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Rouget de l'Isle
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Le 10 mai 1760 naît, Claude Joseph Rouget dit de Lisle

à Lons-le-Saulnier, souvent appelé Rouget de l'Isle, mort à 76 ans le 26 Juin 1834 à Choisy le roi, officier français, capitaine du Génie, poète et auteur dramatique. Il est l'auteur de La Marseillaise et d'autres hymnes moins connus tels que l'Hymne Dithyrambique sur la conjuration de Robespierre et la Révolution du 9 Thermidor 1794 et Vive le Roi ! 1814. Œuvres réputées, : La Marseillaise, Vive le Roi
Révolutionnaire modéré, il est sauvé de la Terreur grâce au succès de son chant. Auteur de quelques romances et opéras, il vit dans l'ombre sous l'Empire et la Restauration jusqu'à son décès à Choisy-le-Roi en 1836.

En bref

Officier et compositeur français né à Lons-le-Saunier, mort à Choisy-le-Roi, Rouget de Lisle est en 1791 capitaine en garnison à Strasbourg. En avril de l'année suivante, il y écrit les vers et compose très probablement la mélodie d'un Chant de guerre de l'armée du Rhin, qui prendra le nom de Marseillaise après avoir été chanté par les volontaires de Marseille lors de leur entrée à Paris en juillet 1792. En 1795, un décret de la Convention en fait un chant national. Après avoir connu une éclipse sous l'Empire et la Restauration, il reparaît lors des révolutions de 1830 et de 1848, et il est déclaré hymne national en 1879. Rouget de Lisle écrit encore l'Hymne dithyrambique sur la conjuration de Robespierre 1794, le Chant des vengeances 1798, le Chant du combat 1800 pour l'armée d'Égypte, ainsi que des livrets d'opéra ; on lui doit aussi un Premier Recueil de vingt-quatre hymnes, chansons ou romances avec violon obligé vers 1796 et Cinquante Chants français 1825.
La paternité de la musique La Marseillaise a souvent été contestée à Rouget de Lisle, qui semble pourtant devoir en être plus probablement l'auteur que tous les autres concurrents qu'on a voulu lui susciter (un certain Grisons, ou même Ignace Pleyel. Le thème mélodique, assez courant pour l'époque, s'apparente à des thèmes divers d'opéras sans s'y ramener absolument. Plus complexe est l'histoire des nombreuses variantes, et surtout des harmonisations orchestrales que divers musiciens adapteront à l'hymne : la moins somptueuse n'est pas celle de Berlioz. Une chose demeure certaine : La Marseillaise que nous entendons aujourd'hui dans les cérémonies officielles n'est plus exactement le chant qu'improvisa le jeune capitaine de l'armée du Rhin en avril 1792 à Strasbourg, dans la maison du maire Dietrich, ni celui qui frappa tant Goethe lorsqu'il l'entendit chanter dans l'été de 1793 par les Mayençais de Kléber. Marc Vignal

Sa vie

Né le 10 mai 1760 à Lons-le-Saunier, sous les arcades de la rue du commerce où sa mère était descendue de Montaigu au marché. Une plaque a été placée sous les arcades à l'endroit précis. Claude Joseph Rouget de Lisle est le fils aîné1 de Claude Ignace Rouget2 et de Jeanne Madeleine Gaillande. Son père était avocat au bailliage de Lons-le-Saunier. Avec son frère Claude Pierre, il y passe sa jeunesse, y fait ses études jusqu'au collège.
Sorti de l'École royale du génie de Mézières, il est nommé dans différentes garnisons, dont Mont-Dauphin, où il exerce ses talents de Don Juan4. En garnison à Strasbourg à partir du 1er mai 1791, au début de la Révolution, il fait la connaissance de Philippe-Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg, dans une loge maçonnique. À la demande de celui-ci, il compose plusieurs chants patriotiques, dont : l'Hymne à la Liberté pour la fête de la Constitution célébrée à Strasbourg le 25 septembre 1791, dont la musique vient de Ignace Joseph Pleyel et que de Dietrich fait chanter par la foule sur la place d'Armes à Strasbourg. Plus tard, il compose Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, le 25 avril 1792, chanté par Philippe-Frédéric de Dietrich lui-même et non pas par Rouget de Lisle pour la première fois en public dans son salon, dès le lendemain 26 avril.
Face à l'invasion des armées coalisées, l'Assemblée déclare la patrie en danger, et les fédérés des provinces gagnent Paris pour participer à la défense de la Patrie. Des fédérés marseillais entonnent et répandent sur leur chemin le chant de Rouget de Lisle, qui était déjà parvenu chez eux. C'est ainsi que Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin devient la Marche des Marseillois, puis La Marseillaise.

