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" Les femmes dans la vie du Roi Louis le 11ème du nom "
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" Les femmes dans la vie du Roi Louis le 11ème du nom (1423 – 1483)."

Louis XI de France dit le prudent, mais aussi le Berrichon, naît à Bourges le 3 juillet 1423.
Il est le fils de Charles VII de France dit le victorieux (1), mais aussi appelé le petit roi de Bourges et de Marie d’Anjou (2) fille de Yolande d’Aragon (3).

On lui donne pour marraine Catherine de l’Isle – Bouchard (4) et pour parrains le duc Jean II d’Alençon son oncle, ainsi que l’évêque de Clermont Martin Gouge de Champagne (5).

Jusqu’à l’âge de 2 ans Louis fut élevé par des gens simples du bon peuple de Bourges, à savoir qu’il téta le sein de Jeanne Pourponne nourrice berruyère et qu’il eut comme gouverneur le vicomte de Bourges Jacques Trousseau (6).
Peu enclin à assurer son éducation, car trop occupés par les frivolités et les festivités de la cour, ses parents l’envoient, pour des raisons de sécurité dirent-ils, vivre au château de Loches.
Ce sera donc sa marraine Catherine de l’Isle - Bouchard et son précepteur Jean Marjoris qui vont élever le petit Louis.
Mais contrairement à son père, qui la laissa dans le dénuement, Louis n’oubliera pas sa nounou Jeanne et il palliera à l’indifférence et au manque reconnaissance paternelle (Charles VII) en se chargeant lui-même, des besoins matériels et d’argent de cette bonne femme (7)

Si son physique fut, dit-on, assez disharmonieux, son intelligence elle, fut d’une rare vivacité. Avec Jean Marjoris il apprendra à compter, à lire et à écrire le Latin et le Français, ainsi qu’à parler couramment l’Italien langue de la diplomatie de l’époque.
Louis aura pour maître d’armes Guillaume d’Avaugour qui fera de lui un chevalier très accompli (Ce presque toujours comme cavalier, que Louis sillonna les chemins de France).
Ce ne fut qu’à l’âge de 12 ans (1435) qu’il rejoindra sa mère et sa petite fiancée à Amboise.

Sa première épouse
A l’âge de 5 ans (1428), Louis fut fiancé à Marguerite, fille de Jacques I Stuart roi d’Ecosse, qui elle n’avait que trois ans.
Cette promesse d’épousailles faisait partie du renouvellement du traité d’alliance « Auld Allience » entre France et Ecosse qui avait cours depuis 1295. (Mais c’est une autre histoire).
Leur mariage eut lieu à Tours le 24 juin 1436. Marguerite était alors âgée de 11 ans et Louis en avait 13.
Entre ces deux personnages, l’affectif ne fut que de circonstance. Si Louis avait quelque respect pour son épouse, il n’empêchait point que cette considération qu’il portait à la Dame, n’avait d’égale que la froideur de ses sentiments. Ceci était certainement dû au fait que Marguerite lui fut imposée par son père qu’il commençait à fortement détester.
Du côté de Marguerite, qu’on nous décrit comme très jolie, on ne sait pas si cette relation fut vécue pareillement. On constate seulement chez elle une grande attirance vers les arts, ce que certains chroniqueurs voient comme une compensation au désamour conjugal.
Une anecdote nous raconte qu’en jour Marguerite voyant, en son palais, le poète Alain Chartier endormi dans grande salle, vint déposer un baiser sur sa bouche qui dit-elle « disait de si jolies choses ».
Nous savons aussi par « James du Tillay » (8) gentilhomme de la cour, qu’il émanait de Marguerite une odeur corporelle insupportable à ses proches. Ce témoignage doit être pris avec prudence lorsqu’on sait que ce sieur avait colporté la rumeur des adultères de Marguerite avec les poètes qui l’entouraient.
On a dit que Marguerite était stérile car elle n’eut pas enfant ! Mais force de constater que la vie séparée des deux époux n’était pas propice à la fécondité. Puis il semble bien que Marguerite ne voulût pas d’enfant. On lui prête l’invention de la recette contraceptive qui consistait à se serrer le corps dans un corset et d’adopter un régime à base de pommes vertes et de vinaigre.
Marguerite eut à subir bon nombre d’humiliation de la part de la cour royale voire du roi lui-même. Elle mourut à 20 ans de la tuberculose (1445) à Chalon sur Marne en maudissant sa vie par ces paroles « fi la vie ! Qu’on ne m’en parle plus ! ». Elle fut inhumée en l’église du lieu de son trépas. Puis, 35 ans plus tard on transféra sa dépouille à l’Abbaye de Thouars en Poitou où son tombeau fut détruit par les Huguenots. Marguerite d’Ecosse ne sera jamais reine de France puisque Louis ne régna sur le royaume de France qu’a l’âge de 38 ans (1461).

