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Accueil >> newbb >> La poésie dans le monde moderne [Les Forums - Coin de la Philosophie]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





La poésie dans le monde moderne
Administrateur
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ANTARES vous propose


Le monde contemporain est-il celui de la haine de la poésie? L'émergence et la suprématie du monde matériel sont-ils un obstacle à l'émergence de la conscience poétique?

Pour vous aider à trouver des réponses à ce sujet Antarès conseille "Le livre de Fabrice Midal: Pourquoi la poésie? "
(On peut peut-être le trouver sur le net, pour ceux qui ne peuvent l'acheter)

Posté le : 10/07/2012 12:29
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Re: La poésie dans le monde moderne
Plume d'Argent
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Quand je passerais en librairie, j’achèterais ce livre et essayerais de trouver des réponses à ce sujet.
Luciole :)

Posté le : 10/07/2012 14:37
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Re: La poésie dans le monde moderne
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Je crois que l'argumentation sur le goût et les couleurs trouverait sa place, pour cette question.
La poèsie se moque du monde, moderne ou non, sinon ce serait une mode et pas de la poèsie.
Elle reste la part intime qu'il y a en chacun de nous. Sa forme, son thème, son écriture font qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
Personnellement, j'aime Rostand, Hugo, Corneille ( et beaucoup d'autres ) pour le rythme, la simplicité, la beauté et la clarté de l'écriture.
J'aime moins Racine, Apollinaire, Rimbaud ( et beaucoup d'autres ) pour des raisons que je ne cherche même pas à comprendre : Je lis pour mon plaisir et je n'ai pas besoin de savoir pourquoi j'aime ou n'aime pas.
Pour moi donc, la modernité d'un texte n'apporte rien à mon jugement.
Mes critères de sélection, les voilà : j'ouvre n'importe quel livre, sans préjugés. Je commence à lire le chapitre un. Ou j'ai envie de continuer, ou je le referme parce qu'il ne m'a pas accroché.
Sa date de parution m'indiffère.
La haine qui suinte de certains écrits n'est que l'expression de la tolérance de notre époque; tout peut être dit et écrit.
J'imagine que de tels écrits ont existé, de tous temps. Seule la censure empêchait leur parution.
Nous disposons de la possibilité de lire ou d'ignorer ces nouveaux génies, à charge pour chacun d'en surveiller l'accés à nos proches non immunisés.







Posté le : 10/07/2012 21:50
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Re: La poésie dans le monde moderne
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Bonjour,

Il y a plusieurs aspects dans la question de départ.
Je ne traiterais donc qu'un seul aspect de la question.

Je dirais qu'à l'heure actuelle c'est plutôt de l'indifférence que de la haine que les gens éprouve vis à vis de la poésie.
Peut-être les chanteurs (depuis Brel puis Gainsbourg) ont pris la place occupée précédemment par les poètes dans le coeur des gens ?
Depuis, le poète se cherche une place dans le monde artistique : écrivain ? penseur ? parolier ? consepteur ? précurseur ?
Pour exister, le poète doit alors constamment se démarquer de tout ce qui semblerait trop "populaire", d'où quelques dérapages et quelques discours haineux ou élitiste qui n'apporte rien de bien concret à la création

