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John Fitzgerald Kennedy
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Le 8 Novembre 1960 est élu John Fitzgerald Kennedy

dit Jack Kennedy, souvent désigné par ses initiales JFK, né le 29 mai 1917 à Brookline Massachusetts et mort le 22 novembre 1963 à Dallas Texas, est le 35e président des États-Unis. Entré en fonction le 20 janvier 1961 à l'âge de 43 ans, il est assassiné le 22 novembre 1963 à l'âge de 46 ans. Il est président des us durant 2 ans, 10 mois, et 2 jours,Plus jeune président élu1, il est aussi le plus jeune à mourir en cours de mandat, assassiné moins de trois ans après son entrée à la Maison-Blanche. Il reste à ce jour le seul président américain de confession catholique.
Son Vice-président était Lyndon B. Johnson, son prédécesseur Dwight D. Eisenhower et son successeur Lyndon B. Johnson. Il fut auparavent sénateur du Massachusettsdu 3 janvier 1953 au 22 décembre 1960 son prédécesseur était Henry Cabot Lodge, Jr, son successeur Benjamin A. Smith II, il était représentant du 11e district du Massachusetts du 3 janvier 1947 au 3 janvier 1953. Son prédécesseur était James Michael Curley, son successeur, Tip O'Neill
Il appartenait au Parti démocrate. Son père était Joseph Patrick Kennedy, sa mère Rose Fitzgerald Kennedy, il était marié à Jacqueline Kennedy. Il est diplômé de Université Harvard et sa religion est le Catholicisme romain
En raison de son énergie, de son charisme et de son style, mais aussi par son assassinat en 1963, John F. Kennedy reste l'un des personnages les plus populaires du XXe siècle et, à l'instar d'Abraham Lincoln, un président modèle pour les États-Unis. Comme pour le président Lincoln, la disparition brutale de JFK participa, en grande partie, à cette image.

