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Françoise Sagan
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Le 21 juin 1935 à Cajarc Lot naît Françoise Sagan

de son vrai nom Françoise Quoirez, écrivain, dramaturge française née le 21 juin 1935 à Cajarc Lot et morte le 24 septembre 2004 à l'hôpital de Honfleur d'une embolie pulmonaire. Elle reçoit pour distinctions, les prix des Critiques pour Bonjour tristesse, prix du Brigadier pour Château en Suède, prix Prince-de-Monaco pour l'ensemble de son oeuvre 1985. Elle appartient au mouvement nouvelle vague, dans ses oeuvres, romans théâtre et essais les principales sont Bonjour tristesse en 1954, Aimez-vous Brahms... en 1959, Château en Suède en 1960, La Chamade en 1965, Des bleus à l'âme en 1972, Avec mon meilleur souvenir en 1984. Elle a contribué à la coécriture de scénarios et de dialogues de films. Alors que sa vie privée défraie la chronique mondaine et judiciaire qui dépeignent un charmant petit monstre à la tête du monde saganesque, elle est surtout connue pour sa petite musique mélancolique au ton nonchalant dans ses œuvres aux thèmes romantiques mettant en scène la bourgeoisie riche et désabusée, comme dans son premier roman, le plus célèbre, Bonjour tristesse 1954.

En bref

À un journaliste qui lui demandait en 1961 : Comment vous situez-vous dans la littérature actuelle ?, Françoise Sagan répondit : L'écrivain le plus lu. Boutade peut-être et constat lucide aussi de celle qui, en 1954, connut avec son premier roman une célébrité immédiate et mondiale. Avec plus de trente millions de livres vendus en France et une œuvre traduite dans une quinzaine de pays, l'auteur de Bonjour tristesse est un des écrivains les plus populaires de la seconde moitié du XXe siècle. Pourtant, son œuvre a été continuellement regardée avec suspicion par la critique.
Françoise Quoirez naît le 21 juin 1935 à Cajarc dans le Lot. Ses parents, Pierre Quoirez, fils d'industriels du nord de la France, ingénieur en électricité et Marie Quoirez, née Laubard, ont eu précédemment deux autres enfants : une fille, Suzanne, née en 1922 et un fils, Jacques, né en 1925. La famille vit à Paris, au 167 boulevard Malesherbes, dans le XVIIe arrondissement. La jeune Françoise reçoit une éducation bourgeoise entre des parents aimants et son frère et sa sœur dont elle restera toute sa vie très proche. Sa scolarité est médiocre. Aux mornes leçons de ses professeurs, elle préfère très tôt la lecture. Ses premières amours ont pour nom Stendhal, Proust, Faulkner, Scott Fitzgerald, les grands écrivains russes et les existentialistes. En 1950, elle est renvoyée du très catholique cours Louise-de-Bettignies, mais ne dit rien à ses parents. Pendant plusieurs mois, elle découvre Paris. Après un rappel à l'ordre et un bref séjour au couvent des Oiseaux, elle obtient non sans difficultés son baccalauréat et s'inscrit en propédeutique à la Sorbonne. Qu'importe si, en 1953, elle rate son examen. Elle a d'autres projets.
La romancière française Françoise Sagan, de son vrai nom Françoise Quoirez. Elle écrivit son premier roman Bonjour tristesse à dix-huit ans.
Cet été-là, en effet, Françoise Sagan s'enferme dans l'appartement du boulevard Malesherbes. En six semaines, elle écrit son premier roman, qu'elle intitule, en souvenir d'un poème de Paul Eluard, Bonjour tristesse. Au mois de janvier 1954, elle porte son manuscrit chez René Julliard. Quelques jours après l'avoir lu, l'éditeur signe un contrat avec la jeune femme, qui a choisi son nom de plume, Sagan, emprunté à Proust. Le succès est immédiat. Le premier tirage de 5 000 exemplaires est épuisé en quelques jours, suivi des réimpressions à 3 000, 25 000 et 50 000 exemplaires avant les vacances d'été. En un an, il se vendra près d'un million d'exemplaires : un best-seller. Le prix de la Critique, attribué le 24 mai, déchaîne les journalistes. François Mauriac, qui à la une du Figaro a qualifié l'auteur de charmant petit monstre de dix-huit ans, défend l'œuvre : Le talent éclate à la première page. Ce livre a toute l'aisance, toute l'audace de la jeunesse sans en avoir la moindre vulgarité. De toute évidence, mademoiselle Sagan n'est en rien responsable du vacarme qu'elle déclenche. ... On peut dire qu'un nouvel auteur nous est né.
Bonjour tristesse vient de paraître. La machine à écrire, pièce indispensable du rêve américain, et le mobilier bourgeois, le détachement théâtralisé à l'extrême, aussi bien dans le regard que dans la posture: tous les éléments sont ici réunis pour la création d'un personnage d'écrivain aux antipodes de ceux – Malraux, Sartre, Simone de Beauvoir – qui étaient alors familiers.
Cécile, l'héroïne du roman, a dix-huit ans. Elle passe l'été dans le Midi avec son père. Au sortir du couvent, elle découvre l'insouciance, la liberté et la sensualité. La rencontre entre son père et une femme plus âgée, Anne, dont il tombe amoureux, fait sombrer l'histoire dans la tragédie. Cécile pousse Anne au désespoir et la conduit au suicide. Le scandale est énorme. Cependant, il n'a pas pour origine la conduite meurtrière de l'héroïne mais sa liberté sexuelle : on ne tolérait pas qu'une jeune fille de dix-huit ans fît l'amour sans être amoureuse avec un garçon de son âge et ne fût pas punie. L'inacceptable étant qu'elle ne fût pas éperdument amoureuse et qu'elle ne tombe pas enceinte à la fin de l'été, Derrière l'épaule, 1998. Bien que les femmes aient obtenu dix ans plus tôt le droit de vote et malgré la publication en 1949 du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, que Françoise Sagan avait lu, le plaisir de la femme et son droit à une sexualité libre sont encore largement niés par la société. À dix-neuf ans, Françoise Sagan est riche et mondialement célèbre. Son roman est porté à l'écran par Otto Preminger en 1957. Le succès la libéra du souci de la gloire et de la réussite, comme elle le dira plus tard, mais il la condamna en même temps. En effet, la proximité entre l'âge de l'héroïne et celui de son auteur conduisirent les journalistes à prêter à la seconde les excès de la première. La légende Sagan était née.

