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De Montpellier
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Le 17 janvier 2011 à 91 ans meurt Jean Gwenaël Dutourd
à Paris, né le 14 janvier 1920 à Paris, écrivain,; journaliste, romancier et essayiste français, membre de l'Académie française. Il reçoit pour distinction le prix Stendhal en 1946, prix Courteline en 1950, prix Interallié en 1952, prix Prince-Pierre-de-Monaco en 1961 le prix Saint-Simon en 2001 et elle reçoit également le grand Prix Catholique de Littérature en 2005. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite et commandeur des Arts et des Lettres. Elle est fiateMembre de l'Académie française au fauteuil 31 Auteur de langue française, il écrit roman, essai, chroniques, pamphlet. Ses Œuvres principales sont Au bon beurre 1952 et Les Horreurs de l'amour 1963
En bref
Écrivain français. Né à Paris en 1920, Jean Dutourd est mobilisé en 1940, et fait prisonnier. Il s'évade, et entre par la suite dans la Résistance. Il sera administrateur adjoint du quotidien Libération entre 1944 et 1947, puis attaché aux services français de la B.B.C. de 1947 à 1950. Son premier ouvrage, Le Complexe de César, paraît en 1946. Mais le livre qui le fait connaître du grand public est Au bon beurre 1952, prix Interallié, suite de scènes de la vie des Français sous l'Occupation, qui dresse un tableau à la fois grotesque et des plus noirs de cette période. L'écrivain va poursuivre dans cette veine, faite de drôlerie et de cruauté, avec Doucin 1955, Les Taxis de la Marne 1956, L'Âme sensible 1959, Les Horreurs de l'amour 1963. Parallèlement, il travaille dans la presse, à France-Soir, où il est critique dramatique puis chroniqueur, notamment des émissions télévisées, ce qui donnera Cinq Ans chez les sauvages 1977. Il est élu à l'Académie française en novembre 1978. Ses talents de moraliste, son art de fustiger les mœurs du temps le conduisent à publier, parallèlement à ses romans, des essais proches du pamphlet où il s'en prend avec ironie aux travers de la société : le conformisme, la vanité, les dogmatismes qu'on fait passer pour la vérité (Les Dupes, 1959 ; Le Fond et la forme, 1965 ; L'École des jocrisses, 1970. Au fond, Jean Dutourd ne cesse de dénoncer les jeux de l'illusion qui sont au cœur de la société, et les instruments qui sont les siens : l'ivresse des mots, la fausse monnaie des pensées stéréotypées. Défiance qui l'amène à assumer des positions nettement conservatrices Le Socialisme à tête de linotte, 1983 ; La Gauche la plus bête du monde, 1985. Il le fait avec un style certain, et une science de la langue dont il s'attachera à préserver les pouvoirs et les richesses À la recherche du français perdu, 1999. Il a également traduit Hemingway Le Vieil Homme et la mer, Capote Les Muses parlent et Chesterton L'Œil d'Apollon.
Sa vie
Jean Dutourd est né à Paris, le 14 janvier 1920, de François Dutourd, chirurgien-dentiste et d’Andrée Haas. Il perd sa mère à l’âge de sept ans, est mobilisé à vingt ans, et fait prisonnier au bout de quinze jours de guerre. Il s’évade six semaines plus tard, revient à Paris et passe une licence de philosophie à la Sorbonne. Licence incomplète, car il ne parvient jamais à décrocher le certificat de psychologie. Il rencontre Gaston Bachelard à la Sorbonne : le philosophe est témoin de son mariage avec Camille Lemercier 1922-2003, le 22 mai 19424. Le couple aura deux enfants : Frédéric 1943 et Clara née en 1945 - décédée. En suite de quoi il entre dans la Résistance, et occupe l'appartement de la famille de Pierre Brossolette partie à Londres. Arrêté au début de 1944, il s’évade et participe à la libération de Paris. Son premier ouvrage, Le Complexe de César, paraît en 1946 et obtient le prix Stendhal. Jean Dutourd est conseiller littéraire au sein de la maison Gallimard de 1950 à 1966. Il