Rouget de Lisle quitte Strasbourg le 13 juin 1792 pour diriger la forteresse de Huningue.

Le 10 août 1792, Rouget de Lisle est destitué de ses fonctions de capitaine par Lazare Carnot pour avoir protesté contre l'internement de Louis XVI à la suite de la prise des Tuileries. Proche des Monarchiens, il est emprisonné sous la Terreur mais il échappe à la guillotine. En 1795, il est envoyé à l'armée des côtes de Brest sous les ordres du général Hoche, il affronte les Chouans et les Émigrés lors de l'expédition de Quiberon. Il démissionne en 1796 et vit difficilement à Lons-le-Saunier.
Il se montre tout à fait hostile à l'instauration du Premier Empire en 1804 ; il ose même alors écrire à Bonaparte : "Bonaparte, vous vous perdez, et ce qu'il y a de pire, vous perdez la France avec vous !"

Sous le Ier Empire, il dirige une entreprise de fournitures de vivres auprès des armées.

Rouget de Lisle compose d'autres chants semblables à la Marseillaise et en 1825 il publie Chants français. Il n'arrive pas à percer dans sa carrière littéraire préfaces, traductions d'ouvrages anglais, mémoires. Il écrit sous la Restauration un hymne royaliste. Mais celui-ci, baptisé Vive le Roi !, ne parvint pas à séduire Louis XVIII, qui n'agréa pas la chanson. Il finira sa vie dans une situation précaire, devant même vendre l'héritage de son père. On connait une lettre que Pierre Jean de Béranger lui adresse le 21 juin 1826 à la prison de Sainte-Pélagie où il est emprisonné pour dettes. Sous la Monarchie de Juillet, Louis-Philippe Ier lui accordera une pension viagère. Peu de temps après, il s'éteint à Choisy-le-Roi le 26 juin 1836 à l'âge de 76 ans. Ses cendres furent solennellement transférées aux Invalides le 14 juillet 19158. On peut cependant encore voir sa tombe au cimetière de Choisy-le-Roi.

Les papiers personnels de Claude-Joseph Rouget de Lisle sont conservés aux Archives nationales sous la cote 75AP9.

La Marseillaise

Le chant de guerre pour l'armée du Rhin a été composé en avril 1792 à Strasbourg, deviendra la Marseillaise, qui sera adopté comme hymne national de la France en 1879.
Les paroles de La Marseillaise sont marquées par les slogans patriotiques, et le style du temps, qu'on retrouve dans les affiches de conscription, ou autres chants : Aux armes, citoyens !, l'étendard sanglant est levé... Marchons... Il faut combattre, vaincre ou mourir... ou des images littéraires, comme chez Nicolas Boileau : ...Et leurs corps pourris, dans nos plaines, n'ont fait qu'engraisser nos sillons, ode sur un bruit qui courut, en 1656, que Cromwell et les anglais allaient faire la guerre à la France, comme d'autres chansons, alliant l'idée de patrie à celle de terre nourricière, de défense des plus faibles devant l'envahisseur l'Europe coalisée contre la France, stigmatisant les féroces étrangers qui ravissent d'entre nos bras nos femmes et nos enfants.
La Marseillaise a été traduite dans pratiquement toutes les langues du monde, comme chant révolutionnaire et de résistance, notamment dans les camps de concentration.

