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Accueil >> newbb >> Gaétano Donizetti [Les Forums - Le coin des Musiciens]

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Gaétano Donizetti
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Le 29 novembre 1797 naît Domenico Gaetano Maria Donizetti

à Bergame en Lombardie dans la République cisalpine, compositeur italien de musique classique et d'opéras, mort à 50 ans le 8 avril 1848 dans la même ville dans le Royaume lombardo-vénitien de l'empire d'Autriche
Bien que son répertoire de compositeur très prolifique comprenne un grand nombre de genres, dont de la musique religieuse, des pièces pour quatuor à cordes et œuvres orchestrales, il est surtout célèbre pour ses opéras.Lieux d'activité Naples, Paris, Vienne
Héritier de Rossini, rival de Bellini, précurseur de Verdi, Donizetti fait partie avec eux des principaux compositeurs italiens du XIXe siècle. Il marque la naissance de la musique romantique italienne illustrée par son opéra : Lucia di Lammermoor, chef-d'œuvre du belcanto dont le succès ne s'est jamais démenti.Il exerc e sont activité à Naples, Paris, Vienne, de 1816 à 1845. Ses maîtres sont Simon Mayr, Stanislao Mattei. Ses Œuvres principales sont : L'elisir d'amore 1832, Lucia di Lammermoor 1835, La Fille du régiment 1840, La Favorite 1840, Don Pasquale 1843

En bref

Les destinées douloureuses de Gaetano Donizetti et de son quasi-contemporain Vincenzo Bellini – le premier a sombré dans la folie, le second est mort très jeune dans des circonstances demeurées mystérieuses – ne doivent pas cacher l'essentiel : un savoir-faire exemplaire qui assure à l'œuvre de l'un et de l'autre une stabilité et une cohérence que n'ont eues ni celle de Rossini ni celle, plus ouverte sur l'avenir, de Verdi.
Domenico Gaetano Maria Donizetti naît à Bergame (alors en république Cisalpine) le 29 novembre 1797. Ses quelque soixante-dix ouvrages lyriques, composés en moins de trois décennies, ne doivent pas éclipser une production qui a touché à tous les genres et à toutes les formes : il laisse notamment un important corpus de musique sacrée, des cantates, de la musique de chambre, des pièces pour orchestre... Ses premiers ouvrages représentés (parmi lesquels Enrico di Borgogna, 1818 ; La Zingara, 1822 ; L'Ajo nell'imbarazzo, 1824 ; L'Esule di Roma, 1828 ; Elisabetta al castello di Kenilworth, 1829) reflètent encore l'influence de Rossini. Anna Bolena (1830), qui témoigne pour la première fois de son originalité créatrice, lui vaut son premier triomphe ; cet ouvrage, ses deux grands opéras bouffes – L'Elisir d'amore (1832) et Don Pasquale (1843) – et Lucia di Lammermoor (1833) constituent ses quatre incontestables chefs-d'œuvre. Après avoir vécu à Naples – où il est directeur musical des théâtres royaux de 1828 à 1838 –, Donizetti se fixe en octobre 1838 à Paris. De ses cinq opéras sur des livrets français se détachent La Fille du régiment et La Favorite, présentés respectivement à l'Opéra-Comique et à l'Opéra en 1840. Le Kärntnertortheater de Vienne entend Linda di Chamounix en 1842 et Maria di Rohan en 1843. Mais, atteint d'une paralysie générale et de troubles mentaux qui nécessitent en 1846 son internement à l'hôpital psychiatrique d'Ivry, près de Paris (il est depuis longtemps syphilitique), Donizetti est ramené à l'automne de l'année suivante dans sa ville natale, où il meurt, le 8 avril 1848.
La gloire de Donizetti, comme le mépris qui s'ensuivit, ne reposa longtemps que sur la connaissance restreinte de son œuvre. Vers 1930, mais surtout depuis 1955, la redécouverte d'un romantisme européen fondé sur d'autres valeurs que celles de la culture germanique a permis de rendre à Donizetti sa véritable place dans l'évolution de l'opéra. Sans doute l'abondance d'une production qui comprend plus de soixante-dix œuvres lyriques, de la musique sacrée, instrumentale, etc., a-t-elle nui à l'homogénéité de son œuvre, dont les pages essentielles suffisent néanmoins à mesurer la qualité d'un talent confinant au génie véritable. Sa formation extrêmement poussée, sa connaissance de Haydn, Mozart et Gluck lui permirent de se démarquer peu à peu et de laisser libre cours à sa personnalité véritable. Des livrets plus soignés, la bonne perception de situations tragiques (où l'influence de Bellini se fit longtemps sentir, Lucia de Lammermoor devant tout aux Puritains, qui la précédèrent de peu), et le conflit romantique de l'amour impossible lui inspirèrent un langage plus fort et un traitement plus énergique de la voix chantée qui jetait un pont entre l'inspiration aristocratique de Bellini et la veine sanguine et populaire de Verdi. Nous trouvons en effet chez Donizetti à la fois les effusions pathétiques de Lucie, de Maria di Rohan, d'Elisabetta dans Roberto Devereux, de Pauline dans les Martyrs et d'autre part les élans si profondément humains de cette même Elisabetta, d'Anna Bolena, ceux d'Edgardo dans Lucie et de Fernand dans la Favorite. En même temps se profilent tous les aspects du baryton naissant, tour à tour noble et amoureux (Dom Sébastien, la Favorite), ou d'une « méchanceté » dont les éclats eussent été parfaitement impensables avant 1830 (Lucia de Lammermoor). Enfin, dernier grand auteur comique de l'histoire de l'opéra italien, Donizetti parvint à renouveler le genre avec Il Campanello ou Betly et à écrire, avec l'Élixir d'amour, un chef-d'œuvre du genre semi-seria où un pathétique sincère voisine avec les meilleures inventions d'un comique purement musical.

