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combat des homosexuels 4
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Hors Ligne
Adoption par des couples homosexuels

Source Date de réalisation Panel NSP Pour Contre
BVA 1998 2 % 28 % 68 %
BVA 2002 8 % 41 % 51 %
CSA 2004 2 % 33 % 65 %
BVA 2006 2 % 48 % 50 %
BVA décembre 2011 971 4 % 56 % 40 %
Ifop août 2012 2000 53 % 47 %
Ifop octobre 2012 988 48 % 52 %
BVA novembre 2012 1021 3 % 50 % 47 %
CSA décembre 2012 1005 4 % 48 % 48 %
Ifop décembre 2012 1005 46 % 54 %
Ifop janvier 2013 1005 46 % 54 %
Opinionway janvier 2013 981 45 % 55 %
Ifop janvier 2013 1026 49 % 51 %
Ifop février 2013 959 47 % 53 %
BVA avril 2013 1219 2 % 45 % 53 %
BVA février 2014 994 1 % 50 % 49 %
BVA avril 2014 987 2 % 48 % 48 %
Ifop novembre 2014 1009 53 % 47 %
Note : Pour des échantillons de près de 1 000 personnes et un seuil de confiance de 95 % comme c'est le cas de la majorité des sondages du tableau, la marge d'erreur est de près de 3 % quand les pourcentages pour et contre se répartissent à 40-60 % ou 50-50 %.

Autres sondages

Un sondage, commandé à l'Ifop par l'association Les adoptés, réalisé les 27 et 28 septembre 2012, analyse la hiérarchie de l'importance entre deux propositions de principe à garantir prioritairement dans la perspective de l’élargissement des droits des couples de même sexe : 63 % des répondants déclarent qu'il faut que les enfants adoptés puissent avoir un père et une mère contre 34 % qui déclarent que il faut que les couples homosexuels puissent adopter des enfants .
Dans un sondage réalisé par l'Ifop, du 18 au 20 décembre 2012, 69 % des personnes interrogées estiment que les Français « doivent être appelés à décider par référendum sur le projet de loi autorisant le mariage homosexuel avec droit d'adopter des enfants.
Dans un sondage de février 2013 commandé à l'Ifop par Alliance VITA – association elle-même opposée au mariage des couples de même sexe – 39 % des personnes interrogées sont favorables au droit au mariage pour des personnes de même sexe, assorti du droit d’adopter, 36 % à une union civile, qui accorderait davantage de droits que le PACS mais sans pour autant permettre le droit à l’adoption et 21 % à aucun de ces projets.
Dans un autre sondage, datant du 12 avril 2013 sur Les Français et la politique de François Hollande, 55 % des personnes interrogées se déclarent défavorables à L’instauration du droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels parmi les mesures, décisions ou projets initiés par François Hollande.
Dans un sondage commandé à l'Ifop par le journal Metro réalisé entre le 26 et 27 avril 2013 soit juste après le vote de la loi au près d'un échantillon de 961 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans ou plus, 53% des sondés se déclarent favorables à la loi permettant aux couples de même sexe de se marier et d’adopter des enfants contre 47% opposés. Ils étaient 51% à y être favorables et 49% opposés entre le 23 et 25 avril 2013. Dans le même sondage, 67% des sondés se déclarent hostiles à la poursuite des manifestations contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe contre 33% qui s'y annoncent favorable.
En décembre 2013, sept mois après la promulgation du texte de loi autorisant le mariage homosexuel, un sondage de BVA pour Le Parisien indique que 48 % des sondés sont favorables à l’instauration du droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels et 50 % défavorables, soit des proportions assez comparables à celles enregistrées au moment du débat sur la loi. Le clivage politique est également très marqué, avec 81 % des sympathisants de gauche interrogés qui approuvent la mesure et 78 % des sympathisants de droite qui la désapprouvent.
En septembre 2014, selon un sondage Odoxa pour i-Télé, 73 % des sondés, dont 56 % des sympathisants UMP, ne souhaitent pas que la droite supprime le mariage homosexuel si elle revenait au pouvoir.

Partisans

Galerie : Manifestation pour le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, Paris, 16 décembre 2012
Galerie : Manifestation pour le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, Paris, 27 janvier 2013

