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Max Jacob 2
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Juif sous l'Occupation 1940-1943

Dès l'automne 1940 sont mises en œuvre à Quimper les « lois » d'aryanisation « votées » par le régime de Vichy. La magasin d'antiquité de Gaston Jacob, l'oncle du poète, est placardé d'une affiche « JUDE ». Le propriétaire affiche sur la vitre de la boutique « Liquidation - Profitez des derniers jours ».
A Saint-Benoît-sur-Loire, Max Jacob se passionne pour les mystères du miracle de Fatima. Interdit de publication, voire de citation, il donne dès 1941 des poèmes aux revues clandestines publiées par la Résistance, Confluences, qu'a fondé Jacques Aubenque et que dirige à Lyon René Tavernier, et Les Lettres françaises, recommandant à Jean Paulhan, à cause de l'antisémitisme régnant à Paris, de le publier sous le pseudonyme de Morvan le Gaélique utilisé en 1931 pour ses Poèmes bretons.
Au début de l'année 42, il séjourne chez les Tixier, belle famille de son ami le peintre Roger Toulouse où il trouve confort et réconfort. Avant la guerre, Max Jacob recevait de Marie Laurencin une abondante correspondance signée « Ta douce Marie », sur laquelle son exemple de piété aura une influence radicale, puis, comme d'autres amis, tel Marcel Jouhandeau, elle a cédé un certain antisémitisme. A partir de juin 1942, bouleversée par le port rendu obligatoire de l'étoile jaune, elle lui adresse des colis, nourriture, cigarettes, tricots, couvertures, qui l'aident à survivre.
A Jean Rousselot
Qui a vu le crapaud traverser une rue ?
(...)
Il sort de l'égout, pauvre clown.
Personne n'a remarqué ce crapaud dans la rue.
Jadis personne ne me remarquait dans la rue,
maintenant les enfants se moquent de mon étoile jaune.
Heureux crapaud, tu n'as pas l'étoile jaune.
Max Jacob, Amour du prochain, 1943,
poème qu'il se récitait au camp de Drancy.
À partir du décembre 1942, Max Jacob porte l'étoile jaune, imposée le 6 juin précédent par un décret d'application des lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy instaurées dès 1940, mais il l'a porte pour ainsi dire zazou, non pas découpée et cousue sur le poitrine mais dessinée sur son bandeau et recouvrant le revers du manteau. Les enfants dans la rue se moque de son étoile. Il n'a plus le droit de voyager ni même se rendre à l'abbaye pour écouter la messe. Il est régulièrement contrôlé à son domicile, par les gendarmes, les gestapistes, les miliciens.
Sa sœur Julie-Delphine et son beau-frère Lucien Lévy, victimes des grandes rafles de l'année 42, meurent au camp de Royallieu à Compiègne. En décembre, son frère aîné Gaston, arrêté une première fois en août, l'est de nouveau à Quimper puis déporté de Compiègne le 11 février 1943 vers Auschwitz, où il est gazé à son arrivée, le 16, mais la famille reste dans une angoisse entretenue par l'ignorance de cette fin rapide, ce qui est précisément l'effet théorisé et recherché par le chef de la Gestapo, Heinrich Himmler. La maison familiale est saccagée et les souvenirs dispersés.
Max Jacob se croit protégé par le réseau chrétien La France continue, dont un des fondateurs, son ami le diplomate Paul Petit, a pourtant été arrêté dès le 7 février 1942 pour avoir exprimé trop radicalement son opposition à la Collaboration et à Pétain. Le nouveau commissaire de police d'Orléans, Jean Rousselot, est un poète, un admirateur et un ami qui s'engage en février 1943 dans le réseau de résistance Cohors-Asturies sous la direction de Jean Cavaillès. Max Jacob refuse les évasions qui lui sont proposées. Il écrit « je mourrai martyr. »
Jean Moulin, organisant la Résistance sous la couverture d'un marchand d'art niçois, adopte entre janvier et juin 1943 le pseudonyme de Max en souvenir de leur rencontre, restée très vive dans son esprit, à Quimper et au manoir de Coecilian chez Saint-Pol-Roux au début des années trente. « Max » représente toute la synthèse culturelle de la France la plus avant-gardiste en même temps que la plus ancrée dans son histoire telle que la chante à sa façon Aragon dans La Diane française, et tout ce que l'Allemagne nazie honnit de l'« art dégénéré ».

