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Accueil >> newbb >> Ludwig Van Beethoven(1) [Les Forums - Le coin des Musiciens]

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Ludwig Van Beethoven(1)
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Le 16 (15 ou 17) Décembre 1777 naît à Bonn l'immense compositeur allemand, Ludwig van Beethoven
Ludwig Van Beethoven, si j'ouvre une parenthèse personnelle, je dois admettre qu'il restera toujours, dans mon univers musical un musicien à part.
Il est pour moi, un magicien, une rencontre improbable, un véritable choc esthétique inattendu dans une quatorzième année qui filait loin très loin de ces genres musicaux.
Un éveil à la beauté et au bonheur qui ne manquait pas de force et d'originalité. J'ai connu des émois intenses, des rêveries de lycéenne bercée par la romance pour violons, les concertos et symphonies que je dégustais avec gourmandise. Jusqu'à être capable, plus tard, de conduire, seule, dans ma voiture de Paris à Montpellier avec pour seule compagnie merveilleuse la musique de Beethoven à plein volume, dans le véhicule. Je pouvais me saouler, me noyer dans cette révélation flamboyante et mystique du paradis
Cette passion pour sa musique s'accompagne d'une perception presque extra sensorielle de ce que fut l'homme. Tout comme si je retrouvais un partie de moi dans cet autre humain. Un sentiment de communion, une identification surnaturelle, au delà du temps et de l'espace, que j'ai éprouvé avec d'autres auteurs, philosophes ou écrivains.
Alors que Marie-Paule belle chantait Wolgang et moi et que je découvrais avec excitation et reconnaissance, le premier teppaz, et le premier magasin fnac ouvert à Paris,
J'ai gardé imprégnée en moi cette première rencontre avec le 33 tours tout neuf, relique inécoutable aujourd'hui, usée juqu'à devenir muette, sa pochette de Vox club, comme un sésame prometteur de grâces et de délices, représentant "le triomphe de flore" Eden, courbes féminines et angelots, et ce nom inconnu jamais entendu, "Beethoven" "Concerto for violin and orchestra" 2 romances for violin and orchestra.
J'ai écouté, et le coup de foudre fut immédiat, la révélation fut puissante, la porte s'est ouverte j'ai atterri sur sur nouvelle planète, un domaine inconnu, je savais que pour acheter ce disque j'aurais pu voler, j'avais mis le pied et mon âme ailleurs pour toujours.
Et même si j'ai depuis beaucoup voyagé, beaucoup fait de rencontres dans l'univers musical, beaucoup aimé d'expressions différentes, je reviens toujours avec émotion vers mes premières amours, vers mon éclosion dans l'oeuvre de Beethoven.

La destinée de Beethoven, adepte des idées révolutionnaires françaises, le situe à la jonction entre le classicisme, dont il représenta l'aboutissement, et le romantisme, dont il favorisa l'éveil. Entre ces deux tendances de l'art s'impose la grandeur d'un génie qui exerça une influence libératrice sur la pensée musicale.
Sa vie fit-elle sa musique , ou sa musique fit-elle sa vie ? Nul doute qu'elles sont liées et s'imbriquent, nul doute que pour connaître le compositeur il faut aller chercher dans la genèse de l'homme.
il fut un compositeur hors pair, qui a marqué l’histoire de la musique. S’affranchissant des règles classiques, il ouvrit de nouvelles perspectives dans la composition musicale et jeta les bases du romantisme. Son tempérament fougueux, son don pour l’improvisation et son incroyable capacité à composer alors qu’il avait perdu l’ouïe en ont fait un personnage de légende.




Naissance et enfance

Le premier Beethoven musicien, Ludwig l'Ancien est né à Malines, en Belgique, en 1712.
Il s'installe à Bonn et se met au service du prince-archevêque. Johann, son seul enfant demeuré en vie, lui succède à la chapelle princière comme ténor et épouse, en 1767, Maria Magdalena Keverich. De leurs sept enfants, trois seulement vont survivre.
Ludwig, le deuxième des sept et l'aîné des trois frères survivants, naît dans leur pauvre logis de la Bonngasse.
Il naît, selon les sources le 16 ou le 17 Décembre 1770 et sera il est baptisé le 1er décembre de la même année.
Son grand père, marchant de vin est aussi musicien à la chapelle de l'archevêché. Son père, ténor à la même chapelle lui délivre ses premières leçons de musique mais échoue dans la tentative de lui faire mener une carrière d'enfant prodige.
Il lui fait donc donner des cours de piano avec Gilles van der Aeden et Tobias Friedrich Pfeiffer, de violon avec Georg Rovantini, d'orgue avec Willibald Koch et Zense, organiste à la cathédrale de Bonn.
Mais c'est l'enseignement de Christian Gottlob Neefe arrivé à Bonn en 1779, qui est décisif. Il lui enseigne le piano, l'écriture, mais encore les philosophes de l'antiquité, et certainement le goût pour les idées républicaines. Il sera un ami et un protecteur.
L'enfance de Beethoven n'est pas heureuse, quoiqu'on ait exagéré les cruautés de Johann à l'égard de son fils qu'il voulait faire un "enfant prodige' comme Mozart. Christian Gottlob Neefe (1748-1798) doit être considéré comme le premier maître sérieux de Beethoven.
En 1781, Beethoven fait une tournée à Rotterdam qui ne remplit pas les espoirs financiers de la famille.




