| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord prince de Bénévent 2 suite [Les Forums - Histoire]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord prince de Bénévent 2 suite
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56842
Hors Ligne

Décorations

Chevalier de l'ordre du St esprit en 1820
Légion d'honneur :
Légionnaire 9 vendémiaire an XII 2 octobre 1803, en qualité de Ministre des Relations extérieures, puis,
Grand officier 22 messidor an XIII 11 juillet 1804, en qualité de grand chambellan, puis,
Grand aigle de la Légion d'honneur 12 pluviôse an XIII 1er février 1805), en même qualité ;
Chevalier de l'ordre de la Toison d'or : 1814

Regards contemporains et postérité

L'homme aux six têtes Le nain jaune, 15 avril 1815, caricature de Talleyrand le présentant avec six têtes, criant respectivement : Vive le Roi ! , Vive l'Empereur ! Vive le 1er Consul ! Vive la Liberté ! , Vive les notables ! , Vive !…
Talleyrand Prince de: s'indigner contre.
Gustave Flaubert, Dictionnaire des idées reçues
On dit toujours de moi ou trop de mal ou trop de bien ; je jouis des honneurs de l'exagération.
Talleyrand
Talleyrand était surnommé le diable boiteux en raison de son infirmité et de la haine que lui vouaient certains de ses ennemis, en particulier au sein des factions : ultras pour qui il était un révolutionnaire, Église catholique se souvenant de la confiscation des biens de l'Église, jacobins pour qui il était un traître à la Révolution, bonapartistes qui lui reprochaient la trahison d'Erfurt , etc.
François-René de Chateaubriand a souvent côtoyé Talleyrand durant sa carrière diplomatique et politique. Politiquement opposé au prince Chateaubriand est un chef ultra, tandis que Talleyrand est libéral, et ce dernier s'est opposé à sa guerre d'Espagne, il exprime à chaque occasion dans ses mémoires tout le mal qu'il pense de Talleyrand :
Ces faits historiques, les plus curieux du monde, ont été généralement ignorés, c'est encore de même qu'on s'est formé une opinion confuse des traités de Vienne, relativement à la France : on les a crus l'œuvre inique d'une troupe de souverains victorieux acharnés à notre perte ; malheureusement, s'ils sont durs, ils ont été envenimés par une main française : quand M. de Talleyrand ne conspire pas, il trafique.
Monsieur tout-à-tous 1815, caricature présentant le diable parlant à l'oreille de Talleyrand
De la même façon, Victor Hugo, dont le parcours politique est un chemin du légitimisme au républicanisme, écrit à l'occasion de sa mort :

« C’était un personnage étrange, redouté et considérable ; il s’appelait Charles-Maurice de Périgord ; il était noble comme Machiavel, prêtre comme Gondi, défroqué comme Fouché, spirituel comme Voltaire et boiteux comme le diable. On pourrait dire que tout en lui boitait comme lui ; la noblesse qu’il avait faite servante de la république, la prêtrise qu’il avait traînée au Champ de Mars, puis jetée au ruisseau, le mariage qu’il avait rompu par vingt scandales et une séparation volontaire, l’esprit qu’il déshonorait par la bassesse. …
Il avait fait tout cela dans son palais et, dans ce palais, comme une araignée dans sa toile, il avait successivement attiré et pris héros, penseurs, grands hommes, conquérants, rois, princes, empereurs, Bonaparte, Sieyès, Mme de Staël, Chateaubriand, Benjamin Constant, Alexandre de Russie, Guillaume de Prusse, François d’Autriche, Louis XVIII, Louis-Philippe, toutes les mouches dorées et rayonnantes qui bourdonnent dans l’histoire de ces quarante dernières années. Tout cet étincelant essaim, fasciné par l’œil profond de cet homme, avait successivement passé sous cette porte sombre qui porte écrit sur son architecture : Hôtel Talleyrand.
Eh bien, avant-hier 17 mai 1838, cet homme est mort. Des médecins sont venus et ont embaumé le cadavre. Pour cela, à la manière des Égyptiens, ils ont retiré les entrailles du ventre et le cerveau du crâne. La chose faite, après avoir transformé le prince de Talleyrand en momie et cloué cette momie dans une bière tapissée de satin blanc, ils se sont retirés, laissant sur une table la cervelle, cette cervelle qui avait pensé tant de choses, inspiré tant d’hommes, construit tant d’édifices, conduit deux révolutions, trompé vingt rois, contenu le monde. Les médecins partis, un valet est entré, il a vu ce qu’ils avaient laissé : Tiens ! Ils ont oublié cela. Qu’en faire ? Il s’est souvenu qu'il y avait un égout dans la rue, il y est allé, et a jeté le cerveau dans cet égout.

Victor Hugo, Choses vues
Ainsi, une anecdote circule à l'époque selon laquelle, Louis-Philippe étant venu le voir sur son lit de mort, Talleyrand lui aurait dit :
Sire, je souffre comme un damné. Déjà ! aurait murmuré le roi. Le mot est invraisemblable, mais il a couru très tôt.
L'anecdote rappelle ce mot par lequel le Diable aurait accueilli Talleyrand en enfer : Prince, vous avez dépassé mes instructions.

