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30 Septembre 1938 Les accords de MUNICH (le prix de la lâcheté)
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30 SEPTEMBRE 1938- LES ACCORDS DE MUNICH

Le prix de la lâcheté des gouvernements est payé par les peuples.


Il y a 74 ans, le traité de Munich au cours duquel les alliés s’inclinaient devant Hitler
Les 29 et 30 septembre 1938 se tenait la Conférence de Munich. France et Angleterre acceptent les exigences d’Hitler et lui abandonne la Tchécoslovaquie. Un premier pas vers la seconde guerre mondiale

Le Premier ministre Neville Chamberlain rentrant triomphalement à Londres aux lendemains des accords de Munich, qu’il tient en main. Winston Churchill déclarera :
" L’Angleterre avait le choix entre déshonneur et guerre. Elle a choisi le déshonneur, elle aura la guerre ".

La diplomatie a des secrets que le commun des mortels ignore.
Les grandes puissances reconnaissent par exemple l’indépendance du Kosovo, mais ignorent celle de l’Osétie.
Elles reconnaissent l’indépendance du Timor oriental, mais n’ont que faire du sort des Palestiniens.
Et parfois elles s’amusent à dépecer des états indépendants comme l’ex-Yougoslavie.
Elles imposent un long blocus à l'Afrique du sud pour l'amener à respecter les droits de l'homme et faire cesser la ségrégation dont souffrent les noirs, mais elle restent de marbre et ne sont pas motivées pour s'opposer à la ségrégation lourde et violente dont souffrent les femmes dans les pays islamiques.
Au contraire, elle s'abaissent et pactisent, elles vendent, sans état d'âme la vie des femmes pour le roi pétrole.
Dans tous les cas, elles ignorent les aspirations des peuples.
Elles dominent souvent, mais se mettent parfois à genoux devant la menace du plus fort ou du plus violent.
Et pourtant le passé nous montrent les graves dangers de cette soumission

Comme en ce mois funeste de septembre 1938.
Les deux grandes puissances du moment, France et Angleterre s’apprêtent à succomber aux aspirations de l’Allemagne nazie sur une partie de la Tchécoslovaquie.
Les orientations de l’Allemagne sont pourtant des plus claires depuis l’accession d’Hitler au pouvoir en 1933.
Les lois antisémites de Nuremberg ont été adoptées en septembre 1935, l’Autriche a été purement et simplement annexée en mars 1938.
Au vu et au su de tout le monde et en violation complète des accords qui mirent un terme à la Première guerre mondiale, Hitler réarme l’Allemagne, ne cache pas ses intentions belliqueuses et se prépare à déclencher ce qui deviendra la Seconde guerre mondiale.
En attendant, c’est sur les Sudètes qu’Hitler lorgne. Cette région du nord de la Tchécoslovaquie, frontalière de l’Allemagne, fortement peuplée d’Allemands est au centre d’une crise qui remonte aux lendemains de la Première guerre mondiale.

Jongler avec les peuples

En 1919, le Traité de Saint-Germain-en-Laye proclame l’indépendance de la Tchécoslovaquie sur base du principe édicté par le président américain Woodrow Wilson du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
Mais la formation de la Tchécoslovaquie ne tient aucun compte des minorités de Bohèmes, Moravie, Slovaquie, Ruthénie et Silésie et notamment celle des Allemands des Sudètes.
Les Tchèques et les Slovaques ne représentent que 50% de la population, les Allemands sont 3 millions sur 15 millions d’habitants, aux côtés des populations juives, polonaises, hongroises, ruthènes ou roms.
Très vite, les représentants des Allemands des Sudètes refusent l’adhésion à la Tchécoslovaquie.
L’opposition est latente durant les années 1920 et se développe durant les années 1930.
La montée du nazisme en Allemagne favorise l’émergence du mouvement nazi dans les Sudètes avec la création en 1933 par Konrad Henlein d’un Front Patriotique des Allemands des Sudètes qui deviendra le Parti Allemands des Sudètes en 1935.
L’Anschluss, l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en mars 1938, accentuent les revendications allemandes dans les Sudètes.
Hitler pousse au conflit ouvert. La situation est tendue, les armées sont appelées sous les drapeaux pour la première fois depuis la Première guerre mondiale.

