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Blaise Pascal 2
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L'analyse infinitésimale

Pascal occupe une place centrale dans l'histoire de l'analyse infinitésimale. Ses travaux sur ce sujet se situent environ entre 1650 et 1660, donc dans les dernières années de sa vie, et s'appuient sur ceux, un peu antérieurs, de Stevin, Descartes, Roberval, Torricelli, Grégoire de Saint-Vincent et Tacquet. Ils sont à peu près contemporains de ceux de Fermat, qui compte d'ailleurs parmi ses principaux correspondants. Ils précèdent ceux de Leibniz et de Newton qui lui devront beaucoup.
Pascal fait progresser les conceptions de base de ce calcul, qu'il trouve encore assez incertaines, et il obtient plusieurs résultats de grande portée. Mais il n'a pas recours au symbolisme et aux signes opératoires de l'algèbre, cependant déjà assez développée et répandue, à la suite notamment des travaux de Viète, Descartes et Fermat. Il demeure attaché au langage géométrique et éventuellement mécanique, ce qui ne l'empêche pas d'atteindre des résultats d'une grande généralité, mais dont l'exposé se trouve souvent assez lourd.
La notion d' indivisible, à la base du calcul infinitésimal, avait donné lieu à maintes discussions souvent stériles, mais elle avait été utilisée de façon renouvelée par Cavalieri qui avait montré qu'elle offrait une méthode générale pour la sommation des surfaces et des volumes, méthode supérieure à celle d'exhaustion des Anciens. Pascal débarrasse cette notion des obscurités et de la « métaphysique » dont elle était encore chargée ; il use notamment du passage à la limite de façon systématique, ayant soin d'en justifier la légitimité, ce dont on n'avait guère eu le souci avant lui.
La contribution de Pascal au calcul infinitésimal porte surtout sur l' intégration. Avant lui, plusieurs mathématiciens, principalement Cavalieri et Fermat, avaient trouvé la formule d'intégration de xm pour m entier positif. Fermat avait même étendu la formule à tout m rationnel différent de − 1. Mais Pascal donne de cette formule, pour m entier positif, une démonstration particulièrement claire et qui repose, pour la première fois, sur un passage à la limite à partir des formules donnant les sommes des puissances semblables de la suite des nombres entiers.
Pascal a en outre le mérite d'envisager le premier le problème général de l'intégration d'une fonction quelconque, conçue par lui comme un arc de courbe formant avec les deux axes de coordonnées un triligne rectangle. À la vérité, cette question avait été déjà abordée en 1647 par le jésuite Grégoire de Saint-Vincent qui avait établi des relations générales entre intégrales. Mais Pascal, qui connaît les travaux de Saint-Vincent, la formule de manière beaucoup plus claire et étend les résultats qu'il obtient, en les appliquant notamment au calcul des centres de gravité. On notera toutefois une faiblesse dans ses travaux : Pascal ne considère que la division de l'axe des x en parties égales.
Un autre apport notable de Pascal au calcul infinitésimal est l'introduction de la notion de triangle caractéristique, triangle rectangle dont les côtés de l'angle droit sont les accroissements dx et dy qui, d'abord finis, peuvent devenir infiniment petits. Mais Pascal ne considère que le triangle caractéristique lié au cercle. Reprenant cette notion, Leibniz le premier l'envisagera dans le cas d'une courbe quelconque.
Pascal a appliqué ces méthodes à de nombreux problèmes, ainsi les propriétés de la roulette (la cycloïde), qui occupait alors la plupart des mathématiciens. Il obtint des résultats remarquables et particulièrement élégants en ce qui concerne notamment la longueur de l'arc de cette courbe ainsi que la surface et le centre de gravité de l'aire qu'elle délimite avec l'axe des x.

Arithmétique

La théorie des nombres entiers dans ses aspects les plus fondamentaux (équations en nombres entiers, propriétés des nombres premiers) ne doit aucun progrès à Pascal, alors que son contemporain et correspondant Fermat y a apporté une brillante contribution. Mais Pascal s'est intéressé aux propriétés des suites de nombres entiers, qualifiés par lui ordres numériques : nombres naturels, nombres triangulaires (sommes des précédents), nombres pyramidaux (sommes des nombres triangulaires). Rangées par lignes superposées, ces suites forment le triangle arithmétique, qui possède d'intéressantes propriétés. Toutefois, ce dernier n'est pas une invention de Pascal. On le rencontre déjà chez Stifel en 1543. Mais Pascal le premier en fit une étude systématique, et cela dans plusieurs écrits, surtout dans son Traité du triangle arithmétique (1654). Il l'appliqua à l'étude des ordres numériques, au calcul des coefficients du développement des puissances entières du binôme, à l'établissement de la formule donnant le nombre de combinaisons de n objets p à p, enfin au problème des partis dont il sera question plus loin. Sauf pour cette dernière application, sa contribution est assez peu originale. Toutefois, au cours de plusieurs démonstrations, notamment l'établissement de la formule des combinaisons, Pascal utilise le premier la méthode de la démonstration dite par récurrence, ou encore induction mathématique, dont on sait le rôle majeur dans la mathématique moderne.

