait orthodoxe et citait volontiers la Bible comme une autorité dans le domaine de la morale, mais ne croyait plus à l'historicité de l'Ancien Testament.
Alors qu'il menait ses recherches sur la transformation des espèces Darwin savait que ses amis naturalistes y voyaient une hérésie abominable qui mettait en péril les justifications miraculeuses sur lesquelles était fondé l'ordre social ; sa théorie ressemblait alors aux arguments radicaux qu'utilisaient les dissidents et les athées pour attaquer la position privilégiée de l'Église d'Angleterre en tant qu'Église établie. Bien que Darwin eût écrit que la religion était une stratégie tribale de survivance, il croyait cependant toujours que Dieu était le législateur suprême. Cette conviction fut peu à peu ébranlée et, avec la mort de sa fille Annie en 1851, il finit par perdre toute foi dans le christianisme. Il continua à aider son église locale pour le travail paroissial, mais le dimanche il allait se promener pendant que sa famille se rendait à l'église. Désormais, il jugeait préférable de regarder la douleur et les souffrances comme le résultat de lois générales plutôt que d'une intervention directe de Dieu. Interrogé sur ses conceptions religieuses, il écrivit qu'il n'avait jamais été un athée dans le sens où il aurait nié l'existence de Dieu mais que, de façon générale, c'est l'agnosticisme qui décrirait de la façon la plus exacte son état d'esprit.
Le Récit de Lady Hope, publié en 1915, soutenait que Darwin était revenu au christianisme au cours de sa dernière maladie. Une telle affirmation a été démentie par ses enfants et les historiens l'ont également écartée. Sa fille, Henrietta, qui était à son lit de mort, a en effet dit que son père n'était pas retourné au christianisme. Ses derniers mots ont été en réalité adressés à Emma : Rappelez-vous la bonne épouse que vous avez été.

Darwinisme Théorie de la sélection naturelle : histoire de l'expression

Si la théorie du transformisme de Lamarck a ouvert la voie, la révolution évolutionniste est arrivée avec Charles Darwin et son ouvrage De l'origine des espèces 1859 dans lequel deux grandes idées, appuyées par des faits, émergent : l'unité et la diversité du vivant s'expliquent par l'évolution, et le moteur de l'évolution adaptative est la sélection naturelle. Un manuscrit inachevé de 1856-1858 permet d'attirer l'attention sur le fait que la théorie de la sélection naturelle telle qu'exposée dans De l'Origine des Espèces n'était pour Darwin qu'un résumé provisoire de ses vues. Darwin avait en effet projeté d'écrire trois volumes l'un sur les variations des espèces domestiques, un second sur celles à l'état de nature et un dernier consacré à la sélection naturelle générale. La crainte de perdre la paternité de sa découverte au profit de Alfred Wallace poussa Darwin à ne publier que ses écrits provisoires et partiels. En effet, seul le premier parut, en 1868, dans De l'Origine des Espèces, accompagné de réponses à d'éventuelles critiques sur divers sujets. Cependant, Darwin n'utilise pas le mot évolution dans son œuvre, puisque ce terme n'est introduit que dans les années 1870 explique Stephen Jay Gould. Par ailleurs, beaucoup d'historiens voient dans l'Origine des espèces une des sources principales de l'écologie moderne ... C'est l'interprétation proposée en 1957 par Robert Stauffer. L'évolution et ses mécanismes sont encore largement étudiés aujourd'hui ; en effet, de nombreux points, déjà soulevés par Charles Darwin, sur les mécanismes de l'évolution ne sont pas encore éclaircis. Par ailleurs le darwinisme a dès ses débuts souffert d'un amalgame avec l'évolutionnisme : Du vivant même de Darwin, vingt ans après la parution de De l'Origine des Espèces, le terme darwinisme était pratiquement devenu synonyme d'évolutionnisme, renvoyant à un évolutionnisme finalisé et universalisant, dilué dans la notion de progrès linéaire et de plus en plus fondé sur la notion d'hérédité des caractères acquis. Cette divergence tient des apports de Weismann et de Wallace, puis de la redécouverte des lois de Mendel en 1900. Enfin, De nos jours encore, l'usage des termes demeure ambigu. Pour les biologistes contemporains, le darwinisme désigne essentiellement — mais pas toujours — la théorie de la sélection naturelle, et dès la fin du XIXe siècle s'esquissent des théories de l'évolution regroupées sous le terme — d'abord péjoratif — de néo-darwinisme.