En bref

Parce que, trois ans après avoir été élu, il est mort assassiné à Dallas dans des conditions encore mal éclaircies, et avant d'avoir atteint aucun des objectifs qu'il avait proposés à l'Amérique ; parce que son frère Robert, décidé à briguer à son tour la candidature du parti démocrate à la présidence des États-Unis, a lui aussi été assassiné moins de cinq ans plus tard, John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis – du 20 janvier 1961 au 22 novembre 1963 –, est devenu et demeure pour beaucoup d'Américains un personnage de légende. Fascinant à bien des égards de son vivant même, il a été vite transfiguré par la mort. La haine qu'il avait suscitée est devenue plus difficile à exprimer ; l'admiration s'est atténuée ; mais pour un grand nombre de personnes, surtout dans la jeune génération, il reste la tristesse d'avoir perdu un homme politique qui essayait de comprendre leurs aspirations. Et à chaque nouvelle crise la question surgit : comment Kennedy aurait-il agi ? Pourquoi était-il, contrairement à ses successeurs, capable d'apprendre, de tirer de ses échecs et surtout de ses fautes des enseignements utiles ?
La personnalité du premier catholique élu président des États-Unis reste quelque peu énigmatique. L'abondante littérature qui lui a été consacrée (en particulier les très minutieux et éclairants récits de deux des plus proches collaborateurs du président, T. Sorensen et A. Schlesinger) ne répond pas à toutes les questions posées à son sujet, et l'évolution des États-Unis depuis 1963 rend l'objectivité difficile.Une personnalité exceptionnelle, plus sans doute que des objectifs précis, c'est le goût de la politique, l'ambition personnelle et le désir de voir son pays exercer dignement les responsabilités découlant de sa prospérité et de sa puissance qui expliquent la volonté de John Fitzgerald Kennedy d'accéder à la présidence. Encouragé par son père et par toute sa famille, le « clan Kennedy », très influent à Boston, servi par une fortune considérable, il a dû néanmoins faire preuve d'une intelligence, d'une ténacité et d'un charme hors de pair pour se faire élire en 1952, à 35 ans, sénateur du Massachusetts, et s'imposer en 1960 comme candidat démocrate à la présidence des États-Unis. Il succédait à Dwight Eisenhower, président républicain 1953-1961.
Auteur de plusieurs livres à succès, doté d'une exceptionnelle capacité d'assimilation, il se sent parfaitement à l'aise parmi les intellectuels et les spécialistes des sujets les plus divers, et les impressionne par l'étendue de sa curiosité et par la conscience très nette qu'il a de ses propres limites. L'équipe qu'il rassemble est brillante et lui est dévouée.
Pour le public américain, l'image de cet homme jeune et gai, ayant à maintes reprises prouvé son courage physique, appelant son pays à faire des sacrifices pour retrouver l'équilibre et la fierté, a peut-être plus d'importance que les mesures qu'il préconise en vain, ou que les crises qu'il règle. Mais, en dehors d'une conception volontariste du pouvoir et de la présidence, Kennedy, élu à une très faible majorité, savait-il avec précision ce qu'il voulait ? Moins bien, sans doute, que lui-même ne le croyait – encore qu'il faille se rappeler l'humour avec lequel il se considérait, et que son aversion à l'égard du style idéologique l'ait peut-être conduit à ne pas donner à ses sentiments la force qu'ils avaient parfois. Réagissant contre l'immobilisme de l'administration républicaine, il cherche avant tout à « remettre l'Amérique en mouvement » pour qu'elle règle ses problèmes sociaux et économiques, et à la rendre capable non seulement de protéger ses alliés du danger soviétique, mais aussi de stabiliser la situation internationale pour éloigner le risque d'une guerre nucléaire. Par formation, par goût, par nécessité, croit-il, c'est à la politique extérieure qu'il accorde la priorité. Mais la question demeure de savoir quelle était, dans ce domaine, sa marge de liberté.
Pour éviter l'holocauste / L'héritage d'Eisenhower était, ou paraissait, bien lourd. Pendant sa campagne électorale, Kennedy avait affirmé que les États-Unis étaient en train de perdre la course aux armements nucléaires : le missile gap en fait imaginaire risquait d'encourager l'U.R.S.S. à se montrer agressive. Une erreur de calcul soviétique à propos de Berlin-Ouest, sans cesse menacé, pouvait déclencher une guerre mondiale. Enfin, Fidel Castro était installé à Cuba, et les services américains avaient préparé contre son régime une opération militaire dont ils garantissaient le succès. Kennedy ne perdrait-il pas son autorité encore mal assurée, aux États-Unis comme sur la scène internationale, s'il ne mettait pas à exécution les projets élaborés sous l'administration Eisenhower ? Après avoir beaucoup hésité, et imposé une révision des plans qui réduit très sensiblement la participation directe des forces américaines aux côtés des émigrés cubains, il donne, en mars 1961, le feu vert à l'opération qui se termine par la catastrophe de la baie des Cochons. Il assume la pleine responsabilité de cette défaite, et ne fera plus jamais confiance aux militaires, à la C.I.A. (Central Intelligence Agency) et au département d'État. Paradoxalement, sa popularité monte.
Cet échec accroît sa hantise de l'erreur de calcul soviétique. À Vienne, en juin 1961, il essaie de persuader Khrouchtchev que les Américains se battraient pour Berlin. À la même époque, les accords de neutralisation du Laos semblent réduire les risques de conflit en Asie ; en Amérique latine, l'« Alliance pour le progrès » (1961) cherchera, en soutenant les régimes à la fois démocratiques et réformateurs, à isoler la révolution cubaine et à rendre le terrain moins favorable à qui voudrait l'imiter. La découverte, en octobre 1962, des fusées que l'U.R.S.S. était en train d'installer à Cuba montre à Kennedy que Khrouchtchev ne l'a pas compris, et que l'erreur de calcul qui l'obsède est sur le point d'être commise.
Comment réagir dans cette deuxième crise de Cuba ? Peut-être Kennedy et ses conseillers ont-ils exagéré le danger que présentaient les fusées soviétiques, ou se sont-ils mépris sur les intentions de l'U.R.S.S. La maîtrise dont a alors fait preuve le président des États-Unis, sa détermination et sa modération, son souci d'éviter à l'adversaire de perdre la face et de trouver une solution acceptable pour les deux superpuissances ont sans doute permis d'écarter la guerre. Les dirigeants soviétiques ont eux aussi alors mesuré le danger, et l'accord voulu par Kennedy peut dès lors être envisagé.
Après des mois de pourparlers, dans son discours prononcé le 10 juin 1963 à l'American University, Kennedy exprime clairement sa hantise et cherche éloquemment à persuader les dirigeants soviétiques de la bonne foi américaine. La conclusion en 1963 des accords sur l'interdiction des explosions nucléaires dans l'atmosphère, puis sur la non-dissémination des armes nucléaires, les négociations sur la limitation des armements montrent que, dans ce domaine au moins, la présidence Kennedy marque un tournant ; les présidents Johnson et Nixon garderont la même orientation.
Désireux de rendre plus durable et plus profond l'intérêt que les Américains portent aux problèmes internationaux, et notamment aux pays dont ils devraient faciliter le développement, créateur du Peace Corps dans lequel des dizaines de milliers de jeunes Américains ont combattu la misère du Tiers Monde, Kennedy est aussi l'homme qui a décidé de renforcer la présence américaine au Vietnam. Aurait-il, mieux que Johnson, évité l'enlisement qu'a été, à partir de 1964, l'escalade ? C'est ce que pensent ses admirateurs ; mais rien ne permet de l'affirmer.

Sa vie

John Fitzgerald Kennedy, surnommé Jack, est né le 29 mai 1917 à Brookline Massachusetts une banlieue huppée de Boston. Il est le second d'une famille qui compte neuf enfants : Joseph Jr., John F., Rosemary, Kathleen, Eunice, Patricia, Robert, Jean Ann et Edward.
Ses parents, Joseph Patrick Kennedy, qui a fait fortune dans les années 1930 et Rose Fitzgerald ; fille de John Francis Fitzgerald 1863–1950, dit Honey Fitz, maire de Boston et de Mary Josephine Hannon 1865-1964, sont les descendants de familles originaires d'Irlande. Son père soutient Franklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, envisage de se présenter à sa succession et devient ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938 après avoir été un des piliers des grandes réformes de Roosevelt dans la banque et la finance.
Le jeune Kennedy reçoit une éducation dans la Choate School, une des meilleures écoles privées à Wallingford, Connecticut où son frère aîné Joseph Patrick Kennedy Jr. l'a précédé. En septembre 1935, il intègre la London School of Economics sous la supervision du professeur Laski, mais doit interrompre ses études, car il est atteint de jaunisse. Il intègre ensuite l'université de Princeton mais doit de nouveau interrompre ses études après seulement six semaines, et se fait hospitaliser à l'hôpital Brigham de Boston où les médecins diagnostiquent une possible agranulocytose ou leucémie. L'année suivante, en septembre 1936, il intègre Harvard. Ses principales matières sont l'économie, l'histoire et la politique américaine.
Quand son père s'installe à Londres, il visite l'Europe, en particulier l'Allemagne nazie, et profite d'un nègre pour rédiger son mémoire de fin d'études sur Neville Chamberlain et la participation britannique aux accords de Munich. Son mémoire est reçu avec mention et grâce au soutien financier de son père, est publié avec une introduction de Henry Luce, sous le titre Pourquoi l'Angleterre dormait. À 23 ans, Kennedy est ainsi l'auteur d'un relatif succès de librairie qui semble le destiner au journalisme. Son père est alors déconsidéré par sa position favorable à la négociation avec Hitler. Ce livre permet à son fils de paraître comme favorable à l'entrée en guerre des États-Unis.
Il doit, en 1941, sous la pression de son père et du FBI, mettre fin à sa liaison avec Inga Arvad, une journaliste danoise mariée à Paul Fejos, ancienne miss Danemark qui a couvert les jeux olympiques de Berlin en 1936 et proche des dignitaires nazis tel qu'Hermann Goering, ce qu'a démontré de manière irréfutable le FBI. JFK est rappelé sur le continent en Caroline du sud mais Inga le suit et ils continuent à se voir.