Les probabilités, les partis

C'est à bon droit que l'on peut accorder à Pascal le mérite d'avoir fondé le calcul des probabilités. Avant lui, sans doute, les jeux de hasard, les risques des opérations commerciales et leur légitimité morale avaient donné lieu à nombre de considérations où se dessinait une amorce de théorie. Mais Pascal le premier aborde ces sujets de façon générale et mathématique, et cela à l'occasion du problème des partis qu'il traite dans son ouvrage sur le triangle arithmétique ainsi que dans un important échange de lettres avec Fermat. Il utilise de façon très ingénieuse les formules combinatoires qu'il a établies à partir des propriétés du triangle arithmétique. Mais sa contribution la plus remarquable réside dans la doctrine qu'il met à la base de la solution de ce problème et qui, à la lumière des vues modernes sur la théorie de la décision, nous apparaît comme la première prise en considération sérieuse et rationnelle du parti à prendre en face d'un avenir incertain. En très bref, le problème des partis peut s'énoncer ainsi : deux joueurs décidant d'arrêter une partie avant son achèvement, il s'agit de déterminer comment l'enjeu restant doit être réparti entre eux. Chaque joueur prendra d'abord la somme minimale qui lui reviendrait quoi qu'il advienne. Quant à la somme restante, elle sera partagée par moitié s'il y a « autant de hasards » que l'un des joueurs gagne que l'autre, si la partie est continuée. Ainsi Pascal détermine une manière de faire « certaine » en face de l'incertitude. Aussi pouvait-il déclarer dans les Pensées que l'on « travaille pour l'incertain sur mer, en bataille », mais qu'avant lui on « n'a pas vu la règle des partis qui démontre qu'on le doit ».

La machine arithmétique

Seule contribution de Pascal au progrès des sciences appliquées, la machine arithmétique est une réalisation profondément novatrice. Par l'ingéniosité de sa conception, les soins apportés à sa réalisation effective, puis à sa diffusion, cette machine constitue le point de départ de dispositifs qui, par une série de perfectionnements, devaient conduire aux calculatrices électromécaniques et électroniques modernes.
À Rouen, en 1640, Pascal envisagea de construire une machine effectuant les quatre opérations arithmétiques élémentaires. Son objectif était de faciliter les pénibles opérations comptables dont son père avait la charge.
Surtout depuis le début du XVIIe siècle, l'accroissement et la complexité des opérations numériques qui résultaient du développement aussi bien de l'algèbre et de l'astronomie que des opérations commerciales et bancaires avaient conduit à la création, en plus des systèmes de jetons et de bouliers d'usage ancien, de réglettes utilisant les logarithmes récemment inventés par John Napier. Chronologiquement, la première machine effectuant les quatre opérations n'est pas due à Pascal, mais à l'astronome allemand Wilhelm Schickard 1592-1635. Il l'a réalisée autour de 1622. Elle était constituée par une additionneuse mécanique associée à un ensemble de cylindres népériens destinés à la multiplication, la division et l'extraction de racines carrées. Mais cette machine n'eut aucune diffusion et il ne semble pas qu'elle était effectivement utilisable. En tout cas, Pascal n'a eu aucune connaissance de cette invention, et, alors que la machine de Schickard n'est mentionnée que dans deux lettres de Kepler, celle de Pascal est citée et décrite par de nombreux témoins, et plusieurs exemplaires d'époque sont parvenus jusqu'à nous.
Pascal a tenu à préciser que c'est d'un point de vue théorique que, vers la fin de 1640, il aborda le difficile problème de la mécanisation du calcul. Il se heurta à de grandes difficultés de réalisation ; en 1642, il fut sur le point de renoncer à son projet, mais, encouragé par ses amis, il se remit à la tâche ; en 1645, il put offrir au chancelier Séguier une machine au fonctionnement correct. Préoccupé de l'exploitation de son invention, Pascal rédige la même année une note publicitaire qui en vante les qualités, et il en entreprend la construction en petite série. Par privilège royal, il obtient en 1649 le bénéfice exclusif de sa fabrication et de sa vente. Mais le prix très élevé cent livres devait limiter le nombre des acheteurs.
La machine est composée de six étages, correspondant aux six ordres d'unités traitées. L'organe essentiel de chaque étage est une roue à dix dents. La mécanisation de l'opération de report, qui doit relier les étages consécutifs, faisait avancer l'étage supérieur au moment où l'étage inférieur passe de 9 à 0 est assurée par un dispositif assez complexe fonctionnant sous l'effet de la pesanteur.
De nombreux inventeurs suivirent la voie ouverte par Pascal. Plusieurs types d'additionneuse furent mis au point au XVIIe et au XVIIIe siècle, mais elles furent peu utilisées. C'est seulement au XIXe siècle que le calcul mécanique prit une réelle extension.
Si l'on doit attribuer à Schickard la première mécanisation des opérations arithmétiques, fondée essentiellement sur l'emploi d'une roue dentée, c'est Pascal qui, le premier, formula les principes du calcul mécanique, mit en lumière la structure générale des machines arithmétiques et triompha des difficultés techniques auxquelles se heurtait sa réalisation. François Russo

