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Muzio Clémenti
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Le 24 janvier 1752 naît Muzio Clementi,

à Rome, de son nom de naissance Mutius Philippus Vincentius Franciscus Xaverius Clementi, mort à 80 ans le 10 mars 1832 à Evesham en Angleterre, compositeur, pianiste, italien et éditeur de musique à Londres, principalement connu de son vivant comme pianiste, mais également organiste et claveciniste. Ses Élèves sont Johann Baptist Cramer, John Field. Ses Œuvres principales sont Gradus ad Parnassum.
Il est considéré comme le premier à avoir composé spécifiquement pour le piano et surtout connu pour son recueil d'études pianistiques Gradus ad Parnassum dont le titre rappelle le fameux traité de contrepoint de Johann Joseph Fux.

En bref

Pianiste, compositeur et éditeur de musique italien né à Rome, Muzio Clementi fut sans doute le premier à avoir, dès les années 1780, non seulement écrit mais aussi et surtout adapté sa musique au piano « moderne », et à ce titre, il influença fortement Beethoven, dont il fut, dans le domaine de la sonate pour clavier, le prédécesseur principal. Enfant prodige, organiste à neuf ans et auteur à douze ans d'un oratorio, il est remarqué en 1766 par un mécène anglais, sir Peter Beckford, qui l'emmène en Angleterre (ce pays deviendra sa seconde patrie) et le fait travailler assidûment pendant sept ans. En 1773, il s'installe à Londres comme concertiste et professeur, et exerce de 1777 à 1780 les activités de maître de clavecin au King's Theatre de Haymarket. Mais il n'atteint sa pleine maturité stylistique qu'au cours de la première grande tournée qui, de 1780 à 1783, le mènera à Paris, à Strasbourg, à Munich, à Vienne (où il se livre avec Mozart à un duel pianistique demeuré célèbre), à Zurich et à Lyon. Son séjour à Vienne a coïncidé (1781) avec les débuts officiels du style classique (installation de Mozart dans cette ville et publication des quatuors op. 33 de Haydn). De retour à Londres, auteur déjà d'un nombre imposant de sonates, Clementi y compose ses premières œuvres didactiques (Preludi ed esercizi, 1790) ainsi que cinq symphonies perdues ; il a comme élèves Johann Baptist Cramer et John Field, et fonde en 1798 une affaire florissante d'édition musicale et de fabrique de pianos. Entre 1802 et 1810, de nouveaux grands voyages le conduisent notamment à Saint-Pétersbourg, ouil'accompagne John Field, et à Vienne, ainsi que, pour la première fois depuis quarante ans,
en Italie. Au cours de la dernière période de sa vie, il participe à la fondation de la Royal Philharmonic Society 1813, par le biais de laquelle il diffuse en Angleterre les œuvres de Beethoven et de Cherubini ; il voyage encore plusieurs fois à travers l'Europe, et publie, de 1817 à 1826, les trois volumes de son ouvrage didactique principal, le Gradus ad Parnassum. En 1828, il se retire dans sa propriété d'Evesham Worcestershire, et y meurt quatre ans plus tard.
Les quelques sonatines qu'on met entre les doigts de tout apprenti pianiste donnent de Clementi une image très incomplète, voire entièrement fausse. Musicalement, ses meilleures sonates il en composa plusieurs dizaines ne craignent aucune comparaison : ainsi celles en fa mineur op. 13 no 6 vers 1784, en si mineur op. 40 no 2 publiée en 1802, en sol mineur dite Didone Abbandonata, en fa dièse mineur, et bien d'autres. Ces sonates contiennent certaines particularités techniques passages brillamment virtuoses qui font le lien à travers Beethoven avec Weber par exemple, voire avec Liszt et Chopin. On a encore de Clementi quelques symphonies et ouvertures. Marc Vignal