Postulats de la théorie de l'Évolution De l'origine des espèces.

Dans son livre De l'origine des espèces, Darwin expose une théorie selon laquelle, étant donné que tous les individus d'une espèce diffèrent au moins légèrement, et que seule une partie de ces individus réussit à se reproduire, seuls les descendants des individus les mieux adaptés à leur environnement participeront à la génération suivante. Ainsi, comme les individus sélectionnés transmettent leurs caractères à leur descendance, les espèces évoluent et s'adaptent en permanence à leur environnement. Il baptise du nom de sélection naturelle cette sélection des individus les mieux adaptés ; en effet Darwin n'utilise jamais le terme d'évolution. Ainsi, de façon sommaire, la sélection naturelle désigne le fait que les traits qui favorisent la survie et la reproduction voient leur fréquence s'accroître d'une génération à l'autre ; elle repose sur trois principes : le principe de variation, qui explique que les individus diffèrent les uns des autres, le principe d'adaptation les individus les plus adaptés au milieu survivent et se reproduisent davantage et le principe d'hérédité, enfin, qui pose que les caractéristiques avantageuses dans une espèce doivent être héréditaires. Darwin évoque également une lutte pour l'existence, principe qui permet d'expliquer pourquoi les variations d'un individu ou d'une espèce tend à la préservation de cet individu ou de cette espèce, tout en permettant la transmission héréditaire de cette variation. L'idée de Darwin englobe à la fois l'idée de compétition et de solidarité. Darwin y adjoint par la suite une sélection sexuelle, résultat d'une lutte pour la vie entre mâles pour la possession des femelles, puis un principe de divergence qui explique notamment l'extinction des espèces.

Historique des critiques des théories de l'évolution de Darwin

Les critiques à l'encontre de Darwin et de sa théorie sont de trois ordres : les critiques politiques, sociales et philosophiques ; les critiques scientifiques avec Rémy Chauvin, Pierre-Paul Grassé ou Étienne Rabaud ; et les critiques religieuses, avec le créationnisme et l'Église catholique romaine.
En 1910, le sociologue Jacques Novicow publie La critique du darwinisme social, qui contient une critique du darwinisme sur le plan biologique et une critique de l'usage qui est fait du darwinisme dans la sociologie. Une critique d'ordre politique provient de Karl Marx et de Friedrich Engels qui dans leur correspondance notent l'analogie entre le principe de la sélection naturelle et le fonctionnement du marché capitaliste. Mais ils ne développeront pas plus avant cette critique, aujourd'hui reprise et étoffée par l'historien des sciences André Pichot dans son ouvrage publié en 2008. Karl Marx cite l'Origine des Espèces dans le Capital et y note l'analogie et la distinction entre l'histoire de la technologie naturelle et l'histoire de la formation des organes productifs de l'homme social.

La critique scientifique prend diverses formes.

Le néo-lamarckien Étienne Rabaud critique de manière assez radicale la notion d'adaptation, en montrant que la sélection naturelle ne retient pas le plus apte, mais élimine seulement les organismes dont l'équilibre des échanges est déficitaire. Pour Rémy Chauvin dans Le Darwinisme ou la fin d’un mythe. L’esprit et la matière le darwinisme s'apparente à une secte prônant un athéisme obtus, aux postulats scientifiques contestables.
Mais c'est surtout le problème du chaînon manquant de la lignée humaine un être qui serait intermédiaire entre le singe et l'homme qui a longtemps été employé contre la théorie de l'évolution.

Théorie synthétique de l'évolution

La découverte des lois de Mendel et de la génétique au début du XXe siècle bouleverse la compréhension des mécanismes de l'évolution et donne naissance à la Théorie synthétique de l'évolution ou evolutionary synthesis, fondée par Ernst Mayr. Cette théorie est une combinaison de la théorie de la sélection naturelle proposée par Darwin et de la génétique mendélienne. Elle est à l'origine de nouvelles méthodes dans l'étude de l'évolution, comme la génétique des populations permise par Sewall Wright puis par Theodosius Dobzhansky Genetics and the Origin of Species, 1937 par exemple. La Sélection n'est dès lors plus seulement un processus d'élimination ni même un mécanisme de changement mais elle peut aussi maintenir la stabilité des populations par des « procès d'équilibration. Les découvertes les plus récentes confortent ainsi l'idée de l'existence d'une très grande fréquence des variations, même si, remarque Daniel Becquemont, cette théorie synthétique pose autant de problèmes que la théorie de Darwin en son temps.