Sa vie

Issu d'une famille pauvre de Bergame, fils d'un employé, Gaetano Donizetti se voue à la carrière musicale malgré un père qui le destine au barreau. Par chance, il y avait à Bergame un important compositeur de la génération antérieure : Simon Mayr, maître de chapelle de la basilique. Grâce aux subventions de l'Institut Pieux de la Misericordia Maggiore, ce dernier avait institué des Leçons charitables de musique auxquelles Donizetti est admis en avril 1806. Il est alors âgé de 8 ans. Il étudie pendant neuf ans sous la direction de Mayr, qui obtient, en octobre 1815, de pouvoir l'envoyer au Lycée Philharmonique de Bologne étudier le contrepoint et la fugue sous la direction du meilleur professeur de l'époque, le père Stanislao Mattei, également le maître de Rossini de sept ans l'aîné de Donizetti.
Tout en composant, sous la direction de Mattei, des pièces religieuses d'un style strict, Donizetti donne à Bologne, en septembre 1816, son premier opéra, Le Pygmalion, qui ne sera représenté qu'en 1960. De retour dans sa ville natale, il occupe un poste à l'église de Santa Maria Maggiore. Sa carrière de compositeur d'opéras débute officiellement le 14 novembre 1818 avec la création au Teatro San Luca de Venise d’Enrico di Borgogna.
Le jeune compositeur connaît son premier succès avec son ouvrage suivant, Zoraide di Granata, composé avec l'aide de Mayr et représenté le 28 janvier 1822 au Teatro Argentina de Rome. À cette occasion, Donizetti fait montre de l'extrême rapidité qui le caractérisera puisqu'il doit réécrire une bonne partie de la partition quelques jours avant la première, à la suite du décès de l'une des principales interprètes. À Rome, il fait la connaissance de Jacopo Ferretti et de la famille Vasselli. Ferretti lui donne le livret d'un opéra-bouffe, L'ajo nell'imbarazzo, qui est représenté avec un très grand succès au Teatro Valle le 4 février 1824 et est considéré comme le premier petit chef-d'œuvre de Donizetti dans le genre comique.
De 1818 à 1828, Donizetti compose 19 opéras dont plusieurs remportent un réel succès : Elvira, Alfredo le Grande, Olivo e Pasquale, Alahor in Granata, Chiara e Serafino, etc. Mais c'est à Naples, où il s'installe à la suite de son mariage avec Virginia Vasselli à Rome le 1er juin 1828, qu'il obtint son premier vrai triomphe avec L'esule di Roma 1828. Aidé par une créativité et une force de travail peu communes, il commence alors à enchaîner les succès.

