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Jules Renard
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Le 22 mai 1910 meurt Pierre-Jules Renard

dit Jules Renard à Paris dans sa 46ème année, écrivain et auteur dramatique français, né à Châlons-du-Maine Mayenne le 22 février 1864 écrivain et auteur dramatique français. Il reçoit la légion d'honneur et il est reçu à l'académie Goncourt. ses Œuvres principales sont L'Écornifleur en 1892, Poil de Carotte en 1894, Journal, 1887-1910 publié en 1925

En bref

Jules Renard naquit à Châlons-du-Maine (Mayenne). Il était le dernier-né de François Renard, alors âgé de quarante ans, et d'Anne-Rosa Colin, de douze ans plus jeune que son mari, avec lequel elle ne « s'entendait plus », pas plus qu'elle ne s'entendra avec son fils. De vieille souche paysanne et nivernaise, du côté paternel, il fait, au lycée de Nevers, des études suffisamment brillantes pour qu'on l'envoie à Paris préparer l'École normale supérieure. Il y renonce vite, décidé à tenter sa chance dans les lettres, en cherchant sans conviction quelque emploi. Il lit beaucoup et il écrit : des vers, qu'une actrice récite dans de modestes salons et dont il tire une mince plaquette (1886) ; des nouvelles, pour lesquelles il cherche un éditeur ; un roman, qu'il ne publiera jamais. Les vers sont quelconques ; les nouvelles font songer à du Maupassant teinté de Daudet ; le roman, villageois, dramatique, social et sentimental, est dans la lignée réaliste. Le mariage de Renard en 1888 avec une toute jeune fille lui apporte une certaine aisance, lui permet d'éditer ses nouvelles, à compte d'auteur, et de participer en tant que principal actionnaire à la fondation du Mercure de France, où il commence à se faire connaître comme critique et comme prosateur.
Dans Sourires pincés (1890), son vrai début, Coquecigrues, La Lanterne sourde (1893) et Le Vigneron dans sa vigne (1894), les histoires villageoises se mêlent aux croquis parisiens. L'Écornifleur (1892) et La Maîtresse (1896), écrits en réaction contre les romans psychologiques et mondains (Bourget, Maupassant), relatent en chapitres brefs et en dialogues incisifs les aventures sentimentales peu reluisantes d'un pâle homme de lettres, l'une dans un ménage bourgeois, l'autre avec une femme entretenue. C'est l'impitoyable constat du médiocre et du banal.
Le succès de Sourires pincés, puis de L'Écornifleur, vaut à Renard d'utiles amitiés (M. Schwob, L. Descaves) et l'accès aux grands quotidiens et aux revues. Il y publie des textes courts, qu'il réunit ensuite en volume. Ce sont des choses vues ou vécues (des moments de son enfance, un bouquet d'arbres, la pluie, la rivière, un maçon au travail, un paysan qui fauche ou qui tue le cochon, les animaux de la basse-cour ou des champs), auxquelles une prose de plus en plus nette, solide et serrée donne valeur de poème.
En 1896, Renard a loué, à Chitry (Nièvre), un ancien presbytère où il passe désormais, avec sa femme et ses enfants, plusieurs mois chaque année, loin de l'agitation factice de Paris. Poil de carotte (1900) et Histoires naturelles (1896) lui ont valu une certaine notoriété, mais la consécration lui viendra du théâtre.

Sa vie

Pierre-Jules Renard naît, par hasard, à Châlons-du-Maine en Mayenne : son père, François Renard 1824-1897, est entrepreneur de travaux publics et travaille alors à la construction du chemin de fer de Laval à Caen. Il a épousé le 8 octobre 1854 Anne-Rosa Colin, fille de Victor Colin, quincaillier à Langres, élevée par son oncle Émile Petit, l'associé de François Renard. Si sa mère est une catholique dévote et bigote, son père est républicain, franc-maçon et anticlérical. Le jeune Renard est le dernier de la fratrie, après une fille aînée, Amélie décédée en 1858, une seconde fille également prénommée Amélie née en 1859 et un troisième enfant, son frère Maurice né en 1862. La mère de Jules Renard a vingt-huit ans lors de la naissance de son dernier enfant. Elle ne supporte plus son mari et elle aura la même attitude envers son dernier fils.
En 1866, la famille s'installe à Chitry-les-Mines, lieu de naissance de François Renard, le père de Jules, qui y devient maire. La scolarité de Maurice et de Jules se déroule à Nevers, en pension. Jules est reçu bachelier ès lettres en 1883 au lycée Charlemagne à Paris, mais il abandonne le projet de se présenter au concours de l'École normale supérieure, préférant fréquenter les cafés littéraires, les théâtres et certains milieux du journalisme. Je suis de la vieille école, moi, de l'école qui ne sait pas lire , écrit-il dans son ouvrage, Bucoliques.