Partis et hommes politiques

Élus à la manifestation en faveur du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, Paris, 16 décembre 2012.
Noël Mamère a marié deux hommes en 2004 mais ce mariage a été annulé par la justice
Dès 2002, le Parti socialiste se déclare favorable à l'égalité des droits sur les questions du mariage civil et de la reconnaissance de la filiation. Lors de l'élection présidentielle de 2012, puis des législatives, la légalisation du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels fait partie du projet du Parti socialiste et constitue l'engagement no 31 de François Hollande. La plupart des autres partis situés à gauche sont également favorables au mariage homosexuel : EELV qui le revendique dès 2003, le Parti radical de gauche qui l'inscrit dans son programme La Gauche moderne dès 2005, le Front de gauche qui l'inscrit dans son programme L'Humain d'abord, le Nouveau Parti anticapitaliste et Lutte ouvrière.
Les partis de droite sont généralement opposés au mariage homosexuel, mais quelques personnalités de droite y sont favorables, comme Roselyne Bachelot, Franck Ri, Franck Louvrier, Benoist Apparu, Dominique de Villepin, Monique Pelletier ou encore Valéry Giscard d'Estaing.
Au sein de l'UDI, un collectif composé notamment d'Yves Jégo, Chantal Jouanno, Jean-Christophe Lagarde et Rama Yade signe le 2 février 2013 un article publié par Le Monde, intitulé Disons oui au mariage gay ! Suivre les évolutions sociales.
Nicolas Bays, député socialiste, hétérosexuel, est l'auteur d'un baiser de solidarité échangé avec un autre élu, Yann Galut, lors de la manifestation en faveur du mariage pour tous du 27 janvier 2013. Lorsqu'il monte le 30 janvier à la tribune de l’Assemblée, c’est pour rappeler que l’égalité des droits n’est pas qu'affaire de symboles : L'égalité ne se négocie pas. L'égalité ne s'ajuste pas. L'égalité des droits est la condition première aujourd'hui de la lutte contre l'homophobie. C'est le droit de vivre dans la dignité que nous donnons aujourd'hui à des centaines de milliers d'homosexuels maintenant et pour les prochaines générations, ici et au regard du monde entier, où tant d'homosexuels sont encore emprisonnés, torturés, tués.

Société civile

Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT
Plusieurs associations LGBT et féministes soutiennent le mariage pour les couples de même sexe SOS Homophobie, Act Up-Paris, l'Inter-LGBT, le Planning familial, Osez le féminisme !
Les associations LGBT appellent à manifester les 15 et 16 décembre 2012 en soutien au projet de loi. L'appel est soutenu par les partis de gauche et des syndicats. 60 000 personnes selon la police, 150 000 selon les organisateurs, défilent à Paris151 et entre 7 800 et 20 000 à Marseille, Lyon, Nantes et Lille et l'association GayLib proche - jusque janvier 2013 - de l'UMP
Deux nouvelles manifestations sont organisées, une à Lyon le 26 janvier 2013 11 000 personnes selon la police, 20 000 selon les organisateurs et une autre à Paris, le 27 janvier 2013, pour laquelle le premier ministre Jean-Marc Ayrault espère une forte mobilisation. Lors de ce rassemblement, 125 000 personnes défilent selon le décompte de la police. Les organisateurs revendiquent 400 000 manifestants à Paris et 500 000 sur l'ensemble du week-end.
Plusieurs associations antiracistes ou de défense des droits de l'homme y sont également favorables Amnesty International, la Ligue des droits de l'homme, le MRAP ou encore SOS Racisme tout comme des associations familiales ou de parents d'élèves Union des familles laïques, FCPE, Ligue de l'enseignement.
Enfin plusieurs syndicats se prononcent également en faveur de l'ouverture du mariage aux homosexuels CGT, CFDT, l'UNSA, le SNES et la FSU, l'UNEF ou encore l'Union nationale lycéenne.
Wilfred de Bruijn, agressé avec son compagnon rue des Ardennes, dans le 19e arrondissement de Paris, pendant la nuit du 6 au 7 avril 2013, publie sa photo sur les réseaux sociaux. Elle devient un « symbole » pour des associations LGBT, afin de dénoncer un climat devenu homophobe et violent, selon elles, depuis le début des débats parlementaires, bien qu'aucun lien n'ait pu être démontré entre les débats en cours et cette agression. Quatre personnes de 17 à 19 ans d'une cité du 19e arrondissement, déjà connus des services de police pour faits de violence, ont été interpellées en septembre 2013. Ils ont été mis en examen le 20 septembre pour violences aggravées en réunion. Selon certaines sources, les suspects avaient été en fait identifiés dès les jours suivant l'agression, mais n'ont été interpellés que cinq mois plus tard. Des peines de prison de dix-huit et vingt-quatre mois ferme sont requises contre les agresseurs.
Le banquier d'affaires Philippe Villin, qui a été vice-président directeur général du Figaro, est favorable à l'ouverture du mariage, de l'adoption, de la procréation médicalement assistée PMA et de la gestation pour autrui GPA aux couples homosexuels.
Éric Walter, secrétaire général de la Hadopi, est favorable au mariage pour tous et estime, contrairement à Jean-Pierre Rosenczveig, que l'ouverture de l’adoption aux couples homosexuels n’atteint pas les droits de l’enfant.

Presse et associations religieuses

Le journal chrétien Témoignage chrétien s'est déclaré tout à fait favorable au mariage pour tous les couples.
Association musulmane Homosexuels musulmans de France.
Association chrétienne David et Jonathan.
Association juive Beit Haverim.
Le journaliste Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L'Express, dit oui au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels et oui à la procréation médicalement assistée et à la gestation pour autrui. Il estime que la question du mariage homosexuel est l'une des questions qui ne se tranchent qu'en conscience et qui ne supportent ni conseil, ni consigne.
Le magazine Le Nouvel Observateur se déclare favorable au mariage homosexuel et lance un manifeste intitulé Au mariage pour tous, nous disons oui.