Gaetano Donizetti

vers 1830
Le 26 décembre 1830, il triomphe au Teatro Carcano de Milan avec Anna Bolena dont la première réunit une distribution prestigieuse, avec notamment Giuditta Pasta et Giovanni Battista Rubini. L'opéra ne tarde pas à être repris à Paris première œuvre du compositeur créée dans cette ville, en septembre 1831, à Londres, à Madrid, à Dresde et même à La Havane.
Il triomphe de nouveau le 12 mai 1832 avec L'elisir d'amore, représenté au Teatro della Canobbiana de Milan. Ces succès lui valent d'être nommé, le 28 juin 1834, maître de chapelle et professeur de composition au Real Collegio conservatoire de Naples puis, en 1836, maître de contrepoint au même conservatoire.
En 1835, à l'invitation de Rossini, Donizetti se rend à Paris où il fait jouer au Théâtre des Italiens Marin Faliero 12 mars. En avril, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par le roi Louis-Philippe. De retour à Naples, il remporte un triomphe mémorable au Teatro San Carlo avec Lucia di Lammermoor, son ouvrage le plus célèbre, composé en seulement six semaines. La mort de sa femme, le 30 juillet 1837, le plonge dans une profonde dépression. Le 29 octobre, il fait cependant représenter un nouveau chef-d'œuvre, Roberto Devereux, toujours au San Carlo.
L'année suivante, l'interdiction de Poliuto par la censure napolitaine et le dépit de n'avoir pas obtenu d'être nommé officiellement directeur du conservatoire après la mort de Zingarelli, alors qu'il occupait déjà cette fonction par intérim, le convainquent de quitter Naples et de s'installer à Paris. Par ailleurs, depuis la mort de sa femme, plus rien ne le retient dans cette ville.
Collaborant avec Eugène Scribe et d'autres librettistes comme Alphonse Royer, Gustave Vaëz ou encore Vernoy de Saint-Georges, il crée une série d'opéras dont certains sont devenus des classiques du répertoire lyrique mondial :
Les Martyrs ou Poliuto 1840, tiré du Polyeucte de Corneille, qui eut peu de représentations
La Fille du régiment 1840
La Favorite 1840
Rita ou le Mari battu composé en 1841 mais seulement créé, de façon posthume, en 1860
Don Pasquale 1843
Dom Sébastien, roi de Portugal 1843, grand opéra composé en deux mois.
De 1842 à 1846, Donizetti ne cesse de voyager, principalement entre Paris, les grandes villes italiennes Naples, Rome, Bologne, Milan, Venise et Vienne où il est nommé maître de chapelle de la cour en 1842. C'est là qu'il commence à ressentir les atteintes de la syphilis, qui vont l'obliger à cesser de travailler dès 1845. Sous l'effet des atteintes nerveuses de la maladie, il perd en effet la parole, ne peut plus marcher et sombre peu à peu dans la folie, lui qui n'avait cessé de la mettre en scène au théâtre. Alarmés par son état, les amis et la famille de Donizetti envoient son neveu, Andrea, fils de Giuseppe Donizetti à Paris. Donizetti est interné en 1846 à l'asile d'aliénés d'Ivry-sur-Seine. En 1847, il est transféré à Paris dans une maison près des Champs Elysées. Andrea Donizetti n'obtient qu'en septembre 1847 l'autorisation des autorités parisiennes préfet Gabriel Delessert, d'être transféré dans sa ville natale, Bergame, où il meurt en 1848.
Donizetti avait un frère beaucoup plus âgé que lui, Giuseppe Donizetti, né en 1788, qui fut longtemps directeur de musique militaire du sultan à Constantinople, où il mourut en 1856. Il fit mieux connaitre la musique occidentale dans l'Empire ottoman et y popularisa ses marches, pièces pour piano et lieder.