Sa vie

Fille de Pierre et Marie Quoirez, mariés le 3 avril 1923, Françoise Quoirez naît dans une famille d'industriels aisés, le 21 juin 1935. Elle est la troisième enfant : sa sœur Suzanne est née le 6 janvier 1924, Jacques le 20 août 1927 ; un autre frère, Maurice, meurt en bas âge. Sa naissance apparaissant comme un cadeau du ciel après la perte de cet enfant, ses parents lui passent tous ses caprices : Elle était une enfant pourrie-gâtée. Toute sa vie, elle a joui d'une totale impunité, dira sa grande sœur à une biographe, Marie-Dominique Lelièvre. Adulte, gâtée par le succès, elle restera un Petit Poucet androgyne, qui sème des trous de cigarettes partout sur son passage, écrit Tristan Savin.
Son enfance se déroule dans le Lot, à Lyon et dans le Dauphiné où son père dirige une usine pendant la guerre. Quelques souvenirs d'école lui reviendront en mémoire :
… On faisait les prières avant les cours. Ça on n’y coupait pas. Et puis, après on gambadait. … J’écoutais quand ça m’amusait. Vous savez, il y a de très bons professeurs qui font de très bons cours sur les mathématiques, il y a de très mauvais professeurs qui font de très mauvais cours sur la philosophie. … J'étais assez infernale. Finalement j'ai été mise à la porte. J'avais pendu un buste de Molière par le cou avec une ficelle à une porte parce que nous avions eu un cours particulièrement ennuyeux sur lui. Et puis, en jouant au ballon, j'ai flanqué une gifle à quelqu'un, je ne sais plus.
En 1931, la famille engage une gouvernante, Julia Lafon, qui deviendra au fil des années un pilier de la famille. C'est à partir de cette époque que Françoise est surnommée Kiki.
Ses amis proches qu'elle gardera toute sa vie, Bernard Frank et Florence Malraux, ont le même âge qu'elle, les mêmes origines bourgeoises et le même amour des livres à cette différence près qu'ils sont juifs, explique Tristan Savin qui ajoute : La lucidité, face aux horreurs du monde, aux mensonges des adultes, les rapproche tous les trois. J'avais tout compris à douze ans, déclarera Bernard Frank. Françoise aussi. Avant de lâcher, dans un sourire complice : Elle était menteuse. Françoise Sagan restera marquée toute sa vie par un film d'actualité sur les camps de la mort qu'elle voit en 1945 quand elle a dix ans. Dès lors, comment composer avec une famille qu'elle perçoit comme banalement antisémite ?
Sa scolarité est mouvementée, elle change souvent de cours privés Couvent des oiseaux, cours Hattemer à Paris. Cependant, elle lit énormément : Cocteau, Rimbaud, Proust, Stendhal, Flaubert, Faulkner, Hemingway, Camus, Fitzgerald, un peu Malraux et puis Sartre avec qui elle deviendra amie plus tard elle déjeunera régulièrement avec lui à la Closerie des Lilas. En 1951, après un échec au baccalauréat et un été de bachotage, elle réussit son examen ; sans qu’elle le sache, le sujet de l’épreuve de français : En quoi la tragédie ressemble-t-elle à la vie ? inspirera toute son existence. Elle s'inscrit ensuite à la Sorbonne. Parallèlement, Jacques, son frère aîné, l'entraîne dans les boîtes de nuit et les clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. Elle y côtoie la jeunesse parisienne bourgeoise, la fête et l'alcool. En 1953, elle échoue à son examen de propédeutique.

