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Alain Robbe Grillet
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Le 18 Août 1922 à Brest naît Alain Robbe-Grillet,

un romancier et cinéaste français.
Considéré avec Nathalie Sarraute comme le chef de file du nouveau roman, il a été élu à l'Académie française le 25 mars 2004 sans être reçu.
Son épouse est la romancière Catherine Robbe-Grillet, dont le nom de plume est Jeanne de Berg

Tout au long d'un demi-siècle, Alain Robbe-Grillet aura été, dans le monde des lettres et de la culture françaises, le plus constant des trublions.
Dès son entrée en littérature, cet ingénieur agronome saisi par l'écriture suscita des rejets violents et même haineux. Certains allaient jusqu'à voir en lui un malade mental, voire un assassin parce qu'il projetait d'en finir avec l'héritage romanesque du XIXe siècle.
De plus, il n'agissait pas seul.
Il se voulait le fédérateur et le porte-parole d'un groupe informel d'écrivains fort divers, mais réunis par une réflexion commune sur la forme romanesque et la même volonté de lui faire subir une révolution esthétique comparable à celles opérées en musique par le dodécaphonisme et en peinture par la non-figuration.
Il s'agissait pour eux de mettre un terme à un réalisme et à un psychologisme quasi inchangés depuis Balzac et d'inventorier des modes d'écriture n'aboutissant pas à des histoires.
D'où leur nom de nouveaux romanciers et l'appellation de Nouveau Roman.
Le temps a passé.
Par la force et la cohérence de leurs démarches, les nouveaux romanciers ont peu à peu créé leur public et atteint la renommée.
Claude Simon a obtenu le prix Nobel ; Nathalie Sarraute est publiée dans La Pléiade.
Robbe-Grillet, quant à lui, s'est très tôt imposé au Japon et surtout aux États-Unis, où il a beaucoup enseigné, comme le représentant le plus emblématique et le plus médiatique d'une littérature française moderne, à la fois chic et libertaire.
Le succès remporté à l'étranger lui a valu du coup le respect de la France, où on l'a même admis sous la Coupole. Mais il a su garder une distance ironique vis-à-vis des institutions et éviter toutes sortes de récupération.
Jusqu'à sa mort, le 18 février 2008, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, il sera resté littérairement incorrect et même un peu sulfureux.Le récit en miettes
Rien ne laissait prévoir la vocation littéraire d'Alain Robbe-Grillet.


Sa vie

Il naît à Brest le 18 août 1922, Petit-fils d’instituteur, Alain Robbe-Grillet fait ses études à Paris. Diplômé de l’Institut national d’agronomie en 1945, il est chargé de mission à l’Institut national de la statistique, 1945-1948, puis est nommé ingénieur agronome à l’Institut des fruits et agrumes coloniaux – expérience qui le conduit au Maroc, en Guinée, à la Guadeloupe et à la Martinique 1949-1951.
Après un premier roman refusé par les éditeurs, "Un régicide", 1949, publié en 1978, il démissionne de l’Institut pour se consacrer à l’écriture. De retour en France métropolitaine, fait ses études supérieures à Paris, devient ingénieur agronome, travaille à l'Institut national des statistiques, puis dans un institut de recherche sur les produits tropicaux.
Il séjourne alors au Maroc, en Guinée, à la Martinique, à la Guadeloupe et commence une étude sur les maladies de la bananeraie.
En fait, c'est à des tâches plus artistiques qu'il se livre : à la fin des années 1940, il écrit un premier roman, Un régicide, qui, refusé par diverses maisons d'édition, ne sera publié qu'en 1979.

