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Michel de L'Hospital
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Le 13 Décembre 1578 meurt Michel de l'Hospital

au château de Bélesbat à Boutigny-sur-Essonne, né vers 1506 au château de la Roche à Aigueperse dans le Puy-de-Dôme, conseiller au parlement de Paris 1537, ambassadeur au concile de Trente, maître des requêtes, surintendant des finances 1554, chancelier de France 1560 et poète latin. Son nom reste associé aux tentatives royales de pacification civile durant les guerres de religion. « … le plus grand homme de France, si ce titre est dû au génie, à la science et à la probité réunies. » écrivit Voltaire, Éssai sur les mœurs et l'esprit des nations ch. 172 p. 522

En bref

Ayant commencé une brillante carrière de juriste humaniste à l'université de Padoue, d'abord comme étudiant, puis comme professeur de droit civil, Michel de L'Hospital fait un long séjour en Italie (il a été, entre autres, auditeur de la Rote à Rome) qui lui vaut une grande réputation de savant. Délégué aux Grands Jours de justice de Moulins (1540), de Riom (1542) et de Tours (1546), il devient premier président de la Chambre des comptes de Paris. Sa carrière politique débute en 1560, quand Catherine de Médicis l'appelle pour mener une politique de réconciliation entre catholiques et protestants. Rêvant d'un concile national impossible, il se heurte rapidement aux Guise qui ont arraché aux états généraux de Fontainebleau la condamnation des Rohan, qu'il refuse de signer. Après la mort du roi François II, il trace son programme dans le célèbre discours des états généraux d'Orléans en 1560, dont le premier volet est formé par la diminution du nombre des officiers (ordonnance de janvier 1561). Le second volet (ordonnance d'avril 1561), libéral vis-à-vis des protestants, se heurte aux réticences du Parlement. L'Hospital essaie alors d'harmoniser les points de vue des uns et des autres au Colloque de Poissy en 1561 ; il échoue totalement. Abandonné, puis rappelé par Catherine de Médicis, il s'attaque au problème financier en faisant vendre des biens du clergé pour une valeur de 100 000 écus de revenu, mesure qui procura, en cinq ans, quelque 100 millions à la royauté. Importante et mal étudiée sur le plan de ses conséquences sociales, la vente ne suffit cependant pas à compenser les effets de l'inflation des prix de la seconde moitié du XVIe siècle. La fixation autoritaire du taux de l'intérêt à 5 p. 100 réussit encore beaucoup moins. Il est plus heureux avec la création des consulats (tribunaux spécialisés dans les affaires commerciales) et l'ordonnance de Moulins (1566) qui contribue à fixer le droit français. Michel de L'Hospital est cependant, avant tout, le symbole de la politique de tolérance. En dépit de l'appui de Ronsard, en dépit aussi du grand voyage de présentation du jeune Charles IX à son peuple (1564-1566), qui montre combien le gouvernement se préoccupe encore de contacts personnels, le champion de l'accord entre Français échoue complètement. La décennie 1560-1570 montre d'une manière décisive que la France bascule définitivement du côté catholique, rendant ainsi un affrontement sanglant inévitable. On en rendit L'Hospital responsable. Celui-ci se retire en 1568. Écrivain très renommé (ses Épîtres furent comparées à celles d'Horace), il est le grand protecteur de la Pléiade. Mais sa politique a échoué parce qu'elle venait trop tôt. Jean Meyer

Sa vie

Michel de l'Hospital est le fils de Jean de l'Hospital, premier médecin et conseiller de Charles duc de Bourbon connétable de France par la suite celui de sa sœur Renée, Duchesse de Lorraine et de Bar, bailli de Montpensier et auditeur des comptes. Jean de Galuccio, son ancêtre, était originaire du Royaume de Naples. Arrivé en France, il fut adopté par Jean de l'Hospital, clerc des Arbalétriers de France dont il prit le nom et les armes en 1349 grâce à des Lettres de Naturalisation. Les armes de la famille de l'Hôspital sont : « d'azur à la tour d'argent, posée sur un rocher de même, au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'or ».
Avocat sans le sou, il ne peut prétendre à une place de conseiller au parlement. Un ami, Pierre Le Filleul, archevêque d'Aix et gouverneur de Paris, ancien président de la Cour des comptes, lui conseille de se marier. C'est ainsi, qu'en 1537, il épouse, Marie Morin, fille de Jean, lieutenant criminel du Châtelet, ayant obtenu en reconnaissance de services rendus au roi un office de conseiller clerc au parlement de Paris pour la dot de sa fille. De leur union naquirent trois filles, dont seule la fille aînée Madeleine accédera à l'âge adulte, et sera éduquée en protestante, sa mère s'étant nouvellement convertie au culte réformé.
Il habitait sa terre du Vignay, commune de Gironville canton de Milly. Au début de l'année 1573, il se rend à 10 km, au château de Belesbat, demeure depuis 1556, de sa fille Madeleine et de son gendre Hurault de Belesbat, maître des requêtes, avec leurs 9 enfants. Il expédie deux lettres à Charles IX, avec l'acte de démission de sa fonction de chancelier, et fait rédiger son testament par son petits-fils Michel Hurault. Il meurt peu après, le 13 mars, à l'âge d'environ 70 ans, en pleine guerres de Religion, il est enterré en pleine nuit dans l'église Sainte-Madeleine de Champmotteux (à une vingtaine de kilomètres d'Étampes où l'on peut encore voir son tombeau.

