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Ulrich Zwingli 2
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Conflit puis séparation définitive avec les Anabaptistes 1525–1527

Les chefs du parti des anabaptistes en Suisse, Felix Manz et Conrad Grebel, d'accord avec Thomas Münzer, s'étaient engagés en présence de Zwingli à ne plus prêcher leurs opinions et lui, de son côté, avait promis de ne point les attaquer publiquement. Les frères manquèrent les premiers à leurs engagements, et le réformateur se crut affranchi des siens. Toute la Suisse retentit des déclamations contre les abus que la Réforme avait laissé subsister et des désirs de les voir disparaître. Les opinions les plus extravagantes furent suivies des crimes les plus atroces. Le gouvernement de Zurich désirait mettre un terme à ce débordement ; il força les anabaptistes d'entrer en conférence avec Zwingli.
Ce moyen valait mieux que la persécution ; mais il n'eut pas le succès qu'on en avait attendu. Deux conférences eurent lieu à différentes reprises ; et, si quelques-uns des plus modérés parmi les anabaptistes se rendirent aux raisonnements de Zwingli, ils n'exercèrent aucune influence sur l'esprit de la multitude, qui persévéra dans ses égarements. Il faut le dire aussi : Zwingli, très louable sous le rapport de la tolérance qu'il professa constamment et sans restriction, ne s'éloignait pas assez des erreurs de l'anabaptisme, ou ne les combattait que par d'autres erreurs aussi répréhensibles, de l'aveu même des protestants.

Tentative d'entente avec les Luthériens 1525–1529

Une autre dispute qui tracassa beaucoup Zwingli fut celle qu'il eut à soutenir contre Luther au sujet de la présence de Jésus-Christ dans l'eucharistie. Le réformateur saxon admettait la réalité ; le réformateur de Zurich s'en tenait à la figure. Celui-ci avait consigné sa doctrine dans le Commentaire sur la vraie et la fausse religion, qu il publia en 1525. Immédiatement après, Œcolampade fit paraître, à Bâle, une Explication des paroles de l'institution de la sainte Cène, suivant les anciens docteurs, dans laquelle il appuyait et défendait les sentiments de son ami.
II fut sensible à Luther de voir, non plus des particuliers, mais des églises entières de la réforme se soulever contre lui. Il traita d'abord Œcolampade avec assez de ménagement, mais il s'emporta avec beaucoup de violence contre Zwingli et déclara son opinion dangereuse et sacrilège. Celui-ci n'épargna rien pour adoucir l'esprit de Luther, dont il estimait le courage et le talent ; il lui expliqua sa doctrine dans un langage plein de modération ; mais Luther fut inflexible et ne voulut entendre à aucun accommodement. Tout était brouillé dans la réforme : les uns se prononçaient en faveur du Saxon, et les autres en faveur du Zurichois. Le landgrave de Hesse, qui prévit tous les maux que pouvait entraîner un si grave démêlé, résolut de rapprocher les deux partis, et Marbourg fut choisi pour le lieu de la conférence.
Zwingli s'y rendit en 1529, avec Rodolphe Collinus, Martin Bucer, Hédion et Œcolampade ; Luther avec Melanchthon, Osiander, Jonas, Agricola et Brentius. Après bien des entretiens particuliers et des contestations publiques, ces théologiens rédigèrent quatorze articles qui contenaient l'exposition des dogmes controversés, et ils les signèrent d'un commun accord. Quant à la présence corporelle dans l'eucharistie, il fut dit que la différence qui divisait les Suisses et les Allemands ne devait pas troubler leur harmonie, ni les empêcher d'exercer, les uns envers les autres, la charité chrétienne, autant que le permettait à chacun sa conscience. Pour sceller la réconciliation des deux partis, le landgrave exigea de Luther et de Zwingli la déclaration qu'ils se regardaient comme frères. Zwingli y consentit sans peine ; mais on ne put arracher de Luther que la promesse de modérer à l'avenir ses expressions lorsqu'il parlerait des Suisses. Zwingli observa religieusement ses engagements, et la paix ne fut troublée qu'après sa mort. Pendant qu'il était en querelle avec Luther, il continuait ses controverses avec les catholiques. Eckius, chancelier d'Ingolstadt, et Jean Faber, grand vicaire de l'évêque de Constance, lui firent proposer, en 1526, une conférence à Baden ; mais, comme il se doutait qu'on lui tendait un piège pour s'emparer de sa personne, il refusa de s'y trouver, et l'événement justifia ses soupçons. Œcolampade lui-même, qui l'avait pressé de s'y rendre, lui écrivit peu de jours après son arrivée à Baden : Je remercie Dieu de ce que vous n'êtes pas ici. La tournure que prennent les affaires me fait voir clairement que si vous étiez venu nous n'aurions échappé au bûcher ni l'un ni l'autre.

