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Jules Hardoin-Mansart
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Le 11 mai 1708 à Marly-le-Roi meurt Jules Hardouin-Mansart,

comte de Sagonne 1699, architecte français petit-neveu de l'architecte François Mansart.
. Il fut premier architecte du roi Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi . Il eut pour élève Germain Boffrand, son Œuvre fut ses Réalisations au Château de Versailles ;au Château de Marly ; à Saint-Louis-des-Invalides ; à la Place Vendôme; le Château de Dampierre.Il eut pour grand oncle François Mansart, son fils est
Jacques Hardouin-Mansart. Il naît le 16 avril 1646 à Paris

Jules Hardouin-Mansart a créé les symboles de la puissance de Louis XIV : Versailles et le dôme des Invalides. Le reflet grandiose de ce règne, mais aussi son ambiguïté ont rejailli sur l'architecte. Le courtisan accompli, favori du roi, le grand organisateur des arts, l'homme qui a perfectionné le classicisme français : des jugements sur des plans très différents, professionnels et personnels, mais qui tendent malgré cela à devenir exclusifs l'un de l'autre.
Quel que soit le jugement porté sur Jules Hardouin-Mansart et sur son architecture, il y a une époque Mansart qui restera le lieu de référence pour le classicisme français. Les œuvres de Robert de Cotte, Germain Boffrand et encore de Jacques-Ange Gabriel en dérivent directement. Il a créé une organisation structurée et efficace qui assura l'hégémonie et l'expansion de l'architecture française au XVIIIe siècle.

Sa vie

Il est formé par Libéral Bruant. Il construit le petit château de Val en 1674 et gagne l'estime du roi Louis XIV après avoir dessiné les plans du château de Clagny, destiné à la maîtresse favorite du roi, Madame de Montespan. Il devient architecte ordinaire en 1675 et entre à l'Académie royale d'architecture. Premier architecte du roi en 1681, il est nommé intendant général des bâtiments du roi en 1685, inspecteur général des bâtiments du roi en 1691, et surintendant des bâtiments du roi en 1699. Il fut anobli par Louis XIV en 1682, mais il n'a pour tout titre que celui d'écuyer, car il n'a pas de terre titrée. Il devra attendre 1699 et l'acquisition du comté de Sagonne en Bourbonnais pour 130 000 livres pour faire valoir son titre de comte.

Un architecte courtisan

Né à Paris dans une famille de constructeurs, Jules Hardouin est le petit-neveu de François Mansart dont il unit le nom au sien en 1668. Entrepreneur en bâtiments associé en particulier à son frère Michel, il se consacre définitivement à l'architecture vers 1672 et reçoit alors ses premières commandes d'État. Deux ans plus tard, il entre dans l'orbite de la cour ; en 1677, il est à Versailles, bientôt admis à l'Académie d'architecture. Dès 1678, il prend la direction des grandes transformations de Versailles et va dominer dès lors l'architecture française.

La carrière de Mansart s'est faite en cinq ans, de 1673 à 1678, grâce à la protection de Mme de Montespan, de Louvois, de Condé, éventuellement à celle de Le Nôtre d'abord et du roi ensuite. Premier architecte en 1681, anobli en 1682, intendant en 1685 et inspecteur général des bâtiments en 1691, il prend de plus en plus la place du faible surintendant Villacerf auquel il succède en 1699. Fait comte de Sagonne en 1702, il meurt six ans plus tard à Marly.

Mansart dirigeait un des plus grands services du royaume, personne n'avait auprès du roi un accès si fréquent et si familier. Il a accumulé une fortune considérable par ses revenus, les émoluments reçus de Louis XIV, par la spéculation et d'autres affaires qui restèrent toujours dans les limites de ce qui était considéré comme licite. On lui reconnaissait du charme et de l'esprit, et une admirable assiduité au travail malgré une santé fragile.