Hommages

La ville de Lons-le-Saunier a rendu de nombreux hommages à Rouget de Lisle. Le premier en 1882 en lui élevant une statue, commandée à Bartholdi à qui l'on doit la statue de la Liberté de New York. Puis en célébrant les anniversaires de sa naissance, de son décès ou encore de la composition de La Marseillaise en 1992. Chaque heure, le carillon du théâtre égrène les premières notes de La Marseillaise pour rappeler aux Lédoniens que son auteur est un enfant du pays. Enfin, en 1996, la ville a inauguré un musée dans son appartement natal.
La rue Rouget-de-L'Isle dans le 1er arrondissement de Paris est nommée en 1879 en son souvenir.
Éric Heidsieck, Hommage à Rouget de Lisle : paraphrase sur La Marseillaise : en vingt-trois variations à la manière de la dernière pour piano à quatre mains. Lyon : Symétrie, 2002 p.
Le train corail reliant Strasbourg à Nice était surnommé « Le Rouget de Lisle."
Une statue commémorative est située, en son honneur, à Choisy-le-Roi. Ce monument a été commandé par souscription nationale le 23 juillet 1882 et inauguré le 6 juillet 1902 par Justin Germain Casimir de Selves. La place le portant porte son nom. Elle est très fréquentée et est un carrefour routier important du Val de Marne. Une gare routière est située à cet endroit.
Une plaque a été déposée sur sa maison de Choisy-le-Roi, dans laquelle il est décédé au 6 rue Rouget-de-Lisle.

Philatélie

1936 centenaire de la mort de Claude Rouget de Lisle
En 1936, un timbre de 20 centimes vert est émis. Il représente sa statue à Lons-Le-Saunier. Il est le premier à avoir fait l'objet d'une vente anticipée le 27 juin 1936, à Lons-Le-Saunier. Il porte le n° YT 314.
En 2006, c'est un timbre de 0,53 euro multicolore qui est émis. Il représente "Rouget de Lisle chantant la Marseillaise" d'après le tableau d'Isidore Pils avec à gauche le village de Montaigu et à droite la ville de Lons-le-Saunier. Il a bénéficié de deux cachets 1er jour, un à Paris le 13 juillet et un second à Lons-Le Saunier le 14 juillet. Il porte le n° YT 393910.

Autres signatures

Forme retenue dans les catalogues des bibliothèques : Rouget de Lisle, Claude Joseph
Formes rejetées :
Lisle, Claude-Joseph Rouget de
Rouget Delisle, Joseph
Delisle, Joseph Rouget
Rouget de L'Isle, Claude-Joseph
L'Isle, Claude-Joseph Rouget de
R.D.L.

Rouget de Lisle au cinéma et à la télévision

Plusieurs films reprennent le personnage de Rouget de Lisle :
Harry Krimer a incarné le personnage dans le célèbre Napoléon d'Abel Gance en 1927, ainsi que dans la version sonorisée et modifiée en 1935
Rouget de Lisle apparaît en train de composer La Marseillaise dans le film Cadet Rousselle en 1954, où le rôle est incarné par Pierre Destailles.
Michel Valmer est Rouget de Lisle dans Quand flambait le bocage, un téléfilm de Claude-Jean Bonnardot de 1978
Darry Cowl joue le rôle de Rouget de Lisle dans la comédie Liberté, égalité, choucroute en 1985.

La Marseillaise

En 1792, à la suite de la déclaration de guerre du Roi à l'Autriche, un officier français en poste à Strasbourg, Rouget de Lisle compose, dans la nuit du 25 au 26 avril, chez Dietrich, le maire de la ville, le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin".
Ce chant est repris par les fédérés de Marseille participant à l'insurrection des Tuileries le 10 août 1792. Son succès est tel qu'il est déclaré chant national le 14 juillet 1795.
Interdite sous l'Empire et la Restauration, la Marseillaise est remise à l'honneur lors de la Révolution de 1830 et Berlioz en élabore une orchestration qu'il dédie à Rouget de Lisle.
La IIIème République 1879 en fait un hymne national et,en 1887, une "version officielle" est adoptée par le ministère de la guerre après avis d'une commission. C'est également sous la IIIème République, le 14 juillet 1915, que les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides.
En septembre 1944, une circulaire du ministère de l'Education nationale préconise de faire chanter la Marseillaise dans les écoles pour "célébrer notre libération et nos martyrs". Le caractère d'hymne national est à nouveau affirmé dans les constitutions de 1946 et de 1958 article 2.