Sa vie

Muzio Clementi, premier de sept frères et sœurs, naquit à Rome de la famille de Nicolo Clementi, honorable orfèvre de souche romaine et de son épouse, la suissesse Magdalena Kaiser. On décela ses talents pour la musique alors qu'il était très jeune : confié à l'âge de sept ans aux soins d'un organiste nommé Cordicelli, il en assimila si bien les leçons que, à l'âge de neuf ans, il put se présenter avec succès à un concours pour une place d'organiste d'église, après avoir interprété à l'orgue une transposition multitonale d'une basse figurée, tirée d'une œuvre de Corelli.
En 1766, Peter Beckford 1740–1811, un riche anglais qui était par ailleurs cousin de l'excentrique William Beckford, fut séduit par les talents musicaux du jeune garçon et conclut un marché avec Nicolo, le père, pour emmener Muzio en Angleterre dans son domaine de Steepleton Iwerne, au nord de Blandford Forum dans le comté de Devon. Backford s'engageait à financer l'éducation musicale de Clementi en échange de quoi celui-ci assurerait l'animation musicale de la propriété. Ce fut donc là que Clementi passa les sept années qui suivirent, se consacrant à l'étude et à la pratique du clavecin. Ainsi Clementi a pu connaître les œuvres de Ignazio Cirri, publiées à Londres. Les compositions qui remontent à cette période de jeunesse sont peu nombreuses et d'ailleurs toutes à peu près perdues.
En 1770, Clementi donna son premier concert public de piano. Le public fut très favorablement impressionné par son jeu et ce fut le début d'une des carrières pianistiques les plus prestigieuses. En 1774, il fut libéré de ses obligations vis-à-vis de Peter Beckford, et il partit s'installer à Londres où, entre autres activités, il donna plusieurs concerts de bienfaisance au bénéfice d'un chanteur et d'un harpiste et dirigea aussi de son clavier, pendant quelque temps des concerts au King's Theater de Haymarket. Sa renommée s'accrut en 1779-1780 avec la publication des sonates de son opus 2, Devenu très célèbre, il était considéré dans beaucoup de cercles musicaux comme le plus grand pianiste de son temps.
Clementi entreprit un voyage en Europe continentale en 1781, qui l'amena en France, en Allemagne, en Autriche. À Vienne, sur proposition de l'empereur Joseph II il accepta de participer à une joute musicale contre Wolfgang Amadeus Mozart pour l'agrément de l'empereur et de ses hôtes. Chacun des musiciens dut improviser et exécuter des œuvres de sa propre composition. Le talent de chacun d'entre eux, comme compositeur et comme virtuose, était tel que l'empereur dut déclarer match nul.
Le 12 janvier 1782, Mozart écrivait à son père : « Clementi joue bien, tant qu'il s'agit de la main droite. Sa plus grande force est dans les passages de tierces. Mis à part cela, il ne vaut pas Kreutzer quant au goût et à la sensibilité – en clair, c'est une vraie mécanique ». Dans une lettre postérieure il alla même jusqu'à écrire : « Clementi est un charlatan, comme tous les Italiens, il écrit presto mais ne joue qu'allegro, j'ai pu le constater.» En revanche, l'opinion de Clementi quant à Mozart a toujours été très positive.
Cependant le motif principal de la sonate en si bémol majeur de Clementi sembla avoir capté l'imagination de Mozart puisque dix années plus tard, il s'en serait servi pour l'ouverture de son opéra La Flûte enchantée, du moins on le suppose vu leur ressemblance. Ceci contraria tellement Clementi que ce dernier prit soin, chaque fois que la partition de sa sonate fut éditée, de faire inclure un commentaire expliquant qu'elle avait été composée dix ans avant la Flûte enchantée.
À partir de 1782 et pendant les vingt années qui suivirent, Clementi resta en Angleterre. Pendant les années 1790, ces œuvres furent jouées lors des concerts Salomon à Londres, avec celles de Joseph Haydn. Jouant du piano, dirigeant des orchestres et donnant des cours, deux de ses élèves acquirent une grande notoriété, Johann Baptist Cramer et John Field - ce dernier devait à son tour exercer son influence sur Frédéric Chopin. Clementi entreprit aussi la fabrication de piano, mais son atelier fut détruit par un incendie en 1807.
Cette même année, Clementi conclut un contrat avec Ludwig van Beethoven, qui était un de ses admirateurs, ce qui lui octroya tous les droits de reproduction et d'édition de sa musique.
En avril 1784, ayant séjourné à plusieurs reprises à Lyon, il eut une idylle amoureuse avec Marie-Victoire, 18 ans, la fille de l'échevin Jacques Imbert-Colomès, qu'il enleva après lui avoir dédicacé son opus 8. Jacques Imbert-Colomès furieux poursuivit les deux amants jusqu'à Chambéry et ramena sa fille, Clementi devant alors séjourner plusieurs semaines en Suisse, à Berne, où désespéré il composa un duo en mi bémol en hommage à son amour impossible.
Sa place dans l'histoire de la musique, en tant qu'éditeur et interprète de Beethoven n'est certainement pas moindre que celle qu'il a pu acquérir en tant que compositeur lui-même. Cependant on a pu lui reprocher certaines libertés éditoriales qu'il s'est autorisées comme lorsqu'il a opéré des corrections harmoniques de son cru à la musique de son illustre collègue. Le fait que Beethoven a entrepris de composer spécifiquement pour le public anglais, notamment dans le domaine de la musique de chambre est évidemment lié au fait que son éditeur était basé dans ce pays.
En 1810, Clementi arrêta de donner des concerts pour se consacrer à la composition et à la facture de pianos. En 1830 il déménagea pour vivre près de Lichfield puis termina sa vie, un peu oublié, à Evesham. Il y mourut âgé de 80 ans. Il fut inhumé à l'abbaye de Westminster. Il avait été marié trois fois.