est aussi éditorialiste et succède à Paul Gordeaux comme critique dramatique au quotidien France-Soir. Il tient une chronique hebdomadaire d’un quart d’heure sur Radio Courtoisie, de son éviction de France Soir en 1999 jusqu’en 2007. Il a longtemps participé, presque quotidiennement, à l’émission Les Grosses Têtes, sur RTL, présentée par Philippe Bouvard. À partir de 2001, il répond tous les jours par téléphone à deux questions posées par Philippe Bouvard et, une fois dans l’année, se rend à l’émission en qualité d’invité d’honneur. Il arrête sa participation quotidienne à l’émission en septembre 2008. Sa participation fut critiquée par l'Académie. De sensibilité monarchiste, Jean Dutourd est membre du comité de soutien du mouvement L'Unité capétienne, où l’on trouve les noms de Marcel Jullian, André Castelot, Gonzague Saint-Bris, Reynald Secher ou encore Georges Bordonove. Il se prononce contre le Manifeste des 121 en 1960, en qualifiant le choix de ses signataires d'"aberrant"6. Il se présente sous les couleurs de l’Union démocratique du travail mouvement des Gaullistes de gauche aux élections législatives de 1967, dans la circonscription de Rambouillet mais est battu par la députée sortante, la radicale Jacqueline Thome-Patenôtre. Par la suite, il s’affirmera et sera reconnu comme un homme de droite. De janvier à mars 1975, il met sa chronique quotidienne dans France Soir au service de la défense de la famille Portal, jouant ainsi un rôle déterminant dans la médiatisation de l'Affaire Portal. Le 14 juillet 1978, il a été la cible d’un attentat qui détruisit son appartement parisien, sans faire de victime. Jean Dutourd est élu à l’Académie française, au fauteuil de Jacques Rueff, le 30 novembre 1978 fauteuil 31. Il était Président d'honneur du Club des Ronchons. Il est également élu à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, où il est reçu le 8 mai 1989.
Il est influencé par le duc de Saint-Simon, Stendhal et Jean Giono.
Il préside jusqu’en 2009 l’association Défense de la langue française AG du 28/03/09): c’est son confrère de l’Académie, Angelo Rinaldi, qui le remplace. Il est membre du département de langues et de littérature de l’Académie serbe des sciences et des arts. Il meurt le 17 janvier 2011 à 91 ans. Ses obsèques se déroulent le 21 janvier 2011, en l'église de Saint-Germain-des-Prés à Paris, puis au cimetière du Montparnasse8. Y assistent notamment Philippe Bouvard, de nombreux académiciens, dont les écrivains Alain Decaux et Max Gallo, et l'historienne Hélène Carrère d’Encausse. L’éditeur Raphaël Sorin, l'avocat Paul Lombard, les hommes politiques Charles Millon et Jean Tiberi ont également assisté à la cérémonie. Le 21 février 2013, Michael Edwards, poète anglais, né le 29 avril 1938, siègera finalement au fauteuil 31 .
Citation
Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections. « Aimer, c'est être embêtant, tatillon, exigeant, c'est vouloir qu'on soit mieux qu'on est, c'est empoisonner l'existence de l'être qu'on aime. » « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir » «Les gens qui se plaignent constamment vivent leurs malheurs deux fois. D'où leur humeur chagrine.» Dutouriana
Å’uvre
1946 : Le Complexe de César, essai Gallimard 1947 : Le Déjeuner du lundi, roman Robert Laffont 1947 : Galère, poèmes Éditions des Granges-Vieilles 1948 : L'Arbre, théâtre Gallimard 1950 : Le Petit Don Juan, traité de la séduction Robert Laffont 1950 : Une tête de chien, roman Gallimard 1952 : Au bon beurre, scènes de la vie sous l'Occupation, roman Gallimard 1955 : Doucin, roman Gallimard 1956 : Les Taxis de la Marne, essai Gallimard 1958 : Le Fond et la Forme, essai alphabétique sur la morale et sur le style, tome I Gallimard 1959 : Les Dupes, contes Gallimard 1959 : L'Âme sensible, essai Gallimard 1960 : Le Fond et la Forme, tome II Gallimard 