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Francesco Soliména dit abbé Ciccio
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Le 4 Octobre 1657 naît Francesco Solimena

à Avellino, Campanie, Italie, peintre italien d'histoire et de sujets religieux ainsi qu'un architecte de l'école napolitaine de la période baroque dit l'Abbé Ciccio. C'est une des grandes figures du développement des styles baroque et rococo qui fut reconnu internationalement comme un des plus fameux artistes de son époque. Il décède le 5 avril 1747 à 89 ans à Barra, Naples. Il a pour élève Corrado Giaquinto, il appartient au mouvement baroque, rococo, il est influencé par Angelo Solimena, Giovanni Lanfranco.

En bref

Il est, avec L. Giordano, l'une des principales figures du baroque napolitain. La fougue mélodramatique de ses fresques pour les églises de la capitale vice-royale, San Paolo Maggiore, sacristie de San Domenico, Gesù Nuovo n'exclut ni les inventions de détail ni les nuances délicates. Également peintre d'allégories et portraitiste, il a travaillé pour toutes les cours d'Europe.
Fils d'un peintre avec lequel il fait ses premières études, Solimena travaille ensuite chez Francesco de Maria mais se forme surtout au contact des œuvres de Lanfranco, de Matia Preti et de Luca Giordano. La verve décorative de celui-ci inspire sa manière tour à tour nuancée ou dramatique, tumultueuse ou délicate, qui reste très personnelle par la saveur et l'éclat des accents colorés. Il ne quitta jamais Naples où il a laissé une œuvre considérable, affirmant un sens des compositions complexes et tourbillonnantes, des éclairages orageux et inquiétants : des fresques de San Giorgio Maggiore à l'immense et fougueux Héliodore chassé du temple du Gesù Nuovo 1725, de la Conversion de saint Paul à San Paolo Maggiore, 1689-1690 aux Saints Dominicains entourant la Vierge 1709, cet accent passionné donne à la peinture décorative une orientation nouvelle, qui comptera pour Goya et aussi pour Delacroix. De LA Coste-Messelière

Sa vie

Francesco Solimena est né le 4 octobre 1657 dans la région d'Avellino en Campanie, à Canale di Serino selon certains, à Nocera dei Pagani selon d'autres. Son père Angelo Solimena 17 novembre 1629-1716 dirigeait un atelier de peinture dans cette région.
Angelo voulait orienter Francesco vers l'étude des lettres, contre le goût de ce dernier.
Mais le cardinal Orsini futur pape Benoît XIII l'en dissuada et Francesco devint ainsi apprenti dans l'atelier de son père, en 1672-1673, puis exécuta avec lui la fresque du Paradis de la cathédrale de Nocera Inferiore et une Vision de saint Cyrille d'Alexandrie à l'église San Domenico de Sofra, vers 1675-1680.
En 1674, il se rend à Naples pour travailler avec Francesco di Maria 1623-1690 puis Giacomo del Po 1654-1726.
Il se rapproche à ce moment du style que Giovanni Lanfranco 1582-1647 développe dans les fresques de la chapelle Sainte-Anne de l'église du Gesù Nuovo de Naples 1677.
Enfin, il achève ses études à Rome en copiant des œuvres de Pietro da Cortona 1596-1669, Guido Reni 1575-1642 et Carlo Maratti 1625-1713.
De retour à Naples vers 1685, il prend connaissance des travaux de Luca Giordano 1632-1705 et Mattia Preti 1613-1699 dont il retint la leçon d'ombrage par des bruns chauds. Francesco monte alors son atelier à Naples et y réalise de nombreuses fresques, des retables des sujets mythologiques, des célébrations de mariage et d'évènements de cour, caractéristiques par leur aspect dramatique, ainsi que des portraits.
Sa première grande commande, au début des années 1690, est la décoration intégrale de la sacristie de la basilique de San Paolo Maggiore, l'un des principaux sanctuaires de Naples et maison de l'ordre des Théatins, où sont conservées les reliques de son fondateur, saint Gaétan de Thiene.
Cette réalisation prestigieuse fait de Solimena le nouveau grand peintre de Naples : il obtient, à partir de cette époque, les plus importantes commandes pour la décoration des grands édifices religieux de la cité succédant à Luca Giordano comme chef de file de la peinture napolitaine.
Ainsi, Solimena est choisi pour peindre la contre-façade de l'église du Gesù Nuovo, où il représente Héliodore chassé du temple, une grande fresque qui constitue l'un de ses principaux chefs-d'œuvre.
D'autres décors majeurs sont la sacristie de San Domenico Maggiore, la chapelle de Saint Philippe Neri aux Girolamini et la voûte de San Nicola alla Carità.
À la fin des années 1690 et dans la première moitié du xviiie siècle, son atelier devint pratiquement une académie qui occupe le cœur de la vie culturelle napolitaine. De nombreuses toiles en sortent pour décorer les édifices religieux de la vile.
Selon le Dictionnaire Bénézit 1924, il se serait rendu à Madrid en 1702 à la demande de Philippe V d'Espagne pour y réaliser différentes œuvres au palais royal mais les autres sources ne mentionnent pas cet épisode de sa vie. Toujours est-il que son influence est flagrante chez des peintres comme Francisco Goya qui travaillait à la cour d'Espagne à cette période.
Nicola Maria Rossi 1650-1700 fut son assistant et Francesco Solimena eut de nombreux élèves : Bartolomeo Altomonte 1702-1779 Giuseppe Bonito, Lorenzo de Caro, Mario Gioffredo, Daniel Gran 1694-1757, Francesco de Mura 1696-1782, Francesco Narici 1719-1785, Pietro Antonio Rotari 1707-1762, Ferdinando Sanfelice 1675- ?, Oronzo Tiso 1729-1800, Gaspare Traversi 1722 ?-1769, Paul Troger 1698-1762, Domenico Antonio Vaccaro 1678-1745
Johann Jakob Zeiller 1708-1783, Joseph Zoffany 1733-1810… Mais parmi les plus illustres figurent : Corrado Giaquinto 1703-1765, son fils Orazio Solimena 1690-1789 ?, Sebastiano Conca 1679-1764 également formé par Corrado Giaquinto, ainsi que le portraitiste écossais Allan Ramsay 1713-1784 qui travailla trois ans dans l'atelier de Francesco.
Le succès de Francesco Solimena fut considérable et il travailla pour de grandes cours européennes dont celle de Louis XIV et celle de Vienne. Cela lui permit de vivre très confortablement en accumulant une fortune considérable et il fut même nommé baron. En dépit de son succès et à l'instar de son père Angelo, il ne souhaitait pas que son fils Orazio se consacre à la peinture et il le destinait à devenir juriste. Celui-ci reçut un doctorat de droit dominicain mais se consacra finalement à la peinture tout comme son père l'avait fait.

