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Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Inscrit: 02/02/2012 21:24
De Paris
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Dans cette petite chronique, un regard sur les phénomènes, modes, lubies, icônes culturelles, et l'actualité des adolescents et jeunes adultes.
Posté le : 30/09/2013 09:50
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Inscrit: 02/02/2012 21:24
De Paris
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La « bit lit » ou « littérature mordante »
« Cher journal,
Aujourd’hui, je me suis fait mordre par un vampire… » La « bit lit » est un anglicisme composé de « bit » pour to bite (« mordre » en français), et « lit » pour literature. Cette littérature « mordante », à la jonction de la romance, du fantastique, du gothique et de la fantasy a pris son essor dans les années 2000. Son dénominateur commun est l’intrusion dans nos petites vies tranquilles d’une faune de démons, de loup garous, de vampires et autres prédateurs de la nuit. La saga la plus emblématique en est l’incontournable « Twilight », mais aussi la « communauté du Sud », « Vampire Diaries »… Pourquoi les ados adorent ???Il est clair que ces ouvrages sont conçus pour les adolescents et leur renvoient tel un miroir sublimé, une fable sur la jeunesse. Ainsi, les personnages principaux sont souvent des adolescents ou des pré-adultes. Le mode de communication est souvent intimiste : le personnage principal parle de ses joies et ses peines à la première personne. L’intrigue tourne fréquemment autour d’amours interdites ou contrariées entre humains et loup garous. Heureusement, cela finit presque toujours bien car en surmontant des épreuves, l’adolescent chemine vers l’âge adulte et tire quelque chose de positif de cette expérience. Pour ne pas mourir idiote, j’ai essayé :Le roman « Instinct » de Vincent Villeminot. D’abord parce que l’auteur est français (et aussi parce que le livre était disponible à la bibliothèque). Dans ce roman, un jeune homme américain est confronté dans des circonstances tragiques (accident de voiture provocant la mort de ses parents et de son frère) à sa curieuse transformation en… Ours grizzli ! Revenu à l’état humain quelques heures après et ne sachant s’il est à l’origine du décès de ses parents, il s’en remet à la protection d’un curieux psychanalyste qui le conduit dans une clinique des alpes françaises où il découvre le secret des métamorphoses animales. Ce roman se lit très bien en 2 ou 3 heures. C’est un divertissement très plaisant. Un effort est fourni pour replacer le roman dans une « mythologie » qui lui est propre et qui diffère un peu de la lycanthropie habituelle. L’auteur a le mérite de mettre en avant de façon très imagée le parallèle entre la métamorphose et l’éveil à la sensualité. Néanmoins, on tombe là encore dans les travers de ce genre de littérature : psychologie un peu faiblarde des personnages, fascination pour une adolescence « à l’américaine », récit très cinématographique basé sur l’action… A vous de voir...
Posté le : 30/09/2013 09:52
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
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Il est vrai que le succès de ce type de littérature est passé dans le cinéma. Ma fille a vu au moins 10 fois chaque Twilight. Au secours !
J'ai découvert récemment un film d'amour avec un zombie. Pas très ragoûtant mais drôle et original.
Ce type de lecture est divertissant car il nous sort complètement de notre réalité. A moins que l'on ait un vampire ou un loup-garou comme voisin !
Merci Emma.
Posté le : 01/10/2013 06:29
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3168 / 59712
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Très intéressant, c'est un sujet qui ne peut que passionner et qu'il est bon de fouiller, car les ressorts psychologiques, qu'ils soient personnels ou sociaux, sont multiples et complexes., comme notre peur de la mort, ce phénomène nous parle de nous de notre condition humaine. J'ai voulu consacrer à la mode et j'ai "tenté" de lire "Twilight". Mais dès le début je me suis sentie étrangère à ce récit, aux personnages, à l'intrigue et même à l'écriture. Je m'en suis vite désintéressée, ça me gonflait, et je sais, au bout de plusieurs mois, que je ne finirai jamais ce bouquin. Mais l'intérêt, la fascination qu'il provoque sur une grande partie de la population -- et pas seulement la jeunesse -- me donne à réfléchir, me donne envie de bien comprendre ce phénomène. Et si je ne lis pas la suite de "Twilight", je lis tous ce qui me tombe sous la main sur ce sujet. Notre période de mutations et son instabilité est semble-t-il très propice à l'émergence de ces symboles.
