Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3167 / 59013
|
Le 22 Septembre 1907 naît Maurice Blanchot écrivain romancier, critique littéraire et philosophe français.
L'écrivain
Les rapports ou les engagements politiques de Maurice Blanchot avec l'antisémitisme et l'extrême droite font l'objet de nombreux débats, qui sont balancés par la posture de l'auteur pendant la guerre et surtout à la Libération et dans ses engagements vers le communisme ou une certaine idée de l'extrême-gauche, et contre la guerre d'Algérie, durant mai 68, contre la politique du général de Gaulle ou pour différentes causes soutenues par la Deuxième gauche. Cela n'ôte pas l'influence qu'ont eue la pensée et l'écriture de Blanchot sur tout un pan de la culture française des années cinquante et soixante et au-delà , et notamment ce qu'on appelle la French Theory.
Dans un court texte intitulé "Pour remercier Maurice Blanchot" et prononcé le 22 septembre 1997, à l'occasion des quatre-vingt-dix ans de l'auteur, Jean Starobinski écrit : "Il m'a fait comprendre, inoubliablement, qu'on n'a pas vraiment accompli la tâche critique tant que l'on n'en a pas fait un travail d'écriture aventurée, sans autre guide que le désir de parler au plus juste." Ces paroles conviennent assez bien à Maurice Blanchot, partenaire invisible, "l'essai biographique" de Christophe Biden. Faire une biographie de Blanchot est, en effet, une entreprise qui relève du défi et exige subtilité dans l'approche, pertinence du questionnement et finesse de l'écriture. À cela il est nécessaire d'ajouter le sérieux d'une érudition qui fait de ce livre un instrument nécessaire à tous ceux qui, à l'avenir, voudront travailler sur Blanchot. Plus encore, alors que le genre biographique semble aujourd'hui vouloir se substituer à la critique, ce livre a l'intérêt de poser aussi la question de ses limites. Que signifie faire la biographie d'un écrivain ?
Contre Sainte-Beuve, déjà , Proust a montré toute la vanité qu'il y a à vouloir inférer de la vie d'un auteur à son œuvre. Loin de tomber dans un formalisme excessif qui s'ingénierait à soustraire les écrits à tout contexte historique, Christophe Bident analyse dans le détail la totalité des textes publiés sous le nom de Blanchot, y compris ceux, très nombreux, circonstanciels, qui ont paru dans des revues, des hebdomadaires ou des quotidiens sans être repris en volume. À partir de là , une des difficultés consistait à ne pas séparer arbitrairement, à partir d'un point de vue idéologique ou esthétique, ce que Blanchot lui-même dans une lettre du 24 janvier 1962, adressée à Georges Bataille, appelait "un double mouvement" , "un double langage" : " L'un nomme le possible et veut le possible. L'autre répond à l'impossible." Autrement dit, comment lier, sans les réduire l'une à l'autre, exigence politique et exigence poétique ? Quels liens, entre l'espace public que Blanchot occupa longtemps par de très nombreuses prises de position – en tant que telles offertes aux discussions, voire aux violentes polémiques – et l'espace littéraire, espace du retrait où se disent la solitude, la maladie, la mort, l'amitié ? Un des grands intérêts de cet essai biographique est de montrer que, chez Blanchot, contrairement à une idée reçue, l'écriture proprement littéraire dans les récits, les romans ou la critique ne succède pas aux écrits purement politiques. Ses premiers récits : Le Dernier Mot, L'Idylle, 1935-1936, sont contemporains de son activité journalistique la plus militante dans la presse de droite, voire d'extrême droite, des années 1930, plus de deux cents articles entre 1931 et 1944, parus notamment dans le Journal des débats, Le Rempart, Combat, L'Insurgé, l'écriture de la première version de son premier roman, "Thomas l'obscur", s'étend de 1932 à 1940 et elle paraîtra en 1941 et la dernière période de sa création n'est pas exempte, loin de là , d'une certaine activité sur la scène publique. Ainsi de ses prises de position dans la revue Le 14 juillet, en 1958, contre le retour au pouvoir du général de Gaulle, puis en 1960 pour le "Droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie", en mai 1968 lors de sa participation à la rédaction de tracts.