Musique

Clementi est connu pour son recueil d'études pianistiques Gradus ad Parnassum auquel Claude Debussy fait allusion dans le premier mouvement de sa suite Children's Corner qui s'intitule Docteur Gradus Ad Parnassum. De la même manière, ses sonatines ont été le passage obligé dans l'apprentissage du piano pendant tout le xxe siècle. Erik Satie, qui était contemporain de Debussy en a fait une caricature dans sa Sonatine Bureaucratique
Sonatina, opus 36, no 1.ogg
Clementi composa près de 110 sonates pour le piano. Certaines des plus anciennes et des plus faciles furent rééditées sous la forme de sonatines après le succès obtenu par ses sonatines de l'opus 36. Elles continuent d'être très appréciées comme pièces d'exécution assez facile. Pourtant, à l'exception de l'opus 36, les sonates de Clementi sont souvent d'exécution plus difficile que celles de Mozart - ce dernier écrivit dans une lettre adressée à sa sœur qu'il ne lui conseillait pas de jouer les sonates de Clementi à cause des difficultés techniques, de l'écartement des doigts qu'elles nécessitent, et de la difficulté des accords dont il pensait qu'elle pouvait se faire du mal en les jouant.
Outre ses compositions pour piano solo, Clementi a composé une grande quantité de pièces musicales d'autres sortes, y compris des symphonies reconstituées depuis peu, sur lesquelles il a longuement travaillé et que l'on commence progressivement à considérer comme des œuvres intéressantes et de qualité. Si Clementi est généralement absent des programmes de concerts, on trouve de plus en plus d'enregistrements discographiques qui lui sont consacrés.
Mozart était animé d'un manque de respect patent pour Clementi : de ce fait, on les a généralement considérés comme des rivaux irréconciliables. Mais la réciproque n'était pas vraie, autant qu'on puisse en juger, de la part de Clementi, et de toute façon, les propos peu amènes de Mozart à l'encontre de Clementi n'étaient pas destinés, dans son esprit, à être révélés en public.
Le grand pianiste russe Vladimir Horowitz fut saisi d'une prédilection toute particulière pour Muzio Clementi après que son épouse, Wanda Toscanini lui eut offert les œuvres complètes de celui-ci. Horowitz les mettait au même niveau que les pièces les plus accomplies de Beethoven. C'est en grande partie à lui que Clementi doit d'être à nouveau considéré comme un musicien digne d'intérêt et aujourd'hui à Andreas Staier, Maria Tipo et à Constantino Mastroprimiano, au pianoforte.
Muzio Clementi est injustement sous-estimé dans l'histoire de la musique. Les experts d'aujourd'hui le considèrent en effet comme le vrai créateur de la technique pianistique moderne.
Clementi a eu la relative malchance d'être le contemporain des géants de la musique que furent Mozart et Beethoven : à côté d'eux, il passe pour un "petit maître" – ses œuvres sont un peu délaissées en concert – et pourtant il a joué un rôle capital dans le développement de la musique pour le piano et tout spécialement dans celui de la sonate.