Les débuts et le mariage de Jules Renard

Jules Renard ne connaît pas un succès immédiat comme auteur : il fait nombreuses lectures, fréquente les milieux littéraires, collabore à des journaux, publie des poèmes Les Roses, plaquette publiée à compte d'auteur en 1886 et des nouvelles Crime de village en 1887 dans la Revue de Paris de Léo d'Orfer. Le début de son roman Les Cloportes caractérise ces années au cours desquelles Jules survit grâce à la petite pension que lui versent ses parents. Il habite, début 1888, l’Hôtel des Étrangers, 24 rue Tronchet, près de sa fiancée, Marie Morneau 1871-1938, qui habite 44 rue du Rocher ce sera son adresse parisienne toute sa vie. En 1888, il conclut un mariage de raison avec Marie, qui lui apporte une dot qui s'avère précieuse pour lui. Malgré tout, ce mariage se révèle heureux. De cette union naissent un garçon, Jean-François Fantec en février 1889 et une fille, Julie Marie Baïe en mars 1892.

Premiers succès

Lorsque, en 1889, de jeunes écrivains fondent le Mercure de France, Renard est un des principaux actionnaires : il est à la fois critique et prosateur, rédacteur en chef et administrateur. Le succès arrive avec L'Écornifleur, publié en 1892, qui raconte l'histoire d'un littérateur parasite. Alphonse Allais, Edmond Rostand, Courteline, les Goncourt, Tristan Bernard, Lucien Guitry et Sarah Bernhardt font partie de son entourage. En 1894, il entre à la Société des gens de lettres et rédige Le Vigneron dans sa vigne ainsi que Poil de Carotte. Je cours les dangers du succès, note-t-il dans son Journal qu'il rédige en 1897 et 1910, mais qui n'est publié que de façon posthume, de 1925 à 1927, et constitue un témoignage précieux sur la vie littéraire de la Belle Époque. Dans cette œuvre majeure dont le manuscrit a été amputé puis brûlé par sa veuve, Jules Renard manifeste une grande lucidité, un humour féroce qui cache une infinie tendresse mais aussi une misanthropie et une certaine complaisance envers son malheur.

La controverse de La Demande

On attribue souvent à Renard La Demande. En réalité, il signe cette pièce avec Georges Docquois. Mais ce dernier, dans un article postérieur de deux ans à la mort de Renard, explique que, s'inspirant de la nouvelle de Jules Renard, les deux amis composèrent chacun un acte. Un arbitre préféra celle de Docquois, et ce fut celle-ci qui fut jouée au théâtre municipal de Boulogne-sur-Mer en janvier 1895. Jules Renard regretta vite de s'être prêté à cette aventure médiocre.

Renard et Rostand

En 1895, Renard se lie d'amitié avec Edmond Rostand ; c'est une amitié difficile, mêlée d'envie qui, si elle ne gêne pas l'admiration de Jules Renard pour Cyrano de Bergerac, se dévoile peu à peu dans le ton un peu aigre de ses écrits. Dans un passage de son Journal, Jules Renard raconte la première de Cyrano ; il y détecte immédiatement un chef-d'œuvre. Mais à son enthousiasme se mêle aussitôt une tristesse littéraire : celle de n'avoir pas réussi à faire aussi bien que Rostand. Renard connaîtra à son tour le succès, en 1897, avec Le Plaisir de rompre pièce à référence autobiographique, qui évoque la rupture de Renard et de Danièle Davyle, pensionnaire de la Comédie-Française après une liaison de plusieurs années, lorsque Renard s'est marié. La pièce Le Pain de ménage, en 1898 est un nouveau succès, mais Edmond Rostand n'assiste à aucune représentation, malgré l'insistance de Jules Renard. Certaines analyses, celles de Léon Guichard notamment, font état à cet égard de l'admiration de Jules Renard pour Mme Rostand comme, dans la pièce, Pierre admire Marthe.