Progression de la Réforme en Suisse sous l'égide de Zwingli 1524-1529

Ne pouvant sévir contre sa personne, on condamna sa doctrine et ses écrits ; ce qui ne nuisit point aux progrès de la réforme. Au commencement de 1528, Berne l'embrassa de la manière la plus solennelle. Une assemblée nombreuse fut convoquée dans cette ville ; Zwingli y assista, d'après l'invitation de Haller, qui avait composé dix thèses sur les points essentiels de la nouvelle doctrine. Elles furent discutées dans dix-huit séances et signées à la fin par la majorité du clergé bernois, comme fondées sur l'Écriture, et autorisées par délibération des magistrats. L'éloquence véhémente de Zwingli brilla dans cette occasion du plus vif éclat et lui acquit l'ascendant le plus marqué. Après ce triomphe, tous ses collègues le regardèrent comme leur chef et leur soutien ; et l'autorité qu'ils lui accordèrent tacitement contribua puissamment à maintenir l'union parmi eux. De retour à Zurich, après trois semaines d'absence, Zwingli y continua ses fonctions de pasteur, de prédicateur, de professeur et d'écrivain avec un zèle et un talent remarquables ; il institua des synodes annuels, composés de tous les pasteurs du canton, et devant lesquels devaient être portées les affaires générales de l'Église. Rien ne se faisait dans le canton, même en matière de législation, qu'il ne fût consulté.
Zwingli était devenu l'oracle des Suisses qui partageaient ses opinions religieuses. Les catholiques, de leur côté, le détestaient autant que les protestants l'estimaient. Ils le regardaient généralement comme un boute-feu et comme la cause des maux de la patrie. Ils persécutaient violemment les partisans des nouvelles idées, qui, à leur tour, ne se montraient ni assez prudents, ni assez réservés. Au milieu de tant de tracasseries, de tant de violations de la liberté de conscience de part et d'autre, il était impossible que la paix se conservât. Elle fut rompue en 1529.

Première Guerre de Kappel 1529 conclue par une simple trêve 1529-1531

Les Suisses s'armèrent et marchèrent les uns contre les autres ; mais, par la sagesse du landamman de Glaris, les deux partis parvinrent à se concilier ; ils signèrent, à Kappel, une trêve qui mit fin aux hostilités, tout en laissant subsister les passions intraitables qui pouvaient les renouveler à chaque instant.
En 1530, Zwingli envoya à la diète d'Augsbourg une confession de foi approuvée de tous les Suisses, et dans laquelle il expliquait nettement que le corps de Jésus-Christ, depuis son ascension, n'était plus que dans le ciel, et ne pouvait être autre part ; qu'à la vérité, il était comme présent dans la cène par la contemplation de la foi, et non pas réellement ni par son essence. Il accompagna sa confession de foi d'une lettre à Charles-Quint, dans laquelle il tient le même langage. La même année, il envoya à François Ier, par son ambassadeur, une autre confession de foi
Luther ne l'épargna pas sur cet article, pas plus que sur d'autres non moins importants. Cependant la trêve de Kappel am Albis ne dura pas deux ans entiers. Les mêmes causes. produisirent les mêmes effets. Les hostilités n'avaient été que suspendues. Zwingli, dont l'influence était connue de tout le monde, fut accusé de fomenter le fanatisme des protestants et d'attiser le feu de la discorde. Sensible à cette accusation, et ne pouvant supporter l'idée des fléaux qui menaçaient la patrie, il conjura le conseil, dans le mois de juillet 1531, de lui accorder sa retraite.
Le conseil s'y refusa, et Zwingli resta à son poste. La guerre était sur le point d'éclater. Les Zurichois montraient une exigence insatiable, et les catholiques devenaient de plus en plus intolérants. Zwingli plaidait avec éloquence la cause des victimes d'un zèle trop ardent.

Seconde Guerre de Kappel et mort de Zwingli 1531

Le 6 octobre de la même année, les cinq cantons publièrent leur manifeste et entrèrent en campagne. Les protestants s'armèrent aussi, et Zwingli reçut du sénat l'ordre de les accompagner. Il obéit. Un pressentiment funeste le tourmentait ; mais il n'en fit pas moins tous ses efforts pour encourager les Zurichois. Notre cause est bonne, leur dit-il, mais elle est mal défendue. Il m'en coûtera la vie et celle d'un grand nombre d'hommes de bien, qui désiraient rendre à la religion sa simplicité primitive, et à notre patrie ses anciennes mœurs. N'importe : Dieu n'abandonnera pas ses serviteurs ; il viendra à leur secours, lorsque vous croirez tout perdu. Ma confiance repose sur lui seul et non sur les hommes. Je me soumets à sa volonté. II arriva le 10 à Kappel am Albis avec les siens. Le combat s'engagea vers les trois heures de l'après-midi. Dans les premiers moments de la mêlée, il reçut un coup mortel et tomba sans connaissance. Revenu à lui, il se soulève, croise ses mains sur sa poitrine, fixe ses regards vers le ciel et s'écrie - Qu'importe que je succombe. : ils peuvent bien tuer le corps, mais ils ne peuvent rien sur l'âme.
Quelques soldats catholiques, qui le voient dans cet état, lui demandent s'il veut se confesser ; il fait un signe négatif, mais qu'ils ne comprennent pas. Ils l'exhortent à recommander son âme à la sainte Vierge ; et d'après son refus plus expressif, un d'entre eux lui plonge l'épée dans le cœur, en lui disant : Meurs donc, hérétique obstiné !. Le lendemain, Jean Schonbrunner, qui s'était éloigné de Zurich par attachement pour la religion catholique, ne put s'empêcher de dire en le voyant : Quelle qu'ait été ta croyance, je sais que tu aimas ta patrie, et que tu fus toujours de bonne foi ; Dieu veuille avoir en paix ton âme. La soldatesque fut moins tolérante et moins humaine : elle déchira son cadavre, livra ses lambeaux aux flammes et jeta les cendres aux vents. Zwingli avait 47 ans au moment de sa mort.
Bossuet a dit de lui, d'après Léon de Juda : C'était un homme hardi, et qui avait plus de feu que de savoir. II y avait beaucoup de netteté dans son discours, et aucun des prétendus réformateurs n'a expliqué ses pensées d'une manière plus précise, plus uniforme et plus suivie : mais aussi aucun ne les a poussées plus loin ni avec autant de hardiesse Luther, opposé à Zwingli sur un certain nombre de points dont l'Eucharistie, propose pour Zwingli, non sans provocation, la piquante épitaphe que voici "Celui qui tira l'épée, périra par l'épée".