La parution des Gommes 1953, du Voyeur en 1955, et celle, concomitante, des premières fictions importantes de Claude Simon, de Robert Pinget et de Michel Butor, publiés aux éditions de Minuit, jeune maison qui pariait sur des auteurs que les grands de l'édition avaient refusés donnèrent naissance à une nouvelle Querelle des Anciens et des Modernes et scindèrent le monde littéraire français en deux camps opposés.
Du côté de la tradition, François Mauriac, Pierre de Boisdeffre ou Émile Henriot, l'influent critique du Monde, qui suggère d'interner Robbe-Grillet à Sainte-Anne.
Du côté des gilets rouges, Maurice Blanchot "La Clarté romanesque", Roland Barthes " Littérature objective" ou Gérard Genette "Vertige fixé".
Dans cette lutte organisée autour d'un prétendu mouvement littéraire, Robbe-Grillet est la cible privilégiée.
Que lui reproche-t-on ?
Tout d'abord d'évacuer de ses textes la psychologie et l'humanisme pour accorder l'omniprésence aux lieux et aux choses, restitués avec la méticulosité d'un médecin légiste, dans de minutieuses descriptions, où parle le seul regard, arrêté, dit Barthes, comme sur une "résistance optique" : il s'agit d'une réalité strictement matérielle, neutre, sans ouverture ni référence à quelque sens ou quelque symbolique subjective, dans laquelle il n'y a ni héros, ni antihéros, ni même personnage principal, mais de simples poseurs de voix ou de regard. N'est-ce pas pourtant porter à l'extrême une recherche inaugurée par un écrivain apparemment classique comme Flaubert ?
"On nous présentait, dit Robbe-Grillet, comme surgis du néant pour chasser l'homme de la littérature, chasser l'auteur de son livre, remplacer les êtres humains par les choses, alors que nous nous réclamions d'auteurs très célèbres, mais sans doute peu lus".
Deuxième point sur lequel on incrimine Robbe-Grillet :
l'indétermination chronologique dans laquelle il place ses fictions et qui nuit, pour beaucoup, à l'intelligibilité qu'ils attendent d'un récit.
Mais, là encore, le romancier ne fait que pousser à la limite un travail déjà accompli par Proust ou par Joyce.
Ces références à de tels écrivains montrent bien que le projet de Robbe-Grillet ne réside pas dans l'iconoclasme, mais dans la poursuite logique de démarches entamées avant lui. Abusivement tenu pour un auteur technocratique ou laborantin, Robbe-Grillet récuse ces étiquettes et proclame dans son essai Pour un nouveau roman (1963) : "Je ne suis pas un théoricien du roman." Ou encore : "Le Nouveau Roman ne vise qu'à une subjectivité totale".
Quel est donc, par-delà les mauvais procès,
l'intention artistique de Robbe-Grillet ? Déstructurer le récit, supprimer le personnage, certes, mais de quelle façon ? Tout simplement en instaurant la discontinuité, en créant des îlots de sens non reliés entre eux, en établissant une sorte de puzzle où manquent certaines pièces.
Il ne s'agit pas là de donner vie à l'impossible utopie flaubertienne du "livre sur rien", mais d'employer un certain matériel littéraire fait de séquences narratives disjointes, de noyaux thématiques, de stéréotypes culturels à partir duquel se construit, de manière inédite, le travail sur le sens.
Ce matériel, Robbe-Grillet va l'emprunter dans une première période aux poncifs d'une certaine littérature psychologico-humaniste, dérivée de Sartre et de Camus.
Tout comme La Nausée ou L'Étranger, ses premiers titres sont de simples substantifs.
On perçoit ainsi des clins d'œil à l'assassinat absurde et à Camus dans Un régicide ; "à l'irruption de la tragédie grecque dans le roman policier"selon la définition que donnait Malraux de Sanctuaire de Faulkner dans Les Gommes ; à Proust et au descriptif de troubles paranoïaques dans La Jalousie en 1957 ; à Dostoïevski et à la psychologie du pervers dans Le Voyeur ; à Kafka, à l'errance, à la déréliction avec Dans le labyrinthe en 1959.