Institutions

La Commission nationale consultative des droits de l'homme se prononce pour le projet de loi, jugeant que tant l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe que l’accession à la filiation adoptive procèdent d'une lutte contre les discriminations et marquent une avancée en matière d'égalité et de reconnaissance sociale des personnes homosexuelles et des couples de personnes de même sexe.

Célébrités, milieux artistiques, sportifs et télévision

Plus de 250 artistes et animateurs de télévision, dont Michel Sardou, s'engagent en faveur du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels.
Des célébrités comme Jenifer, Emmanuel Moire, Lorie ou Marianne James, sont favorables au mariage pour tous et se font photographier avec une pancarte sur laquelle est écrit : « Mariage, adoption, filiation et PMA… Oui à l'égalité. Stop à l'homophobie. D'autres comme Sylvie Vartan, Geneviève de Fontenay ou Catherine Lara y sont opposés et d'autres nuancent leurs propos comme Dave, Karl Lagerfeld ou Laurent Ruquier.
À l'image du Baiser de Marseille, la chanteuse Shy'm manifeste son soutien la veille de la manifestation du 27 janvier 2013 en embrassant l'une de ses danseuses, en direct sur TF1 lors des NRJ Music Awards, à la fin de sa chanson Et alors ?, puis est suivie par les humoristes Élie Semoun et Kev Adams.
Au Théâtre du Rond-Point, une soirée est organisée le 27 janvier 2013, à l'initiative de Pierre Bergé et animée par Laurence Ferrari. Parmi les personnalités : Olivier Poivre d'Arvor, Jack Lang, Jean-Michel Ribes, Cyril Hanouna, Xavier Niel, Delphine Arnault, Guillaume Durand, Emma de Caunes, Mathieu Boogaerts. Manuel Valls y a lu un texte de la présidente argentine, Cristina Kirchner. Louis Schweitzer ou Caroline Fourest ou encore Jean-Pierre Mignard de Témoignage chrétien font partie des autres têtes d'affiche, comme Bernard-Henri Lévy.
L'ancien footballeur Lilian Thuram estime que refuser le mariage pour tous c'est être homophobe et c'est comme le refus de l'égalité entre les noirs et les blancs.
Positions nuancées ou ayant évolué
En 1998, lors des débats sur le PACS, Élisabeth Guigou, alors Garde des Sceaux, déclare qu' il n'est pas question … que deux personnes physiques du même sexe … puissent se marier. Elle s'exprime contre l'adoption par les couples homosexuels et défend la famille comme l’articulation et l’institutionnalisation de la différence des sexes, dans un long discours très argumenté. En 2012, Élisabeth Guigou annonce avoir évolué et qu'il n'est pas possible de refuser une égalité des droits.
En 2004, plusieurs personnalités du Parti socialiste expriment des réserves de fond et réclament du temps pour débattre de l'adoption et de la parentalité : par exemple, Lionel Jospin, Ségolène Royal qui se dit réservée sur le sujet, Élisabeth Guigou et Arnaud Montebourg. Jean-Marc Ayrault, en tant que président du groupe PS à l'Assemblée nationale se montre opposé à légiférer dans la précipitation et sous l'influence médiatique au sujet du droit familial et des rapports entre parents et enfants.
En 2007, Ségolène Royal, qui affirmait en 2006 que la famille, c’est un père et une mère, intègre finalement la proposition de légalisation du mariage homosexuel dans son programme pour l'élection présidentielle de 2007.
Au sein du Mouvement démocrate, les positions sont diverses. Certains, comme Jean-Luc Bennahmias, sont favorables au mariage et à l'adoption, tandis que d'autres sont hostiles à toute réforme. Quant à François Bayrou, il se prononce en faveur d'une union civile ouverte à tous et offrant les mêmes droits que le mariage, mais portant un autre nom. Il est également favorable aux adoptions simples pour les couples de même sexe, ainsi qu'à la reconnaissance du second parent dans le cas des adoptions par les couples homosexuels. À la suite de la manifestation du 13 janvier des opposants au mariage homosexuel, il demande à François Hollande d'entendre les Français.
Au sein de l'UDI, les opinions sont variées. Ainsi, par exemple, Jean-Christophe Lagarde, président de Force européenne démocrate, et Chantal Jouanno sont favorables au mariage homosexuel, François Sauvadet demande un grand débat national et Nassimah Dindar n'y est pas favorable du tout. Le président du parti, Jean-Louis Borloo, lui-même favorable, a indiqué que les députés de son groupe bénéficieraient d'une liberté de vote sur la question.
Le philosophe Alain Finkielkraut approuve le grand rabbin Gilles Bernheim quand il écrit : Le mariage n'est pas uniquement la reconnaissance d'un amour, c'est une institution qui articule l'alliance de l'homme et de la femme avec la succession des générations, mais comprend les couples homosexuels qui aspirent à la reconnaissance publique de leur union. Il demande un peu d'humilité et de prudence car il s'agit de changer de modèle anthropologique, ce qui n'est pas rien et plaide pour qu'on cesse d'user à tort et à travers des mots qui se terminent par “phobe”.
Le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig, ne voit pas d’inconvénient à ouvrir “le mariage à l’ancienne devant Monsieur le maire” aux homosexuels, mais estime, contrairement à Éric Walter, que le droit à l’enfant, par l’adoption ou par les procréations assistées, est au cœur du débat posé par le mariage homosexuel et que le droit de l’enfant prime sur celui des adultes homosexuels.
Alain Juppé se dit favorable au mariage homosexuel en juin 2011, mais se dit opposé, en septembre 2012, à l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe, puis souhaite un référendum sur le sujet, en janvier 2013, et pense que si l'amendement autorisant la procréation médicalement assistée PMA aux couples de femmes devait être adopté, tous ces bouleversements constitueraient une véritable révolution anthropologique dont les conséquences à long terme sont incalculables.
L'ancien Premier ministre Michel Rocard est favorable au mariage pour tous, mais plus résigné qu’emballé, et hostile à l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe. Il dénonce l'homophobie de certains mais pense que la communauté homosexuelle est passée de la quête du raisonnable, d'une reconnaissance qu'elle était en train de gagner, à une revendication de symboles qui appartiennent objectivement aux hétéros à raison de ce qu'ils sont et craint à cause de cela une aggravation de l'antagonisme entre les deux façons d'être.
Charles Consigny, ancien conseiller en communication de Christine Boutin, publie une tribune favorable au mariage gay.
Nicolas Sarkozy y serait favorable en privé, même s'il s'est prononcé à plusieurs reprises contre le mariage civil homosexuel, lui préférant un contrat d'union civile.
François Hollande lui-même aurait une position nuancée en privé selon le Le Parisien.