les débuts

En 1782 il remplace Neefe à l'orgue et devient organiste régulier de la chapelle du prince-archevêque Maximilian Franz. Il accomplit de tels progrès sous son égide qu'il reçoit à douze ans le titre d'organiste suppléant, avant d'occuper un poste d'altiste dans l'orchestre princier La même année.
Il publie 9 variations en do mineur sur un thème de Dressler , numéroté aujourd'hui WoO 63.
Neefe le présente dans les milieux biens établis de la ville. La famille von Breuning le prend à son service comme professeur de piano.
Au sein de cette famille, il peut assister quotidiennement à des conversations ou des lectures des oeuvres de Goethe, Schiller, Herder. Il suit quelques conférences de philosophie à la nouvelle Université créée par Maximilian Franz.

A partir de 1085, le jeune Beethoven commence à déserter de plus en plus le domicile familial , où son père sombre dans l'alcoolisme, pour celui de la famille von Breuning, qui va devenir son foyer d'adoption.
Le jeune ludwig se révèle précoce, en effet très tôt, le talent du musicien rayonne au-delà de ce cercle amical. Le jeune compositeur est également connu pour son tempérament fougueux et impulsif.
En 1787, il se rend à Vienne pour étudier auprès des maîtres, mais le décès de sa mère le 17 juillet interrompt le séjour, l'état de santé de son père alcoolique le retient auprès de sa famille à Bonn.




Parrainage du mécène Walstein


Séduit par le talent du jeune musicien, Le comte Waldstein, favori du nouveau prince-électeur, obtient que Beethoven effectue un voyage d'études à Vienne.
De ce premier séjour (du 7 au 20 avril 1787 environ), on ne sait pas grand-chose. La rencontre avec Mozart, absorbé par la composition de Don Giovanni et méfiant à l'égard des jeunes prodiges, semble être restée sans résultat : ni enseignement ni consécration, seulement, peut-être, quelques encouragements de politesse.
Beethoven revient à Bonn pour assister à la mort de sa mère.

En novembre 1792, doté d'une rente du prince, Ludwig Van Beethoven, se rend de nouveau à Vienne pour étudier auprès de Haydn, rencontré quelques mois plus tôt à Bonn. Beethoven s'installe à Vienne le 2 novembre 1792 – en principe pour quelques mois, en réalité sans qu'il ne le sache encore, ce départ sera définitif.
Beethoven recevra alors la reconnaissance du public et ses premiers succès mais aussi des douleurs personnelles. Il a vingt deux ans.
Son père est mort en décembre 1792, les troupes françaises ont destitué l'électorat de Cologne en 1794 et le prince Maximilian Franz prend la fuite : il n' plus aucun lien avec Bonn. En plus des cours avec Haydn, il suit ceux de Johann Schenk et de Georg Albrechtsberger pour le contrepoint, et il travaille avec Salieri.
Johann et Kaspar, les plus jeunes frères, sont alors à la charge de Ludwig (ils en resteront humiliés).
Les cantates pour la mort de Joseph II et pour l'avènement de Léopold II, en 1790, datent de cette époque.; Elles ne seront pas jouées à cause de leurs difficultés d'exécution, ce sont des œuvres assez conventionnelles dont les maladresses laissent cependant présager un grand musicien.
D'ailleurs, à la même époque, lors de son passage à Bonn, Joseph Haydn impressionné, invite le jeune Beethoven à faire des "études suivies" avec lui.
Le fidèle comte Waldstein intervient une nouvelle fois et l'encourage, ' Recevez des mains de Haydn l'esprit de Mozart" .




Premières années à Vienne

Les premières années de Beethoven à Vienne sont brillantes, mondaines, grâce au soutien de l'aristocratie, il deviendra très vite le pianiste de l'aristocratie viennoise et marquera son entourage par ses éclatants succès.
Il se présente, pour la première fois devant le public viennois dans un récital de piano le 29 mars 1795. En 1796, ses trois trios avec piano (opus 1) sont édités. La même année, il entame une série de tournées comme concertiste (Prague, Dresde, Leipzig, Berlin, Budapest). Ces tournées sont aidées par de solides protections qui ouvrent les portes des lieux de concerts (les princes Lobkowitz et Lichnowsky, l'archevêque Rodolphe, frère de l'empereur) et par sa renommée de virtuose et d'improvisateur.




L. van Beethoven virtuose, L'Apothéose

A partir de 1796, Il compose beaucoup pour le piano (sonates, trios, concertos), abordant en dernier les genres "difficiles" du quatuor à cordes et de la symphonie.
Il est très prolixe, et de 1798 à 1800, il écrit six de ses dix-sept quatuors et, en 1800 et 1802, et ses deux premières symphonies. Le 2 avril 1800, il crée sa 1ère symphonie et achève la même année les 6 quatuors à cordes

En 1798, il éprouve les premiers troubles de l'audition.
N’y a-t-il pas plus grand drame pour un musicien que de perdre l’ouïe et ne pas pouvoir entendre le fruit de son travail ? Face à cette perspective affolante, il pensa à se suicider mais y renonça. Il se jeta de plus belle dans la composition, il se libéra petit à petit des règles classiques et produisit des chefs-d’œuvre comme les sonates Sonate pour piano n° 8, "Pathétique" (1799) et Sonate pour piano n° 14, "Clair de lune" (1802). Il avait composé cette dernière pour la comtesse Giulietta Guicciardi. Il tira une certaine inspiration de ses déboires amoureux. Au cours de sa vie, le compositeur demanda plusieurs femmes en mariage sans qu’aucune n’accepte.