Une littérature au troisième degré

À compter de cette date, Robbe-Grillet va radicalement changer la nature des formants narratifs à partir desquels il opère ses montages textuels.
Coupant court avec un matériel devenu trop propice aux récupérations critiques et aux réductions de sens, délaissant l'arsenal à pièges de la littérature dite des profondeurs, il trouve, dans une vulgate sado-érotique faite d'obsessions personnelles, de fantasmes stéréotypés et de mythologies populaires, les nouveaux éléments de construction de ses textes.
Débute alors ce qui sera une véritable tétralogie : La Maison de rendez-vous en 1965, Projet pour une révolution à New York en 1970, Topologie d'une cité fantôme en 1975 et Souvenirs du Triangle d'or en 1978.
Ces quatre romans emploient une même toile de fond : les paysages urbains abstraits, un environnement empreint d'une violence quelque peu elliptique, des maisons réservées à des usages particuliers, des molosses dressés à des fins curieuses, des enlèvements d'innocentes nymphettes, les expériences spéciales de médecins fous, parents de Mabuse ou de Caligari : bref toute une liaison de thèmes érotiques et d'agencements textuels qu'André Gardies a baptisés du nom d érotuelles.
Ces mêmes éléments se retrouvent dans la création cinématographique de Robbe-Grillet.
Celui-ci, scénariste d'Alain Resnais dans L'Année dernière à Marienbad, a réalisé de nombreux films :
L'Immortelle (1963), Trans-Europ-Express (1967), L'homme qui ment (1968), L'Eden et après (1970), Glissements progressifs du plaisir (1974), Le Jeu avec le feu (1975) et La Belle Captive (1983). Films auxquels leur montage savamment agencé n'ôte pas une malice primesautière qui n'est pas loin, parfois, de la gaudriole.
Ceci n'est pas faire injure à Robbe-Grillet.
Révolutionnaire jovial, iconoclaste facétieux, il n'a jamais sombré dans l'esprit de sérieux.
Simplement, son humour est toujours à prendre au deuxième ou au troisième degré et présuppose, de la part du lecteur, quelques connaissances livresques.
La meilleure preuve de sa fantaisie est qu'il ne s'est jamais laissé engluer dans de pontifiantes redites.
Djinn 1981 – compose un savoureux autopastiche en même temps qu'un pot-pourri de tous les éléments thématiques entrant, à titre d'ingrédients, dans l'alchimie de ses compositions narratives.
Autre renouvellement : sous le titre général de Romanesques, l'écrivain donne une trilogie d'inspiration autobiographique Le miroir qui revient, 1985 ; Angélique, ou l'Enchantement, 1988 ; Les Derniers Jours de Corinthe, 1994 qui multiplie les jeux de miroirs et mêle à plaisir l'espace du récit et celui du souvenir.
En 2001, Robbe-Grillet revient au roman et livre peut-être le plus malicieux de ce qu'il appelle ses "petits travaux".
La Reprise désigne la tentative toujours recommencée du narrateur, un agent secret envoyé en mission dans le Berlin en ruines de l'après-guerre, pour rendre compte d'une réalité qui lui échappe.
Sans cesse forcé de "reprendre" ou de "repriser" son récit, celui-ci ne fait que se répéter, mais en distribuant ses paramètres de façon différente. L'action reste la même, mais se déroule dans d'autres lieux, selon une autre chronologie, avec des personnages changeant d'identité ou de rôle.
La Reprise, c'est aussi le désir de l'auteur de reprendre des éléments empruntés à l'ensemble de ses récits, qu'ils soient du côté de Kafka ou du côté de chez Sade, et de "les faire travailler sans des directions, des combinaisons nouvelles, le livre naissant devenant ainsi une sorte d'archi-texte qui contiendrait à la limite tous les textes précédents".
Ce même souci de rassemblement se retrouve, la même année, dans Le Voyageur, ouvrage qui réunit la majeure partie des articles et des interviews de Robbe-Grillet.
À l'approche de ses quatre-vingts ans, celui-ci n'avait donc rien perdu de son rayonnement et de sa force créative.
Aussi certains membres de l'Académie française, désireux de rénover l'image de la vieille institution, lui suggèrent-ils de se présenter sous la Coupole.
Il accepte, mais refuse, s'il est élu, d'étre reçu en grand apparat et de porter l'habit vert ; devenu académicien en 2004, il n'occupera donc jamais son fauteuil. Comme si cette irrévérence ne lui suffisait pas, il publie en 2007, sous le titre trompeur d'Un roman sentimental, le plus pornographique de ses livres.
Vendu sous cellophane avec des pages non coupées, ce conte de fées pour adultes est avant tout un catalogue de viols, de sévices et de tortures, une sorte d'avatar moderne des 120 journées de Sodome.
Délire ? Farce ? Ultime pirouette ? Un peu de tout cela sans doute.
Ce qui est sûr, c'est que Robbe-Grillet restait bien le plus malicieux et, au fond, le plus énigmatique des provocateurs.

