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Louis XV (2)
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Résistances intérieures et déboires de la politique extérieure

Affaire du Vingtième

Toutes ces histoires amoureuses n'empêchaient pas Louis XV de travailler, mais il lui manquait l'inépuisable énergie de son arrière-grand-père. Pendant les dix-sept années du gouvernement de Fleury, il avait formé son jugement mais n'avait pu forger sa volonté. Décidé à diriger seul le royaume, il s'évertuait à suivre les instructions de son aïeul : Écoutez, consultez votre Conseil, mais décidez. Cependant, il n'avait pas assez confiance en lui pour appliquer efficacement ce précepte. Sa correspondance politique révèle sa profonde connaissance des affaires publiques et la justesse de son raisonnement. Il éprouvait en revanche des difficultés à décider, et quand il y était obligé, se montrait comme tous les timides, brutal.
Amical et compréhensif avec ses ministres, du moins en apparence, sa disgrâce tombait soudainement, sans prévenir, sur ceux qu'il estimait l'avoir desservi. Sa direction était souple, les ministres ayant une grande indépendance, mais il leur était difficile de savoir si leurs actions convenaient au souverain. La plupart du travail gouvernemental s'effectuait dans des comités auxquels le roi ne participait pas, ce dernier siégeant dans le Conseil d'en haut, créé par Louis XIV, chargé des secrets d'État concernant la religion, la diplomatie et la guerre. Divers partis s'affrontaient, celui des dévots, dirigé par le comte d'Argenson, secrétaire d'État à la Guerre, opposé à celui du parti philosophique emmené par Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, contrôleur général des finances, et soutenu par la marquise de Pompadour, qui agissait comme un ministre sans portefeuille. Appuyée par de puissants financiers les frères Pâris Duverney et Pâris de Montmartel…, elle obtint du roi la nomination de certains ministres Bernis, secrétaire d'État des Affaires étrangères en 1757 autant que leur révocation Orry, contrôleur général des finances en 1745 malgré ses quinze ans de loyaux services et efficaces ; Maurepas, secrétaire d'État de la Marine en 1749. Sur son conseil, le roi approuva la politique de justice fiscale de Machault d'Arnouville. Afin de combler le déficit du royaume, qui s'élevait à 100 millions de livres en 1745, Machault d'Arnouville créa un impôt prélevant un vingtième des revenus, qui concernait également les privilégiés édit de Marly, 1749. Cette brèche dans le statut privilégié du clergé et de la noblesse, traditionnellement dispensés, les premiers effectuant un don gratuit au trésor et s'occupant des pauvres et de l'enseignement, les seconds payant l'impôt du sang sur les champs de bataille, était une première dans l'histoire de France, bien qu'elle ait été déjà envisagée par des esprits visionnaires comme Vauban au temps de Louis XIV.
Cette nouvelle taxe fut accueillie avec hostilité par les états provinciaux qui avaient encore le pouvoir de décider de leur politique fiscale. Le clergé et le parlement s'opposèrent également violemment au nouvel impôt. Pressé par son entourage et par la cour, Louis XV abandonna la partie et en exempta le clergé en 1751. Finalement, le vingtième finit par se fondre dans une augmentation de la taille, qui ne touchait pas les classes privilégiées. Ce fut la première défaite de la guerre de l'impôt engagée contre les privilégiés.
À la suite de cette tentative de réforme, le parlement de Paris, s'emparant du prétexte de la querelle entre le clergé et les jansénistes, adressa des remontrances au roi avril 1753. Le parlement, constitué d'aristocrates privilégiés et de roturiers anoblis, s'y proclamait le défenseur naturel des lois fondamentales du royaume contre l'arbitraire de la monarchie et présentait le roi comme un tyran.