Un nouveau lyrisme

La dizaine d'opéras qu'a laissés Bellini témoigne d'une continuité qui, à beaucoup d'égards, donne l'impression d'un même opéra perpétuellement recommencé. Plus variée, plus inégale, plus abondante aussi, la production de Donizetti se coule aisément dans un moule éprouvé : après une ouverture – ou sinfonia –, une introduzione mettant en place le chœur, comme dans la tragédie antique, avec l'entrée retardée de la prima donna et la succession des numéros.
Un tel art repose sur la juxtaposition plus que sur le renouvellement constant dans le développement. Une belle invention mélodique peut être exposée de manière brève, presque fugitive. Les scènes s'organisent en plusieurs mouvements enchaînés (la confrontation suivant le sextuor, à l'acte II de Maria Stuarda). Cette juxtaposition, qui incite le musicien à jeter comme à pleines poignées ses inventions mélodiques, explique les reprises de motifs à l'intérieur d'un même opéra, ou même d'un opéra à l'autre. Dans Linda di Chamounix (1842), Donizetti fait chanter de nouveau, à la fin de l'ouvrage, le duo de Linda et de Carlo tel qu'ils l'avaient chanté au premier acte ; et, par un puissant effet dramatique, c'est à ce moment-là que la raison revient à la jeune fille.
Le bel canto, chez Donizetti comme chez Bellini, est l'expression pure des passions. Ce serait abaisser l'art de Donizetti, et tout aussi bien celui de Bellini, que de le réduire à ce mélodrame qui fut en vogue à Paris au début du XIXe siècle. Leur œuvre n'est attardée ni dramatiquement ni musicalement. Elle est dominée par la hantise de la démence, qui fut bien, dans le cas de Donizetti, une hantise personnelle. Ici, le sommeil de la raison n'engendre pas de monstres, comme dans les Caprichos de Goya. Il crée un état de latence d'où resurgira, éclatante, une lumière finale. C'est la longue, l'immense scène de la folie, à l'acte III de Lucia, « grand morceau de bravoure pour soprano », écrit Gustave Kobbé, « qui a le mérite de s'incorporer parfaitement à l'action ». Il n'y manque ni la reprise (celle du duo d'amour du premier acte entre Edgardo et Lucia), ni l'effet pathétique des larmes du désespoir, ni le jeu de la flûte qui s'enroule à la voix, ni la strette finale, renouvelant l'effet de cabalette.

Lucia di Lammermoor

Dramma tragico en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d'après le roman de Walter Scott The Bride of Lammermoor (1819), Lucia di Lammermoor est créé triomphalement au Teatro San Carlo de Naples le 26 septembre 1835. Beaucoup plus que Bellini, Donizetti (qui avait assisté à la première des Puritains et qui admirait cet ouvrage) est soucieux, sinon de pittoresque, du moins de ce que François-René Tranchefort a appelé des « ambiances appropriées ». Ainsi le chœur des chasseurs au premier acte, l'atmosphère d'orage au début du deuxième, au troisième le duel entre Enrico Ashton, le frère de Lucia, et l'homme qu'elle aime, Edgardo.
Mais jamais l'ambiance n'est traitée pour elle-même, et c'est l'erreur de certains metteurs en scène que de le laisser croire. Lucia di Lammermoor est d'abord un terrible drame de la rivalité amoureuse qui oppose Edgardo et celui à qui la jeune fille refuse d'être mariée d'autorité, l'ennemi juré d'Edgardo, Lord Arturo Bucklaw. La tension est telle et devient si insupportable qu'en pleine fête nuptiale – si c'en est une –, on annonce que Lord Arturo a été poignardé par Lucia. Comme tant d'autres héroïnes du second bel canto, celle-ci sombre dans la folie et, dans un long et sublime délire, qui nous vaut le plus bel air de la partition, imagine l'autre scène, celle de son mariage avec Edgardo.
Paul Scudo, qui considère que Lucia di Lammermoor est indiscutablement le chef-d'œuvre de Donizetti, a loué l'atmosphère de l'introduction où se dessine le caractère vigoureux de Enrico Ashton, le sextuor dans le finale du premier acte où « chaque mot est un sanglot de douleur qui vous remue jusqu'au fond de l'âme », l'air final d'Edgardo expirant au pied du château de sa bien-aimée. Le célèbre ténor Napoleone Moriani, rapporte-t-il, « a fait courir toute l'Italie avec ce morceau [...] : on aurait dit, en l'écoutant, une mélodie de Platon chantée par une âme chrétienne ».
C'est au théâtre de Rouen, et alors que l'œuvre est donnée en version française, que madame Bovary assiste à une représentation de Lucie de Lammermoor. Edgardo n'y est que Lagardy, « cabotin diplomate » doué d'un « bel organe », d'un « imperturbable aplomb » – une « admirable nature de charlatan, où il y avait du coiffeur et du toréador ». La magie opère pourtant sur Emma, du moins pendant quelque temps, car la scène de la folie ne l'intéresse pas. Au fond, elle n'a eu d'yeux que pour l'amant idéal, mais vulgaire, dont son existence lui a fourni et lui fournira encore des approximations diversement trompeuses. Flaubert, en 1857, jugeait peut-être que l'heure de Lucia était passée...