J'ai trouvé ce papier sur cet engouement de la jeunesse pour les êtres hybrides et obsédants. Je le joins :
Si le vampire fascine et connaît son petit succès en temps de crise, il ne faut pas oublier ce qu'il symbolise et les armes qu'il déploie pour nous séduire. Petit tour d'horizon pour ne pas tomber dans leurs filets mortels. Nathalie Bilger pointe sur un retour aux valeurs dans une société où tout va vite : les personnages "sont à l'opposé de ce que les adolescents vivent : ces livres sont simples, les personnages calmes et emprunts de délicatesse, de courtoisie (incroyable le comportement d'Edward, un vrai gentleman toujours présent pour sauver sa belle ! Vous voyez ça dans un SMS ou dans une conversation version MSN ?) et les thèmes de l'amour éternel, la virginité avant le mariage, la rédemption, la non-violence sont "reposants" dans notre société qui "vit à 100 à l'heure". On observe en ce moment même un retour à de vraies valeurs, cela fait réfléchir, non ? D'autant plus que cela vient des plus jeunes..." Mais quels sont leurs atouts séduction ? Tour à tour romantiques et dangereux, les vampires ne manquent pas d'ingrédients envoûtants. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la figure première du vampire n'était pas effrayante. Les romanciers anglais Coleridge, Keats et Byron ont adopté un angle romantique dans la littérature du début du XIXème siècle. Le genre change avec Dracula pour devenir un "personnage démoniaque qu'il faut éliminer" selon Jean Marigny. Ce sera finalement cet aspect là que les cinéastes décident de garder dans leurs œuvres avant qu'Anne Rice ne revienne à leur caractère initial en 1976 avec Entretien avec un vampire. Aujourd'hui les vampires nous font rêver : beaux, immortels, toujours en bonne santé, comment ne pas envier ces dieux vivants mais maudits ? Contrairement aux zombies, créatures décérébrées incapable de tenir une conversation (difficile de faire la causette avec quelqu'un qui en veut à votre cerveau), il est possible de converser avec un vampire pour nous faire de son expérience hors limites , "au carrefour des deux principaux instincts qui régissent notre existence, l'instinct sexuel et l'instinct de mort " comme le souligne Jean Marigny. C'est ce qui le rend si fascinant. Si on en vient à rêver de tomber dans leurs bras et de leur offrir notre appétissante jugulaire, c'est que le vampire s'est transformé. Celui du XXIème siècle est laïcisé, la vue d'une petite croix ne lui fait plus peur, il peut s'admirer dans le miroir et ne craint plus ni l'ail ni la lumière. En tous points identique à des humains. Seule différence : ce n'est pas de steak-frites dont il est friand mais d'hémoglobine. Non content de faire baver d'envie toutes les minettes du coin, les vampires côtoient maintenant les mortels. D'êtres maléfiques aux pouvoirs extraordinaires, ils s'humanisent. En leur donnant la parole, il devient possible de s'identifier à eux : "ils ont montré que, comme les mortels que nous sommes, ils étaient capables d'aimer et de souffrir" rappelle Jean Marigny. Plus besoin d'aller au fin fond de la Transylvanie pour dénicher un vampire, il suffit de tourner la tête pour le voir plongé dans