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Georges Brummel
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Le 7 juin 1778 à Londres naît, George Bryan Brummell

dit Beau Brummell, mort le 30 mars 1840 à Caen, à l'âge de 61 ans, il est un pionnier du dandysme britannique durant la Régence anglaise.

En bref

Brummel est un "dandy" britannique. Son amitié avec le prince de Galles, le futur George IV, lui ouvrit la haute société, où il devint l'arbitre des élégances.
Roi de la mode en Angleterre pendant plus de vingt ans, le beau Brummel est né dans la famille d'un nouveau riche, son père ayant bénéficié, dans l'administration, de plusieurs postes et sinécures grâce au patronage d'hommes aussi puissants que lord North. Envoyé à Eton et prenant le temps de passer une année à Oxford en 1794, Brummel s'y fait remarquer par son aplomb, ses réparties et son extrême élégance vestimentaire ; surtout, il y noue des relations fort utiles, en particulier avec le prince de Galles, futur régent qui deviendra roi en 1820. Installé à Mayfair, ami du prince, du duc de Bedford, de lord Byron, Brummel organise des réceptions qui tournent parfois à l'orgie, est la coqueluche des salons et impose son jugement aux élégants et aux élégantes au point de devenir le monarque absolu de la mode. Une brouille avec le régent, de fortes pertes de jeu et le déclin de son influence le poussent à se retirer à Calais en 1816. Il tente d'y préserver un certain train de vie et obtient même en 1830 la sinécure du consulat anglais à Caen. Renonçant de lui-même à cette position deux ans plus tard, il devient la proie de ses créanciers, est emprisonné pour dettes en 1835, puis libéré grâce à d'anciens amis et doté par eux d'une petite rente. À partir de 1837, il perd progressivement la raison et, devenu dans son apparence l'inverse de ce qui l'avait rendu célèbre, sombre au point de devoir être enfermé dans une maison de retraite à Caen où il finira sa vie. Il lègue un nom désormais célèbre qui servira à décrire d'autres arbitres de la mode après lui. Roland Marx

Sa vie

Fils de W. Brummell, simple esquire secrétaire particulier de Lord North, issu d’un milieu non aristocratique1, Brummell est considéré comme l’introducteur du costume de l’homme moderne, pour avoir introduit, puis établi la tendance masculine à porter des costumes de couleur sombre avec des pantalons longs de style discret, mais raffinés et admirablement coupés, ornés de cravates minutieusement nouées. Cette convention a déterminé l’usage aujourd’hui en cours dans le monde entier, pour les affaires et les occasions formelles. Brummell, qui prétendait avoir besoin de cinq heures pour s'habiller, recommandait, entre autres, de la mousse de champagne pour lustrer les bottes, sans doute plus pour s’amuser des auditeurs trop crédules. Son style d’habillement et de comportement finit par être connu sous le terme de dandysme. Arbitre de la mode réputé pour ses belles manières, son port noble et sa démarche élégante, mais aussi pour son esprit très railleur, il détruisit plus d’une réputation par un sarcasme jeté du haut de sa cravate.
Décrit comme doté d’un teint clair et d’un long nez, qui avait été brisé par la ruade d’un cheval, peu de temps après son entrée au régiment des Tenth Dragoons, il avait hérité, à sa majorité en 1799, de son père mort cinq ans auparavant, d’une fortune de plus de trente mille livres qu’il engloutira pour la plupart dans les vêtements, le jeu et un mode de vie ruineux. Après ses études à Eton et à Oriel College, il rejoignit le 10e de Hussards, période durant laquelle il est remarqué par le prince de Galles grâce à l’influence duquel il fut promu capitaine en 1796. Également dandy, ce prince obèse, futile, égocentrique, capricieux, dépensier, narcissique et coureur de jupons invétéré n’hésitait pas à se montrer en habit de satin rose avec des perles et un couvre-chef orné d’une multitude de sequins. Brummell s’efforça de discipliner l’exubérance princière et tous deux devinrent des amis proches. En retour, le futur régent le présenta à toute la meilleure société de Londres, endurant toutes ses insolences, allant même jusqu’à y applaudir.
Lors du transfert de son régiment de Londres à Manchester, Brummell préféra démissionner et, après s’être établi dans une maison à Mayfair, rue Chesterfield, il évita, un temps, toute extravagance ainsi que les jeux de hasard. Par exemple, il possédait des chevaux, mais pas de carrosse. Membre du cercle du prince George, Beau Brummell y faisait une impression par son élégance discrète, ses fins commentaires. Le soin scrupuleux qu’il apportait à son hygiène corporelle et dentaire quotidiennes, ainsi qu’à son rasage, devinrent célèbres. il ne sortait jamais sans être impeccablement lavé et rasé, poudré, parfumé, arborant beaucoup de linge fraîchement lavé et parfaitement amidonné, vêtu d’un manteau parfaitement brossé, de coupe impeccable de couleur unie bleu foncé, et paré avec une cravate savamment nouée. Au moment où Pitt imposait une taxe sur la poudre à cheveux en 1795 destinée à aider à subventionner la guerre contre la France, Brummell avait déjà renoncé au port de la perruque pour se faire couper les cheveux à la Brutus, comme les Romains. En outre, c’est à lui qu’on doit d’avoir orchestré la transition de la culotte moulante du xviiie siècle au pantalon de couleur sombre emblématique des habitudes vestimentaires masculines modernes. Dès le milieu des années 1790, Beau Brummell fut la première version du people, de l’homme n’étant essentiellement connu que pour le seul fait d’être connu, qui, en tant que ministre de la mode et du goût, imposait ses diktats à la noblesse, aux puissants et aux belles femmes.

