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Le coin du conteur
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Le coin du conteur.

Dis c'était comment avant ?
Dis pourquoi on fait comme ça ?
dis pourquoi on ne fait pas comme ça ?
Dis tu me racontes l'histoire du pain à l'envers ?

Je vous invite à continuer ces petites histoires sur les coutumes passées, sur les origines oubliées de nos croyances, de nos actes, de nos codes sociaux, de toutes ces choses construites bien avant nous et dont nous ne savons plus la genèse.


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Posté le : 04/11/2012 20:09

Edité par Loriane sur 07-11-2012 11:56:13
Edité par Loriane sur 07-11-2012 13:42:59
Edité par Loriane sur 07-11-2012 13:44:48
Edité par Loriane sur 07-11-2012 13:45:38
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Edité par Loriane sur 07-11-2012 13:49:43
Edité par Loriane sur 07-11-2012 15:08:14
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Re: Le coin du conteur
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Le coin du conteur :
Origine de quelques traditions




La prochaine fois que vous vous lavez les mains, et que vous trouvez la température de l'eau pas vraiment agréable, ayez une pensée émue pour nos ancêtres...Voici quelques faits des années 1500 :
La plupart des gens se mariaient en juin, parce qu'ils prenaient leur bain annuel en mai, et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur raisonnable en juin. Mais évidemment, à cette époque, on commençait déjà à ne plus sentir très bon, et c'est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet.
C'est à cette époque qu'est née la coutume du bouquet de la mariée.


Pour se baigner, on utilisait une grande cuve remplie d'eau très chaude. Le maître de maison jouissait du privilège d'étrenner l'eau propre; suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité, puis les femmes, et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche.
A ce stade, l'eau était devenue si sale qu'il aurait été aisé d'y perdre quelqu'un...
D'où l'expression « Jeter le bébé avec l'eau du bain » !


En ces temps-là, les maisons avaient des toits en paille, sans charpente de bois. C'était le seul endroit où les animaux pouvaient se tenir au chaud. C'est donc là que vivaient les chats et les petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles), dans le toit. Lorsqu'il pleuvait, celui-ci devenait glissant, et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit.
D'où l'expression anglaise « It's raining cats and dogs ».( il pleut des chats et des chiens!)


Pour la même raison, aucun obstacle n'empêchait les objets ou les bestioles de tomber dans la maison. C'était un vrai problème dans les chambres à coucher, où les bestioles et déjections de toute sorte s'entendaient à gâter la literie. C'est pourquoi on finit par munir les lits de grands piliers afin de tendre par-dessus une toile qui offrait un semblant de protection.
Ainsi est né l'usage du ciel de lit.


A cette époque, on cuisinait dans un grand chaudron perpétuellement suspendu au-dessus du feu. Chaque jour, on allumait celui-ci, et l'on ajoutait des ingrédients au contenu du chaudron. On mangeait le plus souvent des légumes, et peu de viande. On mangeait ce pot-au-feu le soir et laissait les restes dans le chaudron. Celui-ci se refroidissait pendant la nuit, et le cycle recommençait le lendemain. De la sorte, certains ingrédients restaient un bon bout de temps dans le chaudron..
.

Les plus fortunés pouvaient s'offrir des assiettes en étain. Mais les aliments à haut taux d'acidité avaient pour effet de faire migrer des particules de plomb dans la nourriture, ce qui menait souvent à un empoisonnement par le plomb (saturnisme) et il n'était pas rare qu'on en meure. C'était surtout fréquent avec les tomates, ce qui explique que celles-ci aient été considérées pendant près de 400 ans comme toxiques. Le pain était divisé selon le statut social. Les ouvriers en recevaient le fond carbonisé, la famille mangeait la mie, et les hôtes recevaient la croûte supérieure, bien croquante.


Pour boire la bière ou le whisky, on utilisait des gobelets en plomb. Cette combinaison mettait fréquemment les buveurs dans le coma pour plusieurs jours! Et quand un ivrogne était trouvé dans la rue, il n'était pas rare qu'on entreprenne de lui faire sa toilette funèbre. Il restait ainsi plusieurs jours sur la table de la cuisine, où la famille s'assemblait pour boire un coup en attendant que l'olibrius revienne à la conscience. D'où l'habitude de la veillée mortuaire.