Continuateurs de Darwin Trois versions du darwinisme

Plusieurs courants se rattachant au darwinisme apparurent dans le sillage des découvertes de Darwin. D'un côté la pensée de Darwin fut définitivement rejetée, de l'autre elle a été approfondie mais aussi transformée, note Daniel Becquemont. Si l'on excepte les interprétations politiques comme celles de Francis Galton ou de Weldon, trois disciples de Darwin développèrent sa théorie dans des sens différents en fonction des nouveaux apports de la science biologique ; tous trois peuvent se réclamer légitimement de l'héritage darwinien.
Avec le biologiste allemand August Weismann 1834-1914 tout d'abord le darwinisme se rénove, au travers de sa théorie de la sélection germinale et qui soutient qu'il se produit une sorte de sélection au niveau des éléments constituants du plasma germinatif, qui entrent alors en concurrence. Weisman permit une distinction fondamentale entre les variations non transmissibles du phénotype et les variations génotypiques, seules sources de l'évolution. Alfred Russel Wallace 1823-1913 publie en 1895 un traité complet consacré au darwinisme dont l'essentiel de la démonstration très proche de celle de Darwin, est consacrée à l'illustration de la validité de la théorie de la sélection naturelle, concernant la couleur et les caractères sexuels secondaires. Sur ce point, selon Daniel Becquemont Wallace se montre plus darwinien que Darwin, puisque ce dernier n'a jamais voulu reconnaître que ces caractères obéissent également à la loi de la sélection naturelle. Néanmoins il s'en écarte par son soutien à l'idée que la notion d'utilité régit la sélection naturelle. Wallace vécut dans l'ombre de Darwin, même s'il fut le codécouvreur de la théorie de la sélection naturelle. Pourtant il en développa la portée et les contours, si bien que de nombreuses critiques, dont celle d'un partisan de l'orthodoxie darwinienne comme George John Romanes 1848-1894, lui attachent le surnom de père du néo-darwinisme. Ce dernier réfute la notion d'utilité en biologie, expliquant que la sélection naturelle n'est jamais parfaite mais procède d'adaptations temporaires. Il défend ainsi principalement la notion d'hérédité des caractères acquis.

Héritage de Darwin au XXe siècle

C'est avec la redécouverte des travaux de Gregor Mendel en 1900, par plusieurs naturalistes que se prolonge l'apport de Darwin, notamment dans son rapprochement de la génétique. Les premières théories mutationnistes apparaissent alors, avec Hugo De Vries et Wilhelm Johannsen, puis avec Thomas Hunt Morgan, Fritz Müller et Alfred Sturtevant. Le darwinisme se scinda dès lors en deux courants, l'un lié à la génétique et un autre, plus traditionnel et naturaliste. Le premier voyait l'évolution en termes de pression de mutation alors que le second raisonnait par spéciation et adaptation.
Stephen Jay Gould est un paléontologue américain qui a beaucoup œuvré à la vulgarisation de la théorie de l'évolution en biologie et à l'histoire des sciences depuis Darwin. Il a formulé la théorie des équilibres ponctués, selon laquelle les transitions évolutives entre les espèces au cours de l'évolution se font brutalement et non graduellement. Par la suite, il en viendra à insister sur le rôle du hasard dans l'évolution la contingence, contre la vision adaptationniste naïve qu'il critique. Il a aussi mené la campagne contre les créationnistes, avec le procès visant à démontrer que la science de ces derniers, principalement représentée par le dessein intelligent, en anglais intelligent design, ne répondait pas aux critères fondamentaux de la méthode scientifique, et n'était qu'un moyen détourné de contourner la loi afin d'imposer l'enseignement du créationnisme à l'école en lui donnant un visage pseudo-scientifique. Gould a travaillé avec un autre défenseur et continuateur de Darwin, Niles Eldredge, auteur de Darwin : Discovering the Tree of Life.
Richard Dawkins, éthologiste britannique et vulgarisateur et théoricien de l'évolution est enfin le principal défenseur de l'héritage darwinien au XXe siècle, et en particulier face à la théorie du dessein intelligent. Il prolonge le darwinisme dans le champ de la génétique avec son concept de gène égoïste en soutenant que mettre au centre de l'évolution le gène est une meilleure description de la sélection naturelle et que la sélection au niveau des organismes et des populations ne l'emporte jamais sur la sélection par les gènes. Par ailleurs sa mémétique développe l'idée que les gènes ont un équivalent culturel, les mèmes. Sa théorie est toutefois très réductionniste, comparée à celle de Darwin, au sens où le véritable sujet de l'histoire, ce sont les gènes, les organismes n'étant que des supports de transition. Chez Darwin la conception de la nature est beaucoup plus riche, l'évolution n'en est que l'un des aspects, l'extrême diversité des relations entre organismes en est un autre, et les individus vivent leur histoire en tant que tels.