Posté le : 03/09/2012 10:21
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Re: La poésie dans le monde moderne
Administrateur
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De Montpellier
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Pour ma part je pense comme Emma que la poésie ne provoque pas de la haine, je pense aussi comme Bacchus que la variété des formes poétiques et des genres à dissout et rendu plus insaisissable une forme artistique qui est restée longtemps assez uniforme et obéissant à des conventions.
Je pense que la poésie n'est tout simplement plus en phase avec notre époque qui est rentrée dans une ère de compétitivité qui implique toujours plus d'action, de mobilisation intellectuelle et physique. Notre monde est devenu une ruche bourdonnante où chacun s'active à des taches qui le distraient de lui-même et de la vie.
Je crois que la poésie pour tout un chacun est vue comme un luxe inutile, un loisir de riches dilettantes, comme une occupation d'inactifs, d'improductifs et donc de sangsues sociales.
La rentabilité est au pouvoir et l'action pure aussi, on travaille, on cours, on produit pour un bénéfice final.
Le sens même de la gratuité, de l'offre, du cadeau sans attente est perdu et est regardé comme une sottise suprême. "Quoi, me disent de nombreuses personnes, tu a un site et ça ne te rapporte rien.? mais tu vas publier, tu vas gagner de l'argent , tout de même ? !!
Leur stupéfaction et leur incompréhension est un signe. Agir sans recevoir de bel argent sonnant et trébuchant, quelle incroyable sottise.!!
Comment expliquer que cela me rapporte beaucoup de satisfaction. Un plaisir non comptable a-t-il un sens ?
Le décalage avec cet environnement humain acharné à s'enrichir de bien matériel et qui s'active à en oublier son existence est je crois l'explication.
La poésie est le contraire de l'action, c'est l'arrêt sur image, l'intériorisation, la sublimation des perceptions, dans le regard du silence ou de la solitude, C'est descendre au fond de soi, (comme la carcasse de l 'ancêtre poisson)
C'est comparable à un travail de recherche fondamental, on ne sait pas où l'on va, à quoi ça sert, on se laisse guider par un instinct, une voix intérieure.
C'est inévitablement le moment de laisser le troupeau sur la route pour s'asseoir sur le bas-côté, isolé et inactif; c'est là une disposition de l'esprit qui s'oppose à notre vie culturelle actuelle, non pas qu'elle hait la poésie, mais dans cette société des voix s’élèveraient pour nous dire comme beaucoup de parent le diraient à leur enfant, "si tu crois que j'ai que ça à faire", sur le ton du monsieur important du petit prince de St Exupéry, ce monsieur qui, lui, faisait des choses sérieuses !
La poésie n'est pas productive, excepté lorsqu'elle est chantée et fait vendre des disques, elle produit alors de la richesse et prend du sens, elle se justifie;
La cigale reste encore l'inutile paresseuse et la fourmi l'honorable travailleuse.
Il n'y a pas que La Fontaine qui n'aime pas les cigales, il faut produire aujourd'hui plus que jamais.
Notre vie moderne ne nous autorise plus à rester isolé dans son village, dans son bourg, à conduire ses élucubrations dans un chemin de terre.
Souchon qui écrit de bien jolies choses, confessait, dans une interview, que pour écrire, il a besoin de marcher dans la nature. Qui peut le faire à l'envi aujourd'hui ? Certes pas la majorité, juste quelques privilégiés qui se sont affranchis du regard réprobateur, sinon envieux des autres.
L'art sous la pression des sociétés anglo-saxonnes est devenue une industrie, un produit commercial estimé à l'aune des royalties qu'il rapporte, voir la peinture, le cinéma, les spectacles de danses ou d'opéra, et de ce fait la poésie, si capricieuse et incontrôlable, et que l'on ne peut convoquer à sa guise, reste plus que jamais un petit artisanat aux mains des marginaux, "des assistés", des crèves la faim, comme ce fut longtemps la cas.
D'autre part, un élément récent de nos modes de vie peut-être imputé à la perte d'inspiration ou de motivation poétique, c'est la coupure brutale avec la nature qui restera longtemps le lieu du rêveur, l'univers des émotions positives. Les grands émois que nous inspirent le spectacle de la nature et notre communion avec elle se sont raréfiés. C'est en voyageant, entre Sète et Montpellier que Charles Trenet écrivit "la mer"
