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Accueil >> newbb >> Honoré de Balzac 2 [Les Forums - Histoire de la Littérature]

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Honoré de Balzac 2
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Œuvres Historique des éditions

Traduction anglaise (1901) des œuvres d’Honoré de Balzac.
Balzac a été publié chez de nombreux éditeurs. Par ordre chronologique, on peut citer les éditions Levasseur et Urbain Canel (1829), Mame-Delaunay (1830), Gosselin (1832), Madame Charles-Béchet (1833), Werdet (1837), Charpentier (1839).
Une édition illustrée de Charles Furne (20 vol., in-8°, de 1842 à 1852) a réuni l’intégralité de la Comédie humaine en association avec Houssiaux, puis Hetzel, Dubochet et Paulin.

Principaux ouvrages

Les Chouans, 1829
La Peau de chagrin, 1831
Le Chef-d'Å“uvre inconnu, 1831
Le Colonel Chabert, 1832
Le Médecin de campagne, 1833
Eugénie Grandet, 1833
Histoire des Treize, comprenant :
Ferragus, 1833
La Duchesse de Langeais, 1833, 1839
La Fille aux yeux d'or, 1835

Liste des Å“uvres selon la bibliographie d'Hugo P. Thieme (1907)

La Recherche de l'absolu, 1834, 1839, 1845
Le Père Goriot, 1835
Le Lys dans la vallée, 10 juin 1836
La Vieille Fille, 1836
César Birotteau, 1837
La Maison Nucingen, 1838
Les Secrets de la princesse de Cadignan, 1839
Béatrix, 1839
Illusions perdues (I, 1837; II, 1839; III, 1843)
La Rabouilleuse, 1842
Modeste Mignon, 1844
La Cousine Bette, 1846
Le Cousin Pons, 1847
Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, (Werdet), 1844-1846, (Furne), 1847 (Furne)
Ursule Mirouët, 1842, (Souverain), 1843, (Furne)

Å’uvres de Balzac

La Comédie humaine
Études de mœurs
Scènes de la vie privée
La Maison du chat-qui-pelote, 1830, (Mame-Delaunay), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne)
Le Bal de Sceaux, (idem)
La Bourse, 1830, (Mame-Delaunay), 1835, (Béchet), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne)
La Vendetta, (idem)
Madame Firmiani, 1832, (1er éd. Gosselin), 1835, (éd Béchet), 1839, (Charpentier) 1842, (Furne)
Une double famille, 1830, (1er éd.), 1842 (Furne)
La Paix du ménage, 1830, (1er éd.), 1842, (5e éd. Furne)
La Fausse maîtresse, 1842, (1er éd. Furne)
Étude de femme, 1831, (1er éd. Gosselin, 1842, (4e éd. Furne)
Albert Savarus, 1842, (1er éd. Furne)
Mémoires de deux jeunes mariées
Une fille d'Ève
La Femme abandonnée, 1833, (1er éd. Béchet)
La Grenadière
Le Message (1833) éditions Mame-Delaunay
Gobseck, 1830, (1re édition), 1842 (Furne)
Autre étude de femme, 1839-1842
La Femme de trente ans, 1834 (éd. Charles-Béchet), 1842 (Furne)
Le Contrat de mariage, 1835, (1er éd.), 1842, (Furne-Hetzel)
la Messe de l'athée, 1836
Béatrix, 1839
La Grande Bretèche, 1832, 1837, 1845
Modeste Mignon, 1844
Honorine
Un début dans la vie, 1844 (1er éd.), 1845 (Furne).
Scènes de la vie de province
Ursule Mirouët
Eugénie Grandet, 1833
Pierrette
Le Curé de Tours, 1832
La Rabouilleuse, 1842
Un ménage de garçon, 1842
L'Illustre Gaudissart, 1833 et 1843
La Muse du département
Le Lys dans la vallée, 1836
Illusions perdues, 1836 à 1843 comprenant :
Les Deux poètes, (1837)
Un grand homme de province à Paris, (1839)
Ève et David, 1843 (les Souffrances de l’inventeur)
Les rivalités
La Vieille Fille, 1836
Le Cabinet des Antiques, 1839
Scènes de la vie parisienne
Histoire des Treize, comprenant :
Ferragus, 1834
La Duchesse de Langeais, 1834, 1839
La Fille aux yeux d'or, 1835
Le Père Goriot, 1835
Le Colonel Chabert, 1835
Facino Cane, 1837
Sarrasine, 1831
L'Interdiction, 1836
César Birotteau, 1837 (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau)
La Maison Nucingen, 1838
Pierre Grassou
Les Secrets de la princesse de Cadignan
Les Employés ou la Femme supérieure
Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, (Werdet), 1844-1846, (Furne)
Dans les parents pauvres (classement)
Le Cousin Pons, 1847
La Cousine Bette, 1846
Un prince de la bohème
Un homme d'affaires (Esquisse d'homme d'affaires d'après nature)
Gaudissart II
Les Comédiens sans le savoir
Scènes de la vie politique
Un épisode sous la Terreur
Une ténébreuse affaire
Z. Marcas
L'Envers de l'histoire contemporaine
Scènes de la vie militaire
Les Chouans, 1829
Une passion dans le désert
Scènes de la vie de campagne
Le Médecin de campagne, 1833
Le Curé de village, 1841
Le Lys dans la vallée, 1836
Études philosophiques
La Peau de chagrin, 1830, 1834, 1837, Furne : 1846
Jésus-Christ en Flandres
Melmoth réconcilié, suite de Melmoth, l’homme errant, roman gothique de Charles Robert Maturin
Le Chef-d'Å“uvre inconnu, 1831, 1837, (Furne : 1846)
La Recherche de l'absolu, 1834, 1839, 1845
Massimilla Doni
Gambara
Les Proscrits, 1831176
Louis Lambert
Séraphîta
L'Enfant maudit
Les Marana
Adieu !, 1830
Le Réquisitionnaire
El Verdugo
Un drame au bord de la mer, 1834, 1835, 1843, 1846
L’Auberge rouge
L'Élixir de longue vie, 1831, 1834, 1846
Maître Cornélius, 1832, 1836, 1846
Sur Catherine de Médicis, 1836-1844