Service militaire et période après-guerre

Au printemps 1941, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais est déclaré inapte en raison de ses problèmes de dos : né avec une colonne vertébrale instable, ce qui l'obligera toute sa vie à utiliser des béquilles cachées au public, à se reposer fréquemment dans son rocking-chair devenu légendaire et à porter un corset dorsal de 20 centimètres. Il est de plus atteint de la maladie d'Addison, une sorte de déficience encore mortelle à son époque des glandes surrénales, lesquelles produisent des hormones anti-douleurs osseuses. Pour soulager ses douleurs, il reçoit régulièrement des injections de cortisone, de novocaïnes et de stéroïdes, il prend des amphétamines, ce cocktail médicamenteux lui permettant de déployer une énergie hors du commun et d'assouvir une libido hyperactive. D'abord mobilisé à l'arrière, il obtient de servir sur plusieurs navires de la flotte américaine du Pacifique et devient commandant d'un patrouilleur avec le grade de Lieutenant.
Le 2 août 1943 à deux heures du matin, son patrouilleur une vedette lance-torpilles, le PT 109, est coupé en deux par le destroyer japonais Amagiri au large des îles Salomon. Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggrave ses douleurs ; en mer, il réussit malgré tout à haler un membre de son équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une île, d'où il nage pour donner l'alerte : son équipage est récupéré. Ce fait d'armes lui vaut la médaille de la Marine avec la citation suivante :
Pour sa conduite extrêmement héroïque comme officier commandant de la vedette lance-torpilles PT 109, après la collision et le naufrage de ce vaisseau, sur le théâtre de la guerre du Pacifique, les 1er et 2 août 1943. Peu soucieux du danger personnel, le lieutenant Kennedy a bravé sans hésitation les difficultés et les risques de l'obscurité pour diriger les opérations de sauvetage, nageant plusieurs heures pour trouver de l'aide et de la nourriture après avoir réussi à ramener son équipage à terre. Son remarquable courage, sa ténacité et ses qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, conformément aux plus hautes traditions de la Marine des États-Unis.
Il participe également à l'évacuation de Marines encerclés par les Japonais lors du raid sur Choiseul le 2 novembre 1943. Kennedy reçoit d'autres décorations pendant la guerre, dont la Purple Heart. Il est démobilisé au début de 1945 quelques mois avant la capitulation du Japon. Un film de propagande raconte son aventure. Le décès de son frère aîné et les erreurs politiques de son père qui était favorable au maintien de la paix avec Hitler font de lui l'espoir politique de la famille.
Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos et reçoit même l'extrême onction à trois reprises. Pendant cette période, il publie un livre Profiles in Courage Portraits d'hommes courageux où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leur carrière pour défendre leurs points de vue. Ce livre, dont la paternité est aujourd'hui accordée à Ted Sorensen, bras droit de Kennedy et auteur de ses plus grands discours, recevra le prix Pulitzer en 1957.

Carrière politique

Après la Seconde Guerre mondiale, Kennedy débute donc une carrière politique en se faisant élire en 1946 à la Chambre des représentants dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois en 1948 et 1950, largement malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du président Harry S. Truman ou du Parti démocrate.
En 1952, il est candidat au siège de sénateur avec le slogan : Kennedy en fera plus pour le Massachusetts. Avec l'appui de son père et de tout le clan familial, il réussit à battre son concurrent républicain, le sénateur sortant Henry Cabot Lodge Jr en obtenant 51,5 % des voix. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateur Joseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène une campagne agressive dans le but d'extirper les prétendus espions communistes au sein du gouvernement. Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la motion de censure contre McCarthy en 1954, ce qui lui sera longtemps reproché par l'aile gauche du Parti démocrate, Adlai Stevenson et Eleanor Roosevelt en tête. En 1958, il est réélu sénateur avec 73,2 % des suffrages face au républicain Vincent J. Celeste.

