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De Montpellier
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Le 16 août 1877 naît Jean-Émile Laboureur
à Nantes, mort à 65 ans à Kerfalher près de Pénestin, dans le Morbihan, le 16 juin 1943, est un peintre, dessinateur, graveur, aquafortiste, lithographe et illustrateur français, formé à l'académie Julian, il apour maître Auguste Lepère et pour élèves Marie Laurencin, André Dunoyer de Segonzac Influencé par Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec, cubisme, il a lui-même influencé John Buckland Wright Il a trouvé son expression la plus originale, influencée par la stylisation cubiste, dans l'emploi du burin (Petites Images de la guerre, 1916 ; le Balcon sur la mer, 1923. Il a illustré Larbaud, Colette, Maurois, P. J. Toulet et surtout Giraudoux. Auteur de nombreuses gravures au burin, en planches individuelles ou pour des livres, il a illustré près de quatre-vingts livres, souvent d'auteurs contemporains comme André Maurois, Jean Giraudoux, Colette, André Gide, Paul-Jean Toulet, Maurice Maeterlinck ou François Mauriac. Peintre de tableaux de genre, de paysages animés ou non, de natures mortes, il a réalisé aussi quelques fresques et des sculptures. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées nationaux et provinciaux. Il a fondé ou présidé des associations d'artistes indépendants.
Sa vie
Émile Laboureur est issu d'une famille de la bourgeoisie locale de Nantes. Il est cousin du peintre Jules Grandjouan. Il part étudier à Paris en 1895. Il s'inscrit en faculté de droit, selon la volonté de son père, mais ne s'y plait pas et s'inscrit en lettres. Laboureur fréquente plutôt l'Académie Julian. Il est initié à la gravure par Auguste Lepère, et débute au Salon de 1896. Ses premières œuvres sont des gravures sur bois d'un type primitif, à la manière de Paul Gauguin5. Il rencontre des artistes comme Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin ou Henri de Toulouse-Lautrec, lequel influence son art. Laboureur part voyager en Europe et en Amérique du Nord. Il va d'abord en Allemagne où il visite les musées, puis aux États-Unis en 1904, où il adopte le prénom de Jean-Émile, puis de nouveau en Amérique du Nord où il séjourne et expose à plusieurs reprises de 1905 à 1909, aux États-Unis et au Canada. Il va aussi en Grande-Bretagne, en Italie, en Grèce et en Turquie en 1911. Il expose à Paris à partir de 1911 et s'y fixe en 1912. Il utilise alors moins le bois gravé et préfère l'eau-forte. Son dessin se rapproche du cubisme vers 1912-1913. Son rôle est jugé considérable dans le grand mouvement de l'art moderne. Mobilisé en 1914, il continue cependant à créer, il compose trois suites de gravures sur le thème de la guerre, et s'inspire de son vécu pour d'autres œuvres ultérieures. Laboureur expérimente la technique du burin pour l'illustration de L'Appartement des jeunes filles de Roger Allard en 1919. C'est le premier d'une longue série de soixante-six livres illustrés. Il collabore aussi à des revues comme la Gazette du Bon Ton, La Revue musicale. Dans son atelier parisien, Laboureur enseigne l'art de la gravure à des élèves comme Marie Laurencin et André Dunoyer de Segonzac. Il illustre Suzanne et le Pacifique, de Jean Giraudoux, et des livres de Valery Larbaud, Colette, André Gide, Maeterlinck, Mauriac. En 1930, il compose de nombreuses gravures pour Les Contrerimes de Paul-Jean Toulet. Selon Anne Lombardini, il atteint alors le sommet de son art. Pendant l'entre-deux-guerres, en moins de vingt ans, il aura illustré près de soixante-dix livres, sans compter les frontispices. Il continue par ailleurs de créer des planches individuelles et organise plusieurs expositions. Il travaille essentiellement à Paris, mais passe chaque année plusieurs mois en Bretagne où il a acheté une maison. Il y dessine un paysage breton pour un timbre gravé par Jean Antonin Delzers et émis en 1935 pour une valeur faciale de 2 francs. Jean-Émile Laboureur fonde en 1923 le groupe des Peintres-graveurs indépendants, et préside en 1929 le Comité de l'art français indépendant, créé par le peintre Victor Dupont. Membre de plusieurs sections de l'Exposition universelle de 1937, il contribue en 1938 à créer le Comité national de la gravure française. En plus des livres illustrés et des gravures, il élabore plusieurs fresques, notamment à la Maison du travail en 1937 et travaille pour l'École nationale de la marine marchande de Paimpol avec Jean Frélaut et Pierre Dubreuil. De 1928 à 1937, Laboureur écrit plusieurs ouvrages et articles sur la gravure et l'approche qu'il en a. Il établit aussi le catalogue de l'œuvre gravée de Marie Laurencin. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se retire, malade, dans sa maison de Pénestin où il meurt en 19432. Une rue de Nantes porte son nom.
Å’uvres
1728 gravures, dont 74 séries de gravures ou dessins pour livres illustrés.
Ouvrages illustrés
Jean Giraudoux, Promenade avec Gabrielle, NRF, 1919 Évariste Parny, Chansons madécasses, trente bois, NRF, 1920 Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, Bloch, 1921 André Maurois, Les Silences du colonel Bramble2, 1926-1929 Remy de Gourmont, Un cœur virginal, gravures en couleur, Pour les Cent bibliophiles, 1937 Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleur, volume 1, NRF, 1946 Colette, L'envers du Music Hall, trente gravures sur cuivre en taille-douce, Au sans pareil, 1926 Les Avantures satyriques de Florinde, habitant de la Basse Région de la Lune, publiées d'après l'exemplaire de 1625 et décorées d'eaux-fortes par J.-E. Laboureur, Paris, impr. Jacoub et Cie, 1928
Collections publiques
Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques : plusieurs dessins Paris, musée d'Orsay : dessin Paris, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes : collection la plus considérable de son œuvre Nantes, musée des beaux-arts : peintures, dont Le Café du commerce, dessins, nombreuses estampes Blérancourt, musée national de la coopération franco-américaine : plusieurs dessins Granville, musée d'art moderne Richard Anacréon : dessin Gravelines, musée du dessin et de l'estampe originale Ecomusée de Saint-Nazaire : plusieurs dessins, estampes, croquis concernant le passage des troupes américaines à Saint-Nazaire entre 1917 et 1919
Principales expositions
Galerie André Groult, mars 1914. Galerie Marcel Guiot, Paris, 1926 œuvre gravée et 1931 dessins et aquarelles Rétrospective, Bibliothèque nationale, Paris, 1954. Laboureur et J. Villon, Excelsior, Anvers, 1955. Musée des beaux-arts de Nantes, décembre 1966-janvier 1967. Galerie Marcel Lecomte, Paris, 1974. Alliance française, New York, 1977. Gravures, Château-musée de Nemours, septembre-octobre 1977. Musée des beaux-arts de Pont-Aven, mars-juin 1993. Médiathèque-espace Jacques Demy, Nantes, 1996. Bois gravés, Quimperlé, été 1999. Galerie Antoine Laurentin, Paris, 2002. Galerie Bruno Jansem, Paris, 2011. Jean Émile Laboureur : images de la Grande Guerre, château des ducs de Bretagne, Nantes, janvier - avril 2015.
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Posté le : 15/08/2015 17:05
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