De son vivant, Talleyrand se défendait rarement lui-même des attaques, mais il arrivait que ses amis le fassent pour lui, comme Alphonse de Lamartine voir plus haut ou Honoré de Balzac :
Certain prince qui n'est manchot que du pied, que je regarde comme un politique de génie et dont le nom grandira dans l'histoire.
Honoré de Balzac, Le contrat de mariage
Cependant, en dehors des opinions tranchées pour Goethe, il est le premier diplomate du siècle, la complexité du personnage intrigue très tôt :
Le problème moral que soulève le personnage de Talleyrand, en ce qu'il a d'extraordinaire et d'original, consiste tout entier dans l'assemblage, assurément singulier et unique à ce degré, d'un esprit supérieur, d'un bon sens net, d'un goût exquis et d'une corruption consommée, recouverte de dédain, de laisser-aller et de nonchalance.
Charles-Augustin Sainte-Beuve
Pour François Furet et Denis Richet 1965, Talleyrand a été trop critiqué après avoir été trop loué : le xxe siècle a vu, dans l'ensemble, une nouvelle analyse de Talleyrand qui lui fait quitter l'habit du traître parjure et du diable boiteux , en particulier par ses nombreux biographes qui, en général, ont vu une continuité politique dans sa vie.

Doctrine

Emmanuel de Waresquiel analyse la philosophie politique de Talleyrand, dès son action comme agent général du clergé, comme caractéristique de la philosophie des Lumières : un réformisme conservateur que tout change pour que rien ne change et une rationalisation que l'on pourrait appeler l'esprit des Lumières.
Même s'il insiste sur le contexte de la rédaction des mémoires, Emmanuel de Waresquiel relève ainsi que dans celles-ci, Talleyrand distingue l'œuvre réformiste et libérale de 1789 de la souveraineté du peuple et de l'égalité, pour lui chimériques .
Talleyrand privilégie ainsi le consensus, la constitution et la conciliation. Par les moyens de l' habileté et de la prévoyance, il souhaite ainsi favoriser l'intérêt mutuel bien compris et la paix générale, permise par un équilibre européen.

Le libéralisme

Les monarques ne sont monarques qu'en vertu d'actes qui les constituent chefs des sociétés civiles. Ces actes, il est vrai, sont irrévocables pour chaque monarque et sa postérité tant que le monarque qui règne reste dans les limites de sa compétence véritable ; mais si le monarque qui règne se fait ou tente de se faire plus que monarque, il perd tout droit à un titre que ses propres actes ont rendu ou rendraient mensonger. Telle est ma doctrine, je n'ai jamais eu besoin de la renier pour accepter, sous les divers gouvernements, les fonctions que j'ai remplies.

Testament politique

Les historiens soulignent la constance du libéralisme des idées de Talleyrand tout au long de sa vie, même s'il lui est arrivé de devoir le mettre, par réalisme, entre parenthèses en particulier sous l'Empire, ce qui fait dire à Napoléon : Talleyrand est philosophe, mais dont la philosophie sait s'arrêter à propos.
La formation mondaine et politique de Talleyrand se déroule durant le Siècle des Lumières Georges Lacour-Gayet, suivi par Franz Blei et Jean Orieux, raconte comment Talleyrand va se faire bénir par Voltaire : lorsque la Révolution éclate, c'est un homme fait qui est à la pointe des idéaux de 1789. C'est dans ce contexte qu'il rédige les cahiers de doléances de l'évêché d'Autun, d'après Georges Lacour-Gayet l'un des plus importants manifestes provoqués par le mouvement de 1789, véritable synthèse des ambitions des hommes des Lumières inspirée du système britannique. Ce discours remarquable, d'après Sainte-Beuve, prône une monarchie parlementaire assurant l'égalité devant la loi et l'impôt, propose de supprimer les archaïsmes économiques issus de l'époque féodale, comme les douanes entre régions ou les corporations, points qu'il avait déjà abordés lors des projets de réformes de Calonne.
Il demande encore que soit assurée la liberté de la presse :
La liberté d'écrire ne peut différer de celle de parler ; elle aura donc la même étendue et les mêmes limites ; elle sera donc assurée, hors les cas où la religion, les mœurs et les droits d'autrui seraient blessés ; surtout elle sera entière dans la discussion des affaires publiques, car les affaires publiques sont les affaires de chacun.
Dans deux grands discours sous Louis XVIII, il défend de nouveau la liberté de la presse.
Sous la Révolution, il est de tous les clubs et de toutes les réformes destinées à mettre fin à l'Ancien Régime. Il souhaite s'inspirer du régime britannique, au point qu'il pousse Bonaparte à monter sur le trône pour se rapprocher de ce système de monarchie parlementaire, qu'il souhaite voir doté d'un parlement bicaméral.
C'est aussi la raison pour laquelle il contribue ensuite à la Restauration et tente de la marier avec un tel système. Seule l'influence des ultras sur Louis XVIII empêche que cette idée soit menée complètement à bien. Cependant, lors des deux Restaurations, il se retrouve un temps à la tête du pays, et applique ses idées libérales.
Son gouvernement provisoire lui vaut même les félicitations de Benjamin Constant avec qui il est pourtant en froid depuis le 18 Brumaire et ses remerciements pour « avoir à la fois brisé la tyrannie et jeté les bases de la liberté. En effet :
Dès les premiers jours, Talleyrand imprime à son gouvernement une touche très libérale. Par conviction mais aussi très habilement, il tente d'imposer la force de son autorité en supprimant tout ce que le despotisme napoléonien avait de plus insupportable.

Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand, le prince immobile

Sa proximité avec les idées libérales est matérialisée par le parti qui les incarne : le parti d'Orléans. Il reste proche de la famille d'Orléans durant la plus grande partie de sa carrière. C'est à la fin de celle-ci, lorsque Louis-Philippe se retrouve, avec l'appui de Talleyrand, sur le trône, que ce dernier possède la latitude politique qui lui a toujours manqué, au sein d'une monarchie de Juillet qui correspond à ses vœux. Ses rapports avec le roi, un homme qu'il connaît depuis longtemps, sont excellents.
Qui aurait pu croire que cet aristocrate entre les aristocrates qui menait à Valencay, en plein XIXe siècle la vie seigneuriale la plus intacte, enseignait avec la conviction la plus profonde que, du 14 juillet 1789, dataient les grands changements dans la vie moderne ?
Changements qu'il avait voulu réaliser en 1789 et auxquels il restait attaché en 1830 ? … Il maintenait l'Ancien Régime des mœurs et de la civilité mais il refusait celui des institutions. … En lui, la France, sans fissure, passait d'Hugues Capet aux temps démocratiques.

L'instruction publique

Les biographes de Talleyrand insistent sur son rôle dans les débuts de l'instruction publique en France, ceci en dépit du fait que pour Jean Orieux le XIXe siècle s'est bien chargé d'étouffer le souvenir de son travail dans le domaine.
Agent général du clergé, il adresse aux évêques le 8 novembre 1781 un questionnaire relatif aux collèges et touchant aux méthodes d'enseignement.
C'est durant l'année 1791 qu'aidé par Pierre-Simon de Laplace, Gaspard Monge, Nicolas de Condorcet, Antoine Lavoisier, Félix Vicq d'Azyr, Jean-François de La Harpe, entre autres, il rédige un important rapport sur l'instruction publique, avec la plus entière gratuité parce qu'elle est nécessaire à tous. L'une des conséquences de ce rapport est la création de l'Institut de France, à la tête d'un système éducatif destiné à toutes les couches de la société, embryon de l'Éducation nationale.
Ce rapport de Talleyrand, dans lequel il est affirmé que les femmes ne devraient recevoir qu'une éducation à caractère domestique, suscite la critique de Mary Wollstonecraft, alors qu'en Grande-Bretagne se développe la controverse révolutionnaire, débat public autour des idées nées de la Révolution française.
Elle y voit un exemple du double standard, le double critère favorisant les hommes au détriment des femmes, jusque et y compris dans le domaine essentiel pour elle qu'est l'éducation. Aussi est-ce le rapport de Talleyrand qui la pousse à lui écrire, puis, en 1792, à publier son ouvrage A Vindication of the Rights of Woman.
Pour Emmanuel de Waresquiel, dans ce rapport, les hommes de la Révolution prônent une instruction progressive, des écoles de canton aux écoles de départements, et complète : physique, intellectuelle, morale.
Elle a pour but de perfectionner tout à la fois l'imagination, la mémoire et la raison.
Un des monuments de la Révolution française d'après les propos de François Furet, le plan de Talleyrand, appelant une instruction publique nécessaire, universelle mais transitoire et perfectible, gratuite et non obligatoire, est pour Gabriel Compayré digne de l'attention de la postérité et de l'admiration que lui témoignèrent souvent les écrivains de la Révolution .
Pour son rôle dans sa création, Talleyrand devient membre de l'Institut. C'est là qu'il délivre son dernier discours avant sa mort.

La finance moderne

Les principes d'économie et de finances de Talleyrand sont marqués par l'admiration pour le système libéral anglais. Avant la Révolution, c'est sa spécialité d'après Jean Orieux, il tente même de devenir ministre, et ses interventions aux débuts de la Révolution portent surtout sur ce sujet.
Talleyrand entre dans le monde des affaires en devenant Agent général du clergé. En une époque de crise financière, il défend les biens qui lui sont confiés, et cède au roi lorsque c'est nécessaire, anticipant la demande de la couronne en proposant un don conséquent. Il cherche à rationaliser la gestion des biens colossaux du clergé, marquée par une importante inégalité entre ecclésiastiques. Il obtient l'augmentation de la portion congrue.
Avant la Révolution, Talleyrand, en compagnie de Mirabeau, entre dans le monde des affaires, sans qu'il reste beaucoup de traces de ces tentatives ; Emmanuel de Waresquiel signale la connaissance profonde qu'il a de la spéculation sur la fluctuation de la monnaie. Influencé par Isaac Panchaud, Talleyrand s'implique dans l'établissement d'une caisse d'amortissement : la Caisse d'escompte est créée par Panchaud en 1776 ; Talleyrand devient actionnaire, et demande le 4 décembre 1789 sa transformation en banque nationale.
Durant toute sa carrière, Talleyrand insiste sur la certitude que les prêteurs doivent avoir sur le fait que l'État paie toujours ses dettes, afin de permettre aux gouvernants de recourir à l'emprunt, cet art moderne de procurer à l'État, sans forcer les contributions, des levées extraordinaires d'argent à un bas prix, et d'en distribuer le fardeau sur une suite d'années. Pour lui, les créanciers de l'État « ont payé pour la nation, à la décharge de la nation : la nation ne peut dans aucune hypothèse se dispenser de rendre ce qu'ils ont avancé pour elle, autrement dit, une nation, comme un particulier, n'a de crédit que lorsqu'on lui connaît la volonté et la faculté de payer.
Talleyrand finit par instaurer lui-même cette garantie en 1814, lorsqu'il est président du Conseil des ministres. Pour Emmanuel de Waresquiel, la proposition de nationaliser les biens du clergé est alors logique, Talleyrand connaissant leur étendue, ayant prévu de les recenser dès l'élaboration des cahiers de doléances.
Talleyrand et Isaac Panchaud élaborent la partie concernant la caisse d'escompte du plan de Charles Alexandre de Calonne.
Talleyrand apporte également sa contribution à plusieurs parties de ce plan, qui vise à rétablir les finances du royaume, en supprimant les barrières douanières intérieures, en simplifiant l'administration, en libérant le commerce et en rationalisant les impôts. Calonne étant remercié, ce plan n'est jamais mis en application. Talleyrand, qui n'a pas oublié de profiter financièrement de sa proximité avec le ministre des Finances, reprend largement les propositions économiques et financières du plan de Calonne lors de la rédaction des cahiers de doléances de l'évêché d'Autun.
Pour Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand appartient à l'école prônant la liberté de commerce, contre les préjugés. Cette liberté doit être permise par la paix, en particulier avec les Britanniques avant la Révolution, Talleyrand défend déjà le traité de commerce avec la Grande-Bretagne, auquel il a mis la main, pour le bénéfice de toutes les parties.

