| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> René Caillé [Les Forums - Histoire]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





René Caillé
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56943
Hors Ligne
Le 17 mai 1838, à 38 ans meurt René Caillié

à La Gripperie-Saint-Symphorien dans les Charente-Maritime, né le 19 novembre 1799 à Mauzé-sur-le-Mignon Deux-Sèvres, est un explorateur français, connu comme le premier Occidental à revenir de la ville de Tombouctou, au Mali. Son exploit tient au fait que cette ville était considérée comme sacrée, tabou et donc interdite aux étrangers et plus encore aux occidentaux.

En bref

Après une enfance passée à Rochefort, où son père est détenu au bagne pour vol, René Caillié, apprenti cordonnier attiré par l'aventure, s'embarque en 1816 pour le Sénégal comme domestique ; il quitte ensuite Saint-Louis pour la Guadeloupe, où il reste six mois, avant de revenir en France. À la fin de 1818, il est de nouveau à Saint-Louis et, l'année suivante, il fait partie de la caravane qui porte secours au major Gray, à Boundou. Ramené malade à Saint-Louis, il rentre en France. Entre 1820 et 1823, il voyage entre Bordeaux et les Antilles pour le compte d'un négociant en vins. De retour au Sénégal, en 1824, il obtient l'appui du gouverneur Roger pour pénétrer chez les Maures, de l'autre côté du fleuve Sénégal. Il part le 3 août et se fait passer pour un Égyptien captif des Français et désireux de rejoindre son pays. Il vit misérablement au milieu des Maures, apprend leurs coutumes et leur langue. En 1825, il revient à Saint-Louis, puis se rend à Freetown, capitale de la Sierra Leone, en 1826. Le gouverneur anglais refuse de financer son projet d'exploration vers Tombouctou, mais l'engage pour diriger une fabrique d'indigo. Ayant épargné quelque argent 2 000 francs, Caillié quitte la Sierra Leone, achète de la pacotille, se rend au Río Núñez vêtu comme un musulman, traverse avec une caravane le Fouta Djalon et parvient le 11 juin 1827, sur le haut Niger, à Kouroussa. Il se dirige ensuite vers Djenné, mais il est obligé de s'arrêter, atteint de scorbut, et échappe de peu à la mort. Il ne peut reprendre sa route que le 1er janvier 1828. Il arrive à Djenné deux mois plus tard, s'embarque sur une pirogue et atteint, le 20 avril, Tombouctou. Il séjourne très peu de temps dans Tombouctou, ville en pleine décadence, et la quitte dès le 4 mai pour aller toucher le prix de 10 000 francs offert par la Société de géographie de Paris au premier Européen qui atteindrait ce centre. Il fait partie d'une caravane qui se rend au Maroc. Le 12 août, il est à Fès, le 27 septembre à Tanger, d'où il s'embarque pour la France. Reçu triomphalement à Paris, il se voit attribuer le titre honorifique de résident à Bamako, ainsi qu'un traitement de 6 000 francs. Ayant obtenu gloire et fortune, René Caillié se consacre à la rédaction du Journal d'un voyage à Tombouctou et à Djenné dans l'Afrique centrale Paris, 1830 ; mais, miné par la tuberculose, il meurt le 15 mai 1838. Alfred Fierro

Sa vie

René Caillié est né dans les Deux-Sèvres le 19 novembre 1799 à Mauzé-sur-le-Mignon. Il est un homme du peuple, fils d'un ouvrier-boulanger, son père est condamné au bagne pour un petit vol l'année de sa naissance. Certains biographes, défenseurs de l'explorateur, clamèrent l'innocence de ce père, ce qui n'a pas été avéré. En revanche, la plupart des biographes posent la volonté de redorer le blason familial comme l'un des motifs du voyage de Caillié. Il ne connaît pourtant pas son père qui meurt au bagne de Rochefort en 1808. À onze ans, il devient orphelin car sa mère meurt en 1811. Fasciné par la lecture de Robinson Crusoé de Daniel Defoe5, il quitte Mauzé à l'âge de dix-sept ans, à pied, pour Rochefort.
Pauvre et orphelin, attiré dès son enfance par les voyages, il part pour le Sénégal en 1816. Il se joint en 1819 à l'expédition du major Gray au Boundou et, de Bakel, revient à Saint-Louis. En 1824-1825, il séjourne chez les Maures braknas, sous prétexte de se convertir à l'islam, puis se rend en Sierra Leone. Le grand départ pour le Soudan a lieu du rio Nuñez le 19 avril 1827, Caillié se faisant passer pour un Égyptien musulman regagnant son pays. Il traverse la Guinée par le Fouta-Djalon, puis le Ouassoulou et est immobilisé par le scorbut à Timé, non loin de Tengrela, d'août 1827 à janvier 1828. Par le nord de la Côte-d'Ivoire, il gagne la région de Sikasso, le Minianka et Djenné, où il séjourne un mois avant de descendre en pirogue le Bani, puis le Niger. Il arrive ainsi à Kabara et entre dans Tombouctou le 20 avril ; il en part le 4 mai pour Araouan avec une caravane. Après la traversée du Sahara, il parvient à Fès, Rabat et Tanger, où il embarque le 27 septembre sur une goélette française. À Paris, il reçoit la médaille d'or promise par la Société de géographie au premier voyageur qui rapporterait le récit de sa visite à Tombouctou. Jomard, secrétaire général de la Société, l'aide à rédiger son Journal d'un voyage à Tombouctou et à Jenné publié en 1830, qui sera un grand succès, quoique les Anglais l'aient accusé d'imposture. Si Caillié n'était pas un savant comme Barth, son esprit d'observation s'est révélé remarquable, et son témoignage reste fondamental. Il se retira en Saintonge et mourut oublié.