Bannissement des Jésuites

L'opposition aux Jésuites était menée par une curieuse alliance contre nature des jansénistes avec les gallicans, les philosophes et les encyclopédistes. Après la faillite commerciale de l'établissement dirigé par le père Antoine Lavalette, qui finançait les missions jésuites aux Caraïbes la Martinique, le parlement, saisi par les créanciers, confirma en appel le 8 mai 1761 un jugement ordonnant le paiement de ses dettes par les Jésuites de France, sous peine de saisie de leurs biens.
Il s'ensuivit toute une série d'actions qui allaient aboutir à leur bannissement. Sous la direction de l'abbé de Chauvelin, le 17 avril 1762, le texte des Constitutions de l'Ordre fut épluché par le parlement. On mit en exergue des écrits de théologiens jésuites, afin de les accuser d'enseigner toutes sortes d'erreurs et de considérations immorales. Le 6 août, un arrêt ordonnait la dissolution de l'ordre, mais un délai de huit mois leur fut accordé par Louis XV. Après que le pape eut refusé un compromis permettant de rendre les constitutions de l'ordre compatibles avec les lois du royaume, les parlements votèrent les uns après les autres la suppression de l'ordre dans leur ressort respectif. Seuls les parlements de Besançon et de Douai s'y refusèrent. Les collèges furent fermés d'autorité le 1er avril 1763. À la fin novembre 1764, Louis XV signa un acte de bannissement complet de l'ordre dans tout le royaume afin de protéger les Jésuites en tant qu'individus des poursuites judiciaires que les parlements entendaient entreprendre contre eux. Seuls les prêtres qui acceptaient de se placer sous l'autorité d'un évêque étaient autorisés à rester sur le sol français. La plupart choisirent de partir en exil.

Renversement des alliances

De plus, en 1756, le roi opéra un renversement d'alliance impromptu en rupture avec l'alliance franco-prussienne traditionnelle. Un nouveau conflit européen était en préparation, la paix d'Aix-la-Chapelle ne constituant qu'une sorte de trêve. Les Britanniques et les Français se battaient déjà en Amérique du Nord, sans déclaration de guerre. En 1755, les Britanniques s'emparèrent de 300 navires marchands français violant plusieurs traités internationaux. Quelques mois plus tard, le 16 janvier 1756, le Royaume-Uni et la Prusse signèrent un traité de neutralité. À Paris et Versailles, le parti philosophique et la marquise de Pompadour furent déçus de cette trahison du roi Frédéric II de Prusse, qui était auparavant considéré comme un souverain éclairé, ami des philosophes. Frédéric II avait même accueilli Voltaire à Potsdam quand ce dernier s'était retrouvé en disgrâce à la suite des manœuvres du parti dévot. Mais Frédéric II était surtout animé par des motifs politiques dans le but de consolider la puissance prussienne. Il avait déjà abandonné ses alliés français en signant des traités séparés avec l'Autriche en 1742 et 1745. La marquise de Pompadour n'appréciait pas Frédéric II, snob et misogyne, qui la tenait dans le plus grand mépris, allant jusqu'à appeler un de ses chiens Pompadour. Pendant la même période, les responsables français commencèrent à percevoir le déclin relatif de l'Empire autrichien, qui ne représentait plus le même danger qu'au début de la dynastie Habsbourg, aux XVIe et XVIIe siècles, alors qu'ils contrôlaient l'Espagne et la plus grande partie de l'Europe. La Prusse apparaissait maintenant comme la puissance émergente la plus menaçante. C'est dans ce contexte que la marquise de Pompadour et le parti philosophique convainquirent le roi de l'intérêt de ce retournement d'alliances. Par le traité de Versailles signé le 1er avril 1756, le roi, contre l'avis de ses ministres, s'allia avec l'Autriche en mettant fin à deux siècles de conflit avec les Habsbourg.
À la fin du mois d'août 1756, Frédéric II envahit la Saxe sans déclaration de guerre et vainquit facilement les armées saxonnes et autrichiennes, mal préparées. Le sort réservé à la famille électrice de Saxe fut particulièrement brutal, l'électrice Marie-Josèphe succombant à ces mauvais traitements. Ces exactions choquèrent l'Europe et particulièrement la France. La femme du dauphin, sœur du prince François-Xavier de Saxe, fille de l'électeur et de l'électrice de Saxe, fit une fausse couche en apprenant la nouvelle. Louis XV se trouva contraint d'entrer en guerre. Entre-temps, la Grande-Bretagne avait déjà déclaré la guerre à la France le 18 mai 1756. Ce sera la guerre de Sept Ans 1756-1763, qui aura des conséquences importantes en Grande-Bretagne et en France.

