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Augustin Cochin
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Le 13 mars 1872 meurt à 48 ans Augustin Cochin

à Versailles né à Paris le 12 décembre 1823, écrivain et homme politique français. Membre de l'académie des sciences morales et politiques

Sa vie

Pierre Suzanne Augustin Cochin est le fils du baron Jean-Denis Cochin. Administrateur, il s'occupa comme son père de questions d'éducation et de philanthropie. S'intéressant très tôt aux questions économiques et politiques, il donna des articles aux Annales de Charité et au Correspondant. Ses publications le firent élire à l'Académie des sciences morales et politiques en 1865.

En 1850, il fut élu adjoint au maire et, en 1854, maire du dixième arrondissement de Paris. Il démissionna de son mandat en 1858, à la suite d'une condamnation du Correspondant, il fut remplacé par un ancien notaire, M. de Fresne. L'une des figures du catholicisme libéral, ami d'Alfred de Falloux, de Charles de Montalembert et de Henri Lacordaire, il se présenta sans succès à la députation à Paris. Opposant au Second Empire, il cherchait à concilier le catholicisme et la liberté politique et dénonçait inlassablement les vices de la société bourgeoise, à commencer par la cupidité.
En 1861, il publie un ouvrage sur l'abolition de l'esclavage dans lequel il relate le démantèlement du système esclavagiste et salue les initiatives menées depuis 1822 par le prince Victor de Broglie et ses alliés, à savoir Pierre-Antoine Berryer, Alphonse de Lamartine, Hippolyte Passy, Victor Destutt de Tracy, Charles de Rémusat et Alexis de Tocqueville1. Il y écrit que « l'esclavage est avant tout la négation de la famille », l'esclave étant toujours séparé des siens1. Mais pour lui l'abolition ne saurait avoir une vocation purement philosophique et n'est pas séparable du divin. À ce titre, dans son livre, il reproche à la séance du 16 pluviôse an II-4 février 1794, qui marque la première abolition française de l'esclavage, d'avoir ignoré Dieu, complètement absent d'après lui du discours de l'intervenant principal, Danton.
En 1855, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et est élu en 1864 à l'Académie des Sciences morales .
Il est nommé en 1871 préfet de Seine-et-Oise .
Il est enterré dans la chapelle de l'hôpital Cochin, fondé par sa famille à Paris. Deux de ses trois fils, Denys Cochin et Henry Cochin, furent des personnalités politiques et son petit-fils Augustin Cochin un historien et sociologue de la Révolution.