Études analytiques

Physiologie du mariage, 1829 (Levasseur), 1846, (Furne)
Petites misères de la vie conjugale
Pathologie de la vie sociale comprenant
Traité de la vie élégante
Théorie de la démarche
Traité des excitants modernes


Ébauches rattachées à la Comédie humaine

Les ébauches rattachées à la Comédie humaine sont des contes, nouvelles, fragments d’histoire ou des essais qui permettent de reconstituer le parcours littéraire d’un auteur prolifique et d’en éclairer les zones d’ombre.
En cela, elles ont une valeur historique importante, et parfois, une valeur littéraire inattendue.
Mais c’est surtout par ce qu’elles nous apprennent de Balzac et de sa manière d’écrire qu’elles sont précieuses.
L’ensemble de ces manuscrits éparpillés à la mort de l’auteur ont pu être réunis grâce au patient travail de collectionneur du vicomte Charles de Spoelberch de Lovenjoul, et après lui aux "archéologues littéraires" qui ont travaillé à remettre en ordre et à interpréter le sens de ces textes en cherchant ce qui les rattachaient à la Comédie humaine.
Ils ont d’abord été rassemblés en 1937 par Marcel Bouteron (huit textes), puis Roger Pierrot en 1959 (dix textes), Maurice Bardèche.
Beaucoup de ces textes étaient restés inédits du vivant de l’auteur, d’autres avaient été publiés179.
En 1950, lors du centenaire de la mort de Balzac, deux textes furent édités séparément : la Femme auteur et Mademoiselle du Vissard.
Et de nouveau la Femme auteur et d’autres fragments de la Comédie humaine.
L’ensemble étant publié dans un tome complémentaire de la Pléiade. Pratiquement toutes les ébauches mises à jour ont été successivement publiées par Maurice Bardèche dans les Œuvres complètes de Balzac, puis en 1968 par Roger Pierrot et J. A. Ducourneau, en respectant les divisions de la Comédie humaine que Balzac avait donné aux vingt-cinq textes et que La Pléiade a également respectées.