Progrès de la Réforme en Suisse. La guerre de Kappel

Restait à assurer l'extension de la Réforme à la Suisse, et d'abord aux bailliages communs gemeine Herrschaften, sur lesquels Zurich avait des droits qu'il partageait avec les cinq cantons de l'intérieur Urkantone. Ceux-ci réagirent en s'unissant (ligue de Beckenried, avr. 1524 et en ralliant la majorité des cantons, à la diète de Baden Argovie mai 1526, pour condamner Zwingli in absentia. Ce fut en partie l'œuvre de J. Eck. À Rome même, où le secrétaire municipal Joachim am Grüt dénonça Zwingli, Clément VII chargea Cajétan de le réfuter. Peu après, Zwingli s'entendit avec Berne pour organiser une dispute à grand spectacle janv. 1528, qui lui donna l'occasion d'une revanche. Une ligue évangélique se forma, à laquelle adhérèrent successivement Berne, Saint-Gall, Bâle 1529. À Zurich même, Zwingli se débarrassa des adversaires les plus gênants, notamment parmi les patriciens, en les évinçant du Conseil ; l'exécution de Jakob Grebel, conseiller municipal accusé d'avoir touché une pension de l'étranger, servit d'exemple 30 oct. 1526. De leur côté, les cantons catholiques invoquèrent l'aide de l'archiduc Ferdinand ligue de Feldkirch, févr. 1529. Un conflit armé paraissait inévitable. Zwingli proposa d'ouvrir aussitôt les hostilités fin mai 1529, ce qui eut lieu peu après 9 juin. La première paix de Kappel, qui fut à l'avantage des Évangéliques, obligea les cinq cantons à renoncer à l'alliance avec l'Autriche et permit aux communautés des bailliages communs d'adopter la Réforme sur décision de la majorité. Au dehors, notamment en Allemagne du Sud, les progrès de la réforme zwinglienne furent contrariés par le différend qui, à partir de 1525, opposa Zwingli à Luther sur la question de la cène la première expression de la doctrine zwinglienne de la cène se trouve dans une lettre à Matthäus Alber, nov. 1524. En vain Zwingli et ses partisans, dont Bucer, arguaient-ils qu'il suffisait de s'entendre sur les vérités chrétiennes essentielles au nombre desquelles ils ne rangeaient pas la doctrine eucharistique pour former une ligue politique Bündnis vor Bekenntnis ; les Luthériens renversaient les termes. La conférence de Marburg convoquée à cet effet par le landgrave Philippe de Hesse oct. 1529 fut sans résultat, et la diète d'Augsbourg 1530 donna lieu à des confessions de foi séparées. En même temps, le projet de Zwingli de grouper les États évangéliques de la mer du Nord à la Suisse en une coalition européenne anti-habsbourgeoise devint caduc. En Suisse même, Zwingli était résolu à donner la primauté à deux États – Zurich et Berne – et à modifier le statut de la Confédération à leur profit, ce qui permettrait d'évincer les cantons catholiques de l'administration des bailliages communs. Cette proposition hardie ne fut pas retenue. Il en fut de même du mémoire par lequel Zwingli préconisait l'offensive militaire immédiate contre les cinq cantons début juin 1531. Conseiller écouté, notamment du Conseil secret chargé de la politique extérieure, il n'était pas néanmoins, on le voit, le maître incontesté de la politique zurichoise. Commission permanente ou véritable institution, la nature du Conseil secret est aujourd'hui discutée L. von Muralt, W. Jacob contre E. Fabian ; Zwingli n'en était pas membre, il était seulement rapporteur pour les questions de la compétence de ce Conseil. Si l'on prend une à une les suggestions contenues dans les mémoires sortis de sa plume C.R., VI, I et II, on s'aperçoit que les pouvoirs responsables n'en ont retenu qu'une partie, tandis qu'en revanche – à en juger par les mandements disciplinaires qui allèrent jusqu'à prescrire l'assistance au culte comme obligatoire Sittenmandat du 26 mars 1530 – il apparaît que, sous l'égide du magistrat, le conformisme religieux tendait à s'implanter à Zurich. Il est vrai que, dans la pensée de Zwingli, cette évolution mi-subie mi-voulue devait servir les intérêts religieux ; faute de pouvoir rallier tous les États de la Confédération à son programme de réforme évangélique, il crut devoir hâter le dénouement en plaçant la décision sur le terrain politique et militaire. Les faits lui donnèrent tort. La seconde guerre de Kappel aboutit à la défaite des troupes zurichoises mal préparées et démoralisées à la suite de remaniements dans le commandement. Servant comme aumônier, Zwingli se jeta dans la mêlée et tomba à Kappel am Albis, le 11 octobre 1531. On trouva sur lui une petite Bible latine Lyon, 1519, où il avait marqué certains textes Is., XXX, 1 ; I Macch., XI, sur lesquels il aurait sans doute prêché s'il avait survécu C.R., XII.
Cette fin tragique illustre ce qu'il y a de caduc dans l'idéologie zwinglienne. On était arrivé à une impasse dont on ne put sortir qu'en rendant à chacune des instances, Église et magistrat, ses attributions propres. Aussi, au lendemain du désastre de Kappel, les pasteurs, avec H. Bullinger qui avait succédé à Zwingli, durent-ils renoncer à toute ingérence dans les affaires civiles. Chez Zwingli même, il semble que, durant les dernières années, le politique ait pris le pas sur le prophète et le patriote suisse sur le pacifiste universaliste à la manière d'Érasme. Mais on aurait tort de juger trop péjorativement cette évolution. Elle s'explique par des motifs religieux : la conscience qu'avait Zwingli de sa mission « providentielle » ; le sentiment qu'il aurait un jour à rendre compte des talents reçus d'apr. Matth., XXV ; C.R., I, c'est-à-dire des possibilités d'action qui lui étaient offertes ; la croyance aussi que l'histoire était arrivée à un tournant – le dernier avant la fin du monde – où l'Évangile devait être prêché partout Matth., XXVIII, 19 ; cf. la diffusion de l'imprimerie ; la conviction optimiste que les pouvoirs publics à Zurich et au dehors se hausseraient jusqu'à l'idéal évangélique et concourraient à la transformation morale de la société sous l'action irrésistible de la Parole et de l'Esprit, etc. Il faut noter enfin que Zwingli n'abdiqua pas la primauté du spirituel, mais il voyait plutôt celui-ci comme concentré dans la personne du « prophète » dominant de toute sa stature l'autorité civile. Si d'ailleurs il ne recula pas devant l'emploi de la force, il ne s'agissait pas pour lui de contraindre les consciences, dont il respectait la liberté.