La souffrance de la surdité.

Il connaîtra des peines de coeur, et sera désespéré par son amour malheureux pour la comtesse Giulietta Guicciardi, il est hanté depuis 1798 par des crises de surdité, Beethoven va s'enfermer quelque temps à Heiligenstadt, localité près de Vienne où le 6 Octobre 1802, il rédige la pathétique lettre à ses frères, connue sous le nom de Testament de Heiligenstadt
En plus de son handicap physique, L. Van Beethoven doit faire face au discours malveillants qui font de lui un misantrope, un homme difficile et infréquentable
Il répondra à ces mots dans une lettre "Testament de heiligenstadt " qui ne fut jamais envoyée mais retrouvée seulement après sa mort :
Beethoven, le 6 octobre 1802. "Ô vous, hommes qui pensez que je suis un être haineux, obstiné, misanthrope, ou qui me faites passer pour tel, comme vous êtes injustes ! Vous ignorez la raison secrète de ce qui vous paraît ainsi. Songez que depuis six ans je suis frappé d’un mal terrible, que des médecins incompétents ont aggravé. D’année en année, déçu par l’espoir d’une amélioration,... j’ai dû m’isoler de bonne heure, vivre en solitaire, loin du monde. Si jamais vous lisez ceci un jour, alors pensez que vous n’avez pas été justes avec moi, et que le malheureux se console en trouvant quelqu’un qui lui ressemble et qui, malgré tous les obstacles de la Nature, a tout fait cependant pour être admis au rang des artistes et des hommes de valeur"
Comment dire plus élégamment qu'il est préférable de ne pas médire sans savoir ?

Pourtant, malgré la surdité qui lui enlève 60 % de ses facultés auditives, son activité créatrice ne ralentit pas.
Une explication en est fournie par un médecin ayant étudié les lettres de Beethoven, lors d'une communication à l'Académie des sciences à la fin des années 1920. Celui-ci déclarait alors : Si Beethoven avait été atteint d'otite scléreuse, c'est-à-dire s'il avait été plongé dans le noir acoustique, il est probable, pour ne pas dire certain, qu'il n'aurait écrit aucune de ses œuvres à partir de 1801.
Mais sa surdité, d'origine labyrinthique, présentait cela de particulier que, si elle le retranchait du monde extérieur, elle avait l'avantage de maintenir ses centres auditifs dans un état constant d'excitation.
Malgré tout, sa puissance créatrice n'est en rien freinée, il est disons en pleine "floraison" de composition musicale
Ludwig van Beethoven, compose la Symphonie n° 5 en ut mineur, op. 67 , 1er mouvement, allegro con brio;
il atteint l'apothéose de sa carrière de compositeur.




L'Héroïque

Il écrit de nombreuses partitions, dont celle de la symphonie no 3, dite symphonie Héroïque qui était à l'origine, dédiée, à Bonaparte. Cette œuvre très technique et plus longue que les symphonies écrites jusqu’alors et ouvre une voie nouvelle dans les oeuvres symphoniques.
La symphonie Héroïque, est une étape capitale dans l’œuvre de Beethoven, non seulement en raison de sa puissance expressive et de sa longueur jusqu’alors inusitée, mais aussi parce qu' elle inaugure une série d’œuvres brillantes, remarquables dans leur durée et dans leur énergie, caractéristiques du style de la période médiane de Beethoven que l'on désigne sous le terme de "style héroïque".
Le compositeur voulait initialement dédier cette symphonie au général Napoléon Bonaparte, Premier consul de la République française en qui il voit le sauveur des idéaux de la Révolution. Mais en apprenant la proclamation de l'Empire français Décidé en Mai 1804, il entre dans une immense fureur et rature férocement la dédicace, il rebaptise son oeuvre remplaçant l’intitulé "Buonaparte" par la phrase "Grande symphonie Héroïque pour célébrer le souvenir d’un grand homme".