Après de solides études en lettres et en philosophie, et un brillant passage à l'École des chartes (il y entre et en sort premier), Augustin Cochin s'est, de bonne heure, intéressé à un événement fondateur — la Révolution française — que le legs d'une culture familiale, chrétienne et nationale a conduit à examiner d'une façon originale. Tandis que l'histoire de défense républicaine, dominée par Alphonse Aulard, écartait les histoires locales et les témoignages privés (Mémoires et correspondances) pour s'en tenir aux actes officiels émanés de Paris, le jeune archiviste paléographe a fait porter sur la province et la société réelle une enquête qu'il a commencée en Bourgogne, poursuivie en Bretagne puis étendue à la France entière.
La Campagne électorale de 1789 en Bourgogne (1904) et l'ouvrage rédigé entre 1904 et 1908, mais publié en 1925, Les Sociétés de pensée et la Révolution en Bretagne visaient à répondre à une question que les explications par l'arbitraire royal, les abus des nobles, le mécontentement populaire et l'ambition bourgeoise ne réglaient pas : qu'est-ce qui a abattu l'Ancien Régime ? Entreprise dans les archives de quarante et un départements, la collation des Actes du Gouvernement révolutionnaire (août 1793-juillet 1794), dont la Grande Guerre retarda la publication, tendait à résoudre un autre problème auquel ni la thèse des « circonstances », ni celle du « complot », n'apportaient de solution satisfaisante : comment « l'immense équarrissage » de la France a-t-il été réalisé ?
À ces interrogations Taine avait répondu, dans ses Origines de la France contemporaine, par une psychologie du jacobinisme qui avait fait voir autrement le phénomène révolutionnaire, ce qu'on ne lui pardonna pas. Mais l'écrit le plus connu de Cochin, La Crise de l'histoire révolutionnaire. Taine et M. Aulard (1908), n'est pas une simple réfutation du Taine historien (1907) de ce dernier, il contient les éléments d'une « sociologie de la société démocratique » qui, selon son auteur, devait seule permettre de déchiffrer « l'énigme révolutionnaire ».
Taine, en effet, décrit bien mais n'explique pas le « fanatisme de la Raison », le « mysticisme du Peuple », le « despotisme de la Liberté ». Pour comprendre le sens de ces expressions, il faut dépasser les intentions des acteurs, les généreuses illusions de 1789 et remonter assez haut dans l'histoire des mœurs du XVIIIe siècle, jusqu'à cette époque où le clergé laïc des philosophes, réuni en d'égalitaires sociétés de pensée, a dessiné la figure idéale d'un ordre nouveau et tracé les plans d'une « cité des nuées ». Là, dans ces petites assemblées de causeurs, s'est socialement formé un esprit public et s'est théoriquement fondée une société. Là a commencé à fonctionner une machine à produire des abstractions. Une méthode intellectuelle a été arrêtée : elle consistera à proclamer des principes ; une organisation s'est trouvée esquissée : elle permettra de forcer les faits. Ainsi la magie des mots a effacé le réel, l'opinion des particuliers a cédé devant l'opinion sociale, le Peuple a pris la place du peuple et la volonté générale celle du prince — car dans cette « société de sociétés » il ne peut y avoir ni maître ni meneurs : on doit seulement se conformer à ce mystérieux souverain, la force collective.
En mettant en lumière l'antinomie révolutionnaire qui apparaît en 1789 avec « un peuple qui opprime le nombre, une liberté de principe qui détruit les libertés de fait, une philosophie qui tue pour des opinions, une justice qui tue sans jugement », et en montrant comment la machine sociale, avec son réseau de sociétés populaires, ses bureaux de surveillance, ses commissions de contrôle a pu automatiquement fonctionner dans la cité jacobine, Augustin Cochin a donné la première analyse des fondements et des contradictions du système totalitaire. Il a bien vu, en effet, ce que vaut l'octroi de libertés fictives (« pour le vrai démocrate, la meilleure garantie contre l'indépendance de l'homme c'est la liberté du citoyen ») et ce qui rendra constamment soupçonneuse une telle société inéluctablement vouée à faire surgir la figure d'un ennemi : la renaissance toujours possible des intérêts privés.
Mieux que Les Sociétés de pensée et la démocratie (1921), recueil des opuscules précédemment cités, un autre texte posthume, La Révolution et la libre-pensée (1924), dévoile la logique du jacobinisme. Avec le philosophe de 1789, le patriote de 1792, le citoyen de 1793, ce sont successivement la pensée, la personne et les biens qui ont été socialisés. La socialisation, commencée dans les sociétés de pensée, les loges et les académies, sous l'égide de la vérité, s'est continuée dans les clubs, au nom de la liberté, pour s'achever au sein des assemblées sectionnaires, en vertu de la justice sociale. Par le secret, la corruption, la spoliation s'est effectué un asservissement intellectuel, moral et matériel. À la morale personnelle a été substituée une morale sociale, et un être fictif a remplacé l'individu réel.
Contrairement à ce que des critiques ont soutenu, cette thèse n'est nullement contre-révolutionnaire. Si pour son auteur Thermidor a été une délivrance, « la libération de la société réelle n'est pas la contre-révolution, mais le terrain où la Révolution a perdu ». Le contresens s'explique autant par la persistance de l'apologétique jacobine que par l'état fragmentaire de l'explication proposée. Le 8 juillet 1916, le capitaine Cochin, déjà grièvement blessé à Verdun, mourait héroïquement sur la Somme. Il laissait inachevée son enquête sur les actes du Bureau de surveillance de l'exécution des lois, à propos de laquelle Mathiez lui-même disait que « jamais, l'on n'avait pénétré aussi avant dans la bureaucratie du régime ». Il l'avait conduite en constante référence à la société réelle et à la continuité de l'histoire nationale, dans la méfiance aussi des froides orthodoxies, des rationalisations a priori, des solutions radicales que cherchent souvent à imposer les moralistes sans foi, les philosophes sans expérience et les citoyens sans tradition. Bernard Valade

Publications

Augustin Cochin écrivain
Essai sur la vie, les méthodes d'instruction et d'éducation, et les établissements de Pestalozzi, 1848
Lettre sur l'état du paupérisme en Angleterre, 1854
L'Abolition de l'esclavage, 2 vol., 1861 Texte en ligne : Tome 1. Résultats de l'abolition de l'esclavageTome 2. Le christianisme et l'esclavage
Condition des ouvriers français, 1862
La Manufacture des glaces de Saint-Gobain de 1665 à 1865, 1865
Les Espérances chrétiennes, 1893

Conférences et mémoires

Mettray en 1846, 1847
Lettre sur l'état du paupérisme en Angleterre, 1854
Progrès de la science et de l'industrie au point de vue chrétien, 1854
Rome, les martyrs du Japon et les évêques du XIXe siècle 1862
Quelques mots sur la vie de Jésus de Renan, 1863
Paris, sa population, son industrie, 1864
Abraham Lincoln, 1869
La Ville de Paris et le Corps législatif, 1869
Paris et la France, 1870
Le Comte de Montalembert, 1870
La Question italienne et l'opinion catholique en France,

Bibliographie

Alfred de Falloux, Augustin Cochin, Didier, Paris, 1875
Georges Picot, Antonin Cochin. Notice historique, Institut de France, Hachette, Paris, 1906
Henry Cochin, Augustin Cochin. Ses lettres et sa vie, 2 vol., Bloud et Gay, Paris, 1926

Correspondance d'Alfred de Falloux avec Augustin Cochin : 1854-1872, établie et annotée par Jean-Louis Ormières, H. Champion, Paris, 2003



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Posté le : 13/03/2016 16:52

Edité par Loriane sur 17-03-2016 18:14:33
Edité par Loriane sur 17-03-2016 18:15:25
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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