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Henri Barbusse
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Le 17 mai 1873, naît Adrien Gustave Henri Barbusse

à Asnières-sur-Seine, mort, à 62 ans à Moscou le 30 août 1935, écrivain français. Il reçoit le prix Goncourt en 1916
il appartient au mouvement prolétarien.

En bref

Journaliste dès l'âge de seize ans, Henri Barbusse fut d'abord influencé par le Parnasse et par le symbolisme. Ses premiers poèmes, réunis en recueil en 1894 sous le titre Le Mystère d'Adam, furent salués par Mallarmé et par Barrès. Puis cet ami de Heredia évolue vers le naturalisme, et son roman L'Enfer 1908 est une fresque sociale à la manière de Zola. La guerre vient accentuer son engagement : dès qu'elle est déclarée, ce pacifiste convaincu s'engage en première ligne, et c'est sur un lit d'hôpital qu'il écrira Le Feu 1916. Il s'agit donc du livre de guerre d'un combattant, et son sous-titre, Journal d'une escouade, indique que Barbusse souhaite donner à son témoignage la dimension collective de l'épopée. Les scènes quotidiennes des tranchées, la pluie, la faim, l'absurdité des combats et des morts sont décrits avec un réalisme dépouillé qui conquiert l'émotion. Barbusse s'intéresse uniquement aux combattants de base, cette énorme masse ignorante et méprisée par ses chefs : les soldats ne savent rien, ni ce qui les attend au combat ni même pourquoi ils combattent, pour la défense de quels intérêts. Barbusse ne mêle aucune grandiloquence à sa condamnation de la guerre, à son exaltation de la fraternité entre les hommes ; si dans ces combats se forge un idéal, ce n'est pas un idéal humaniste mais un idéal révolutionnaire qui le conduit au communisme. Chez beaucoup des combattants de la guerre resta l'espoir qu'elle serait la dernière, mais peu firent suivre cette prise de conscience d'un engagement politique et du procès de la société qui avait conduit au combat. Barbusse adhère en 1923 au Parti communiste français. Ses deux romans, Clartés 1919 et La Lueur de l'aube 1921, sont empreints de conviction révolutionnaire. En 1935, Barbusse meurt à Moscou au cours d'un voyage. Antoine Compagnon
Prix Goncourt 1916 avec le Feu, description non conventionnelle de la vie du simple soldat, il tenta, après la guerre, dans l'Humanité et dans la revue Monde, de fixer les critères d'une littérature prolétarienne .

Sa vie

Il est issu d'une famille protestante d'origine cévenole attestée au XVIIe siècle dans un hameau d'Anduze, près d'Alès. Né à la fin du siècle, il partage le pessimisme de son temps : on le voit à la mélancolie de son recueil les Pleureuses 1895, dans son roman noir l'Enfer 1908, dans ses recueils de nouvelles désenchantées datant d'avant 1914, Nous autres 1914, l'Illusion 1919, l'Étrangère 1922, Quelques coins du cœur 1921. Engagé volontaire dès le 2 août 1914, il participe longtemps à la terrible réalité de la guerre, et son livre le Feu – à la fois reportage sur une guerre concrète et atroce, création littéraire et romanesque, épopée réaliste du peuple en guerre, message pacifiste et révolutionnaire – obtient le prix Goncourt en 1916.
Dès lors, l'écrivain devient combattant social : il fonde en 1917 l'Association républicaine des anciens combattants et, en 1919, le mouvement international d'intellectuels Clarté. Il écrit trois essais politiques, la Lueur dans l'abîme, Paroles d'un combattant, le Couteau entre les dents, où il défend les idées du communisme. Mais il reste un écrivain, en publiant son roman Clarté 1919 – où dominent, dans un style expressionniste, les thèmes individuels du sexe et de la mort comme ceux de l'oppression idéologique et sociale –, sa vaste fresque historique des Enchaînements 1925 et sa trilogie religieuse sur Jésus 1926-1927, passionnante aventure poétique, mythique et épique.

Le milieu littéraire le reconnaît très jeune comme l'un des siens à la suite de sa participation remarquée au concours de poésie de L'Écho de Paris de Catulle Mendès. Son premier recueil de poèmes, Pleureuses, est publié en 1895 réédité en 1920. Il s'exerce alors professionnellement dans la presse, se tourne vers la prose et publie un premier roman, empreint de décadence et de naturalisme à la fois : L'Enfer, en 1908. En 1914, âgé de 41 ans et malgré des problèmes pulmonaires, il s'engage volontairement dans l'infanterie malgré ses positions pacifiques d'avant-guerre et réussit à rejoindre les troupes combattantes en décembre 1914 au 231e régiment d'infanterie avec lequel il participe aux combats en premières lignes jusqu'en 1916.