L'équilibre européen

J'essaie d'établir la paix du monde en équilibre sur une révolution.
— Talleyrand à Lamartine
L'intérêt de Talleyrand pour la chose diplomatique commence sous l'influence d'Étienne François de Choiseul oncle de son ami Auguste de Choiseul, dont il reprend la manière de mener les affaires d'État : gouverner en sachant déléguer les tâches techniques à des travailleurs de confiance, afin de se laisser le temps de nouer des relations utiles.
Dès ses premières missions vers la Grande-Bretagne, durant la Révolution, Talleyrand inaugure sa méthode de négociation, fameuse au point d'en faire le prince des diplomates, méthode mesurée et sans précipitation, pleine de réalisme et de compréhension à la fois du point de vue de son interlocuteur et de la situation de la France.
Pour Charles Zorgbibe, Talleyrand invente également, au Congrès de Vienne, un style diplomatique de rupture, privilégiant des principes universels initiés dans ses Instructions pour les ambassadeurs du roi au congrès. La négociation est alors fondée sur la répétition d'une logique déductive et intransigeante, s'appuyant sur la raison, ceci à l'opposé des compromis anglo-saxons. Charles Zorgbibe voit là le début d'un style hautain et distant qui se retrouve ensuite durant la Cinquième République il cite notamment Charles de Gaulle et Maurice Couve de Murville d'une part, Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'autre part, signe d'un État nostalgique de sa puissance passée, souhaitant, en étant inflexible, défendre un rang.
Pour Metternich, Talleyrand est politique au sens le plus éminent, et comme tel c'est un homme à systèmes, ces systèmes ayant pour but de rétablir un équilibre européen prôné dès ses débuts diplomatiques en 1791, qui pour lui a été détruit par les traités de Westphalie de 1648 :
Une égalité absolue des forces entre tous les États, outre qu'elle ne peut jamais exister, n'est point nécessaire à l'équilibre politique et lui serait peut-être, à certains égards, nuisible. Cet équilibre consiste dans un rapport entre les forces de résistance et les forces d'agression réciproques des divers corps politiques. ... Une telle situation n'admet qu'un équilibre tout artificiel et précaire, qui ne peut durer qu'autant que quelques grands États se trouvent animés d'un esprit de modération et de justice qui le conserve.
Instructions pour les ambassadeurs du Roi au congrès, rédigées par Talleyrand
Parmi ces systèmes, selon Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand se méfie de la Russie et cherche à établir un équilibre pacifique entre l'Autriche et la Prusse. De là vient l'idée, plusieurs fois reprise, de créer des fédérations de petits États princiers dans le ventre mou de l'Europe qui serviraient de tampon entre ces puissances — et qui constituent autant de possibilités de pots-de-vin pour Talleyrand. Il souhaite qu'il soit mis fin à l'hégémonie britannique sur les mers, tant militaire que commerciale.
Pour lui, dès ses débuts diplomatiques, contre l'opinion du Directoire et celle de Bonaparte, l'équilibre européen passe par l'alliance entre la France et l'Angleterre, la paix avec celle-ci pouvant être perpétuelle :
« Une alliance intime entre la France et l'Angleterre a été au début et à la fin de ma carrière politique mon vœu le plus cher, convaincu comme je le suis, que la paix du monde, l'affermissement des idées libérales et les progrès de la civilisation ne peuvent reposer que sur cette base.

Mémoires

Il cherche aussi l'alliance avec l'Autriche, à l'opposé d'une alliance avec la Prusse. Il se décrit en plaisantant comme un petit peu autrichien, jamais russe et toujours français, affirmant que les alliés ne se conservent qu'avec du soin, des égards et des avantages réciproques.
Il s'oppose à la diplomatie de l'épée, cette politique d'exportation de la Révolution par la conquête, pour lui propre à ... faire haïr la France. De manière symptomatique, le Directoire envoie d'anciens constitutionnels comme ambassadeurs et Bonaparte des généraux, malgré les critiques du ministre.
À cela, il préfère l'idée de régimes stables et dont les puissances s'équilibrent, garantie de la paix : un équilibre réel eut rendu la guerre presque impossible. Il théorise également la non-intervention la véritable primatie... est d'être maître chez soi et de n'avoir jamais la ridicule prétention de l'être chez les autres . Cet état de fait doit être associé à un droit public qui évolue avec les traités et l'état des forces économiques. Pour Charles Zorgbibe, cette vision est inspirée de Gabriel Bonnot de Mably, et, à travers lui, de Fénelon.
La mise en œuvre de ces principes, sous Napoléon, est difficile. Il aide ce dernier, en bon courtisan, en allant à leur encontre pendant plusieurs années, pensant convaincre en flattant. Après Austerlitz, il sent que Napoléon préfère soumettre que faire alliance, en dépit de ses tentatives vis-à-vis d'une Angleterre pourtant toujours conciliante elle l'était déjà sous le Directoire. Il démissionne, alors que Napoléon applique l'inverse de ses idées : déséquilibre entre l'Autriche et la Prusse, humiliation de ces dernières, rapprochement avec la Russie, hostilité envers l'Angleterre, le tout par la force de l'épée.
Bien que persévérant auprès de Napoléon, ce n'est qu'après la Restauration qu'il peut mettre en pratique ses principes, en tout premier lieu durant les traités de Paris et de Vienne. Cet équilibre européen qu'il prône en est le principe directeur.
L'alliance avec l'Angleterre, cette alliance de deux monarchies libérales, fondée l'une et l'autre sur un choix national telle que décrite par de Broglie, qui ouvre la voie à l'Entente cordiale, est scellée durant son ambassade. De même, le principe de non-intervention, même imposé à d'autres puissances, est inauguré à l'occasion de la révolution belge. À l'heure de sa retraite, à la signature du traité de la Quadruple-Alliance qui en est l'aboutissement, Talleyrand fait le bilan de cette ambassade :
Dans ces quatre années, la paix générale maintenue a permis à toutes nos relations de se simplifier : notre politique, d'isolée qu'elle était, s'est mêlée à celle des autres nations ; elle a été acceptée, appréciée, honorée par les honnêtes gens et par les bons esprits de tous les pays. »