Une formation de juriste

Michel de l'Hospital est avant tout un juriste. Humaniste de son temps, l'Italie est pour lui un passage obligé. Il y fait ses études et y voyage beaucoup. Il débute sa formation en Italie à l'université de Padoue, où il deviendra professeur de droit civil. Cette formation peut en partie expliquer l'ampleur des réformes judiciaires voulues par Michel de l'Hôspital. Il s'est également rendu à Rome, lieu de pèlerinage traditionnel où il a été, entre autres, auditeur de la Rote, ce qui lui vaut une grande réputation de savant. Sa carrière de juriste se poursuit lorsqu'il est nommé délégué aux Grands Jours de justice de Moulins en 1540, de Riom en 1542 et de Tours en 1546, et plus particulièrement quand il devient premier président de la Chambre des comptes de Paris.

L'œuvre politique L'œuvre législative

Juriste de formation, Michel de l'Hospital, nommé Chancelier de France le 1er mai 1560 par le roi François II, est le principal collaborateur de la régente Catherine de Médicis. Il convoque les représentants des religions catholiques et réformées au Colloque de Poissy 1561 et essaie d'harmoniser les points de vue des uns et des autres. Confronté au fanatisme des deux camps, il échoue totalement.
Extrait du discours des États d'Orléans : « Tu dis que ta religion est meilleure. Je défends la mienne. Lequel est le plus raisonnable, que je suyves ton opinion ou toy la mienne ? Ou qui en jugera si ce n'est un saint concile ? Ostons ces mots diaboliques, noms de parts, factions et séditions, luthériens, huguenots, papistes. Ne changeons le nom de chrestien. ».
Le 17 mai 1563, Michel de l'Hospital rend compte de la situation financière du royaume devant le parlement de Paris pour le pousser à accepter un édit : La France, en la personne du jeune roi Charles IX, a 50 millions de livres de dettes, dont cinq sont nécessaires pour payer les troupes et expulser les Anglais hors du Havre. Les recettes de l'année précédente sont de 850 000 livres environ et les dépenses de 18 millions. L'édit du 13 mai 1563 prévoit de vendre les biens du clergé pour créer des rentes de 100 000 écus par an. Le Parlement d'abord hostile finit par accepter.
Michel de l'Hospital œuvra pour la simplification du droit français. La tradition attribue une grande partie des édits promulgués entre 1563 et 1567 au chancelier dont la généralisation en 1565 des tribunaux des juges et des consuls, les actuels tribunaux de commerce, le premier ayant été créé à Paris en 1563. Il aurait joué un rôle décisif dans l'assemblée du Conseil élargi où siègent les princes de sang, grands officiers, présidents des parlements qui s'ouvre à Moulins en 1566 et qui débouche sur l'ordonnance de Moulins. Selon cette ordonnance, les parlements ne pourront refuser d'enregistrer les édits ou ordonnances ni de les faire appliquer, même si les remontrances qu'ils pourront présenter sur ses lois seront rejetées. L'édit de Moulins quant à lui affirme l'inaliénabilité du domaine royal sauf les apanages. C'est le promoteur des édits de Fontainebleau sur l'arbitrage et la transaction. Après la mort de François II 1560, il a pour projet de diminuer le nombre d'officiers.

La question de la majorité royale

La minorité de Charles IX de France est un handicap sérieux, l'autorité d'un roi mineur n'a pas le même poids que celle d'un roi adulte. La référence en matière de majorité est l'ordonnance de Charles V de 1374 qui fixe la majorité des rois de France à « 13 ans révolus ». Cependant, à la mort de son auteur, elle n'a pas été appliquée et sa valeur est critiquée par les conjurés d'Amboise. Les termes de cette ordonnance sont ambigus : la quatorzième année est-elle le lendemain du treizième anniversaire ou le jour du quatorzième ? La première des innovations du 17 août 1563 consiste à déclarer la majorité du jeune souverain lors d'un lit de justice non au Parlement de Paris mais dans un parlement de province, celui de Rouen. La seconde est l'interprétation que le chancelier fait de l'ordonnance de Charles V : la quatorzième année doit être commencée et non accomplie. Cette déclaration de majorité est aussi l'occasion pour le chancelier de rappeler deux principes qui lui sont chers, le principe de la continuité monarchique et celui du roi législateur la souveraineté réside dans le pouvoir de faire les lois et seul le roi a ce pouvoir.