Francesco est resté actif jusqu'à la fin de ses jours et mourut à l'âge de 89 ans à Barra, Naples, le 5 avril 1747.

Analyse de l'Å“uvre

La composition de ses tableaux est souvent soulignée par des éléments architecturaux (marches, arches, balustrades, colonnes qui concentrent l'attention sur les personnages, de même que le jeu d'ombres et de lumières des étoffes.
Les historiens d'art ont pris plaisir à identifier les nombreux modèles qu'il avait imité dans ses compositions. Ses nombreuses études préparatoires mélangent souvent plusieurs techniques telles que des dessins à l'encre et à la plume, de la craie et des lavis d'aquarelle.
Un exemple typique du style de ses jeunes années de maturité est l'Allégorie d'un règne 1690, ouvrage de la collection Strogonov aujourd'hui conservé par le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
À partir des années 1680, Francesco Solimena s'approprie l'expérience chromatiste de Luca Giordano, élève de José de Ribera, qui avait assimilé les expérimentations picturales les plus diverses de l'Italie de l'époque et permis l'éclosion de la peinture baroque napolitaine. Francesco Solimena sera son héritier, ainsi que ses élèves Corrado Giaquinto et Sebastiano Conca. À partir de 1690, il revient aux exemples du baroque vigoureux et expressif de Mattia Preti et il commencera à Naples, au début du xviiie siècle une période artistique majeure : celle du rococo comme épuisement du baroque, mais aussi comme celle de la victoire du siècle des lumières, de la raison et du raisonnable opposée à l'arbitraire, à l'imagination et au luxe effréné. Au début du XVIIIe siècle, il s'oriente vers de vastes compositions solennelles, aux sujets sacrés ou profanes, et aux tons formels et, à partir des années 1730, revient presque à sa fougue juvénile avec une peinture baroque, retrouvant une bouleversante intensité visuelle.
Francesco Solimena a exercé une influence considérable sur les peintres des plus jeunes générations de Naples mais aussi de toute l'Europe centrale. Il a servi d'exemple aux générations naissantes et notamment Jean Honoré Fragonard, Francisco Goya et François Boucher qui s'inspirèrent abondamment de ses œuvres.
Grâce à lui, en un siècle, la peinture est passée à Naples des clairs-obscurs héroïques du Caravage et de Giovanni Battista Caracciolo aux scénographies lumineuses et cette ville a quitté son statut de centre artistique périphérique pour devenir une des capitales européennes de la peinture.

