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Joseph Joubert
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Le 4 mai 1824 à Paris, à 69 ans meurt Joseph Joubert ,

né à Montignac Périgord le 7 mai 1754 moraliste et essayiste Genre aphorisme français né à Montignac Périgord le 7 mai 1754
Inspiré par la philosophie des Lumières, il fut un proche de Chateaubriand qui publia, en 1838, sous le titre Pensées, une partie des notes que son ami tenait, en moraliste et en critique, sur ses expériences et ses lectures. Ces Carnets, qui ne parurent intégralement qu'en 1938, constituent l'essentiel de l'œuvre d'une âme qui a rencontré par hasard un corps et qui s'en tire comme elle peut. Grand lecteur de Platon, écrivain épris d'excellence, Joubert fait du fragment l'instrument délicat d'une poétique où le romantisme saura puiser tant des leçons de style que des questions fondamentales sur les fonctions et le devenir de la littérature.
À partir de l'âge de 14 ans, il suivit les cours du collège religieux de l'Esquile de Toulouse, où il enseigna lui-même par la suite, jusqu'en 1776.


Sa vie

Né à Montignac, fils d'un chirurgien de l'armée, Joseph Joubert fait ses études à Toulouse et songe à endosser l'habit ecclésiastique.
Il vient à Paris en 1778, fréquente les philosophes, travaille avec Diderot. Il se lie d'amitié avec Fontanes, qui le prendra comme conseiller quand il sera grand maître de l'Université, le nommant inspecteur général 1809.
Ami de Chateaubriand, il rencontra D'Alembert et devint le secrétaire de Diderot. Il vécut entre Paris, auprès de ses amis, et sa maison de Villeneuve-sur-Yonne en voisin du comte et de la comtesse de Sérilly dont il dira qu'elle a eu "le plus beau des courages, le courage d'être heureuse"

Pendant la révolution, il recueillit la jeune comtesse de Beaumont dont la famille avait été victime de la Terreur et qui survivait cachée par une famille de paysans les Paquereau. Il lui voua toute sa vie une amitié amoureuse.
Après la chute de Robespierre, la comtesse retourna à Paris où elle devint le grand amour de Châteaubriand.
Délaissée par l'écrivain et usée par les épreuves, elle s'éteignit à Rome en 1803 à l'âge de 35 ans. En apprenant sa mort, Joseph Joubert écrivit :
"Châteaubriand la regrette sûrement autant que moi mais elle lui manquera moins longtemps".

Il apporta son soutien à sa voisine Anne-Louise de Sérilly dont le mari avait péri sur l'échafaud. S'étant remariée avec son cousin François de Pange, elle s'était retrouvée veuve une seconde fois quelques mois plus tard.
Mère de quatre enfants, elle accepta de convoler une troisième fois avec un ami, le vieux marquis Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac ce qui suscita les critiques de son entourage et notamment de Germaine de Staël.

"Que puis-je vous dire Madame ? lui écrivit Joubert, Monsieur de Pange avait un grand mérite; Monsieur de Montesquiou a de plus une grande réputation.
Je veux que vous soyez heureuse; je crois que vous n'avez pu l'être et je crois que vous le serez... J'aimais celui que vous aimiez : je l'aimais à cause de lui et surtout à cause de vous ; il vit toujours dans les pensées.
Je respecterai sa mémoire, je garderai son souvenir. Je serai fidèle au passé mais j'honore votre avenir..."

De 1776 à sa mort, il remplit ses Carnets de milliers de notes, allant de la méditation religieuse à la critique littéraire.
Son ami Chateaubriand en publie en 1838 un premier choix, sous le titre de Recueil des pensées de M. Joubert ; mais il faut attendre 1938 pour qu'André Beaunier en propose l'édition complète.
Joubert a horreur du plein, qui exclut l'homme.
Même les matières les plus dures doivent faire place au vide :" Le marbre, le plomb peuvent devenir nuage." De tous les éléments, il privilégie l'eau et la lumière, plus l'esprit , sans lequel tout serait plein et rien ne serait pénétrable ; il n'y aurait ni mouvement, ni circulation, ni vie.
Il loue dans l'imagination sa faculté de mêler le spirituel et le sensible :
" Il faut mêler la terre et le ciel."
Pas de "têtes pleines, où rien d'extérieur ne peut entrer !" ; pas de tour sentencieux, car de toutes les formes du discours, c'est la plus solide.