Internement 1944

Le 4 janvier 1944, la sœur préférée de Max Jacob, Myrté-Léa Lévy, et son mari sont internés. Déportée de Drancy le 20, elle est gazée, comme son mari, à son arrivée à Auschwitz. Le poète, effondré, se démène pour faire intervenir ses connaissances, Jean Cocteau, Paul Claudel, René Fauchois, qui est l'intime et le secrétaire de Sacha Guitry, Sacha Guitry lui-même, qui a sauvé Tristan Bernard en octobre, Coco Chanel, Misia Sert et Marie Laurencin, qui est proche de l'influent Karl Epting et multiplie les démarches
Le jeudi 24 février 1944, trois jours après l'exécution des « terroristes » de l'Affiche rouge, deux jours après l'incarcération à Fresnes de Robert Desnos et de René Lacôte, Max Jacob, après avoir assisté à la messe de sept heures à la chapelle de l'hospice, passe à la poste prendre le courrier qui lui apprend que son contact au sein du réseau La France continue a été arrêté. À onze heures, trois membres de la Gestapo d'Orléans se présentent pour la troisième fois à son domicile, et, ce jour là, l'y trouve. De la rue, rien ne transparait de l'arrestation qui ne dure pas plus d'une heure. Sont présents un invité, le docteur Castelbon venu de Montargis pour la semaine, sa logeuse, un voisin, auxquels il transmet l'adresse d'un ami à prévenir qui travaille à Radio Paris, l'occultiste et illustrateur pornographique Conrad Moricand, ce qu'ils feront sans délai. Ils lui donnent précipitamment, dans la voiture qui l'emporte, un caleçon, un couvre lit.
Il est emprisonné quatre jours dans la glaciale prison militaire d’Orléans, à l'emplacement de laquelle se situe l'actuel Palais des sports d'Orléans. La femme de son ami Roger Toulouse, Marguerite Toulouse, au mariage de laquelle il était témoin le 20 juin 1938, s'y présente chaque jour pour lui transmettre nourritures et vêtements, ce que les officiers lui refusent. Max Jacob s'emploie à s'occuper des malades et à divertir ses codétenus. Il leur chante des airs d'opéras, dont un irrésistible « Ô Vaterland! Ô Vaterland! » qui clôture en allemand Le Petit Faust d'Hervé. Le lundi 28 février, le commissaire Rousselot, prévenu quatre jours plus tôt, vient tenter de le délivrer mais quand il arrive à la prison, les prisonniers n'y sont plus.
Le matin de ce 28 février, mal en point, Max Jacob a été emmené avec soixante deux autres détenus en train via la gare d'Austerlitz au camp de Drancy, qui est gardé par la gendarmerie française sous la direction d'Alois Brunner. Dès son arrivée en fin d'après midi, « l'Orphée Orphelin aux confins de l'enfer » est affecté au contingent qui doit remplir le prochain convoi qui partira le 7 mars pour Auschwitz. Le zèle des arrestations des derniers jours vise à rentabiliser ces convois. Au greffe du camp, il dépose les quelques cinq mil francs qu'il a emporté et la montre en or de Filibuth. Dès le lendemain, il écrit à l'abbé Fleureau, curé de Saint-Benoît-sur-Loire, « Je remercie Dieu du martyre qui commence », et, grâce à la complaisance des gardes mobiles, fait parvenir des messages à son frère Jacques, à son relieur Paul Bonnet, à André Salmon, à Jean Cocteau, à Conrad Moricand.
Pour faire libérer le poète, Jean Cocteau, Sacha Guitry, André Salmon, Marcel Jouhandeau, José Maria Sert, Albert Buesche, Jean Paulhan, Conrad Moricand, le conseiller collaborationniste de Paris Georges Prade mais aussi Charles Trenet font des démarches auprès de la Gestapo et auprès de l'ambassade d'Allemagne, où le conseiller von Bose est un admirateur. La figure de Pablo Picasso étant trop compromettante, il est demandé à celui ci de rester en retrait. Cocteau offre à la Gestapo de prendre sa place. Sans résultats immédiats, ces amis et d'autres, tel Henri Sauguet, font circuler une pétition rédigée par Cocteau. Marie Laurencin y ajoute sa signature et la porte personnellement à von Bose. L'intervention auprès d'Otto Abetz et de la Gestapo d'un ami de la « peintresse » responsable de la censure à l'ambassade, Gerhard Heller, est vaine. Deux semaines plus tard, le dimanche 5 mars 1944 à vingt et une heure, Max Jacob murmurant « "Juif!". "Sale juif!"... » meurt à l'infirmerie de la cité de la Muette, où règne la dysenterie, d'un arrêt cardiaque induit par la fièvre d'une pneumonie.
« Il fait un peu plus noir et tu montes sans bruit
Comme un boiteux du Ciel les marches de la nuit. »
Le lendemain, au terme d'une négociation dont l'objet est resté secret, la Kommandantur annonce par téléphone à Charles Trenet sa libération85, en voie d'être accordée par l'ambassade.