Opposition au mariage homosexuel en France.
Partis politiques

Christine Boutin à la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe à Paris le 13 janvier 2013.
L'UMP est opposée au mariage homosexuel. Une majorité de ses membres se sont déclarés opposés à la réforme, à l'image de François Fillon, Jean-François Copé, Christine Boutin, Henri Guaino, Bernard Debré, Hervé Mariton, Xavier Bertrand ou encore David Douillet.
20 des 21 députés du Nouveau Centre votent contre la proposition de loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe en 2001.
Le Front national est opposé au mariage homosexuel et Marine Le Pen en appelle au principe de précaution .
Le Parti chrétien-démocrate, fondé et présidé par Christine Boutin s'oppose au mariage homosexuel, au PACS et à l'adoption par les couples homosexuel.
Le Mouvement pour la France est opposé au mariage homosexuel ainsi qu'au PACS, et a fait de ce sujet l'un de ses principaux thèmes de campagne.
Au sein du Parti socialiste, alors que le 7 novembre 2012 est adopté en conseil des ministres un projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe , quelques membres expriment toujours des réserves personnelles, comme Bernadette Laclais, député-maire de Chambéry, Gérard Collomb, Lionel Jospin et certains catholiques du parti, entre doutes et réticences.
Certains écologistes s'opposent au projet de mariage pour tous, comme Thierry Jaccaud, rédacteur en chef du magazine L'Écologiste, qui estime que si ce projet de loi était adopté ce serait une négation sidérante de la nature. À propos de la procréation médicalement assistée, Alain Gras, chroniqueur au journal La Décroissance, déclare qu'on ne peut pas être contre la fuite en avant technologique quand il s'agit des prouesses des nanotechnologies et pour quand il s'agit de faire des enfants.
Pour l'écrivain Paul-Marie Coûteaux, président du parti Souveraineté, Indépendance et Libertés SIEL, le mariage homosexuel est une violence faite à l'idée de nature que l'« on paiera très cher.

Associations

Jeunes femmes habillées en Marianne à la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, Paris, 13 janvier 2013.
L'Union nationale des associations familiales soutient que l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe remet profondément en cause le statut du mariage et l’accès à la parenté et propose comme solution alternative l'union civile. Un amendement du sénat, et adopté par l'assemblée nationale va obliger cet organisme à s'ouvrir à toutes les familles.
Le collectif Homovox qui regroupe quelques témoignages de personnes homosexuelles telles que Xavier Bongibault qui estime que la majorité des homosexuels se moquent éperdument de ce projet de loi, qu’ un enfant a besoin d’un homme et d’une femme pour évoluer correctement et qu’il est profondément homophobe de considérer que les homosexuels pensent en fonction de leur orientation sexuelle, Philippe Ariño qui estime que le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe est homophobe et ne reconnaît pas la personne homosexuelle ou Jean-Marc Veyron La Croix, à l'époque maire de Chasselas, qui refuse d'être représenté par l’Inter-LGBT On ne les a pas élus, ils ne représentent qu’eux-mêmes ! et démissionnerait plutôt que de célébrer des mariages homosexuels.
Le collectif Pour l'Humanité durable, fondé par l'humoriste Frigide Barjot, est contre le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.
L'Alliance VITA s'oppose au projet. Un sondage de l'Ifop, commandé par l'association et réalisé du 18 au 20 septembre 2012, indique que 66 % des personnes interrogées souhaitent qu'un référendum soit organisé sur le projet de loi.
Patricia Mowbray, présidente de l’association Racines d’enfance, s'interroge dans Le Figaro du 29 janvier 2013 sur les conséquences pour les enfants d'une absence d'altérité chez les couples homosexuels et écrit : À l’heure où le respect de l’habitat naturel d’une grenouille peut faire dévier le tracé d’une autoroute, où les écologistes … nous alertent sur les dangers des organismes génétiquement modifiés …, on peut être surpris que ces mêmes citoyens très soucieux de l’ordre naturel des choses soient aussi prompts à s’en affranchir lorsqu’il s’agit des conditions de notre filiation.