Le charmant petit monstre et le succès

Durant l'été 1953, elle écrit Bonjour tristesse, son premier roman dont elle emprunte le titre à un vers d'Éluard : Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.... Encouragée par son amie Florence Malraux, elle envoie le manuscrit à plusieurs maisons d'édition. François Nourissier, alors lecteur chez Denoël, tarde à le lire, ce qui fait le bonheur de François Le Grix, lecteur chez Julliard où le roman est édité. Son père ne voulant pas que son nom apparaisse, Françoise Quoirez devient Françoise Sagan en référence à un personnage de Proust, Hélie de Talleyrand Périgord, prince de Sagan. On retrouve également, toujours chez Proust, cette phrase : Il est vrai que ces grands hommes voyaient chez les Guermantes la princesse de Parme, la princesse de Sagan, que Françoise entendant toujours parler d'elle, finit par appeler, croyant ce féminin exigé par la grammaire, la Sagante.Elle a 19 ans et son court roman, qui sort en librairie le 15 mars 1954, obtient le prix des Critiques décerné par un jury prestigieux Jean Paulhan, Maurice Nadeau, Georges Bataille, Marcel Arland et Roger Caillois, et connaît un succès de librairie immédiat un an après sa publication, 850 000 exemplaires ont été vendus.
François Mauriac écrit à la une du Figaro : … ce prix des Critiques décerné … à un charmant petit monstre de dix-huit ans dont le mérite littéraire éclate dès la première page et n'est pas discutable. Dans la France de René Coty, le roman fait un scandale : Toute une classe établie fut effarouchée au point de faire de ce premier roman un phénomène, qui poussa un François Mauriac à prendre à partie le ciel, Le diable n'était-il pas envoyé sur terre en voiture de sport ? tandis que ses pairs concluaient à la décadence pendant que la légende prenait son essor. Interrogée quelques années plus tard sur ce sujet, elle répond : En fait, j'ai été très surprise du scandale que ce livre a suscité. Pour les trois quarts des gens, le scandale de ce roman, c'était qu'une jeune femme puisse coucher avec un homme sans se retrouver enceinte, sans devoir se marier. Pour moi, le scandale dans cette histoire, c'était qu'un personnage puisse amener par inconscience, par égoïsme, quelqu'un à se tuer.
La même année 1954, Hélène Gordon-Lazareff, la directrice du magazine Elle, lui commande une série d'articles sur l'Italie. On ne sait si elle en profite pour voir Les Vitelloni, le film de Federico Fellini qui décrit la jeunesse dorée de Rimini, mais elle joue au reporter du sud au nord de la péninsule. L'hebdomadaire titre ses reportages Bonjour Naples, Bonjour Capri, Bonjour Venise... Dans ces petits textes légers, où chaque ville visitée est comparée à une femme, ce Bonjour devient sa griffe. Elle se lie d'amitié avec de grands noms : Julien Green, Michel Déon, Pierre Lazareff, Florence Malraux... En 1955, elle part pour New York faire la promotion de son livre. Elle rencontre alors l'éditeur Guy Schoeller qui deviendra quelques années plus tard son mari. Elle devient l'amie intime de l'écrivain Bernard Frank et du danseur Jacques Chazot.
Son deuxième roman Un certain sourire, dédié à Florence Malraux, paraît en 1956. C'est à nouveau un succès. Happée par le succès et l'argent, Sagan se laisse prendre dans les rets du jeu, notamment à Monte-Carlo. Elle gagne beaucoup d'argent en 1955, Julliard lui assurait qu'elle avait 500 millions d'anciens francs. Elle suit le conseil de son père : À ton âge, c'est dangereux. Dépense-les !. Ce seront les casinos, son gain de 80 000 francs une nuit du 8 août 1958 à Deauville lui permet d'acheter le manoir du Breuil à Équemauville près de Honfleur, les boîtes de nuit, à Saint-Tropez, Chez Castel, chez Régine, les voitures de sport, Jaguar XK et Type E, Aston Martin DB, Ferrari 330 california, AX Sport, qu'elle conduit à vive allure dans Paris la nuit avec son frère Jacques Quoirez, son complice, ce que la presse appellera le monde saganesque... Le public la confond avec ses personnages et elle devient rapidement, malgré elle, le symbole d'une génération aisée, insouciante et désinvolte, sexuellement libérée, un James Dean au féminin. Éternelle adolescente, elle incarne un mode de vie et même une mode pour les jeunes gens avec ses jeans, ses tee-shirts à rayures, type marinière, ses espadrilles sans chaussettes. Françoise Sagan a tout, dans ces années de prospérité de l'immédiat après-guerre, du phénomène de société.