Destin posthume Figure de la Résistance

Dès 19 mars 1944, Pablo Picasso invite toute l'intelligentsia antinazie de Paris à venir écouter chez lui sous le dernier portrait qu'il a fait deux ans plus tôt de Max Jacob sa pièce Le Désir attrapé par la queue.
En avril 1944, Les Lettres françaises, en réponse aux injures de Paris-Midi et de Je suis partout, consacrent les deux tiers de leurs une à un hommage de Paul Eluard intitulé, par référence à la mort très semblable du poète assassiné Apollinaire, « Max Jacob assassiné ». Michel Leiris y ajoute un article. Louis Parrot évoque par un poème de sa composition la conception quiétiste de la résistance qu'avait le poète, un mélange d'autodérision exemplaire et d'amour sacrificiel du prochain qui est plus que résister à la tentation de rejeter l'autre, s'identifier à lui et l'identifier à soi jusque dans ses turpitudes et abjections, comme lorsqu'il était allé serrer la main de miliciens tenant publiquement des propos antisémites et leur déclarer « Merci! Et que Dieu vous pardonne! ».
Des poèmes inédits de Max Jacob continuent d'être diffusés immédiatement après sa mort par les revues clandestines. Parmi d'autres, ils circulent, dans le stalag XI-A d'Altengrabow, ronéotypés par Gaston Ciel pour ses quatre vingt exemplaires des Cahiers littéraires XIA.
Son autoportrait, cosigné Picasso, figure parmi les œuvres transmises en mars 1946 par Adrienne Monnier à un comité pour être vendues aux enchères à Buenos Aires. L'argent récolté permet de distribuer des vivres aux écrivains français dans un Paris soumis au rationnement et au marché noir.
Le 17 novembre 1960, Max Jacob est reconnu officiellement « poète mort pour la France ».
Pierre Seghers, dans son témoignage militant La Résistance et ses poètes, le consacre comme père de tous les poètes casqués de la seconde guerre mondiale et des générations futures.

Tombeau

Comme tous les prisonniers décédés à Drancy, Max Jacob est enterré dans le cimetière d'Ivry, non loin des corps des huit cent cinquante quatre détenus fusillés par la gendarmerie française. L'inhumation est confiée à l'UGIF et a lieu le samedi 11 avril 1944.
Conformément au vœu du poète, la dépouille de Max Jacob repose depuis le 5 mars 1949 dans le cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire. La tombe est ornée d'un portrait en bronze réalisé en 1935 par son ami René Iché.

Les Amis de Max Jacob

À l'occasion du transfert du cerceuil de Max Jacob sur les bords de la Loire, ses amis Jean Denoël et Henri Dion, le chanoine Frédéric Weill, les docteurs Robert Szigeti et Georges Durand, le peintre Roger Toulouse fondent l'Association des Amis de Max Jacob. Elle rassemble initialement les poètes de l'école de Rochefort Marcel Béalu, René-Guy Cadou, Michel Manoll, Jean Rousselot, et leur ami résistant Roger Secrétain ainsi que l'abbé Garnier98. Un comité d'honneur présidé par Pablo Picasso apporte les soutiens de Mgr Courcoux, Paul Claudel, Carmen Baron, Jean Cassou, Jean Cocteau, Albert Fleureau, Jean Follain, Louis Guilloux, Jacques Jacob, Julien Lanoë, Maurice Morel, André Salmon, Jean Paulhan, Henri Sauguet, qui présidera l'association jusqu'en 1976.
Depuis, l'association édite un bulletin semestriel, Lettres et mots, et une revue annuelle, Les Cahiers Max Jacob. En mars de chaque année, elle organise à la Maison Max Jacob de Saint-Benoît-sur-Loire le Mois Max Jacob, événement inscrit à l'agenda du Printemps des Poètes qui inclut spectacles, brigades d'Intervention poétique, poésie en appartement, café littéraire...

Hommages

En 1950, est fondé un prix de poésie qui porte son nom, le prix Max-Jacob.
« Mes dix-huit ans buvaient aux sources de son génie... il était bon, fantasque, irréel, comme les personnages qu’il peignait... Cher ange ! »
— Charles Trenet à propos de Max Jacob, préface du livre de Marc Andry, Charles Trenet,Calmann-Lévy, 1953.