Pousser Hitler vers l’est

La France a un traité d’alliance avec la Tchécoslovaquie, mais n’est pas prête à la guerre pas plus que l’Angleterre d’ailleurs.
France et Angleterre poussent à la négociation avec l’Allemagne nazie qui sous les pressions du dirigeant italien Benito Mussolini accepte.
Une conférence se tient donc du 29 au 30 septembre 1938 à Munich et rassemble Édouard Daladier pour la France, Neville Chamberlain pour la Grande-Bretagne, Adolf Hitler pour l’Allemagne et Benito Mussolini pour l’Italie.
Hitler y affirme vouloir défendre les droits des minorités et vouloir libérer les Allemands des Sudètes.
Il aspire surtout au contrôle de cette riche région industrielle de Tchécoslovaquie, siège des immenses et modernes usines d’armements Skoda.
France et Angleterre se plient aux exigences allemandes et acceptent l’annexion des Sudètes par l’Allemagne en échange d’un engagement de l’Allemagne de renoncer dorénavant à toutes revendications territoriales.
Daladier et Chamberlain sont accueillis en héros à Paris et Londres pour avoir sauvé la paix.
Mais beaucoup ne s’y trompe pas.
Un cadeau vient d’être fait à l’Allemagne nazie.
C'est à cette occasion que futur Premier ministre britannique, Winston Churchill déclarera comme déjà dit pus haut :
" L’Angleterre avait le choix entre déshonneur et guerre. Elle a choisi le déshonneur, elle aura la guerre ".
Et de fait, quelques mois plus tard, Hitler rompt sa promesse et envahit la Tchéquie en mars 1939, la Slovaquie devenant un état indépendant dans le giron allemand.
Suivra l’invasion de la Pologne qui plongera l’Europe dans la guerre.
En attendant, les puissances européennes ont retourné Hitler vers l’est et l’immense Union soviétique.

Contexte historique (rappel)

Les ambitions militaires du IIIe Reich
Parallèlement à la mise en place d’un régime autoritaire en Allemagne lors de son arrivée au pouvoir le 30 janvier 1933, Hitler rompit aussitôt avec la politique de désarmement mise en place sous l’égide de la Société des nations, prenant une série de mesures qui mirent en péril la paix internationale et violant les clauses du traité de Versailles de 1919. Entre 1935 et 1938, Hitler reconstitua ainsi une aviation militaire et rétablit le service militaire obligatoire (mars 1935), occupa la Rhénanie (mars 1936), zone démilitarisée en vertu du traité de Versailles, se rapprocha de l’Italie mussolinienne avec laquelle il traça l’Axe Rome-Berlin (octobre 1936) et entreprit de rattacher à l’Allemagne les minorités germaniques.
Il réalisa ainsi l’Anschluss le 12 mars 1938, annexant la totalité de l’Autriche, avant d’exiger la cession du territoire des Sudètes en Tchécoslovaquie sur lequel vivaient trois millions d’Allemands.
Composée de différents peuples, la République tchèque, qui avait été créée à l’occasion des traités de paix de 1919 et 1920, occupait en Europe une position doublement stratégique, par sa situation géographique centrale d’une part, par la solidité de son gouvernement et de son économie d’autre part.
Par ailleurs, elle était l’alliée de l’Union soviétique et de la France qui avait accordé sa protection militaire à la Petite-Entente – constituée en 1921 entre la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie, inquiètes des velléités expansionnistes de la Hongrie – et signé un traité d’alliance avec la Tchécolovaquie en 1925.
Ces éléments expliquent pourquoi les revendications sans cesse croissantes de Hitler sur la région des Sudètes à partir de 1938 suscitèrent bien des remous au sein de l’opinion internationale, divisée sur les intentions du Führer et sur la conduite à adopter.