Le militant républicain

À partir de 1896, Renard passe plusieurs mois par an à Chaumot, proche de Chitry-les-Mines Nièvre, dans une petite maison de curé nommée La Gloriette. En 1897, son père, malade depuis quelque temps et se sachant incurable, se suicide d'un coup de fusil de chasse en plein cœur. En 1900, Jules Renard accepte la Légion d'honneur et devient conseiller municipal de Chaumot le 6 mai. Entre 1901 et 1903, il rédige de nombreux articles pour le journal L'Écho de Clamecy : la tonalité est laïque, anticléricale et républicaine. Succédant à son père, il devient maire de Chitry le 15 mai 1904. Élu sur une liste républicaine, il s'engage dans la lutte contre l'ignorance et une de ses mesures les plus spectaculaires sera la gratuité des fournitures scolaires.
Lors de l'affaire Dreyfus, il soutient Émile Zola et critique sévèrement sa condamnation. Il se révèle un admirateur enthousiaste et presque délirant de Victor Hugo.

Homme de lettres, Renard vécut pour écrire, pour écrire « juste » et pour écrire « vrai ». À l'écart des écoles et des vogues passagères, rebelle à toute influence autre que celle des classiques français, il abandonne bien vite les formes usées de la nouvelle et du roman, pour devenir un maître de l'expression condensée, de la page parfaite. Il fixe un regard aigu, parfois cruel, sur les petits bourgeois, sur la famille et sur l'enfant. Il repose son œil clair, parfois attendri, sur les prés et les bois, les animaux et les paysans, et projette sur lui-même, sans ménagements, le rayon de sa lanterne sourde. Il entend faire coïncider, le plus exactement possible, la littérature et la vie, l'impression et l'expression, la poésie et la vérité.

Renard trouve sa matière et son style La diversion du théâtre

L'exemple et la réussite de ses amis (Rostand, Tristan Bernard, A. Capus) l'amenèrent à écrire pour le théâtre où il ne voyait cependant qu'un « exercice inférieur ». D'emblée, ce fut le succès, avec des interprètes comme Granier (Le Plaisir de rompre, 1897), Brandès et Guitry (Le Pain de ménage, 1898), puis Antoine, qui joue Poil de carotte avec Desprès (1900), Monsieur Vernet avec Cheirel et Signoret (1903) et monte La Bigote à l'Odéon (1910). Ni drame en vers, ni théâtre d'amour ou de boulevard, ni pièce à thèse, le théâtre de Renard sort de son œuvre et de ses expériences. Il tourne autour du couple (une rupture : Le Plaisir de rompre ; une tentation : Le Pain de ménage, Monsieur Vernet), du mariage et de la famille (Poil de carotte et La Bigote). On y retrouve le sérieux de sa vie et les qualités de sa prose, dans la sobriété et la densité des répliques. Renard est devenu une figure parisienne. On le décore. Il entre à l'académie Goncourt. Mais il éprouve des remords. Le théâtre lui assure quelques ressources bien nécessaires, mais le détourne de sa vocation propre : la page vraiment « écrite ». Il lui faut se ressaisir, se retrouver, à la campagne.