Interprétations politiques

Les écrits et les théories de Darwin, combinés avec les découvertes génétiques de Gregor Mendel 1822-1884 la Théorie synthétique de l'évolution, sont considérés comme formant la base de toute la biologie moderne. Cependant, la renommée et la popularité de Darwin ont conduit à associer son nom à des idées et des mouvements qui n'entretiennent qu’une relation indirecte à son œuvre, voire sont à l’opposé de ses convictions.
Il faut dire qu'il est arrivé au moins une fois à Darwin d'exprimer des idées racistes et de les mettre en relation avec sa théorie. Ainsi, dans le passage suivant, il considère le Noir et l'aborigène australien comme plus proches du gorille que le Caucasien : Dans un avenir pas très lointain si on compte par siècles, les races humaines civilisées vont certainement exterminer les races sauvages et prendre leur place à travers le monde. En même temps, comme l'a remarqué le Professeur Schaaffhausen, les singes anthropomorphes seront sans aucun doute exterminés. Le fossé entre l'homme et ses plus proches alliés sera alors plus large, car il séparera d'une part l'homme arrivé à un état plus civilisé, pouvons-nous espérer, que le Caucasien lui-même, et d'autre part quelque singe aussi inférieur que le babouin, au lieu de passer comme aujourd'hui entre le nègre ou l'aborigène australien d'une part et le gorille d'autre part.

Eugénisme

À la suite de la publication par Darwin de son ouvrage principal, De l'Origine des Espèces, son cousin Francis Galton appliqua ses conceptions à la société humaine, commençant en 1865 à promouvoir l'idée de l'amélioration héréditaire, d'abord dans l'essai Hereditary talent and character de 1865, puis dans Hereditary genius: an inquiry into its laws and consequences, dans lequel il élabore sa théorie de façon détaillée en 1869, vision biométrique du darwinisme. Dans La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, Darwin convient que Galton ait démontré qu'il était probable que le talent et le génie chez l'homme fussent héréditaires, mais il juge trop utopiques les changements sociaux que proposait Galton. Ni Galton ni Darwin ne soutenaient cependant une intervention gouvernementale, et ils pensaient que, tout au plus, l'hérédité devrait être prise en considération par les individus dans la recherche de partenaires. En 1883, après la mort de Darwin, Galton commença à appeler eugénisme sa philosophie sociale. Au XXe siècle, les mouvements eugénistes négatifs devinrent populaires dans un certain nombre de pays protestants, et participèrent aux programmes destinés à bloquer la reproduction tels que ceux de stérilisation contrainte aux États-Unis. Leur usage par l'Allemagne nazie dans ses objectifs de pureté raciale fit tomber ces méthodes en disgrâce.

