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Eruption du Vésuve Début 1
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Le 24 Aout 79, selon la littérature l'éruption du Vésuve ensevelit Pompéi

,et les villes environnantes notamment Herculanum et Stabies. En dix heures, les villes d'Herculanum et de Pompéi seront entièrement dévastées par ce qui reste une des plus marquantes des catastrophes naturelles documentées par l'homme civilisé. Cet événement, parce qu'il a donné naissance à une source d'informations très complète sur la vie romaine, mais également parce qu'il est le premier phénomène naturel décrit par un scientifique, Pline l'ancien, occupe une place particulière dans l'Histoire, l'histoire des sciences et bien sûr dans la volcanologie. Dans cet article, nous allons décrire les dépôts volcaniques principaux de l'éruption de 79 du Vésuve, en les rapprochant de la chronologie des événements telle qu'elle a été relatée par Pline l'ancien et Pline le jeun
La catastrophe est rapportée par plusieurs sources littéraires et en particulier par deux lettres de Pline le Jeune à Tacite VI, 16 et 20, écrites vingt-cinq ans après l'événement. C'est au cours de cet épisode tragique que son oncle Pline l'Ancien, l'auteur de l'Histoire naturelle, alors préfet de la flotte à Misène, trouva la mort. Si l'éruption a longtemps été fixée au 24 août 79, bien que les copies manuscrites du texte de Pline indiquent des dates divergentes, les études récentes de l'archéologue Grete Stefani favorisent la date du 24 octobre 79, sur la base d'indices concordants : découverte de vin fraîchement pressé, de fruits d'automne, de braseros en état de fonctionnement, analyse de monnaies datant de la quinzième salutation impériale de Titus, donc nécessairement postérieures au début de septembre 79.

L'éruption du Vésuve provoque l'enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d'Herculanum, à l'habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.
Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli fines particules de roches volcaniques et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l'oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s'était éteinte hier.
Un volcan que l'on croyait éteint
La précédente éruption du Vésuve remontait à 3.500 ans avant JC et n'avait laissé aucun souvenir dans la mémoire des hommes. Aussi les Romains ne savaient-ils même pas que la montagne fertile dominant la baie de Naples était un volcan !
Pourtant, une alerte avait eu lieu le 5 février de l'an 62, sous le règne de l'empereur Néron. Elle s'était traduite par un violent tremblement de terre qui avait détruit une première fois Pompéi.
Sans attendre, les riches propriétaires avaient reconstruit les superbes demeures décorées de fresques, de statues, de mosaïques et de fontaines, où ils venaient se reposer des turbulences de la vie romaine.
La reconstruction était à peine terminée que le volcan se réveillait pour de bon en l'an 79, sous le règne de Titus, celui-là même qui écrasa avec son père une révolte juive.

Une surprise de taille

En une heure, le volcan propulse dans l'atmosphère un énorme nuage de cendres brûlantes en forme de pin parasol. À plusieurs kilomètres de hauteur, ces cendres d'un total de plusieurs millions de tonnes se refroidissent et retombent sous forme de poussières et de pierres ponce sur Pompéi. On parle de nuées ardentes.
Sur les 10.000 à 15.000 habitants que devait compter Pompéi, on en a retrouvé à ce jour 2.000 qui ont succombé par asphyxie. Habitués aux tremblements de terre mais ignorant tout du volcanisme, ils avaient négligé de fuir quand il en était encore temps.
Quelques heures plus tard, une coulée composée de roches en fusion et de cendres, dite pyroclastique, dévale la pente du Vésuve et carbonise instantanément Herculanum et ses habitants. On retrouvera deux mille ans plus tard des débris de squelettes. Au total, en près de 24 heures, le Vésuve entraîne la mort de plusieurs milliers de personnes dans les villes et les campagnes du golfe de Naples.
À Misène, à la pointe nord du golfe de Naples, un jeune homme de 17 ans, Pline le Jeune, assiste à l'éruption et en rédige le compte-rendu détaillé dans deux lettres. Les vulcanologues donneront bien plus tard le qualificatif de plinéen à une éruption volcanique comme celle qu'il a décrite.
L'oncle du jeune homme, Pline l'Ancien, est un savant connu pour une gigantesque Histoire naturelle en 37 volumes (on lui doit aussi cette critique des excès gastronomiques de ses concitoyens : Un cuisinier coûte plus cher qu'un triomphe.
Au moment de la catastrophe, il commande la flotte romaine qui mouille à Misène. Mû par la curiosité scientifique et par un sentiment d'humanité, il meurt asphyxié sur la plage de Stabies après avoir tenté avec ses navires d'apporter de l'aide à des habitants.
Grâce au récit de Pline, les phases de l'éruption, qui se sont déroulées sur une durée de 48 heures, peuvent être restituées avec précision. La première phase majeure, dite plinienne, est constituée d'une pluie de cendres et de ponces depuis le panache volcanique, formant une sorte de haut champignon. La seconde phase correspond à celle des nuées ardentes, qui se succèdent de façon dévastatrice ; ce sont de véritables avalanches de cendres et de fragments qui dévalent les pentes du volcan, et dont l'une frappe de plein fouet Pompéi. Les habitants qui n'ont pas fui suffoquent alors sous l'effet de l'intense chaleur et des gaz ou périssent sous les toitures écroulées. À la fin de l'éruption, l'épaisseur des dépôts pyroclastiques provenant de roches magmatiques atteint environ quatre mètres. Sur la superficie fouillée de Pompéi, les corps de 1 150 victimes ont été découverts, auxquels s'ajoutent 250 autres dans les zones suburbaines. Il est difficile d'estimer avec précision la population de Pompéi, évaluée entre 10 000 et 15 000 habitants. La plupart auraient donc eu le temps de fuir au moment de la première phase de l'éruption.