Vie familiale

John Kennedy est connu pour ses multiples maîtresses et conquêtes féminines, dont Marilyn Monroe en 1962, ainsi que Judith Campbell Exner, maîtresse simultanément de Kennedy et du parrain de la mafia de Chicago Sam Giancana ou encore Gunilla von Post, Marlene Dietrich. En 1961, lors d'une rencontre officielle avec le premier ministre britannique Harold Macmillan, il lui confie : Trois jours sans faire l'amour et c'est le mal de tête garanti. Je ne sais pas si c'est aussi votre cas, Harold.
Le 12 septembre 1953, il épouse Jacqueline Bouvier en l'église St Mary à Newport Rhode Island. Le mariage est considéré comme l'évènement mondain de la saison avec quelque 700 invités à la cérémonie et plus de 1 000 à la somptueuse réception qui suit à Hammersmith Farm, domaine de son beau-père Hugh D. Auchincloss.
Jacqueline Kennedy fait une fausse couche en 1955, puis donne naissance à une petite fille mort-née, le 23 août 1956, que ses parents auraient voulu prénommer Arabella. Cet évènement conduit à une brève séparation du couple qui se réconcilie peu après. Le couple devient ensuite parents d'une fille Caroline en 1957, puis d'un fils John en 1960. Un second fils Patrick nait prématurément le 7 août 1963 et meurt deux jours plus tard.
Peu de temps après l'assassinat de John F. Kennedy, les restes d'Arabella et de son jeune frère Patrick sont transférés le 5 décembre 1963, au cimetière national d'Arlington. Sa dalle mortuaire n'indique pas de prénom, mais simplement la mention daughter, fille, en anglais et la date du 23 août 1956.

Élection

Kennedy se déclare candidat pour succéder à Eisenhower le 2 janvier 1960. Dans sa déclaration de candidature, Kennedy insiste sur la nécessité d'un désarmement mondial, qualifiant la course aux armements de fardeau.
Le Parti démocrate doit choisir entre lui et les sénateurs Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Kennedy remporte les élections primaires dans certains États clés, comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la convention nationale. Son colistier est Lyndon B. Johnson, soutenu par les États du sud. Pendant la campagne électorale, les débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre de la terreur face aux missiles porteurs d'armes nucléaires de l'Union soviétique, mais aussi sur la religion catholique pratiquée par le candidat.
En septembre et en octobre 1960, Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon débattent pour la première fois à la télévision. Nixon apparaît nerveux, en sueur et mal rasé. De plus, une douleur récurrente au genou le fait souffrir. Par conséquent, on entend dire que face à un Kennedy calme et maître de lui, Nixon passe mal à l'écran et ressort affaibli de la confrontation télévisée, alors que les citoyens ayant suivi le débat à la radio estiment que Nixon était légèrement plus convaincant. Cependant, quelques sociologues, dont Michael Schudson et l’équipe de chercheurs de David L. Vancil et Sue D. Pendell, se sont penchés sur la question, déclarant, pour leur part, qu’il n’y a aucun élément pour étayer cette seconde affirmation. Ces débats restent tout de même considérés comme fondateurs d'une certaine politique moderne car, pour la première fois, la manière de se tenir face à une caméra devient un élément important dans une élection.
La politique de Kennedy, appelée Nouvelle Frontière, prévoit la détente envers l'URSS, l'envoi d'un homme sur la Lune, l'égalité des Noirs et des Blancs, la relance de l'économie, la lutte contre la pègre et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.
L'élection a lieu le 8 novembre 1960 ; Kennedy bat Nixon de seulement 120 000 voix. Des rumeurs circulent par la suite sur le fait que son père, Joe, aurait utilisé ses liens avec la mafia américaine pour que certains comtés décisifs votent bien. À 43 ans, Kennedy est le plus jeune président élu : Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence, mais il succédait à William McKinley, décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président des États-Unis de religion catholique et toujours le seul à ce jou

Rendre son dynamisme à l'économie

Loin d'utiliser à plein ses ressources, l'économie américaine, gérée avec pusillanimité par les ministres d'Eisenhower, connaît un taux de croissance médiocre, un taux de chômage élevé et des poches de misère déshonorantes pour les États-Unis. Kennedy est persuadé qu'on peut insuffler à l'économie un plus grand dynamisme par une gestion plus audacieuse, tournant le dos à des dogmes tels que celui de l'équilibre budgétaire annuel, cher aux banquiers et à certains dirigeants de grandes entreprises. Il veut pratiquer temporairement une politique de déficit budgétaire systématique, lutter contre la pauvreté, modifier la répartition des dépenses publiques de façon à satisfaire en priorité certains besoins collectifs.
Dans ce domaine, sa campagne d'éducation ne suscite guère d'écho. Trop d'hommes d'affaires et de membres du Congrès sont attachés aux « mythes » qu'il dénonce ; bien des chefs d'entreprise éprouvent à son égard une antipathie qu'il leur rend (on s'en aperçoit le plus clairement lors de la courte guerre qu'il livre, et gagne, en 1962 contre le président de l'United States Steel Corporation pour l'empêcher de relever le prix de l'acier). Le président Johnson, bien plus habile que Kennedy dans ses rapports avec le Congrès, réalisera ses projets, et lancera l'économie américaine dans la direction indiquée avant que la guerre du Vietnam crée de nouveaux problèmes.
Réaliser l'égalité raciale