Resté célibataire, François Mansart avait légué sa fortune et son nom à Pierre Delisle ?-1720 et à Jules Hardouin, petit-fils de sa sœur. Ceux-ci devinrent architectes tous deux ; mais seul Jules Hardouin-Mansart devait égaler l'oncle en renommée, lui ressembler par son esprit inquiet de perfection, par ses intrigues et ses spéculations comme par les calomnies dont il fut l'objet. Il lui ressemble encore par sa formation. Lorsque François Mansart confie à Libéral Bruant 1635-1697 ce fils du peintre Raphaël Hardouin, âgé de quinze ans et qui a appris le dessin chez Charles Poërson 1653-1725, c'est pour qu'il acquière sur les chantiers des Invalides et de la Salpêtrière une pratique solide de la stéréotomie. Sa science des profils sera vantée par ses élèves ; mais il n'ira jamais à Rome.

Château de Versailles, l'Orangerie

Ses débuts, comme ceux des autres architectes du temps, restent obscurs. Selon une anecdote, il devrait à Le Notre la faveur du roi ; chose vraisemblable, car sa vision esthétique est proche de celle du grand jardinier, et la part respective de chacun reste parfois difficile à déterminer, par exemple pour les jardins de Marly ou l'Orangerie de Versailles. Dire qu'il avait subjugué le roi est sans doute exact, mais ne saurait suffire à expliquer trente années de faveur constante. Seule sa maîtrise face aux problèmes les plus ardus pouvait permettre, au moins baroque des artistes du règne, de satisfaire pleinement le désir de grandeur de Louis XIV, d'établir le rayonnement de Versailles et de préparer pour l'avenir, par-delà la rocaille, l'épanouissement d'un nouveau classicisme.
Hardouin-Mansart doit à l'estime royale une ascension continue. Entré aux Bâtiments du roi et à l'Académie dès 1675, il est Premier architecte dix ans plus tard ; et la surintendance des Bâtiments, où Louvois avait succédé à Colbert en 1683, lui sera donnée en 1699. Anobli en 1683, Hardouin-Mansart est baron de Jouy et comte de Sagonne titres qui reviendront à deux architectes du xviiie s., ses petit-fils). Pour faire face au labeur écrasant, il a organisé une « agence » dirigée par Robert de Cotte, où des collaborateurs font les mises au net. Ce sera prétexte à contester son talent, comme si l'architecture n'était pas conception et coordination d'un travail d'équipe, et plus encore en une période où la personnalité du créateur devait s'accorder à la discipline classique. L'œuvre semble difficile à circonscrire par sa variété comme par son étendue ; bornons-nous à trois aspects caractéristiques.

Pour le roi et la Cour

La première grande commande fut Clagny, pour Mme de Montespan. Cette demeure, réalisée en bordure de Versailles de 1674 à 1677 et aujourd'hui disparue, ajoutait à l'habituel plan en U deux ailes éployées qui accusaient l'horizontalité en multipliant les axes transversaux ; pliant le décor à l'architecture, la galerie montrait une tendance à s'affranchir des règles. Jules Hardouin-Mansart reprend cette disposition à Versailles en 1678-1684, pour donner au château son envergure définitive et remplace par la galerie des Glaces le vide central créé par la terrasse de Le Vau. En 1687, à Trianon, le déséquilibre dû au bras du canal est prétexte à une composition plus libre ; l'aile gauche de la cour vient entourer les communs ; l'autre, par un double retour d'équerre, permet aux jardins de s'insérer dans l'architecture, de la pénétrer même par la transparence du portique central. Comme au bosquet de la Colonnade, à peine antérieur, l'espace enclos l'emporte sur le décor raffiné et précieux qui l'encadre.
À Marly commencé en 1679, dans l'implantation heureusement préservée, on discerne le tracé de Clagny, traité de façon plus souple, substituant au ruban continu des façades un chapelet de treize douze plus un pavillons détruits pour encadrer le jeu des terrasses et la féerie des eaux, éléments essentiels de cette clairière des dieux .