Date de l'éruption contestation.

L'éruption eut lieu en 79 selon des écrivains romains contemporains, dont Pline le Jeune. Cette date n'a jamais été sérieusement mise en doute. Elle a été établie grâce au compte rendu d'événements notoires du règne de Titus. Vespasien mourut cette année-là. Titus était le seul dirigeant quand il alla donner des ordres à Pompéi pour qu'on prête secours aux personnes déplacées. L'année suivante, en 80, il devait lutter contre un autre désastre, un grand incendie à Rome.
Le moment de l'année n'est mentionné qu'une fois dans un seul document historique, la première lettre que Pline le Jeune adressa à Tacite5. Dans la variante du manuscrit jugée universellement la plus digne de foi, on lit nonum kal. septembres, c'est-à-dire neuf jours avant les calendes de septembre, soit le 24 août, le 1er septembre entrant chez les Romains dans le calcul des neuf jours. Malheureusement, la partie des Histoires où Tacite utilisa fort probablement la lettre demandée à cette fin à son ami Pline le Jeune et mentionna la date fournie par ce dernier ne nous est pas parvenue pour confirmer la date de Pline que nous connaissons.
La remise en question de la date du 24 août par suite de fouilles archéologiques débuta avec les travaux de Carlo Maria Rosini en 1797, et une série d'archéologues ont depuis avancé des preuves défavorables à cette date, mais l'opinion d'expert la plus répandue est favorable à cette dernière depuis longtemps. La discussion de ce point s'est amplifiée quelque peu ces dernières années. Certaines des découvertes archéologiques faites à Pompéi portent vraiment à croire que la ville fut probablement ensevelie deux ou trois mois plus tard. Par exemple, les gens enterrés dans les cendres paraissent porter des vêtements plus chauds que les vêtements d'été légers auxquels on s'attendrait en août. Les fruits frais, les olives et les légumes trouvés dans les boutiques sont typiques du mois d'octobre, et inversement, les fruits d'été qui auraient été typiques d'août se vendaient déjà séchés ou en conserve. Les vases de fermentation du vin dolia étaient scellés, ce qui se faisait vers la fin d'octobre. L'une des pièces de monnaie trouvées dans la bourse d'une femme ensevelie sous les cendres fut sans doute frappée à la fin de septembre, car elle commémorait la quinzième acclamation le 8 septembre de Titus au titre d'imperator.
En 2007, Rolandi, De Lascio et Stefani ont produit une étude des données sur la direction des vents enregistrées sur 20 ans aux stations météorologiques de Rome et de Brindisi. Ils ont déterminé avec plus de précision que jamais la configuration des vents qui soufflent à plus de 14 km d'altitude dans la région du Vésuve. De juin à août inclusivement, les vents soufflent de l'ouest avec force, et le reste de l'année, de l'est. Ce fait était connu, mais les vents d'est qui soufflèrent lors de l'éruption étaient considérés comme une anomalie du mois d'août causée, supposait-on, par les faibles vents changeants de la période de transition. Les auteurs de l'étude font valoir que les vents de 79 produisirent de longs dépôts et ne furent donc pas si faibles et que la transition se produit en septembre, et non en août. Les auteurs rejettent donc la date d'août en raison de son incompatibilité avec les régimes climatiques. Le rejet ne porte pas sur le témoignage ni la date donnés par Pline ; il repose plutôt sur la possibilité que des copistes du manuscrit aient pu modifier cette date. En effet, le mois était omis dans certains manuscrits médiévaux ou anciens d'autres auteurs. Les copistes se sont peut-être sentis obligés d'indiquer un mois, mais ont fait un mauvais choix. Rolandi et ses collaborateurs avancent que la date originale devait être a.d. IX kal dec le 23 novembre ou a.d. IX kal nov le 24 octobre, plus conforme avec les observations météorologiques et la configuration des vents.