Conscient de l'urgence des solutions à apporter au problème noir, le président Kennedy choisit néanmoins une stratégie à moyen terme : les problèmes internationaux et ceux de l'économie américaine sont à ses yeux prioritaires, et pour les régler, il a besoin, au Congrès, de l'appui des démocrates du Sud.
L'administration Kennedy décide de faire porter l'essentiel de ses efforts dans ce domaine sur l'amélioration de la situation économique des Noirs, et sur l'octroi d'une protection fédérale efficace pour leur inscription sur les listes électorales : c'est par leurs bulletins de vote que les Noirs parviendront progressivement à se faire respecter par les hommes politiques.
Or, deux ans et demi après son arrivée à la Maison-Blanche, Kennedy doit reconnaître que la situation appelle une intervention fédérale directe, destinée à accélérer l'évolution : dans le Sud, le conflit est devenu aigu et difficile à dominer. Jusqu'au début de juin 1963, il se voit reprocher l'inefficacité de son action ; ce n'est que le 11 juin qu'il s'adresse à la nation pour poser enfin le problème en termes moraux et idéologiques. Il réclame alors une loi permettant de lutter contre la ségrégation ; sa mort et la détermination du président Johnson assurent, en 1964, le vote d'un texte proche de celui qu'il avait proposé. La mémoire de Kennedy n'en est pas moins vénérée par de très nombreux Noirs – cette vénération est considérée par les militants du « Pouvoir noir » comme une mystification de plus.

L'héritage

Le président Kennedy aimait à dire, et peut-être n'en excluait-il pas totalement la possibilité, qu'il était le fondateur d'une dynastie : ses frères, un jour son fils, gouverneraient eux aussi l'Amérique ; mais la fatalité paraît s'acharner sur la famille Kennedy... Qu'en est-il de l'« héritage » de Kennedy ? Dans la crise sociale et politique que traversèrent les États-Unis autour des années soixante-dix, l'œuvre qu'il a voulu réaliser, et après lui son frère Robert, a-t-elle encore une signification ? Comment interpréter ces trois années de vie politique passionnante, mais qui n'ont réglé aucun problème important ? Peut-on, ailleurs qu'en politique étrangère, faire l'économie d'une orientation idéologique plus cohérente et plus précise ? Un style et une personnalité suffisent-ils à inspirer confiance ?
La réponse est difficile à donner. Peut-être, malgré notre scepticisme, une action comme celle qu'a menée Kennedy n'est-elle pas inadaptée aux problèmes actuels de la société américaine. Peut-être le véritable héritage reçu par le peuple américain consiste-t-il surtout en un « esprit », une façon nouvelle pour chacun de concevoir sa propre responsabilité politique. Son influence reste réelle aujourd'hui, aussi bien parmi ses anciens collaborateurs que parmi les pauvres, les jeunes... Ainsi, remarque T. Sorensen, John Kennedy a « essayé de prouver à l'Amérique et au monde qu'on pouvait réaliser pacifiquement des changements de nature littéralement révolutionnaire » susceptibles, pense-t-il, de réparer les injustices liées à la nature du système économique et des relations entre les peuples. Serge Hurtig

Présidence Chronologie

1961
Kennedy serre la main de Dwight Eisenhower après sa nomination, le 20 janvier 1961.
20 janvier : entrée en fonction de John F. Kennedy comme 35e président des États-Unis. Son discours est resté dans la mémoire des Américains : Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde.
2 février : Kennedy propose au Congrès sa politique sociale afin de mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs et les personnes sans ressources.
1er mars : Kennedy signe un décret créant les Corps de la Paix, l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement. Il en confie la direction à son beau-frère Sargent Shriver.
28 mars : Il lance un programme d’armement parmi les plus importants en temps de paix. Il double le nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux Polaris, augmente le nombre de bombardiers stratégiques et augmente celui des autres missiles; il accroît aussi le nombre de divisions en état d’alerte et quadruple les unités de luttes anti-guérillas.
16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé par Dwight Eisenhower, pour renverser Fidel Castro, le président cubain communiste. Avec l'aide de la CIA, 1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de l'invasion de la baie des Cochons. En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de 53 millions USD en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare seul responsable du désastre, mais en privé, il déclare que la CIA lui a menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale de Cuba. Allen Welsh Dulles, directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de renseignements CIA
25 mai : Kennedy prononce le fameux discours qui donne le coup d’envoi du programme lunaire américain. Notre nation doit s’engager à faire atterrir l’homme sur la Lune et à le ramener sur Terre sain et sauf avant la fin de la décennie.
Il répond ainsi à l’URSS qui, en pleine guerre froide, avait pris plusieurs longueurs d’avance dans la conquête spatiale. Il conforte le concept de Nouvelle Frontière de l'espace, qu'il avait déjà évoqué dans un discours d'investiture comme candidat à l'élection présidentielle, le 15 juillet 1960.
John F. Kennedy prononce le discours annuel sur l'état de l'Union, en 1963. Assis derrière lui, le vice-président Lyndon Johnson et le président de la Chambre, John McCormack.
13 août : le gouvernement est-allemand, sous le contrôle de l'URSS, débute la construction du Mur de Berlin séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode de la population vers l'Ouest. Bien que cet acte soit contraire à l'accord entre les quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêche pas, car il est en vacances et ne jugera pas utile d'interrompre son voyage. Il ne fera pas grand chose non plus lors de l'extension de la frontière entre la RDA et la RFA sur 155 km.
3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.
30 septembre : un étudiant noir, James H. Meredith, s’inscrit pour la première fois à l’université d’État du Mississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la justice, Robert Kennedy — frère du président — utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.
1962
12 septembre : dans le cadre de la course à l'espace, il prononce son discours We choose to go to the Moon, qui influence de façon majeure la politique spatiale américaine.
14 octobre : des avions espions américains U2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction à Cuba. Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des négociations avec le président du Conseil des ministres soviétique Nikita Khrouchtchev. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines de négociations diplomatiques, les États-Unis s'engageant à ne pas envahir Cuba mais refusent publiquement les demandes de la part de l'U.R.S.S. de retirer leurs missiles implantés en Turquie. Ces demandes lui seront cependant accordées secrètement en avril 1963 par Robert Kennedy.
5 juillet : John Fitzgerald Kennedy prononce un discours félicitant l'indépendance de l'Algérie.
1963
11 juin : À la suite de la crise qui oppose le gouverneur de l'Alabama George Wallace, qui refuse l'inscription de deux jeunes étudiants noirs à l'université d'Alabama, au gouvernement fédéral, Kennedy prononce un discours sur les droits civiques : Nous sommes, à la fois en tant que pays et en tant que peuple, face à une crise des valeurs morales.
26 juin : Kennedy visite Berlin Ouest et prononce avec Willy Brandt et Konrad Adenauer un discours resté célèbre durant lequel il lancera la phrase Ich bin ein Berliner Je suis un Berlinois.
28 août : Kennedy rencontre Martin Luther King Jr et les autres dirigeants du mouvement pour les droits civiques après une manifestation, qui rassemble plus de 250 000 Américains, devant le mémorial au président Lincoln.
30 août : Nouvel accord Kennedy-Khrouchtchev : mise en place d'un téléphone rouge entre la Maison-Blanche et le Kremlin.
Octobre : Kennedy envisage un désengagement des conseillers militaires américains au Viêt Nam et un accroissement de l’aide pour l’entraînement des forces sud-vietnamiennes.