Sa première maitresse
Durant ce mariage, vers 1442, Louis eut une maitresse. Elle s’appelait Phélise Regnard (1424-1474) (on la retrouve aussi nommée Phélise Renard) Dame de Beaumont et de La Mure. Elle était la fille d’Aymar Reynard seigneur de Saint Didier.
De cette liaison naquirent deux filles que Louis légitima
Guyette de Valois, dont on ne connaît que peu de choses, sauf qu’elle devint l’épouse de Charles de Sillon.
Jeanne de Valois,(1447-1519, qui épousera Louis bâtard de Bourbon, comte du Roussillon et Amirale de France.
Louis maria sa maitresse Phélise le 2 novembre 1447, après la naissance de sa fille Jeanne à l’un de ses écuyers le sir Jean Pic dont elle fut veuve en 1452.

Sa deuxième épouse
Louis, alors toujours Dauphin mais aussi rebelle à l’autorité royale, se remaria secrètement et à l’insu du roi son père Charles VII, le 9 mars 1451 avec Charlotte de Savoie alors âgée seulement de 6ans.
Le courroux de son père, quand il l’apprit cette union, alla bien au-delà de ce que Louis espérait.
Sa nature était ainsi faite, par ce mariage dérangeant, Louis faisait, entre autres, payer à son père l’obligation que ce dernier lui avait faite de reconnaître Agnès Sorel dans son rang de maitresse officielle du roi. Une autre raison plus mercantile a amené Louis à épouser Charlotte. La jeunette était dotée de 200 000 écus.
Bien que ce mariage fût entaché de manquement au droit en vigueur de cette époque, il fut valider puis reconnu sous condition que de cette union ne naissent pas d’enfants avant que l’épouse ait atteint l’âge de 14 ans.
Et comme le roi son père, dont la colère ne s’apaisait pas, avait ordonné son arrestation, Louis et sa très jeune épouse allèrent se réfugier chez Philippe II duc de Bourgogne qui leur octroya le château de Genappe.
Louis et Charlotte eurent leur premier enfant le 18 octobre 1458. Ce fut un garçon prénommé Louis la Maman était âgée alors que de 13 ans moins un mois.
Ils eurent ensemble Huit enfants 5 garçons dont un seul Charles atteindra l’âge adulte et 3 filles dont deux Anne et Jeanne deviendront adultes.
Charlotte prit de l’embonpoint ce qui n’arrangea pas un physique déjà ingrat. Elle aima Louis qui ne le lui rendait pas. Il respectait en elle la mère des enfants qu’il venait régulièrement lui faire, pour assurer sa descendance, pour le reste… !
Charlotte, usée par ses grossesses successives s’éteindra à Amboise à l’âge de 38 ans.

Sa deuxième maitresse
Avant ce mariage, en 1446 Louis eut une liaison amoureuse qui dura deux années avec Marguerite de Sassenage, elle aussi Dame de Beaumont. Marguerite était la fille d’Henri Leroux baron de Sassenage et d’Antoinette de Saluces.
De cette liaison naissent trois filles légitimées :
Guyette de Valois, dont on sait qu’elle mourut après le 11 mars 1502.
Marie de Valois née en 1450, qui épousera, en 1467, Aymar de Poitiers sir de Saint Vallier. Elle mourut vers 1470. Elle sera l’aïeule de Diane de Poitiers.
Isabeau de Valois qui épousera Louis de Saint-Priest.

Sa troisième maitresse
Vers 1476, Louis rencontre Huguette de Jaquelin originaire de Dijon, dont il semblerait qu’il ait eu un fils qui mourut vers 1478.