La Grande-Bretagne est en fait petite, et à cette époque, la population ne trouvait plus de place pour enterrer ses morts. Du coup, on déterra des cercueils, et on les vida de leurs ossements, qui furent stockés dans des bâtiments ad hoc, afin de pouvoir réutiliser les tombes. Mais lorsqu'on entreprit de rouvrir ces cercueils, on s'aperçut que 4 % d'entre eux portaient des traces de griffures dans le fond, ce qui signifiait qu'on avait enterré là quelqu'un de vivant. Dès lors, on prit l'habitude d'enrouler une cordelette au poignet du défunt, reliée à une clochette à la surface du cimetière. Et l'on posta quelqu'un toute la nuit dans les cimetières avec mission de prêter l'oreille.
C'est ainsi que naquit là l'expression « sauvé par la clochette ».


Qui a donc dit que l'histoire était ennuyeuse ?

Posté le : 04/11/2012 20:09
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Re: Le coin du conteur
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Coutumes Du Passé...........

FEUX de la Saint -Jean : (24 juin ):

Charles Le Goffic poète et romancier breton nous a dépeint au début du XXe siècle un panorama des fêtes et coutumes populaires, mais a l' époque où il fait revivre la coutume du feu de la St Jean celle-ci s'était quelque peu perdue et il n’y avait déjà, plus guère de feux de la Saint-Jean qu’en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi
C’était le soir, sur la place d’une petite ville, ou bien à la campagne, sur une hauteur dominant le paysage. On dressait un bûcher d’ajoncs ou de brindilles, tordus en cône autour d’une grande perche et surmontés d’un bouquet et de l’étendard de saint Jean.
Il attendait les « processionnaires ». Le curé venait en tête, suivi du maire et de ses adjoints. La pieuse théorie faisait le tour du bûcher.
Après quoi, le maire abaissait son cierge et allumait lui-même "letantad". La flamme montait dans un joyeux crépitement.
Une lueur rouge baignait le ciel, et, la procession repartie, des danses se nouaient, cadencées et vives, autour du brasier agonisant.
Quelques personnes plus hardis, s’amusaient même à le traverser d’un bond... Ils faisiaent avec allégresse le saut du feu de la St Jean.
Au hameau de Saint-Jean-du-Doigt (Bretagne), qui possède une église merveilleuse et un bijou de fontaine, renommée pour son eau miraculeuse, le "tantad" était -dressé devant l’église... C'était un ange descendu du ciel, sur un fil de fer et, qui allumait le bûcher avec son cierge qu’il tenait à la main.
On aurait pu craindre que le voisinage de l’église ne créât un danger d’incendie, et c’eût été mal connaître les Bretons. Ils savent, de notion certaine, que le soir de la Saint-Jean le vent tourne toujours au nord-est, de façon à porter les flammes dans la direction opposée.
Ce changement du vent est l’indice de la présence du saint.Ari an aotrou sant Yan en he pardon (Voici Monsieur saint Jean qui arrive à son Pardon), disent les bonnes gens.