Talleyrand et les femmes

Madame de Flahaut
Être étudiant au séminaire n'empêche pas Talleyrand de fréquenter ostensiblement une actrice de la Comédie-Française, Dorothée Dorinville Dorothée Luzy pour la scène, avec qui il se promène sous les fenêtres du séminaire411. Cette relation dure pendant deux années, de dix-huit à vingt ans :
Ses parents l'avaient fait entrer malgré elle à la comédie ; j'étais malgré moi au séminaire. […] Grâce à elle, je devins, même pour le séminaire, plus aimable, ou du moins plus supportable. Les supérieurs avaient bien dû avoir quelque soupçon […] mais l'abbé Couturier leur avait enseigné l'art de fermer les yeux.
— Mémoires de Talleyrand
Les femmes prennent très tôt une grande importance dans la vie de Talleyrand, importance qui sera constante, intimement, socialement et politiquement jusqu'à sa mort. Parmi ces femmes, il entretient toute sa vie une amitié teintée d'amour avec un « petit globe »415 à qui il reste fidèle. Ainsi, ses mémoires ne mentionnent l'avènement de Louis XVI que sous cet angle :
C'est du sacre de Louis XVI que datent mes liaisons avec plusieurs femmes que leurs avantages dans des genres différents rendaient remarquables, et dont l'amitié n'a pas cessé un moment de jeter du charme dans ma vie. C'est de madame la duchesse de Luynes, de madame la duchesse de Fitz-James, et de madame la duchesse de Laval que je veux parler.
— Mémoires de Talleyrand
De 1783 à 1792, Talleyrand a pour maîtresse entre autres la comtesse Adélaïde de Flahaut, avec qui il vit presque maritalement et qui lui donne au grand jour un enfant en 1785, le fameux Charles de Flahaut.
Madame de Staël a une brève aventure avec lui ; Talleyrand dira plus tard qu’elle lui a fait toutes les avances . Sollicitée des États-Unis par Talleyrand qui scandalise la société de Philadelphie en se promenant au bras d'une magnifique négresse pour l’aider à rentrer en France, c’est elle qui obtient, grâce à Marie-Joseph Chénier, qu’il soit rayé de la liste des émigrés, puis qui, en 1797, après lui avoir prêté 25 000 livres, le fait nommer par Barras ministre des Relations extérieures. Lorsque Madame de Staël se brouille avec Bonaparte, qui l'exile, Talleyrand cesse de la voir et ne la soutient pas. Elle considérera toujours cette attitude comme une étonnante ingratitude.
À son retour d'Amérique, Talleyrand demande en mariage Agnès de Buffon, qui lui oppose un refus, ne pouvant se résoudre à épouser un évêque.
Quelques historiens, comme Jean Orieux, affirment qu'Eugène Delacroix est le fils de Talleyrand. Ils avancent que Talleyrand est l'amant de Victoire Delacroix, que Charles Delacroix ministre dont il prend la place en 1797 souffre, jusque six ou sept mois avant la naissance, d'une tumeur aux testicules, qu'Eugène Delacroix offre une certaine ressemblance physique avec Talleyrand et que ce dernier le protège durant sa carrière. Si Georges Lacour-Gayet estime impossible que Charles Delacroix soit son père et possible que Talleyrand le soit, et si Maurice Sérullaz ne se prononce pas, une autre partie des biographes du peintre et de ceux de Talleyrand contestent cette théorie, affirmant que la relation n'a jamais eu lieu, et que la naissance, prématurée, intervient logiquement à la suite de la guérison de Charles Delacroix. Enfin, leur principal argument est qu'il n'existe qu'une source sur cette paternité, les Mémoires de Madame Jaubert, ce qui fait dire à Emmanuel de Waresquiel :
Tous ceux qui ont aimé à forcer le trait de leur personnage, à commencer par Jean Orieux, se sont laissé tenter, sans se soucier du reste, ni surtout des sources ou plutôt de l'absence de sources. Une fois pour toutes, Talleyrand n'est pas le père d'Eugène Delacroix. On ne prête qu'aux riches... En juillet 1797, il est ministre de la République, ce qui n'est pas si mal.
Durant les négociations du concordat de 1801, pour lesquelles Talleyrand met de la mauvaise volonté, Bonaparte souhaite que la situation de son ministre se normalise et qu'il quitte ou épouse sa maîtresse, l'ex-Mme Grand. Elle-même, qui ne demande que cela, se plaint de sa situation auprès de Joséphine — d'après Lacour-Gayet, Talleyrand lui-même le souhaite. Après de vifs désaccords, le pape, dans un bref, permet à Talleyrand de porter l'habit des séculiers mais lui fait rappeler qu' aucun évêque sacré n'a été dispensé, jamais, pour se marier. Sur l'ordre de Bonaparte, le Conseil d'État interprète à sa façon ce bref papal et rend Talleyrand à la vie séculière et laïque le 18 août 1802. Le 10 septembre 1802, il se marie donc à l'hospice des Incurables, rue de Verneuil à Paris, avec Catherine Noël Worlee, qu'il connaît depuis trois ans. Les témoins sont Pierre-Louis Roederer, Étienne Eustache Bruix, Pierre Riel de Beurnonville, Maximilien Radix de Sainte-Foix et Karl Heinrich Otto de Nassau-Siegen. Le contrat est signé par Bonaparte et Joséphine, les deux autres consuls, les deux frères de Talleyrand et par Hugues-Bernard Maret ; Roederer affirme qu'un mariage religieux a lieu le lendemain. De Catherine Noël Worlee, Talleyrand a sans doute une fille, Charlotte, née en 1799 et déclarée de père inconnu, qu'il adopte en 1803 et marie en 1815 au baron Alexandre-Daniel de Talleyrand, son cousin germain. Séparés depuis longtemps, Talleyrand et Catherine divorcent en 1815, après sa démission de la présidence du Conseil.