Darwinisme social

On retient généralement que Herbert Spencer a appliqué les thèses évolutionnistes et la notion de survie du plus apte à la société humaine. Friedrich Hayek a contesté le sens dans lequel les idées évolutionnistes se sont diffusées. Selon lui, c'est de la sociologie et de l'économie que vient l'évolutionnisme, et non de la biologie. Il est, d'ailleurs, établi que Darwin a été influencé par l'économiste Thomas Malthus. Les idées qu'on désigne aujourd'hui sous le nom de darwinisme social sont devenues populaires à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, au point d'être utilisées pour défendre différentes perspectives idéologiques, parfois contradictoires, y compris l'économie du laissez-faire, le colonialisme, le racisme ou encore l'impérialisme. Le terme de darwinisme social date des années 1890, mais il est devenu courant en tant que terme polémique au cours des années 1940, quand Richard Hofstadter a critiqué le conservatisme du laissez-faire. Suivant les auteurs, le darwinisme social est alors le principe qui motive l'application de politiques conservatrices ou bien le dessein que prêtent les opposants des conservateurs à ceux-ci pour les discréditer. Il est finalement appliqué à des progressistes qui intègrent la volonté humaine comme facteur de l'évolution. Ces concepts préexistaient à la publication par Darwin de L'Origine en 1859, puisque Malthus était mort en 1834 et que Spencer avait publié en 1851 ses livres sur l'économie et en 1855 ses livres sur l'évolution. Darwin lui-même insistait pour que la politique sociale n'obéît pas simplement aux concepts de lutte et de sélection dans la nature, et pensait que la sympathie devait s'étendre à toutes les races et toutes les nations. Héritière du darwinisme social, la sociobiologie est une approche née aux États-Unis à partir de 1975 sous l'impulsion d'Edward O. Wilson, professeur de zoologie à Harvard. Dans Sociobiology, the new synthesis, Wilson explique que les êtres vivants sont en perpétuelle compétition pour essayer d'améliorer leur situation, et qu'ainsi l'éthologie animale est conditionnée par la sélection naturelle. Selon Patrick Tort, fondateur de l'Institut Charles Darwin International, ces théories pseudo-scientifiques utilisent à leurs propres fins les postulats darwiniens, les détournant ainsi de leur cadre épistémologique.

Commémorations

Darwin en 1880.
Durant la vie de Darwin, de nombreuses espèces ainsi que des toponymes lui ont été dédiés. Ainsi, le prolongement occidental du canal Beagle qui relie ce dernier à l’océan Pacifique, le canal de Darwin, porte son nom. C’est le capitaine FitzRoy qui le lui a dédié après une action de Darwin : parti avec deux ou trois marins, il a le réflexe de les conduire sur le rivage lorsqu’il voit un pan d’un glacier s’effondrer dans la mer et provoquer une forte vague, celle-ci aurait probablement balayé leur embarcation. Le mont Darwin lui a été dédié lors de son 25e anniversaire. Lorsque le Beagle était en Australie en 1839, John Lort Stokes, ami de Darwin, a découvert un port naturel que le capitaine de vaisseau John Clements Wickham a baptisé du nom de Port Darwiw. La colonie de Palmerston, fondée en 1869, fut rebaptisée Darwin en 1911. Elle est devenue la capitale du Territoire du Nord de l’Australie. Cette ville s’enorgueillit de posséder une université Charles-Darwin et un parc national Charles Darwin. Enfin, le Darwin College de l’université de Cambridge, fondé en 1964, a été baptisé ainsi en l’honneur de la famille Darwin, en partie parce qu’elle possédait une partie des terrains sur lesquels il était bâti.
Les 14 espèces de pinsons qu’il avait découvertes dans les îles Galápagos ont été surnommées les pinsons de Darwin et certains taxons commémorent également le nom du scientifique, comme Wallacea darwini, décrite par G. F. Hill en 1919 et faisant également référence à Alfred Wallace95 ou Hamitermes darwini décrite par le même auteur en 1922. En 2000, une image de Darwin a été utilisée par la banque d'Angleterre pour le billet de dix livres sterling en remplacement de l’image de Charles Dickens. L'année 2009 est une année particulière pour commémorer la mémoire de la naissance de Charles Darwin, il y a 200 ans et la publication de L'Origine des espèces il y a 150 ans, en 1859. Plusieurs activités à travers le monde sont prévues. Une pièce de deux livres commémorant la naissance de Darwin et l'ouvrage De l'Origine des espèces a été frappée en 2009. Enfin la médaille Darwin est attribuée par la Royal Society un an sur deux à un biologiste ou à un couple de biologistes. Cette récompense vise à distinguer des recherches dans un domaine de la biologie sur lequel Charles Darwin a travaillé.
En 1935, l'union astronomique internationale a donné le nom de Darwin à un cratère lunaire. Il existe également un cratère sur la planète Mars qui porte le nom de Darwin.