7 octobre

Kennedy signe le 7 Octobre 1963, le Traité d’interdiction des essais nucléaires, élaboré à Moscou le 5 août 1963, le premier permettant d’envisager un désarmement.
21 novembre : Il prépare sa politique de lutte contre la pauvreté pour son programme d’action à mettre en œuvre en 1964.
22 novembre : Il entame la campagne pour sa réélection par un voyage au Texas. L'avion présidentiel Air Force One atterrit sur l'aéroport de Dallas Love Field, où Kennedy et son épouse sont accueillis chaleureusement. À 12 heures 30, alors que le cortège présidentiel traverse Dealey Plaza, plusieurs coups de feu sont tirés, le gouverneur du Texas, John Connally, est touché, Kennedy est atteint en pleine tête. Il décède peu de temps après à l'hôpital Parkland. Son assassinat reste à ce jour, pour beaucoup, non résolu, alimentant les rumeurs et les hypothèses les plus folles. Le 27 septembre 1964, la commission d’enquête désignée par Lyndon Johnson, connue sous le nom de Commission Warren, conclut que Lee Oswald a agi seul dans l'assassinat du président et la blessure du gouverneur du Texas.
25 novembre : le président est enterré au cimetière militaire d'Arlington.
Politique étrangère

Rencontre de Kennedy et Khrouchtchev à Vienne, en 1961.

Ich bin ein Berliner ! .
Le mandat de Kennedy est marqué par la guerre froide entre l’Union soviétique et les États-Unis et les crises majeures destinées à contrer l’expansion communiste. Au début de sa présidence, il pense que le monde peut s'améliorer par des moyens pacifiques et il crée les régiments de la paix. Ce programme, qui existe toujours, permet à des volontaires américains d'aider les pays en développement dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture, de la santé et du bâtiment.
Kennedy développa des liens d'amitié étroits avec le Royaume-Uni et la RFA. Cependant, les relations avec le Canada seront faibles, John Diefenbaker ne supportant pas Kennedy et réciproquement. Le prochain premier ministre canadien Pearson s'entendra en revanche très bien avec lui et acceptera l'installation de bases nucléaires américaines au Canada.
Les relations avec la France de Charles de Gaulle sont constantes mais tendues, mais les deux dirigeants ont un grand respect l'un pour l'autre et le peuple français a une certaine admiration pour les Kennedy ; ils sont notamment fiers que sa femme, Jacqueline Bouvier de son nom de jeune fille, ait des racines françaises. La volonté de Charles de Gaulle d’accroître la puissance militaire et économique de la France produit de vives tensions entre les deux hommes : d'après Ted Sorensen, dans un moment de colère Kennedy aurait traité De Gaulle de salopard.
La crise des missiles de Cuba montre que le risque d'une guerre nucléaire n’est pas négligeable et que les États-Unis et l'URSS sont « au bord du gouffre », d’où une attitude plus mesurée en Europe. Cette attitude est d'ailleurs déjà effective avant cette crise, comme le prouve le fait que les Américains restent passifs lorsque l’Allemagne de l’Est lance la construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961 et que les pays du bloc de l’Est rendent leurs frontières quasiment étanches. Après une tentative de retrait, Kennedy essaie malgré tout de contenir l'expansion soviétique en envoyant des conseillers militaires, puis des troupes, au Viêt Nam. En octobre 1963, il signe un mémorandum ordonnant le retrait de 1 000 soldats du Viêt Nam avant la fin de 1963 car il pensait la guerre bientôt gagnée. Ce mémorandum sera annulé par Lyndon B. Johnson.
Kennedy signe un traité d'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère pour lutter contre la prolifération des armements et contre les effets à long terme des retombées radioactives. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS en seront les premiers signataires et Kennedy considérera qu'il s'agit là d'une des actions majeures de son gouvernement.