Secousses prémonitoires

Cette éruption fut précédée le 5 février 62 par un puissant séisme qui sema une destruction considérable autour de la baie de Naples, et notamment à Pompéi. Certains des dommages n'avaient pas encore été réparés lors de l'éruption du volcan. La mort de 600 moutons causée par l'air vicié dans les environs de Pompéi et rapportée par Sénèque le Jeune amène Haraldur Sigurðsson à la comparer à la mort semblable de moutons causée en Islande par des bassins de dioxyde de carbone volcanique et à émettre l'hypothèse que le séisme de 62 était lié à une nouvelle activité du Vésuve.
Un autre séisme, de moindre ampleur, eut lieu en 64 ; Suétone le mentionne dans sa biographie de Néron parce que ce séisme survint pendant que l'empereur se produisait pour la première fois dans un théâtre public à Naples, et Tacite y fait allusion dans ses Annales. Suétone raconte qu'« en vain, un tremblement de terre ébranla le théâtre ; l'empereur ne cessa de chanter que lorsqu'il eut fini son air, alors que Tacite écrit : quand les spectateurs furent sortis, le théâtre s'écroula.
Les Romains s'étaient habitués aux petits séismes de la région ; Pline le Jeune écrit qu'« on avait ressenti des signes avant-coureurs d'un tremblement de terre, mais sans en être effrayé car c'est chose courante en Campanie. De petits séismes se produisirent quatre jours plus tôt et se multiplièrent pendant les quatre jours suivants, mais la population ne reconnut pas les signes précurseurs.

Nature de l'éruption

Les reconstitutions de l'éruption et de ses effets varient considérablement dans les détails, mais comprennent les mêmes éléments généraux. L'éruption dura deux jours. La matinée du 24 fut considérée comme normale par le seul témoin oculaire qui a laissé un document qui subsiste, Pline le Jeune, qui se trouvait alors à Misène, à environ 20 milles 32 km du Vésuve, de l'autre côté de la baie de Naples, et qui n'eut pas l'occasion de parler à des habitants de Pompéi et d'Herculanum au cours des deux jours suivants il ne mentionne même jamais Pompéi dans sa lettre. Vers 13 heures, le Vésuve explosa violemment et cracha une haute colonne d'où des cendres commencèrent à tomber et à couvrir la région. Les fuites et les sauvetages eurent lieu à ce moment-là. Au cours de la nuit ou au début du jour suivant, le 25, des coulées pyroclastiques commencèrent à s'échapper du volcan. L'éclairage de ces coulées passa pour des incendies. La population environnante, même celle de Misène, prit la fuite. Les coulées, rapides, denses et très chaudes, abattirent en tout ou en partie toutes les constructions sur leur passage, brûlèrent ou asphyxièrent la population restante et modifièrent le paysage, y compris le trait de côte. Elles s'accompagnèrent de nouveaux tremblements de terre légers et d'un petit tsunami dans la baie de Naples. L'éruption était finie dans la soirée du second jour et avait laissé une brumasse à travers laquelle le soleil brillait faiblement.
Pline le Jeune rend compte de l'éruption en ces termes : Or, c'était le jour, mais tout alentour une nuit, plus épaisse qu'aucune autre, régnait, pourtant atténuée par un grand nombre de feux et de diverses lumières Lettres, livre VI, 16.