Une nouvelle expression des passions

L'art de Bellini mélodiste est bien connu. Il a su, aussi, conjuguer l'instrument et la voix dans des moments lyriques exceptionnels où le temps semble comme suspendu dans le « gel » ou dans l'extase : que l'on songe, bien sûr, à « Casta diva », la longue invocation de Norma à la lune. Donizetti n'est pas en reste, même si, dans la conduite de l'orchestre, il lui arrive de sombrer dans la pompe et dans la vulgarité. Grand mélodiste lui aussi, il porte à un point extrême de perfection le second bel canto quand il ménage ces moments extatiques qui permettent au chanteur d'atteindre au sommet de son art : l'air d'Essex, « Come uno spirito angelico », au troisième acte de Roberto Devereux (1837), la vision « Al dolce guidami » dans Anna Bolena (1830) ou la magnifique scène de Parisina d'Este (1833), opéra oublié dont Montserrat Caballé a su révéler les immenses beautés.
Paul Scudo, critique parfois dur, mais le plus souvent lucide, notait à la mort de Donizetti, en 1848 (« Donizetti et l'école italienne depuis Rossini »), que le caractère de l'école italienne s'était modifié depuis que Rossini n'écrivait plus. « L'influence de la littérature étrangère », faisait-il observer, et celle « des nouvelles théories sur l'art dramatique, ont excité les compositeurs du pays de Cimarosa à rechercher l'expression violente de la passion, à délaisser la peinture des sentiments aimables et délicats pour celle des sombres emportements de l'âme ». Le second bel canto n'évoluait pas pour autant vers un Sturm und Drang à l'italienne. Mais, remarquait encore Scudo, « une sorte de mysticisme s'est emparé de l'imagination sereine des Italiens ». Leurs mélodies sont devenues plus sobres, d'un accent plus intime et plus tendre, sans dommage pour la force dramatique, parfois durcie, il est vrai, exagérée même, moins pour complaire au public que par un phénomène de compensation. Pierre Brunel

Å’uvre

Gaetano Donizetti vers 1835
En trente ans de carrière, Donizetti est l'auteur de 71 opéras, 13 symphonies, 18 quatuors, 3 quintettes, 28 cantates, 115 autres compositions religieuses, sans compter un nombre important d'autres pièces de musique de chambre, d'oratorios et pièces de salon, ce qui en fait un des compositeurs les plus prolifiques du XIXe siècle.

Opéras 1816–1819

Il Pigmalione composé en 1816 ; créé le 13 octobre 1960 au Teatro Donizetti, Bergamo
Enrico di Borgogna (créé le 14 novembre 1818 au Teatro San Luca à Venise
Una follia créé le 17 décembre 1818 au Teatro San Luca à Venise – partition perdue –