Traité de Paris et la perte de la Nouvelle-France

L'ascension de Choiseul, sous l'influence de la marquise de Pompadour, marque une certaine victoire du parti philosophique. Fait pair de France, le nouvel homme fort du gouvernement autorise la publication de l'Encyclopédie et contribue à la dissolution des Jésuites. Il réforme la structure de la marine et de l'armée et essaye d'étendre les colonies françaises dans les Antilles.
Avec le désastre de Rossbach, les nombreuses défaites dans les colonies et la perte des îles du littoral Belle-Île, etc., Choiseul, successivement à la tête de la diplomatie et du ministère de la Guerre et de la Marine, cherche à arrêter rapidement la guerre. Le traité de Paris 1763 reconnaît une importante défaite française avec la perte de la Nouvelle-France et de l'Inde au profit des Britanniques. Cependant, la France récupère ses comptoirs et les îles des Antilles, indispensables à la vitalité de son commerce.

La marine française pendant la Guerre de Sept Ans.

Expédition de Corse Histoire de la Corse.

Celle-ci est l'aboutissement de quarante années de révolte dans l'île 1729-1769 et de près de trente ans de présence française dans l'île 1738-1768 à des fins de pacification pour la république de Gênes. Avec la convention de Versailles, en 1738, la France obtient le droit d'intervenir en Corse. Avec le traité de Versailles, en 1768, la France a la garantie de conserver l'île si elle parvient à la conquérir. La campagne dure moins d'un an. Les Français tiennent, dans un premier temps, les seuls présides places fortes du littoral et ont pour objectif de défaire et d'anéantir l'État national.
Militairement, la campagne est marquée par deux combats majeurs. Tout d'abord, à la bataille de Borgo, en 1768, Clément Paoli défait les Français, en tue 600 et en capture 600 autres dont le colonel de Ludre, le propre neveu de Choiseul. À la suite de cet échec, un corps expéditionnaire de près de 20 000 hommes débarque à Saint-Florent et est commandé par l'un des plus grands militaires de la monarchie, le comte Noël Jourda de Vaux. Les nationaux sont finalement vaincus à la bataille de Ponte Novu, le 8 mai 1769. Peu après, Pascal Paoli, général en chef de la nation corse, part en exil en Angleterre et la Corse se soumet au roi. Le comte de Vaux obtient le bâton de maréchal.

Deuils et sentiment de culpabilité

Les années 1760 furent marquées par des deuils : en 1752, le roi avait déjà perdu sa fille préférée Henriette. En 1759, mourut son aînée, la duchesse de Parme. En 1761, la mort du duc de Bourgogne, âgé de dix ans, fils aîné du dauphin, enfant précoce et prometteur, fut vivement ressentie. En 1763 mourut à Schönbrunn l'intelligente et romanesque petite-fille du roi, épouse de l'archiduc héritier d'Autriche, Marie-Isabelle de Bourbon-Parme. En avril 1764 mourut sa maîtresse la Marquise de Pompadour. En 1765, le roi perdit successivement son fils, dauphin, dont la vie morale irréprochable l'édifiait et son gendre le duc de Parme. En février 1766, le vieux roi Stanislas mourait presque nonagénaire à Lunéville. L'année suivante, ce fut le tour de la dauphine, veuve inconsolable qui avait contracté la maladie de son mari en le soignant. Enfin, en juin 1768, mourut la reine.
Toujours culpabilisé par sa vie intime, le roi ne vit pas sans tristesse la plus jeune de ses filles entrer en 1770 au Carmel, pensant par là obtenir de Dieu le pardon des fautes de son père. Pour éviter que la sensualité du roi veuf ne le pousse à des excès, le parti dévot soutenu par les filles du roi, et notamment sa fille carmélite, proposa alors de remarier le souverain, à la beauté intacte malgré ses 58 ans, avec l'archiduchesse Marie-Élisabeth d'Autriche, sœur de Marie-Antoinette, mais celle-ci vit sa grande beauté compromise par une attaque de petite vérole et le projet de mariage fit long feu. Entre-temps, le duc de Richelieu, grand seigneur libertin, s'était entremis pour donner à Louis XV une nouvelle maîtresse.