Théologie

En collaborant avec le magistrat 1519, cela aboutit en 1524 à l'abolition de la messe. 1525 - La première communauté Anabaptiste naît près de Zurich par les disciples de Zwingli. Zwingli nie toute influence qu'aurait eu Martin Luther sur lui mais admet après coup, que les écrits du célèbre réformateur lui auraient été utiles.

Pouvoir temporel pouvoir spirituel selon Zwingli

Zwingli voit un seul pouvoir qui doit être uni. c'est la différence avec Luther qui voyait le pouvoir divisé en deux parties : - temporel le roi sur Terre - éternel Dieu au ciel Dans un premier temps, il pense que l'Église doit par tous les moyens politiques, militaires, etc., gagner la confédération helvétique à la Réforme. Ce n'est que par la suite qu'il veut gagner l'Allemagne et faire progresser la Réforme jusqu'à Zurich puis la France. Il rencontre Luther pour mettre sur pied une grande alliance 1520-1529. En 1531 : affrontements entre catholiques et protestants. Zwingli accompagne ses troupes en tant qu'aumônier. Il est blessé puis tué. La réforme en Suisse arrête son expansion.
Pour lui, l'église visible doit être intégrée dans la société. Le magistrat chrétien avait le droit et la responsabilité de déterminer les formes externes de la vie et du culte ainsi que de gouverner la république chrétienne. Le magistrat travail avec le prophète qui explique et proclame les Écritures pour le bien de toute la communauté.