Victimes de l'éruption

Il fut fait de nombreux moulages de victimes humaines de l'éruption trouvée dans le jardin des Fugitifs à Pompéi.
Outre Pline l'Ancien, les seuls nobles connus que l'on sait avoir été tués par l'éruption sont Agrippa, fils de la princesse juive Drusilla et du procureur Antonius Felix, et son épouse.
Le nombre de citoyens de la région de Pompéi et d'Herculanum qui succombèrent sous les nuées ardentes a été estimé à 16 0001. En 2003, les contre-empreintes de 1 044 corps trouvés dans les dépôts de ponces et les dépôts pyroclastiques, ainsi que les os épars de 100 autres corps, avaient été recueillis à Pompéi. Les restes d'environ 332 corps ont été découverts à Herculanum dont 300 sous des voûtes dans les années 1980. On ignore toujours quel pourcentage du nombre total de morts ces chiffres représentent ou quel pourcentage du nombre total de personnes en danger ces morts représentent.
Trente-huit pour cent des 1 044 morts de Pompéi se trouvaient dans les dépôts de ponces, et la plupart d'entre eux, à l'intérieur de bâtiments. Les chercheurs pensent que ces derniers morts furent tués surtout par l'effondrement des toits, et le nombre moindre de victimes trouvées à l'extérieur des bâtiments furent probablement tuées par la chute d'ardoises ou les gros fragments de roche projetés par le volcan. Ces résultats diffèrent de l'expérience moderne puisque seuls 4 % des victimes ont été tuées par les pluies de cendres lors d'éruptions expulsives au cours des quatre cents dernières années. Les autres morts de Pompéi 62 % se trouvaient dans des dépôts pyroclastiques : ils moururent de suffocation, à cause de la forte teneur de l'atmosphère en cendres, ou à la suite d'un traumatisme physique dû à l'énergie cinétique de la déferlante. Par contraste avec les victimes d'Herculanum, l'examen du linge, des fresques et des squelettes de Pompéi permet d'exclure la possibilité que des brûlures aient contribué à la mortalité.
Herculanum, qui était bien plus près du cratère, évita les pluies de téphras grâce au vent, mais fut enterré sous 23 mètres de matière apportée par les déferlantes pyroclastiques. Il est probable que la plupart des morts connus de cette ville, sinon la totalité, furent tués par les déferlantes, surtout au vu des signes de chaleur extrême trouvés sur les squelettes des victimes trouvées sous les voûtes et de l'existence de bois carbonisé dans de nombreux bâtiments. Ces personnes furent toutes happées sur l'ancien rivage par la première déferlante et moururent de choc thermique, mais non par carbonisation, même si certaines d'entre elles furent en partie carbonisées par les déferlantes postérieures plus chaudes. La mort n'a pas été immédiate : les restes présentent des signes d'agonie. Les voutes étaient fort probablement des remises à bateaux, car les entretoises supérieures devaient servir à suspendre des bateaux. On n'a pas trouvé de bateaux, ce qui indique qu'ils ont peut-être servi à la fuite précoce d'une partie de la population. Les restes étaient concentrés dans les salles à raison de trois personnes au mètre carré. Comme les fouilles n'ont couvert que 85 mètres de rivage, les morts qui attendent d'être exhumés pourraient bien se compter par milliers.

Aspect de la montagne antérieur et postérieur à l'éruption

Le Vésuve, qui domine le forum de Pompéi
Les forêts, les vignobles et la végétation luxuriante qui recouvraient la partie du flanc du Vésuve où l'éruption se produisit furent détruits. Rien ne pouvait être plus impressionnant que le contraste entre l'aspect splendide de la montagne antérieur à la catastrophe et et la désolation postérieure. Ce contraste remarquable fait l'objet d'un des Épigrammes de Martial en ces termes :
" Le voilà, ce Vésuve jadis ombragé de pampres verts dont le fruit inondait nos pressoirs de son jus délectable. Les voilà ces coteaux que Bacchus, préférait aux collines de Nysa : naguère, sur ce mont, les Satyres formaient des danses légères. C'était la demeure de Vénus, qui l'affectionnait plus encore que Lacédémone : Hercule avait par son nom illustré ces lieux. Les flammes ont tout détruit, tout enseveli sous d'affreux monceaux de cendres : les dieux voudraient que leur puissance ne fût pas allée si loin."
— Martial, livre IV, épigr. XLIV23.
Après l'éruption de 1500, qui succéda à de nombreuses périodes d'activité et d'intervalles de repos, dont une première coulée de lave en 1036, les éruptions antérieures ayant produit de la matière pyroclastique mais non du magma, le volcan connut une long repos de près de 130 ans durant lequel il se couvrit à nouveau de jardins et de vignes comme auparavant. Même l'intérieur du cratère se recouvrit d'arbustes.