Publiés après la mort de l’écrivain

Les Paysans (inachevé)
Le Député d'Arcis (inachevé), terminé et publié en 1854 par Charles Rabou, selon la promesse qu’il avait faite à Balzac peu avant sa mort.
Le texte se compose de trois parties :
L'Élection 1847
Le Comte de Sallenauve (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856
La Famille Beauvisage, 1854-1855
Les Petits bourgeois de Paris (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856-1854

Divers

La Comédie du diable, 1831
Les Cent contes drolatiques, 1832 - 1837.
La Belle Impéria, (conte satirique).
Le Péché véniel, (idem).
La Chière nuictée d'amour, (idem)
Contes bruns, 1832 en participation avec Philarète Chasles et Charles Rabou
Peines de cœur d'une chatte anglaise et autres Scènes de la vie privée et publique des animaux - Études de mœurs. 1844 et 1845. Éditions Hetzel.
Voyage d'un moineau de Paris à la recherche du meilleur gouvernement (signé George Sand, mais écrit par Balzac).
Les Amours de deux bêtes (Balzac).
Guide-âne à l'usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs, (Balzac)
Voyage d'un lion d'Afrique à Paris
Essai sur l'argot, 1844 inséré dans la quatrième partie de Splendeurs et misères des courtisanes.
Voyage de Paris à Java, 1832.
La Chine et les chinois, 1842.
Å’uvres de jeunesse
Sténie, 1819
Falthurne, 1822
Clotilde de Lusignan, 1823
Annette et le criminel, 1824
Le Vicaire des Ardennes, 1822
le Centenaire ou les Deux Beringheld,1824
L'Héritière de Birague, 1822
Wann-Chlore, 1825


Postérité de l’auteur et de son œuvre

Après l’acharnement contre Balzac de la presse, de la critique, et d’universitaires qui poursuivront leur dénigrement après la mort de l’auteur (notamment Émile Faguet), La Comédie humaine est saluée comme un chef-d’œuvre par les plus grandes plumes.
Dans les premiers à prendre la défense de Balzac, on compte Jules Barbey d'Aurevilly qui écrit en 1857 dans Le Pays :
"Pour tout dire en un mot, il restera prouvé qu’en hachant n’importe où, une page de Balzac, en tronquant cet ensemble merveilleux d’une page, on aura, avec des teintes nouvelles et l’originalité la plus profonde, quelque chose comme les Caractères de La Bruyère, les Maximes de La Rochefoucauld, les Pensées de Vauvenargues et de Joubert, et les Aphorismes de Bacon".
Hippolyte Taine publie en 1865 une étude intuitive de La Comédie humaine, ainsi que plusieurs articles élogieux dans Le Journal des débats (février et mars 1858), et dès 1858 Balzac : sa vie, son œuvre, qui sera réédité en 1865 et 1901187, texte auquel Zola se réfèrera souvent, tout en prétendant le contester.
Il déclare dans Evénement qu’il est "l’humble disciple de Monsieur Taine".
Émile Zola, dès 1866, commence la publication de ses critiques intitulées Mes Haines où il fait l’éloge de La Comédie humaine.
Le 29 mai 1867, à Antony Valabrègue il écrit :
"Avez-vous lu tout Balzac ? Quel homme ! Je le relis en ce moment. Il écrase tout le siècle. Victor Hugo et les autres, pour moi, s’effacent devant lui".
Quant à La Comédie humaine, il la définit ainsi : "L’épopée moderne, créée en France, a pour titre la Comédie humaine et pour auteur Balzac".
Et encore : "Balzac est à nous, Balzac, le royaliste, le catholique a travaillé pour la république, pour les sociétés et les religions libres de l’avenir".
Roland Barthes compte aussi parmi les critiques enthousiastes de Balzac :
"Balzac, c’est le roman fait homme, c’est le roman tendu jusqu’à l’extrême de son possible. C’est en quelque sorte le roman définitif".
Félicien Marceau voit même une étrange similitude phonétique entre "En attendant Godot" de Samuel Beckett et "Le Faiseur de Balzac" :
"Godeau !… Mais Godeau est un mythe !… Une fable !… Godeau, c’est un fantôme… Vous avez vu Godeau ?… Allons voir Godeau ! (Balzac, Le Faiseur)".
Félicien Marceau de conclure :" … qui dira le mystérieux pouvoir des syllabes qui, à plus de deux cents ans de distance, fait écrire à Samuel Beckett : En attendant Godot, et à Balzac sa pièce Le Faiseur, où, pendant cinq actes, on ne fait qu’attendre Godeau194 ? ".
"Qu’on le veuille ou non, Balzac est le plus grand des romanciers français195 "
— Michel Lichtlé, 11 septembre 2008