Dorothée de Courlande, duchesse de Dino

En 1808, durant l'entrevue d'Erfurt, si Napoléon ne parvient pas à séduire le tsar, Talleyrand obtient de ce dernier le mariage de son neveu Edmond de Périgord avec Dorothée de Courlande, âgée de quinze ans, un des meilleurs partis d'Europe. Sa mère, la duchesse de Courlande, s'installe à Paris et devient l'une des intimes et la maîtresse de Talleyrand, s'installant dans le petit globe.
Au congrès de Vienne, Dorothée de Périgord a 21 ans et voit sa vie transformée Vienne. Toute ma vie est dans ce mot. : elle brille dans le monde par son intelligence et son charme. Faite duchesse de Dino, elle prend définitivement place aux côtés de son oncle par alliance, devenant probablement sa maîtresse peu après, sans qu'il cesse d'avoir de tendres rapports avec sa mère ; outre les enfants de son mariage, sa fille Pauline est vraisemblablement de Talleyrand.
Malgré ses amants, elle vit avec ce dernier à l'hôtel Saint-Florentin, à Londres ou à Valençay jusqu'à sa mort, soit durant 23 ans. Dépositaire par testament de ses papiers, elle devient pendant 20 ans la gardienne de l'orthodoxie de la mémoire et des Mémoires de Talleyrand.

Ouvrages

Rapport sur l'instruction publique, fait au nom du Comité de constitution à l'Assemblée Nationale, les 10, 11 et 19 Septembre 1791, Paris
Essai sur les avantages à retirer des colonies nouvelles
Mémoire sur les relations commerciales des États-Unis avec l'Angleterre
Mémoires ou opinion sur les affaires de mon temps 4 tomes Imprimerie nationale française :
Tome 1 1754 - 1807 La Révolution
Tome 2 1807 - 1814 L'Empire
Tome 3 1814 - 1815 Le congrès de Vienne
Tome 4 1815 La Restauration
Est parue début 2007 une compilation d'écrits de Talleyrand, présentée par Emmanuel de Waresquiel, contenant les mémoires, mais aussi les lettres de Talleyrand à la duchesse de Bauffremont :
Mémoires et correspondances du prince de Talleyrand, Éditions Robert Laffont, collection Bouquins
Évêque d'Autun
De gueules à trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (de Talleyrand-Périgord). Devise : RE QUE DIOU444.
Prince de Bénévent et de l'Empire 5 juin 1806, grand chambellan de l'Empereur 11 juillet 1804, Prince-Vice-Grand-Électeur 1807, Sénateur 14 août 1807, Grand aigle de la Légion d'honneur 13 pluviôse an XIII 2 février 1805, membre du grand-conseil de l'Ordre, Grand collier de la Légion d'honneur, grand-commandeur des Ordres de la Couronne de Saxe et de Westphalie, chevalier des Ordres de S. A. R. le grand-duc de Hesse, de Saint-Joseph Grand-duché de Wurtzbourg,
Parti : au I de gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur Talleyrand-Périgord ; au II d'or au sanglier passant de sable chargé sur le dos d'une housse d'argent Bénévent ; au chef des Princes souverains d'Empire brochant sur la partition
Prince de Talleyrand le roi étant à Paris, il signa le brevet qui accorda à Talleyrand le titre de prince le 6 décembre 1814, duc royaume des Deux-Siciles, 9 novembre 1815, confirmé comme duc de Dino par lettres patentes du 2 décembre 1817, titre immédiatement transmissible à son neveu, pair de France 4 juin 1814, duc et pair le 31 août 1817, lettres patentes du 19 février 1818, avec majorat du 28 décembre 1821, prête serment à Louis-Philippe Ier, grand chambellan de France 28 septembre 1815, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit 30 septembre 1820, chevalier de la Toison d'or par le roi d'Espagne Ferdinand VII, 1814, chevalier de Léopold d'Autriche, du Lion et du Soleil de Perse, de l'Aigle noir et de l'Aigle rouge de Prusse, de Saint-André de Russie, etc.