Philosophie des mathématiques Axiomatique

La contribution majeure de Pascal à la philosophie des mathématiques est De l’Esprit géométrique, écrit originellement comme une préface d’un manuel Éléments de géométrie pour les célèbres petites-écoles de Port-Royal, à la demande d’Arnauld. Ce travail n’a été publié qu’un siècle après sa mort. Pascal y examine les possibilités de découvrir la vérité, argumentant que l’idéal pour une semblable méthode serait de se fonder sur les propositions dont la vérité est déjà établie. Toutefois, il affirmait que c’était impossible parce que pour établir ces vérités, il faudrait s’appuyer sur d’autres vérités et que les principes premiers ne pourraient être atteints. De ce point de vue, Pascal affirmait que la procédure utilisée en géométrie était aussi parfaite que possible, avec certains principes énoncés mais non démontrés et les autres propositions étant développées à partir d’eux. Néanmoins, il n’existait pas de possibilité de savoir si ces principes étaient vrais.
Dans De l’Esprit géométrique et de l’Art de persuader, Pascal étudie plus encore la méthode axiomatique en géométrie, particulièrement la question de savoir comment le peuple peut être convaincu par les axiomes sur lesquels les conclusions sont fondées ensuite. Pascal est d’accord avec Montaigne qu’obtenir la certitude à propos de ces axiomes et des conclusions grâce aux méthodes humaines était impossible. Il assurait que ces principes ne pouvaient être saisis que par l’intuition et que ce fait soulignait la nécessité de la soumission à Dieu dans la recherche de la vérité.
Dans De l’Esprit géométrique et de l’Art de persuader, Pascal fait l’épistémologie des mathématiques. Les mathématiques reposent d’abord sur des principes évidents connus par intuition malheureusement, Pascal comme Descartes ignore ce mot et le remplace par : cœur, sentiment ou instinct. Il serait vain de vouloir démontrer ces principes évidents en utilisant des affirmations moins évidentes. Mais les mathématiques reposent aussi sur des principes conventionnels, non évidents, non démontrés, et qui une fois admis, ont autant de force que les précédents ce qui ouvrait la porte aux géométries non-euclidiennes.
Pascal développe aussi dans De l’Esprit géométrique… une théorie de la définition. Il distingue les définitions qui sont des termes conventionnels définis par l’auteur et les définitions incluses dans le langage et comprises par tous parce qu’elles désignent naturellement leur référent. Les secondes sont caractéristiques de la philosophie de l’essence essentialisme. Pascal affirme que seules les définitions du premier type sont importantes pour la science et les mathématiques, considérant que ces domaines devraient adopter la philosophie du formalisme, comme Descartes l’a établie.

Pédagogie

Pascal montre dans ces Éléments de géométrie tout son intérêt pour l’enseignement et ses réflexions à propos de la pédagogie des mathématiques et aussi dans un autre fragment, connu par l’intermédiaire de Leibniz, sur une méthode de lecture qu’il a discuté avec sa sœur Jacqueline, chargée d’enseigner dans les petites-écoles de Port-Royal. Il a semble-t-il lui-même enseigné, chez lui, à plusieurs enfants en loques d’après Villandry. Dans cette méthode de lecture, qu’il présente comme Une nouvelle manière pour apprendre à lire facilement en toutes sortes de langues, il recommande :
Cette méthode regarde principalement ceux qui ne savent pas encore lire. ... chaque lettre ayant son nom, on la prononce seule autrement qu’en l’assemblant avec d’autres. ... Il semble que la voie la plus naturelle ... est que ceux qui montrent à lire, n’apprissent d’abord aux enfants à connaître les lettres, que par le nom de leur prononciation.
Pascal donne des indications sur l’ordre de présentation des lettres et des divers cas avec ou sans diphtongue, etc.
Et ensuite on leur apprendrait à prononcer à part, et sans épeler, les syllabes ce, ci, ge, gi, tia, tie, tii...