Balzac et les artistes

Balzac et les écrivains de son temps
Article détaillé : Balzac face aux écrivains de son siècle.
Balzac avait peu d’ennemis parmi les grandes plumes de son époque, même si d’inévitables chamailleries éclataient parfois.
Ses seuls véritables ennemis étaient ceux que Boris Vian désignera comme des "pisse-copie", à savoir les critiques littéraires hargneux et impuissants tels Sainte-Beuve auquel Michel Polac attribue "la petite aigreur de l’écrivain raté qui le rend plus proche d’un critique de la NRF des années 20-40, que de ses contemporains196"
et qu’Angelo Rinaldi attaque avec humour dans l'Express du 16 décembre 1988.
D'après lui, l'auteur a pour idée fixe de décrire la société dans son entier, telle qu’elle est : avec ses parties vertueuses, honorables, grandes, honteuses, avec le gâchis de ses rangs mêlés, avec sa confusion de principes, ses besoins nouveaux et ses vieilles contradictions".


Les illustrateurs de Balzac

De nombreux peintres, caricaturistes ou illustrateurs ont enrichi les œuvres d’Honoré de Balzac depuis leur parution, dans des éditions multiples.

-Henri Monnier : le Curé de Tours
-Grandville et Paul Gavarni : Peines de cœur d'une chatte anglaise et Autres scènes de la vie privée et publique des animaux, éd. Hetzel en 1844 et 1845
-Célestin Nanteuil contribue huit dessins dans l’édition Furne de La Comédie humaine.
-Charles Huard : la Cousine Bette pour l’édition 1910
-Honoré Daumier : dessin pour Ferragus, Le Père Goriot et liste des illustrateurs de Balzac
-Louis Édouard Fournier : illustrations du Lys dans la vallée
-Édouard Toudouze : une dizaine de romans ou nouvelles
-Auguste Leroux : illustrations pour Eugénie Grandet, Ferroud 1911
- Collection Librairie des amateurs; Les 26 compositions d'Auguste Leroux, en texte et hors texte, dont un frontispice, ont été gravées sur bois en couleurs par Florian, Froment et Duplessis.
-Gustave Doré : 425 dessins pour les Cent contes drolatiques
-Daniel Hernandez, peintre péruvien : illustrations pour Le Curé de village, Illusions perdues, Le Médecin de campagne.
Albert Robida : illustrations pour les Cent contes drolatiques
-Oreste Cortazzo : dessins pour La Rabouilleuse, Le Député d'Arcis, Petites misères de la vie conjugale, Peines de cœur d'une chatte anglaise
-Pablo Picasso : Picasso et le Chef-d'œuvre inconnu. Ambroise Vollard proposa en 1921 à Picasso d’illustrer le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac.
-L’histoire met en scène un vieux peintre de génie (Frenhofer) auquel Picasso, fasciné par le texte, s’identifia d’autant plus aisément que l’atelier de Frenhofer se situait rue des Grands Augustins.
-Peu de temps après la proposition de Vollard, Picasso allait louer lui-même un atelier au numéro 7 de cette même rue où il peindrait son chef-d’œuvre : Guernica.
-Pierre Alechinsky : le Traité des excitants modernes, 1989. Le livre, accompagné d’une postface de Michel Butor est publié par Yves Rivière.
-Pol Bury : La deuxième partie de Pathologie de la vie sociale, Théorie de la démarche, livre illustré en 1990
-Dai Sijie : Balzac et la Petite Tailleuse chinoise. Il est évoqué par Luo et le narrateur comme un dieu dans le temps de la rééducation de Mao Zedong.