Dominante et marginale, telle est la place qu'est venue occuper au fil du XXe siècle l'œuvre narrative, critique et philosophique de Maurice Blanchot. Cette œuvre a suscité les plus vives admirations et souffert les plus suspicieux dénigrements. Dans un univers intime et déroutant, par un langage incisé, un lyrisme tenu, par une dramaturgie chaque fois renouvelée et jusqu'à leur propre épuisement, les récits ont offert un espace d'attention rare, celui d'une indiscrétion éthique infinie envers l'autre : envers sa mémoire, son langage, sa respiration, son secret. L'œuvre critique a commenté des centaines de livres, de quelques classiques à presque tous les contemporains ; dans un dialogue incessant avec les écrivains et philosophes qui l'avaient précédés : Nietzsche, Hegel, Heidegger, Hölderlin, Mallarmé, Valéry, Rilke, Kafka, Sade, Lautréamont, Artaud..., et avec ceux qui l'ont accompagnée : Char, Paulhan, Sartre, Leiris, Klossowski, Laporte, Foucault, Derrida, Nancy, Duras, Mascolo, des Forêts..., elle a forgé sa propre approche de la littérature et son lexique notionnel. Ce dialogue, Maurice Blanchot lui a donné quelques noms : entretien infini, ou amitié, et c'est dans l'amitié des auteurs qui lui furent les plus proches, et dont son nom ne peut être désormais dissocié – Emmanuel Lévinas, Georges Bataille et Robert Antelme – qu'il aura déployé une œuvre philosophique apte à maintenir, au-delà du désastre, par-delà l'effondrement des idéologies communistes et des mythologies communielles, l'exigence et la nécessité d'une pensée communautaire, fussent-elles d'abord celles d'une "communauté inavouable", d'une "communauté sans communauté".
Que cette œuvre restât discrète, tout au long de sa vie, Blanchot l'a lui-même souhaité, soustrayant exemplairement sa personne à toute forme de médiatisation, tentant de s'accorder à la pensée, héritée notamment de Mallarmé, que "l'écrivain n'a pas de biographie". C'est ainsi à une méditation active sur la légitimité, voire la possibilité de l'écrivain qu'il nous convie, en portant un regard sans faille sur les idéologies, les écritures, les ruptures et l'absolu historique, Auschwitz qui auront marqué le XXe siècle. Un regard sans autre faille que celle de son origine, par sa plume de journaliste, Blanchot a milité à l'extrême droite dans les années 1930, une origine qu'il n'aura cessé ensuite de désavouer par ses engagements à l'extrême gauche, par l'impératif politique de sa littérature : "Pense et agis de telle manière qu'Auschwitz ne se répète jamais", pour dire enfin comment la pensée n'advient précisément que dans la fuite de l'origine, comment la littérature, contre une certaine conception française, n'advient que dans l'oubli de toute réaction.
Biographie
Jeunesse
Maurice Blanchot naît le 22 septembre 1907 au hameau de Quain à Devrouze en Saône-et-Loire, dans un milieu aisé. Il suit ses études à Strasbourg (allemand et philosophie) jusqu'en 1925. Il fréquente l'Action française et déambule muni d'une canne au pommeau d'argent. C'est à Strasbourg qu'il rencontre Emmanuel Levinas : "très éloigné de moi politiquement à cette époque-là , il était monarchiste." Blanchot dira : "...Emmanuel Levinas, le seul ami — ah, ami lointain — que je tutoie et qui me tutoie ; cela est arrivé, non pas parce que nous étions jeunes, mais par une décision délibérée, un pacte auquel j'espère ne jamais manquer." Pour l'Amitié. En 1928, il achève la lecture de Être et Temps de Martin Heidegger : "Grâce à Emmanuel Levinas, sans qui, dès 1927 ou 1928, je n'aurais pu commencer à entendre Sein und Zeit, c'est un véritable choc intellectuel que ce livre provoqua en moi. Un événement de première grandeur venait de se produire : impossible de l'atténuer, même aujourd'hui, même dans mon souvenir". Il passe son Certificat d'études supérieures à Paris en 1929, puis se diplôme à la Sorbonne en 1930 en réalisant un travail sur la conception du dogmatisme chez les Sceptiques. Il suit alors des études de médecine à l'hôpital Sainte-Anne, avec une spécialisation en neurologie et psychiatrie. À partir de 1931, Blanchot collabore avec certains journaux et revues d'extrême droite : il publie son premier texte en juin 1931 dans la Revue française : " François Mauriac et ceux qui étaient perdus ". Critique littéraire, pendant la guerre, et chroniqueur au Journal des débats, il y devient rédacteur en chef - ... et c'est là selon Bident qu'il passera, pendant près de dix ans, le plus clair de son temps. En 1929, Blanchot monte à Paris. Il soutient en Sorbonne un mémoire sur les sceptiques et commence des études de médecine à Sainte-Anne. Mais c'est le journalisme qui l'attire, davantage que l'université. Il collabore à plusieurs quotidiens et revues d'extrême-droite : des contributions essentiellement politiques et parfois littéraires. Il fréquente les jeunes dissidents d'Action française guidés par Thierry Maulnier. Anticapitalisme, antiparlementarisme, anticommunisme, spiritualisme et classicisme sont les mots d'ordre permanents. Ajoutons l'antigermanisme et a fortiori l'antihitlérisme : Blanchot appartient aussi à un milieu de Juifs nationalistes prompts à dénoncer les exactions nazies. En 1932, il commence la rédaction de Thomas l'Obscur. En 1933, il entre au Rempart de Paul Levy tout en poursuivant son travail au Journal des Débats. "Avec Blanchot, Maxence et Maulnier à des postes-clés, la "Jeune Droite" occupe cependant une place importante" dit Bident. Anticapitalisme, antiparlementarisme, anticommunisme, spiritualisme et classicisme sont les mots d'ordre permanents. Ajoutons l'antigermanisme et a fortiori l'antihitlérisme : Blanchot appartient aussi à un milieu de Juifs nationalistes prompts à dénoncer les exactions nazies. Dès 1933, dans Le Rempart, un quotidien dirigé par son ami Paul Lévy, il s'insurge contre les premières expéditions de Juifs en camps de travail.