Son périple

Désirant parcourir des terres inconnues, il quitte la France le 17 juin 1816 à bord de La Loire un navire de l'escadre de La Méduse qui échappe au naufrage et atteint le Sénégal, mais ne réalise son rêve que onze ans plus tard. Il connaît d'abord deux échecs, doit revenir en France. Enfin, il se rend chez les Maures braknas, dans l'actuelle Mauritanie, d'août 1824 à mai 1825, pour apprendre la langue arabe et la religion musulmane. Comme l'a fait Jean Louis Burckhardt avant lui au Levant, il s'invente une nouvelle identité de musulman, qu'il endossera durant son voyage pour éviter de se faire tuer. Après avoir appris l'existence du prix offert par la Société de géographie au premier Européen qui pénètrerait dans la ville de Tombouctou rendue mythique par les récits des voyageurs arabes du Moyen Âge et interdite aux chrétiens, il décide de partir seul, par ses propres moyens, sans aide financière, sans escorte militaire, se faisant passer pour un humble lettré musulman. Parti de Boké en Guinée, le 19 avril 1827, il est ensuite retenu cinq mois — gravement atteint du scorbut — à Tiémé dans l'actuelle Côte d'Ivoire. Enfin, il atteint le 20 avril 1828, Tombouctou, il est déçu de trouver une cité tombant quelque peu en ruines, c'est finalement Fès qu'il qualifie de la ville la plus belle qu'il ait vue en Afrique . Toutefois on sait aujourd'hui que René Caillé ne fut pas le premier Européen à entrer dans Tombouctou. Avant lui, Paul Imbert, poitevin comme lui, y pénétra en tant qu'esclave du pacha Ammar el Feta, à l'époque du sultanat de Zaidan el-Nasir.

Tombouctou

Tombouctou, ville mythique, symbole du désert, des caravanes de sel, des empires lointains ?
Tombouctou ? On la voit ocre, mystérieuse, on la devine labyrinthe de ruelles incertaines, de maisons aux volets clos renfermant des pans d'histoire sagement gardés à l'abri des importuns.
Tombouctou, autrefois interdite aux étrangers, a assuré la gloire des explorateurs britannique, français et allemand qui, voici plus de cent ans, ont forcé son intimité. Les Gordon Laing, René Caillié et Heinrich Barth l'ont immortalisée.
La ville de 30.000 habitants, posée sur le sable, est de toute beauté. De vastes maisons en banco d'un étage, le toit en terrasse, s'ouvrent sur le désert ou serpentent d'une venelle à l'autre, à l'ombre des mosquées, dont Djinguereber, la plus ancienne, date du 14e siècle.
"Tombouctou ? J'y suis allé", dira-t-on avec fierté. A tel point que des Américains ont créé un club très fermé des "visiteurs de Tombouctou". Il faut montrer son "visa" tamponné à Tombouctou même pour pouvoir en être membre.
Les touristes européens y cherchent les maisons où vécurent Laing, Caillié et Barth.

Bien que le mot "Tombouctou" soit utilisé comme désignant un endroit "fort fort lointain", Tombouctou est bien réelle. Elle est une ville du Mali qui fut jadis le centre intellectuel et spirituel de l'Afrique. La ville de Tombouctou est située au sommet de la boucle du Niger et on y parle principalement Sonrhaï et Tamasheq. Les débuts de la ville remontent aux premiers siècles de l'histoire écrite. Des nomades berbères ou touaregs s'y sont établis au Xe siècle. L'Empereur du Mandé, Mansa Moussa, y fit construire une prestigieuse mosquée au XIVe siècle.