Portraits de l’auteur Peintures représentant Balzac

Balzac par David d'Angers.
Portrait de Balzac par Louis Boulanger, 1829
Portrait de Balzac (vers 1825) attribué à Achille Devéria200,201
Portrait et médaillon par David d'Angers
Daguerréotype par Louis-Auguste Bisson
Portrait de Balzac lithographie par Pablo Picasso
Portrait de Balzac lithographie par Gen Paul

Sculptures Monument à Balzac Rodin

Des sculptures de Balzac ont été réalisées par Jean-Pierre Dantan, Auguste Rodin, Francesco Putinati, David d'Angers (buste de Balzac), Alexandre Falguière, statue de Balzac aujourd’hui avenue de Friedland à Paris202, et d'autres artistes203.
Vers la fin du xixe siècle la Société des gens de lettres passe commande d’une statue de Balzac à Henri Chapu qui meurt en juillet 1891, ne laissant qu’esquisses et ébauches du monument.
Émile Zola obtient alors que la commande soit confiée à Auguste Rodin le 14 août 1891.


Monument à Balzac (1891-1898), Le musée Auguste Rodin.

Rodin, ne connaissant pas Balzac, se livre à de nombreuses recherches. Il s’immerge dans la Comédie humaine, consulte archives et collections, produit des têtes des bustes, des nus. Jusqu’au moment où jaillit l’idée finale en observant l’une des figures de ses Bourgeois de Calais. Il s’ensuivra une polémique violente lors de la première présentation de l’œuvre qui fait scandale.
Malgré les articles élogieux d’Émile Zola, le sculpteur est en bute aux pires insultes.
La Société des gens de lettres désavoue Rodin et commande à Alexandre Falguière un "Balzac sans heurt".
Rodin emporte l’œuvre dans sa villa de Meudon et c’est là, que, quelques années plus tard, un jeune photographe allemand en découvrira la beauté, assurant les débuts de sa postérité. Ce n’est qu’en 1939 qu’un tirage en bronze fut érigé à Paris, boulevard Raspail.
Rodin écrivait en 1908 : "Si la vérité doit mourir, mon Balzac sera mis en pièces par les générations à venir. Si la vérité est impérissable, je vous prédis que ma statue fera du chemin. Cette œuvre dont on a ri, qu’on a pris soin de bafouer parce qu’on ne pouvait la détruire, c’est la résultante de toute ma vie, le pivot même de mon esthétique. Du jour où je l’eus conçue, je fus un autre homme.
On peut trouver d'autres sculptures monumentales de Balzac au XIXe siècle celle de David d'Angers pour la tombe de l'écrivain au cimetière du Père-Lachaise et au XXe siècle, celle que le sculpteur russe Zourab Tsereteli a offert à la ville d'Agde.
Balzac s'est lui-même passionnément intéressé à la sculpture en lui consacrant une nouvelle : Sarrasine où il montre ce qu'il y a de dangereux, (voire de mortel), dans cet art qui recrée l'être humain : "Contournable, pénétrable, en un mot profonde la statue appelle la visite, l'exploration, la pénétration; elle implique idéalement la plénitude et la vérité de l'intérieur; la statue parfaite selon Sarrasine, eût été une enveloppe sous laquelle se fût tenue une femme réelle (à supposer qu'elle-même fût une chef-d'œuvre) dont l'essence de réalité aurait vérifié et garanti la peau de marbre qui lui aurait été appliquée".


Balzac et le daguerréotype


L’apparition du daguerréotype touche à une question centrale des préoccupations artistiques.
En ce qui concerne la littérature, la possibilité de reproduire le réel à l'identique ne peut qu’attirer l’attention, mais aussi inquiéter, celui qui se vantait de faire "concurrence à l’état civil".
Mais si Balzac éprouve quelques craintes au sujet du daguerréotype, elles seront vites dissipées par son enthousiasme pour cette invention nouvelle, qu’il manifeste dans une lettre à Mme Hanska, et par son admiration pour Jacques Daguerre qu’il cite plusieurs fois dans la Comédie humaine, allant jusqu'à utiliser le mot "daguerréotyper" comme un verbe usuel.
Balzac n’est d’ailleurs pas le seul à attribuer des pouvoirs extraordinaires au daguerréotype. Théophile Gautier, adepte comme lui de sciences occultes, et Gérard de Nerval, prêteront à l’invention de Niépce et Daguerre des vertus magiques et des rapports avec l’âme.