Ce sont à la fois des motifs personnels comme la mort d'une amie, d' une santé défaillante et des motifs historiques : le défaitisme national, de Munich à Vichy qui, entre 1938 et 1940, l'éloignent peu à peu de l'engagement nationaliste. La guerre, la rencontre de Georges Bataille, le côtoiement de la Résistance jouent également leur rôle. En juin 1944, le miracle par lequel il échappe au peloton d'exécution, contre le mur de sa maison natale, lui laisse le sentiment de la survivance "l'instant de ma mort désormais toujours en instance", écrira-t-il plus tard). Et c'est bien par la force de la littérature, d'une littérature qu'il avait commencé à écrire et concevoir dans ses affrontements les plus extrêmes avec la mort, qu'il rompt définitivement avec les mythes identitaires : "Écrire comme question d'écrire, question qui porte l'écriture qui porte la question, ne te permet plus ce rapport à l'être – entendu d'abord comme tradition, ordre, certitude, vérité, toute forme d'enracinement – que tu as reçu un jour du passé du monde".
La rupture par la littérature
Dès 1931, Blanchot avait commencé à écrire un roman, Thomas l'obscur, qu'après plusieurs tentatives infructueuses, il aurait détruit plusieurs manuscrits, il achève en 1940. Le livre paraît en 1941, rapidement suivi d'un second, Aminadab en 1942. Bien qu'elle épingle quelques défauts de jeunesse, comme l'influence trop marquée de Giraudoux ou de Kafka, la critique installe immédiatement Blanchot au premier plan de la nouvelle littérature française. On le dira ensuite proche du "nouveau roman" ; jamais cependant Blanchot ne se reconnaîtra membre d'une école. Dans le roman, puis le récit, lui-même tient à la distinction des deux genres, il suit son propre cheminement, souterrain et souverain, peu lu mais électivement reconnu. De la veine des premières fictions, à laquelle appartient encore Le Très-Haut en 1948, il passe à celle des récits, plus brefs, moins référentialisés, de plus en plus centrés sur la forme dense et anonyme de l'entretien. De L'Arrêt de mort en 1948 à L'Attente l'oubli en 1962 et à "L'entretien infini" en 1965, repris en tête du recueil homonyme, c'est à l'affrontement tour à tour passionnel, érotique, amical, onirique, fantastique de deux ou trois personnes que nous assistons. Hommes et femmes au seuil de la passion ou de la disparition : Blanchot traque ce qui peut encore se maintenir entre eux, à partir de ce moment insidieux où chacun trouve en l'autre une ressource ultime, une joie divine, un secret irréductible.
D'une théâtralité extrême, sans l'apparat de la théâtralisation, l'écriture de Blanchot se concentre sur quelques événements, infimes et détonants, sur la manière dont ils retentissent dans les corps et les consciences, sur le défi qu'ils lancent à la narration d'encore pouvoir, savoir et vouloir les raconter. Avec La Folie du jour, courte fiction publiée en 1949 dans la revue Empédocle, Blanchot avait posé la question de la possibilité du récit après Auschwitz. "Un récit ? Non, pas de récit, plus jamais", concluait-il. S'inscrire n'est désormais possible qu'en s'effaçant : dans le respect du point le moins honteux où puisse conduire l'exposition de l'intime. C'est aussi ce que dans son œuvre critique, il appellera le "neutre". Cette neutralité indestructible de la littérature interroge tout lecteur sur son attente forcenée de l'épisode et de l'aveu – sur son attente de la littérature.
