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Louis-Claude Daquin
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Le 15 juin 1772, à Paris, meurt Louis-Claude Daquin ou D'Aquin

né à Paris le 4 juillet 1694, compositeur, organiste et claveciniste français.
À six ans il jouait du clavecin devant Louis XIV. Brillant virtuose et improvisateur, il fut organiste à Saint-Paul, à la Chapelle royale, à Notre-Dame. Il est l'auteur de pièces de clavecin Premier Livre de pièces de clavecin, 1735, de noëls pour orgue, messes, motets, cantates, divertissements.

Sa vie

Louis-Claude Daquin est le fils de Claude Daquin, bourgeois de Paris d'origine juive, et d’Anne Tiersant. Les Daquin sont des d'Aquino venus d'Italie. Un de ses grands oncles est professeur d'hébreu au Collège de France.
Il débute une carrière d’enfant prodige en étant présenté à la cour de Louis XIV à l’âge de six ans, comme avant lui Élisabeth Jacquet, sa marraine, et Jean-François Dandrieu.
Sa virtuosité à l'orgue lui valut une renommée exceptionnelle. Véritable enfant prodige, Daquin se produisit au clavecin, dès l'âge de six ans, devant Louis XIV ; à l'âge de huit ans, il apporta un motet pour grand chœur et orchestre, Beatus Vir, à son maître en composition, Nicolas Bernier, qui le fit exécuter par la maîtrise de la Sainte-Chapelle, tandis que l'enfant était juché sur une table afin d'être vu des interprètes pour battre la mesure. Par sa mère, Daquin il était l'arrière-petit-neveu de Rabelais.

À douze ans, il devint suppléant, à la Sainte-Chapelle, de l'organiste Marin de La Guerre, le mari de sa marraine, la claveciniste Élisabeth-Claude Jacquet de La Guerre ; cette dernière lui donna certainement des leçons, ainsi que son frère Pierre Jacquet, organiste de Saint-Louis-en-l'Île. Daquin fut aussi l'élève et l'ami de Louis Marchand, en même temps que son rival à l'orgue ; il lui succéda aux Cordeliers en 1732. Auparavant, il fut organiste du couvent des Hospitaliers du Petit-Saint-Antoine 1706, puis de Saint-Paul 1727, tribune qu'il obtint après un concours où il eut comme rival Rameau lui-même et qu'il occupa jusqu'à sa mort. Il est probable que sa virtuosité d'improvisation, notamment pour une fugue, lui permit de l'emporter sur son concurrent.
En 1739, il fut nommé organiste de la chapelle royale et, à la mort d'Antoine Calvière 1695 env.-1755, le chapitre de Notre-Dame lui confia l'un des quatre quartiers de services de l'orgue du chœur aux offices festifs.

Il épousa en 1722 Denise-Thérèse Quirot, fille d'un greffier des bâtiments. Il était alors organiste du roi en la chapelle royale du Palais et ordinaire de la musique du prince de Conti.
Il cumula les titres prestigieux : préféré à Rameau au poste d'organiste de l'église Saint-Paul, il succède à son ancien maître Louis Marchand en 1732 à l'orgue des Cordeliers, à Jean-François Dandrieu en 1739 à la Chapelle Royale, puis devient titulaire des orgues de Notre-Dame en 1755 comme successeur de Guillaume-Antoine Calvière. Virtuose éblouissant aux claviers, il est hautement apprécié de l'aristocratie et son jeu à l'orgue attire des foules considérables.

On conserve de lui, outre divers manuscrits deux messes, un Te Deum, plusieurs grands motets, un Miserere, des leçons de ténèbres, des cantates et des divertissements, un Premier Livre de pièces de clavecin 1735 dédié à Mlle de Soubise — pages descriptives pour la plupart Le Coucou, L'Hirondelle, trois Cadences, Vents en courroux, et qui occupent une place honorable entre celles de Couperin et celles de Rameau ; une cantatille, La Rose 1762, riche de saveur et de finesse ; un Nouveau Livre de noëls pour l'orgue et le clavecin, dont la plupart peuvent s'exécuter sur les violons, flûtes, hautbois, etc., dédié au comte d'Eu, Louis-Auguste de Bourbon.
Il s'agit de son œuvre, publiée vers 1745 ; elle comprend douze pièces qui sont parmi les plus belles de ce genre cf. notamment les Noëls de N. Lebègue, P. Dandrieu, M. Corrette, C. Balbastre.
À côté de passages destinés à faire briller le virtuose diminutions en trillets, en doubles-croches, on trouve des pièces émouvantes au lyrisme prenant les tierces en taille, par exemple. Un autre intérêt de cette œuvre est que chaque noël est soigneusement registré ; relevons quelques-unes de ces indications fort précieuses pour connaître les principes d'interprétation du temps : Grand jeu, Sur les flûtes, Sur les jeux d'anches, sans tremblant. En dialogue, duo, trio sur le cornet de récit, les tierces du positif et la pédale de flûte c'est une registration de tierce en taille), En musette, en dialogue et en duo, très tendrement.
Ce sont de telles compositions, ou des improvisations analogues en qualité, qui expliquent sans doute pourquoi les foules se pressaient pour venir l'entendre un service d'ordre spécial avait dû être régulièrement établi à Saint-Paul, pour l'entrée et la sortie des auditeurs.
Quoi qu'il en soit des mérites de Daquin, il faut tout de même convenir que l'inspiration des pages que nous connaissons de lui n'empêche pas de constater une proche décadence de la littérature d'orgue française, en comparaison de ce qui, à la même époque, se produisait en Allemagne autour de Bach.
Son fils, Pierre-Louis Daquin de Châteaulion, a laissé des Lettres sur les hommes célèbres du règne de Louis XV 1752, où il évoque notamment les qualités de vivacité et d'indépendance de son père ; tous les musiciens que celui-ci fréquenta citons Lalande, Campra, Aubert, Mouret, Destouches, Philidor, Rameau, Mondonville ont célébré sa noblesse de caractère tout autant que son talent de musicien