Organismes

Le 18 octobre 2012, saisi pour avis consultatif, le conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales CNAF s'est prononcé contre le projet de loi par 11 voix contre, 8 pour et 12 n'ont pas pris part au vote. Les membres du conseil d'administration se sont prononcés contre en raison de la procédure d'urgence utilisée pour la consultation et certains ont cité une remise en cause de la famille.
Le 12 décembre 2012, le secrétaire général à l'enseignement catholique SGEC, Éric de Labarre, adresse une lettre aux 8500 chefs des établissements catholiques sous contrat, dans laquelle il exprime officiellement son désaccord avec le projet de loi sur le mariage gay et appelle les professeurs et parents des 8 500 écoles catholiques à prendre part au débat et souhaite que les élèves en discutent en classe. Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, estime que ce faisant l'enseignement catholique commet une faute et demande aux recteurs la plus grande vigilance à l'égard des conditions du débat légitime qui entoure le mariage pour tous, notamment dans les établissements privés sous contrat d'association, ce qui suscite beaucoup de réactions, dont celle de Christine Boutin qui accuse la ministre Najat Vallaud-Belkacem d’avoir fait la promotion du mariage gay dans un collège public, celle du cardinal André Vingt-Trois qui parle d'un risque de police de la pensée et celle de Jack Lang qui estime que Vincent Peillon a fait son devoir.

Maires


D'après un sondage IFOP de février 2013, 52 % des maires sont contre l'adoption du projet et 61 % demandent le report de la discussion. Un Collectif des maires pour l'enfance revendique plus de 20 000 maires et adjoints opposés à l'ouverture du mariage et de l'adoption à des couples de même sexe. Ce collectif a comme porte-parole Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val, qui demande en dehors de toutes contingences politiques solennellement au président de la République de retirer le projet de loi sur le mariage et l'adoption entre personnes de même sexe, et de lancer des états généraux sur le mariage, la famille et la filiation. Sur son site internet, ce collectif déclare notamment que le droit fondamental de l’enfant se base sur la nature : idéalement c’est grandir avec ses parents naturels. Dans le cas des enfants adoptés qui connaissent déjà la blessure de ne pas connaître cette normalité, la société doit leur préserver le droit à 1 papa et 1 maman . Si la loi était adoptée, ces maires et adjoints demandent la possibilité d'exercer une clause de conscience leur permettant de ne pas célébrer de mariage entre deux personnes du même sex
Le 20 novembre 2012, le président de la République reconnaît, devant l'Association des maires de France, cette liberté de conscience des élus qui ne voudraient pas appliquer la future loi. L'inter-LGBT se déclare scandalisée par ces déclarations et exige d’être reçue rapidement par le Président de la République. Le 21 novembre 2012, François Hollande reçoit deux de ses représentants, Nicolas Gougain et Mathieu Nocent, et retire l'expression liberté de conscience à l'issue de cet entretien.
Des constitutionnalistes soulignent qu'une clause de conscience pourrait s'opposer au principe de l'égalité devant la loi. Cependant, en accord avec les lois en vigueur, un maire peut déléguer la célébration d'un mariage à un membre de son conseil municipal. Il pourrait donc faire de même dans le cas d'un mariage entre personnes de même sexe, mais aucune mairie ne serait autorisée à refuser de célébrer un tel mariage, si la loi était adoptée.
Le 18 octobre 2013, le Conseil constitutionnel, saisi dans le cadre d'une question prioritaire de constitutionnalité qui lui a été posée par un collectif de maires, estime que la loi n'a pas porté atteinte à la liberté de conscience en ne prévoyant pas de clause de conscience pour les officiers d'état civil opposés à la célébration de mariages entre personnes de même sexe.

Autorités religieuses

Il y a un fort consensus des grandes autorités religieuses françaises contre le mariage homosexuel :