Le Volcan

Environnement géodynamique

L'activité volcanique du Vésuve, et plus généralement la majorité des phénomènes sismiques et volcaniques en Italie du Sud, peut être mise en relation avec la convergence entre les plaques Africaine et Eurasienne. La plaque Africaine se déplace en effet actuellement de 2,3 cm par an vers le Nord-Ouest et plonge sous l'Europe, entraînant la fermeture du bassin de la Méditerrané
Zone d'activité est un cratère sommital probablement en action du 24 au 26 octobre 79 soit pendant 2 jours, le type d'éruption est Plinienne, elle produit des phénomènes des nuées ardentes , l'émission est d'un volume de 3,3 km3 de téphra, les régions affectéessont Herculanum, Pompéi, Oplontis, Nuceria Constantia, Stabies.
Le plongement de la plaque est marqué par les séismes produits par le frottement entre la plaque chevauchante et la plaque subductée, lesquels définissent la zone de Bénioff. Sous le Vésuve, la plaque atteint une profondeur de près de 300 km.
À ces profondeurs, la température et la pression sont telles qu'elles induisent la déshydratation de la plaque plongeante. Les minéraux riches en eau se transforment alors par métamorphisme de haute pression et basse température en minéraux plus denses qui ne contiennent quasiment pas d'eau dans leur architecture cristalline. L'eau ainsi libérée induit alors une fusion hydratée du manteau en dessus de la plaque plongeante, et produit des laves que l'on retrouvera dans les émissions du Vésuve ou des champs phlégréens.
La libération de l'eau favorise la fusion des roches chaudes d'une façon un peu analogue à la formation de caramel lorsque l'on mouille du sucre chaud. En physique, on dit que l'eau abaisse le point de fusion, ou solidus. Les laves produites par la fusion hydratée sont en général riches en potassium, et c'est une signature des arcs volcaniques de subduction.

Histoire volcanique du Vésuve

La majeure partie de l'activité du Vésuve, au sein donc de l'arc de subduction, consiste en de petits épanchements de laves, sous forme de coulées, avec parfois des éruptions dites explosives, au cours desquelles la lave se met en place non pas sous forme de coulées, mais sous forme de fragments de magma, ou éjecta, appelés ponces lorsqu'ils sont gros et cendres lorsqu'ils sont petits.
L'ensemble de ces éruptions a formé un strato-volcan ancien, appelé Somma, l'ancêtre du Vésuve. Des datations radioactives potassium-argon ont donné un âge de 300 000 ans pour la base du volcan. Il y a 17 000 ans, une grosse éruption a formé un dépôt étendu de ponces, connu sous le nom de " ponces basales ". Ce dépôt marque la fin de l'activité du Somma et le début de l'activité du Vésuve.
Depuis, le Vésuve a connu sept éruptions majeures, avec des périodes de repos du volcan variant entre 400 et 4 000 ans entre deux éruptions. Chacune de ces éruptions marque le début d'un cycle éruptif que l'on peut repérer à chaque fois par un paléosol souvent calciné et recouvert par les éjecta. Le cycle qui inclut l'éruption de 79 après J.C. était le cinquième, et a commencé avec l'éruption d'Alvellino, dont les dépôts recouvrent un paléosol daté au carbone 14 à -1 760 ± 70. Cette éruption fut assez semblable par sa composition, son étendue et son intensité à celle de 79 après J.C.
De nombreux historiens sous Auguste -31 à 14, notamment Strabo, avaient noté le caractère volcanique du Vésuve, et le décrivaient comme un cône volcanique tronqué ; une peinture d'une maison à Pompéi le montre d'ailleurs ainsi. Aujourd'hui, le cône est en partie détruit, il est égueulé, et s'ouvre sur une sorte de chaudron, ou caldeira, formée par l'effondrement du volcan à la fin de l'éruption de 79 après J.C.
Reconstitution des phases de l'éruption d'août 79 après J.C. à partir des dépôts volcaniques associés
Une éruption volcanique explosive s'accompagne de l'éjection dans l'atmosphère à partir du conduit éruptif, d'un mélange de gaz volcanique et de fragments, ponces et cendres. Cette mixture forme un jet de gaz plus ou moins dense, violent et turbulent, que l'on appelle un panache volcanique. En prenant l'exemple simpliste d'une bouteille de champagne que l'on aurait fortement secoué, le jet qui se produirait à l'ouverture formerait le même type d'écoulement, les gouttelettes de champagne en suspension étant l'équivalent des fragments de magma. Les ponces et les cendres transportées par le panache retombent ensuite sur le sol et forment des dépôts volcaniques que l'on peut observer sur le terrain après l'éruption. Nous allons voir comment l'étude de ces dépôts, combinée aux témoignages historiques, permet de reconstituer les phases de l'éruption d'août 79.

