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De 18290 France
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Mes recherches sur la vraie histoire de Jehanne la pucelle bâtarde d’Orléans, pas celle commandée par les autorités cléricales au 19ème siècle, m’ont amené, entre autre, à entreprendre une enquête passionnante sur les origines de l’épée de Jehanne ; de son armure, de son étendard, de son pennon, de ses chevaux et des gens de sa maison. Je propose donc de publier ici cette enquête en deux parties : I - Les épées de Jehanne la pucelle, bâtarde d’Orléans. II - L’étendard, le pennon, l’armure, les chevaux et les gens de la maison de Jehanne la pucelle, bâtarde d’Orléans.
I Les épées de Jehanne la pucelle, bâtarde d’Orléans.
L’épée de Jehanne, ou plutôt de ses épées. En dehors de celles dont elle se servit lors de ses entrainements au château de l’Isle à Domrémy. 1) Sa première épée lui fut donnée par Robert de Baudricourt avant son départ de Vaucouleurs. Cette épée de Vaucouleurs accompagna Jehanne lors de son voyage de Vaucouleurs à Chinon, mais il semble qu’elle ne la portait pas au côté lors de ces chevauchées pour la simple raison, qu’il lui fallait être la plus discrète possible. La seule arme qu’elle portait en quittant Vaucouleurs était une courte dague (1). L’épée donnée par sire Robert de Baudricourt a sans doute fait le trajet dans les bagages de nécessité de sa petite escorte. On imagine qu’elle la portait durant son séjour à Chinon et qu’elle s’en servait lors de ses entrainements sur le pré d’armes du bord de la Vienne. Nul ne sait ce que cette arme est devenue. Peut-être fut-elle du nombre des six épées que Jehanne déposera en la chapelle de l’abbaye Saint-Pierre à Lagny-sur-Marne, au printemps 1430. 2) La seconde épée fut celle que Jehanne, qui séjournait alors à Tours, demanda qu’on aille lui chercher derrière l’autel de l’église Sainte Catherine-de-Fierbois (2); église qu’elle connaissait pour y avoir entendu trois messes avant d’atteindre Chinon. La présence de cette épée à cet endroit lui fut, dit-elle, révélée par « ses voix ». Voici dans quels termes Jehanne parla de son épée à son procès : « Tandis que j’étais à Tours, j’envoyai chercher une épée qui se trouvait dans l’église Sainte-Catherine-de-Fierbois derrière l’autel…………Cette épée était en terre, toute rouillée, et la garde était ornée de cinq croix. Je sus qu’elle se trouvait là par mes voix, et l’homme qui l’alla chercher ne l’avait jamais vue. J’écrivis aux ecclésiastiques dudit lieu qu’ils voulussent bien m’envoyer cette épée, et ils me l’envoyèrent. Elle n’était pas trop enfoncée en terre, derrière l’autel comme il me semble. Aussitôt après que l’épée eut été trouvée, les ecclésiastiques dudit lieu la frottèrent, et aussitôt la rouille tomba sans difficulté. Ce fut l’armurier de Tours qui l’alla chercher. Les prêtres de Fierbois me firent don d’un fourreau, et les habitants de Tours d’un autre. On fit donc faire deux fourreaux, l’un de velours vermeil, et l’autre de drap d’or. Et moi j’en fis faire un troisième de cuir solide …. » Concernant les « voix » de Jehanne, on sait à quoi s’en tenir ! Une explication plus rationnelle, beaucoup plus plausible peut être avancée. Les dites voix, comme Jehanne le disait elle-même, « se laissaient voir, s’approcher, se toucher, et s’embrasser. Elles sentaient bon, et lorsqu’elles s’éloignaient, elles laissaient les traces de leurs pas sur le sol (3) », elles appartenaient, pour ce qui étaient de la voix masculine, soit à Bertrand de Poulengy ou soit à Jean de Metz, voire à René d’Anjou ; et pour ce qui étaient des voix féminines, à Jeanne de Bauffremont et à Agnès de Joinville, toutes deux au service de Yolande d’Aragon duchesse d’Anjou. Cette épée était parmi d’autres armes déposées dans un coffre enfoui derrière l’autel de l’église Sainte-Catherine-de-Fierbois (4). Vu le symbole que représentait cette arme et qu’elle représente encore d’ailleurs, on peut en déduire que peu de gens savaient que cette épée se trouvait là . Sinon il y aurait eu belle lurette qu’elle aurait été subtilisée par l’un de ces avides ambitieux qui papillonnaient autour du Dauphin Charles. Car cette épée semble bien être celle qui avait appartenu de prime, au premier « Avoué du Saint Sépulcre » de Jérusalem Godefroy de Bouillon. On l’identifie grâce aux cinq croix gravées sur sa lame près de la garde. Comment est-elle venue de Terre Sainte en France ? Pour répondre à cette question, Il s’avère pertinent de regarder vers l’ordre de Sion fondé en 1099 par Godefroy lui-même. Plus particulièrement de porter attention aux affinités de cet ordre avec : - Celui du Temple fondé en 1129 à Jérusalem, qui malgré l’exécution de Jacques de Morlay sont Grand Maître, continua à vivre dans la clandestinité (5) justement en se confondant avec celui de Sion. - Celui des Frères Mineurs (Franciscains) qui apparut à Jérusalem en 1217 par la formation de la Custodie de la Terre Sainte (6), et qui deviendra en 1342 par deux bulles papales de Clément VI, le gardien du Mont Sion à Jérusalem (7). Puis, cette épée devint celle du connétable Bertrand Du Guesclin. Rien de très étonnant à cela, car il est très vraisemblable que le connétable fut dès 1357, un des Grand Maître du Temple durant la transmission secrète (8). La veuve du connétable, Jehanne de Laval, remit cette arme à Louis d’Orléans, père de Jehanne la pucelle. Louis d’Orléans fut en relation étroite avec Nicolas Flamel alors grand Maître de l’Ordre de Sion (9) Il est vrai que Louis d’Orléans était le filleul de Du Guesclin, et qu’il portait à son parrain une admiration sans bornes au point de faire figurer sa statue dans la grande salle du château de Coucy, (10) parmi les neuf preux (11). Après l’assassinat de Louis d’Orléans peu après la naissance de Jehanne en 1407, sa veuve, Valentine Visconti, offrit l’épée à Pierre Clignet de Bréban (12) qui était le confident et l’ami du duc Louis, et qui fut celui qui mit tout en œuvre pour le venger. A la mort de Pierre Clignet de Bréban, en 1408, sa veuve Isabeau de Ribaupierre, fit inhumer son époux dans la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois (13) qui, à cette époque avait une très grande renommée dans la protection des hommes de guerre. Ainsi cette épée fut déposée avec les autres armes du défunt près de sa sépulture. Donc, parmi les personnes qui savaient ou se trouvait cette épée, on peut, sans se tromper, nommer Isabeau de Ribaupierre, et des proches tels que Yolande d’Aragon, son fils René d’Anjou duc de Bar, Jean Dunois fils bâtard du duc Louis d’Orléans et demi-frère de père de Jehanne. Qui de ceux-là ou qui d’autres, ont pu avertir Jehanne de la présence de l’épée de son père à Fierbois ? En plus, il se peut que Jehanne connaisse déjà ce secret lorsqu’elle s’arrêta à Fierbois sur le chemin de Vaucouleurs à Chinon. Etait-ce pour s’assurer de la présence de cette arme, Qu’elle y restera deux jours ? Quoi qu’il en soit, la mise en scène mystique de la révélation de cette cachette de l’épée fut, tout comme le fut celle de « la bergerette » à qui Dieu demande de sauver le royaume, remarquablement orchestrée. Elles répondirent, toutes deux, parfaitement aux attentes miraculeuses de l’époque. Elles furent toutes deux, des modèles du genre qu’on peut s’en grand risque attribuer à Yolande d’Aragon. Cette épée dite de Fierbois semble avoir été la compagne de Jehanne jusqu’à sa tentative de soumettre Paris. Voici ce qu’elle-même en dit lors de son procès : « je l’ai continuellement portée je l’eus jusqu’à mon départ de Saint-Denis après l’attaque de Paris. » Donc, Jehanne porte cette épée jusqu’au 10 septembre 1429. Elle ne la porte plus après. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est plus en sa possession. Quelle serait la raison pour laquelle Jehanne aurait décidé de ne plus porter cette épée si chère à son cœur ? On peut avancer qu’a partir du 10 septembre 1429 où le roi exigea son repli vers Saint-Denis, Jehanne estima que les combats qu’elle mènerait pour le royaume, à partir de cette date, ne seraient pas digne d’y être avec son épée de Fierbois à ses côtés. (N’oublions pas la symbolique divine qu’on avait voulu que cette arme véhicule). Jehanne elle-même, déclara à son procès, que malgré avoir été blessée sérieusement devant la Porte Saint-Honoré de Paris, le 8 septembre 1429, elle voulu continuer à combatte et que ses compagnons l’obligèrent à faire retraite. Ils la conduisirent alors à la Chapelle Saint-Geneviève, aujourd’hui Saint-Denis-la-Chapelle, où elle avait établi ses quartiers. Le lendemain 9 septembre 1429, elle voulut reprendre le combat. Ses compagnons l’aidèrent à se mettre en selle puis, ils se lancèrent tous cette fois vers la porte Saint-Denis où la difficulté d’assaut serait moindre du fait de la construction la veille, par les charpentiers de l’armée du roi d’un pont provisoire. Arrivé là , stupeur ! Le pont provisoire avait été détruit dans la nuit sur les ordres de ce même roi que Jehanne avait, il y avait peu de temps, fait sacrer à Reims et qui se tenait pour l’heure passivement à Saint Denis avec ses troupes. Ainsi Charles VII faisait savoir à Jehanne de la pire des manières qu’il soit, qu’il ne voulait point s’emparer de Paris à ce moment (car il semble qu’il négociait les conditions d’un accommodement avec le duc de Bourgogne). Et qu’il lui donnait l’ordre de se replier avec les siens sur Saint-Denis. Le 10 septembre 1429 Jehanne obéissait à son roi, le siège de Paris fut abandonné. Sa déception et sa lassitude furent telles que le 13 septembre 1429, Jehanne se rendit à l’abbaye de Saint-Denys où elle pria et où elle déposa en ex-voto, comme le voulait l’usage du temps, son armure et son épée en l’abbaye qui abritait les reliques et les sépultures royales. Et qui était l’abbaye que la Maison d’Orléans vénérait. Voila ce qu’elle dira à son procès sur son dépôt à l’abbaye de Saint-Denis : - « par dévotion, comme à l'accoutumée parmi les hommes d’armes, quand ils sont blessés ; ayant été blessé devant Paris, j’offris les armes à Saint-Denis, parce que c’est le cri de la France. » (14) -« J’y déposais un mien blanc harnois entier, tel qu’il convient à un homme d’armes, avec une épée que j’avais gagnée devant Paris. » Puis concernant son épée de Fierbois lors de sa comparution du 24 février 1431, elle dit : - « Je l’avais à Lagny. De Lagny à Compiègne, je portai celle prise à un Bourguignon. » Ce ne peut pas être plus clair ! Jehanne avait donc déposé à Saint-Denis son armure faite à Tours, et une épée qu’elle venait de prendre à un défenseur parisien. Elle avait en sa possession, l’épée de Fierbois lors de son séjour d’un mois à Lagny en avril-mai 1430, mais elle ne la portait pas. Nous savons que Jehanne remit aux autorités cléricales de Lagny, où il existait une maison des Templiers (15), six épées dont l’une était l’épée de Fierbois. En considérant le témoignage que fit le duc Jean d’Alençon au procès de Jehanne, l’autre question qui se pose est celle de l’état de l’épée de Fierbois lorsque Jehanne la remit aux autorités cléricale de Lagny ? Le témoignage du duc Jean d’Alençon, nous apprend que Jehanne aurait brisé une épée alors qu’elle poursuivait, pour la chasser, une des filles de joie qui suivaient les troupes (16). Jehanne était coutumière de cette pratique à l’endroit de femmes légères. Ce fait fut aussi confirmé par le récit du chroniqueur Jean Chartier qui en fut témoin à Auxerre et qui raconte qui lui arrivait de les menacer de les frapper du plat de son arme. Cet usage de cette arme fut confirmé par le témoignage du page de