Feux de la Saint-Jean en Bretagne
Au début du XXe siècle déjà, il n’y a plus guère de feux de la Saint-Jean qu’en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi.
A Bordeaux, on en allume alors encore sur les places publiques de certains quartiers populaires. Tel apporte un fagot, tel une vieille futaille hors d’usage, tel une caisse ou un panier défoncé. Des rondes se forment, les enfants tirent des pétards, les femmes fredonnent une chanson, quelquefois un ménétrier mène le branle. Bordeaux est vraisemblablement avec Brest la seule grande ville de France qui ait à cette époque conservé l’usage des feux de la Saint-Jean. Encore, à Brest, les bûchers sont-ils remplacés par des torches promenées sur les glacis, qu’on lance en l’air et qui retombent en secouant une poussière lumineuse.
En Poitou, la coutume est de prendre une roue de charrette dont on entoure le cercle et les jantes d’un fort bourrelet de paille.
La roue, allumée au moyen d’un cierge bénit, est promenée dans la campagne que ses étincelles doivent fertiliser. Il n’est point malaisé de voir là le souvenir d’une pratique païenne : la roue symbolise le soleil à son entrée dans le solstice.
Et l’on sait de reste que les Celtes, le 24 juin, célébraient la fête du renouveau, de la jeunesse ressuscitée du monde. Leurs druides, suivant une tradition rapportée par Jules Perrin, faisaient cette nuit-là le recensement des enfants nés dans l’année et allumaient sur toutes les hauteurs des bûchers en l’honneur de Teutatès, père du feu.
L’exquis auteur de Brocéliande put se croire rajeuni de deux mille ans certain soir de juin quand aux environs de Ploërmel il assista, stupéfait et ravi, à l’embrasement de l’horizon.
« Un à un, dit-il, tous les villages s’allumaient. A la flamme de Taupont répondait celle de La Touche, et la lumière gagnait l’autre côté de la vallée, revenait vers Ploërmel par la Ville-Bernier, la Ville-Réhel ; lentement les fumées ondulaient dans l’air, s’effaçaient et se perdaient sous l’ardent rayonnement des brasiers, et bientôt les flammes dégagées montèrent hautes et droites vers le ciel, perpétuant le souffle des vieux cultes, des anciennes consécrations du feu qui est la source première de la vie universelle ».
Cette survivance de traditions millénaires ne laisse pas en effet de surprendre un peu au premier abord. Mais, pour qui connaît l’âme bretonne et qui sait combien elle s’est peu modifiée à travers les âges, le phénomène paraît banal.
En quelques paroisses de la Haute-Cornouaille, la cérémonie avait d’ailleurs une conclusion assez funèbre : quand les danses avaient cessé et que le feu était près de s’éteindre, on l’entourait de grandes pierres plates destinées, dans la pensée des assistants, à servir de siège "auxanaon", aux mânes grelottants des pauvres morts de l’année, avides de se reposer quelques heures en tendant leurs mains débiles vers les cendres...
Paris n’avait déjà plus de feux de Saint-Jean au début du XXe siècle.
Les derniers datent de l’Ancien Régime. On dressait alors le bûcher sur la place de Grève et c’était le roi en personne, assisté de toute sa cour, qui l’enflammait. L’historien Dulaure nous a laissé la description d’une de ces cérémonies, qui se passa sous Charles IX :
« Au milieu de la place de Grève était placé un arbre de soixante pieds de hauteur, hérissé de traverses de bois auxquelles on attacha cinq cents bourrées et deux cents "cotrets" ; au pied étaient entassées dix voies de gros bois et beaucoup de paille.
Cent vingt archers de la ville, cent arbalétriers, cent arquebusiers, y assistaient pour contenir le peuple. Les joueurs d’instruments, notamment ceux que l’on qualifiait de grande bande, sept trompettes sonnantes, accrurent le bruit de la solennité ;
Les magistrats de la ville, prévôt des marchands et échevins, portant des torches de cire jaune, s’avancèrent vers l’arbre entouré de bûches et de fagots, présentèrent au roi une torche de cire blanche, garnie de deux poignées de velours rouge ; et Sa Majesté, armée de cette torche, vint gravement allumer le feu ».
Le dernier monarque qui alluma le feu de Grève de ses mains fut Louis XIV.
Plus tard cet honneur revint au prévôt des marchands et, à son défaut, aux échevins.
Par une bizarrerie véritable, la perche qui soutenait le bûcher était surmontée d’un tonneau ou d’un sac rempli de chats vivants.
C’est ainsi qu’on lit dans les registres de la ville de Paris :
« Payé à Lucas Pommereux, l’un des commissaires des quais de la ville, cent sous parisis pour avoir fourni, durant trois années finies à la Saint-Jean 1573, tous les chats qu’il falloit audit feu, comme de coutume, et même pour avoir fourni, il y a un an où le roi y assista, un renard pour donner plaisir à Sa Majesté, et pour avoir fourni un grand sac de toile où estoient lesdits chats ».
C'était alors une époque cruelle et peu encline à la sensibilité envers les animaux.
Il arrivait, en effet, que, pour ajouter plus d’éclat à la fête, quand d’aventure Sa Majesté y assistait, on joignait aux chats quelque animal féroce, ours, loup, renard, dont l’autodafé constituait un divertissement de haut goût...
Mais la Saint-Jean n’avait pas que ses feux : elle avait aussi ses herbes, ses fameuses herbes de la Saint-Jean qui, cueillies le matin, pieds nus, en état de grâce et avec un couteau d’or, donnaient pouvoir de chasser les démons et de guérir la fièvre.
On sait que, parmi ces fleurs mystérieuses, se trouvait la verveine, la plante sacrée des races celtiques. On la cueille encore sur les dunes de Saintonge en murmurant une formule bizarre, nommée la verven-Dieu et dont le sens s’est perdu.
De quelqu’un qui se couchait tard, on disait jadis : « Il est allé ramasser un charbon de Saint-Jean ».
Le fait est que ces charbons passaient en Bretagne pour avoir toutes sortes de propriétés merveilleuses.
Il en suffit d’un recueilli dans les cendres du "tantad" et dévotement placé, au retour, dans un coin du foyer, pour préserver la maison de l’incendie et de la foudre.
On disait encore qu’en balançant les nouveau-nés devant la flamme de trois "tantads", on les gardait à tout jamais contre le mal de la peur...
source PB