Des signes précurseurs, quelques années auparavant
Lorsqu'une éruption volcanique est imminente, un signe précurseur habituel est l'enregistrement de séismes produits par la remontée de la lave qui se fraie un chemin vers la surface. Un second signe est également souvent l'activité accrue des fumerolles.
Ces deux signes semblent avoir été observés pour le Vésuve. En effet, 17 ans avant l'éruption, un fort tremblement de Terre de magnitude estimée à 5 d'après les dégâts causa des dommages importants à Pompéi et à Herculanum. Sénèque rapporte également qu'après ce tremblement de Terre, de nombreux moutons périrent aux alentours du Vésuve suite à des émanations de gaz toxiques.
Enfin, il semble également que le gonflement du volcan ait été enregistré par une baisse relative du niveau de la mer dans la région.
Toutefois, 17 ans est un délai très long entre une éruption et ses précurseurs : le Vésuve a certainement indiqué que de la lave s'était mise en place mais celle-ci n'était pas encore prête à l'éruption. Quelques 17 ans plus tard, le 20 août 79, de nouveaux séismes secouent la région avec une fréquence et une intensité croissante jusqu'au 24 août, indiquant la remontée finale de la lave. On note également le tarissement de nombreuses sources autour du volcan, par fermeture de fissures associée à la dilatation du volcan. Attention cependant car parfois c'est l'inverse qui se produit : des sources naissent par d'autres fractures créées par le fissurage du volcan sous la pression.

Ces signes seraient aujourd'hui immédiatement suivis de l'évacuation de la population, mais à l'époque aucun lien ne fut fait entre une éruption du Vésuve et l'activité tellurique.
La phase phréatomagmatique
Les dépôts
La première phase de l'éruption correspond au premier lit de fragments et de cendres déposés sur le paléosol. Ce dépôt est limité aux flancs du volcan et à l'est du Vésuve. Ce dépôt est mal trié les cendres et les ponces de toute taille sont mélangées et les fragments qui le forment sont plutôt fins, que l'on soit proches du centre éruptif ou que l'on s'en éloigne. De plus, on peut trouver des fragments en forme de gouttelettes, ou lapilli, au sein de ce dépôt.
Le sujet à la main posée sur le paléosol, dans la trace laissée par un tronc d'arbre. Le premier lit, marron clair, fait environ cinq centimètres d'épaisseur et correspond à l'épisode phréatomagmatique par lequel débute l'éruption.
Ces observations sont typiques d'un épisode phréatomagmatique, où la lave explose au contact de l'eau d'infiltration. On peut imaginer qu'il correspond donc à la dernière phase de l'ascension de la lave qui rencontre l'eau stockée dans le sous-sol. L'explosion résultante "débouche" le conduit, et ouvre la voie aux phases suivantes.

Absence de réaction des habitants

Comme ce dépôt est assez fin et assez peu étendu, il correspond à une petite explosion du volcan. Il est donc probable qu'il fut à peine noté par les habitants de Pompéi et Herculanum.
Ceux-ci n'ont vu qu'un nuage noir et n'ont entendu que le son d'une explosion qu'ils ont interprété comme de l'orage au-dessus du volcan. Par contre, les villas sur les flancs du volcan ont reçu des cendres, et c'est une des propriétaires de ces villas, Rectina, qui appela Pline l'ancien à la rescousse le 24 août.
De plus, à une de ces villas, Rustica, le dépôt devant la porte ne montre pas de traces de pas des habitants, ce qui laisse penser que ce dépôt a eu lieu très peu de temps avant la phase principale de l'éruption qui allait tout recouvrir le matin du 24 août avant même que les habitants ne soient sortis. On peut donc postuler que le début de l'activité du Vésuve a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 août, n'alarmant que les habitants au sommeil léger.
La première phase majeure : la phase plinienne

Les dépôts

On note l'évolution de la couleur des dépôts qui correspond au changement de la composition chimique des laves. La stratification horizontale indique une mise en place sous forme de pluie de ponces.
Le second dépôt que l'on peut identifier est bien plus épais que le précédent et montre des caractéristiques assez différentes. Il est trié, c'est-à-dire que les gros fragments sont majoritaires à la base des lits alors que les cendres le sont au sommet, parfois on observe aussi une stratification inverse. De plus, la taille moyenne des particules dans le dépôt diminue en fonction de l'éloignement à la bouche volcanique, l'épaisseur maximale est cependant atteinte 10 km avant le conduit lui-même. On note également que le dépôt n'est pas symétrique autour du volcan, mais montre un allongement très net dans la direction sud-est, ce qui traduit l'effet des vents dominants dans l'atmosphère, de même que les bancs de sable suivent les courants dans les estuaires. Ce dépôt a, notamment à Pompéi, entraîné l'effondrement du toit de certaines maisons, mais sans les déplacer, ce qui indique une mise en place verticale, en pluie, et non pas horizontal, en coulée. Ces caractéristiques sont typiques de dépôts sédimentaires, et ici d'une sédimentation aérienne, fall-out en anglais. Ce dépôt correspond à une pluie de cendres et de ponces depuis le panache volcanique.
On note également une évolution progressive de la couleur des ponces qui passe de blanc au milieu du dépôt à gris au sommet. Cette évolution correspond à des laves de chimie différente remontées progressivement du fond de la chambre magmatique, les ponces blanches sont relativement plus riches en silicium, elles sont plus différenciées, alors que les ponces grises sont moins riches en silicium, plus primitives ou basiques, c'est-à-dire plus proches du matériel issu de la fusion.
Les ponces grises sont plus riches en fer et magnésium, elles sont donc plus denses, ce qui explique pourquoi elles devaient être au fond de la chambre magmatique et donc ont été échantillonnées plus tard dans l'éruption. On remarque également que l'allongement des dépôts change légèrement entre les ponces grises et blanches, ce qui correspond à un changement de la direction des vents dominants.
Les courbes rouges correspondent aux ponces claires, les courbes bleues aux ponces foncées. Les dépôts se sont faits dans le sens du vent dominant, lors de l'éruption. Ils forment des ellipsoïdes. On note un léger changement de la direction du vent entre les deux épisodes.