En 1808 il projette de se rendre à la cour de Kassel à la demande de Jérôme Bonaparte. Ses protecteurs lui assurent une rente de 4000 florins par mois à la condition qu'il ne quitte pas Vienne. On ne peut donc dire que cette rente fait de Beethoven le premier musicien indépendant.
A la fin juillet 1812, Beethoven rencontre Goethe.
Il est en contact avec Nepomuk Maelzel, un inventeur qui lui fabrique des cornets auditifs et qui lui fait connaître (en est-il l'inventeur ?) le métronome. Beethoven qui réduit considérablement la part d'improvisation des interprètes par une notation extrêmement précise (il est le premier compositeur a y prendre tant soin), note ainsi les tempi d'un grand nombre de ses partitions.
Dans les années 1810, Beethoven est lassé de Vienne et songe à partir. Ses amis fortunés le retiennent en lui versant une rente confortable. Cette indépendance financière va lui permettre d’avoir toute liberté en terme de création.
De 1795 à 1815 sa surdité est donc presque totale et malgré tout il compose la plus grande partie de ses oeuvres les plus célébrées : 8 des 9 symphonies ; 27 des 32 sonates pour piano ; les 10 sonates pour piano et violon ; 5 sonates pour violoncelle et piano ; 11 des 16 quatuors à cordes ; l'ouverture de Leonore (Fidelio) en 3 versions ; 7 concertos ; la messe en do majeur ; Et de nombreux lieder ou musiques de scène. Durant les années 1804-1812, Beethoven domine la scène musicale viennoise.
Le compositeur continua sur ce chemin dans les années suivantes, avec des œuvres toujours plus expressives comme les splendides sonates pour piano « l'Appassionata », la « Pastorale », une douce célébration de la nature, et la magnifique "Lettre à Elise". lettre à Elise, la mal nommée puisque le manuscrit d'origine porte pour nom de "Lettre à Thérése". cette dénomination fut mal lue et faussement recopiée.

Dans l’écriture pianistique aussi, le style évolue : c’est en 1804 la Sonate pour piano no 21 dédiée au comte Waldstein dont elle porte le nom, qui frappe ses exécutants par sa grande virtuosité et par les capacités qu’elle exige de la part de l’instrument.
Puis se succèdent les symphonies du nos 4 à 8, ensuite cinq nouveaux quatuors à cordes, et les derniers concertos pour piano et celui pour violon, des sonates, dont la superbe l'Appassionata, ainsi que son unique opéra, Fidelio, qui chante l'amour conjugal et la liberté.




Un compositeur qui s'affirme

Si la plupart de ces œuvres montrent en Beethoven un continuateur direct de Haydn et de Mozart, elles développent aussi, en profonde rupture avec ces derniers, à la fois un côté tribun, inconcevable avant lui, et des sentiments intensément personnels.
Van Beethoven se libère et aborde une création originale et innovante.
Après 1805, malgré l’échec retentissant de Fidelio, la situation de Beethoven est redevenue favorable. En pleine possession de sa vitalité créatrice, il semble s’accommoder de son audition défaillante et retrouver, pour un temps au moins, une vie sociale satisfaisante. Si l’échec d’une relation intime avec Joséphine von Brunsvik est une nouvelle désillusion sentimentale pour le musicien, les années 1806 à 1808 sont les plus fertiles de sa vie créatrice : la seule année 1806
Le compositeur conscient de sa valeur n'hésite pas à s'affirmer avec brio et courage . A l'automne 1806 Beethoven accompagne son mécène le prince Carl Lichnowsky dans son château de Silésie et fait à l’occasion de ce séjour la plus éclatante démonstration de sa volonté d’indépendance. Lichnowsky ayant menacé de mettre Beethoven aux arrêts s’il s’obstinait à refuser de jouer du piano pour des officiers français stationnés dans son château (la Silésie était occupée par l’armée napoléonienne depuis Austerlitz), le compositeur quitte son hôte après une violente querelle et lui envoie en ce mois d'octobre, un billet qui se passe de tout commentaire :
"Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven"




La maturité

Avec ce coup d'éclat il se met en difficulté en perdant la rente de son principal mécène, mais Beethoven est parvenu à s’affirmer comme artiste indépendant et s'affranchir symboliquement du mécénat aristocratique. Désormais le style héroïque peut atteindre son paroxysme. Donnant suite à son souhait de " saisir le destin à la gorge", comme il l'exprimait à Wegeler en novembre 1801, Beethoven, à cette période, met en chantier la Cinquième Symphonie. À travers son célèbre motif rythmique de quatre notes, exposé dès la première mesure et qui irradie toute l’œuvre, le musicien entend exprimer la lutte de l’homme avec son destin, et son triomphe final.
L'été de 1812 est celui de la rencontre de Beethoven avec Goethe et, surtout, de sa crise sentimentale et morale, concrétisée par la " lettre à l'immortelle bien-aimée". Après cet échec amoureux, sa production elle-même est atteinte et sa créativité réduite, bien que 1814 soit l'année où sa popularité est à son apogée.




L'année 1815 Beethoven le rénovateur

Le 15 novembre 1815, Kaspar Karl, le frère de Beethoven, décède. Son testament demande que la tutelle de son fils Karl soit conjointement assurée par sa veuve et son frère Ludwig. Jugeant sa belle-sœur indigne, Beethoven veut lui faire retirer la tutelle et prend son neveu sous son toit. Les tracasseries judiciaires, l'éducation de et la cohabitation avec Karl semblent avoir douloureusement peser et ont abondamment alimenté les images d'Épinal romantiques.
1815 est surtout l'année de la surdité totale, qui forcera le compositeur, à partir de 1818, à communiquer par l'intermédiaire de carnets ses fameux carnets de conversation, don't 130 subsistent sur les 400 utilisés.

