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Régine Crespin
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Le 5 juillet 2007 meurt Régine Crespin

à 80 ans, à Paris, née le 23 février 1927 à Marseille, cantatrice française, à voix de soprano dramatique.
Elle fait une carrière internationale sous la direction de chefs d'orchestre tels que Georg Solti ou Herbert von Karajan, excellent à la fois dans le répertoire français et allemand.
En reconnaissance de son art, le Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, jusqu'alors destiné aux seuls pianistes et violonistes, s'est ouvert à l'art lyrique en 2011 et a été renommé Concours Long-Thibaud-Crespin.
Elle fait ses études vocales au Conservatoire de Paris où elle obtient des prix d'opéra et d'opéra-comique 1949 et de chant 1950. Après ses débuts à Mulhouse, en 1950, dans le rôle d'Elsa de Lohengrin Wagner, elle débute à Paris, l'année suivante, successivement dans Tosca de Puccini à l'Opéra-Comique et dans Lohengrin à l'Opéra, où elle chante de nombreux rôles et participe à la création française des Dialogues des carmélites de Poulenc 1957. C'est surtout à partir de 1958 que se développe son importante carrière internationale, qui la conduit notamment à Bayreuth Kundry dans Parsifal, de 1958 à 1961 ; Sieglinde dans la Walkyrie, 1961 et à Milan Fedra de Pizzetti, 1959.
Dotée d'une voix puissante, mais au timbre plein de charme, Régine Crespin a pu s'imposer aussi bien dans des rôles dramatiques du répertoire italien Tosca, Amelia d'Un bal masqué de Verdi que dans les rôles wagnériens et dans l'opéra français (Didon des Troyens, Marguerite de la Damnation de Faust de Berlioz. Sa volonté d'approfondissement du détail des textes et de la psychologie des personnages a fait d'elle aussi l'une des plus subtiles interprètes de la Maréchale dans le Chevalier à la rose de Richard Strauss. Elle a été nommé en 1976 professeur au Conservatoire de Paris.

En bref

La jeune soprano qui, en 1950, fait ses débuts officiels à la scène ne se doute probablement pas qu'elle va devenir, en moins de dix ans, l'une des cantatrices françaises les plus réputées, et mener, à partir de la fin des années 1950, une carrière internationale qui va la conduire dans les temples lyriques les plus fameux. Elle sera notamment, vingt ans après Germaine Lubin, la première Française à être invitée au festival de Bayreuth. Ses triomphes sur scène ne doivent par ailleurs pas éclipser ses remarquables talents de récitaliste, mis au service du lied allemand et de la mélodie française.
Née à Marseille le 23 février 1927, Régine Crespin accomplit ses études musicales au Conservatoire de Paris avec la soprano Suzanne Cesbron-Viseur, le ténor Georges Jouatte et le baryton Paul Cabanel – tous trois ont participé, à leur époque, à la gloire du chant français avant de se consacrer à l'enseignement. Encore étudiante, elle a affronté les planches au Grand Théâtre de Reims, en 1949, dans Charlotte Werther de Massenet, mais sans la permission des autorités du Conservatoire. En 1950, au Théâtre municipal de Mulhouse, c'est en incarnant Elsa Lohengrin de Wagner que la débutante – elle n'a alors que vingt-trois ans – est applaudie ; pour l'heure, comme le voulait la coutume, elle interprète cet ouvrage dans sa version française et non pas dans l'original allemand, mais ce rôle déjà donne une idée de sa voix : longue, ample, pleine et puissante.
Dès 1951, Régine Crespin intègre la troupe de l'Opéra de Paris, lequel est alors regroupé avec l'Opéra-Comique et forme la Réunion des théâtres lyriques nationaux R.T.L.N. ; elle est Elsa au Palais-Garnier ; salle Favart, elle chante le rôle-titre de Tosca de Puccini. Mais les engagements commencent à se multiplier et elle ne reste que peu de temps dans cette structure, où elle reviendra toutefois régulièrement comme invitée. Au Conservatoire, elle avait travaillé cinq rôles qu'elle possédait intégralement : Marguerite Faust de Gounod, Desdemona Otello de Verdi, Tosca, Elsa et la Comtesse Almaviva Les Noces de Figaro de Mozart. Elle ne tarde pas à enrichir son répertoire, avec la Maréchale Le Chevalier à la rose de Richard Strauss – qui restera son rôle préféré –, Sieglinde La Walkyrie de Wagner, Rezia Oberon de Weber. La culture germanique tiendra un rôle important dans la vie de Régine Crespin, mais elle reconnaît elle-même n'avoir jamais été une mozartienne accomplie, même si elle a affronté Fiordiligi Così fan tutte, Donna Anna Don Giovanni et la Comtesse. Entre autres événements marquants, elle participe Madame Lidoine, la Nouvelle Prieure à la création en France – et en français – des Dialogues des carmélites de Francis Poulenc Palais-Garnier, 21 juin 1957, sous la direction de Pierre Dervaux, quelques mois après la première mondiale – en italien – à la Scala de Milan, le 26 janvier 1957. L'une de ses grandes fiertés, c'est d'avoir aidé à remettre à l'honneur des ouvrages alors injustement négligés : la Pénélope de Gabriel Fauré et, surtout, Les Troyens d'Hector Berlioz qui, grâce à elle, retrouveront le chemin de l'Opéra de Paris en 1961 rôle de Didon, et dont elle assurera, en 1966, la première aux États-Unis, à l'Opéra de San Francisco Cassandre et Didon. Elle n'aura, à son actif, que peu de créations. Parmi celles-ci, Cinq Chants et une vocalise Par le feu, pour soprano et orchestre, de Marius Constant 1968, et l'opéra d'Henri Tomasi Sampiero Corso, au Mai musical de Bordeaux 1956.