Fin du règne

La fin du règne fut en effet marquée par l'arrivée dans la vie du roi de la superbe comtesse du Barry, officiellement présentée à la cour en 1769. Le ministre Choiseul montra ouvertement son hostilité pour la maîtresse royale et engagea dans son parti la jeune dauphine Marie-Antoinette d'Autriche qui venait d'arriver à la cour. Celle-ci agissait également sous l'influence de ses tantes, les filles du roi. Pour affermir son pouvoir, le ministre souhaitait donner pour maîtresse au roi sa propre sœur la duchesse de Grammont. Exaspéré par ces querelles de cour et convaincu de l'incapacité de Choiseul à faire face à la fronde du Parlement, Louis XV finit par renvoyer son ministre en 1770 peu après le mariage du dauphin qui scellait l'alliance avec l'Autriche.
Désormais le conseil est dominé par René Nicolas de Maupeou, Chancelier de France depuis 1768, par l'abbé Terray et par le duc d'Aiguillon, nommé ministre des Affaires étrangères en juin 1771. Maupeou s'appliqua à restaurer l'autorité royale et à surmonter la fronde des parlements. Les membres du Parlement s'étant mis en grève, Maupeou fit exiler tous ceux qui refusaient de reprendre le service. Leurs charges furent rachetées. Ils furent remplacés par d'autres magistrats. Maupeou entreprit alors une réforme structurelle fondamentale. La justice, jusqu'alors administrée par des magistrats dont la charge était héréditaire, devint une institution publique, gratuite. Tout en restant inamovibles, et donc indépendants, les magistrats étaient payés par l'État. Le droit de remontrances demeure intact. À plusieurs reprises, en 1766, lors de la séance de la Flagellation, en 1770 et en 1771, le roi avait réaffirmé son attachement à ce droit à condition qu'il ne fût pas un instrument de contre-pouvoir mais qu'il demeurât un devoir de conseil.
Les magistrats du Parlement Maupeou se servirent à plusieurs reprises de ce droit de remontrances, dans un esprit de conseil. L'harmonie institutionnelle était restaurée. Ayant surmonté l'opposition des parlements, Louis XV et l'abbé Terray purent alors apporter des réformes à la fiscalité du royaume, améliorant le rendement du vingtième, et rétablissant ainsi, dès 1772, l'équilibre des recettes et des dépenses.