Liste des Å“uvres

L’Assomption et le Couronnement de la Vierge 1690, Montargis, musée Girodet.
1675-1680, Paradis, fresque, Duomo, Nocera Inferiore, Campanie en collaboration avec son père Angelo Solimena
1675-1680, Vision de saint Cyrille d'Alexandrie, Chiesa San Domenico, Sofra réalisé avec son père Angelo Solimena
1680-1681, Vierge en gloire, Berlin, Gemäldegalerie
Vers 1684, Chute de Lucifer, Rome, musées du Vatican
Vers 1685, fresques, Naples, Chiesa Santa Maria Donnaregina
Vers 1685, tableaux, Naples, Chiesa San Nicola alla Carità
1685-1690, Chute de Simon le Magicien, esquisse pour la fresque de l'église de San Paolo maggiore à Naples, Le Havre, musée André Malraux
1689-1690, Sainte Trinité avec la Vierge et saint Dominique, fresque, Naples, sacristie de la basilique San Paolo Maggiore
1689-1690, Saint Gaétan apaisant l'ange divin, fresque, Naples, sacristie de la basilique San Paolo Maggiore
1690, Chute de Magus, Naples, basilique San Paolo Maggiore
1690, Allégorie d'un règne, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
1690, L’Assomption et le Couronnement de la Vierge, huile sur toile, Montargis, musée Girodet
Vers 11695-1705, Vénus dans les forges de Vulcain attribution, dessin, Toronto, musée des beaux-arts de l'Ontario
Vers 1695-1705, Saint Georges combattant le dragon attribution, dessin, Toronto, musée des beaux-arts de l'Ontario
Vers 1696-1697, Songe de Joseph, Paris, musée du Louvre
1697-1708, Martyre de saint Placide et sainte Flavie, Budapest, Szépmüvészeti Museum
1698, Adoration des bergers, Convento della Santa Annunziata, Aversa, Campanie
1700, Borée enlevant Orithye, fille d'Érechthée, Rome, Galleria Spada
1702, Saint Janvier, cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Naples
1704, Vénus recevant de Vulcain les armes pour Énée, Los Angeles, Getty Center
1710, La Vierge confiant le Saint-Sépulcre à saint Bonaventure, Duomo San Paolo, Aversa, Campanie
Vers 1710, Rébecca et Éliézer au puits, Gallerie dell'Accademia de Venise
Vers 1712-1714, Chasse royale de Didon et Énée, musée des beaux-arts de Houston
1719, plan du plancher faïencé représentant le Paradis Terrestre et Adam et Ève chassés du Paradis, Capri, Campanie, Chiesa San Michele
1720, Didon recevant Énée et Cupidon déguisé en Ascagne, Londres, National Gallery
1721-1730, Retable, Vienne, Palais du Belvédère
1723, Saint Philippe Néri et la Vierge, Turin, Chiesa San Filippo Neri
Vers 1723-1725, Héliodore chassé du Temple, étude préparatoire à la fresque de la Chiesa Gesù Nuovo de Naples, Paris, musée du Louvre
1725, Héliodore chassé du Temple de Jérusalem, fresque du revers de la façade, Naples, Chiesa del Gesù Nuovo
1727-1730, fresques, Naples, chapelle San Filippo Neri, Chiesa Gerolamini
1728-1733, Judith femme d'Esaù tenant la tête d'Holopherne, Vienne, Kunsthistorisches Museum
Vers 1730, L'Annonciation, huile sur toile, musée des beaux-arts de Quimper
1730, Éducation de la Vierge, Pinacothèque nationale d'Athènes
1730, Sainte Trinité avec la Vierge et saint Dominique, fresque, Naples, sacristie de la Chiesa di San Domenico Maggiore
1730, Vierge entourée de saints dominicains, Naples, Chiesa di San Domenico Maggiore
Vers 1730, Saint Thomas d'Aquin, Naples, Chiesa di San Domenico Maggiore
Vers 1730, Autoportrait, Florence, Galerie des Offices
1735, Alexandre vainqueur de Darius, Palacio Real de La Granja, San Ildefonso, Segovia
1737, Allégories pour les Noces de Charles de Bourbon et de Marie-Amélie de Saxe, musée de Capodimonte de Naples
1740, Didon recevant Énée, musée Capodimonte de Naples
1744, Portrait équestre de Charles II à la bataille de Velletri, Palais de Caserte, Campanie
1747, Vierge du Rosaire, Basilica di San Michele, Piano di Sorrento, Campanie
Massacre des Justiniens à Chios, musée Capodimonte de Naples
Conversion de saint Paul, Naples, Chiesa San Paolo
Le départ de Rébecca, Ajaccio, musée Fesch
Barac et Deborah
Noli me tangere
Saint Janvier visité en prison par Proculus et Sosius
Portrait de femme, musée des Augustins de Toulouse
Ascension de la Vierge, Duomo San Andrea, Venosa
Philippe V d'Espagne, Palais de Caserte, Campanie
Saint Georges et le Dragon, Naples,Duomo San Gennaro
Vierge immaculée, Nardò, Pouilles, Cattedrale Maria Santissima Assunta
Sainte Thérèse d'Avila avec l'Enfant Jésus, Budapest, Szépmüvészeti Szépmüvészeti Museum
Apothéose de Saint Gaétan, Vicence, Vénétie, Chiesa di San Gaetano Thiene
Saint Paul et Madeleine, Vicence, Vénétie, Chiesa San Filippo Neri
Descente de croix, huile sur toile, musée des beaux-arts de Chambéry
Adoration des bergers, musée d'art et d'histoire de Narbonne
La chute des damnés, huile sur toile, musée des beaux-arts de Quimper


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Posté le : 03/10/2015 18:11
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Il vole à moi un vieux cahier
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Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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