On connaît à Louis, trois autres aventures extraconjugales.
* Avec Madame de Gigon veuve d’un marchand lyonnais tué par ses soldats lors de sa campagne de Picardie. La Dame était venue se plaindre à lui et lui réclamer justice. Louis après l’avoir séduite lui fit épouser de sieur Geoffroy de Cavlers.
* Avec Madame Passefilon qui était l’épouse du joaillier chez qui Louis se fournissait en cadeaux pour la belle Madame Gigon. Louis en compensation de cet adultère, donna au mari de la Dame une charge de parlementaire.
* Avec Madame Le Bon, épouse de Jean Le Bon, originaire de Mantes. La Dame complota avec Charles de Téméraire et essaya d’empoisonner Louis qui lui fit crever les yeux.

Conclusion
Ce roi fut l’un des plus craints et obéis des rois de France.
On le décrit comme cruel et sournois affublé d’un raisonnement tortueux et rusé.
Son comportement avec les femmes exclut tout enrobage sentimental. Il les considère comme des figurines qu’il déplace à son gré sur son échiquier politique en fonction des buts qu’il veut atteindre. Mais ne jugeons pas hâtivement, avec notre regard d’homme d’aujourd’hui, ce qui est, à n’en pas douter, un trouble du comportement et de la personnalité de ce roi-là.
Souvenons-nous de l’époque et du marasme sociétal dans lequel grandit Louis XI, sans autre affection que celles qu’il reçut des petites gens du Berry.
Avec eux il avait appris à se méfiait des Grands et il s’en garantissait, même si, trop de fois, cela fut de manière cruelle.
D’ailleurs, lorsque sa fille Jeanne dût être protégée des regards et agissements affables de la grande noblesse, ce fut dans le Berry qu’il l’envoya.
Mais c’est une autre histoire.

Johan (JR.).



Notes de références

(1) Charles VII de France, dit Charles le Victorieux ou encore Charles le Bien Servi, né à Paris le 22 février 1403 et mort à Mehun-sur-Yèvre (dans l'actuel département du Cher) le 22 juillet 1461, fut roi de France de 1422 à 1461.

(2) Marie d'Anjou (1404-1463) : Elle est la fille de Louis II d'Anjou, duc d'Anjou et roi titulaire de Naples, et de Yolande d'Aragon. Marie est née le 14 octobre 1404 à Angers. Elle est couronnée reine de France en 1422 avec son époux, Charles VII. Elle s'éteint en 1463 à l'abbaye cistercienne Notre-Dame des Châtelliers (diocèse de Poitiers), après deux ans de veuvage.

(3) Yolande d'Aragon (11 août 1381, Saragosse - 14 novembre 1442, près de Saumur), également connue comme Jolantha de Aragon ou Violant d'Aragó, était la fille de Jean Ier d'Aragon et de Yolande de Bar.

(4) Catherine de l’Isle Bouchard : Elle est la fille de Jean de l’Isle-Bouchard, baron 1 et Jeanne de Bueil .Elle naît en 1390. Elle épouse en première noce Pierre de Giac. Elle épouse en secondes noces Georges de la Trémoille, comte de Guines, Boulogne et Auvergne, fils de Guy VI de La Trémouile et Dame Marie de Sully, Craon, Noirmoutier et Mareuil, le 2 juillet 1425 à Sully-sur-Loire. Elle décède le premier juillet 1474 à l'Île-Bouchard.

(5) Martin Gouge Il est évêque de Clermont de 1415 à 1444. Il est frère du Trésorier du Duc de Berry. Il est enfin et Chancelier du dauphin, le futur Charles VII.

(6) Jacques Trousseau fut vicomte de Bourges et seigneur de Saint Palais et de Marville. Il fut le fils d’Arnauld Trousseau qui fut aussi vicomte de Bourges.

(7) Louis versera le 27 novembre 1447 à Madame Pourponne une somme de 15 livres et veilla à ce qu’elle ne manqua de rien.

(8) James du Tillay : il fut bailli du Vermandois. Il fut l’époux de Jeanne d’Anneville Dame d’Asnières.


Bibliographie

DUBERN. (Jules.). : « Histoire des reines et régentes de France et des favorites des rois ». Editions. A Pougin. Paris. 1837.

BERTIERE. (Simone.). : « Les reines de France » Editions Magellan. Paris 2002.

HEERS. (Jacques.). « Louis XI » Edition Perrin Collection « Tempus » Paris 2003.



Posté le : 27/03/2018 18:10
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