Mort

Le 26 avril 1774, se déclarèrent les symptômes de la petite vérole, alors que Louis XV était au Petit Trianon.
Le parlement de Paris envoya, le dimanche 1er mai 1774, Nicolas Félix Van Dievoet dit Vandive, conseiller notaire secrétaire Maison et Couronne de France, greffier au Grand Conseil, pour s'enquérir de la santé du roi, comme nous l'apprend en son journal le libraire parisien Siméon-Prosper Hardy :
La nouvelle cour du Parlement n'avait pas manqué, suivant l'usage ordinaire, de députer le nommé Vandive, l'un des premiers principaux commis au greffe de la Grand Chambre et de ses notaires secrétaires, pour aller à Versailles savoir des nouvelles de la santé du Roi. Mais ce secrétaire ne pouvoit rendre compte de sa mission à l'inamovible compagnie que le mardi suivant, attendue la vacance accoutumée du lundi 2 mai.
Les filles survivantes du roi, le comte de Lusace, oncle maternel du dauphin, furent aussi présents lors de l'agonie du roi. Durant la nuit, une bougie fut allumée au balcon de la chambre, puis fut éteinte à la mort du souverain, qui survint le 10 mai 1774, à 15 heures 30, au château de Versailles, des suites de la maladie septicémie aggravée de complications pulmonaires, ceci dans l'indifférence du peuple et la réjouissance d'une partie de la cour. Variolique, il ne fut pas embaumé : il est le seul roi de France à ne pas avoir reçu cet hommage post-mortem. Il laissa le trône à son petit-fils, le futur Louis XVI.
L'effondrement de la popularité de Louis XV dit pourtant le Bien-Aimé était telle que sa mort fut accueillie dans les rues de Paris par des festivités joyeuses, comme l'avait été celle de Louis XIV. Pour éviter les insultes du peuple sur son passage, le cortège funèbre réduit contourna Paris de nuit, par l'ouest, avant d'arriver à la basilique Saint-Denis. Les obsèques eurent lieu le 12 mai dans cette basilique. La décomposition du corps fut si rapide que la partition du corps dilaceratio corporis, division du corps en cœur, entrailles et ossements avec des sépultures multiples ne put être réalisée. Si les Parisiens manifestèrent leur indifférence ou leur hostilité, de nombreux témoignages attestent la profonde tristesse des Français de province, qui suivirent en grand nombre au cours de la fin du printemps 1774 les offices organisés dans toutes les villes et gros bourgs de France et de Navarre pour le repos de l'âme du Roi.
Dix-neuf ans plus tard, le 16 octobre 1793, durant la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, après avoir ouvert les cercueils de Louis XIII et de Louis XIV relativement bien conservés les révolutionnaires ouvrirent celui de Louis XV et découvrirent le cadavre nageant dans une eau abondante perte d'eau du corps qui avait été en fait enduit de sel marin, le roi dévoré par la petite vérole pendant presque 20 années n'ayant pas été embaumé comme ses prédécesseurs. Le corps tombant rapidement en putréfaction car désormais à l'air libre, les révolutionnaires brûlèrent de la poudre pour purifier l'air qui dégageait une odeur infecte puis jetèrent le corps du Roi, à l'instar des autres, dans une fosse commune sur de la chaux vive.
Le 21 janvier 1817, Louis XVIII fit rechercher les restes de ses ancêtres dans les fosses communes dont Louis XV pour remettre leurs ossements dans la nécropole des Rois (aucun corps n'a cependant pu être identifié.
Une légende populaire veut que Louis XV se soit exprimé au sujet de sa mort Après moi le déluge, cette expression prophétique son successeur Louis XVI étant guillotiné lors de la Révolution française qui n'apparaît qu'en 1789 est apocryphe et a été également attribuée à Madame de Pompadour en 1757, alors que la favorite cherchait à consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach avec ces mots Il ne faut point s'affliger : vous tomberiez malade. Après nous le déluge !.

Ascendance

Ascendance de Louis XV de France

Postérité Enfants légitimes

La reine Marie et le dauphin Louis, par Alexis Simon Belle.
Marie Leszczyńska donna à Louis XV dix enfants, dont trois moururent en bas-âge :