La "légende Sagan "

Les succès s'enchaînent. Ses romans Un certain sourire 1956, Dans un mois, dans un an 1957, Aimez-vous Brahms... 1959, La Chamade 1965 se vendent très bien, malgré des critiques presque toujours défavorables, et font sa fortune. En 1960, la pièce de théâtre Château en Suède connaît un énorme succès. Françoise Sagan fait la une des médias qui popularisent son apparence décontractée, son éternelle cigarette, sa mèche blonde et son débit de paroles de plus en plus rapide. Une vraie panoplie pour starlette de la littérature, comme se plairont à le rappeler les critiques. Elle dépense beaucoup et sans compter. Il y a les fêtes, les amis, à commencer par Florence Malraux et Bernard Frank, l'alcool, les paradis artificiels qu'elle a découverts après son accident de voiture en 1957, le jeu, les courses, les voitures de sport et une extraordinaire générosité. En 1972, elle quitte Julliard pour Flammarion, chez qui elle publie ses romans Des bleus à l'âme 1972, Un profil perdu 1974, Le Lit défait 1977, Le Chien couchant 1980, deux recueils de nouvelles, Des yeux de soie 1975 et Musiques de scène 1981, et deux pièces de théâtre, Un piano dans l'herbe 1970 et Il fait beau jour et nuit 1978. Ses livres se vendent encore très bien, mais on est loin du million d'exemplaires de Bonjour tristesse et les dettes s'accumulent dangereusement. Les années 1980 et 1990 sont marquées par de multiples affaires qui l'affaiblissent aussi bien moralement que financièrement : accusation de plagiat, mise en examen pour usage de drogue et mise en cause dans l'affaire Elf. L'admiration et l'amitié que lui porte François Mitterrand, élu président de la République en 1981, lui sont un réconfort précieux. Mais Françoise Sagan court après l'argent. Elle écrit beaucoup, accepte toutes les sollicitations au risque de ne pas respecter certains contrats. Ses derniers romans Un orage immobile 1983, Un sang d'aquarelle, 1987, La Laisse 1989, Les Faux-fuyants, 1991, Un chagrin de passage 1994 et Le Miroir égaré 1996 ainsi que ses textes de souvenirs Avec mon meilleur souvenir, 1984, ... et toute ma sympathie 1993 et Derrière l'épaule 1998 n'ont pas le succès escompté. Ses droits d'auteur sont entièrement engloutis par le remboursement de ses dettes et elle doit sa survie à la générosité de quelques amis fidèles. Elle qui avait revendiqué l'insouciance et la liberté achève sa vie dans une prison dorée. Après la disparition, en 1989, de son frère et de sa mère, puis, en 1991, de Peggy Roche, qui lui assurait protection et stabilité depuis quinze ans, la solitude que Sagan avait fui toute sa vie est désormais son lot. Les excès passés et la consommation de drogue l'ont physiquement affaiblie. Ses ennuis de santé se multiplient. Réfugiée dans le manoir d'Equemauville en Normandie, Françoise Sagan s'éteint le 5 septembre 2004. Elle est inhumée dans sa ville natale en présence des autorités, de ses amis fidèles et de très nombreux admirateurs. Son fils, Denis Westhoff, né de son second mariage, a, malgré les dettes, accepté la succession et décidé de se battre pour assurer la postérité de l'œuvre.

"Je suis un accident qui dure"

En cinquante ans de carrière, Françoise Sagan a publié une trentaine d'ouvrages, des romans essentiellement, des pièces de théâtre et des textes de souvenirs, sans compter des scénarios et des dialogues pour le cinéma. Dès ses premières œuvres, le lecteur découvre ce qui deviendra rapidement sa marque : des textes, le plus souvent brefs, qui mettent en scène un trio ou un quatuor amoureux appartenant à la bourgeoisie dorée et oisive. La critique a souvent stigmatisé ce milieu saganesque et l'artificialité des personnages et des sentiments, sans toutefois noter la profonde humanité de l'œuvre et la crainte de la solitude qui, comme une fêlure, court à travers toute l'œuvre. Celle-ci s'est construite à l'écart des chapelles et des avant-gardes littéraires. Je ne crois pas aux techniques, ni aux histoires de renouvellement du roman, affirmait-elle. Il y a tout l'être humain à fouiller. C'est une histoire de bûcheron. L'arbre est assez énorme pour qu'on ne passe pas son temps à vérifier la hache. Femme de convictions, signataire du Manifeste des 121 sur les droits à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, farouche opposante à la peine de mort et ennemie de toute forme de racisme, Françoise Sagan n'avait pourtant rien d'un porte-drapeau. Les scandales qui ont émaillé la vie de la femme ont malheureusement fait oublier les qualités de l'écrivain, son art très personnel de peindre en quelques mots simples et choisis une situation ou un personnage. Cette petite musique qui dans toute la littérature n'appartient qu'à elle et qui avait ébloui François Mauriac en 1954 : Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse, Bonjour tristesse". Colonisée par la littérature, Françoise Sagan a toute sa vie brûlé d'une unique passion. Prodigue jusqu'à l'excès, conduisant sa vie à la façon d'une de ces voitures de course qu'elle aimait tant, elle a parfois cédé à l'urgence et à la facilité qui, rappelait-elle, demande aussi du travail. De cette course effrénée à la vie, il nous reste des prodiges de beauté, dont la force demeure aujourd'hui intacte. Frédéric Maget