Jehanne, Louis de Courte dont la maitresse du moment eut à subir la colère de la Pucelle à Château Thierry. Mais si Jehanne levait son arme en menaçant, jamais elle n’en frappait ces femmes. Il suffit de connaître un peu ce qu’est la robustesse de structure d’une épée médiévale pour douter fortement qu’elle fut cassée sur un dos d’une femme, fut-elle de mauvaise vie, sans que ce geste entraine sinon la mort de la victime, du moins une grave blessure, et ça même en frappant du plat de la lame. Ors, durant toute son existence, jamais il ne fût reproché à Jehanne d’avoir fait des blessures ou donner la mort à quiconque hors des faits de guerre et encore, que pour se défendre. Voici les paroles de Jean d’Alençon : « Un jour, à Saint-Denys, au retour du sacre du roi, je la vis qui poursuivait une jeune prostituée l’épée à la main ; elle brisa même son épée dans cette poursuite. » Il ne dit pas que Jehanne brisa l’épée de Fierbois sur le dos de la jeune prostituée comme le racontent ceux partisans d’une interprétation légendaire, il dit qu’elle brisa une épée en poursuivant une jeune prostituée sans spécifier de quelle épée il s’agissait ni la cause de la brisure. Il précise également que ce fait eut lieu à Saint Denis. Hors, le camp de Jehanne était établi à Sainte Geneviève la Chapelle, ce ne fut que le 10 septembre que Jehanne rejoignit le roi à Saint Denis. Portait-elle alors son épée de Fierbois ? Répondre oui à cette question serait méconnaître profondément Jehanne. L’épée qu’elle avait voulue divine ne pouvait pas être à ses yeux celle de l’hésitation et de la lâcheté, furent-elles royales. Elle l’avait sûrement encore car elle était très précieuse à ses yeux. Autre que le symbole divin que cette arme représentait, c’était avant tout l’épée de son père et Jehanne savait exactement les origines de sa naissance. Elle possédait cette épée certes, mais ne la portait pas. Le courroux du Dauphin Charles au sujet de cette arme n’était surement pas dû à sa brisure si tentée qu’elle fut brisée, mais bien parce que Jehanne ne voulait plus la porter en guise de passive protestation contre ce qu’elle considérait être une atteinte par son « gentil Dauphin » à sa mission divine. Il est donc très probable que ce fut une autre épée que Jehanne cassa dans la poursuite relatée par le duc Jean d’Alençon, puisque à ce moment elle ne portait que des épées prises à l’ennemi. Pour conclure l’épée de Fierbois que possédait Jehanne fut très certainement déposée, en bon- état, dans les mains des autorités ecclésiastiques de Lagny-sur-Marne au printemps 1430. La trace de cette épée de Fierbois se perd là , à Lagny-sur-Marne. Alors, il serait intéressant de savoir comment elle est revenue à Jérusalem où elle est aujourd’hui exposée par les Franciscains de la Custodie de Terre Sainte ? De son départ de Saint-Denis, à sa capture, désormais Jehanne ne se servira plus que d’épées prises à l’ennemi. Le jour ou elle fut capturée devant Compiègne, c’était l’épée qu’elle avait prise à Vaires sur Marne à un chef bourguignon du nom de Franquiet d’Arras qui pendait à sa ceinture ou qui armait son bras.
Johan (JR.).
Notes de références et bibliographie partielle : (1)TOLLERON. (Robert.). « La PUTAIN des ARMAGNACS une SAINTE » chronologie détaillée de la vie de Jehanne d’Arc. Boën 1978 – Talence 1994. Page 63.
(2)CHARTIER. (Jean.). « Journal du siège et Chronique de la Pucelle » Le roi voulu lui donner une épée, elle demanda celle de Sainte Catherine de Fierbois.
(3). « les accoloit (embrassait) par le hautt, et ne les pouvoit accoler sans les sentir et toucher ». « coronnée de belles coronnes fort précieuses et riches »
(4) A partir de 1415, et de la bataille d’Azincourt, il devint usages pour certains grands chevaliers de déposer leurs armes en ex-voto en cette église Sainte Catherine pour la remercier de sa protection lors des batailles.