Sa vie


Elle étudie au lycée Feuchères à Nîmes.
Régine Crespin commence à prendre des cours de chant à l'âge de 16 ans.
Repérée grâce à un concours organisé par une revue Opéra, Régine Crespin suit les cours du ténor Georges Jouatte au Conservatoire de Paris, où elle reçoit les premiers prix d'opéra, opéra comique et chant, et de la cantatrice Suzanne Cesbron-Viseur.
Elle débute à Reims en 1948 dans le rôle de Charlotte de l'opéra Werther puis entre en 1951 à l'opéra de Paris et à l'Opéra-Comique. Tout en peaufinant les rôles de Tosca ou du Chevalier à la rose, qui devient l'un de ses rôles préférés, elle sert l'opéra français dans Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc ou Les Troyens d'Hector Berlioz.

Elle se fait connaître par une voix puissante au timbre clair, un phrasé tout en nuances, une prononciation parfaite et une grande délicatesse d'interprétation.
En 1957, André Cluytens la recommande à Wieland Wagner pour chanter Kundry dans Parsifal au Festival de Bayreuth, rôle qu'elle prépare auprès de Germaine Lubin et qu'elle chantera sous la direction de Hans Knappertsbusch quatre ans de suite de 1958 à 1961 ainsi que Sieglinde sous la direction de Kempe en 1961 au Festspielhaus.
En 1962, elle chante pour la première fois au Metropolitan Opera de New York dans Le Chevalier à la rose. Elle interprète Brünnhilde dans La Walkyrie dirigé par Karajan au Festival de Pâques de Salzbourg en 1967 et 1968, ainsi qu'au Met en 1968. Selon ses propres mémoires, elle n'a pas eu le moindre désir d'ajouter les autres Brünnhildes à son répertoire.
Elle excelle également dans le répertoire des lieder et des mélodies. Ses récitals et enregistrements des Nuits d'été de Berlioz et de Shéhérazade de Ravel sous la direction d'Ernest Ansermet, mais aussi de Robert Schumann, Henri Duparc, Gabriel Fauré, Francis Poulenc ou Joseph Canteloube, sont unanimement célébrés.
Régine Crespin aborde dans la seconde moitié de sa carrière quelques rôles de mezzo Madame Flora du Médium, etc. et chante les grands rôles d'Offenbach elle incarne par exemple La Grande-duchesse de Gérolstein avec Robert Massard et La Périchole avec Alain Vanzo et Jules Bastin.
En 1974, le réalisateur Gérard Oury lui propose de jouer la femme d'un dictateur sud-américain ou sud-européen, joué par Louis de Funès dans Le Crocodile. Elle est enthousiaste à l'idée de rencontrer Louis de Funès et de jouer avec lui et accepte le rôle mais, le 21 mars 1975, ce dernier est victime d'un infarctus puis d'un autre le 30 mars 1975 : le projet de film est abandonné et ne sortira jamais, Régine Crespin n'aura donc jamais fait de cinéma.
Elle enseigna au conservatoire de Paris à partir de 1976, jusqu'en 1992. En 1989, elle interprète Carmen dans le feuilleton télévisé l'Or du diable. Elle fait ses adieux à la scène en 1989 et 1990. Ses cendres ont été déposées dans la case 40 499 au columbarium du cimetière du Père-Lachaise.