Films inspirés de l’œuvre de Balzac

Article détaillé : Films basés sur l'œuvre d'Honoré de Balzac.
Balzac n’a cessé d’être adapté à l’écran, télévision et cinéma depuis le début du XXe siècle. Anne-Marie Baron lui reconnaît d’ailleurs un certain talent de metteur en scène dans sa façon minutieuse de planter les décors, de décrire les costumes, et d’agencer les dialogues.

Adaptations musicales

-La Grande Bretèche, 1911- 1912. Opéra d'après Honoré de Balzac, par Albert Dupuis, édité en 1913 chez Eschig, Paris.
-La Belle Impéria, 1927 par Franco Alfano sous le titre Madonna Imperia, livret d'Arturo Rossato d'après un conte drolatique, opéra en 1 acte.
-Massimilla Doni, opéra en 4 actes (6 scènes), d'Othmar Schoeck texte d'Armin Rüeger selon la nouvelle du même nom d'Honoré de Balzac. Première représentation : 2 mars 1937, -Staatsoper Dresden.
-La Peau de chagrin, drame lyrique en quatre actes de Charles-Gaston Levadé, 1869-1948, livret de Pierre Decourcelle et Michel Carré.
-La Peau de chagrin, (Die tödlichen Wünsche), opéra de Giselher Klebe, 1959-1962.
-La Chatte anglaise, livret de l'opéra, en deux actes, tiré de la nouvelle de Balzac Peines de cœur d'une chatte anglaise, musique de Hans Werner Henze. Création mondiale au Festival de Schwetzingen en 1983, coproduction avec l’Opéra de Lyon en 1984.
-Gambara, théâtre musical d’Antoine Duhamel, livret de Robert Pansard-Bresson, 1978.

Idées politiques

Balzac, qui fut un romancier libéral sous la Restauration, mais qui fut favorable au droit d'aînesse en 1824, devient légitimiste, c'est-à-dire partisan de la branche aînée de la Maison de Bourbon en 1831.
En avant-propos de La Comédie humaine (1842), il déclare écrire "à la lumière de deux Vérités éternelles, la Religion et la Monarchie".
Partisan de la légitimité, il prône un pouvoir monarchique, seul capable de reconstituer selon lui une société organique.
Sa conception résulte d'une analyse du phénomène révolutionnaire et de ses conséquences : promotion de l'individu, atomisation du corps social, conflit des intérêts, rôle primordial de l'argent, pouvoir de la bourgeoisie.
Cependant, contrairement aux théoriciens contre-révolutionnaires, comme Louis de Bonald, il n'est pas théocrate.
Il tient compte d'une révolution irréversible, est critique à l'égard d'une aristocratie repliée sur elle-même.
Il veut un autoritarisme centralisé et l'alliance des classes, qui unirait le dynamisme énergétique et conquérant et la stabilité d'un conservatisme bien compris.

Balzac et ses contrefacteurs

Balzac est l’auteur du XIXe siècle qui a été le plus contrefait en Belgique, et c’est seulement après sa mort, en 1853, que fut signée entre la France et la Belgique une convention bilatérale garantissant réciproquement les droits des auteurs sur la protection de leurs œuvres.
D’après Robert Paul, créateur du Musée du Livre belge, la contrefaçon était née de l’absence de toute entente internationale pour la protection des œuvres de l’esprit. L’industrie qui en découlait et qui se développait en Hollande dès le XVIIe siècle consistait à reproduire et à lancer sur le marché européen des ouvrages récemment publiés à Paris. Comme le contrefacteur belge ne rémunérait pas les auteurs, il pouvait facilement concurrencer l’éditeur parisien.
Si la France lui demeurait fermée, il était libre d’inonder la Belgique, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et même la Russie.
En 1836, trois contrefacteurs bruxellois, Wahlen, Hauman et Méline ont des dépôts en Allemagne et en Italie, à Kehl et jusqu’en Algérie.
Éditeurs et écrivains français protestent. Dès 1834, Honoré de Balzac a pris la tête du mouvement avec sa célèbre "Lettre aux écrivains français du XIXe siècle".
D’autres auteurs le suivront, jusqu’à ce qu’une convention franco-belge de 1853 vienne mettre un terme à cette pratique.
Actuellement, on peut encore trouver ces contrefaçons dans des librairies ou sur des sites de livres anciens de vente par correspondance :
-Physiologie du mariage, chez Meline, à Bruxelles, en 1834.
-Les Chouans, 1835 chez Hauman à Bruxelles, sous le titre "Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800".
-Une autre chez Méline en 1837.
-Le Père Goriot histoire parisienne par Honoré de Balzac. Bruxelles, Meline, Cams et Compagnie, 1837. Imprimée deux ans après l’édition originale.
-La Peau de chagrin Bruxelles, Louis Hauman, 1831, paru à la date de l’édition originale.
-Le Lys dans la vallée.
-Les Employés ou La Femme supérieure paraît en juillet 1837, en quinze feuilletons quotidiens.
-Et la même année, trois contrefaçons.
-Un début dans la vie. 1842. Sous le titre le "Danger des mystifications".
-Plus trois contrefaçons la même année.
-La dernière incarnation de Vautrin, 1847. Bruxelles, Lebègue et Sacré fils.
La contrefaçon paraît un an avant l’édition française.
-Illusions perdues, "Un grand homme de province à Paris". 1839, parue la même année que l’édition originale de Paris.
-Nouvelles scènes de la vie privée. Bruxelles, Méline, 1832, contenant : "le Conseil, la Bourse, le Devoir d’une femme, les Célibataires, le Rendez-vous, La Femme de trente ans, le Doigt de Dieu, les Deux rencontres, l’Expiation".