A la scène

En septembre et octobre 2006, le réalisateur Gabriel Aghion réalise Monsieur Max avec dans le rôle principal Jean-Claude Brialy dont ce fut le dernier rôle avant sa mort le 30 mai 2007.
Depuis 2010, le poète, compositeur et chanteur Paul Dirmeikis a mis en chanson des poèmes de Max Jacob : Nocturne, Le Départ, Cimetière, Le Mariage, La Roue du moulin.
En 2012, le chanteur et poète Melaine Favennec publie un album intitulé Émoi des mots, Melaine Favennec chante Max Jacob.
Le poète Bruno Doucey a publié Le carnet retrouvé de monsieur Max, éd. Bruno Doucey, collection Sur le fil, 2015: Faux journal retraçant les dernières semaines de Max Jacob à Saint-Benoît-sur-Loire et Drancy.

A Quimper

En 1989, le théâtre municipal100 de la ville de Quimper, sa ville natale, prend le nom de Théâtre Max Jacob. Un collège et un pont y portent également son nom.
Les Rendez-vous de Max, lectures et rencontres mensuelles de poésie, sont accueillis depuis février 2013 dans la maison d'enfance et de jeunesse de Max Jacob à Quimper, Chez Max cour Max Jacob, 8 rue du Parc.
Patrice Cudennec, Assiette Mille regrets célébrant le soixante dixième anniversaire de la mort de Max Jacob, Faïencerie de Quimper Henriot, Quimper, 2014.

Œuvre poétique Contes et nouvelles

Histoire du roi Kaboul Ier et du marmiton Gauwain, Alcide Picard & Kaan, Paris, 1903, rééd. Gallimard, Paris, 1971.
nouvelle intégrée en 1921 dans le recueil Le Roi de Béotie.
Le Géant du Soleil, supplément au Journal des Instituteurs, 1904.
Le Roi de Béotie, 1921.
Ne coupez pas, Mademoiselle, ou Les erreurs des P. T. T., Galerie Simon, Paris, 1921, 18 p.
Le Nom, A la lampe d'Aladdin, n° 7, 1926, 66 p.

Romans poétiques

1911 : Saint-Matorel
1918 : Le Phanérogame
1920 : Cinématoma
1921 : Matorel en province
1922 : Le Cabinet noir, pseudo roman épistolaire
1923 : Le Terrain Bouchaballe
1924 : Filibuth ou la Montre en or
1928 : Le Cabinet noir, second pseudo roman épistolaire
Bourgeois de France et d'ailleurs, Gallimard, Paris, 1932.

Poèmes en prose et en vers

Avez vous rencontré la fille au muguet bleu
Qui m'aime sans me vouloir ?
Avez vous rencontré le lièvre au poil de feu
Qui broute à mes réfectoires ?
Avez vous rencontré ... ...
Avez vous, tout compte fait, avez vous gobé les œufs
Venant de mon poulet noir ?
« Pastiche », octuple distique sur deux rimes
paru en 1922 dans Le Laboratoire central.
1911 : La Côte
1912 : Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel
1916 : Le Cornet à dés
1918 : Les Alliés sont en Arménie, plaquette.
1922 : Le Laboratoire central
1924 : Visions infernales
Les Tabar, in Sélection, n° 3, , p. 209-219, décembre 1924.
Les Pénitents en maillots roses, Collect° Les Cahiers nouveaux, Krà, Paris, 1925.
1927 : Le Fond de l'eau
Sacrifice impérial, Émile-Paul Frères, Paris, 1929, 43 p.
1938 : Ballades
1931 : Rivage
1945 : Derniers Poèmes

Poésie musicale

A Paris
Sur un cheval gris
A Nevers
Sur un cheval vert
A Issoire
Sur un cheval noir
Ah! Qu'il est beau, qu'il est beau!
Ah! Qu'il est beau, qu'il est beau!
Tiou!
...
« Pour les enfants et les raffinés »,
Oeuvres Burlesques et Mystiques
de Frère Matorel, 1912.
Préf. G. Auric, ill. M. Jacob & J. Audiberti, Mendiantes professionnelles suivi de Jalousies, s.éd., 1949, 16 p. .