Origines du dandysme britannique

Sous l’influence de ses amis fortunés, Beau Brummel se mit à dépenser et à parier comme si sa fortune avait été l’égale de la leur, ce qui ne fut pas un problème tant qu’il pouvait encore disposer de crédit. Il était considéré, avec lord Alvanley, Henry Mildmay et Henry Pierrepoint, comme l’un des animateurs du cercle Watier, surnommé le club dandy par Byron. Tous quatre étaient aussi présents au bal costumé de juillet 1813, au cours duquel le prince régent salua Alvanley et Pierrepoint, mais snoba Brummell et de Mildmay en se contentant de les dévisager sans leur adresser la parole, ce qui fut l’occasion de la célèbre formule de Brummell à Alvanley : Alvanley, comment s’appelle ton ami rondouillard ? Cette remarque fut la note finale d’une rupture prévisible entamée en 1811, date à laquelle le Prince, devenu régent,avait commencé à abandonner tous ses vieux amis whigs. D’habitude, la perte de la faveur royale par un favori était synonyme de déchéance, mais la brillante carrière de Brummell dépendait tout autant de l’approbation et de l’amitié des autres souverains du monde de la mode et ceci donna naissance à l’anomalie d’un favori faisant florès sans protecteur, continuant pendant une quinzaine d’années d’être l’artisan de la mode courtisé par de larges secteurs de la société qui régnait en maître incontesté du bon goût sur la scène londonienne.
La fortune de Brummell, passionné de jeu, n’était pas en mesure de soutenir les dérèglements de sa vie et la dette qu’il avait accumulée se transforma en une spirale descendante échappant à tout contrôle. Les moyens par lesquels il tenta de la récupérer furent pires que le mal et n’aboutirent qu’à en creuser un peu plus profondément le gouffre, à tel point qu’il connut, à l’âge de trente-huit ans, le sort typique des dandys sous la forme de la faillite. Sa fortune évanouie, Brummell ne quittait jamais son logis que de nuit afin d’échapper à la foule de cordonniers, bijoutiers, tailleurs, bourreliers, marchands de vin qui l’entouraient.
Le 16 mai 1816, criblé de dettes, il quitte Londres pour rejoindre Douvres d'où il prend un bateau pour Calais2, afin d’échapper à la prison pour dettes à la suite de la demande de paiement intégral des milliers de livres qu’il devait à ses créanciers qui le harcelaient. D’ordinaire, Brummell payait toujours immédiatement, comme dettes d’honneur, ses dettes de jeu, à la seule exception d’un dernier pari enregistré en sa faveur dans le registre de White de mars 1815, où la dette a été marquée comme impayée, en date du 20 janvier 1816. N’ayant plus les moyens de recourir aux blanchisseurs, il se mit à porter des cravates noires, phénomène sans précédent, pour l’époque.
Exilé en France où il devait passer le restant de ses jours, George Brummell tenta bien de s’habiller avec moins de cérémonie, mais finit pourtant par tâter de la prison. Installé en 1830 à Caen, il y occupa, grâce à l’influence de ses amis lord Alvanley et le marquis de Worcester, le poste de consul d’Angleterre qu’il perdit à la fin du règne de Guillaume IV en 1837. Incapable de vivre autrement que comme un prince, il s’arrêta dès lors de s’habiller, de se laver ou se raser. Une fois évanouie sa petite pension, qui lui permettait de louer une chambre dans une pension, il connut la ruine. La nuit, dans un coin de sa pension, il organisait des simulacres des grands dîners du temps de sa splendeur. En 1838, souffrant de démence due à la syphilis, il fut interné au Bon Sauveur où il devait mourir deux ans plus tard, peu avant ses soixante-deux ans, après deux apoplexies d’origine syphilitique. Il fut alors inhumé au cimetière protestant de Caen, aujourd’hui situé sur le campus de l’université de Caen.

Postérité

Plusieurs écrivains ont tenté de comprendre comment un homme qui n’était ni riche, ni particulièrement beau, ni de naissance noble, put être admiré de toute la haute société de Londres.
Dès 1830, dans le journal La Mode, Honoré de Balzac qui rédige une série d'articles pour constituer un Traité de la vie élégante, narre une rencontre fictive avec George Brummell.
Il inspira à Barbey d’Aurevilly son essai philosophique Du dandysme et de George Brummell où il écrit, en 1845, que sa grandeur était fondée sur rien du tout et, avant lui, de très nombreux personnages de romans anglais à la mode, dont le plus connu est le héros du livre à succès de Bulwer-Lytton, Pelham ou les aventures d’un gentleman. On retrouve sa personnalité marquante dans la pièce de l’Américain Clyde Fitch Beau Brummel, jouée en 1890 ainsi que dans l’opérette Brummell 5du compositeur non moins dandy Reynaldo Hahn, créée le 17 janvier 1931 aux Folies Wagram.
En 1930, le grand magasin Printemps appelle sa marque pour homme Brummell en hommage au célèbre dandy.
En 1954, Stewart Granger interprète le dandy dans Le Beau Brummell aux côtés de Peter Ustinov, dans le rôle de Georges, prince de Galles et d'Elizabeth Taylor. Le film, réalisé par Curtis Bernhardt, offre une version romancée de la vie de Brummell, lui attribuant en plus de son influence vestimentaire sur la bonne société, le rôle de mentor politique du Prince.

En 2002, une statue d'Irena Sedlecká l'honorant lui a été érigée à Londres, rue Jermyn.

Théâtre

Brummel à Caen, pièce de Bernard Da Costa créée en 19867

Filmographie

1954 : Le Beau Brummell de Curtis Bernhardt



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Posté le : 05/06/2015 18:57
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Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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