De 1813 à 1819, Beethoven traverse une crise longue et profonde. Malade, hanté par l'idée de la mort, à court de moyens, fatigué de Vienne et de ses intrigues, il ne compose que des œuvres mineures d'où émergent cependant quelques chefs d'oeuvres comme la célèbre Sonate pour piano n°29, "Hammerklavier".
Après 1815, Beethoven livre donc d'épuisantes batailles juridiques pour la tutelle de son neveu et il perd peu à peu la faveur du public viennois, il souffre de la concurrence de la musique italienne gagné à Rossini et à la musique italienne, Beethoven sombre dans le désespoir et le silence.
La fin de sa carrière se déroule parallèlement à celle de Schubert.
Mais toujours lutteur, il écrit malgré out, quelques unes des œuvres les plus remarquables de toute l'histoire de la musique :
A la fin de 1817 un regain de force revient à Beethoven, époque à laquelle il ébauche une nouvelle sonate qu’il destine au piano-forte le plus récent, et qu’il envisage comme la plus vaste de toutes celles qu’il a composées jusque-là.
Ludwig van Beethoven, s'annonce comme un nouveau créateur. Il bouscule les règles et ce renouveau créateur décisif se manifeste surtout la Grande Sonate pour Hammerklavier opus (1817/1819. Exploitant jusqu’aux limites des possibilités de l’instrument, durant près de cinquante minutes,
Cette composition laisse indifférents les contemporains de Beethoven qui la jugent injouable et estiment que, désormais, la surdité du musicien lui rend impossible l’appréciation correcte des possibilités sonores.
il en est de même pour l’ensemble des dernières œuvres du maître, dont lui-même a conscience qu’elles sont très en avance sur leur temps. Se souciant peu des doléances des interprètes, il déclare à son éditeur en 1819 :
"Voilà une sonate qui donnera de la besogne aux pianistes, quand on la jouera dans cinquante ans".
En 1819 sa surdité étant totale, il sombre dans une profonde mélancolie et devient plus méfiant. Sa santé, depuis longtemps fragile, se détériora. Il est préoccupé sur le plan financier alors que ses œuvres se vendent bien




La Missa solemnis

Beethoven a toujours été croyant, sans être un pratiquant assidu, mais sa ferveur chrétienne s’accroît notablement au sortir de ces années difficiles, ainsi qu’en témoignent les nombreuses citations de caractère religieux qu’il recopie dans ses cahiers à partir de 1817.
Aucune preuve déterminante n’a jamais été apportée aux rumeurs selon lesquelles il aurait appartenu à la franc-maçonnerie.
Au printemps de 1818 lui vient l’idée d’une grande œuvre religieuse qu’il envisage d’abord comme une messe d’intronisation pour l’archiduc Rodolphe, qui doit être élevé au rang d’archevêque d’Olmütz quelques mois plus tard. Mais la colossale Missa Solemnis en ré majeur réclame au musicien quatre années de travail opiniâtre (1818-1822) et la messe n’est remise à son dédicataire qu’en 1823.
Entre 1819 et 1823, la composition de sa grandiose Missa solemnis, commandée par l'archiduc Rodolphe, va redonner à Beethoven une nouvelle foi en son art. Muré dans sa surdité, il achève la composition de sa seconde messe prévue pour l'intronisation de l'archiduc Rodolphe comme archevêque d'Ölmutz le 9 mars 1820. Elle est créée à Saint-Petersbourg le 7 avril 1824.




La neuvième


La composition de la Neuvième Symphonie débute au lendemain de l’achèvement de la Missa Solemnis, mais cette œuvre a une genèse extrêmement complexe dont la compréhension nécessite de remonter à la jeunesse de Beethoven, qui dès avant son départ de Bonn envisageait de mettre en musique l’Ode à la joie de Schiller. À travers son inoubliable finale où sont introduits des chœurs, innovation dans l’écriture symphonique, la Neuvième symphonie appairait, dans la lignée de la Cinquième, comme une évocation musicale du triomphe de la joie et de la fraternité sur le désespoir, et prend la dimension d’un message humaniste et universel. La symphonie est créée devant un public enthousiaste le 7 mai 1824, Beethoven renouant un temps avec le succès.

C’est en Prusse et en Angleterre, où la renommée du musicien est depuis longtemps à la mesure de son génie, que la symphonie connait le succès le plus fulgurant. Plusieurs fois invité à Londres comme l’avait été Joseph Haydn, Beethoven a été tenté vers la fin de sa vie de voyager en Angleterre, pays qu’il admire pour sa vie culturelle et pour sa démocratie et qu’il oppose systématiquement à la frivolité de la vie viennoise, mais ce projet ne se réalisera pas et Beethoven ne connaitra jamais le pays de son idole Haendel, dont l’influence est particulièrement sensible dans la période tardive de Beethoven, qui compose dans son style, entre 1822 et 1823, l’ouverture La Consécration de la maison.
Les cinq derniers Quatuors à cordes (no 12, no 13, no 14, no 15, no 16) mettent le point final à la production musicale de Beethoven.
Par leur caractère visionnaire, renouant avec des formes anciennes (utilisation du mode lydien dans le Quatuor no 15), ils marquent l’aboutissement des recherches de Beethoven dans la musique de chambre.
Les grands mouvements lents à teneur dramatique (Cavatine du Quatuor no 13, Chant d’action de grâce sacrée d’un convalescent à la Divinité du Quatuor no 15) annoncent le romantisme tout proche.
À ces cinq quatuors, composés dans la période 1824-1826, il faut encore ajouter la Grande Fugue en si bémol majeur, opus 133, qui est au départ le mouvement conclusif du Quatuor no 13 mais que Beethoven séparera à la demande de son éditeur.
À la fin de l’été 1826, alors qu’il achève son Quatuor no 16, Beethoven projette encore de nombreuses œuvres :
une Dixième Symphonie, dont quelques esquisses nous sont parvenues ;
une ouverture sur le nom de Bach ;
un Faust inspiré de la pièce de Goethe ;
un oratorio sur le thème de Saül et David,
un autre sur le thème des Éléments ;
un Requiem.
Puis Beethoven compose ses trois dernières sonates, les Variations Diabelli pour piano.
Il écrit encore cinq des derniers quatuors à cordes (nos 12 à 16), véritables actes d'introspection, auxquels il faut ajouter la Grande Fugue écrite en 1825.