un devoir de math. Pour Jean Marigny, "ils ont perdu une grande part de leurs pouvoirs extraordinaires et ils sont plus proches de nous que leurs prédécesseurs. Rien ne s'oppose plus à ce qu'ils vivent parmi les mortels et qu'ils se fondent dans la population." De plus, les producteurs savent rendre ces créatures très séduisantes. Le choix des acteurs en est la preuve : Catherine Deneuve, David Bowie ou Susan Sarandon n'ont rien de très effrayants, bien au contraire. Nathalie Bilger rappelle que le premier vampire séduisant apparaît dans Dracula de John Badham : "c'est un véritable tournant et du coup, c'est lui le héros et plus, comme auparavant, les chasseurs de vampires". Elle pose une question essentielle à cette fascination des adolescents dans une société obnubilée par la quête de l'éternelle jeunesse et par l'angoisse du temps qui passe : "Et si le mode de vie actuel des adolescents ne leur convenait pas ? " Les œuvres vampiriques prônent la différence qui est non plus tolérée mais désirée. La profondeur des sentiments est également abordée : "les adolescents peuvent se plonger dans un monde où les protagonistes sont beaux, éternels et prennent le temps de construire des amours vraies et des amitiés solides, loin de la facilité des échanges via les téléphones portables et de la superficialité des contacts de Myspace, Facebook ou autres blogs sans grand intérêt qui représentent juste un grand besoin de reconnaissance et finalement celui de se sentir exister aux yeux des autres, de l'Autre". Enfin, les adolescents peuvent vivre par procuration leurs aventures trépidantes... "L'Amour avec un grand A, celui dont il est toujours en quête, comme de l'inaccessible étoile ! " (Nathalie Bilgel) L'amour toujours l'amour ! Justement en s'humanisant, les vampires cèdent à la tentation tant sentimentale que physique, les relations torrides des années 70 et 80 laisse la place aux sentiments souligne Jean Marigny : "selon une convention qui remonte à Polidori, il prend de préférence comme victimes des personnes du sexe opposé (à l'exception bien sûr de Carmilla et du comte Vardalek qui sont homosexuels et des vampires d'Anne Rice qui sont bisexuels)." Pour Nathalie Bilgel, les vampires sont captivants car, tout étant capable d'éprouver des sentiments sincères, ils touchent au surréalisme par leur perfection impossible aux humains tant dans la réflexion que physiquement. Un mythe s'est construit autour de la figure vampirique « qui ne cessera de hanter les lecteurs ou spectateurs car dans le fond, derrière une belle histoire d'amour que se cache-t-il ? L'immortalité de cette histoire : "vivre un Grand Amour sans fin, cela fait rêver les jeunes comme les moins jeunes...".
Posté le : 02/10/2013 15:33
Edité par Loriane sur 08-10-2013 08:42:02 Edité par Loriane sur 08-10-2013 08:42:44
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Inscrit: 02/02/2012 21:24
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Merci pour ces commentaires !
Couscous, pas étonnant que ta fille s'y mette : ils sont tous accros ! Lydia, moi aussi, j'ai essayé de lire Twilight. Vraiment, il y a un truc qui ne fonctionne pas avec moi non plus... Difficile à expliquer...