La Mademoiselle Chanel de la littérature

Le 14 avril 1957, au volant de son Aston Martin, en compagnie de Bernard Frank, Voldemar Lestienne et Véronique Campion, elle est victime d’un grave accident sur la route de Corbeil près de Paris, qui la laissera entre la vie et la mort durant quelques jours. Elle souffre de multiples fractures du crâne, du thorax et du bassin. Pour atténuer la douleur, et durant trois mois, on lui administre du Palfium 875, un dérivé morphinique. Ses passagers quant à eux s'en tireront avec de légères blessures. À sa sortie de l’hôpital, elle entame une cure de désintoxication dont elle tient le journal. Dans Toxique, illustré par des dessins de Bernard Buffet, elle s'observe, elle s'analyse : il y avait longtemps que je n'avais pas vécu avec moi-même et elle s'aperçoit qu'elle ne s'aime pas. Désormais, comme la passion de l'écriture et l'addiction à la drogue, l'horreur de la solitude est l'un des fils rouges de son existence. Cette première cure de désintoxication sera un échec, elle se mettra à boire, ce qui lui provoque une polynévrite qui la fait atrocement souffrir. Désormais la jeune femme libre est devenue dépendante des médicaments, de l'alcool et des drogues, comme elle le confirme elle-même : La seule chose que je trouve convenable - si on veut échapper à la vie de manière un peu intelligente – c'est l'opium.
En 1958, elle épouse l'éditeur Guy Schoeller, plus âgé qu'elle de vingt ans, qui la protège depuis de nombreuses années comme un père. Elle en divorce en 1960 pour se marier deux ans plus tard avec un mannequin américain Robert Westhoff 1930-1990, dont elle a un fils, Denis Westhoff, en 1962 : Quand on me l'a mis dans mes bras, j'ai eu une impression d'extravagante euphorie … je sais ce que c'est d'être un arbre avec une nouvelle branche : c'est d'avoir un enfant. Le couple divorce rapidement mais poursuit la vie commune avant de se séparer en 1972.
Si Françoise Sagan montrait son amour du jeu et sa passion des belles voitures, elle n'avouait pas sa bisexualité et pourtant les histoires d'amour qui comptent dans sa vie sont féminines. Son grand amour est la styliste Peggy Roche, ancienne journaliste de mode et ex-épouse de l'acteur Claude Brasseur qui, jusqu'à sa mort en 1991, fut sa fidèle compagne.
Sagan a vécu entourée d'un petit cercle d'intimes dont Bernard Frank, qui avait sa chambre chez elle et qui la surnommait la Mademoiselle Chanel de la littérature, Florence Malraux, Jacques Chazot, Juliette Gréco, Charlotte Aillaud et Massimo Gargia. Elle gagne beaucoup d'argent et se montre très généreuse. Ses livres lui rapportent beaucoup d'argent mais cet argent lui brûle les doigts : elle le distribue, comme ses vêtements, ses bijoux et même ses manuscrits dont pas un seul ne parviendra à son fils Denis.
Restant volontiers à l'écart des batailles littéraires, Françoise Sagan écrit une vingtaine de romans : 30 millions de livres vendus en France, de nombreuses traductions en 15 langues. Ses thèmes favoris : la vie facile, les voitures rapides, les villas bourgeoises, le soleil, un mélange de cynisme, de sensualité, d'indifférence et d'oisiveté. Le besoin d'écrire la taraude : Écrire est la seule vérification que j'ai de moi-même... J'ai toujours l'impression d'aller à un échec relatif. C'est à la fois fichu et gagné. Désespérant et excitant. Elle publie régulièrement, connaît chaque fois de grands succès de librairie malgré la critique agacée par l'incontournable désinvolture de sa petite musique : La Chamade 1965, Un peu de soleil dans l'eau froide 1969, Des bleus à l'âme 1972.
Si sa préférence va au roman, Ce que je préfère au monde, c'est le roman. On se crée une famille dans laquelle on vit pendant deux ou trois ans..., le théâtre tient une place importante dans son œuvre mais le succès ne sera pas toujours au rendez-vous. Ses pièces seront représentées avec des fortunes diverses : sa première pièce, Un château en Suède, créée par André Barsacq au théâtre de l'Atelier, interprétée par Philippe Noiret et Claude Rich, connaît un très grand succès et reçoit le prix du Brigadier 1960. La seconde, Les Violons parfois est un échec retentissant mais La Robe mauve de Valentine écrite pour Danielle Darrieux retrouve les faveurs du public. Elle met elle-même en scène Juliette Gréco, Jean-Louis Trintignant et Daniel Gélin dans Bonheur, impair et passe ; la pièce éreintée par la critique est un demi-échec. Elle adapte Doux oiseaux de la jeunesse de Tennessee Williams, monté par André Barsacq au théâtre de l'Atelier avec Edwige Feuillère et Bernard Fresson. Le résultat est en demi-teinte. Elle commentera avec humour : Généralement, je faisais un succès, un flop, un succès, un flop.
Son œuvre comprend également des nouvelles, dont Des yeux de soie publié en 1975, recueil de dix-neuf récits légers et graves, doux et cruels sur le thème cher à Sagan de la rupture, des scénarios, des biographies, des fragments d'autobiographie, Avec mon meilleur souvenir et même des chansons pour Juliette Gréco, Sans vous aimer.