Mais le 30 juillet 1826, son neveu Karl fait une tentative de suicide. L’affaire fait scandale, et Beethoven bouleversé part se reposer chez son frère Johann à Gneixendorf dans la région de Krems-sur-le-Danube, en compagnie de son neveu convalescent.
C’est là qu’il écrit sa dernière œuvre, un allegro pour remplacer la Grande Fugue comme finale du Quatuor no 13




La fin, la mort

Deux ans plus tard, Beethoven mourut d'une pneumonie, le 26 mars 1827 alors qu'un terrible orage s'abattait sur Vienne. Ses funérailles furent grandioses et vingt mille personnes assistèrent à son enterrement.

Il laisse une œuvre à laquelle la postérité donnera les prolongements artistiques les plus variés.
Une foule oscillant entre 10000 et 30000 personnes selon les témoins accompagne sa dépouille le 29 mars 1827.
Le comédien Heinrich Anschütz y lit un discours funèbre écrit par Franz Grillparzer.

Le catalogue de Beethoven est immense avec 137 numéros d'opus et 205 numéros d'œuvres non classées. Une œuvre novatrice qui connut une gloire presque immédiate et permanente. Ni classique, ni romantique, elle témoigne d'une continuelle remise en question du langage musical.

Expression d'une indomptable force morale, célébrant le triomphe de l'héroïsme et de la joie sur les forces de la nuit et du chaos, l'œuvre de Beethoven symbolise une idée optimiste de l'homme en marche sur les chemins de la liberté.

L'oeuvre de Beethoven a atteint les sommets de la musique pour piano, exploitant les possibilités de cet instrument à l’extrême. Ses symphonies, dont l’ampleur constituait une véritable innovation à son époque, ont fait entrer la musique dans l’ère du romantisme. Sa 9ème symphonie demeure l’apogée vibrante et éternelle de son art et le hisse au rang des plus grands architectes musicaux.

Ludwig Van Beethoven est le dernier représentant du classicisme viennois, il succède à de grands compositeurs,; Mozart, Gluck, Haydn. Après des débuts assez conventionnels ont le voit s’affranchir des règles classiques pour s'ouvrir sur le romantisme. il prépare ainsi l'évolution vers un style plus expressif et libre. Il va influencer la musique classique occidentale pendant la plus grande partie du XIX siècle.
Durant sa vie, il ne sera pas épargné par les difficultés, déboires amoureux, problèmes de famille et problèmes de santé, dont le plus cruel pour un musicien, : la surdité, accompagneront douloureusement sa vie.
Ce compositeur inclassable à qui Haydn disait "vous me faites l'impression d'un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs coeurs, plusieurs âmes" s'est exprimé à travers des styles et des genres différents.
Il surmontera avec une surprenante force de volonté les épreuves de sa vie, il se montre volontaire mais aussi indépendant et son oeuvre fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique.
Romain Rolland dira de lui :
"Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne"



Les femmes qu'il aimât de sa vie


Comtesse Giulietta GUICCIARDI (1784-1856).
Cousine des sœurs von Brunswick.
Élève de Beethoven vers 1801. Il lui dédiera la Sonate 'Au clair de lune'. Momentanément amoureuse de Beethoven, elle lui fera don d'un portrait qu'il gardera toute sa vie. Mais elle se mariera en 1803 avec le comte Robert von Gallenberg, plus fortuné que le compositeur.


Amalie SEBALD (1787 - 1846).
Amalie était cantatrice, notamment à Berlin. Elle rencontra Beethoven à Teplitz en 1811 et 1812. Ils étaient très proches comme l'attestent certaines lettres parvenues jusqu'à nous.


Thérèse von BRUNSWICK (1775-1861).
La sœur aînée de la famille Brunswick restera célibataire. Moins douée et moins belle que sa soeur Pépi, elle la "surveillera"...
Romain Rolland écrit que Thérèse aime Beethoven depuis 1806, et qu'ils se seraient fiancés cette année-là. Beethoven possédait un portrait de Thérèse.


Joséphine von BRUNSWICK (mariée DEYM), dite Pépi (1779 - 1821).
Beethoven fut très proche, dès 1799, avec l'ensemble de la famille Brunswick. Pépi devint son élève et était très douée. Ils furent très intimes.
En 1812, Joséphine était veuve depuis 1804, momentanément sans enfants (car elle les avait confiés à sa soeur, Thérèse)… et elle aura une fille neuf mois plus tard, Minona (à l'envers, on lit "anonyme"). D'ici à dire que… Décidément, pour un homme sans descendance officielle !