L'urbaniste

Créé à Paris pour les Bourbons, le thème de la place Royale manquait encore d'harmonie entre le motif central et un cadre trop vaste, le meilleur angle de vision se situant à une distance triple de la hauteur du monument. Jules Hardouin-Mansart l'a fort bien compris en adoptant la forme circulaire pour la place des Victoires, 1685 et un rectangle aux angles abattus pour le programme définitif 1699 de la place Vendôme, chef-d'œuvre auquel la colonne a fait perdre sa signification. À Dijon, en 1686, quand il s'était agi d'établir le symbole du pouvoir face au palais des états, il avait opposé un hémicycle à la cour quadrangulaire et la statue au frontispice, en regard du centre de la composition, mais sans faire appel aux ordonnances ioniques, qui donnaient aux places parisiennes leur habit de cour. L'emploi raisonné des formes courbes devait lui fournir une autre solution remarquable, celle qui permettait d'insérer les Écuries de Versailles 1679 entre les voies d'accès convergeant vers l'avant-cour du château, vers cette magnifique esplanade amortie de quarts-de-cercle dont il pensait réutiliser le tracé devant le dôme des Invalides.

Saint-Louis des Invalides

Si Louvois songeait bien, en chargeant Jules Hardouin d'achever les Invalides, à y fixer la sépulture des Bourbons, peut-on s'étonner de voir l'architecte reprendre les géniales conceptions de son grand-oncle pour la chapelle funéraire de Saint-Denis ? Hanté à son tour par le problème de la double coupole, il en proposait dès avant 1680 l'adoption pour la chapelle de Versailles ; mais il devait finalement concevoir l'édifice palatial comme une sainte chapelle lumineuse et légère en 1699 et réserver l'espace ineffable pour l'église dynastique. Le projet du dôme des Invalides en 1676 sera réalisé, après modification du profil supérieur, à partir de 1680. La décoration, achevée en 1706, reste dans la manière de François Mansart, avec plus de légèreté et un souci constant de mettre la pierre en valeur ; mais les chapelles elliptiques saillantes ont fait place à des volumes simples, contenus dans le strict carré du plan. La méthode de composition est géométrique en ad triangulum et fournit des figures très pures ; leur sévérité s'accorde avec le caractère d'un édifice considéré comme la plus parfaite réussite de l'art classique.
Outre ces réalisations, qui comptent parmi les plus célèbres de l'architecture française, Jules Hardouin-Mansart a encore beaucoup construit ; trente années à la tête des Bâtiments royaux, il a pu mener le classicisme à son apogée et, par la voie de ses élèves, en particulier Boffrand, en permettre la diffusion en Europe. À la froide beauté prônée par ses collègues de l'Académie, il a su ajouter la grâce et, renouant avec la tradition, mettre au point des distributions intérieures et un confort appelés à se généraliser. Ce souci rationnel, ne le dut-il pas quelque peu à sa première formation ? C'est un appareilleur, un praticien pensant en volumes et non en dessins qui a conçu la voûte plate de l'hôtel de ville d'Arles vers 1684 et la structure dépouillée de l'Orangerie de Versailles 1680-1686 ; et cela n'enlève rien à une beauté établie sur des bases saines et commodes, selon les principes mêmes du classicisme.