L’affaire Octave Mirbeau

Voir le détail de "L’affaire Octave Mirbeau" sur la page de Ewelina Hańska.
Voir aussi la notice sur La Mort de Balzac.
Octave Mirbeau, écrivain et journaliste français, inséra dans son récit de voyage La 628-E8 trois sous-chapitres intitulés La Mort de Balzac, qui firent scandale par le comportement prêté à Ewelina Hańska pendant l'agonie de Balzac.
Sur la prière de la fille de Mme Hanska, il consentit à les faire retirer in extremis, alors que le volume était déjà imprimé.

L’affaire Radziwill

La princesse Catherine Radziwill, née Rzewuska le 30 mars 1858 à Saint-Pétersbourg, épouse d’un prince prussien Guillaume Radziwill, était la fille du frère cadet de Madame Hanska, le comte Adam Rzewuski.
Après avoir quitté son mari en 1899 pour une vie aventureuse qui la conduisit successivement en Angleterre, puis en Afrique du Sud où elle imita la signature de Cecil Rhodes, fondateur de la compagnie de diamants De Beers, elle se réfugia aux États-Unis.
Se réclamant de ses origines et de sa parenté avec Madame Hanska, donc avec Balzac, elle monnaye des lettres de Mme Hanska fabriquées de toutes pièces, dont les originaux lui auraient été inaccessibles à cause de l’arrivée au pouvoir des Soviets: Dix-sept lettres de Mme Hanska à son frère cadet, dans lesquelles la comtesse faisait des confidences très précises sur Balzac.
Elle se présente comme ayant passé son enfance sous le toit de Madame de Balzac, ce qui est impossible compte tenu de sa date de naissance (1858).
La supercherie est éventée en 1926 à Paris, à la parution chez Plon de la thèse de doctorat d’une jeune Américaine, Juanita Helm Floyd : les Femmes dans la vie de Balzac.
Le texte, préfacé et annoté par Catherine Radziwill comporte en appendice les dix-sept lettres fabriquées.
En outre la princesse publie un article où elle prétend avoir retrouvé les lettres que Mme Hanska avait demandé à Balzac de brûler.
Très vite la Revue politique et littéraire, plus connue sous le nom de Revue Bleue, trouve cette correspondance suspecte et Sophie de Korwin-Piotrowska, qui connaissait bien la famille Rzewuski, fait savoir que Mme Hanska n’avait aucune relation avec son frère cadet et qu’elle n’aurait eu aucune raison de lui parler d'un littérateur français qu’il désapprouvait.
Enfin on découvre dans le Gotha que la dernière adresse de la princesse Radziwill était en 1929 à Leningrad : 63, Ligowka ; et qu’elle n’était donc pas victime des Soviets comme elle l’avait affirmé pour être mieux accueillie en Amérique.