Cinéma et théâtre

Une adaptation de Sacha Guitry le met en scène dans Le Diable boiteux.
La pièce de théâtre Le Souper, de Jean-Claude Brisville, relate un souper — imaginaire ? — entre Joseph Fouché et Talleyrand, la veille du retour de Louis XVIII sur le trône, le 6 juillet 1815. Cette pièce à succès critique et public a été adaptée au cinéma en 1992 par Édouard Molinaro, avec les deux mêmes interprètes : Claude Rich dans le rôle de Talleyrand, rôle pour lequel il obtint le César du meilleur acteur en 1993, et Claude Brasseur dans celui de Fouché.

Cinéma

Sacha Guitry met plusieurs fois en scène Talleyrand dans ses films, le jouant même deux fois, confiant aussi le rôle à Jean Périer, qui récidive dans le même rôle deux ans plus tard. Parmi les acteurs ayant joué son personnage, on trouve aussi Anthony Perkins, Stéphane Freiss, Claude Rich ou John Malkovich

Théâtre

Jean-Claude Brisville : Le Souper 1989
Sacha Guitry : Le Diable boiteux 1948
Sacha Guitry : Théâtre : Beaumarchais, Talleyrand, monsieur Prudhomme a-t-il vécu ? 1962
Robert Hossein : C'était Bonaparte 200


Maximes de Talleyrand

Ce qui est, presque toujours, est fort peu de choses, toutes les fois que l'on ne pense pas que ce qui est produit ce qui sera.

Dans les temps de révolutions, on ne trouve d'habileté que dans la hardiesse, et de grandeur que dans l'exagération.

En France nous avons 300 sauces et 3 religions. En Angleterre, ils ont 3 sauces mais 300 religions.

Il croit qu'il devient sourd parce qu'il n'entend plus parler de lui.

Il y a quelqu'un qui a plus d'esprit que Voltaire, c'est tout le monde.

Il y a trois sortes de savoir: le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre; les deux derniers dispensent assez bien du premier.

Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c'est la vérité.

L'industrie ne fait qu'affaiblir la moralité nationale. Il faut que la France soit agricole.

La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.

Le mariage est une si belle chose qu'il faut y penser pendant toute sa vie.

Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque.

Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent.

Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir.

Méfiez-vous du premier mouvement, il est toujours généreux.

Ne dites jamais de mal de vous. Vos amis en diront toujours assez.

Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1780 n'a pas connu le plaisir de vivre.

Si cela va sans dire, ça ira encore mieux en le disant.

Soyez à leurs pieds. A leurs genoux... Mais jamais dans leur mains.

Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe.

Voilà le commencement de la fin.

Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque.
Charles-Maurice De Talleyrand

Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir.
Charles-Maurice De Talleyrand

Ne dites jamais du mal de vous ; vos amis en diront toujours assez.
Charles-Maurice De Talleyrand

les deux derniers dispensent assez bien du premier.
Charles-Maurice De Talleyrand

Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant.
Charles-Maurice De Talleyrand

"Oui" et "non" sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen.
Charles-Maurice De Talleyrand

Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite.
Charles-Maurice De Talleyrand

Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c'est la vérité.
Charles-Maurice De Talleyrand

La politique ce n'est qu'une certaine façon d'agiter le peuple avant de s'en servir.
Charles-Maurice De Talleyrand


Le meilleur auxiliaire d'un diplomate, c'est bien son cuisinier.
Charles-Maurice De Talleyrand

Le mariage est une si belle chose qu'il faut y penser pendant toute sa vie.
Charles-Maurice De Talleyrand

Les hommes sont comme les statues, il faut les voir en place.
Charles-Maurice De Talleyrand

Qui n'a pas les moyens de ses ambitions a tous les soucis.
Charles-Maurice De Talleyrand


L'Angleterre a deux sauces et trois cents religions ; la France au contraire, a deux religions, mais plus de trois cents sauces.
Charles-Maurice De Talleyrand

Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent.
Charles-Maurice De Talleyrand

Soyez à leurs pieds. A leurs genoux... Mais jamais dans leur mains.
Charles-Maurice De Talleyrand

La vie serait supportable s'il n'y avait pas les plaisirs.
Charles-Maurice De Talleyrand

Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime.
Charles-Maurice De Talleyrand

Ce qui est, presque toujours, est fort peu de choses, toutes les fois que l'on ne pense pas que ce qui est produit ce qui sera.
Charles-Maurice De Talleyrand

Dans les temps de révolutions, on ne trouve d'habileté que dans la hardiesse, et de grandeur que dans l'exagération.
Charles-Maurice De Talleyrand

Les financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l'État les fait mal.
Charles-Maurice De Talleyrand

Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe.
Charles-Maurice De Talleyrand

Nous appelons militaire tout ce qui n'est pas civil.
Charles-Maurice De Talleyrand

Le meilleur moyen de renverser un gouvernement, c'est d'en faire partie.
Charles-Maurice De Talleyrand

L'esprit sert à tout, mais il ne mène à rien.
Charles-Maurice De Talleyrand

La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères.
Charles-Maurice De Talleyrand

En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai.
Charles-Maurice De Talleyrand

Il croit qu'il devient sourd parce qu'il n'entend plus parler de lui.
Charles-Maurice De Talleyrand

On ne croit qu'en ceux qui croient en eux.
Charles-Maurice De Talleyrand

On peut violer les lois sans qu'elles crient.
Charles-Maurice De Talleyrand

Café : Noir comme le diable Chaud comme l'enfer Pur comme un ange Doux comme l'amour.
Charles-Maurice De Talleyrand