La pensée religieuse de Zwingli

Zwingli a traduit et commenté vingt et un livres de l'Ancien Testament C.R., XIII, XIV à l'occasion de la Prophezei, cercle d'études bibliques remplaçant l'office choral et inauguré le 19 juin 1525. La Bible de Zurich 1529 est le fruit de ce travail. Les sermons, dont il ne reste que des notes d'auditeurs publiées en partie par O. Farner, suivent l'ordre des leçons de la Prophezei. Quelques sermons de circonstance sur un thème particulier ont été retravaillés et publiés par Zwingli lui-même : sur la liberté du chrétien en matière d'abstinence et sur la Vierge Marie 1522, sur la justice divine et la justice humaine 1523, le pasteur 1524, la Providence 1529. Il existe, en outre, des traités plus systématiques ou résumés de la foi chrétienne : Auslegung und Gründe der Schlussreden 1523 ; Commentarius de vera et falsa religione, que connaissait Calvin ; Fidei ratio 1530, parallèle à la Confession d'Augsbourg ; Fidei professio 1531, dédié à François Ier (autographe à Paris, Bibl. nat. ; des traités d'allure polémique sur le baptême et la Cène dirigés contre les baptistes et Luther 1525-1529.
La pensée religieuse de Zwingli peut se définir comme un effort de simplification et d'épuration de la religion en même temps que d'harmonisation des données de la raison et de la Révélation. Ces tendances étant apparemment contraires, l'accord entre elles ne se réalise que par voie dialectique. L'unification se fait autour de l'idée de Dieu, dont Zwingli met en relief la transcendance et la simplicité. L'unité ou unicité de l'être Wesen divin le retient surtout ; les personnes divines passent à l'arrière-plan ; les principaux attributs de Dieu – justice et miséricorde – se fondent dans la souveraine bonté, qui exprime au mieux l'essence divine et en laquelle se rejoignent le Dieu-Père du christianisme et le Deus optimus maximus des Anciens. Or Dieu est Esprit. La notion d'esprit est prise au sens objectif et universaliste ; elle fonde le spiritualisme zwinglien et son extension du fait qu'elle permet de passer de Dieu au monde. L'esprit de l'homme a, en effet, une affinité avec l'Esprit de Dieu ; à la limite, ils ne font qu'un. Le dualisme radical entre le Dieu transcendant et la créature, encore renforcé par le péché, semble ici s'atténuer. En même temps, l'unicité et l'universalité de l'Esprit permettent de résoudre dans le sens d'une unité dialectique les oppositions entre Révélation comme Heilsgeschichte histoire du salut et Révélation comme oracle de Dieu, entre connaissance naturelle de Dieu et foi, entre Loi et Évangile, entre justice divine et justice humaine et, plus radicalement encore, entre intellectualisme et volontarisme. En maints endroits, Zwingli affirme le primat de l'intelligence en Dieu (Dieu est vérité ; lex est lux ; la Révélation est l'abord illumination de l'intelligence) à la suite de saint Augustin (Illuminationstheorie) et de saint Thomas d'Aquin. Dans le De providentia 1529, la Heilsgeschichte semble n'avoir d'autre but que de manifester les attributs divins dans leur diversité et leur unité théorie de la satisfaction inspirée de saint Anselme ; la prédestination est rattachée à la providence au sens de prévision ; etc.. Cependant, le volontarisme d'origine scotiste l'emporte chez Zwingli : Dieu est considéré comme la seule cause efficiente véritable ; la nature est le terrain de son action ; le Christ lui-même dans son humanité n'est qu'instrument ou organe de la divinité ; la tare originelle appelée Presten, ou maladie incurable ne devient péché que par transgression actuelle ; la religion est fondée sur l'Alliance foedus, pactum, qui émane de la volonté gratuite de Dieu ; encore que la foi précède la prédication, celle-ci correspond à une ordination positive de Dieu ; il en est de même des sacrements, qui supposent la foi mais s'autorisent de l'institution divine. On a même relevé dans la mariologie de Zwingli, assez modérée, des traces d'influence scotiste.
L'effort de simplification se poursuit dans le domaine du culte défini comme culte en esprit et en vérité ; d'où la critique du sacramentalisme, qui associe l'intelligible et le sensible, et des cérémonies accessoires, dont certaines, tel le culte des saints, semblent attribuer à la créature ce qui n'appartient qu'à Dieu. Les sacrements réduits au baptême et à la cène ne valent que par référence au sujet dont ils explicitent la foi sans agir proprement sur elle, ou à titre d'engagement envers la communauté Pflichtzeichen. Zwingli critique de même (à partir de 1523) la présence réelle comme hétérogène à la foi, qui est l'unique voie de salut. Or la foi ne regarde pas seulement la rédemption accomplie dans le Christ, elle s'étend au Dieu créateur et ordonnateur de toutes choses. Sous cet aspect, elle est synonyme de confiance filiale pietas et d'abandon à la Providence. De ce double chef, elle constitue le centre et l'essence de la religion.