Le style de Joubert charme par sa limpidité — sa poésie, a rappelé Georges Poulet. Joubert est, certes, concis, mais il est soucieux de polir, plutôt que de ciseler ; spatieux aussi, jamais lassé de l'immensité qu'il découvre, qu'il rêve de ramasser en gouttes de lumière : les trois étendues, le temps, l'espace et le silence.
Le style continu n'est naturel qu'à l'homme qui écrit pour les autres. Tout est jet et coupure dans l'âme."
Joubert serait moraliste en cela : sereinement indifférent à son destin public, il consent au naturel de l'âme ; il ne veut pas forcer son caractère :
" Je suis, je l'avouerai, comme une harpe éolienne, qui rend quelques beaux sons, mais n'exécute aucun air."
Ces sons, ajoute-t-il, ne sont pas liés, mais sont ravissants.
Ainsi Joseph Joubert tend à une sorte de paix angélique, sagesse plus accessible que la vérité :
" La vérité consiste à imaginer les choses comme Dieu les voit et la modération à être ému comme les anges."
De son vivant, Joubert ne publia jamais rien, mais il écrivit de nombreuses lettres, ainsi que des notes et des journaux où il reportait ses réflexions sur la nature de l'homme, sur la littérature, et sur d'autres sujets, dans un style poignant, volontiers aphoristique.

À sa mort, sa veuve confia ses notes à Chateaubriand, qui en fit publier un choix sous le titre Recueil des pensées de M. Joubert en 1838.
Des éditions plus complètes allaient suivre, ainsi que celles de la correspondance. La tombe de Joseph Joubert se trouve au cimetière de Montmartre.

Sa bibliothèque se trouve désormais dans des archives privées où se trouve une petite partie des archives du prince François-Xavier de Saxe.

Société des Amis de Joseph Joubert

En 1985, dans le cadre du LVIe Congrès de l'Association Bourguignonne des Sociétés Savantes, à l'initiative des Amis du Vieux Villeneuve, a eu lieu à Villeneuve-sur-Yonne le premier colloque consacré à Joseph Joubert, sa vie, ses amitiés, sa pensée ainsi que ses influences sur le travaux d'autres intellectuels, au terme duquel fut proposée par Rémy Tessonneau et accepté par les participants la fondation des Amis de Joseph Joubert.
Le but de cette association est de faciliter la publication authentique et intégrale des écrits de Joubert, et de conduire une recherche progressive, concertée et solidaire, afin d'en exprimer toutes les significations. Depuis lors, la Société des Amis de Joseph Joubert a déjà organisé 4 colloques, dont le dernier s'est tenu les 2 et 3 octobre 2010.

Citations

L'art est de cacher l'art.
Enseigner, c'est apprendre deux fois.
Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil.
Il n'y a plus aujourd'hui d'inimitiés irréconciliables, parce qu'il n'y a plus de sentiments désintéressés : c'est un bien né d'un mal.
Tous les hommes viennent de peu, et il s'en faut de peu pour qu'ils ne viennent de rien.
L'ambition est impitoyable : tout mérite qui ne la sert pas est méprisable à ses yeux.
Il faut ne choisir pour épouse que la femme qu'on choisirait pour ami, si elle était un homme.
Ce n'est pas l'abondance, mais l'excellence qui fait la richesse
Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques.
Le but de la discussion ne doit pas être la victoire, mais l'amélioration.
Il y a des sciences bonnes dont l'existence est nécessaire et dont la culture est inutile. Telles sont les mathématiques.
La raison peut nous avertir de ce qu'il faut éviter, le cœur seul nous dit ce qu'il faut faire.
Le plus beau des courages, celui d'être heureux.
Il est indigne des grandes âmes de faire part des tourments qu'elles éprouvent.
Quiconque s'agenouille devant Dieu se façonne à se prosterner devant un roi.
On ne sait ce qu’on voulait dire que lorsqu’on l’a dit.
Il faut quand on agit, se conformer aux règles, et quand on juge, avoir égard aux exceptions
Tout s'apprend, même la vertu.
Ces insupportables parleurs qui vous entretiennent toujours de ce qu'ils savent et ne vous entretiennent jamais de ce qu'ils pensent.
Le soir de la vie apporte avec soi sa lampe.
Les révolutions sont des temps où le pauvre n'est pas sûr de sa probité, le riche de sa fortune, et l'innocent de sa vie

Liens
http://youtu.be/O79crb2IZ0o Joseph Joubert Un jour un livre
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Posté le : 03/05/2014 19:08
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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