L’octogénaire provocateur

Parallèlement à son œuvre littéraire, Robbe-Grillet s’est également consacré au cinéma. Scénariste et dialoguiste du film d’Alain Resnais, l'Année dernière à Marienbad Lion d’or au festival de Venise en 1961, il tourne son premier long-métrage en 1963 : l'Immortelle reçoit le prix Louis-Delluc. Dans ses autres réalisations, Trans-Europ-Express, 1966 ; l'Homme qui ment, 1968 ; l'Eden et après, 1969 ; Glissements progressifs du plaisir, 1973 ; le Jeu avec le feu, 1974 ; la Belle Captive, 1983 ; Un bruit qui rend fou, en collaboration avec Dimitri De Clercq, 1995 ; C’est Gradiva qui vous appelle, 2006, on retrouve la même esthétique que celle qui parcourt l’œuvre écrite, une esthétique du regard où se déploient fantasmes érotiques et violences obsessionnelles.
Élu en 2004 à l’Académie française, Robbe-Grillet s’est toujours refusé à porter l’habit vert des académiciens. Provocateur et polémiste, il n’a pas souhaité être reçu sous la Coupole, et n'a d'ailleurs pas prononcé l’éloge de son prédécesseur, Maurice Rheims, comme l'exige la coutume.

Il s’est éteint à l’âge de 85 ans des suites d’une crise cardiaque, après être revenu sur son parcours dans Préface à une vie d’écrivain (2005) – recueil formé d’entretiens radiophoniques pour France-Culture – et après avoir donné un dernier livre sulfureux et controversé, Un roman sentimental (2007).

Jusqu'à sa mort, le 18 février 2008, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, il sera resté littérairement incorrect et même un peu sulfureux.


Œuvres littéraires


Romans

Un régicide (1949)
Les Gommes (1953, Prix Fénéon)
Le Voyeur (1955) reçoit le Prix des Critiques
La Jalousie (1957)
Dans le labyrinthe (1959)
La Maison de rendez-vous (1965)
Projet pour une révolution à New York (1970)
Topologie d'une cité fantôme (1976)
Souvenirs du triangle d'or (1978)
Djinn (1981)
La Reprise (2001)
Un roman sentimental5 (2007)

Nouvelles

Instantanés (1962)

Fictions à caractère autobiographique


Le Miroir qui revient (1985)
Angélique ou l'Enchantement (1988)
Les Derniers Jours de Corinthe 1994

Essais et divers

Pour un Nouveau Roman (1963)
Le Voyageur, essais et entretiens (2001)
Entretiens avec Alain Robbe-Grillet, par Benoît Peeters, DVD vidéo, Les Impressions Nouvelles, (2001)
Préface à une vie d'écrivain6 (2005)
La Forteresse, scénario pour Michelangelo Antonioni, (2009)

Filmographie

Réalisateur

1963 : L'Immortelle
1966 : Trans-Europ-Express
1968 : L'Homme qui ment
1971 : L'Eden et après
1971 : N. a pris les dés...
1974 : Glissements progressifs du plaisir
1974 : Le Jeu avec le feu
1983 : La Belle Captive
1995 : Un bruit qui rend fou, co-réalisé avec Dimitri de Clerq
2007 : C'est Gradiva qui vous appelle

Scénariste

1961 : L'Année dernière à Marienbad d’Alain Resnais
1969 : Les Gommes de Lucien Deroisy
1971 : La Jalousie de Klaus Kirschner (TV)
1994 : Taxandria, de Raoul Servais
2010 : Campana de la noche, de Michael Mills


Liens écouter regarder :
http://youtu.be/NraQDi3nNX4 A.Robbe Grillet chez B. Pivot
http://youtu.be/3MA9vNDm-oE Le style





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Posté le : 18/08/2013 14:54
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
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Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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