Le système de Zwingli forme donc un ensemble parfaitement cohérent. Ce qui frappe surtout en lui, c'est la place qu'il fait à la raison éclairée par la foi s'efforçant de comprendre Dieu et de pénétrer ses desseins à l'égard de l'humanité Heilsgeschichte, Christologie. Par là, Zwingli est le premier dans le protestantisme à avoir cherché à construire une théologie rationnelle selon la tradition de la via antiqua. Ainsi, dans le De providentia, il procède par déduction rationnelle à partir de l'idée de Dieu et de ses attributs, idée qu'il tient, implicitement du moins, de la Révélation ; les textes scripturaires ne sont invoqués que pour corroborer la démonstration. Ailleurs, l'Écriture comme parole de Dieu le cède à l'esprit qui l'interprète sans qu'on voie toujours bien s'il s'agit de l'Esprit de Dieu ou de l'esprit de l'homme opérant avec toutes les ressources de la rhétorique : synecdoque, catachrèse, énallage, alloiosis, etc. Cependant, cet effort d'investigation a ses limites. Si l'on ne trouve pas chez lui la distinction entre Deus absconditus et Deus revelatus Luther, Zwingli ne s'arrête pas moins devant l'inscrutabilité des jugements divins et particulièrement du décret divin d'élection. Ainsi s'explique le relief que prend dans son système l'idée de prédestination et d'élection : l'élection est conçue comme un décret positif de Dieu en faveur des élus sans contrepartie directe pour les réprouvés à la différence de Calvin ; la foi elle-même s'entend en fonction de l'élection dont elle est le signe. Par là aussi se comprend la critique radicale du libre arbitre et du mérite des œuvres, qui semble s'opposer à la gratuité du salut. Les bonnes œuvres accompagnent nécessairement la foi vive et font corps avec elle ; elles sont le gage de l'élection. La justification, interprétée au sens de Gerechtmachen, est synonyme de rémission des péchés et de régénération. Finalement, réduite à ses éléments essentiels, la Révélation chrétienne paraît devoir s'imposer à tout esprit éclairé d'en haut ; l'universalité salvifique, salut des païens d'élite s'allie à l'élection dans une unité dialectique.
La genèse de ce système comporte plusieurs étapes qu'il est difficile de reconstituer, chaque étape se retrouvant, encore que modifiée, dans la suivante. C'est ainsi que Zwingli a adopté la doctrine luthérienne de la justification, mais en y incorporant des données héritées de l'humanisme. Dans l'Épître aux Romains, là où Luther traduit : Rechtfertigung, Gerechtigkeit, il traduit en 1524 : innocentia, pietas. La rupture avec Érasme ne fut complète qu'en 1525 quand, délaissant le Nouveau Testament (idéal communautaire, morale évangélique, Zwingli se concentra sur l'Ancien Testament prophétisme, règles de vie sociale. Simultanément, la question de la cène l'éloigna de Luther. Il adopta la théorie symbolique importée des Pays-Bas, qui cadrait à merveille avec son système présence du Christ-Esprit ; la communauté devient le véritable sujet de l'eucharistie, tandis que le réalisme eucharistique paraissait indispensable à Luther comme soutien de la foi et assurance de la rémission des péchés et du salut. Les divergences entre eux tiennent d'ailleurs moins à l'interprétation littérale ou figurée des paroles de l'Institution qu'à des présupposés métaphysiques différents scotisme ou occamisme.
Le système de Zwingli s'est développé en réaction contre divers mouvements concurrents, qui chacun à sa manière tendaient à s'affirmer : catholicisme conservateur ou réformiste, luthéranisme, anabaptisme ; il y a de ce fait dans son orientation quelque chose d'imprévisible. Le tournant de l'évolution se situe à la fin de 1519 ou au milieu de 1520, et il s'opère au niveau de l'anthropologie. Zwingli est passé de l'anthropologie des Pères grecs, cultivés à la suite d'Érasme Origène, Cappadociens, à celle de saint Augustin, et cela sous l'influence de Luther, laquelle fut sur lui plus considérable qu'on ne le croit généralement. Parallèlement, il a modifié sa sotériologie : le salut dépend moins de l'effort humain ou de l'illumination divine que de la grâce, synonyme d'action du Saint-Esprit. La transition fut assurée par la lecture de saint Paul et des Tractatus de saint Augustin sur le Quatrième Évangile C.R., V.
En même temps, Zwingli fait preuve d'un pessimisme augustinien d'après Luther, tempéré par l'optimisme hérité de l'humanisme ; ainsi, avec les années, il a étendu plutôt que restreint les limites de la connaissance rationnelle de Dieu et il a intégré à son système des éléments provenant des philosophes anciens – néo-platonisme d'après l'Académie de Florence, stoïcisme –, cherchant à réaliser une synthèse entre valeurs profanes et religieuses : Christentum und Antike W. Köhler. Au sommet, le spiritualisme est la note dominante du système et la clef d'interprétation de la plupart des doctrines zwingliennes C. Gestrich ; son origine est complexe et encore en partie indéterminée saint Augustin, mystique rhénane, néo-platonisme, Érasme, etc. ; il s'affirme dans la pratique de multiples manières : par la conscience que Zwingli a de sa mission «prophétique, par l'efficacité attribuée à la parole de Dieu, par la transformation surnaturelle attendue de la société où est prêché l'Évangile, etc.