Les témoignages historiques

Ce sont Pline l'ancien, le scientifique et son neveu Pline le jeune, le lettré qui fournissent le témoignage principal sur cette phase de l'éruption.
Comme nous l'avons vu, le matin du 24 août Pline l'ancien avait été alerté par son ami Rectina d'une activité inhabituelle du volcan dont les cendres étaient tombées sur sa villa. Pline l'ancien se préparait à quitter Misenia pour rejoindre Stabiae lorsqu'il fut témoin de la pluie de fragments. On voyait alors depuis Misenia le panache éruptif qui a été décrit en détail par Pline et que l'on appelle aujourd'hui un panache plinien, ou colonne plinienne ; la pluie de fragments définissant la phase dite plinienne de l'éruption, et les dépôts associés étant qualifiés de pliniens. Le panache formait une sorte de champignon s'écrasant dans la haute atmosphère et lâchant une pluie de cendres et de fragments sur les environs du volcan.
Pline prit alors le large avec une petite flotte de trières pour une mission de secours, mais il fut incapable d'accoster sur la cote ouest du Vésuve en raison de la présence de radeaux de ponces qui encombraient les flots, en effet, les pierres ponces flottent souvent sur l'eau en raison des nombreuses vésicules de gaz qu'elles contiennent, et qui diminuent leur densité.
Il fit alors voile vers Stabiae qu'il dut atteindre vers 7 heures. Stabiae était alors sous une pluie légère de cendres qui ne provoquait pas de panique dans la population. Pendant la nuit, la pluie de cendres et surtout de ponces continua, et de nombreux séismes se produisirent, qui poussèrent les habitants à passer la nuit dehors en se protégeant tant bien que mal des chutes de ponces qui commençaient à atteindre une épaisseur suffisante pour obstruer les portes. Le matin du 25 août, aux environs de 6 heures, les habitants de Stabiae furent témoins d'une manifestation du Vésuve assez forte pour les faire fuir en panique, en dépit des vents contraires qui gênaient la fuite par les eaux. Après avoir supporté 18 heures de pluie de cendres, leur réaction indique que cette nouvelle activité devait être plutôt terrifiante. Le pic d'intensité des tremblements de Terre est d'ailleurs atteint le matin du 25, avec même la formation de tsunami décrits par Pline l'ancien.
Il fit alors voile vers Stabiae qu'il dut atteindre vers 7 heures. Stabiae était alors sous une pluie légère de cendres qui ne provoquait pas de panique dans la population. Pendant la nuit, la pluie de cendres et surtout de ponces continua, et de nombreux séismes se produisirent, qui poussèrent les habitants à passer la nuit dehors en se protégeant tant bien que mal des chutes de ponces qui commençaient à atteindre une épaisseur suffisante pour obstruer les portes. Le matin du 25 août, aux environs de 6 heures, les habitants de Stabiae furent témoins d'une manifestation du Vésuve assez forte pour les faire fuir en panique, en dépit des vents contraires qui gênaient la fuite par les eaux. Après avoir supporté 18 heures de pluie de cendres, leur réaction indique que cette nouvelle activité devait être plutôt terrifiante. Le pic d'intensité des tremblements de Terre est d'ailleurs atteint le matin du 25, avec même la formation de tsunami décrits par Pline l'ancien.
Pline l'ancien n'a pas témoigné sur les nuées ardentes car elles l'ont tué, ainsi que les habitants qui n'avaient pas fui sous la pluie de ponces. Par contre, Pline le jeune a laissé des lettres décrivant les manifestations du volcan, observées à distance raisonnable.
À Stabiae, les habitants furent envahis par des odeurs de souffre et une pluie de feu des bombes volcaniques explosant en touchant le sol alors que l'avalanche promettait d'atteindre la ville, provoquant la fuite éperdue des habitants. À Misenum, protégée par la direction des vents, la ville avait été épargnée par les chutes de ponces de la phase Plinienne précédente. Par contre, les séismes dus à l'éruption furent ressentis avec une intensité de plus en plus forte au cours des 24 et 25 août. Les objets furent complètement renversés et les chars, même bloqués par des pierres, furent déplacés lors des tremblements de terre. Le 25, peu de temps après les plus violents séismes, Misenum fut témoin de la première nuée ardente, formant un noir nuage traversé d'éclairs d'électricité statique et descendant vers la mer.
Les nuées ardentes vont alors se succéder, emportant d'abord Pompéi puis Herculanum. On pense que seulement un dixième de la population fut tué par les nuées car de nombreux habitants avaient fui pendant la phase plinienne. Pline le jeune eut la chance de s'enfuir assez tôt pour se trouver à la périphérie de la zone détruite par les avalanches ; Pline l'ancien n'eut pas cette chance et mourut d'avoir voulu observer l'éruption de trop près