Mansart n'est pas le créateur absolu comme Michel-Ange, le Bernin ou bien son oncle François Mansart. Il dut son succès auprès du roi à ses dons d'organisateur, à la rapidité et à la précision des devis qu'il exécutait. Il ne faut pas en conclure qu'il est un artiste sans talent. Cette légende date de Saint-Simon, qui le qualifiait de flatteur, l'accusait d'exploiter ses subordonnés et d'être incapable de dessiner. Certains historiens ont essayé de vérifier partiellement ce jugement : F. Kimball pour la décoration intérieure, A. Laprade pour une partie de l'œuvre architecturale. Toute la difficulté tient à l'organisation de l'atelier royal et au rôle des dessinateurs principaux. Malgré une division du travail très poussée, les tâches de Mansart étaient si multiples, qu'on pense seulement à son existence de courtisan, les œuvres si nombreuses qu'il était dans l'impossibilité de s'occuper de tous les aspects artistiques des réalisations. Mansart devait au minimum contrôler les projets, l'essentiel de son rôle consistant à esquisser une idée, à intervenir dans les différentes phases de développement, à surveiller de loin les chantiers. Mais cela vaut seulement pour la période des grandes entreprises royales à partir de 1676 et surtout de 1678. Or c'est justement dans ses débuts que Mansart montra le plus d'invention dans les plans, château du Val près de Saint-Germain, 1674-1677 et qu'il poussa le plus loin le système de proportions des projets dôme des Invalides à partir de 1676 : toutes préoccupations purement artistiques. Sa première grande œuvre, le château de Clagny 1675-1683, était considérée comme la plus parfaite. En outre, son décret de nomination à la charge de surintendant des bâtiments royaux mentionne parmi ses œuvres des vases, des piédestaux et des ornements. À de Cotte et à Gabriel qui lui succédèrent à la place de premier architecte, on reprocha aussi de dessiner grossièrement ou pas du tout : c'est le dessin d'architecte jugé par des initiés du dessin de peintre. G. Boffrand et J. F. Blondel lui concèdent en tout cas la perfection dans la mouluration. D'autre part, Françis d'Orbay a pu avoir un rôle important dans les premiers travaux de Mansart dans l'atelier royal, puisqu'il y assurait l'intérim depuis la mort de Louis Le Vau. On est plus enclin à attribuer à Mansart la responsabilité entière des œuvres proprement architecturales que des décorations où c'est l'élaboration détaillée qui détermine finalement le style ; Kimball a constaté que l'avènement de Pierre Lassurance en 1684 et de Pierre Lepautre en 1699 marquent des tournants sensibles dans ce domaine. De même faut-il attribuer à de Cotte, architecte du roi en 1685 et successeur désigné, une importance croissante le Grand Trianon, 1686-1687 ; deuxième projet pour la place Vendôme, 1699 ; chapelle de Versailles, 1801.

Reste Louis XIV lui-même. Dans quelle proportion est-il coauteur de Versailles et des maisons satellites ? On connaît son intérêt intense et continu pour la bâtisse, ses nombreuses interventions ; mais on ne sait pas s'il a vraiment accédé à la pratique de la création architecturale. Si Mansart a donné son visage définitif à Versailles, la formation de Versailles est une œuvre collective qui dépasse le roi, l'architecte et son équipe.

André Chastel a trouvé une formule heureuse, heureuse parce qu'elle est sans exclusive : Mansart interprète du roi, le bureau interprète du premier architecte.

Jules Hardouin-Mansart épousa le 3 février 1668 Anne Bodin, 1646-1738 dont il eut cinq enfants :

Catherine-Henriette 1673-1748, qui épousa en 1693 Claude Lebas de Montargis, 1659-1741, marquis du Boucher-Valgrand, riche trésorier de l'extraordinaire des guerres ;
Louis 1674-1681 ;
Julie- Andrée- Anne 1676-1677 ;
Catherine 167?-1702, qui épousa en 1699 Vincent Maynon 1668- 1736 ;
Jacques 1677-1762, comte de Sagonne, qui épousa Madeleine Bernard 1684-1716, fille du financier Samuel Bernard. Il se remaria en 1726 avec Guillemette dite Madeleine d'Hugueny, avec qui il avait eu cinq enfants doublement adultérins — elle était elle-même mariée — dont les deux architectes Jean Mansart de Jouy 1705-1783 et Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne 1711-1778.

Le classicisme français

Mansart est parti de ce qu'avait accompli la génération des architectes préclassiques ; certaines de ses solutions sont influencées par des œuvres comme Maisons-Laffitte et Blois, Vaux-le-Vicomte et le Versailles de 1668, Saint-Jacques du Haut-Pas et les Minimes. Peut-être tenait-il de son mentor Le Nôtre le sens des grands plans ou quelques principes d'esthétique générale ; par ailleurs, d'Orbay avait déjà amorcé le processus d'harmonisation et d'épuration. Dès qu'il sort de l'ombre, Mansart accède très vite aux plus hautes tâches, dans lesquelles il se réalise pleinement. En admettant même que l'œuvre tardive est moins riche, on ne peut certainement pas parler de déclin.