Politique intérieure

Rencontre avec les leaders des droits civiques en 1963. Kennedy milite contre la ségrégation raciale, en prenant pour modèle Abraham Lincoln. Il soutient Martin Luther King, et le rencontre lors de sa marche sur Washington en 1963.
L'un des problèmes les plus importants auquel Kennedy doit faire face est celui de mettre fin aux mesures discriminatoires contre les minorités ethniques qui restent légales dans certains États. Un arrêt de 1954 de la Cour suprême des États-Unis interdit la ségrégation dans les écoles publiques, mais est resté lettre morte dans de nombreux États du sud. Par ailleurs, des mesures discriminatoires restent toujours en vigueur dans d'autres lieux publics, tels que les transports urbains, les cinémas et les restaurants. Il fait beaucoup pour la conquête de l'espace, en lançant le programme Apollo We choose to go to the moon.
Sur le plan social, son programme Nouvelle Frontière vise à améliorer le sort des classes modestes et des droits civiques de ses concitoyens noirs. Sur ces objectifs, Kennedy se heurte souvent, ce qui est courant aux États-Unis, à un Congrès dont la majorité n'est pas celle de son courant politique. Ici, cependant, le Congrès est en majorité démocrate, mais cette dernière est dominée par les démocrates du sud, conservateurs sudistes hostiles à la disparition de la ségrégation.

Bilan et historiographie

Si les presque trois ans de présidence de Kennedy se sont accompagnés de plusieurs mesures notables conquête de l'espace, début de la déségrégation, Peace Corps, les historiens sont partagés sur l'importance du mandat de Kennedy dans l'histoire américaine. Élu de justesse, il a accru l'engagement des États-Unis au Vietnam, a initié le débarquement de la Baie des Cochons, n'a pas empêché la construction du mur de Berlin, a approuvé la mise sur écoute par le FBI de Martin Luther King, soutenu des coups d'État et l'assassinat de dirigeants étrangers en Amérique latine, en Irak et au Vietnam, avait des liens avec la mafia et n'a pas mené à bien la baisse d'impôts qu'il avait initialement promise. De ce fait, s'il est souvent cité comme étant le plus populaire des présidents qu'a compté le pays, cela est plus le reflet de son charisme, de sa jeunesse, de sa bonne connaissance des médias et des conditions tragiques de son décès.
L'historiographie post-1963 a d'abord été marquée par des ouvrages hagiographiques écrits par ses anciens conseillers, Ted Sorensen et Pierre Salinger. Un regard plus critique survient dans les années 1980 avec The Kennedy Imprisonment de Garry Willis, où Kennedy est décrit comme un improvisateur se reposant sur son charisme et prenant de mauvaises décisions, et un obsédé sexuel se mettant lui-même en danger du fait des risques de chantage que cela implique. Depuis 1963, 40 000 ouvrages ont été écrits à son sujet.

Assassinat de John F. Kennedy.

Le 22 novembre 1963, lors d'une visite pré-électorale de John F. Kennedy à Dallas, le cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, salué par la foule amassée. Alors que la limousine décapotée du président passe sur Dealey Plaza vers 12 h 30, des coups de feu éclatent. Le président est d'abord blessé au cou, tandis que le gouverneur Connally, assis devant lui, est blessé à la poitrine, puis une balle atteint le président à l'arrière de la tête, endommageant gravement la partie arrière supérieure de son crâne, et ressort probablement par la tempe droite. Aussitôt transporté au Parkland Hospital, le président est déclaré mort à 13 h après de vains efforts de réanimation. Le monde est consterné en apprenant la nouvelle.
Selon les enquêtes officielles, Lee Harvey Oswald a assassiné le président, mais la 2de enquête mandatée par la Chambre des Représentants — l'enquête du HSCA — estime en 1979 qu'il y a eu au moins deux tireurs, donc conspiration.
La garde d'honneur se prépare à plier le drapeau au-dessus du cercueil de John F. Kennedy, au cimetière national d'Arlington, le 25 novembre 1963.
Sa femme Jacqueline, lors du transport du cercueil à bord de l'avion Air Force One, lui organise des obsèques nationales impressionnantes sur le modèle de celles d'Abraham Lincoln. Le président Kennedy repose au cimetière national d'Arlington, près de Washington.

Anecdotes

Les sections Anecdotes, Autres détails, Le saviez-vous ?, Citations, etc., peuvent être inopportunes dans les articles.
Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections.
19 mai 1962 : Marilyn Monroe, vêtue d'une robe en gaze de soie rose cousue à même la peau, chante Happy Birthday, Mr. President pour célébrer le 45e anniversaire du président au Madison Square Garden, dix jours avant sa date exacte. Cette séquence enregistrée par la télévision fait partie des grands moments de la petite histoire et alimente les potins sur la liaison entre elle et Kennedy.
Lors du voyage officiel du président accompagné de son épouse à Paris, en juin 1961, le succès de Jackie est tel que le président s'est présenté de la façon suivante lors d'une réception : Je suis l'homme qui accompagne Jacqueline Kennedy à Paris.
Un mythe médiatique voit en Kennedy un second roi Arthur, les thèmes abordés dans la pièce Camelot jouée à Broadway en 1960 reflètent les idéaux de Kennedy pour l'Amérique. On prétend qu'il ne serait pas mort, mais tombé dans le coma et emmené en bateau par sa femme sur une île secrète où il aurait été soigné et dont il ne serait jamais parti, son Avalon.
Kennedy était un grand joueur d'échecs et admirateur de Mozart.
Quant à Barack Obama, il est parfois comparé à Kennedy en raison de son caractère de nouveauté et de jeunesse, de sa différence par rapport à la majorité de la population Kennedy était catholique et Obama est le premier président noir de l'histoire des États-Unis et surtout par rapport à son charisme et à sa télégénie.
John Kennedy est resté durant son mandat un président très populaire. Pour preuve, pendant toute la durée de son mandat, il n'a jamais connu de sondages inférieurs à 50 % d'opinions favorables. Il est d'ailleurs le seul à ce jour.
Lors des obsèques officielles, le jeune fils de Kennedy, John, effectue un salut militaire devant le cercueil de son père. Officiellement, c'est John lui-même qui a pris l'initiative de ce salut.