Quatre jours seulement après l'élection de François Hollande à la présidence de la République, l'Église catholique aurait informé le nouveau pouvoir politique de son opposition radicale au projet d'ouverture du mariage : selon le journal Libération l’Église catholique a déjà fait savoir, ces derniers mois, que la légalisation du mariage ouvert aux gays serait une sorte de casus belli. La Conférence des évêques de France ainsi que la Fédération protestante de France s'opposent au projet, en accord avec la ligne officielle des principales églises chrétiennes sur la question. Le cardinal Barbarin estime que le mariage homosexuel ouvre la voie à la polygamie et à l'inceste. À titre privé, l'abbé Alain Maillard de La Morandais se déclare favorable au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, de même que l'évêque Jacques Gaillot.
Le Conseil français du culte musulman s'oppose également au mariage pour les couples homosexuels qu'il juge non-conforme aux principes de la jurisprudence musulmane mais souligne que les règles et les normes d'une religion ne peuvent être mises en avant pour s'opposer ou se soustraire aux normes et aux règles de la République qui s'appliquent à tous.L'UOIF considère que si le mariage entre deux personnes de même sexe devient une norme, alors toutes les revendications, même les plus incongrues peuvent, un jour, devenir une norme, au nom du même principe d'égalité.
Le Grand rabbin de France s'est également prononcé contre mais le mouvement Massorti a une position beaucoup plus nuancée.
Le Conseil national des évangéliques de France considère que le mariage homosexuel est un mauvais choix de société.
Le 15 août 2012, à titre exceptionnel, en réaction au projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe et au débat sur l'homoparentalité et à l'initiative de Mgr Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, une même prière est récitée dans les églises, les sanctuaires et les monastères de France et demande, en particulier, que les enfants « cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère. Certaines paroisses parisiennes préfèrent choisir leur propre prière.
En septembre 2012, le pape Benoît XVI encourage les évêques français à relever le défi posé par le projet de loi sur le mariage homosexuel en France, dans laquelle il estime que la famille est menacée par une conception de la nature humaine qui se révèle défectueuse. Le 21 décembre 2012, il aborde à nouveau le sujet lors de son traditionnel discours annuel à la curie romaine et précise ainsi sa pensée : la manipulation de la nature, qu'aujourd'hui nous déplorons pour ce qui concerne l'environnement, devient ici le choix fondamental de l'homme à l'égard de lui-même et, fait exceptionnel, cite et reprend à son compte les arguments du Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, développés par celui-ci dans un document intitulé Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption : ce que l'on oublie souvent de dire , publié le 18 octobre 2012. Le pape souligne par exemple : Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, l'enfant devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d'un droit, on peut se procurer et déplore ce changement de statut de l'enfant, de sujet à objet, qu'il considère comme très grave pour l'humanité. Il appelle à nouveau les catholiques à lutter pour une famille formée d’un père, d’une mère et d’enfants, menacée selon lui par une transformation menaçant l’homme lui-même.
Cependant, le dalaï-lama exprime, en 2013, l'idée que Les temps ont changé. Si l’on s’aime avec sincérité, tous les orifices peuvent être éventuellement appropriés. 

Institution

Le 21 janvier 2013, La Croix indique que l'Académie des sciences morales et politiques s’élève avec fermeté contre le projet de loi sur le mariage et appelle les pouvoirs publics à ouvrir un débat, les membres de l'Académie estimant notamment que le projet de loi effectue la promotion d’un “droit à l’enfant qui fait passer celui-ci de sujet de droit à objet de droit”. Elle rappelle que juridiquement, la différence des sexes dans le mariage n'est pas discriminatoire, et met par ailleurs en avant le droit de l'enfant réel et sur lequel l'État doit veiller sur le droit à l'enfant qui n'existe pas juridiquement. Dans une analyse du droit de la famille effectuée en 2001, elle avait notamment énoncé qu'être juridiquement parent, c’est être en même temps l’auteur biologique de l’enfant et celui qui déclare vouloir l’assumer comme sien.

Mouvements religieux

834 chrétiens de gauche estiment dans un manifeste que le projet de « mariage pour tous » est « de nature à diviser l'opinion à l'heure où l'urgence du redressement économique et social appelait au rassemblement.

Personnalités

Le pédiatre Aldo Naouri se déclare défavorable à l’homoparentalité pour avoir constaté que l’enfant souffre aujourd’hui d’un statut d’objet de consommation et que autoriser l’adoption à des couples dont la sexualité a tourné le dos à la procréation accentuerait ce statut. Considérant que l'adoption par ces couples relève de l'expérimentation sur le vivant, il estime que le mariage entre personnes de même sexe, dans une perspective anthropologique, pose des problèmes insurmontables.
Comme le Philippe Barbarin, le journaliste Éric Zemmour estime qu'à partir du moment où on parle d'amour pour justifier le mariage entre deux hommes, pourquoi ne pas également demander le mariage entre un père et sa fille, entre un frère et une sœur, entre 3 ou 4 personnes qui s'aiment. D'autres journalistes se prononcent contre le mariage homosexuel, comme Ivan Rioufol, Robert Ménard304 ou Dominique Jamet.
Un certain nombre d'élus de gauche émettent des réserves306. D'anciens socialistes sont clairement contre, comme Georgina Dufoix par exemple.
Au lendemain de Noël 2012, Henri Joyeux, président de Familles de France et membre de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité au Conseil économique, social et environnemental, pose la question de la place des enfants, dans le débat autour du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, et estime qu'« au nom d'un progressisme utopique et ringard pour aller dans le sens des désirs d'adultes en mal d'affection, on se sert des enfants.
Interrogé par Le Figaro, Henri d'Orléans déclare que pour lui l'apocalypse c'est maintenant et que ce matraquage de lois - mariage gay, bioéthique, euthanasie - détruit les fondements de notre société.
Louis de Bourbon, prétendant légitimiste au trône de France, proclame son opposition totale au mariage homosexuel et appelle tous les Français à défendre les valeurs si chèrement défendues pendant des siècles par nos aînés, et à faire connaître leur soutien aux défenseurs de la Famille et des droits de l'Enfant.
La philosophe Chantal Delsol considère que bouleverser la filiation consiste à défaire la société et récuse l’argumentation de Christiane Taubira selon laquelle l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels constitue une réforme de civilisation, y voyant plutôt une pantalonnade d’anarchistes.
La philosophe Sylviane Agacinski qui s'était exprimée sur la question bien des années avant la rédaction du projet de loi Mariage pour tous, estime que la question du mariage homosexuel est indissociable de la question de l’homoparentalité sur laquelle elle est réservée. Elle pose notamment la question de savoir si l'institution du mariage et de la filiation doit continuer à inscrire chacun dans l'ordre d'une humanité elle-même sexuée, ou bien si l'on veut briser ce modèle dans lequel s'articulent la génération, la différence des sexes et celle des générations.