Mélanges

1919 : La Défense de Tartuffe, éd. Société littéraire de France, 1919, 213 p.
rééd La défense de Tartufe : extases, remords, visions, prières, poèmes et méditations d'un Juif converti, nouv. éd. introd. et notes par André Blanchet, Gallimard, Paris, 299 p.
Ce livre devait dans un premier temps avoir pour titre Le Christ à Montparnasse

Traduction

Lulle, Livre de l'ami et de l'aimé, La Sirène, Paris, 1919.
Ill. Jean-Marie Queneau, Bien aimé Raymond, La Goulotte, Vézelay, 2003.

Drames

Le Siège de Jérusalem‚ grande tentation céleste de Frère Matorel, 1914.
Le Dos d'Arlequin, Le Sagittaire, Paris, 1921.
1986 : Le Terrain Bouchaballe Max Jacob Toulouse, Théâtre Daniel Sorano, 15 avril 1986 suivi de deux inédits : Paris province et le Journal de modes ou les ressources de Florimond : farce en un acte de Max Jacob ; et de La Tarentelle rouge pièce en un acte de Salvatore Cuffaro, L'Avant-scène, Coll. "Théâtre", no 798, Paris, 1986, 80

Å’uvre critique Essais

1922 : Art Poétique
L'Homme de chair et l'Homme reflet, Le Sagittaire, Paris, 1924, 256 p.
Tableau de la Bourgeoisie, NRF, Paris, 1929, 223 p.
1929 :
« Poèmes burlesques », in Des feuilles libres no 28, p. 245-249, septembre 1922.
« Deux lettres et un commentaire », in Revue hebdomadaire, p. 213-218, 11 août 1928.
« Max Jacob ou le poète de Saint-Benoît-sur-Loire. Textes et dessins inédits de Max Jacob - hommage de Saint Pol Roux - Vers et proses de Marcel Abraham, Jean Casson, Jean Cocteau...», dans la revue Le Mail, n °5, avril 1928, p. 221-272.

Correspondance

Max Jacob Lettres à René Villard, suivies duCahier des Maximes; préface et notes de Yannick Pelletier; Rougerie, 1978
Correspondance : 1 : Quimper-Paris : 1876-1921, Ed. de Paris, Paris, 1953, 229 p.
Lettres à Michel Manoll Max Jacob ; préf. de Michel Manoll ; texte établi et annoté par Maria Green, Rougerie, Mortemart, 1985, 163 p.

Å’uvre picturale Illustration

Filibuth, ou la Montre en or, NRF, Paris, 1923, 268 p., 4e éd.
La Côte, 1927, 2e éd.
Visions des souffrances et de la mort de Jésus Fils de Dieu : quarante dessins de Max Jacob, avec un portrait de l'auteur par lui-même, Aux Quatre Chemins, Paris, 1928, 279 ex.
Saint Matorel, Le siège de Jérusalem, Les œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel, Gallimard, Paris, 1936, 300 p.

Gouaches

Max Jacob a été un peintre estimé
Max Jacob : Le marché à Pont-l'Abbé gouache, vers 1930
Max Jacob : Le clocher de Ploaré gouache
Max Jacob : Le pardon de Sainte-Anne gouache, vers 1930
Max Jacob : Le calvaire de Guengat 1930, Musée des beaux-arts de Quimper

Réception

« un paradis à la Charlot »
— René Crevel en 1924 à propos de la mystique du quotidien pratiquée par Max Jacob et son effet burlesque105.
« Il était, avec Saint-Pol-Roux, un de nos plus grands poètes. (...) son œuvre (...) marque une véritable date dans la poésie française. Depuis Aloysius Bertrand, Baudelaire et Rimbaud, nul plus que lui n'avait ouvert à la prose française toutes les portes de la poésie. »
— Paul Éluard, avril 19443.
« Et j'admirais l'utilité de la moindre syllabe. Un mot changé, une virgule, et l'expérience était manquée. Max Jacob ne manque jamais ses tours de prestidigitateur. « Sautez à la corde en descendant l'escalier, vos pieds ne le toucheront pas. »106 Une petite fille aux jambes de garçon volette en souriant à côté de la rampe. Ses nattes flottent comme une algue. Ralenti. Ce silence oblige à se taire. Max Jacob pose côte à côte sur la table au tapis rouge les objets les plus ressemblants : « L'enfant, l'éfant, l'éléphant, la grenouille et la pomme sautée. »107 J'adorais cette chose là où je voyais enfin le contraire de l'arbitraire. »
— Yvon Belaval en 1974.


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Posté le : 05/03/2016 21:18

Edité par Loriane sur 07-03-2016 19:18:10
Edité par Loriane sur 07-03-2016 19:19:59
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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