Posté le : 21/11/2012 13:37
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Re: Le coin du conteur
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Histoire des feux de la Saint-Jean dans le pays Gardois. (suite)



Dans nos régions la tradition des feux de la "Saint-Jean" est dite moderne. A Nîmes elle débute en 1679 et perdurera plus de 2 siècles, jusqu'en 1905.
Devenus un évènement folklorique dans les villages gardois, les feux de la St Jean continueront jusqu'au début des années 1960.
Le département étant une région viticole, les jeunes allaient rechercher des sarments de vigne, et les entassaient sur la place principale du village.
A la tombée de la nuit, le feu était mis et la population s'assemblait progressivement autour du brasier. Quand les flammes commençaient à baisser, les plus aventureux sautaient le feu.
Au fur et à mesure que le brasier diminuait d'intensité d'autres s'y aventuraient, quelquefois avec leurs promises. Suite à des dérapages au moment du saut, des accidents survenaient, mais des récipients remplis d'eau étaient là pour éviter le pire.
Mais la bienveillance des autorités a des limites.
L'arrivée des habitants des villes dans les campagnes entraînera, une mixité de population moins tolérante pour ces coutumes issues des temps anciens. Quelquefois un accident ou bien un incendie vont mettre fin de façon définitive à ces pratiques d'un autre âge.
Au XVIIe siècle, la Saint-Jean avait une forte connotation religieuse. Il s'agissait de fêter la nativité de saint Jean-Baptiste le 24 juin. Il est le seul des saints dont on fête la nativité sur terre, à l’exemple du Christ et de la Vierge
Dans la plupart des villes et villages de France il y avait, jusqu'à la révolution, une place St Jean. (à Nîmes c'est l'actuelle place St Charles).
Il est fort probable qu'elles accueillaient, la nuit du 23 au 24 juin, le traditionnel feu de la St Jean
Dans d'autres pays ou régions, cette pratique est plus ancienne, la nuit du 23 juin est en effet la plus courte de l'année, c'est le solstice d'été.
Il s'agissait d'accompagner les dernières lumières du jour jusqu'aux premières lueurs de l'aube à l'aide d'un immense feu de joie.
Depuis les temps les plus reculés, cette date a été fêtée avec pour symbole le feu. De nombreuses civilisations, y ont vu toutes sortes de signes et magies.
D'autres pratiques sont liées à la Saint-Jean. Dans certaines régions, comme le Jura ou les Cévennes, il était également habituel d’aller cueillir les herbes de la saint Jean réputées très efficaces en cas de maladie de peau.
Les herbes de la saint Jean étaient réputées si bénéfiques qu’on disait souvent d’une affaire à laquelle on avait porté tous ses soins qu’on y avait employé "toutes les herbes de la saint Jean !".
Le premier feu de la St Jean eut lieu à Nîmes le 23 juin 1679 :
"ce fut par ordre de l'intendant Henri d'Aguesseau. Ce magistrat se trouvant à Nîmes ce 23 juin, veille de la Saint Jean, témoigna sa surprise aux consuls de ce que la ville ne l'avait pas encore pratiquée, et leur enjoignit de se confirmer à l'avenir aux autres villes du royaume les plus considérables, qui ne manquaient jamais à une si louable cérémonie.
En conséquence, les consuls donnèrent ordre le jour même aux ouvriers ou voyers de la ville de faire dresser un bûcher a l'esplanade.
Ils communiquèrent ensuite au juge-mage Rochemaure l'ordre qu'ils en avaient reçu de l'intendant, et sur le soir, ils allèrent tous ensemble mettre le feu au bûcher en la manière ordinaire. "
Cette absence de pratique religieuse de la part des autorités nîmoises était naturelle. Nîmes étant une ville à majorité protestante ne se sentait pas concernée par cette fête catholique. Mais la volonté du roi Louis XIV, monarque absolu, qui désirait voir la religion catholique, également pratiquée dans tout le royaume, avait force de loi.
Le dernier feu de la St Jean officiellement reconnu eut lieu à Nîmes le 23 juin 1905, suite à un arrêté du Maire, Gaston Crouzet (1900-1908) en date du 20 juin 1906 :
"Considérant que les années précédentes les feux dits "de la St-Jean" ont causé des dégâts importants à des propriétés privées et que les citoyens de la commune de Nîmes ont eu à regretter plusieurs accidents occasionnés par l'explosion de fusées, pétards, serpenteaux, etc.., qu'on a l'habitude de tirer les jours de réjouissances populaires ;
Qu'il est indispensable de prévenir le retour de semblables faits de nature à porter préjudice grave aux biens des personnes, à troubler la tranquillité publique et à compromettre la sécurité des citoyens. "