Posté le : 07/10/2013 17:09
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Modérateur
Inscrit: 02/02/2012 21:24
De Paris
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Skins, l’adolescent à fleur de peau
La télévision a toujours mis en scène de façon sublimée, magnifiée, idéalisée ou dramatisée l’âge adolescent. Propice aux conflits intergénérationnels, aux tribulations de l’apprentissage de la vie adulte, l’adolescence offre tous les ressorts des bonnes séries à rebondissement. On se souvient tous de la série culte des années 70s’ Happy Days qui présente une vision résolument positive en exaltant les valeurs de l’amitié du courage et de la loyauté. De nombreuses séries surfent sur cette vague obstinément sympathique et détendue. Ainsi la série « Fame » met en scène les prometteurs élèves d’une école artistiques (son mécanisme sera repris dans la série espagnole« un,dos,tres »). Dans la même verve, mais déjà plus contrastée, la série « Beverly Hills » des années 90s’ met en avant les affres de la jeunesse dorée des beaux quartiers de Los Angeles. La série se veut une fable sur le thème des « pauvres riches » qui ont certes, le confort matériel mais à qui il manque cruellement le supplément d’âme nécessaire au bonheur. La plupart des séries postérieures à Beverly Hills telle que la très appréciée série « Dawson », fonctionne selon le même mécanisme d’une petite communauté assez aisée frappée par des drames bourgeois. Avec en prime, l’exaltation des valeurs familiales voire même religieuses comme dans la série « 7 à la maison » où le chef de famille est un pasteur américain qui s’autorise, à la fin de chaque épisode, à dire la bonne morale de l’histoire… Foin de tout cela dans la série « Skins » ! Apparue dans en 2007, cette série se singularise par son côté acide et ses points de vue offensifs ainsi que par une esthétique singulière. Elle met en scène des adolescents anglais et non pas américains. La ville de Bristol y est très présente avec de nombreux protagonistes issus de cette ville.
Pourquoi les ados adorent ? Les thèmes abordés sont parfois crus : l’homosexualité, l’anorexie, l’alcool, la drogue, le mal-être, la famille mono parentale… Mais le point de vue est toujours adouci par l’intériorité d’un personnage central, ses doutes, ses joies, ses peines… L’absence totale de jugement fait que le personnage évolue sans qu’il n’y ait impression de malaise.
Mon avis : On peut tous apprécier cette série qui - au-delà de l’adolescence - parle de la vie dans une communauté humaine, de la cellule familiale et de son délitement, de la difficulté parfois à trouver sa place dans notre société… Attention malgré tout aux plus jeunes.
Posté le : 07/10/2013 17:10
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Tu me donnes grande envie de découvrir cette série Emma. Les épisodes semblent être sur Youtube. Je viens de trouver l'épisode 1 de la saison 1 https://www.youtube.com/watch?v=r2YC41ZofDICela semble prometteur. Tiens, l'acteur qui joue Tony est le même qui incarne le fameux zombie ! Merci pour le partage A bientôt.
Posté le : 08/10/2013 06:30
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Bonne idée, Couscous ! Je vais essayer de mettre les liens, ça peut donner envie !
Posté le : 13/10/2013 12:48
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Le pacte de GrossesseVoici un article qui fera surement frémir d’horreur les mères de jeunes filles ados ou pré-ados (je m’excuse par avance auprès de Couscous !), mais qui cependant préoccupe notre société. Donc parlons-en : Chaque année en France, 18 000 jeunes filles se retrouvent enceintes. Un nombre qui reste stable depuis des années. Seules 30 % d'entre elles mènent cette grossesse à terme, donnant naissance à 4 500 bébés par an (contre 11 000 il y a 30 ans). En Grande-Bretagne, ces taux sont 4 fois plus élevés. Et aux États-Unis, 10 fois plus élevés. La grossesse des adolescentes est un sujet que l’on perçoit d’actualité alors même que le nombre de grossesses a diminué de façon considérable dans les sociétés occidentales depuis les années 70-80. Les progrès de la contraception, le recule de l’âge moyen de la maternité aux alentours de 30 ans témoigne d’un changement des modes de vie et des comportements. C’est pourquoi, dans un contexte où la prévention devrait être maitrisée, les méthodes de contraception connues ; la maternité précoce choque, dérange, n’a pas sa place. Pourquoi