La partition

En quelques semaines, l' "Hymne des Marseillais" est diffusé en Alsace, sous une forme manuscrite ou imprimée, puis il est repris par de nombreux éditeurs parisiens. Le caractère anonyme des premières éditions a pu faire douter que Rouget de Lisle, compositeur par ailleurs plutôt médiocre, en ait été réellement l'auteur.
Il n'existe pas de version unique de la Marseillaise qui, dès le début, a été mise en musique sous diverses formes, avec ou sans chant. Ainsi, en 1879, la Marseillaise est déclarée hymne officiel sans que l'on précise la version, et un grand désordre musical pouvait se produire lorsque des formations différentes étaient réunies.
La commission de 1887, composée de musiciens professionnels, a déterminé une version officielle après avoir remanié le texte mélodique et l'harmonie.
Le Président Valéry Giscard d'Estaing a souhaité que l'on revienne à une exécution plus proche des origines de l'oeuvre et en a fait ralentir le rythme. C'est aujourd'hui une adaptation de la version de 1887 qui est jouée dans les cérémonies officielles. Parallèlement, la Marseillaise a été adaptée par des musiciens de variété ou de jazz.
La guerre modifie radicalement l'équilibre politique, car une mobilisation d'une ampleur surprenante répond à ces menaces ; partout en France, des volontaires vite appelés les fédérés s'engagent dans l'armée et partent renforcer les frontières. Mais sur leur passage, s'intronisant défenseurs de la Révolution, ils entreprennent des opérations punitives à l'encontre des adversaires, et notamment des prêtres réfractaires. Les Marseillais se distinguent particulièrement, marchant sur Paris au son du Chant de guerre de l'armée du Rhin, qui prendra le nom de Marseillaise. La nouvelle pression populaire se traduit, à Paris, par une journée révolutionnaire : le 20 juin, les sans-culottes et les fédérés, sous la conduite des Cordeliers, envahissent les Tuileries pour obliger le roi à légaliser la répression ; il refuse, ce qui lui vaut des messages de soutien de la part d'une partie de l'opinion restée favorable à la monarchie et qui n'arrive plus à se faire entendre dans la vie politique.
Les six premiers couplets sont écrits par Rouget de Lisle en 1792 pour l'Armée du Rhin à Strasbourg, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche. Dans ce contexte originel, la Marseillaise est un chant de guerre révolutionnaire, un hymne à la liberté, un appel patriotique à la mobilisation générale et une exhortation au combat contre la tyrannie et l'invasion étrangère.
Pendant la période du régime de Vichy, bien qu'elle soit toujours l'hymne national, elle est souvent accompagnée par le chant Maréchal, nous voilà !. En zone occupée, le commandement militaire allemand interdit de la jouer et de la chanter à partir du 17 juillet 19413.
Son caractère d’hymne national est à nouveau affirmé dans l’article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946 par la IVe République, et en 1958 — par l’article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.

Paroles en Français de la Marseillaise

Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!

Quoi ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fils guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres des destinées.

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix!
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.

Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes
À regret s'armant contre nous
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère!

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!

Complète :
I.
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L’étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras,
Égorger vos fils, vos compagnes !

Refrain
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons !
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !

II.
Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage !

(Refrain)

III.
Quoi ! des cohortes étrangères,
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

(Refrain)

IV.
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !

(Refrain)

V.
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

(Refrain)

VI. (Couplet souvent seul retenu aujourd’hui après le premier)
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

(Refrain)

VII. (Couplet des enfants)
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !

(Refrain)

VIII. (Couplet supprimé par Servan, Ministre de la Guerre en 1792)
Dieu de clémence et de justice
Vois nos tyrans, juge nos cœurs
Que ta bonté nous soit propice
Défends-nous de ces oppresseurs (bis)
Tu règnes au ciel et sur terre
Et devant Toi, tout doit fléchir
De ton bras, viens nous soutenir
Toi, grand Dieu, maître du tonnerre.