Contributions aux sciences physiques

Expérience des liqueurs

Statue de Pascal sous la Tour Saint-Jacques à Paris où il aurait répété ses expériences du puy de Dôme sur la pression atmosphérique et la pesanteur de l'air.
Blaise Pascal a également réalisé la fameuse expérience des liqueurs (qu’on traduirait aujourd’hui par Expérience des liquides), qui prouva qu’il existait une « pression atmosphérique ». À l’époque, (où la science était encore très liée à la scolastique et à Église) l’idée était courante selon laquelle « la nature a horreur du vide ». La plupart des scientifiques supposaient que quelque invisible matière remplissait cet espace, mais que ce n’était pas un espace vide. Des inondations ayant eu lieu en Italie et en Hollande avaient conduit à des pompages d’eau pour vider les carrières de minerai des deux pays. Mais les pompes énormes fabriquées pour l’occasion laissaient perplexes les hommes de l’Église : la hauteur de l’eau dans les tubes de pompage s’arrêtait à 10,33 m. Et cela en des lieux très différents. À Clermont, Blaise Pascal est en train d’écrire un traité sur la mécanique des fluides. Il émet donc l’hypothèse qu’une sorte de « pression atmosphérique » empêche l’eau de monter très haut dans les pompes, et que le vide occupe l’espace supérieur des tubes. Cependant, il se heurte fortement à certains esprits de son temps et particulièrement à l'Église, qui fait refaire l’étanchéité des pompes afin de vérifier qu’il ne s’agit pas d’air. Mais leurs travaux leur donnent finalement tort.
Blaise Pascal répète, en 1646 avec son père à Rouen, les expériences de Torricelli sur le vide. Un procès verbal en est envoyé à leur ami Chanut ambassadeur du Roi en Suède. En 1647, Pascal publie ses Expériences nouvelles touchant le vide et une préface pour un Traité du Vide, voir aussi vide dans le vide de, où il détaille les règles de base décrivant à quel degré les divers liquides pouvaient être maintenus par la pression de l’air. Il fournit aussi les raisons pour lesquelles un vide se trouvait réellement au-dessus de la colonne de liquide dans le tube barométrique.
Il a alors l’idée d’une expérience qu’il va réaliser le 19 septembre 1648 : la pression atmosphérique devrait être différente en ville à Clermont et en haut de la montagne la plus proche, le Puy de Dôme, où la pression doit être inférieure à la pression régnant au niveau de la ville. Pascal fait donc transporter par son beau-frère, Florin Périer, un tube de Torricelli en haut du Puy-de-Dôme. Des curés et des savants suivent l’expérience. Grâce au tube-témoin en ville, la présence de vide est démontrée. Il publie le Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs.
Ce travail de recherche se termine en 1651 par un Traité du vide seuls des fragments en sont connus et sa réduction par Pascal en deux traités de l’Équilibre des liqueurs et de la Pesanteur de l’air. C’est en septembre de cette année que son père Étienne meurt.
Le travail de Pascal dans l’étude des fluides hydrodynamique et hydrostatique est centré sur les principes des fluides hydrauliques. Il invente le principe de la presse hydraulique dénommé à l'époque principe du vaisseau d'eau, utilisant la pression hydraulique pour multiplier la force et la seringue.
Face aux critiques qui soutenaient que quelque matière invisible existait dans l’espace vide de Pascal, Pascal répondit à Étienne Noël par un des principes fondateurs de la méthode scientifique au XVIIe siècle :
Pour montrer qu’une hypothèse est évidente, il ne suffit pas que tous les phénomènes la suivent ; au lieu de cela, si elle conduit à quelque chose de contraire à un seul des phénomènes, cela suffit pour établir sa fausseté.
Son insistance sur l’existence du vide le place, aussi, en conflit avec de nombreux scientifiques éminents, y compris Descartes peut-être aussi et surtout pour des raisons religieuses.