Les guerres de religion

Huguenot dissimulé aux yeux des catholiques de son temps, il est partisan de l'unité et de la tolérance. Bien qu'il doive sa première carrière à une protectrice de la Réforme, Marguerite de Berry, sœur d'Henri II, et bien que sa femme et sa fille se soient converties, c'est grâce à l'influence du cardinal de Lorraine, un catholique, qu'il est promu chancelier en 1560. Influencé au départ par les idées de concorde religieuse de ce dernier, après l'échec du colloque de Poissy, son évolution le conduit à accepter une tolérance civile, solution politique qui correspond à son profond respect des libertés de conscience. Son gallicanisme le pousse à tenir des positions fermes concernant l'indépendance temporelle de l'Église et de la couronne vis-à-vis du pape, et explique sa rupture en 1564 avec le cardinal de Lorraine qui, revenu du concile de Trente, voulait en faire accepter les décrets en France. Sa volonté de maintenir l'équilibre instauré par l'édit d'Amboise le pousse à une certaine violence. En 1566, on lui reproche même de n'être pas passé par le Conseil pour envoyer des lettres patentes autorisant les protestants à appeler des pasteurs à leur chevet. Il aurait voulu supprimer la vénalité des offices.
Cependant, il échoue dans ses tentatives d'apaisement du conflit. Rêvant d'un concile national impossible, il se heurte rapidement aux Guise qui ont arraché aux États généraux de Fontainebleau la condamnation des Rohan, qu'il refuse de signer, à la difficulté d'application de l'édit d'Amboise et au manque de tolérance de ses compatriotes.
La paix de Longjumeau apparaît comme une ultime tentative pour sauver sa politique de tolérance civile. Elle suscite une flambée de la colère catholique. Michel de l'Hospital tente alors l'impossible pour s'opposer aux intransigeances. Il refuse ainsi le sceau à la publication d'une bulle papale autorisant une deuxième aliénation des biens du clergé parce que la condition en est l'engagement du roi de France à extirper l'hérésie. Les sceaux lui seront retirés peu après alors que la troisième guerre a déjà commencé. Le nouveau garde des sceaux, Jean de Morvillier, est un modéré proche du chancelier, mais le départ de Michel de l'Hospital marque l'échec de la politique de tolérance civile.

Un philosophe de son temps Un partisan de la tolérance

Michel de L'Hospital est avant tout, le symbole de la politique de tolérance. Malgré l'appui de Ronsard et le voyage de présentation du nouveau roi à son peuple, sa politique de réconciliation échoue totalement. Dès 1560, le pouvoir bascule définitivement du côté ultra-catholique, rendant ainsi un affrontement sanglant inévitable. On en rendit Michel de L'Hospital responsable. Il se retire en 1568 pour s'établir dans sa propriété de Vignay, sur la paroisse de Champmotteux. Lors de la Saint-Barthélemy, il aurait fait ouvrir les portes de son château à une foule fanatique, qui lui laissa la vie sauve. Michel de l'Hospital reste encore aujourd'hui un symbole de tolérance; ainsi, il figure parmi les quatre statues d'hommes illustres placées devant le Palais Bourbon.
« Le couteau vaut peu contre l'esprit ».

Un protecteur de la Pléiade

Ronsard fréquentait les proches du roi : Marguerite, Jean de Morel (1510-1581), Jean de Brinon mais aussi Michel de l'Hospital. Les Amours de Ronsard sont publiés avec son Cinquième Livre des Odes dans lequel on trouve une Ode à Michel de l'Hospital. À partir de 1551, des poètes courtisans, dont Mellin de Saint-Gelais, raillèrent auprès du roi les métaphores pindariques et les obscurités des Odes. Mais, protégé par Marguerite de Navarre et Michel de L'Hospital, Ronsard finit par se réconcilier avec ses rivaux et revient à une inspiration plus simple, à la fois moins érudite et moins ésotérique, en abandonnant Pindare et sa conception du poète inspiré.

Un écrivain

Michel de l'Hospital fut considéré comme un écrivain talentueux. Ses Épîtres furent comparées à celles d'Horace. Il écrit des poésies, mais la majorité de ses œuvres sont cependant en rapport avec son rôle politique : Traité de la réformation de la justice, Harangues, mercuriales et remontrances, Mémoire sur la nécessité de mettre un terme à la guerre civile 1570, Le but de la guerre et de la paix 1570, Discours pour la majorité de Charles IX et trois autres discours.

Å’uvres

Harangues 1560
Traité de la réformation de la justice
Harangues, mercuriales et remontrances
Mémoire sur la nécessité de mettre un terme à la guerre civile 1570
Le but de la guerre et de la paix 1570
Poésies 1585, 1732. Édition critique du livre I: Michel de l’Hospital. Carmina. Livre I. Édité, traduit et commenté par Perrine Galand et Loris Petris, avec la participation de David Amherdt. Genève, Droz, 2014.
Discours pour la majorité de Charles IX et trois autres discours, édition établie, présentée et annotée par Robert Descimon, Paris : Imprimerie Nationale coll. Acteurs de l'histoire, 1995.

Établissement qui porte son nom

Collège Michel-de-l'Hospital à Riom




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Posté le : 12/12/2015 17:34

Edité par Loriane sur 13-12-2015 19:02:25
Edité par Loriane sur 13-12-2015 19:03:40
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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