Cette source d'inspiration que de nombreux ambitieux, qui se veulent de vrais poètes, dédaignent et raillent, ils la désignent aujourd'hui avec mépris "la poésie des fleurs et des petits oiseaux" . Ces formes poétiques sont souvent moquées, dévaluées, or cette poésie est la plus commune, la plus immédiate, la plus aisément exprimable, la plus populaire au sens noble du terme et qui est accessible à tous humains sur terre.
Ce dédain nouveau, cette tyrannie intimide et rend silencieux de nombreuses voix, "trop démodées" qui ne se croient pas capables d'excellence.
Et je pense que, maintenant il est vrai, que définir la poésie, que comme une forme d'écriture soumise aux règles, et aux conventions anciennes est souvent mal accepté, c'est un regard réducteur de la poésie qui font dire à beaucoup "qu'il n'aime pas".
La forme sans souplesse, rigoureuse ne s'accorde plus avec l'individualisme moderne, avec les nouvelles revendications de libertés, du "je fais ce que je veux", et ces contraintes autrefois acceptées naturellement sont aujourd'hui rejetées comme étant des freins à l'inspiration.
On assiste donc au rejet des difficultés trop exigeantes et de la sophistication de l'écriture qui sont regardées comme un obstacle, pour beaucoup, peu habitués de nos jours, à des efforts de disciplines.
Tout comme les femmes, ont abandonné les maquillages lourds, fards, perruques, les gaines, les guêpières et carcans de tous poils, tout comme les hommes ont rangé aux accessoires passés les redingotes, complets trois pièces et cravates, et chaussures qui grincent, la poésie se met à son aise, respire à son gré librement, la poésie s'est elle aussi dépouillée.
Il est né un désir, une recherche de la beauté naturelle, simple, dépouillée et il emprunte une route, une démarche parallèle dans la conception de la beauté de la poésie et celle des êtres.
L'heure est au dépouillé, sans contraintes excessives. La poésie devient "libre", et de ce fait elle est une vision intérieure, une vibration qui s'exprime plus simplement, une pulsion qui sort de sa chapelle.
Je pense que la poésie comme la spiritualité est une bien universel commun que chacun en possède en lui une partie. C'est une lettre d'amour, de haine de révolte à la vie, la poésie n'est pas un don stable et linéaire, c'est une expression fluctuante que certains expriment plus facilement que d'autres. Un évènement, une passion et l'on peut voir un rustre versifier comme un poète affirmé, la poésie est une connivence accidentelle entre notre moi et les mots, c'est une conjoncture, souvent une fulgurance, un instantané. Et je suis pas loin de penser que sa beauté réside dans sa fraîcheur, sa spontanéité et aussi sa profondeur autant que dans sa forme.
La poésie s'exprime dans les nouveaux médias, dans la peinture, dans les films, dans les musiques, dans certains clips, parfois même dans les pubs, les simples affiches (Mucha)... elle a reçu de nouveaux supports où elle s'exprime, elle est toujours aimée, désirée et parfois haïe par le système, quand elle provoque un appel d'air qui nous mène à la liberté.(Liberté)
La poésie comme la prière sont des besoins de transcender nos affects et nos âmes et elle restera toujours essentielle mais pour garder sa place et sa valeur elle doit être libre, hors du champs des régulateurs et des marchands d'art qui en feraient une création calibrée et rentable c'est à dire rien.
Je pense que notre époque moderne ne hait pas la poésie, elle en a juste changé les formes.
Je reste certaine qu'elle est toujours le diamant que chacun rêve d'acquérir ou de simplement contempler et comme toutes les choses précieuses elle reste rare et exceptionnelle,

Dès que mon porte-monaie m'en donne l'autorisation, j'achète le livre, l'avis des autres m'intéresse.
(avertissement : je me relirai tout à l'heure peut-être, ou bien demain, ce fichu soleil me donne la flegme, ou té, je me relirais, té aprés demain et si je ne peux pas vous me relirais vous-même... tra la la la lère ..;)

Posté le : 03/09/2012 19:28

Edité par Loriane sur 09-09-2012 18:37:43
Edité par Loriane sur 09-09-2012 18:47:04
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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