Théologie eucharistique

Dans ses premières années à Zurich, il proclame la doctrine mémorialique symbole de la cène. Il combattait la doctrine consubstantiationaliste de Luther. Zwingli développa une doctrine de la cène nommée plus tard par Jean Calvin Présence spirituelle.

Idées sociales et politiques

La doctrine sociale de Zwingli est le corollaire de sa christologie : Mundum veni non modo redimere, sed etiam mutare, Je ne suis pas venu seulement racheter le monde, mais bien le changer. Le pivot en est la doctrine de la double justice divine et humaine, qui occupe dans ce système une place analogue à celle des deux règnes Zwei-Reiche-Lehre dans celui de Luther. La « justice divine » était le slogan des paysans qui s'autorisaient du Sermon sur la montagne Matth., V pour réclamer des réformes radicales, notamment l'abolition de la dîme. Zwingli lui juxtapose, dans un écrit de 1523, la justice humaine cf. la justitia civilis des scolastiques, justice distincte mais subordonnée à la première. La justice humaine n'est pas un absolu, pas plus que l'autorité Obrigkeit qui est chargée de l'administrer. Toutes deux sont sujettes à un principe supérieur : die Richtschnur Christi le commandement de l'amour, vers lequel elles doivent tendre. On retrouve, sous les termes de l'idéal et du concret ou relatif, la dialectique de la réalité et de la figure ou ombre, qui détermine nombre de positions zwingliennes néo-platonisme. En même temps, cette solution apparaît comme une voie moyenne entre deux tendances rivales : celle des radicaux baptistes, qui n'admettaient aucun ordre extérieur qui ne fût fondé sur l'Évangile, et celle des princes et magistrats des villes, qui ne connaissaient d'autre règle que leur bon plaisir. À la différence de Luther, Zwingli accorde aux citoyens un droit de résistance à l'autorité pouvant aller jusqu'à la déposition du tyran.
Zwingli critique d'abord les dîmes, et ses sympathies vont à ceux qui vivent de leur travail. Mais quand les paysans rejettent les dîmes et que les paiements des intérêts sur morts-gages sont menacés, il maintient la propriété privée comme consécutive à l'état de chute et propose un certain nombre de réformes : ainsi les morts-gages ruraux se justifient seulement comme avances sur la productivité future des terres, l'intérêt doit varier avec la récolte, les dîmes doivent retrouver leur ancienne destination bien public et aide à une Église purifiée, la petite dîme est à supprimer, etc. Zwingli conseille aux paysans d'abandonner leurs tenures improductives plutôt que de les hypothéquer, mais ceux qui vendaient leurs fermes et s'exilaient avaient à payer aux officiers communaux le tiers du prix de la ferme en compensation de la perte d'un sujet.
En ville, Zwingli dénonce l'usure et les compagnies marchandes monopoles, mais il rejette également l'excès opposé : Ceux qui sont si bien informés qu'ils savent que toutes choses devraient être mises en commun devraient être pendus aux gibets comme un exemple pour tous cité par P. Meyer, Zwinglis Soziallehren. Zurich n'avait pas alors l'importance d'une ville commerçante comme Augsbourg et ne comptait guère, du temps de Zwingli, que 5 000 habitants contre 50 000 à la campagne ; Zwingli n'eut donc pas à prendre position sur les problèmes économiques et sociaux que posait le capitalisme naissant. S'il n'admet pas le prêt à intérêt, c'est que celui-ci représentait plutôt une avance du propriétaire foncier vivant en ville au tenancier pauvre sans que le principe de la fructification de l'argent fût directement en cause. En outre, il enseignait que les conventions une fois passées, qu'il s'agisse de dîmes ou d'intérêts, devaient être observées.
L'adoption de la Réforme à Zurich eut pour résultat le remplacement d'une élite politique par une autre ; les marchands et maîtres artisans, dont certains étaient de véritables chefs d'entreprise, remplacèrent l'ancien patriarcat, qui vivait de pensions reçues à la suite de services rendus à l'étranger mercenariat, racolage ou de rentes foncières. À partir de 1524, et surtout après la purge de 1528, les postes de commandement dans l'administration bourgmestres et échelons inférieurs et dans l'armée passent aux mains des partisans de Zwingli. Celui-ci favorisa leur ascension, comptant sur eux pour faire accepter du reste de la population urbaine ou rurale cette dernière, quoique numériquement la plus importante, n'était guère représentée dans les Conseils ses réformes tant religieuses que sociales. Parmi ces dernières, on peut mentionner, comme suite à la sécularisation des couvents, la création, avec le concours du magistrat, de l'assistance publique Almosenamt et la réforme scolaire au niveau de l'enseignement supérieur et secondaire – mais non primaire Volksschulen – avec K. Spillmann. La montée de la nouvelle oligarchie fut accompagnée de concessions concrètes aux artisans et aux bourgeois qui au début soutenaient la Réforme. Certains profitèrent de la liquidation des biens d'Église pour s'enrichir ; comme l'écrivait un chroniqueur : Messeigneurs ont brûlé les images de bois, mais ils ont emporté les images d'or et les ont volées dans leurs poches, et beaucoup sont devenus évangéliques pour obtenir un office cité par N. Birnbaum. La réorganisation de l'armée en 1529 donna aux zwingliens les postes de commandement, les officiers patriciens furent ramenés au rang de conseillers techniques ; le fardeau financier qui retombait sur les simples citoyens en fut accru à noter qu'à cette date 1529 le nombre de citoyens mâles à Zurich en âge de porter les armes était de 923.
Ces quelques données suggèrent que l'action de Zwingli à Zurich se déroula sur un théâtre relativement petit. Replacée dans cette perspective, elle prend ses justes dimensions, encore que le regard de Zwingli embrassât le reste de la Confédération et qu'il intervînt par des admonitions dans les affaires intérieures des autres cantons. Il tenta même, par ses partisans de Berne, de prendre pied en Suisse occidentale. Enfin, il fut initié par ses amis de Strasbourg, en septembre 1529, alors qu'il était sur le chemin de Marburg, à la grande politique européenne. Il n'en est pas moins vrai que ses vues sociales et politiques sont celles d'un montagnard du Toggenburg transplanté dans la ville de Zurich, à laquelle il demeura au fond de lui-même étranger ; il passait pour tel aux yeux des chanoines prébendés du Grossmünster la Bastille de Zurich et du patriarcat. Pour Zwingli, en effet, la patrie désigne le pays natal ou la Confédération. Devant l'opposition, il offrit sa démission au Conseil, qui la refusa 26 juill. 1531. Politiquement parlant, il préférait, parmi les formes de gouvernement, l'aristocratie, régime en vigueur à Zurich et dans les cités suisses. C'est donc à tort qu'on parle dans ce contexte de démocratie au sens moderne du mot ; on peut seulement relever chez Zwingli des aspirations qui concordent avec celles des démocrates. Ajoutons que la réforme zwinglienne coïncide avec l'émancipation de Zurich vis-à-vis de la tutelle de Rome et du pouvoir ecclésiastique, émancipation faisant suite à la guerre de libération du joug des Habsbourg à la fin du siècle précédent. Ce qui était motif religieux chez Zwingli pouvait devenir chez les gouvernants motivation politique.