des jeunes filles font-elles le choix, si jeunes, de donner la vie ? • Un choix qui n’en est pas un dans la plupart des cas Irresponsabilité, erreurs de jeunesse, absence d’informations sur la sexualité, absence de dialogue avec les parents… Autant d’explications qui pour autant n’expliquent pas tout. Selon Jacques Michel, psychologue clinicien au Centre éducatif Anjorrant à Nantes spécialisé dans la maternité adolescente "On retrouve souvent des antécédents de violence physique, de carences affectives, de négligences éducatives, de mauvaise estime de soi". Il précise que des abus sexuels (inceste, viol, pédophilie) existent dans 30 % des cas. Pour ces jeunes filles, "être enceinte peut être un moyen de pallier ces carences, de rendre tout l'amour qu'elles ont en elles mais qu'elles n'ont pas pu donner". Voir sur le site doctissimo, l’intégralité de l’article de 2011 : « Les grossesses mineures, un problème majeur » http://www.doctissimo.fr/html/grosses ... /15009-grossesse-ados.htm• La grossesse comme rite de passage Les jeunes filles enceintes en France sont dix fois plus nombreuses que les autres à avoir quitté le système scolaire. Parmi celles qui sont encore scolarisées pendant leur grossesse, entre 50 et 75 % vont abandonner l'école en cours de route, s'exposant à terme, à des difficultés d'insertion professionnelle. En 2008, le journal le Time, révèle l’incroyable fait divers suivant : 18 élèves sur les 1.200 élèves de Gloucester High School, dans le Massachusetts, sont enceintes. Plusieurs élèves venues faire des tests de grossesse à l'infirmerie de l'établissement, se sont révélées être étonnement déçues de ne pas être enceintes. D'autres en revanche accueillaient la nouvelle de leur grossesse par des cris de joie. Le proviseur découvre très vite le fin mot de l’histoire : «Environ la moitié des filles, dont aucune n'a plus de 16 ans, ont avoué avoir conclu un pacte». Les adolescentes ont décidé d’accoucher toutes dans un même laps de temps afin de voir grandir leurs enfants ensembles. Il faut dire que, sans pour autant banaliser la chose, les médias et le cinéma donne de la grossesse adolescente, une image bienveillante voire sympathique. Ainsi dans le film de 2007 « Juno », une ado de 16 ans tombe enceinte accidentellement et décide de partir à la recherche des parents adoptifs de son futur bébé. Il faut dire que le personnage de Juno a une très forte personnalité ce qui lui permet, avec humour et fantaisie, de surmonter la situation en gagnant en maturité. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=121167.htmlDans la série télévisée française « Clém’ », la jeune Clémentine est une jolie demoiselle un peu inconséquente. L’arrivée d’un bébé va chambouler sa vie d’ado mais surtout celle de ses parents largement mis à contribution pour l’éducation, la garde, le soutien matériel, le soutien moral… En cela, la mère de Clém’ (incarnée par la pimpante Victoria Abril), apparaît comme la véritable « mère courage » de l’histoire. http://www.tf1.fr/clem/Dans la variété musicale française s’adressant aux jeunes, notons la chanson : « Aurélie n’a que 16 ans » (C’est pas ma tasse de thé, mais bon… Faut être objectif…) http://www.youtube.com/watch?v=AC_a98Yd_9QEt pour finir en sortant un peu du contexte occidental : ci-après, le bulletin de l’OMS sur les grossesses de l’adolescente dans le monde, sujet que je suis loin d’avoir épuisé ici. http://www.who.int/bulletin/volumes/87/6/09-020609/fr/index.html
Posté le : 13/10/2013 12:50
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Re: Dos à dos (chronique sur les adolescents) |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
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Sujet brûlant et très intéressant, Emma. Ma fille a 9 ans et il est vrai que le sujet de la sexualité devra un jour arriver sur le tapis d'ici quelques années. Dans mon métier d'assistante sociale, je croise en effet ces jeunes mères. Sans diplôme, pas d'emploi et un enfant à charge, elles plongent souvent dans la précarité et l'endettement. Le père bioogique de l'enfant est rarement présent. Souvent jeune lui aussi, il se désiste de ses obligations.
C'est une situation bien triste si elle n'est pas voulue car ce sera l'enfant qui subira les conséquences : mauvais traitements, mal nutrition, déménagement à répétition, etc.
Merci.
Posté le : 14/10/2013 06:21
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