(Refrain)

Couplets supplémentaires

IX.
Peuple français, connais ta gloire ;
Couronné par l’Égalité,
Quel triomphe, quelle victoire,
D’avoir conquis la Liberté ! (bis)
Le Dieu qui lance le tonnerre
Et qui commande aux éléments,
Pour exterminer les tyrans,
Se sert de ton bras sur la terre.

(Refrain)

X.
Nous avons de la tyrannie
Repoussé les derniers efforts ;
De nos climats, elle est bannie ;
Chez les Français les rois sont morts. (bis)
Vive à jamais la République !
Anathème à la royauté !
Que ce refrain, partout porté,
Brave des rois la politique.

(Refrain)

XI.
La France que l’Europe admire
A reconquis la Liberté
Et chaque citoyen respire
Sous les lois de l’Égalité ; (bis)
Un jour son image chérie
S’étendra sur tout l’univers.
Peuples, vous briserez vos fers
Et vous aurez une Patrie !

(Refrain)

XII.
Foulant aux pieds les droits de l’Homme,
Les soldatesques légions
Des premiers habitants de Rome
Asservirent les nations. (bis)
Un projet plus grand et plus sage
Nous engage dans les combats
Et le Français n’arme son bras
Que pour détruire l’esclavage.

(Refrain)

XIII.
Oui ! déjà d’insolents despotes
Et la bande des émigrés
Faisant la guerre aux Sans-Culottes
Par nos armes sont altérés ; (bis)
Vainement leur espoir se fonde
Sur le fanatisme irrité,
Le signe de la Liberté
Fera bientôt le tour du monde.

(Refrain)

XIV.
Ô vous ! que la gloire environne,
Citoyens, illustres guerriers,
Craignez, dans les champs de Bellone,
Craignez de flétrir vos lauriers ! (bis)
Aux noirs soupçons inaccessibles
Envers vos chefs, vos généraux,
Ne quittez jamais vos drapeaux,
Et vous resterez invincibles.

(Refrain)

XV.
Enfants, que l’Honneur, la Patrie
Fassent l’objet de tous nos vœux !
Ayons toujours l’âme nourrie
Des feux qu’ils inspirent tous deux. (bis)
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible.

(Refrain)

Explication utile :

"qu'un sang impur abreuve nos sillons"

La traduction qui en est faite depuis la fin du XXe siècle serait risible si elle ne s'était pas autant généralisée. Rappelons dans un premier temps qu'en histoire il n'y a que deux crimes : l'anachronisme et jouer à l'"histoire-fiction". En l’occurrence, nos contemporains considèrent que cette phrase est proche de l'idéologie nazie. On considère le sang impur comme celui de l'étranger, les sillons devenant les tranchées des batailles.
Il est triste de devoir faire un rappel historique basique. Avant la Révolution, la société est divisée selon l'origine familiale. Vous êtes nobles, car vous avez du sang noble, votre supériorité vis-à-vis du reste du peuple ne vient que de là. Un noble est supérieur à un paysan par son sang. Quand les soldats français s'époumonaient "qu'un sang impur abreuve nos sillons", ils ne parlaient pas des étrangers.
Le sang impur ce n'était que le leur, les sillons n'étaient par ailleurs que des sillons, n'oublions pas que la France d'alors est agricole. Il s'agit d'une phrase symbolisant le sacrifice, les républicains d'alors étaient fiers de verser leur sale sang sur le champ d'honneur. Ils ne considéraient qu'une chose, mieux vaut tapisser tout le territoire national de sang plutôt que de se rendre.
S'indigner de cette phrase est grave. Quitte à nous bombarder d'identité nationale et d'autres expressions grandiloquentes qu'on commence d'abord à enseigner la Marseillaise aux écoliers. Mais enseigner ne veut pas dire apprendre par cœur un chant, enseigner veut dire faire comprendre ce chant, ce qu'il représente.
La chose la plus cocasse dans ce petit billet est que son auteur qui a l'air si franchouillard dans ses propos est un autonomiste corse. Aimer sa petite île ne veut pas dire qu'on a la haine pour la France. L'amour est un sentiment qui n'a pas besoin d'avoir une opposition pour exister, c'est pour cela qu'il est si fort.



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Posté le : 09/05/2015 16:12
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Qui bat d'une aile à dessiner
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
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A bord de ce cahier volant
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Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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