Ses engagements politiques

L'Express envoie en 1960 la nouvelle révélation de la littérature française en reportage à Cuba alors qu'elle n'a que 25 ans. Au grand dam de l'intelligentsia parisienne, elle en rapporte un reportage visionnaire qui annonce les dérives autoritaires futures du nouveau régime castriste.
Françoise Sagan aime aussi la provocation et le risque : en 1961, en pleine guerre d'Algérie, elle signe la Déclaration sur les droits à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, qui approuve l'insoumission des appelés en Algérie, ce texte est connu également sous le nom abrégé de Manifeste des 121. En représailles l'OAS plastique le domicile de ses parents le 23 août 1961 mais heureusement l'explosion ne fera que des dégâts matériels. Bien des années plus tard, en décembre 2001, elle adressera au rédacteur en chef de Libération un fax par lequel elle rappellera qu'elle et Bernard Frank ont signé le Manifeste des 121 et elle conclura son texte par cette formule cinglante : Ma réputation de futilité étant bien assise, je vous serais reconnaissante d'en citer à l'occasion les exceptions.
En mai 1968, elle arrive en plein meeting étudiant au théâtre de l'Odéon où on l'interpelle : " La camarade Sagan est venue dans sa Ferrari pour encourager la révolution ? " -" Faux, rétorque-t-elle. C'est une Maserati !" En avril 1971 elle signe le Manifeste des 343, plus connu sous le nom de Manifeste des 343 salopes. Elle fait don de ses droits polonais à Solidarność.
" Je ne suis inscrite à aucun parti politique, mais je suis engagée à gauche. Je déteste tuer, s'il y avait une guerre, je m'en irais. Où ? Je ne sais pas... Mais s'il y avait une invasion fasciste, je me battrais. Contre une cause indigne, je me battrais."