L’œuvre

De nombreuses œuvres vocales et instrumentales connues par les documents d'époque sont actuellement perdues. Seuls nous sont parvenus :

en 1735, un livre de Premier Livre de Pièces de Clavecin en 4 suites qui juxtapose des airs de danse dans la grande tradition française, des pièces de caractère dans la manière de Couperin, des pièces imitatives Le coucou, Les vents en courroux, etc. ou à programme Les plaisirs de la chasse qui en appellent parfois à de grandes difficultés d'exécution : celles-ci évoquent plutôt la manière de Rameau ;
pour l'orgue, un recueil de noëls variés Nouveau Livre de noëls 1757 qui est le plus abouti de ce genre typiquement français ;
une cantate.
Il existe aussi sous forme manuscrite, deux messes, un Te Deum, un Miserere et des Leçons de Ténèbres.

Les noëls

I. Noël sur les jeux d’Anches, sans tremblant. À la venue de Noël
II. Noël en dialogue, Duo, Trio, sur le cornet de récit, les tierces du positif et la Pédalle de Flûte. Or nous dites Marie
III. Noël en Musette, en Dialogue, et en Duo. Une bergère jolie
IV. Noël en Duo, sur les jeux d’Anches, sans tremblant. Noël, cette journée
V. Noël en Duo. Je me suis levé ou Ô jour glorieux
VI. Noël sur les jeux d’Anches, sans tremblant, et en Duo. Qu’Adam fut un pauvre homme
VII. Noël en Trio et en Dialogue, le Cornet de récit de la main droite, la Tierce du Positif de la main gauche. Chrétiens qui suivez l’Église
VIII. Noël étranger, sur les jeux d’Anches, sans tremblant et en Duo. ?
IX. Noël sur les Flûtes. Noël pour l’amour de Marie
X. Noël, Grand Jeu et Duo. Quand Jésus naquit à Noël ou Bon Joseph, écoutez-moi
XI. Noël en récit en taille, sur la tierce du Positif, avec la Pédalle de flûte, et en Duo. Une Vierge pucelle
XII. Noël suisse, Grand Jeu et Duo. Il est un petit l’ange ou Ô Dieu de clémence .

Liens externes

Paroles des noëls de Louis-Claude Daquin par Jean Claude Duval.

Exemples sonores

YouTube Jean-Luc Perrot joue un extrait du Noël XI. sur l’orgue Guilbault-Thérien de la chapelle du Grand Séminaire de Montréal : il s'agit d'un récit de Tierce en taille.
Fichier audio
Noël sur les anches

Noël X. sur les jeux d'anches, pour orgue. De nombreux changements de registrations font entendre tour à tour, sur trois claviers et pédalier, la Voix Humaine, le Régale, le Cromorne, la Trompette, le Hautbois, la petite batterie d'anches Trompette et Clairon, le Cornet, le Basson, la grande batterie d'anches Bombarde, Trompette, Clairon auxquelles s'ajoutent les Chamades à la dernière cadence.
Le Coucou des Pièces de clavecin est devenu un grand succès auprès du public comme rappel bis, même chez les plus grands virtuoses du piano:

YouTube Sergei Rachmaninov, en 1920.
YouTube Solomon, en 1946.
YouTube György Cziffra, à la fin de son récital à la Stiftskirche d'Ossiach, en 1974.

Liens

http://youtu.be/M1QmgRMDFlA Noëls au grand jeu
http://youtu.be/6plPi3yd6Jw Noëls suisse
http://youtu.be/NpLwjJI7UIE Noël IX et jeux de flutes
http://youtu.be/fpUrbjgjrik Noël sur le jeu d'Anches
http://youtu.be/eddCK_cwd_U Noëls sur l'orgue de St Maximin
http://youtu.be/YQ-vdoEPT1c Louis-Claude Daquin le coucou au piano


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Posté le : 15/06/2014 00:30

Edité par Loriane sur 15-06-2014 18:28:54
Edité par Loriane sur 15-06-2014 18:46:20
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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