Liste des Å“uvres

Article connexe : Sonate pour piano.
Opus 1 : Six sonates 1771
Opus 1 bis : Cinq sonates et Un duo pour 2 pianos 1780-1781
Opus 2 : Six sonates pour piano et violon ou flûte 1779
Opus 3 : Trois duos à 4 mains et Trois sonates pour piano et violon ou flûte 1779
Opus 4 : Six sonates pour piano et violon violon ou flûte 1790
Opus 5 : Trois sonates pour piano et violon et Trois fugues 1780-1781
Opus 6 : Un duo à 4 mains, Deux sonates pour piano et violon et Trois fugues 1780-1781
Opus 7 : Trois sonates 1782
Opus 8 : Trois sonates 1782
Opus 9 : Trois sonates 1783
Opus 10 : Trois sonates 1783
Opus 11 : Une sonate et Une toccata 1784
Opus 12 : Quatre sonates et Un duo pour 2 pianos 1784
Opus 13 : Six sonates, dont trois avec violon ou flûte 1785
Opus 14 : Trois duos à 4 mains 1786
Opus 15 : Trois sonates pour piano et violon 1786
Opus 16 : Sonate La Chasse 1786
Opus 17 : Capriccio 1787
Opus 18 : Deux symphonies 1787
Opus 19 : Clementi's Musical Characteristics 1787
Opus 20 : Sonate 1787
Opus 21 : Trois trios 1788
Opus 22 : Trois trios 1788
Opus 23 : Trois sonates 1790
Opus 24 : Deux sonates 1788
Opus 25 : Six sonates 1790
Opus 26 : Sonate 1791
Opus 27 : Trois trios 1791
Opus 28 : Trois trios 1792
Opus 29 : Trois trios 1793
Opus 30 : Sonate pour piano et violon rév. de l'opus 2 n°2 1794
Opus 31 : Sonate pour flûte et piano rév. de l'opus 2 n°4 1794
Opus 32 : Trois trios 1793
Opus 33 : Trois sonates 1794
Opus 34 : Deux sonates et Deux capricci 1795
Opus 35 : Trois trios 1796
Opus 36 : Six sonatines 1797
Opus 37 : Trois sonates 1798
Opus 38 : Douze valses 1798
Opus 39 : Douze valses 1800
Opus 40 : Trois sonates 1802
Sonate opus 40 nº 1
Sonate opus 40 nº 2
Sonate opus 40 nº 3
Opus 41 : Sonate 1804
Opus 42 : Introduction to the Art of Playing on the Piano Forte 1801
Opus 43 : Clementi's Appendix à l'opus 42 1811
Opus 44 : Gradus ad Parnassum 1817, 1819, 1826: Recueil de 100 études pour piano
Opus 46 : Sonate 1820
Opus 47 : Deux capricci 1821
Opus 48 : Fantaisie avec Variations sur l'Air « Au Clair de la Lune » 1821
Opus 49 : Douze monferrines 1821
Opus 50 : Trois sonates 1821




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Posté le : 23/01/2016 23:17

Edité par Loriane sur 24-01-2016 17:27:57
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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