Une fin désargentée et désenchantée

Françoise Sagan et François Mitterrand ont fait connaissance dans un aéroport de province et ont pris l'avion ensemble. Ils se lient d'amitié et une grande complicité naît entre eux dont Laure Adler, conseillère culturelle de l'Élysée, sera le témoin. Le président aime les écrivains et l'emmènera dans ses voyages présidentiels. En octobre 1985, invitée par François Mitterrand en voyage officiel à Bogota, elle y fait, officiellement, un accident respiratoire. Tombée dans le coma, elle est rapatriée d'urgence. Le protocole indiquera que fatiguée par le voyage, Madame Sagan a été victime du mal de l'altitude. Plusieurs décennies plus tard, il sera évoqué qu'elle aurait pu alors être victime d'une overdose de cocaïne. En mars 1988, Sagan est inculpée pour usage et transport de stupéfiants pour 250 grammes d'héroïne et 250 grammes de cocaïne. L'année précédente toutefois, elle avait publié Un sang d'aquarelle qui avait désarmé une partie de la critique et que Jérôme Garcin dans son émission littéraire la Boîte aux lettres avait qualifié de grand et beau roman qui est balayé par le cyclone de la guerre et qui est habité par des personnages puissants .
Après la mort de son frère Jacques, en 1989, qui l'affecte beaucoup, la disparition prématurée, en septembre 1991, de Peggy Roche qui apportait de la stabilité dans sa vie est un choc pour Françoise Sagan. Pendant quinze ans, Peggy Roche avait veillé sur elle, l'avait protégée et soutenue, avait éduqué son fils Denis Westhoff. En quelques années, elle perdra également ses parents, Jacques Chazot, Robert Westhoff : son socle affectif, en somme.
Malgré la fidélité de ses amis dont Juliette Gréco et son mari, le compositeur Frédéric Botton, la tristesse l'envahit. Ses ennuis de santé ne lui laissent aucun répit et, si ses lecteurs la suivent, la critique l'exécute à nouveau, comme Angelo Rinaldi dans son article de L’Express du 25 août 1994 à propos de la parution de Un chagrin de passage :
Le succès commercial de Madame Sagan est à ce point automatique désormais que la critique en vient à ne plus examiner ce qu'elle publie. Elle jouit d'une rente de situation. On dirait que le personnage malin et subtil qu'elle présente à travers ses interviews dispense à jamais de prendre connaissance de ses écrits. Il est entendu qu'elle bâcle — elle-même en convient. Et, c'est universellement admis, si elle voulait vraiment, quelles merveilles ne renouvellerait-elle pas ! Le dernier livre est-il exécrable ? Attendons le suivant. Et ainsi passent les années. Cependant, un jour on se décide à y regarder de près. Un jour, on se souvient qu'en littérature comme en amour ce sont les actes, les preuves qui comptent, et non les virtualités…
Elle défraie la chronique mondaine et la chronique judiciaire avec les affaires de drogues en 1995 et de fraude fiscale dans l'affaire Elf en 2002. En 1991, elle avait accepté d'intervenir auprès de François Mitterrand pour le compte d'André Guelfi, un intermédiaire douteux d'Elf qui souhaite exploiter le pétrole de l'Ouzbékistan malgré l'opposition du ministre des Affaires étrangères. Son intervention auprès du Président a été couronnée de succès et elle s'attendait à recevoir une commission importante 9 millions de francs pour financer des travaux de rénovation dans son manoir du Breuil en Normandie, incendié en 1991, commission qu'elle ne recevra jamais, selon son fils Denis Westhoff, mais en échange de son intervention, la facture de la rénovation, quatre millions de francs, est réglée par André Guelfi. Françoise Sagan n'ayant jamais déclaré cette somme au fisc, elle est condamnée en février 2002 à un an d'emprisonnement avec sursis pour fraude fiscale et doit acquitter, avec d'importantes pénalités, l'impôt sur les revenus dissimulés grâce à ces travaux de rénovation. Elle est ruinée par sa condamnation dans l'affaire Elf et doit quitter son appartement de la rue de l'Université pour un plus petit, d'abord quai d'Orsay, puis 73, rue de Lille.
Démunie, privée de chéquier, elle est recueillie par une amie et dernière compagne, Ingrid Mechoulam, qui dans sa maison parisienne la soigne et la soutient pendant ses douze dernières années. Elle cesse d'écrire après son roman Le Miroir égaré publié en 1996. Guillaume Durand la rencontre avenue Foch pour un livre d'entretiens : Sa principale blessure venait de cette histoire avec le fisc. Elle se sentait coincée. Elle s'est enfermée dans un désenchantement élégant. Elle restait en pyjama, lisait les grandes romancières anglaises et écrivait au lit, sa célèbre Kool à la main. Elle demeurait pourtant pudique et coquette, se remaquillait un peu avant de me recevoir. Ingrid Mechoulam, épouse d’un millionnaire, rachète ses maisons et ses meubles au rythme des saisies. Elle devient ainsi la propriétaire du manoir du Breuil, près d’Équemauville, rachetée à la banque Dexia mais lui en laisse la jouissance, tout en la coupant du monde. Sagan décline physiquement ne pesant bientôt plus que 48 kilos.
Elle meurt le 24 septembre 2004 d'une embolie pulmonaire à l'hôpital de Honfleur près de son ancienne résidence d'Équemauville. Elle est inhumée auprès de son frère, de ses parents, de son second mari, Robert Westhoff, et de sa compagne Peggy Roche dans le cimetière du village de Seuzac à quelques kilomètres de Cajarc dans le Lot. Elle a demandé à être enterrée à Seuzac dans le Lot, le pays où elle est née, qu'elle aimait, avec une femme qu'elle a aimée, Peggy Roche et qui l'a aimée jusqu'au bout, confie Juliette Gréco. Françoise Sagan et Robert Westhoff partagent le même tombeau ; celui de Peggy Roche est juste à côté.
En 1998, la romancière avait rédigé son épitaphe : Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.

Å’uvres Romans

Bonjour tristesse, Paris, Julliard, 1954.
Un certain sourire, Paris, Julliard, 1956.
Dans un mois, dans un an, Paris, Julliard, 1957.
Aimez-vous Brahms..., Paris, Julliard, 1959.
Les Merveilleux Nuages, Paris, Julliard, 1961.
La Chamade, Paris, Julliard, 1965.
Le Garde du cœur, Paris, Julliard, 1968.
Un peu de soleil dans l'eau froide, Paris, Flammarion, 1969; rééd. Paris, Stock, 2010.
Des bleus à l'âme, Paris, Flammarion, 1972; rééd. Paris, Stock, 2009.
Un profil perdu, Paris, Flammarion, 1974; rééd. Paris, Stock, 2010.
Le Lit défait, Paris, Flammarion, 1977; rééd., Paris, Stock, 2010.
Le Chien couchant, Paris, Flammarion, 1980; rééd. Paris, Stock, 2011.
La Femme fardée, Paris, Ramsay, 1981; rééd. Paris, Stock, 2011.
Un orage immobile, Paris, Julliard, 1983; Paris, rééd. Stock, 2010.
De guerre lasse, Paris, Gallimard, 1985.
Un sang d'aquarelle, Paris, Gallimard, 1987.
La Laisse, Paris, Julliard, 1989.
Les Faux-fuyants, Paris, Julliard, 1991.
Un chagrin de passage, Paris, Plon, 1993.
Le Miroir égaré, Paris, Plon, 1996.