Écrivain, philosophe ou théologien de la maturité

Les Provinciales
Antoine Arnauld, chef de file des jansénistes depuis la mort de Jean Duvergier de Hauranne, était en désaccord avec la Sorbonne au sujet d’une bulle d’Innocent X, mai 1653. Cherchant à défendre l’un de ses amis, le marquis de Liancourt, il s’attira les foudres de la Sorbonne. Les jansénistes cherchèrent un défenseur en la personne de Pascal.
Pascal accepta, assurant qu’il savait selon Sainte-Beuve comment on pourrait faire ce factum », mais qu’il ne pouvait promettre qu’une ébauche que d’autres se chargeraient de polir. Pascal commença à publier les lettres à partir du 23 janvier 1656 sous le pseudonyme de Louis de Montalte. Pascal lança une attaque mémorable contre la casuistique, une méthode morale populaire chez les penseurs catholiques, particulièrement les jésuites. Pascal dénonça la casuistique comme l’utilisation d’un raisonnement complexe pour justifier une morale laxiste. Sa méthode pour argumenter fut subtile : les Provinciales prétendaient être les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux R.R.P.P. révérends pères Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères. Il s’adresse à un ami qui vit en province à propos des discussions sur la morale et la théologie qui excitaient les cercles intellectuels et religieux de la capitale, particulièrement la Sorbonne. Pascal allia la ferveur d’un nouveau converti et l’esprit brillant d’un homme du monde, avec un style de la prose française inconnu jusque là. À côté de leur influence religieuse, Les Provinciales ont été une œuvre littéraire populaire. Pascal se servit de l’humour, de la moquerie et de la satire méchante dans ses arguments, pour permettre une utilisation publique des lettres qui influenceront plus tard des écrivains français comme Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, et surtout le Montesquieu des Lettres persanes.
Les premières lettres défendent la position des jansénistes contre leurs adversaires jésuites ou dominicains, homistes, sur les questions du pouvoir prochain Lettre I, de la grâce efficace ou suffisante Lettre II, de la possibilité que la grâce puisse manquer à un juste Lettre III. À partir de la quatrième lettre, Pascal passe à l'offensive. Ses attaques contre les autorités prennent, selon Jean Lacouture, un ton polémique tel que Voltaire lui-même n’a jamais peut-être atteint à cette fulgurance : il nomma personnellement et par écrit un grand nombre de personnalités. Les dernières lettres montrent Pascal davantage sur la défensive – les pressions sur les jansénistes de Port-Royal pour qu’ils renoncent à leur enseignement sont croissantes pendant ce temps – et contiennent l’attaque contre la casuistique. La Lettre XIV présente une seule excuse : Je voudrais avoir écrit une lettre plus courte, mais je n’en ai pas le temps.
La série de dix-huit lettres, publiées entre 1656 et 1657 par Pierre Le Petit, choque Louis XIV, qui a commandé en 1660 que le livre soit déchiqueté et brûlé. En 1661, l’école janséniste de Port-Royal était condamnée à son tour et fermée, ceci aboutissant à la signature d’une bulle papale condamnant l’enseignement des jansénistes comme hérétiques. La dernière lettre défiait le pape lui-même, provoquant Alexandre VII à condamner les lettres le 6 septembre 1657. Mais ceci n’empêcha pas la France cultivée de les lire.
Le pape Alexandre VII, alors qu’il s’opposait publiquement à elles, était convaincu par les arguments de Pascal. Il ordonna une révision des textes casuistiques juste quelques années après, en 1665 et 1666. Le pape Innocent XI condamna le laxisme dans l’Église en 1679.
Les Provinciales ont été largement diffusées dès leur parution, à plus d’une dizaine de milliers d’exemplaires.
Voltaire les a jugées le meilleur livre qui ait jamais paru en France, et quand on a demandé à Jacques-Bénigne Bossuet quel livre il aurait aimé écrire, il a répondu, Les Provinciales de Pascal.
Jean Lacouture Jésuites cite d’autres appréciations, celles d’Henri Gouhier et de François Mauriac.
Au sujet de l’impact qu’eurent les Provinciales dans leur contexte historique, Jean Lacouture cite l’historien Marc Fumaroli (voir Révolution copernicienne : Réaction des scientifiques : Pascal.

Les Pensées

Dans Pensées 1669, Pascal introduit la notion d'ordre comme un ensemble homogène et autonome, régi par des lois, se rangeant à un certain modèle, d'où dérive son indépendance par rapport à un ou plusieurs autres ordres. Les trois ordres identifiés par Pascal sont l'ordre du corps, l'ordre de l'esprit ou de la raison, et l'ordre du cœur ou de la charité. Cette notion d'ordre a été reprise par le philosophe André Comte-Sponville.