Les voyages de Balzac

Balzac a beaucoup voyagé : Ukraine, Russie, Prusse Autriche, Italie.
Le 13 octobre 1846, il assiste au mariage d'Anna Hańska, fille d'Ewelina Hańska, à Wiesbaden.
Mais bien peu de lieux, en dehors de Paris et de la province française, seront une source d’inspiration pour lui.
Seule l’Italie lui inspire une passion qu’il exprime dans de très nombreux écrits, notamment les contes et nouvelles philosophiques.
En Russie, c’est plutôt Balzac qui laissera ses traces en inspirant Dostoïevski.

L’Italie L’Arsenal de Venise.

Il aime l’Italie, cette "mère de tous les arts ", pour sa beauté naturelle, pour la générosité de ses habitants, pour la simplicité et l’élégance de son aristocratie, qu’il considère comme " la première d’Europe", pour le génie de ses musiciens dont Rossini.
Envoyé en 1836 à Turin par ses amis Guidoboni-Visconti, il découvre cette même année Milan où il est l’hôte du prince Porcia auquel il enverra en juin 1837 le manuscrit de Massimilla Doni, puis l’année suivante Venise, pays des merveilles.
Balzac ne tarit pas d’éloges sur ces splendeurs, et il place Lord Byron dans la catégorie des "hypocrites qui plaignent la décadence de Venise".
Honoré de Balzac est au contraire ébloui par la créativité italienne perçue via le Mosé et le Barbier de Séville de Rossini, qu’il rencontre à Bologne, et auquel il consacre deux nouvelles jumelles : Massimilla Doni et Gambara.
Il est également ébloui par les beautés de Florence, de Gênes, de Rome, par ses peintres, sculpteurs, architectes qui servent partiellement de cadre à Sarrasine et Facino Cane.
S’il a été enthousiasmé par la Chartreuse de Parme, c’est aussi parce que le roman de Stendhal offre des statues italiennes comparables à celles des jardins des grandes villas.
Un engouement que l’Italie lui rend bien puisqu’il y est accueilli à bras ouverts.
Même ses désastreux investissements dans les mines argentifères de Sardaigne ne le dégoûtent pas de ce pays.

La Russie

C’est au contraire avec un peu de méfiance qu’on le voit arriver à Saint-Pétersbourg en 1843 pour aider Madame Hanska dans une affaire de succession.
Sa réputation d’endetté l’a précédé.
À Paris déjà, lorsqu’il demande un visa, le secrétaire d’ambassade Victor de Balabine suppose qu’il va en Russie parce qu’il n’a pas le sou, et le chargé d’affaires russe à Paris propose à son gouvernement "d’aller au-devant des besoins d’argent de Monsieur de Balzac et de mettre à profit la plume de cet auteur, qui garde encore une certaine popularité ici, … pour écrire une réfutation du livre calomniateur de Monsieur de Custine".
Ce en quoi il se trompe.
Balzac ne réfutera pas Astolphe de Custine, non plus qu’il cherchera des subsides à Saint-Pétersbourg. Il n’est venu que pour voir madame Hanska.
Balzac est déjà très aimé et très lu en Russie. Le public le considère comme l’écrivain qui a "le mieux compris les sentiments des femmes".
Parmi ses admirateurs : un jeune homme qui se flatte d’avoir lu tout Balzac dès l’âge de seize ans et qui fait ses premiers pas en littérature en traduisant, en 1841, Eugénie Grandet : Fiodor Dostoïevski à qui ce roman va inspirer notamment Les Pauvres gens;

Distinctions

Honoré de Balzac figure sur une pièce de 10 € en argent édité en 2012 par la Monnaie de Paris pour représenter sa région natale, la Région Centre.

Liens à regarder, écouter


http://youtu.be/bNFxjs3El7Q le père Goriot
http://youtu.be/DZF7BV5qOVw le colonel chabert
http://youtu.be/stMpzUthQVk Eugénie Grandet 1
http://youtu.be/INMQ-48v3x0 Eugénie Grandet 2
http://youtu.be/cDJlR8zRnE4 Eugénie Grandet 3
http://youtu.be/be5MzbR_VQQ Eugénie grandet 4
http://youtu.be/JeAxuD84GDU Eugénie Grandet 5
http://youtu.be/HBt7iQaQ-Nw Eugénie grandet 6
http://youtu.be/n89WcnP5LiM La comédie Humaine

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Posté le : 18/08/2013 14:47
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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