(5) Une charte, que nous possédons encore, est un monument infiniment précieux, en ce que, tout en révélant l'existence que l'ordre du Temple, ai pu continué jusqu'à nos jours, il nous apprend quelle fut la série de ses grands-maîtres depuis 1324 jusqu'à l'époque actuelle, chacun d'eux ayant été obligé d'y signer successivement, manu propriâ, son nom et la date de son acceptation du magistère. Or, dans cette série, où se lisent les noms les plus illustres de France, nous voyons, à la date de 1357, celui de Bertrand Du Guesclin.
(6) BUFFON. (Giuseppe.). : « Les Franciscains en Terre Sainte ».- Coédition Cerf & Les Éditions Franciscaines. 1869-1889. 604 pages.
(7) LEMMENS (Leonhardt.). : « Les Franciscains sur le mont Sion (1335 – 1552) », in « Les Franciscains en terre sainte ». Edition Aschendorf, 1925. 208 pages.
(8) LA POIX FREMINVILLE. (Christophe-Paulin.). BOUFFARD. (G.). : « Histoire de Bertrand Du Guesclin ...: considérée principalement sous le rapport stratégique, poliorcétique et militaire ... destinée à l'usage des officiers de l'armée française et des élèves des écoles militaires du royaume » Édition A. Proux et cie, 1841, 522 pages, page 432. Du Guesclin ne savait ni tire ni écrire; mais il est sûr qu'il savait du moins signer son nom. Outre la charte dont il est ici question, il reste de lui deux lettres, l'une adressée au duc de Bourbon, l'autre au duc d'Anjou, à la fin desquelles on voit sa propre signature.
(9) Bibl. Nat. ms. nouvelles acquisitions françaises N° 3640, pièce originale N° 384.
(10) SIMEON. (Luc.). : « Du Guesclin, dixième Preux ». In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 32e année, N. 5, 1888. pp. 408-409.
(11) La légende des neuf Preux, répandue au moyen âge à partir du xiv ème siècle. Selon cette légende, neuf héros, appelés les neuf Preux, avaient particulièrement mérité d'être honorés comme des modèles de vertu militaire : la liste traditionnelle comprenait trois païens, ou, comme on disait, trois Sarrasins, Hector, Alexandre le Grand et Jules César; trois juifs, Josué, le roi David et Judas Macchabée; trois chrétiens, Arthur, Charlemagne et Godefroy de Bouillon. Quelques-uns ajoutaient, en parallèle à la série des neuf Preux, une série semblable de neuf Preuses. Au xv ème siècle, un dixième nom vint s'ajouter à ceux des Preux reconnus jusqu'alors : ce fut celui du connétable Bertrand du Guesclin.
(12)Pierre Clignet de Bréban venait d’une petite noblesse peu fortunée. Il combattit à Azincourt, et il fut chevalier de l'hôtel du duc d'Orléans. Etant redevable des bontés du duc Louis à son égard, l’attachement que Pierre Clignet de Bréban eut pour ce dernier fit de lui son confident et son ami. Le Duc lui avait fourni une forte somme pour acheter à Regnault de Trie, seigneur de Sérifontaine, la charge de grand-amiral de France. Il lui avait fait épouser ensuite en 14o6, la comtesse douairière de Blois, femme répudiée et veuve du comte Guy de Blois. Pierre Clignet de Bréban épousa en secondes noces Isabelle ou Isabeau de Ribaupierre.
(13) Cette chapelle originelle de Sainte Catherine de Fierbois où on venait au Moyen Âge en pèlerinages fut détruite en 1440. L’Eglise qu’on voit aujourd’hui fut construite sur l’emplacement de la Chapelle originelle. Il est présomptueux de prétendre pouvoir situer avec exactitude la sépulture de Pierre Clignet de Bréban ainsi que l’endroit où fut trouvée l’épée de Jehanne.
(14) « Montjoye Saint Denys »
(15) Sources : Trudon des Ormes : Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
(16) Voici les paroles exactes du duc Jean d’Alençon lors de son témoignage : « Jeanne était chaste et elle haïssait fort cette espèce de femmes qui suivent les armées. Un jour, à Saint-Denys, au retour du sacre du roi, je la vis qui poursuivait une jeune prostituée l’épée à la main ; elle brisa même son épée dans cette poursuite. » Il n’est pas question là de coup d’épée sur le dos d’une fille de joie.
Posté le : 24/03/2018 16:39
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