Antonie BRENTANO (née BIRKENSTOCK 1780 - 1869).
Femme de Franz von Brentano, sénateur de Francfort et ami de Beethoven. Elle est également la belle-soeur de Bettina Brentano, qui permit les relations entre Goethe et Beethoven.
Antonie était présente à Vienne entre 1809 et 1812, avec son époux. En 1812, elle était avec son mari à Karlsbad… Elle eut un enfant pratiquement 12 mois après la Lettre…


Comtesse Anna Marie ERDÖDY (née NICZKY 1779-1837).
Marie devint presque paralysée suite à la naissance de son premier enfant.
Elle fut intime avec Beethoven vers 1803. Leur complicité sera grandissante. Il lui écrivait "liebe, liebe, liebe, liebe, liebe", et lui dédira l'opus 70 (deux Trios) et l'opus 102 (deux sonates)
La Comtesse fut une très bonne amie de Beethoven, et il vivra chez elle quelques temps en 1808. Elle était une excellente pianiste et une admiratrice des œuvres de Beethoven. Certains biographes pensent que son influence sur Beethoven et sur sa musique était très forte. D'ailleurs, en 1809, elle participera, avec succès, à la recherche de riches mécénes pour le compte de Beethoven.
En 1812, elle était brouillée avec son mari


Comtesse Almerie ESTERHAZY (mariée MURRAY 1789 - 1848).
Jeune femme issue de la noble famille des Esterhazy, Almérie, née en France, relance le débat avec son apparition inattendue sur une scène déjà forte occupée.
Pianiste émérite, elle a l'avantage d'être membre d'une famille proche de Beethoven et présente aux bonnes dates dans les bons lieux. Elle se mariera finalement à un noble officier.


Jaroslav CELEDA -
L'immortelle Bien-Aimée est une inconnue.
Enfin, certains autres biographes avouent finalement qu'ils ne savent pas et que peut-être s'agit-il d'une femme dont la biographie actuelle de Beethoven ignore le nom…




Beethoven les traces d'une étoile :
Utilisation contemporaine de son oeuvre

Liste d’utilisations d’œuvres de musique classique dans d’autres domaines.
Aujourd’hui, son œuvre est reprise dans de nombreux films, génériques d’émissions radiodiffusées et publicités. On peut citer notamment :
Dans Orange mécanique (Stanley Kubrick, 1971), le personnage principal, Alex De Large, est un fan inconditionnel de Beethoven.
On entend à de nombreuses reprises la 9e symphonie tout au long du film, en particulier le second mouvement ainsi que la fameuse Ode à la joie ;

Irréversible (Gaspard Noé, 2002) se conclut au son d’un extrait du second mouvement de la 7e Symphonie, choisi par Thomas Bangalter ;

Le Discours d'un roi (Tom Hooper, 2011) reprend un passage de la 7e Symphonie (durant le fameux discours radio), et se termine sur le 5e concerto pour piano, dit l'Empereur.

Le Gamin au vélo, film des (frères Dardenne, 2011) ou l'on entend à plusieurs reprises un extrait du mouvement lent du 5e concerto pour piano, dit l'Empereur.

Elephant (Gus van Sant, palme d’or à Cannes en 2003) est un film composé de très peu de dialogues avec uniquement deux morceaux comme accompagnement sonore, Lettre à Élise et Sonate au clair de lune (les deux morceaux sont joués par l’un des protagonistes dans une des séquences du film) ;

Dans l'ombre du maître, téléfilm français réalisé en 2005 par David Delrieux et diffusé en 2008 a pour sujet la 10e symphonie, jamais écrite.

L’hymne de l’Union européenne est tiré de la Symphonie no 958

Un sketch de François Pérusse a pour titre "Beethoven ".

La vie de Beethoven a aussi inspiré plusieurs films, entre autres :

Un grand amour de Beethoven (Abel Gance, 1936) ;

Eroica, film autrichien de 1949 par Walter Kolm-Veltée, avec Ewald Balser dans le rôle Beethoven.

Ludwig van B. (Bernard Rose, 1994) ;

Copying Beethoven (Agnieszka Holland, 2005) met en scène le compositeur (Ed Harris) et son amour passionnel pour Anna Holtz (Diane Kruger), son assistante.

Tout comme en littérature, outre les nombreuses monographies, sa vie comme son œuvre sont à la source d’essais ou de pièces de théâtre :
Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent, essai d’Éric-Emmanuel Schmitt (2010) (ISBN 978-2-226-21520-8)
suivi de Kiki van Beethoven, pièce de théâtre.


Parmi les faits remarquables :



La 9éme symphonie

L'hymne européen utilisé lors des cérémonies officielles de plusieurs organismes internationaux européens.
Il s'agit d'un arrangement d'environ deux minutes du thème musical de l'Ode à la joie, dernier mouvement de la Neuvième symphonie écrite en 1823 par Ludwig van Beethoven.
Ce thème est actuellement utilisé par l'Union européenne et également par le Conseil de l'Europe.
Il fut utilisé pour la première fois lors la première retransmission de l'eurovision le, 2 Juin 1953, à l'occasion de la cérémonie du couronnement de la reine d’Angleterre Elisabeth II.