Louise-Élisabeth 14 août 1727-1759 dite Madame en tant que fille aînée du roi ou Madame Première puis, après son mariage, Madame Infante ;
Anne-Henriette 14 août 1727-1752, sœur jumelle de la précédente, dite Madame Seconde puis Madame Henriette ;
Marie-Louise 28 juillet 1728-19 février 1733 dite Madame Troisième puis Madame Louise;
Louis-Ferdinand 4 septembre 1729-20 décembre 1765, dauphin. Père de Louis XVI, Louis XVIII, et Charles X ;
Philippe-Louis 30 août 1730-7 avril 1733, duc d'Anjou ;
Marie-Adélaïde 23 mars 1732-27 février 1800 dite Madame Quatrième, puis Madame Troisième, Madame Adélaïde et enfin Madame;
Victoire-Louise-Marie-Thérèse 11 mai 1733-7 juin 1799, dite Madame Quatrième puis Madame Victoire;
Sophie-Philippe-Élisabeth-Justine 27 juillet 1734-3 mars 1782, dite Madame Cinquième puis Madame Sophie ;
fausse couche, garcon 1735
Thérèse-Félicité 16 mai 1736-28 septembre 1744, dite Madame Sixième puis Madame Thérèse » ;
Louise-Marie 15 juillet 1737-23 décembre 1787, dite Madame Septième puis Madame Louise en religion sœur Marie-Thérèse de Saint-Augustin.
fausse couche, 1738, garcon

Favorites, maîtresses et enfants adultérins

Liste des maîtresses des rois de France.
Louis XV, comme Louis XIV, eut également un certain nombre d'enfants adultérins de nombreuses maîtresses à partir de 1733. Suite à une nouvelle fausse couche de la reine en 1738, cette dernière, lassée par les maternités répétitives, lui ferma la porte de sa chambre, ce qui facilita l'officialisation de la première favorite royale, la comtesse de Mailly. Ses quatre premières maîtresses furent les quatre sœurs de Nesle, quatre des cinq filles de Louis III de Mailly, marquis de Nesle et de Mailly, prince d'Orange. Tous ses enfants adultérins, autres que Charles de Vintimille, naquirent de jeunes filles non mariées, appelées les petites maîtresses. Hanté par les mauvais souvenirs liés aux bâtards de son arrière-grand-père, Louis XV se refusa toujours à les légitimer. Il subvint à leur éducation et s'arrangea pour leur donner une place honorable dans la société, mais ne les rencontra jamais à la cour. Seuls furent légitimés Charles de Vintimille et l'abbé de Bourbon.

Ses maîtresses et favorites furent :