Influence de Zwingli

La guerre de Smalkalde 1547 refoula le zwinglianisme des villes d'Allemagne méridionale et d'Alsace ; peu après, Bullinger se rapprocha de Calvin, notamment sur la question de la Cène Consensus Tigurinus, 1549 ; à partir de cette époque et jusqu'au synode de Dordrecht, le type zurichois d'Église uni au calvinisme a marqué les Églises réformées. La seconde Confession helvétique 1566 rédigée par Bullinger fit l'union des réformés de Suisse et d'Europe centrale. Elle fut traduite en de nombreuses langues. Encore obligatoire en Suisse au XVIIIe siècle, elle cessa de l'être à partir du XIXe siècle ; c'est pourquoi de toutes les Églises réformées celle de Suisse est la seule à ne pas posséder de confession ; elle n'admet qu'un fondement : l'Écriture. En dépit du passage à la Landeskirche, les Églises réformées suisses gardent le type zwinglien dans la liturgie, plus dépouillée et centrée sur la prédication, dans l'attitude de leurs membres à l'égard de la vie publique, etc. Mais le radicalisme de la réforme zwinglienne suppression des images, rigueur disciplinaire a disparu.
À l'étranger, il y eut de bonne heure des zwingliens en Hongrie et en Moravie (cf. Archiv für Reformationsgeschichte, LXIII). La vallée du Rhin surtout fut la voie de pénétration vers le nord, à travers le Palatinat et la Hesse, jusqu'aux Pays-Bas et en Angleterre. On rencontre des succédanés de la Prophezei zurichoise dans ces diverses contrées ; les « Décades » de Bullinger répandues aux Pays-Bas contribuèrent à faire connaître les doctrines du réformateur zurichois ; l'anglicanisme et le puritanisme portent des traces d'influence zwinglienne. Mais celle-ci se situe plutôt, en dehors de toute institution, dans un certain nombre d'idées mères qui ont continué d'agir dans le protestantisme : le biblicisme à base de philologie, qui s'est maintenu en marge de l'orthodoxie régnante ; le relief pris par l'idée d'Alliance systématisée par Bullinger, d'où procède la Föderaltheologie ; la concentration sur l'essence du christianisme chère au libéralisme ; mieux encore la distinction des articles fondamentaux et accessoires, par où Zwingli fait figure de précurseur de l'œcuménisme contemporain ; l'ouverture de l'Église au monde, qui renverse la position luthérienne regnum Dei non est externum critiquée par Zwingli, et l'action caritative et sociale. Si l'on en croit W. Dilthey Gesammelte Schriften, II, c'est surtout par ce dernier trait que Zwingli est plus moderne que Luther cf. Ernst-Staehelin-Festschrift, Gottesreich und Menschenreich. Jacques Vincent Pollet

Å’uvres

Traités :
1522 : avril. De la Liberté des mets.
1522 : mai. Exhortation contre les enrôlements et les pensions.
1522 : juillet. Prière et exhortation amicale en faveur du mariage des prêtres.
1524 : Le Berger.
1525 : De la vraie et fausse religion, en latin commentarius de vera et falsa religione
Ouvrages :

1530 : Fidei Ratio.
1531 : Expositio Fidei

Publications

Zwingli est l'auteur d'ouvrages imprimés en 4 volumes in-fol. publiés à Zurich en 1544-1545 par Rodolphe Gualter qui est l'auteur de la Préface apologétique. Il est également l'auteur de 4 tomes en 3 volumes in-fol. publiés à Zurich en 1581. Les deux premiers tomes renferment ses traités de controverse et des discours, dont quelques-uns avaient été imprimés séparément de son vivant. Le troisième et le quatrième contiennent ses commentaires sur l'Écriture sainte.

Bibliographie ancienne

MM. Usteri et Vogelin de Zurich ont publié depuis 1819, en allemand, des extraits des Œuvres complètes de Zwingli, rangés par ordre de matières. Ce réformateur a laissé un grand nombre d'ouvrages, qui sont encore inédits. On peut consulter sur sa vie et sur ses écrits : Oswald Myconius, De cita et obitu Zwinglii ; J.-Gr. Hess, Vie de Zwingli Paris, 1810, in--8 ° ; Richard, Ulrich Zwingli, etc., Strasbourg, 1819 ; J. Willm, Musée des protestants célèbres; Bayle, Chaufepié, Jurieu ; Mosheim, Histoire ecclésiastique, et l'abbé Pluquet, Dictionnaire des hérésies, t. 2.
La vie de Zwingli a été écrite en allemand par H.-W. Rotermundt, Brème, 1819 ; par H. TMueller, Leipsick, 1819 ; par J.-M. Schuler, Zurich, 1818 ; par G. Rœder, Coire, 1834 ; par J.-J. Hottinger, Zurich, 1842. C'est également en langue allemande qu'est écrit le livre de M. E. Zeller : Tableau du système théologique de Zwingli, Tubingue, 1853, in-18. Le second volume des Études sur la réformation du XVIe siècle, par M. Victor Chauffour-Kestner Paris, 1833, 2 vol. in-18, est consacré à Zwingli.

Principaux ouvrages

La foi réformée, 2000, Éditeur / Édition : Bergers et Mages- traduction française de Fidei Ratio et de Expositio Fidei, les deux opuscules de la fin de la vie du réformateur.


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Posté le : 10/10/2015 16:20
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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