Le retour au village

Son installation à « la Gloriette », en 1896, lui a fait reprendre contact avec la terre et les paysans. Attiré par le socialisme, lié avec France, Jaurès et Blum, il se sent une âme d'apôtre. Ardent dreyfusard, antimilitariste et anticlérical, il mène dans L'Écho de Clamecy le combat pour son idéal laïc et républicain (Mots d'écrit, 1908, et Causeries, 1910). Il fait des conférences aux paysans et aux instituteurs. Délégué cantonal, il est élu conseiller municipal de Chaumot (1900), puis maire de Chitry (1904, réélu en 1908). Le contact est difficile. Si, à Paris, il est « paysan du Danube », à Chitry, il est « le Monsieur de Paris » ou « Monsieur Jules ». Mais, du moins, il observe ses « frères farouches », qu'il est si difficile de comprendre et d'aider, et décrit leurs mœurs dans une série de textes (Le Vigneron dans sa vigne, éd. augm. 1901 ; Bucoliques, éd. augm. 1905) et surtout dans Ragotte (1908), où il grave, sans images et sans humour, la vie d'une humble domestique, la sienne, et de son mari, le jardinier Philippe, et qui est un chef-d'œuvre de vérité et d'émotion secrète. Mais, prématurément vieilli, il se sent de plus en plus las. Il préside, le 15 février 1910, sa dernière séance du conseil municipal de Chitry, rentre à Paris pour se mettre au lit et mourir, dans le modeste appartement où il a vécu depuis son mariage. Il a noté dans son Journal, avec un mélange de satisfaction et d'amertume : « D'ailleurs, j'ai fini. Je pourrais recommencer et ce serait mieux, mais on ne s'en apercevrait pas. Il vaut mieux mettre fin. » On l'enterra à Chitry, civilement.
Rongé par le scrupule, Renard n'était jamais content. Il n'en avait pas moins conscience d'être devenu l'écrivain qu'il se proposait d'être : celui du mot juste et mis à sa place. Rien à ajouter ; rien à retrancher. Il conserve des admirateurs fervents, à l'étranger comme en France. Mais on le prend souvent pour un humoriste professionnel (alors qu'il exprime simplement l'humour, féroce ou cocasse, de la vie) et l'on connaît surtout le créateur de Poil de carotte et de Mme Lepic, le chasseur d'images d'Histoires naturelles, que gâtent parfois l'esprit ou la préciosité, le Théâtre et le Journal. Mais c'est dans Le Vigneron, Bucoliques et Ragotte qu'on trouvera les meilleures pages, les plus humaines et les plus sobres, de ce poète en prose. Léon Guichard

Jules Renard Derniers honneurs

Jules Renard est élu membre de l'académie Goncourt le 31 octobre 1907, au fauteuil de Huysmans grâce à Octave Mirbeau, qui a dû menacer de démissionner pour assurer son succès.
Son élection est aussi appuyée par les frères J.-H. Rosny : Après de nombreux votes, ajournements et retournements de situation, Jules Renard devient enfin membre de l’Académie Goncourt en 1907. Il succède à Joris-Karl Huysmans, grâce au soutien des frères Rosny : Alors, dit Justin Rosny, il faut que Renard ait l’unanimité. Il faut bien accueillir un artiste tel que lui Journal, 26 octobre 1907. Il précise d'ailleurs, le même jour : Ayant la voix des Rosny, auxquels je tenais et rajoute, quelques jours plus tard : Je pensais à l’Académie : tout le monde y pense, mais je n’espérais pas être élu Journal, 12 novembre 1907.
Il prend sa nouvelle charge très au sérieux et participe à toutes les réunions.
Sa mère, travaillée par le spectre de la folie, meurt en 1909 en tombant dans le puits de la maison familiale, accidentellement ou suicidée. Jules Renard décède au 44 rue du Rocher d'artériosclérose à l'âge de 46 ans. Il est enterré civilement le 27 mai 1910 à Chitry-les-Mines. Sa tombe en forme de livre ouvert, que Jules Renard a fait tailler en 1900 après la mort subite de son frère Maurice, est notamment entretenue par l’association Les Amis de Jules-Renard.
En 1933, la place Jules-Renard dans le 17e arrondissement de Paris est créée en hommage.

Jugements et citations

Il est, selon Charles Du Bos, un Montaigne minuscule dont La Bruyère aurait affûté le style.
Par ailleurs, on l'accuse de misogynie. Il écrit, par exemple, dans son Journal 1905 : Les femmes cherchent un féminin à auteur : il y a bas-bleu. C’est joli, et ça dit tout. À moins qu’elles n’aiment mieux plagiaire ou écrivaine.

Publications

Å’uvres romanesques
Crime de village 1888
Sourires pincés 1890
L'Écornifleur 1887
La Lanterne sourde 1893

Deux fables sans morale 1893
Le Coureur de filles 1894
Histoires naturelles 1894
Poil de carotte 1894
Le Vigneron dans sa vigne 1894
La Maîtresse 1896
Bucoliques 1898
Les Philippe 1907
Patrie 1907
Mots d'écrit 1908
Ragotte 1909
Nos frères farouches 1909
Causeries 1910



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Posté le : 21/05/2016 18:47

Edité par Loriane sur 25-05-2016 14:45:06
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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