Postérité

La Pascaline. Hommages

En l’honneur de ses contributions scientifiques, le nom de pascal a été donné à l’unité de pression du système international, à un langage de programmation et à la loi de Pascal un principe important d’hydrostatique et, comme mentionné ci-dessus, le triangle de Pascal et le pari de Pascal portent toujours son nom.
Le développement de la théorie des probabilités est la contribution de Pascal la plus importante en mathématiques. À l’origine appliquée au jeu, elle est aujourd’hui utilisée dans les sciences économiques, particulièrement en science actuarielle. John Ross écrit :
La théorie des probabilités et les découvertes qui la suivent ont changé la manière dont nous considérons l’incertitude, le risque, la prise de décision, et la capacité d’un individu ou de la société d’influencer le cours d’événements futurs.
Machine arithmétique de Pascal - L’Encyclopédie.
Cependant, il convient de noter que Pascal et Fermat, qui effectuent les premiers travaux importants en théorie des probabilités, n’ont pas développé très loin ce champ d’études. Christian Huygens, étudiant la question en 1655 à partir de ouï-dire à propos de la correspondance entre Pascal et Fermat, a écrit le premier livre sur le sujet. Jacques Bernoulli, Pierre Rémond de Montmort, Abraham de Moivre, Thomas Bayes, Nicolas de Condorcet et Pierre-Simon de Laplace sont, parmi les auteurs qui ont prolongé le développement de la théorie, ceux dont la contribution a été la plus importante au XVIIIe siècle .
Au Canada, un concours annuel de mathématiques est appelé en son honneur Concours Pascal qui est ouvert à n’importe quel élève du Canada de moins de 14 ans et en 9e au plus.
En informatique, le Pascal est un langage de programmation créé par Niklaus Wirth et nommé en l'honneur de Blaise Pascal.
L’Université Clermont-Ferrand II a été baptisée à son nom et édite les Annales Mathématiques Blaise Pascal, et le nom a également été donné à une université de Cordoba en Argentine.
La Banque de France a émis un billet de banque, le 500 francs Pascal, sa plus haute coupure de 1969 à 1994, à son effigie.
En 1964, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Pascal à un cratère lunaire.
Pascal a sa statue parmi les Hommes illustres au musée du Louvre à Paris.

Littérature

En littérature, Pascal est considéré comme un des auteurs les plus importants de la période classique française et il est lu aujourd’hui en tant qu’un des plus grands maîtres de la prose française. Son utilisation de la satire et de l’esprit a influencé des polémistes postérieurs. On se souvient bien de la teneur de son travail littéraire à cause de sa forte opposition au rationalisme de René Descartes et de l’affirmation simultanée que l’empirisme philosophique était également insuffisant pour déterminer des vérités majeures.
Chateaubriand a décrit ses contributions dans une célèbre envolée lyrique se concluant par il fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort ... cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal .
Jules Barbey d'Aurevilly voit en Pascal un Hamlet du catholicisme . Charles Baudelaire le paraphrase et lui consacre son poème Le gouffre.
Une discussion à propos de Pascal et de son pari occupe une place importante dans le film Ma nuit chez Maud du réalisateur français Éric Rohmer.
La méditation pascalienne sur le divertissement trouve un prolongement dans le roman de Jean Giono, Un roi sans divertissement 1947. Giono emprunte le titre et la dernière phrase du livre à un passage des Pensées fragment 142 de l’édition Brunschvicg : Un roi sans divertissement est un homme plein de misères.
Pour Julien Green, Pascal est « Le plus grand des Français.
Sœur Emmanuelle, dans son livre Vivre, à quoi ça sert ? éditions J’ai Lu s’appuie sur quelques principes de la pensée pascalienne qui fut un guide pour elle, tout au long de sa vie.
Vers la fin de sa vie le sociologue Pierre Bourdieu a publié un livre de réflexions sur son domaine qui est intitulé Méditations pascaliennes.

Å’uvres de Pascal Liste des principales Å“uvres

La chronologie exacte des œuvres de Pascal est difficile à établir car de nombreux textes ne sont pas datés et ont été publiés longtemps après avoir été rédigés. Certains n’ont été connus qu’un siècle ou plus après le décès de Pascal, d’autres ne nous sont parvenus que de manière fragmentaire ou indirecte notes de Leibniz ou correspondance, par exemple.
Essai pour les coniques 1640
Expériences nouvelles touchant le vide 1647
Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs (1648
Traité du triangle arithmétique 1654
Les Provinciales Correspondances 1656-1657
Élément de géométrie 1657
De l’Esprit géométrique et de l’Art de persuader 1657
Histoire de la roulette 1658
L’Art de persuader 1660
Pensées (1669, posthume
Abrégé de la vie de Jésus-Christ texte retrouvé vers 1840, publié en 1846