SOURCES

Les premiers feux de la Saint-Jean à Nîmes en 1679.
Extrait de l'Histoire de la ville de Nîmes.
Léon Ménard, 1636-1755 - livre XXIV, page 227

IX. - Etablissement d'un feu de joie à Nîmes, pour la fête de la nativité de Saint Jean-Baptiste. (An de J.-Ch. 1679.)
L'établissement d'un feu de joie, à l'occasion de la fête de la nativité de Saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus-Christ, si ancien dans l'église, n'avait jamais eu de force et d'usage à Nîmes.
Cette pieuse coutume n'y fut introduite qu'en 1679 par l'ordre de l'intendant Henri d'Aguesseau. Ce magistrat se trouvant à Nîmes le 23 de juin de cette année (1), veille de la Saint Jean, témoigna sa surprise aux consuls de ce que la ville ne l'avait pas encore pratiquée, et leur enjoignit de se confirmer à l'avenir aux autres villes du royaume les plus considérables, qui ne manquaient jamais à une si louable cérémonie.
En conséquence, les consuls donnèrent ordre le jour même aux ouvriers ou voyers de la ville de faire dresser un bûcher a l'esplanade. Ils communiquèrent ensuite au juge-mage Rochemaure l'ordre qu'ils en avaient reçu de l'intendant, et sur le soir, ils allèrent tous ensemble mettre le feu au bûcher en la manière ordinaire.

(1) Archives de l'hôtel de ville de Nîmes, registre du XVIIe siècle, contenant les délibérations du Conseil de ville.


Interdiction des Feux de la Saint-Jean à Nîmes en 1906

NIMES - Bulletin Municipal - 20 juin 1906.
Le Maire de la ville de Nîmes, chevalier de la Légion d'honneur ;
Vu l'article 97 de la loi du 5 avril 1884 :
Vu les articles 458 et 471, numéros 2 et 15 du Code pénal ;
Considérant que les années précédentes les feux dits "de la St-Jean" ont causé des dégâts importants à des propriétés privées et que les citoyens de la commune de Nîmes ont eu à regretter plusieurs accidents occasionnés par l'explosion de fusées, pétards, serpenteaux, etc.., qu'on a l'habitude de tirer les jours de réjouissances populaires ;
Qu'il est indispensable de prévenir le retour de semblables faits de nature à porter préjudice grave aux biens des personnes, à troubler la tranquillité publique et à compromettre la sécurité des citoyens.
ARRETE :
Article premier. - Les feux dits "de la St-Jean" sont expressément défendus dans la Commune de Nîmes ;
Article 2. - Les fusées, pétards et pièces d'artifices quelconques, tirés à cette occasion, y sont formellement interdits.
Article 3. - Les contraventions aux dispositions qui précèdent seront punies et poursuivies conformément aux lois.
Article 4. - M. le Commissaire Central de Police est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Fait à Nîmes, en l'Hôtel de Ville, le 20 juin 1906.
Vu pour exécution immédiate.
Nîmes le 20 juin 1906.
Pour le Préfet, Le Secrétaire Général, Morlé.
Le Maire de Nîmes, Dr G. Crouzet.

Posté le : 21/11/2012 14:05
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
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Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
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A bord de ce cahier volant
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