L'espace littéraire
Le premier recueil critique paraît en 1943 : Faux Pas élève aussitôt son auteur au rang du plus prometteur des jeunes critiques. À la Libération, Blanchot écrit dans les revues majeures : L'Arche, Critique, Les Temps modernes et, dès sa reparution en 1953, La Nouvelle Nouvelle Revue française. Ce sont ces articles qu'il remanie pour les grands livres qui l'assurent, davantage que romans et récits, d'un renom international : La Part du feu en 1949, L'Espace littéraire en 1955, Le Livre à venir en 1959, L'Entretien infini en 1969, L'Amitié en 1971. Jamais pourtant Blanchot n'a dissocié écriture narrative et écriture critique. Des phrases circulent, les mêmes, d'un récit à un essai, d'un article sur Artaud, par exemple, à certaines pages du Dernier Homme. Les préoccupations qui retentissent dans les essais critiques sont d'abord celles de l'écrivain qui cherche infatigablement de nouvelles formes, toujours plus exigeantes, d'écriture.
Cette recherche ouvre un chemin révolutionnaire à la pensée critique a l'instar de Barthes, Bataille, Deleuze, Derrida, Foucault, Sollers, qui lisent Blanchot tous les mois dans la N.N.R.F., le savent et le diront. C'est la méditation très personnelle de certaines expériences d'auteurs qui lui donne son mouvement. Blanchot s'intéresse aux expériences qui neutralisent la personnalité dans l'autre temps, interminable et incessant, du mourir et de l'écrire. Il nous invite à lire le parcours de l'écrivain en Orphée. Il imagine la quête épuisante et cependant inépuisable de l'Œuvre, jamais atteinte, toujours dérobée au cœur de la nuit, l'autre nuit, celle qui accueille l'insomnie de l'artiste, désormais ouvert à la dissimulation de l'être, qui n'est encore que murmure, prose rapide et incessante dont se rapproche toujours plus l'essence du poème. Artiste à qui rien n'apparaît cependant : ouvert au ruissellement du dehors éternel, emporté par cette parole neutre qui noue les points obscurs où l'entente commune et anonyme peut jaillir, dédoublé dans l'espace infini d'où les dieux se sont retirés, à l'horizon bouleversant qui extasie le corps et aveugle toute représentation, à commencer par la sienne, dissous, il écrit un poème qui écrit cette rencontre invisible pour aussitôt s'effacer, s'effacer comme poème, l'effacer comme poète, subsister comme rencontre de l'œuvre inatteinte avec un lecteur seul susceptible de l'affirmer à nouveau. Ce que Blanchot nomme « le Oui léger, innocent, de la lecture ».
Politique et communauté
En 1958, après dix ans de retrait à Èze-village, près de Nice, Blanchot revient à Paris. C'est le début de l'engagement public à l'extrême gauche, en compagnie de ceux qui deviennent, après Bataille, qui meurt en 1962 et Lévinas qui ne partage pas ce combat, ses plus proches amis : Robert et Monique Antelme, Marguerite Duras, Louis-René des Forêts, Maurice Nadeau, Elio et Ginetta Vittorini. C'est notamment dans la complicité la plus étroite avec Dionys Mascolo, véritable initiateur de toutes ces luttes, qu'il écrit contre le coup d'État gaulliste en 1958, contre la guerre d'Algérie en 1960, il est le principal rédacteur de la Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, plus connue sous le nom de « Manifeste des 121, pour le Comité écrivains-étudiants en 1968. Avec ces mêmes amis, il consacre plusieurs années à la création d'une Revue internationale dont la rubrique centrale, intitulée "Le cours des choses", doit recueillir les fragments des auteurs de manière anonyme. Une revue communautaire où chaque pensée serait à la fois opérée et désœuvrée par la pensée voisine. L'échec de ce projet, patent en 1964, l'abat.