Textes de Pascal

De très nombreuses éditions existent:
Blaise Pascal, Å’uvres de Blaise Pascal en 5 tomes, La Haye, Chez Detune, Libraire, 1779.
Blaise Pascal, Pensées de Pascal, précédées de Sa vie, par Mme Perier, sa sœur, Paris, Librairie de Firmin-Didot frères,
Pascal, Œuvres complètes, Louis Lafuma, Seuil, L'Intégral, 1963
Pascal, Œuvres complètes, texte établi, présenté et annoté par Jacques Chevalier. Bibliothèque de la Pléiade. Éditions Gallimard, 1936-1998.
Pascal, Œuvres complètes, éd. Jean Mesnard, Paris, Desclée de Brouwer, 1964-1992, qui contient tous les textes qui intéressent la vie ou l’œuvre de Pascal y compris des actes notariés, etc.. Mais seuls 4 des 7 volumes ont paru à ce jour et ils ne contiennent ni Les Provinciales ni les Pensées.
Pascal, Œuvres complètes, éd. Michel Le Guern, coll. Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 2 volumes, 1998 et 2000.
Blaise Pascal, Discours sur la religion et sur quelques autres sujets qui ont été trouvés après sa mort parmi ses papiers, restitués et publiés par Emmanuel Martineau, Paris, Fayard-Armand Colin, 1992.
Blaise Pascal, Pensées, opuscules et lettres, éd. par Philippe Sellier, Paris, Éditions Classiques Garnier, coll. « Bibliothèque du XVIIe siècle », 2010.
Blaise Pascal, Pensées sur la religion et sur quelques autres sujets étude et édition comparative de l'édition originale avec les copies et les versions modernes par Jean-Robert Armogathe et Daniel Blot, Paris, Honoré Champion, 2011.

Commentaires d'écrivains

François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, II, Chapitre VI.
François Mauriac, Blaise Pascal et sa sœur Jacqueline, Paris, Hachette, 1931.
Sainte-Beuve, Port-Royal, Hachette, 1860, ;
Paul Valéry, "Variation sur une pensée" 1923, dans Œuvres, I, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1957, p. 458-473.
Voltaire, Lettres philosophiques 1737, Paris, Flammarion, 2006.

Études d'ensemble, monographies, biographies

Donald Adamson, Blaise Pascal: Mathematician, Physicist, and Thinker about God, Londres et New York, Macmillan, 1995.
Francesco Paolo Adorno, Pascal, Paris, Les Belles Lettres, 2000 .
Vlad Alexandrescu, Le Paradoxe chez Blaise Pascal, Peter Lang, 1997.
Jacques Attali, Blaise Pascal, ou le génie Français, Paris, Fayard, 2000.
Charles Baudouin, Blaise Pascal ou l’ordre du cœur, Paris, Plon, 1962.
Albert Béguin, Pascal, Paris, Seuil, 1952 ; nouvelle éd. 1981.
Hervé Bonnet, Pascaĺ, Bruxelles, Sils-Maria, 2013.
André Bord, Pascal et Jean de la Croix, préface de Philippe Sellier, Paris, Beauchesne, 1987.
André Bord, La Vie de Blaise Pascal, Paris, Beauchesne, 2000.
André Bord, Pascal vu par sa sœur Gilberte, Paris, Pierre Téqui, 2005.
André Bord, Lumière et Ténèbres chez Pascal, Paris, Pierre Téqui, 2006.
Léon Brunschvicg, Blaise Pascal, Paris, J. Vrin, 1953.
Léon Chestov, La Nuit de Gethsémani. Essai sur la philosophie de Pascal, Grasset, 1923.
Jacques Chevalier, Pascal, Libr. Plon, Nourrit et Cie, coll. Les Maîtres de la pensée française, 1922 réimpr. 1944.
Francis X. J. Coleman, Neither Angel Nor Beast: The Life and Work of Blaise Pascal, New York, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1986.
Dominique Descotes, Pascal : biographie, étude de l’œuvre, Paris, Albin Michel, 1994.
Gérard Ferreyrolles, Pascal et la raison du politique, PUF, 1984.
Jean-Louis Gardies, Pascal entre Eudoxe et Cantor, Paris, J. Vrin, 1984.
Jonas Geffroy, Blaise Pascal, vie et œuvre Édition Atlas, 2003.
Henri Gouhier, Blaise Pascal : conversion et apologétique, Paris, Vrin, 1986.
Henri Gouhier, Blaise Pascal, commentaires, Paris, Vrin, 1966.
Thomas More Harrington, Pascal philosophe, Paris, CDU-SEDES, 1982
Michel Le Guern, Pascal et Descartes, Nizet, 1971.
Michel Le Guern, Pascal et Arnauld, Paris, Honoré Champion, 2003.
Michel Le Guern, Études sur la vie et les Pensées de Pascal, Paris, Honoré Champion, 2015.
Michel Le Guern, L'Image dans l'Å“uvre de Pascal, Armand Colin, 1969.
Pierre Magnard, Nature et histoire dans l’apologétique de Pascal, Paris, Belles-Lettres, 1975.
Pierre Magnard, Pascal - La clé du chiffre, La Table ronde, 2007.
Pierre Magnard, Pascal ou l’art de la digression, Ellipses, 1995.
Pierre Magnard, Le Vocabulaire de Pascal, Ellipses, 2001.
Jean Mesnard, Pascal, coll. Connaissance des Lettres, Paris, Hatier, 1967.
Jean Mesnard, Pascal, coll. Les Écrivains devant Dieu, Paris, Desclée de Brouwer, 1965.
Jean Mesnard, Pascal et les Roannez, Paris, Desclée De Brouwer, 1965, 2 vol.
Jean-Félix Nourrisson, Pascal, physicien et philosophe, Paris, Librairie académique Didier, 1885.
Hervé Pasqua, Pascal, penseur de la grâce, Téqui, 2000.
Marguerite Perroy, Les Pascal, un trio fraternel, Editions Letouzey et Ané Paris 1959.
René Pommier, "Ô Blaise! à quoi tu penses?", Essai sur les Pensées de Pascal, Éditions du Comité d'Action laïque, Bruxelles, 2003; réédition éditions Kimé, Paris, 2015.
Maurice Pontet, Pascal et Teilhard, témoins de, Jésus-Christ, Desclée de Brouwer, Paris, coll. Christus no 27, 1968, 221 p.
Philippe Sellier, Pascal et saint Augustin, Paris, Albin Michel, 1995
Philippe Sellier, Essais sur l’imaginaire classique. Pascal - Racine - Précieuses et Moralistes - Fénelon., Paris, Honoré Champion, 2005.
Tetsuya Shiokawa, Pascal et les miracles, Paris, Nizet, 1977
Laurent Thirouin préf. Jean Mesnard, Le Hasard et les règles : le modèle du jeu dans la pensée de Pascal, Vrin, coll. Bibliothèque d’histoire de la philosophie, 1991, 222 p.