1820–1824

Le nozze in villa (créé vers 1821 au Teatro Vecchio à Mantoue
Il falegname di Livonia, ossia Pietro il grande créé le 26 décembre 1819 au Teatro San Samuele à Venise
Zoraida di Granata créé le 28 janvier 1822 au Teatro Argentina à Rome, puis dans une version révisée le 7 janvier 1824 au Teatro Argentina à Rome)
La zingara créé le 12 mai 1822 au Teatro Nuovo à Naples
La lettera anonima créé le 29 juin 1822 au Teatro del Fondo à Naples
Chiara e Serafina ossia I pirati créé le 26 octobre 1822 au Teatro alla Scala à Milan
Alfredo il grande créé le 2 juillet 1823 au Teatro San Carlo à Naples
Il fortunato inganno créé le 3 septembre 1823 au Teatro Nuovo à Naples
L'ajo nell'imbarazzo créé le 4 février 1824 Teatro Valle à Rome
Emilia di Liverpool créé le 28 juillet 1824 au Teatro Nuovo à Naples

1825–1829

Alahor in Granata créé le 7 janvier 1826 au Teatro Carolino à Palerme
Don Gregorio version révisée de L'ajo nell'imbarazzo créée le 11 juin 1826 au Teatro Nuovo à Naples
Elvida créé le 6 juillet 1826 au Teatro San Carlo à Naples
Gabriella di Vergy composé en 1826 et révisé en 1838 mais non représenté ; créé dans une version posthume entièrement révisée sous le titre Gabriella le 29 novembre 1869 au Teatro San Carlo à Naples
Olivo e Pasquale créé le 7 janvier 1827 au Teatro Valle à Rome, puis dans une version révisée le 1er septembre 1827 au Teatro Nuovo à Naples
Otto mesi in due ore, ossia Gli esiliati in Siberia créé le 13 mai 1827 au Teatro Nuovo à Naples, puis dans une version révisée en 1833 à Livourne
Il borgomastro di Saardam créé le 19 août 1827 au Teatro del Fondo à Naples
Le convenienze teatrali créé le 21 novembre 1827 au Teatro Nuovo à Naples
L'esule di Roma, ossia Il proscritto (créé le 1er janvier 1828 au Teatro San Carlo à Naples
L'eremitaggio de Liwerpool version révisée de Emilia di Liverpool, créée le 8 mars 1828 au Teatro Nuovo à Naples
Alina, regina di Golconda créé le 12 mai 1828 au Teatro Carlo-Felice à Gênes, puis dans une version révisée le 10 octobre 1829 au Teatro Valle à Rome)
Gianni di Calais créé le 2 août 1828 au Teatro del Fondo à Naples
Il paria créé le 12 janvier 1829 au Teatro San Carlo à Naples
Il giovedì grasso, ossia il nuovo Pourceaugnac créé le 26 février 1829 au Teatro del Fondo à Naples
Elisabetta al castello di Kenilworth créé le 6 juillet 1829 au Teatro San Carlo à Naples

1830–1834

Page de garde de la partition de L'elisir d'amore
I pazzi per progetto créé le 6 février 1830 au Teatro San Carlo à Naples
Il diluvio universale créé le 28 février 1830 au Teatro San Carlo à Naples, puis dans une version révisée le 17 janvier 1834 au Teatro Carlo Felice à Gênes)
Imelda de' Lambertazzi créé le 5 septembre 1830 au Teatro San Carlo à Naples
Anna Bolena créé le 26 décembre 1830 au Teatro Carcano de Milan
Le convenienze ed inconvenienze teatrali ou Viva la mamma version remaniée de Le convenienze teatrali créée le 20 avril 1831 au Teatro Canobbiana à Milan
Gianni di Parigi composé en 1831 ; créé le 10 septembre 1839 au Teatro alla Scala à Milan
Francesca di Foix créé le 30 mai 1831 au Teatro San Carlo à Naples
La romanzesca e l'uomo nero créé le 18 juin 1831 au Teatro del Fando à Naples – livret perdu –
Fausta créé le 12 janvier 1832 au Teatro San Carlo à Naples
Ugo, conte di Parigi créé le 13 mars 1832 au Teatro alla Scala à Milan
L'elisir d'amore créé le 12 mai 1832 au Teatro Canobbiana à Milan
Sancia di Castiglia créé le 4 novembre 1832 au Teatro San Carlo à Naples
Il furioso all'isola di San Domingo créé le 2 janvier 1833 au Teatro Valle à Rome
Parisina (créé le 17 mars 1833 au Teatro della Pergola à Florence
Torquato Tasso créé le 9 septembre 1833 au Teatro Valle à Rome
Lucrezia Borgia créé le 26 décembre 1833 au Teatro alla Scala à Milan, puis dans une version révisée le 11 janvier 1840 au Teatro alla Scala à Milan)
Rosmonda d'Inghilterra créé le 27 février 1834 au Teatro della Pergola à Florence
Buondelmonte version censurée de Maria Stuarda créée le 18 octobre 1834 au Teatro San Carlo à Naples
Gemma di Vergy5 créé le 26 décembre 1834 au Teatro alla Scala à Milan