Après 1968, un vif désaccord sur les positions pro-palestiniennes majoritaires à l'extrême gauche, puis un nouvel et brutal accès de maladie éloignent Blanchot de la scène publique. C'est le temps de l'écriture philosophique et fragmentaire. Au Pas au-delà en 1973 et à L'Écriture du désastre en 1980 succèdent La Communauté inavouable en 1983 et divers opuscules sur des écritures et des pensées amies : Celan, Foucault, des Forêts, Mascolo. Poussée à ses limites, l'exigence fragmentaire écarte tout effet de langage de sa propre reconnaissance. Elle consacre l'abandon de toute posture centrale autoritaire. Elle confie l'écriture à un mouvement qui en soi prédispose au tout autre ; elle confie le savoir au non-savoir ; elle confie la pensée au tremblement qui l'impose avec peine comme lieu de garde de l’évènement absolu de l'Histoire : la Shoah. C'est la pensée du désastre. Penser, ce serait nommer, appeler le désastre comme arrière-pensée.
C'est donc encore la possibilité même de la pensée, aujourd'hui, que Blanchot entreprend d'énoncer. Sans nihilisme, en toute conscience, ce qu'il avait déjà écrit en 1962 dans une lettre à Georges Bataille.
Le 20 février 2003 il meurt au Mesnil-Saint-Denis dans les Yvelines. Sa vie fut entièrement dévouée à la littérature et au silence qui lui est propre1.
Ses oeuvres
1941 : Thomas l'obscur (Gallimard). 1942 : Aminadab (Gallimard, Coll. L'imaginaire) (ISBN 2-07-077029-X) 1942 : Comment la littérature est-elle possible ? (Corti) 1943 : Faux pas (Gallimard) (ISBN 2-07-020731-5) 1948 : Le Très-Haut (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-071447-0) 1948 : L'Arrêt de mort (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-029699-7) 1949 : La Part du feu (Gallimard) 1949 : Lautréamont et Sade (Éditions de Minuit) 1950 : Thomas l'obscur Seconde version (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-072548-0) 1951 : Au moment voulu (Gallimard, Coll. Blanche) (ISBN 2-07-020735-8) 1951 : Le Ressassement éternel (Editions de Minuit) 1953 : Celui qui ne m'accompagnait pas (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-073438-2) 1955 : L'Espace littéraire (Gallimard) (ISBN 2-07-032475-3) 1957 : Le Dernier Homme (Gallimard, Coll. Blanche) (ISBN 2-07-020738-2) 1958 : La Bête de Lascaux (GLM, repris dans Une voix venue d'alleurs, 2002) 1959 : Le Livre à venir (Gallimard) (ISBN 2-07-032397-8) 1962 : L'Attente, l'oubli (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-075838-9) 1969 : L'Entretien infini (Gallimard) (ISBN 2-07-026826-8) 1971 : L'Amitié, (Gallimard) (ISBN 2-07-028044-6) 1973 : Le Pas au-delà (Gallimard) (ISBN 2-07-028786-6) 1973 : La Folie du jour (Fata Morgana) 1980 : L'Écriture du désastre (Gallimard) 1981 : De Kafka à Kafka (Gallimard) 1983 : Après Coup, précédé par Le Ressassement éternel (Éditions de Minuit) 1983 : La Communauté inavouable (Éditions de Minuit) 1984 : Le Dernier à parler (Fata Morgana, repris dans Une voix venue d'ailleurs, 2002)) 1986 : Michel Foucault tel que je l'imagine (Fata Morgana, repris dans Une voix venue d'ailleurs) 1987 : Joë Bousquet (Fata Morgana) 1992 : Une voix venue d'ailleurs - Sur les poèmes de LR des Forêts (Ulysse Fin de Siècle, repris dans Une voix venue d'ailleurs 2002) 1994 : L’Instant de ma mort (Fata Morgana) 1996 : Pour l'amitié (Fourbis, republié chez Farrago en 2000) 1996 : Les Intellectuels en question (Fourbis, republié chez farrago en 2000) 1999 : Henri Michaux ou le refus de l'enfermement (farrago) 2002 : Une voix venue d’ailleurs (Gallimard) 2003 : Écrits politiques (1958-1993) (Léo Sheer) 2005 : Thomas l'obscur, première version (Gallimard, posthume, non souhaitée par l'auteur) 2007 : Chroniques littéraires du "Journal des Débats" (avril 1941-août 1944) (Gallimard, posthume) 2008 : Écrits Politiques 1953-1993, (Gallimard, posthume) 2009 : Lettres à Vadim Kozovoï (1976-1998), (Manucius, posthume) 2010 : La Condition critique. Articles, 1945-1998, (Gallimard, posthume) 2012 : Maurice Blanchot - Pierre Madaule Correspondance 1953-2002, (Gallimard, posthume)
Liens
http://youtu.be/KxV3Q9-Zd50 Maurice Blanchot Le refus de servir La vie de Maurice Blanchot
Posté le : 21/09/2013 21:39
|