Munich ou la paix à tout prix (Interprtétaion)


Afin de résoudre la crise, Hitler proposa in extremis, par l’entremise de Mussolini, une conférence entre la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Allemagne.
Celle-ci se tint à Munich les 29 et 30 septembre 1938 en l’absence de la Tchécoslovaquie et déboucha sur des accords entre les représentants des quatre pays cités, Chamberlain, Daladier, Mussolini et Hitler, ainsi que le montre une photographie de l’époque qui représente la poignée de main qu’échangèrent Daladier et Mussolini.
Ces accords, qui consacraient le démantèlement de la Tchécoslovaquie et le rattachement des Sudètes à l’Allemagne, malgré l’alliance conclue entre la France et la Tchécoslovaquie, furent motivés par une volonté de sauvegarder la paix en Europe et par l’incapacité des démocraties occidentales à constituer un front uni face à l’Axe.
Plusieurs éléments dans la photographie jointe, des accords de Munich illustrent ce clivage qui existait entre le camp des bellicistes et celui des pacifistes : si Daladier et Chamberlain, debout côte à côte, portent des habits civils, Mussolini et Hitler, qui leur font face, sont revêtus, le premier de l’uniforme militaire, le second d’une vareuse ornée des insignes du parti nazi ; de même, la tête baissée de Daladier serrant la main à Mussolini qui, quant à lui, relève fièrement la tête comme Hitler, un sourire de satisfaction aux lèvres, suggère le sentiment de honte et d’impuissance que paraît alors éprouver Daladier qui, en acceptant de signer cet accord, ne fit qu’inciter Hitler à poursuivre sa politique d’expansion. Riche de sens, cette image traduit bien l’importance prise par la photographie durant l’entre-deux-guerres, grâce à la vogue des journaux illustrés. L’impact de ce procédé sur les mentalités s’avère d’autant plus fort qu’il est en mesure de montrer l’histoire en train de se faire et d’interpréter les évènements à travers le choix d’un cadrage particulier.

La marche à la guerre (Conclusion)


Largement diffusée comme nombre d’autres, cette photographie a ainsi pu contribuer à susciter des réactions diverses au sein de la population, partagée entre une impression amère de défaite et un sentiment de" lâche soulagement".
Ce dernier fut cependant de courte durée : loin de constituer une garantie pour la paix en Europe, ceux-ci furent rompus quelques mois plus tard par Hitler qui envahit la Tchécoslovaquie en mars 1939, puis signa le 23 août un pacte avec la Russie, qui avait été écartée des accords de Munich, et envahit la Pologne, alliée à la France (1er septembre) – agression qui entraîna l’entrée de la France et de la Grande-Bretagne dans la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs facteurs expliquent cette attitude passive adoptée par les dirigeants français et britanniques à l’occasion des accords de Munich et aussitôt dénoncée par les antifascistes comme une trahison et une abdication : en effet, si la France et la Grande-Bretagne sous-estimaient le danger hitlérien, la mauvaise conjoncture économique, les nombreuses tensions sociales, les divergences qui existaient au sein de l’opinion, partagée entre la lutte contre le fascisme et celle contre le communisme, l’opposition de la droite et de la gauche en France, les contradictions internes à ces partis et le traumatisme causé par la guerre de 1914-1918 doivent également être pris en compte pour bien comprendre l’état d’esprit des dirigeants de l’époque.
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Posté le : 30/09/2012 13:43
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Re: 30 Septembre 1938 Les accords de MUNICH (le prix de la lâcheté)
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quels cons

Posté le : 03/10/2012 18:27
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Re: 30 Septembre 1938 Les accords de MUNICH (le prix de la lâcheté)
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Posté le : 03/10/2012 20:46
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A bord de ce cahier volant
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Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
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Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
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