Tombouctou, autrefois

Tombouctou fut une plaque tournante du commerce entre le Maghreb et le Sahel africain assuré par les caravanes du moment. Elle connut son apogée au XVIe siècle. A cette époque, la ville était peuplée d'environ 100 000 habitants dont pas moins de 25000 étudiants fréquentant l'Université Sankoré. Elle compte maintenant un peu plus de 32 000 habitants.

Tombouctou, maintenant

La ville abrite la célèbre Université Sankoré, qui résulta de la construction de la mosquée Sankoré au XVe siècle, une université islamique connue sous le nom "d'Oxford de l'Afrique Occidentale", plusieurs médersas des écoles qui ont intégré l'enseignement du coran dans leurs programmes) et 2 mosquées historiques datant du moment de son apogée au XVIe siècle : Djingareyber et Sidi Yahya.

La ville aux rues pavées d'or

Tombouctou fut célèbre quand le roi Mansa Moussa fit un voyage à la Mecque en transportant une remarquable quantité d'or. Son passage en Égypte valut à celle-ci la dévalorisation de sa monnaie. C'est alors que le mythe de la ville aux rues pavées d'or fut créé. Le succès de Tombouctou venait du fait qu'elle était le terminus de la route transsaharienne du commerce de l'or et du sel. Les experts estiment qu'au moins une centaine de milliers de manuscrits inestimables largement rédigés en arabe et en peulh et remontant au XIIe siècle seraient détenus par des familles à Tombouctou comme propriétés privées sacrées. Ces documents traiteraient de sujets sur l'astronomie, la botanique, la musique, le droit, les sciences, l'histoire, la religion, ou le commerce. La ville de Tombouctou a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988. Elle est aujourdhui le centre administratif de la région du même nom au Mali.

Son retour en Europe

Son retour en France en 1830, à travers le désert du Sahara puis le Maroc, est un véritable calvaire. Il reçoit de la Société de géographie un prix de 10 000 francs, ainsi que le Grand Prix des explorations et voyages de découvertes, partagé symboliquement avec le major Alexander Gordon Laing. Il publie en 1830 son Journal d'un voyage à Temboctou et à Jenné, dans l'Afrique centrale, précédé d'observations faites chez les Maures Braknas, les Nalous et autres peuples ; pendant les années 1824, 1825, 1826, 1827, 1828 Paris, Imprimerie Royale, 1830, avec le concours d'Edme François Jomard, qui lui assurera une grande renommée. Les Anglais ont contesté la véracité de ses écrits et de son voyage. Les attaques de ses détracteurs lui sont très pénibles, il clôt ainsi son journal : Quoi qu'il en soit, j'avouerai que ces injustes attaques me furent plus sensibles que les maux, les fatigues et les privations que j'avais éprouvés dans l'intérieur de l'Afrique Mais ses écrits sur Tombouctou seront confirmés par le voyageur allemand Heinrich Barth en 1858, encore que ce dernier soit très critique vis-à-vis de la qualité des observations de Caillié.
Il écrit à son arrivée en France : Ceux qui ont été longtemps absents de leur pays, et qui ont pu craindre de ne jamais y rentrer, ceux-là peuvent se faire une idée de ce que j'éprouvai en revoyant cette chère patrie !. Le public l'oublie vite et il semble s'ennuyer sur son domaine de La Baderre devenu l'Abadaire sur la commune de La Gripperie-Saint-Symphorien alors qu'il est devenu maire de Champagne. Il rêve de partir une nouvelle fois en Afrique. Il meurt sur ses terres le 17 mai 1838, usé par son périple, des suites d'une maladie contractée en Afrique et est enterré dans la commune voisine de Pont-l'Abbé-d'Arnoult.