Influence de Darwin et de sa théorie dans la société

Le film Le Cauchemar de Darwin 2004 est un documentaire sur la disparition de la biodiversité dans le lac Victoria, objet de polémique. Après Darwin et la révolution scientifique qui en a suivi, l'évolution s'est propagée dans la culture populaire. Précurseur de la science-fiction moderne, l'écrivain H. G. Wells a été très marqué par les travaux de Darwin dont il s'est inspiré pour écrire son œuvre et notamment La Machine à explorer le temps et La Guerre des mondes. Dans la culture populaire, l'histoire du comic X-Men est basée sur l'évolution de l'homme qui octroie des super-pouvoirs à une part croissante de l'humanité. L'un des mutants de ce comic est d'ailleurs surnommé Darwin en raison de sa capacité à s'adapter à son environnement. Les jeux vidéo SimLife et Spore sont des simulateurs de vie fondés sur les lois du darwinisme. Le pastafarisme ou Flying Spaghetti Monsterism parodie la création de l'homme par les pâtes célestes alors que le Darwin Awards est le prix humoristique destiné à ceux qui, victimes d'accidents mortels dus à leur inconséquence, retirent ainsi aimablement leurs gènes de la circulation.

Chronologie

Statue de Charles Darwin au Natural History Museum de Londres élevée par Sir Joseph Boehm en 1885.
1809 : Naissance de Charles Darwin à Shrewsbury en Angleterre, fils de Robert Waring Darwin et Susannah Wedgwood.
1831 : Le 27 décembre il embarque sur le Beagle sous le commandement du capitaine Robert FitzRoy et part pour cinq ans pour un voyage autour du monde.
1836 : Le Beagle revient de son long périple le 2 octobre. Darwin s'installe à Londres.
1839 : Il épouse en janvier sa cousine, Emma Wedgwood.
1842 : Lui et sa famille emménagent à Down House dans le Kent.
1859 : Il publie L'Origine des espèces.
1882 : Charles Darwin meurt le 19 avril, à l'âge de 73 ans, à Down House.

Å’uvres de Charles Darwin Å’uvres principales

Journal of Researches into the Geology and Natural History of the Various Countries by H.M.S. Beagle, Londres, Henry Colburn, 1839, 614 pp. [2e édition : 1845 ; 167 éditions et tirages en langue anglaise jusqu’en 1972
The Structure and Distribution of Coral Reefs. Being the First of the Geology of the Voyage of the Beagle, under the Command of Capt. Fitzroy, during the Years 1832 to 1836, Londres, Smith, Elder and Co., 1842. [2e édition : 1874 ; 3e édition : 1889
Geological Observations on the Volcanic Islands Visited during the Voyage of H.M.S. Beagle, together with some Brief Notices of the Geology of Australia and the Cape of Good Hope, Londres, Smith, Elder and Co., 1844. [2e édition : 1876 ; 3e : 1891
Geological Observations on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1846.
Geological Observations on Coral Reefs, Volcanic Islands and on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1851. Reprise des textes de 1842, 1844 et 1846. Rééditions souvent abrégées.
A Monograph of the Sub-Class Cirripedia, with Figures of all the Species, vol. I : The Lepadidae, Londres, The Ray Society, 1851.
A Monograph of the FossIl Lepadidae, or Pedunculated Cirripedes of Great Britain, vol. II, The Balanidae or Sessile Cirripedes, Londres, The Ray Society, 1854.
« On the Tendency of Species to Form Varieties, and on the Perpetuation of Varieties by Natural Means of Selection avec A.R. Wallace in Journal of Proceedings of the Linnean Society of London Zoology, vol. III, no 9, 1er juillet 1858, pp. 1–62.
On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life, Londres, John Murray, 24 novembre 1859.
On the Various Contrivances by which British and Foreign Orchids are Fertilised by Insects, and on the Good Effects of Intercrossing, Londres, John Murray, 1862, 2e éd. : 1877, consultable en ligne
On the Movements and Habits of Climbing Plants, Londres, Longman, 1865. 2e éd. : 1875
Queries about Expression, 1867. Article publié par R.B. Freeman et P. J. Gautrey, Charles Darwin’s Queries about Expression in Bulletin of the British Museum of Natural History, vol. 4, 1972, pp. 205–219.
The Variation of Animals and Plants under Domestication, Londres, John Murray, 2 volumes, 1868. 2e éd. : 1875 Traduction De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique, C. Reinwald Paris, 1880. Disponible en ligne sur IRIS
The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex, Londres, John Murray, 2 volumes, 1871. 2e éd. : 1874 avec une note additionnelle de Th. Huxley
« Pangenesis » in Nature, vol. 3, 27 avril 1871, Proceedings of the Royal Society, vol. 19, pp. 393–410.
The Expression of the Emotions in Man and Animals, Londres, John Murray, 1872. 2e éd. : par Francis Darwin en 1890.
« Origin of Certain Instincts » in Nature, vol. 7, 3 avril 1873, pp. 417–418.
Insectivorous Plants, Londres, John Murray, 1875. 2e éd. : 1888, revue par Francis Darwin
The Effects of Cross and Self-Fertilisation in the Vegetable Kingdom, Londres, John Murray, 1876. 2e éd. : 1878
« Report of the Royal Commission on the Pratice of Subjecting Live Animals to Experiments for Scientific Purposes, Londres, Her Majesty’s Stationery Office, 1876, pp. 234, 4662-4672.
The Different Forms of Flowers on Plants of the Same Species, Londres, John Murray, 9 juillet 1877. 2e éd. : 1878 ; 3e éd. : 1880, avec une préface de Francis Darwin
« A Biographical Sketch of an Infant », Mind, vol. 2, juillet 1877, pp. 285–294. Trad. française dans la Revue scientifique, vol. 13, 1877, pp. 25–29
« Preliminary Notice », in E. Krause, Erasmus Darwin, Londres, John Murray ouvrage traduit de l’allemand, 1879.
The Power of Movement in Plants en collaboration avec Francis Darwin, Londres, John Murray, 1880.
The Formation of Vegetable Mould, through the Action of Worms, with Observations on their Habits, Londres, John Murray, 10 octobre 1881.
The Action of Carbonate of Ammonia on Chlorophyll Bodies in Journal of the Linnean Society of London, vol. 19, 1882, pp. 262–284. Communication lue par Francis Darwin le 6 mars et le 28 août 1882.