Critiques de terminologie

L'écrivain et académicien Jean d'Ormesson est opposé au mariage homosexuel car, selon lui, ouvrir le mariage aux homosexuels, c’est nécessairement leur ouvrir un droit à l’adoption et pense que le débat sur le mariage homosexuel n’est pas une question de morale mais une question de grammaire car l'expression mariage pour tous est une formule absurde.
Pour Jean-François Mattéi, les expressions mariage pour tous et homoparentalité sont de pauvres oxymores et les adultes homosexuels seront à tort nommés parents, le terme latin parens étant issu du verbe pario qui signifie accoucher, enfanter, alors qu'ils ne peuvent engendrer sans l'intervention d'un tiers. Et le philosophe de citer Albert Camus qui disait que mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde.
Membre du collectif Pour l'Humanité durable, fondé par l'humoriste Frigide Barjot, Daniel Godard, professeur de lettres classiques, dénonce une supercherie linguistique doublée d’un mensonge.
L'évêque Jean-Michel Di Falco, dans une chronique vidéo intitulée Changer le genre de Dieu et diffusée par l'hebdomadaire Le Point, commente le changement de sens du mot mariage qui est en train de se produire, alors que sa définition était non modifiée dans les dictionnaires depuis des siècles.

Manifestations

Élus à la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, Paris, 13 janvier 2013.
Les opposants au mariage et à l'adoption pour les couples de même sexe organisent plusieurs manifestations à l'appel de plusieurs associations, dont certaines proches de l'Église catholique, regroupées sous l'intitulé La Manif pour tous. Le 17 novembre 2012, 70 000 personnes selon la police et 200 000 selon les organisateurs, manifestent contre le mariage des couples homosexuels à Paris et entre 40 000 et 52 000 à Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes et Rennes puis de nouveau le lendemain dans la capitale, à l'appel cette fois-ci de groupes proches des catholiques traditionalistes 9 000 manifestants. Cette dernière manifestation est émaillée de violences avec des contre-manifestants non autorisés à manifester. Malgré ces manifestations, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine annonce que le gouvernement ne renonce pas à son projet.

Les opposants manifestent à nouveau le 8 décembre 2012

dans cinq grandes villes.

Une manifestation nationale rassemble à Paris, le 13 janvier 2013, 340 000 personnes selon la préfecture de police et 1 000 000 selon les organisateurs. Après vérification, le préfet de police maintient son évaluation de 340 000 manifestants, défend sa manière de compter et critique celle des organisateurs, qui maintiennent eux aussi leur estimation — plus d'un million de manifestants — et évoquent un mensonge d'État à propos du comptage de la police. Les organisateurs sont reçus par François Hollande, le 25 janvier 2013.
Le 29 janvier 2013, les opposants au mariage homosexuel déploient des banderoles sur 170 ponts de Paris et sa banlieue, alors que le même jour débute le débat à l'Assemblée sur le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Ces banderoles reproduisent des slogans tels que Un père et une mère c'est élémentaire, Tous nés d'un homme et d'une femme, Non à la filiation-fiction ou L'enfant n'est pas un droit.
La Manif pour tous organise des rassemblements dans tous les départements, le samedi 2 février. La police comptabilise 80 000 participants et 80 rassemblements.
Le 15 février 2013, Xavier Bongibault, Frigide Barjot et Philippe Brillault, maire du Chesnay, déposent au Conseil économique, social et environnemental CESE une pétition revêtue de 700 000 signatures certifiées par huissier, demandant un débat sur le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels. C'est la première pétition citoyenne complète transmise au CESE pour avis consultatif. Il la juge irrecevable le 26 février 2013.
Les opposants au mariage entre personnes de même sexe manifestent à nouveau à Paris le 24 mars 2013. La police estime à environ 300 000 le nombre de manifestants, tandis que les organisateurs l'estiment à 1,4 million.
Le collectif La Manif pour tous, porte plainte pour incitation à commettre un acte de terrorisme contre Pierre Bergé en raison d'un message qu'il avait relayé sur Twitter le 17 mars 2013 et qui disait : Vous me direz, si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c'est pas moi qui vais pleurer