On connaît, dans les grandes cours, un autre moyen de se grandir : c'est de se courber.
Charles-Maurice De Talleyrand

Défiez-vous des premiers mouvements, ce sont les bons.
Charles-Maurice De Talleyrand

Tout ce qui est excessif est insignifiant.
Charles-Maurice De Talleyrand

« Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l’occasion, mais jamais à celui qui la manque. »
de Talleyrand

« L’esprit sert à tout, mais il ne mène à rien. »
de Talleyrand

« L’esprit sert à tout, mais il ne mène à rien. »

« Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir. »
de Talleyrand

« Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir. »

« “Oui” et “non” sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen. »
de Talleyrand

« “Oui” et “non” sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen. »

« Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant. »
de Talleyrand

« Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant. »

« Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime. »
de Talleyrand

« Les hommes sont comme les statues, il faut les voir en place. »
de Talleyrand

« Ne dites jamais du mal de vous ; vos amis en diront toujours assez. »
de Talleyrand

« Défiez-vous des premiers mouvements, ce sont les bons. »
de Talleyrand

« Défiez-vous des premiers mouvements, ce sont les bons. »

« Le meilleur moyen de renverser un gouvernement, c'est d'en faire partie. »
de Talleyrand

« Le meilleur moyen de renverser un gouvernement, c'est d'en faire partie. »

« La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée. »
de Talleyrand

Envoyer à un amiDans mon citabook
« La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée. »

« Ce qui est, presque toujours, est fort peu de choses, toutes les fois que l'on ne pense pas que ce qui est produit ce qui sera. »
de Talleyrand

« Ce qui est, presque toujours, est fort peu de choses, toutes les fois que l'on ne pense pas que ce qui est produit ce qui sera. »

« Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe. »
de Talleyrand

« Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe. »

« La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères. »
de Talleyrand

« La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères. »
Soyez le premier à ajouter cette citation à vos favoris

« On ne croit qu'en ceux qui croient en eux. »
de Talleyrand

Liens
http://youtu.be/a80q0NKi_cA Talleyrand/Bonaparte 2000 ans d'histoire
http://youtu.be/x4_2NoqXZqo Bibliothèque Médicis Napoléon/Talleyrand
http://youtu.be/VKM9QL0qa3E Napoléon Sacha Guitry
http://youtu.be/VHn8pIHsNlI Talleyrand guitry
http://youtu.be/7NhgZ3XpfKg Talleyrand 1
http://youtu.be/6_eOFzdzYjE Maximes de Talleyrand
http://youtu.be/rTHzWHIN16g Talleyrand et le vin
http://www.youtube.com/watch?v=7Cj6LK ... Z2JDK1FZzFmN-OJWe-cEeqzMY 7 vidéos

Attacher un fichier:



jpg  Talleyrand_01.jpg (247.68 KB)
3_52ed219a039ea.jpg 1375X1700 px

jpg  1310768-Charles_Maurice_de_Talleyrand-Périgord.jpg (58.27 KB)
3_52ed21a3de7fa.jpg 387X550 px

jpg  Talleyrand18220001.jpg (129.65 KB)
3_52ed21ae431a4.jpg 799X968 px

jpg  Charles_Maurice_de_Talleyrand-Perigond.jpg (124.61 KB)
3_52ed21ba2202d.jpg 279X400 px

jpg  images.jpg (8.85 KB)
3_52ed21c37238b.jpg 200X240 px

jpg  Collectif-Les-Grands-Personnages-De-L-histoire-De-France-N-10-Talleyrand-Revue-758474227_ML.jpg (14.85 KB)
3_52ed21cd2fb30.jpg 270X270 px

jpg  Talleyrand.jpg (18.50 KB)
3_52ed2253be352.jpg 234X494 px

jpg  Alexandre-Angélique_de_Talleyrand-Périgord.jpg (51.59 KB)
3_52ed2262479b9.jpg 441X612 px

jpg  talleyrand.jpg (20.48 KB)
3_52ed227d6419f.jpg 250X337 px

jpg  poster_168930.jpg (16.38 KB)
3_52ed228cb2ccd.jpg 200X313 px

jpg  images (1).jpg (20.13 KB)
3_52ed22992dd43.jpg 206X245 px

jpg  timbre-talleyrand-france-1951-15-francs.jpg (93.99 KB)
3_52ed22a53bd95.jpg 620X620 px

jpg  secrets-dhistoire-france2.jpg (43.79 KB)
3_52ed22b24110f.jpg 433X286 px

jpg  638.jpg (32.00 KB)
3_52ed22bd441d2.jpg 410X523 px

jpg  12101801532115459910448468.jpg (174.47 KB)
3_52ed22d7b12f3.jpg 634X719 px

jpg  51AY6C8P5SL._SY300_.jpg (16.02 KB)
3_52ed22e4db47e.jpg 194X300 px

jpg  Chateau de Talleyrand.jpg (399.58 KB)
3_52ed22f45b672.jpg 1280X836 px

jpg  Talleyrand_Grand_Escalier.jpg (46.47 KB)
3_52ed2300bc6d5.jpg 400X300 px

jpg  Talleyrand_Salle_d_Audience_m.jpg (27.73 KB)
3_52ed230d129b4.jpg 400X300 px

Posté le : 31/01/2014 19:44

Edité par Loriane sur 01-02-2014 17:38:42
Edité par Loriane sur 01-02-2014 17:40:09
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
47 Personne(s) en ligne (25 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 47

Plus ...