La 5éme symphonie

En raison de sa ressemblance avec la lettre " V " (•••— point, point, point, trait) du code Morse, William Stephenson eut l'idée d'utiliser ce motif comme une sténographie du mot "Victory " pour ouvrir l'émission radio de la BBC pendant la Seconde Guerre mondiale.
La puissance évocatrice de ce thème est tel qu'il reste lié cette époque et que ces simples notes de l'ouverture suffisent à situer l'action. et continuent d'illustrer la résistance durant la dernière guerre mondiale.

C'est pourquoi la cinquième de Beethoven a été utilisée pour illustrer le film Le Jour le plus long.


Les quatre premières notes de la symphonie sont utilisées par Brahms à la timbale dans le deuxième morceau Denn alles Fleisch de Ein deutsches Requiem, évoquant ainsi le destin humain.


Sid Caesar et sa partenaire Nanette Fabray miment une dispute conjugale en suivant la partition de la symphonie de dans un sketch intitulé Argument to Beethoven's 5th et joué en direct à la télévision dans Your show of shows et Caesar’s hour, deux émissions de divertissement populaires dans les années 50 aux États-Unis.

Chuck Berry égratigne Beethoven avec son tube de 1956 Roll Over Beethoven. Ode à la mise à sac de l’héritage classique, à l’époque, c’est presque un appel à l’insurrection musicale. Le titre est devenu l’une des chansons les plus reprises de l’histoire du rock : on citera la version des Beatles, bien sûr, mais surtout celle d’Electric Light Orchestra dont la particularité est d’être entrecoupée d’extraits de la symphonie.

Le groupe Ekseption, une formation pop jazz, devient célèbre en 1969 pour son arrangement de la 5ème Symphonie dans son 33 tours Classic in Pop.

Dans le film La Fièvre du samedi soir, l'Allegro con brio est adapté en style disco instrumental par Walter Murphy:
A Fifth of Beethoven — fifth étant utilisé aussi pour désigner 750 ml, le cinquième d’un gallon américain.
Si Walter Murphy, pour le même film, arrange à la sauce disco Nikolaï Rimski-Korsakov et son Vol du bourdon, Piotr Ilitch Tchaïkovski ou bien encore Frédéric Chopin, seule A Fifth of Beethoven aura eu un retentissement international et fut un tube en 1976.

Classic meets Cuba (Sony Classical 2002) adapte l'Allegro con brio à la sauce salsa.

La symphonie complète est interprétée par un quintette de saxophones sur l'album Beethoven renovated (CPO 2002).

A Fifth of Beethoven (Soulwax Remix) est une adaptation du morceau de Walter Murphy sur des images du célèbre film d'Henri-Georges Clouzot avec Herbert von Karajan.

Sur l’album Back on My B.S. (2009) de Busta Rhymes : en amorce de Wheel Of Fortune, des chœurs harmonisent « back on my bullshiiiiiiit » sur les quatre premières notes de la symphonie pour un résultat étonnant.

Michel Sardou, dans sa chanson " Beethoven ", reprends la 7e symphonie dans les couplets.



Anecdotes


Le 1er décembre 2005, un manuscrit original comportant 80 pages de la Grande Fugue (une version pour piano à quatre mains du final du Quatuor à cordes op. 133) a été vendu à Londres par la maison Sotheby’s pour1,13 millions de livres (1,6 millions d’euros). L’identité de l’acheteur n’est pas connue. Le manuscrit avait été retrouvé dans les caves du Palmer Theological Seminary, à Philadelphie (États-Unis) en juillet 2005.

Publications

Beethoven a laissé un Traité d’harmonie et de composition qui a été traduit par Fétis en 1833.
Ludwig van Beethoven (trad. Jean Chuzeville), Les Lettres de Beethoven, Arles, France, Actes Sud, 2010, 1920 p. (ISBN 978-2-7427-9192-7)


Listes des oeuvres principales lire ici -> http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=1882#forumpost1882


http://youtu.be/8vw0b1utXjg la cinquième ouverture

http://youtu.be/U8lpPZdBYL0 coeur final de l'ode à la joie

http://youtu.be/LupMrzyzzQ8 explication de Hammerklavier

http://youtu.be/OlzWsSWt9Fo hammer klavier

http://youtu.be/veNSW3HUGbk concerto pour violon

http://youtu.be/PnQwWc-6wEo sonate pour violon

http://youtu.be/Z3Ijg7ycOhw Marie-Paule Belle

http://youtu.be/PLNR4xfh1Qc Roll over Beethoven Electric light orchestra

http://youtu.be/gsp4VCbVvn4 Roll over Beethoven Chuck Berry

http://youtu.be/fLpcN8-pFLs Ekseption la 5éme

http://youtu.be/3jIpc1jylk4 Classic meets cuba (Allégro)

http://youtu.be/4MFbn8EbB4k a fifth of Beethoven par Walter Murphy

http://youtu.be/tCfwmddWgT8 Sardou Beethoven


http://www.ina.fr/art-et-culture/musi ... hoven-1ere-partie.fr.html


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Posté le : 16/12/2012 12:54
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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