1835–1839

Marino Faliero créé le 12 mars 1835 au Théâtre-Italien à Paris
Lucia di Lammermoor créé le 26 septembre 1835 au Teatro San Carlo à Naples
Maria Stuarda version originale créée le 30 décembre 1835 au Teatro alla Scala à Milan
Belisario créé le 4 février 1836 au Teatro La Fenice à Venise
Il campanello di notte créé le 1er juin 1836 au Teatro Nuovo à Naples
Betly, ossia la capanna svizzera créé le 21 août 1836 au Teatro Nuovo à Naples, puis dans une version révisée le 29 septembre 1837 au Teatro del Fondo à Naples
L'assedio di Calais créé le 19 novembre 1836 au Teatro San Carlo à Naples
Pia de' Tolomei créé le 18 février 1837 au Teatro Apollo à Venise, puis dans des versions révisées le 31 juillet 1837 à Sinigaglia et le 30 septembre 1838 au Teatro San Carlo à Naples
Roberto Devereux créé le 28 octobre 1837 au Teatro San Carlo à Naples
Maria de Rudenz créé le 30 janvier 1838 au Teatro La Fenice à Venise
Poliuto composé en 1838 mais interdit par la censure napolitaine; créé en version française sous le titre Les Martyrs le 10 avril 1840 à l'Opéra de Paris ; création de la version italienne le 30 novembre 1848 au Teatro San Carlo à Naples
Lucie de Lammermoor version révisée en français de Lucia di Lammermoor créée le 6 août 1839 au Théâtre de la Renaissance à Paris
Le Duc d'Albe (composé en 1839 mais non représenté ; créé dans une version italienne posthume sous le titre Il duca d'Alba le 22 mars 1882 au Teatro Apollo à Rome
La Fille du régiment créé le 11 février 1840 à l'Opéra-Comique à Paris
L'Ange de Nisida composé en 1839 mais non représenté

1840–1845

La Rinegata version censurée de Lucrezia Borgia créée le 31 octobre 1840 au Théâtre-Italien de Paris
La Favorite version révisée L'Ange de Nisida créée le 2 décembre 1840 à l'Opéra de Paris
Adelia créé le 11 février 1841 au Teatro Apollo à Rome
Rita ou le Mari battu décembre 1841 au Teatro alla Scala à Milan
Linda di Chamounix créé le 19 mai 1842 au Kärntnertortheater à Vienne, puis dans une version révisée le 17 novembre 1842 au Théâtre-Italien de Paris
Leonora di Guzman version italienne censurée de La Favorite créée à Padoue en 1842, puis dans une version révisée sous le titre Elda ossia La favorita le 16 août 1843 au Teatro alla Scala à Milan
Don Pasquale créé le 3 janvier 1843 au Théâtre-Italien à Paris
Maria di Rohan créé le 5 juin 1843 au Kärntnertortheater à Vienne
Dom Sébastien, roi de Portugal créé le 13 novembre 1843 à l'Opéra de Paris, puis dans une version révisée le 6 février 1845 au Kärntnertortheater à Vienne
Caterina Cornaro, ossìa La Regina di Cipro créé le 18 janvier 1844 au Teatro San Carlo à Naples, puis dans une version révisée en février 1845 à Parme

Hommages

Une rue de Paris porte son nom.




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Posté le : 28/11/2015 21:42

Edité par Loriane sur 29-11-2015 19:01:29
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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