Rhétorique de Pascal

Dominique Descotes, L'Argumentation chez Pascal, Paris, PUF, 1993.
Laurent Susini, L’Écriture de Pascal. La lumière et le feu. La vraie éloquence à l’œuvre dans les Pensées, Paris, Honoré Champion, 2008 (prix G. Dumézil de l’Académie française.

Pascal scientifique

Jacques Darriulat, L’Arithmétique de la Grâce : Pascal et les carrés magiques, Paris, les Belles lettres, 1994.
Pierre Guenancia, Du vide à Dieu : essai sur la physique de Pascal, Paris, Maspero, 1976.
Pierre Humbert, L’Œuvre scientifique de Blaise Pascal, Paris, Albin Michel, 1947.
Jean Marguin, Histoire des instruments et machines à calculer, Hermann, 1994
Guy Mourlevat, Les machines arithmétiques de Blaise Pascal, La Française d’Édition et d’Imprimerie, Clermont-Ferrand, 1988
Jacques Moutaux dir., Pascal et la géométrie, Mont-Saint-Aignan, CRDP de Rouen : IREM de Rouen, 1993
Maurice d’Ocagne, Le Calcul simplifié, Gauthier-Villars et fils, 1893

Études d'œuvres particulières Pensées

Jean Mesnard, Les "Pensées" de Pascal, Paris, SEDES, 1976 troisième édition 1995
Marie Pérouse, L’Invention des Pensées de Pascal. Les éditions de Port-Royal 1670-1678, Champion, 2009.
Album jeunesse
Orietta Ombrosi, illustré par Géraldine Alibeu, Pascal, d'un infini à l'autre, coll. Coup de génie, éd. Seuil Jeunesse

Travaux de Blaise Pascal

Pari de Pascal
Triangle de Pascal
Théorème de Pascal
Ruban de Pascal
Sous le pseudonyme de Dettonville : le Traité de la roulette sur la méthode des indivisibles en géométrie
Pascaline (machine à calculer

Contemporains

Étienne Pascal, son père
Antoine Arnauld
Pierre de Fermat
Christian Huygens
Marin Mersenne
Références posthumes
Pascal, unité de mesure
Pascal langage
Université Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand
Rue Pascal à Paris Paris 13e
Mathématiques en Europe au XVIIe siècle
Prix Blaise Pascal
En numismatique : 500 francs Pascal 1968-1993


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Posté le : 18/06/2016 21:23

Edité par Loriane sur 19-06-2016 16:44:31
Edité par Loriane sur 19-06-2016 16:45:19
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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