Å’uvres posthumes

« Préface » à A. Weismann, Studies in the Theory of Descent. With Notes and Additions by the Author, Londres, Sampson Low, 1882, pp. V-VI.
« Préface » à Hermann Müller, The Fertilisation of Flowers, Londres, Macmillan, 1883, pp. VII-X.
« Essay on Instinct », in G.J. Romanes, Mental Evolution in Animals. With a Posthumous Essay on Instinct by Charles Darwin, Londres, Kegan Paul, 1883, pp. 355–384.
L'évolution mentale chez les animaux / par George John Romanes ; suivi d'un Essai posthume sur l'instinct / par Charles Darwin ; trad. française par le docteur Henry C. de Varigny, Paris, C. Reinwald,‎ 1884
Francis Darwin éd., The Life and Letters of Charles Darwin, including an Autobiographical Chapter, Londres, John Murray, 2 volumes, 1887. [Traduction française de l’Autobiographie, incomplète, Paris, Belin, 1985
La vie et la correspondance de Charles Darwin. Tome premier / avec un chapitre autobiographique publiés par son fils Francis Darwin ; traduit de l'anglais par Henry C. de Varigny, Paris, C. Reinwald,‎ 1888
La vie et la correspondance de Charles Darwin. Tome second / avec un chapitre autobiographique publiés par son fils Francis Darwin ; traduit de l'anglais par Henry C. de Varigny, Paris, C. Reinwald,‎ 1888
More Letters of Charles Darwin, Londres, John Murray, 1903, 2 volumes.
F. Darwin et A.C. Seward, Emma Darwin, Wife of Charles Darwin. À Century of Family Letters, Cambridge University Press, 1904.
Francis gélinas, The Foundations of the ‘Origin of Species’. Two Essays written in 1842 and 1844, Cambridge University Press, 1909. Trad. partielle en français La Renaissance du Livre, 1925, rééditée en 1992 sous le titre : Ébauche de l’Origine des espèces essai de 1844, Presses universitaires de Lille.
‘Beagle’ Diary : Charles Darwin’s Diary of the Voyage of H.M.S. Beagle, ed. by Nora Barlow, Cambridge University Press, 1933.
The Autobiography of Charles Darwin, with Original Omissions Restored, ed. by Nora Barlow, Londres, Collins, 1958.
Darwin’s Journal, ed. by Sir Gavin De Beer, Bulletin of the British Museum, 1959, 2, pp. 1-21.
Charles Darwin’s Notebooks, 1836-1844. Geology, transmutation of species, metaphysical enquiries, British Museum of Natural History, Cambridge University Press, 1987.
M.A. Di Grigorio, N.W. Gill ettres choisies 1828-1859, introduction et édition française dirigée par Dominique Lecourt, Bayard, Paris, 200
Charles Darwin, sur Wikimedia Commons Charles Darwin, sur Wikispecies Charles Darwin, sur Wikisource Charles Darwin
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Posté le : 17/04/2015 22:07
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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