Le triomphe à Bayreuth

Wieland Wagner, qui règne sur le mythique festival de Bayreuth, a entendu parler de cette voix exceptionnelle. En 1957, il auditionne Crespin, qui pense qu'il lui proposera peut-être Elsa ou Sieglinde ; à sa grande stupéfaction, Wieland l'engage pour le rôle de Kundry de Parsifal. Sa première apparition sur la « colline sacrée », en 1958, sous la baguette du grand Hans Knappertsbusch, constitue une date importante dans sa carrière, d'autant que ce n'est pas si souvent qu'une Française se produit en ce haut lieu du culte wagnérien – elle y reviendra encore pour Kundry 1959-1960, mais aussi pour Sieglinde 1961 et la Troisième Norne Le Crépuscule des dieux, 1961. Sa réputation a désormais franchi les frontières. Le festival de Glyndebourne l'invite pour la Maréchale en 1959 ; la même année, elle apparaît à La Scala de Milan dans le rôle-titre de Fedra d'Ildebrando Pizzetti. Viennent ensuite le Covent Garden de Londres 1960, le Teatro Colón de Buenos Aires 1961, le Lyric Opera de Chicago 1962, le Metropolitan Opera de New York 1962, et de nouveaux personnages, comme Ariane, l'héroïne d'Ariane à Naxos de Richard Strauss, dont elle s'empare à Chicago en 1964, et qu'elle offrira deux ans plus tard au festival d'Aix-en-Provence. En 1967, le festival de Pâques de Salzbourg l'applaudit : celle qui avait été et restait une merveilleuse Sieglinde s'est laissée convaincre de tenter Brünnhilde dans La Walkyrie – il est vrai que celui qui lui a proposé cet emploi lourd et périlleux n'est autre qu'Herbert von Karajan, auquel on ne peut résister. Jamais, hélas !, elle n'osera Isolde, dont elle dit avoir eu peur ; ses admirateurs le regretteront toujours.

Vers de nouveaux horizons

Dans les années 1970, la cantatrice traverse une période difficile : des problèmes privés ainsi qu'une méforme l'obligent à prendre du recul avec son métier. Le second souffle lui vient des États-Unis. Le chef d'orchestre Alain Lombard la convainc de tenter un rôle qu'elle n'attendait pas, Carmen, l'incandescente gitane de Bizet, ce qu'elle fait en 1972, en concert, à Miami. Trois ans plus tard, au Metropolitan Opera, elle y est acclamée sur scène. La France et l'Opéra de Paris la boudent ; le Met lui ouvre les bras. Entre autres prises de rôles, elle y sera Madame de Croissy, la Première Prieure, dans les Dialogues des carmélites. Car, dans la dernière phase de sa carrière, Régine Crespin va se tourner vers des rôles de tessitures plus graves : Madame de Croissy écrite pour une contralto, mais aussi Madame Flora contralto du Medium de Gian Carlo Menotti, la Comtesse mezzo-soprano dans La Dame de pique de Tchaïkovski, par ses adieux à Paris, sur la scène du Palais des Congrès, en 1989. Elle dévoile aussi une face inconnue de son talent au Capitole de Toulouse, en 1979 : elle qui n'avait jusqu'alors incarné que des femmes marquées par la tragédie est une pétulante souveraine dans La Grande-Duchesse de Gérolstein de Jacques Offenbach mise en scène par Robert Dhéry.
Régine Crespin a créé Cinq Chants et une vocalise Par le feu, pour soprano et orchestre, de Marius Constant 1968, et participé à la première de l'opéra Sampiero Corso d'Henri Tomasi 1956.
Régine Crespin ne s'est pas contentée de chanter, elle s'est découvert une autre passion, l'enseignement. En 1976, elle a succédé à sa collègue Renée Gilly au Conservatoire de Paris, et s'est dévouée à sa tâche avec son enthousiasme habituel. Elle a également donné nombre de masterclasses, sur Berlioz, notamment, guidant ses élèves vers les secrets de ce style français si particulier, fait de noblesse et de simplicité. Celle que les Américains ont surnommé la lionne française prodiguait encore, après sa retraite quelques conseils à des chanteurs professionnels, dans des répertoires qu'elle connaissait bien pour les avoir longtemps pratiqués.
Régine Crespin meurt à Paris le 5 juillet 2007, après avoir des années durant lutté contre la maladie avec un courage exemplaire. Michel Parouty

Filmographie Cinéma

Le Crocodile de Gérard Oury projet de film : l'épouse du dictateur Crochet
Télévision

l'Or du Diable : Carmen chant

Honneurs et distinctions

Elle est commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Georges Delbard a créé une rose à son nom.

En reconnaissance de son art, le Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, jusqu'alors destiné aux seuls pianistes et violonistes, s'est ouvert à l'art lyrique en 2011 et a été renommé Concours Long-Thibaud-Crespin.


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Posté le : 03/07/2015 21:41

Edité par Loriane sur 05-07-2015 13:22:25
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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