Legs

Le voyage de René Caillié a été interprété de différentes façons. Jules Verne le qualifie du plus intrépide voyageur des temps modernes Il est admiré comme ouvreur de l'empire colonial français africain à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ; ainsi, en 1885, ses biographes E. Goepp et E. Cordier écrivent ceci :
René Caillié a été le précurseur des grandes choses qui, plus de cinquante ans après lui, s'accomplissent sous nos yeux. Il n'a pas créé de mer, ni percé d'isthme ; mais il a tracé une route, et cette route que durant de longs mois il a cheminée douloureusement aux prix de fatigues inouïes, voilà que déjà nous pouvons prévoir le jour, où sillonnée par des machines à vapeur, elle nous livrera toutes les richesses de l'Afrique centrale.
Il a été plus récemment considéré comme le premier africaniste : respectueux des hommes et civilisations qu'il a rencontrés, il dénonce l'esclavage et la condition des femmes.
Son récit de voyage, constitue une peinture minutieuse des paysages naturel et culturel rencontrés : de la géographie des pays traversés, de leur faune et de leur flore, des mœurs de leurs populations, etc.
Sa ville natale, Mauzé-sur-le-Mignon, organise chaque année la Fête à Caillié et le Festival de l'Aventure individuelle où est décerné le prix René Caillié des écrits de voyages ainsi qu'une bourse de l'aventure. Quoiqu'il ne soit plus très connu en France ailleurs que dans sa région natale, l'explorateur reste connu et étudié dans trois des pays qu'il a traversés : la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Mali.

Citations

Les intérêts de la science ne sont ni Anglais, ni Français, ni Chinois : les découvertes utiles appartiennent au Monde En effet, la découverte de l'intérieur des terres en Afrique fit l'objet d'une concurrence et de querelles entre la France et l'Angleterre.
C'est un rêve, n'est-ce pas, mes aventures ?

René Caillié

Journal d'un voyage à Temboctou et à Jenné, dans l'Afrique centrale, précédé d'observations faites chez les Maures Braknas, les Nalous et autres peuples ; pendant les années 1824, 1825, 1826, 1827, 1828 : par René Caillié. Avec une carte itinéraire, et des remarques géographiques, par M. Jomard, membre de l'institut. Imprimé à Paris en mars 1830, par l'imprimerie royale. Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5 annexes, Atlas
Une réédition en fac-similé a été réalisée par les éditions Anthropos en 1965.

édition actuelle : Voyage à Tombouctou deux volumes, La Découverte, 1996

À propos de René Caillié

Notice historique sur la vie et les voyages de René Caillié par E. F. Jomard, 1839
Un Ouvrier voyageur: René Caillié par Jules Duval, 1867
Edouard Goepp et E. Cordier, René Caillié, 1885
Voyage d'un faux musulman à travers l'Afrique : Tombouctou, le Niger, Jenné et le désert 1885
THOMAS P.-Félix Vie de René Caillié par P.-Félix Thomas, 1884
André Lamandé et Jacques Nanteuil, La vie de René Caillié, vainqueur de Tombouctou, Plon, 1928.
Oswald Durand, René Caillié à Tombouctou, Mame, 1938.
Henriette Célarié, La prodigieuse Aventure d'un enfant du peuple René Caillé 1799-1838, Librairie Gedalge, Collection Les Loisirs de la Jeunesse, 1938
Alain Kerjean, La piste interdite de Tombouctou, Flammarion, 1984.
Roger Frison-Roche, L'esclave de Dieu, Flammarion, 1985.
Numa Broc et al., Dictionnaire illustré des explorateurs et grands voyageurs français du XIXe siècle. Afrique, Comité des travaux historiques et scientifiques, 1988-2003
Yves Baron et Alain Quella-Villéger, René Caillié. Un Voyageur controversé. in Aventures scientifiques. Savants en Poitou-Charentes du xvie au xxe siècle J. Dhombres, dir., Les éditions de l’Actualité Poitou-Charentes Poitiers : 44-57, 1995
Alain Quella-Villéger, René Caillié, une vie pour Tombouctou, préface de Théodore Monod, Atlantique, 1999.
Henry Viaux, Sur les traces des grands marcheurs de tous les temps, Éditions Ouest-France, 2001
Georges Page, De Mauzé à Tombouctou, Éditions PG, 2004.
Christophe Dabitch (scénario) et Jean-Denis Pendanx dessin, 2006, Abdallahi, Futuropolis. Deux tomes albums de bande-dessinée
L'Afrique Noire à l'Époque Charnière 1783, Elisabeth Noël Le Coutour, L'Harmattan, avril 2006
Jean-Marc Pineau, Mon voyage à Tombouctou, sur les pas de René Caillié, Presses de la Renaissance, 2007.
Jean-Marc Pineau, Mon voyage au Maroc, sur les pas de René Caillié, Editions Les 2 Encres, 2010.
Alain Quella-Villéger, René Caillié, l'Africain : une vie d'explorateur 1799-1838, Aubéron, 2012.


Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l



Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Posté le : 16/05/2015 09:10
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
55 Personne(s) en ligne (26 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 55

Plus ...