Jules Hardouin-Mansart a travaillé dans des genres très diversifiés ; déjà l'ensemble de Versailles comprend des édifices extrêmement variés : châteaux et églises, pavillons et hôtels, parcs, urbanisme et construction utilitaire. C'est surtout dans les châteaux et les constructions publiques, hôtels de ville qu'il fait preuve d'une remarquable faculté d'adaptation : moderniser, agrandir et rhabiller sans trop compromettre ce qui préexiste, aménager et décorer, se conformer, tout en corrigeant le style d'un architecte provincial, à une tradition locale ou à celle d'un type Versailles en premier lieu, Saint-Cloud, Meudon, Chantilly, Fontainebleau et Saint-Germain, Dampierre et Boufflers, les hôtels de ville de Lyon et d'Arles, etc. En revanche, certaines de ses œuvres sont presque uniques dans l'architecture française avant le milieu du XVIIIe siècle par leur caractère absolu et leur formalisme : le dôme des Invalides et Marly.

Après l'architecture dense, passionnée de perfection rigoureuse de François Mansart, et après le baroque des grands volumes et des contrastes agressifs que manifestent les œuvres de Le Vau, l'avènement d'Hardouin-Mansart marque une détente, que la critique a souvent regrettée en y voyant une perte d'intensité artistique.

Mansart aime les grandes surfaces lisses ou d'une structure simple, la répétition des formes surtout l'arcade en plein cintre et la colonne détachée, les longues horizontales, l'espace dégagé et ouvert. L'académisme officiel est pour lui une justification ou un catalyseur : placer des rangées de colonnes devant une façade lui donne un air de grandeur et permet de cacher des irrégularités, cour de Marbre, Saint-Cloud, hôtel de Sagonne, hôtel de Lorge ; l'ordre cannelé ajoute une fine valeur à la surface Marly, chapelle de Versailles, intérieurs de Versailles et de Trianon.

Mansart s'est intéressé aux problèmes de l'architecture-décor : Marly, les Dômes et la Colonnade dans le parc de Versailles. Cela pose le problème de l'architecture en fonction du décor que demande l'absolutisme du Roi-Soleil ; Marly, l'énorme façade sur jardin de Versailles et le dôme des Invalides en sont des exemples. Le sens du décoratif est ce qu'il y a de plus baroque chez Mansart. Il lui sert merveilleusement quand il s'agit de faire valoir la splendeur de la pierre comme une des bases de l'architecture Grand Trianon, chapelle de Versailles, et bien sûr dans les intérieurs.

On notera la largeur des formes : l'arcade en plein cintre grande ouverte en est le leitmotiv ; elle est employée dès le château du Val et utilisée au maximum dans le grand projet pour Versailles non exécuté. Cette ampleur se retrouve dans la conception, dans l'élévation des places parisiennes modèle auquel il a donné ses lettres de noblesse avec la place Vendôme et la place des Victoires et qui se transmettra à tout le XVIIIe siècle, la patte-d'oie de Versailles, dans l'architecture des Écuries et de l'Orangerie. Mansart réussit aussi à donner une grandeur semblable aux constructions utilitaires, à ennoblir le répertoire des formes modestes : chaînages et refends, mur nu et plans qui s'entrepénètrent Écuries, une porte conservée à Marly, Dômes, avant-corps central à Chantilly, voûtes en appareil de pierre. Mansart, issu de la grande tradition des constructeurs français, réalise dans une de ses premières œuvres – l'hôtel de Ville d'Arles – un tour de force de la stéréotomie ; les Écuries et l'Orangerie de Versailles en marquent l'apogée.

Certaines solutions traditionnelles sont adoptées surtout au début de sa carrière, incrustations en marbre : escalier de la Reine, salle des gardes de la reine ; fenêtre rectangulaire surmontée d'un relief : hôtel de Sagonne, Boufflers ; d'autres sont intégrées dans une nouvelle hiérarchie des formes, fenêtres rectangulaires : Grand Commun, cours intérieures de Versailles, couvent de Saint-Cyr ; tableaux de brique et de pierre : Trianon, Écuries. Quelques rares idées sont proprement baroques : au dôme des Invalides l'autel majeur, la surélévation et le percement de la coupole, le projet des ailes courbes devant l'église, puis à Clagny et à Versailles la triade comportant une galerie et deux salons.