Radicalisation

Le vote à mains levées au Sénat, le 12 avril 2013, et l'accélération de la procédure parlementaire pour l'adoption de la loi sur le mariage homosexuel, décidée par le gouvernement le même jour, provoquent la colère des opposants, qui multiplient les manifestations devant le Sénat et l'Assemblée nationale.
L'UMP dénonce un risque de confrontation. Christine Boutin considère que le vote du Sénat est une injure sans limite et parle de guerre civile , déclarant : Ça va péter, je vous assure que ça va péter. Frigide Barjot évoque une dictature et prévient : Hollande veut du sang, il en aura !, puis retire ces propos violents trois jours après et appelle au calme. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, reprenant le vocabulaire du général de Gaulle lors des évènements de mai 68, évoque une menace de chienlit.
Lors de la manifestation du 24 mars, certains membres de La Manif pour tous provoquent des débordements et des confrontations avec la police ont lieu des gaz lacrymogènes sont utilisés contre des manifestants, par exemple contre Christine Boutin. La Manif pour tous, qui se veut populaire et pacifique, se divise après cette manifestation, et le Printemps français, mouvement plus politisé qui dénonce la politique du gouvernement et qui est proche de l'extrême droite, est créé. Ses membres mènent des actions incluant le harcèlement de personnalités favorables au mariage homosexuel et la dégradation des locaux de l'inter-LGBT. Des liens existeraient entre le Printemps français et Civitas, association catholique intégriste qui lutte aussi contre le mariage homosexuel, mais que la Manif pour tous avait toujours écarté de ses rangs en raison de sa radicalité et de son opposition plus générale à l'homosexualité.
Un article de Marianne daté de début septembre 2013 indique que l'association SOS Homophobie constate une forte hausse des actes homophobes, qu'elle impute au moins en partie aux débats sur le projet de mariage pour les couples de même sexe. Les appels aux associations LGBT pour motif d'homophobie pourraient avoir jusqu'à triplé les trois premiers mois de 2013. La porte-parole du gouvernement français, qui reconnaît également l'augmentation des actes homophobes sur cette période, a déclaré dans un communiqué condamner l'augmentation de ces violences. Frigide Barjot dénonce toutes les violences et affirme que la Manif pour tous n'a aucun lien avec les fondamentalistes et les extrémistes. La droite et la gauche se renvoient la responsabilité des violences. Le 25 avril 2013, évoquant en particulier la manifestation du 24 mars des opposants au projet de loi Taubira, le député italien, Luca Volontè, président du groupe PPE droite à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe APCE, pose une question au Conseil de l'Europe au sujet de la gestion des manifestations par le gouvernement français, l'accusant de violences sur les manifestants. Le 27 juin 2013, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe vote une résolution déplorant les récents cas de recours excessif à la force pour disperser les manifestants et réitérant son appel aux autorités de veiller à ce que l’action de la police, si elle est nécessaire, reste proportionnée.
La presse internationale s'étonne du climat homophobe dans lequel s'est déroulé le débat en France et Courrier international indique que la France est perçue comme repliée sur elle-même. En Espagne, El País se fait l'écho des appels et tweets menaçants, des prières de rue et des attaques physiques envers les personnes homosexuelles. De son côté, la BBC parle d'un lobby anti-mariage homosexuel, soutenu par l'Église catholique et l'opposition conservatrice, tandis que le quotidien britannique conservateur The Daily Telegraph évoque des mois de débat politique acharné, rapportant notamment les propos du député UMP Philippe Cochet, qui déclarait le 18 avril 2013 qu'on était en train d’assassiner des enfants, et mentionne une étude qui classe la France comme le pays le moins tolérant d'Europe de l'Ouest envers les homosexuels.

Débat sur d'éventuelles conséquences politiques

Plusieurs analyses considèrent que la loi sur le mariage pour tous a été une des causes de la défaite de la gauche, et notamment du Parti socialiste PS, aux élections municipales de 2014. Selon un sondage Harris Interactive pour La Croix, la question du mariage homosexuel a été jugée très importante ou importante pour 37 % des Français, et 42 % des catholiques pratiquants. Le démographe Hervé Le Bras avait également anticipé cette situation dès le mois d'avril 2013, considérant que le PS venait de s'aliéner ce qui avait été à la base de son succès lors des dernières élections la présidentielle et les législatives de 2012, à savoir ce centre droit, lié à une tradition catholique qui n'avait pas adhéré aux positions xénophobes de Nicolas Sarkozy.
Mais plusieurs socialistes, dont Patrick Mennucci, ainsi que le philosophe Bertrand Vergely, soulignent également l'impact du mariage homosexuel sur l'électorat musulman, votant habituellement à gauche et assez largement passé à droite lors de cette élection. Le chercheur Gilles Kepel estime quant à lui que « le PS a largement perdu cet électorat aux municipales de 2014, et que La Manif pour tous lui a fourni une possibilité d'identification avec les cathos de droite et anti-gay, par le biais des valeurs, pour s'affirmer français. Il voit là une mutation significative, et fait le lien avec la fin du tabou du FN chez cet électorat, sans que cela en soit la seule cause.



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Posté le : 27/06/2015 19:13

Edité par Loriane sur 28-06-2015 18:34:12
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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