1963 : Rivarol, essai et choix de textes Mercure de France 1963 : Les Horreurs de l'amour, roman Gallimard 1964 : La Fin des Peaux-Rouges, moralités Gallimard 1965 : Le Fond et la Forme, tome III Gallimard 1965 : Le Demi-Solde Gallimard 1967 : Pluche ou l'Amour de l'art, rman Flammarion 1969 : Petit Journal, 1965-1966 Julliard 1970 : L'École des jocrisses, essai Flammarion 1971 : Le Crépuscule des loups, moralités Flammarion 1971 : Le Paradoxe du critique, essai Flammarion 1971 : Le Paradoxe du critique, suivi de Sept Saisons, critique dramatique Flammarion 1972 : Le Printemps de la vie, roman Flammarion 1973 : Carnet d'un émigré Flammarion 1976 : 2024, roman Flammarion 1977 : Mascareigne, roman Julliard 1977 : Cinq ans chez les sauvages, essai Flammarion 1978 : Les Matinées de Chaillot, essai S.P.L. 1978 : Les Choses comme elles sont, entretiens Stock 1979 : Œuvres complètes, tome I Flammarion 1980 : Le Bonheur et autres idées, essai Flammarion 1980 : Discours de réception à l'Académie française Flammarion 1980 : Mémoires de Mary Watson, roman Flammarion 1981 : Un ami qui vous veut du bien Petit manuel à l'usage des auteurs de lettres anonymes Flammarion 1982 : De la France considérée comme une maladie Flammarion 1983 : Henri ou l'Éducation nationale, roman Flammarion 1983 : Le Socialisme à tête de linotte Flammarion 1984 : Œuvres complètes, tome II Flammarion 1984 : Le Septennat des vaches maigres Flammarion 1985 : Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier Orban 1985 : La Gauche la plus bête du monde Flammarion 1986 : Contre les dégoûts de la vie Flammarion 1986 : Le Spectre de la rose Flammarion 1987 : Le Séminaire de Bordeaux, roman Flammarion 1989 : Ça bouge dans le prêt-à -porter Flammarion 1990 : Conversation avec le Général Flammarion 1990 : Les Pensées Éditions du Cherche-Midi 1990 : Loin d'Édimbourg Éditions de Fallois 1991 : Portraits de femmes, roman Flammarion 1992 : Vers de circonstance Éditions du Cherche-Midi 1993 : L'Assassin, roman Flammarion 1994 : Domaine public Flammarion 1994 : Le Vieil Homme et la France Flammarion 1995 : Le Septième Jour, récits des temps bibliques Flammarion 1996 : Le Feld-Maréchal von Bonaparte, uchronie Flammarion 1996 : Scènes de genre et tableaux d'époque Guy Trédaniel 1997 : Trilogie française Le Séminaire de Bordeaux, Portraits de femmes, L'Assassin Flammarion 1997 : Scandale de la vertu Éditions de Fallois 1997 : Journal des années de peste, 1986-1991 Plon 1998 : Grand chelem à cœur Éditions du Rocher 1999 : À la recherche du français perdu Plon 2000 : Jeannot : mémoires d'un enfant, souvenirs Plon 2001 : Le Siècle des lumières éteintes Plon 2003 : Les cinq à sept de Fernand Doucin Plon 2004 : Journal intime d'un mort Plon 2006 : Les perles et les cochons Plon 2007 : Leporello 2008 : La grenade et le suppositoire Plon 2009 : La chose écrite Flammarion Œuvres complètes, tome III Flammarion Traductions Les Muses parlent, de Truman Capote L'Œil d'Apollon, de Gilbert Keith Chesterton Le Vieil Homme et la Mer, d'Ernest Hemingway
Récompenses
1946 : prix Stendhal, pour Le Complexe de César 1950 : prix Courteline, pour Une tête de chien 1952 : prix Interallié, pour Au Bon Beurre 1961 : prix Prince Pierre de Monaco, pour l'ensemble de son œuvre 2001 : prix Saint-Simon, pour Jeannot, mémoires d'un enfant 2005 : Grand Prix Catholique de Littérature, pour Journal intime d'un mort
Décorations
Grand officier de la Légion d'honneur Commandeur de l'Ordre national du Mérite Commandeur des Arts et des Lettres
Dans la fiction
Jean-Michel Royer, François Mitterrand élu à l'Académie française. François Mitterrand est élu au fauteuil de Jean Dutourd et prononce son éloge.
     
Posté le : 16/01/2016 14:40
Edité par Loriane sur 17-01-2016 15:04:33 Edité par Loriane sur 17-01-2016 15:05:42
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