L'œuvre d'Hardouin-Mansart est multiple et a eu le souci de résoudre un certain nombre de problèmes qui se posaient à l'architecture du XVIIe siècle ou d'en améliorer les solutions. Partant du plan renaissant du château du Val, il aboutira à celui de la maison à bâtir qui annonce l'hôtel dix-huitième ; il a donné des escaliers admirables Clagny, Saint-Cloud. Il a continué le type français de l'église sur plan en croix latine Notre-Dame de Versailles, Chantilly ainsi que les formules essentielles du château français. Il a rendu plus harmonieux le pavillon central à dôme Clagny, Meudon et l'a mieux intégré à l'ensemble de l'édifice ; il a fourni le modèle de l'application du traitement en relief, typiquement français, à une construction cubique façade du dôme des Invalides ; il a introduit dans ses dernières œuvres Château Neuf à Meudon une tension élégante dans le traitement du détail.
La simplification est une constante de son style, des rhabillages de la cour de Marbre et de Saint-Cloud à l'invention du nouveau système d'architecture intérieure arcatures continues de portes, fenêtres, glaces et cheminées.

Principales réalisations

1669: Le Petit Hôtel de Conti, dans l'enceinte de la Monnaie de Paris à Paris 6ème (première œuvre connue de J. Hardouin-Mansart)
1674-1677 : Le château de Val
1675-1683 : Le château de Clagny, à Versailles
1676 : L'hôtel de ville d'Arles
1676-1680 : Le Pavillon de Manse, à Chantilly
1677-1699 : La place des Conquêtes à Paris, (actuelle place Vendôme)
1676-1706 : Achèvement de l'hôtel des Invalides à Paris, en particulier l'église Saint-Louis-des-Invalides
1677-1679 : Palais de l'Evêché, à Castres
1679-1684 : Le château de Marly, à Marly-le-Roi
Au château de Versailles :
1677 : Le bosquet des Dômes
1679-1689 : La façade côté parc, les ailes de retrait du nord et du midi
1684-1686 : La Petite et la Grande Écurie, la nouvelle orangerie
1687 : Le Grand Trianon
1698-1710 : La chapelle royale et l'église Notre-Dame de Versailles
1680 : Le château de Saint-Germain-en-Laye
1682-1684 : Le château de Dampierre, à Dampierre-en-Yvelines
1684 : Achèvement de la chapelle du château de Chambord
1685 : Le château de Boury, à Boury-en-Vexin
1685 : La restauration du palais des ducs de Bourgogne, à Dijon
1686 : La place des Victoires, à Paris
1686 : L'orangerie du château de Sceaux
1686 : La Maison Royale de Saint-Louis, à Saint-Cyr-l'École
1687-1692 : Les plans de l'église Notre-Dame de l'Assomption, à Chantilly
1694 : Les plans du château de L'Isle dans le canton de Vaud
1695-1708 : Reconstruction en style gothique, à Poissy, de l'église Saint-Louis, frappée par la foudre
1698-1704 : Embellissement du château de Meudon pour le Grand Dauphin
1698 : Le château de Vanves, actuel pavillon administratif du lycée Michelet
1701-1703 : Reconstruction de l'hôtel de ville de Lyon, détruit par un incendie
1701-1722 : L'église Saint-Roch, à Paris
Et aussi :
Le parc du château d'Écouen
Le château de Boufflers
La chapelle du château de Serrant, à Saint-Georges-sur-Loire
Le château de l'Étang, à Audigny

Iconographie

Une médaille à l'effigie de Jules Hardouin-Mansart a été exécutée par le graveur Jérôme Roussel en 1702. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet . Une médaille posthume a été réalisée par le graveur Masson en 1817. Un exemplaire en est également conservé au musée Carnavalet

http://youtu.be/1f4iyQd3H6I La grille royale de Hardoin-Mansart
http://youtu.be/O8-guSIuqPQ La chapelle royale de Hardoin-Mansart
http://youtu.be/V6xX1pRYFNY le chateau de Versailles
Liens


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Posté le : 09/05/2014 19:11

Edité par Loriane sur 10-05-2014 21:35:32
Edité par Loriane sur 11-05-2014 17:09:29
Edité par Loriane sur 11-05-2014 23:22:28
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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