Louise Julie de Mailly-Nesle, comtesse de Mailly 1710-1751, épouse en 1726 son cousin Louis-Alexandre, comte de Mailly. Elle devient maîtresse en 1733, favorite en 1738, et est supplantée en 1739 par sa sœur Pauline. Elle rentre en grâce en 1741, mais est renvoyée de la cour en 1742 à la demande de sa sœur Marie-Anne ;
Pauline Félicité de Mailly-Nesle, comtesse de Vintimille 1712-1741, maîtresse de Louis XV elle épouse en 1739 Jean-Baptiste, comte de Vintimille 1720-1777. Elle est mère de :
Charles de Vintimille (1741-1814) dit le Demi-Louis car il ressemblait beaucoup à Louis XV. Marquis du Luc, Madame de Pompadour tenait tellement pour assuré qu'il était de naissance royale que, souffrant de n'avoir pas d'enfants avec le roi et désireuse de porter des petits-enfants en commun, elle nourrit en 1751 de le marier à sa fille Alexandrine; il épousera (1764) Adélaïde de Castellane 1747-1770, dont postérité ;
Diane Adélaïde de Mailly-Nesle, duchesse de Lauraguais 1713-1760 ;
Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de La Tournelle, duchesse de Châteauroux 1717-1744.
Hortense de Mailly-Nesle, marquise de Flavacourt, fut aussi pendant un temps soupçonnée de liaison intime avec le roi, mais cette hypothèse fut rapidement écartée au profit de ses quatre sœurs.
La marquise de Pompadour de son vrai nom Jeanne Antoinette Poisson, 1721-1764, fille d'un financier véreux exilé en 1725. Elle épouse en 1741 Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles et a deux enfants dont Alexandrine Le Normant d'Étiolles 1744-1754 qui est élevée en princesse et anoblie Mlle de Crécy. Elle devient de 1745 à 1751 la maîtresse du roi, et est honorée en 1752 du tabouret et des prérogatives de duchesse. Elle est dame du palais de la reine en 1756, mais doit quitter Versailles quelque temps en 1757 à la suite d'une cabale ;
La comtesse du Barry Jeanne Bécu, 1743 - guillotinée en 1793 : fille naturelle d'Anne Bécu, couturière, et de Jean-Baptiste Gomard de Vaubernier. Après avoir reçu une bonne éducation, elle travaille comme modiste à Paris. Elle devient en 1768 la maîtresse du roi auquel Jean, comte Dubarry dont elle a été la maîtresse l'a présentée. Louis XV lui fait épouser la même année Guillaume Dubarry frère de Jean, puis la présente à la cour en 1769. Elle avait dit un jour devant Louis XV : La France, ton café fout le camp ! - car tel était le surnom qu'elle donnait à son valet. Elle se retire de la cour à la mort du roi, puis émigre en Grande-Bretagne en 1792 pour y cacher ses diamants : elle est arrêtée au retour et condamnée à mort pour avoir dissipé les trésors de l'État, conspiré contre la République et porté le deuil de Louis XVI. Avant d'être guillotinée à Paris, elle supplia : Encore un moment, messieurs les bourreaux ;
Marie-Louise O'Murphy 1737-1814 dite Mlle de Morphise, fille de Daniel O'Murphy, d'origine irlandaise. Elle épouse : 1° Jacques Pelet de Beaufranchet en 1755, 2° François Nicolas Le Normant de Flaghac en 1759, et 3° Louis-Philippe Dumont en 1798, député du Calvados à la Convention, dont elle divorcera la même année. Elle est la mère de :
Agathe Louise de Saint-Antoine de Saint-André Paris, 20 juin 1754-1774 qui épousera en 1773 René-Jean-Mans de La Tour du Pin, marquis de la Charce 1750-1781.
Marguerite Victoire Le Normant de Flaghac36 Riom, 5 janvier 1768 qui épousera en 1786 Jean-Didier Mesnard, comte de Chousy 1758-1794, dont postérité, puis en 1794 Constant Le Normant de Tournehem 1767-1814.
Françoise de Chalus, duchesse de Narbonne-Lara 1734-1821, duchesse de Narbonne-Lara, fille de Gabriel de Chalus, seigneur de Sansac, elle épousera en 1749 Jean-François, duc de Narbonne-Lara. Elle est la mère de :
Philippe, duc de Narbonne-Lara 1750-1834 qui épouse en 1771 Antoinette Françoise Claudine de La Roche-Aymon, et de
Louis-Marie, comte de Narbonne-Lara 1755-1813 qui épousera en 1782 Marie Adélaïde de Montholon, dont postérité.
Marguerite-Catherine Haynault 1736-1823, fille de Jean-Baptiste Haynault, entrepreneur de tabac. Elle épouse en 1766 Blaise d'Arod, marquis de Montmelas. Elle est la mère de :
Agnès-Louise de Montreuil 1760-1837, qui épousera en 1788 Gaspar d'Arod 1747-1815, comte de Montmelas, dont postérité, et de
Anne-Louise de La Réale 1763-1831 qui épousera en 1780 le comte de Geslin 1753-1796.
Lucie Madeleine d'Estaing 1743-1826, sœur naturelle de l'amiral d'Estaing, elle épousera en 1768 François, comte de Boysseulh. Elle est la mère de :
Agnès-Lucie-Auguste 1761-1822 qui épousera en 1777 Charles, vicomte de Boysseulh 1753-1808, et de
Aphrodite-Lucie-Auguste 1763-1819 qui épousera en 1784 Louis-Jules, comte de Boysseulh 1758-1792.
Anne Couppier de Romans, baronne de Meilly-Coulonge 1737-1808, baronne de Meilly-Coulonge, elle est la fille d'un bourgeois, Jean-Joseph Roman Coppier. Elle entretient une liaison avec le roi de 1760 à 1765, et épousera en 1772 Gabriel Guillaume de Siran, marquis de Cavanac. Elle est la mère de :
Louis-Aimé de Bourbon 1762-1787, dit l'abbé de Bourbon le seul enfant bâtard que Louis XV reconnaîtra en 1762.
Louise-Jeanne Tiercelin de La Colleterie 1746-1779 dite Mme de Bonneval. Elle est la mère de :
Benoît-Louis Le Duc 1764-1837, abbé.
Irène du Buisson de Longpré38 décédée en 1767, fille de Jacques du Buisson, seigneur de Longpré, elle épousera en 1747 CharlesFrançois Filleul, conseiller du roi. Elle est la mère de :
Julie Filleul 1751-1822, qui épousera 1° Abel François Poisson en 1767, marquis de Vandières, de Marigny, de Menars, etc., frère de Madame de Pompadour ; 2° François de La Cropte, marquis de Bourzac en 1783 dont elle divorcera en 1793.
Catherine Éléonore Bénard 1740-1769, fille de Pierre Bénard, écuyer de la bouche du roi. Elle épouse en 1768 Joseph Starot de Saint-Germain, fermier général qui sera guillotiné en 1794. Elle est la mère de :
Adélaïde de Saint-Germain, comtesse de Montalivet 1769-1850 qui épousera en 1797 Jean-Pierre Bachasson, comte de Montalivet 1766-1823, dont postérité.
Marie Thérèse Françoise Boisselet 1731-1800, qui épouse en 1771 Louis-Claude Cadet de Gassicourt. Elle est la mère de :
Charles Louis Cadet de Gassicourt 1769-1821, qui épouse en 1789 Madeleine-Félicité Baudet 1775-1830, dont postérité.
Louis XV fut donc le père de quatorze enfants adultérins. La naissance royale n'est certaine que pour 8 enfants 3 garçons et 5 filles. Madame de Pompadour fit toujours des fausses couches, et la seule naissance d'un enfant naturel avérée après la mort de celle-ci, est celle de Marie Victoire Le Normand de Flaghac en 1768. Ajoutons une possible relation avec Françoise de Chalus, dame d'honneur de sa fille, Marie-Adelaïde. De cette union serait né en 1755 le comte Louis-Marie de Narbonne-Lara.