Par ailleurs, sa conception de l'écrivain homme public lui fait déployer une vaste activité contre l'oppression, le fascisme et la guerre, et pour le communisme, avec une foi aveugle en l'U.R.S.S. : s'enchaîneront ainsi les Bourreaux la terreur blanche dans les Balkans, 1926, le Comité Amsterdam-Pleyel contre la guerre 1933, Connais-tu Thachmann ? 1934, Russie 1930 et Staline, Un monde nouveau vu à travers un homme 1935.
La postérité se souviendra surtout du roman qu'il écrivit sur cette expérience Le Feu, prix Goncourt 1916, récit sur la Première Guerre mondiale dont le réalisme souleva les protestations du public de l'arrière autant que l'enthousiasme de ses camarades de combat. En 1917, il sera cofondateur et premier président de l'Association républicaine des anciens combattants ARAC. Il adhère au Parti communiste français en 1923 et se lie d'amitié avec Lénine et Gorki. En 1928 il fonde la revue Monde, publiée jusqu'en 1935 avec des collaborations mondiales prestigieuses.
Admirateur de la Révolution russe Le Couteau entre les dents, 1921; Voici ce qu'on a fait de la Géorgie, 1929, il anima le mouvement et la revue Clarté et chercha à définir une littérature prolétarienne.
Il fonde Monde 1928-1935, revue indépendante de tout parti, qui se heurte à divers sectarismes. Bienveillant mais prudent à l'égard de la littérature prolétarienne, il préfère laisser à chaque créateur ses responsabilités artistiques. Cela ne l'empêche pas d'avoir ses conceptions personnelles, dans le sens d'un réalisme qui dépasserait celui de Zola 1932.

Il fut l'un des instigateurs du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel, dont il devient le président avec Romain Rolland et auquel adhéra notamment Albert Camus, dès la prise du pouvoir d'Hitler en Allemagne. Il fit plusieurs voyages en URSS et écrivit une biographie de Staline 1935. C'est à l'occasion d'un de ces voyages qu'il décède à Moscou le 30 août 1935. Selon Arkadi Vaksberg, il serait mort empoisonné, sur l'ordre de Staline. Lors de ses funérailles à Paris, la population parisienne lui rendit un dernier hommage particulièrement important.

Durant les dix dernières années de sa vie, il diversifie dans ce sens sa production : Force Trois films 1926 tente de fonder un renouveau d'écriture à la fois sur l'art cinématographique et sur le récit idéologique, Faits divers 1928 est sans fiction,
Élévation 1930 mêle l'homme-point et l'homme-monde. On ne peut manquer de trouver de l'intérêt à cet ensemble de préoccupations idéologiques et esthétiques. Barbusse est un écrivain qui a poussé le plus loin qu'il a pu la convergence entre questions artistiques et sollicitations politiques.

Il a été marié à Hélyonne, fille de Augusta Holmès et Catulle Mendès.
Henri Barbusse est enterré au cimetière du Père-Lachaise division 97, près du mur des Fédérés.
Un musée lui est dédié à Aumont-en-Halatte Oise.

Soutien de l'espéranto

Barbusse n’était pas espérantiste, simplement sympathisant. En 1922 paraît la brochure de SAT For la Neŭtralismon ! A bas le Neutralisme, écrite par Eugène Lanti - le fondateur de SAT- pour justifier l’existence du mouvement espérantiste des travailleurs, séparé du mouvement neutre. Sur la page de titre de cette brochure se trouve la citation suivante de Barbusse : les espérantistes bourgeois et mondains seront de plus en plus étonnés et terrorisés par tout ce qui peut sortir de ce talisman : un instrument permettant à tous les êtres humains de se comprendre.

Barbusse fut également Président d'honneur du premier congrès de Sennacieca Asocio Tutmonda qui se tint à Prague en 1921.

Å’uvres

Pleureuses 1895, réédité en 1920
Les Suppliants 1903
L'Enfer 1908
Nous autres 1914
Le Feu Journal d'une escouade 1916, prix Goncourt
Carnets de guerre
Paroles d'un combattant. Articles et discours 1917-1920 1917
Clarté 1919
L'Illusion 1919
La Lueur dans l'abïme 1920
Quelques coins du cœur 1921
Le Couteau entre les dents 1921
Les Enchaînements 1925

Envoi de Barbusse à Abel Hermant
Les Bourreaux 1926
Force Trois films 1926
Jésus 1927
Les Judas de Jésus 1927
Manifeste aux Intellectuels 1927
Faits divers 1928
Voici ce que l'on a fait de la Géorgie 1929
Élévation 1930
Ce qui fut sera 1930
Russie 1930
Zola 1932
Staline. Un monde nouveau vu à travers un homme 1935
Lénine et sa famille 1936
Lettres de Henri Barbusse à sa femme 1914 - 1917 1937

Ouvrages sur Barbusse

Jean Relinger, Henri Barbusse écrivain combattant, Presses universitaires de France, 1994, 289 pages.
Philippe Baudorre : Barbusse, Le Pourfendeur de la Grande Guerre, Paris, Flammarion, Grandes Biographies, 1995.
Jean Sanitas, Paul Markides, Pascal Rabate, Barbusse La passion d'une vie, Valmont, 1996 Müller, Horst F.: Henri Barbusse: 1873-1935; Bio-Bibliographie. Die Werke von und über Barbusse mit besonderer Berücksichtigung der Rezeption in Deutschland. - Weimar, VDG, 2003

Liens

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Œuvres numérisées sous format image sur Internet Archive
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Courte biographie de Henri Barbusse
Pierre Michel, Octave Mirbeau, Henri Barbusse et l’enfer
Un site consacré à Henri Barbusse, créé par l'association des Amis d'Henri Barbusse AHB
Allocution de Pierre Gamarra pour le centenaire d'Henri Barbusse, site des Cahiers Henri Barbusse.


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Posté le : 16/05/2015 09:23

Edité par Loriane sur 17-05-2015 16:39:14
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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