Postérité

Lors de la mort de Kennedy, les trois grands réseaux de télévision américains ont suspendu leurs émissions pour rapporter toutes les nouvelles concernant le président du 22 au 25 novembre 1963, ce qui fait de la couverture télévisée de cet événement la plus longue de l'histoire télévisée américaine 70 heures jusqu'à celle des attentats du 11 septembre 2001 72 heures. Les reportages filmés sur ses obsèques nationales consacreront la domination de la télévision française sur les autres médias et la fin des actualités filmées au cinéma.
À l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, des milliers d'articles et des centaines de livres sont sortis, ajoutant aux plus de 40 000 ouvrages déjà publiés à travers le monde sur la vie de Kennedy.

Hommages

Le portrait de JFK est gravé sur la pièce d'un demi-dollar.
Son nom a été donné à de très nombreux sites, bâtiments, rues, boulevards, avenues tels que l'aéroport international de New York JFK Airport, le théâtre de Washington Kennedy Center, une autoroute de Chicago Kennedy Expressway, un boulevard de la ville française de Valence boulevard Kennedy ou encore le centre de tir spatial de Floride Kennedy Space Center ou Centre spatial Kennedy.
Dans le Yukon, au Canada, une montagne a été baptisée en 1965 Mont Kennedy en son honneur. Cette montagne de 4 238 mètres a été escaladée pour la première fois en mars 1965 par Robert Bobby Kennedy son frère, George Senner et Jim Wittaker, les premiers Américains à avoir atteint le sommet de l'Everest. Une fois au sommet, Robert Kennedy y a déposé un tube métallique contenant le discours d'investiture de JFK.
Un premier porte-avions a été nommé en son honneur en 1968 : le USS John F. Kennedy CV-67, un second porte-avions prendra son nom lors de son lancement en 2015 : le USS John F. Kennedy CVN-79.
Il est représenté en tant que personnage jouable dans le mode « Zombie » du jeu vidéo Call of Duty: Black Ops.
Au cinéma et à la télévision
1991 : JFK, film américain, version romancée d'une enquête tentant de faire la lumière sur l'assassinat de Kennedy
2000 : Treize jours Thirteen Days, film américain, version romancée de la crise des missiles de Cuba vue du côté américain, joué par Bruce Greenwood
2011 : Les Kennedy de Jon Cassar, joué par Greg Kinnear
2013 :
Le Majordome de Lee Daniels, joué par James Marsden
Parkland de Peter Landesman
Killing Kennedy, téléfilm américain basé sur le livre éponyme de 2012 écrit par Bill O'Reilly et Martin Dugard, joué par Rob Lowe
Pan Am, série américaine basée sur l'histoire d'une compagnie aérienne où le Président fait une petite apparition à Berlin et à l'aéroport de Berlin
Bibliographie
Georges Ayache, Une histoire américaine, Paris, Éditions Choiseul,‎ 2010, environ 230 p.
John Fitzgerald Kennedy trad. Jean Bloch-Michel, Stratégie de la paix The strategy of peace, Paris, Calmann-Lévy,‎ 1961, environ 220 p.
Frédéric Kiesel, Dallas, un crime sans assassin, Bruxelles, Pierre De Meyère,‎ 1966
André Kaspi, Kennedy. Les mille jours d'un président, Paris, Armand Colin, coll. Biographies,‎ 1993, 309 p.
Jean-Baptiste Thoret, 26 secondes, l'Amérique éclaboussée. L'assassinat de JFK et le cinéma américain, Rouge Profond, 2003
Geoffrey Perret, Kennedy, une vie comme aucune autre, Paris, Éditions Encre de Nuit, coll. « Document »,‎ 2003, 415 p.
André Kaspi, John F. Kennedy. Une famille, un président, un mythe, Bruxelles, Complexe, coll. « Destins »,‎ 2007, 369 p
François Forestier, Marilyn et JFK, Paris, Albin Michel, coll. « Essais Doc. »,‎ 2008, 297 p.
Thomas Snégaroff, Kennedy. Une vie en clair-obscur, Paris, Armand Colin,‎ 2013, 240 p.
Brigitte Duranthon, JFK affaire classée, Paris, Connaissance et savoir,‎ 2008, 176 p.
Frédéric Martinez, John Fritzgerald Kennedy, Editions Perrin, 2013, 340 p.
Pierre Lunel, Les vies secrètes de JFK, First, 2013, 203 p.
Philippe Legrand, Kennedy, le roman des derniers jours, Le Passeur Editeur, 2015,
Voir aussi
Articles connexes
Assassinat de John F. Kennedy
Discours de JFK
Doctrine Kennedy
Cinq cents John Kennedy, premier timbre américain en hommage à Kennedy.
John Fitzgerald Kennedy National Historic Site, musée dans sa maison natale de Brookline
Libéralisme contemporain aux États-Unis
Les Kennedy mini-série
Coïncidences entre Lincoln et Kennedy
Kennedy Compound

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Posté le : 07/11/2015 23:55
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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