Guerres

Trois grandes guerres vont se succéder et ternir l'image du roi et de son règne : la Guerre de Succession de Pologne (1733-1738), la guerre de Succession d'Autriche 1744–1748 et la Guerre de Sept Ans 1756-1763.

Guerre de Succession de Pologne

Article détaillé : Guerre de Succession de Pologne.
À la mort d’Auguste II en 1733, son fils, Auguste III, et Stanislas Ier, ancien roi de Pologne déchu en 1709, beau-père de Louis XV, se disputent le trône. Alors que les querelles des partisans d'Auguste II et ceux de Stanislas divisent le pays, la mort d’Auguste II en 1733, vient déchaîner les passions. Son fils, Auguste III, et Stanislas Ier se disputent le trône. La crise se transforme en guerre de succession.

Guerre de Succession d'Autriche

La guerre de Succession d'Autriche 1744–1748, traité d'Aix-la-Chapelle est un conflit européen né de la Pragmatique Sanction, par laquelle l'empereur Charles VI du Saint-Empire lègue à sa fille Marie-Thérèse d'Autriche les États héréditaires de la Maison des Habsbourg.

Guerre de Sept Ans

La Guerre de Sept Ans opposa principalement la France à la Grande-Bretagne d'une part, l'Autriche à la Prusse d'autre part. Cependant, par le jeu des alliances et des opportunismes, la plupart des pays européens et leurs colonies se sont retrouvés en guerre. Le début de la guerre est généralement daté au 29 août 1756 attaque de la Saxe par Frédéric II bien que l'affrontement ait débuté plus tôt dans les colonies d'Amérique du Nord avant de dégénérer en guerre ouverte en Europe. La France en ressort meurtri avec la perte de la quasi-totalité de ses colonies en Amérique.



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Posté le : 09/05/2015 15:41
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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