Nouvelles

Meurtre à la carte, paru dans Mystère magazine no 221, juin 1966.
Des yeux de soie, Paris, Flammarion, 1975; rééd. Paris, Stock, 2009.
Musiques de scènes, Paris, Flammarion, 1981; rééd. Paris, Stock, 2011.
La Maison de Raquel Vega, Paris, La Différence, 1985.
Un matin pour la vie, Ed. Les Cent Une société de femmes bibliophiles, 2011, édition limitée.
Menu, paru dans La Revue de Paris, 1955.
Histoire d'août, paru dans VSD.
Un vrai macho, paru dans Playboy, octobre 1985.

Biographies

Sarah Bernhardt : Le Rire incassable, biographie, éditions Robert Laffont, 1987

Mémoires, journal et entretiens

Toxiques, journal, Paris, Julliard, 1964; rééd., Paris, Stock, 2009.
Il est des parfums, Paris, Jean Dullis, 1973
Roman conçu comme une promenade à travers le jardin des parfums, ce livre fut écrit avec Guillaume Hanoteau
Réponses, entretiens, Paris, Pauvert, 1975
Avec mon meilleur souvenir, roman autobiographique, Paris, Gallimard, 1984.
Au marbre, chroniques 1952-1962, La Désinvolture, 1988.
Répliques, entretiens, Paris, Quai Voltaire, 1992.
...Et toute ma sympathie, roman autobiographique, Paris, Julliard, 1993.
Derrière l'épaule, mémoires, Paris, Plon, 1998.
Bonjour New-York, Paris, Les Carnets de l'Herne, 2007.
Un certain regard, regroupant Réponses et Répliques, autobiographie, Paris, L'Herne, 2008.
Maisons louées, Paris, L'Herne, 2008.
Le régal des chacals, Paris, L'Herne, 2008.
Au cinéma, Paris, L'Herne, 2008.
De très bons livres, Paris, L'Herne, 2008.
La Petite Robe noire, Paris, L'Herne, 2008.
Lettre de Suisse, Paris, L'Herne, 2008.

Livre audio

Avec mon meilleur souvenir, lu par Françoise Sagan, Paris, Éditions des Femmes, 1986, coll. "Bibliothèque des voix".

Théâtre

1958 - Le Rendez-vous manqué, Julliard
1960 - Château en Suède, Julliard
1960 - Le Gigolo, Julliard
1961 - Les Violons parfois, Julliard
1963 - La Robe mauve de Valentine, Julliard
1964 - Bonheur, impair et passe, Julliard
1966 - Le Cheval évanoui, Julliard
1970 - L'Écharde, Julliard
1970 - Un piano dans l'herbe, Flammarion, 1970 ; rééd. Stock, 2010
1978 - Il fait beau jour et nuit, Flammarion, 1978 ; rééd. Stock, 2010
1987 - L'Excès contraire, Stock, 2010

Cinéma

1963 : Landru de Claude Chabrol - scénario et dialogues
1970 : Le Bal du comte d'Orgel de Marc Allégret - dialogues d'après le roman de Raymond Radiguet
1974 : Encore un hiver, court-métrage, scénario et réalisation.
1977 : Les Borgia ou le Sang doré - scénario co-écrit avec Jacques Quoirez d'après le récit d'Étienne de Monpezat
1977 : Les Fougères bleues - réalisation et adaptation d'après sa nouvelle Les Fougères bleues, contenue dans le recueil Des yeux de soie
En 1990, elle ne participera pas en revanche au film La Femme fardée de José Pinheiro, adaptation de son roman éponyme, le scénario étant écrit par Frédéric H. Fajardie, Jacques Cortal, Jean-Jacques Pauvert, Lou Inglebert et le réalisateur.

Chansons

Quelques cris, interprétée par Johnny Hallyday, Mercury, 2000
Le Jour, interprétée par Annabel, musique de Michel Magne, Versailles
Pour toi et moi, interprétée par Annabel, musique de Michel Magne, Versailles
De toutes manières
Dis-moi
Les Doux Oiseaux de la jeunesse
Goodbye Again
Les Jours perdus, interprétée par Annabel, musique de Michel Magne, Versailles
La Valse, interprétée par Annabel, musique de Michel Magne, Versailles
Melanco
Quand tu dors près de moi
Roses
Sans vous aimer

Distinctions

En 1979, Sagan préside le 32e festival de Cannes.

Récompenses

1954 : prix des Critiques pour Bonjour tristesse
1960 : prix du Brigadier pour Château en Suède, théâtre de l'Atelier
1985 : prix Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre

Film consacré à sa vie

Sagan film.
En 2008, la réalisatrice Diane Kurys a consacré à Françoise Sagan un film plus ou moins biographique, intitulé Sagan, et sorti le 11 juin 2008, avec Sylvie Testud dans le rôle principal. Il y a des choses vraies — la maison en Normandie, les huit millions qu'elle gagne au casino qui lui permettent de l'acheter — et d'autres, un peu réinventées.


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Posté le : 19/06/2015 18:00
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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