Que peut-on dire alors sur ce changement d'activité d'après les dépôts ?

La seconde phase majeure : les nuées ardentes
Les dépôts
Au-dessus des dépôts pliniens, on trouve des dépôts beaucoup plus hétérogènes, presque chaotiques, souvent très épais, et qui ne sont pas répartis de façon régulière autour du volcan
On y trouve des blocs de lave de plus de 3 m de diamètre ainsi que des blocs de calcaire arrachés par l'avalanche
Ces dépôts ressemblent à des dépôts de chenaux, montrent des loupes et des petites dunes en base de coulées, semblables à celles qui sont produites par les écoulements marins.
Ils suivent la topographie, sont plutôt fins sur les reliefs et très épais dans les vallées. Les dépôts contiennent souvent des bouts de toit ou de murs, des morceaux d'arbres calcinés et parfois même des restes humains qui ont été transportés dans l'écoulement. Ces dépôts ressemblent donc plus à des dépôts d'avalanche qu'à une pluie de cendres.
En accord avec une mise en place sous forme d'avalanches, on rencontre d'ailleurs des dépôts très importants devant les murs des cités contre lesquels ils se sont accumulés avant de les effondrer.
Enfin, on note que ces dépôts sont entrecoupés de dépôts Pliniens. Il est alors naturel d'associer ces dépôts à des avalanches naissant du panache volcanique et dévalant les pentes du volcan. On appelle ces avalanches des nuées ardentes. Dans les dépôts de l'éruption de 79, on peut compter jusqu'à six avalanches. La quatrième fut la plus forte et frappa Pompéi de plein fouet.
Dans la ville d'Herculanum, c'est plus de 20 m de dépôt que l'on trouve, la ville ayant été affectée par quasiment l'ensemble des nuées ardentes en raison de sa proximité avec le volcan. De plus il semble que les avalanches qui ont enseveli la ville aient été particulièrement chaudes comme le prouve la transformation de tout le bois de la ville en charbon, à une température de plus de 400 degrés.

Pompéi

Administration civique et édifices publics de Pompei

Quand Pompéi devient une colonie, un sénat local, ordo decurionum est constitué. Il se compose de décurions, nommés parmi l'aristocratie locale. Parmi eux étaient élus les magistrats : deux duumvirs aux attributions administratives et judiciaires, à la charge annuelle, duoviri iure dicundo et prenant le titre envié de quinquennales tous les cinq ans pour procéder au recensement et établir la liste des décurions ; deux édiles aediles veillant aux travaux publics et contrôlant les marchés. Les citoyens étaient répartis en cinq circonscriptions de vote, ou tribus. Les nombreuses inscriptions électorales présentes sur les murs de la ville témoignent de la vive concurrence entre les candidats, qui appartenaient à l'élite pompéienne. Dans les trente dernières années qui précèdent l'éruption du Vésuve, il semblerait que les descendants d'affranchis y aient joué un rôle plus important.

À l'intérieur de Pompéi, les monuments civiques et religieux s'organisent autour de deux pôles, le forum et le forum triangulaire. Le premier est structuré dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. Cette vaste place rectangulaire est bordée par le temple archaïque d'Apollon et dominée par le temple de Jupiter, qui est transformé en capitole à l'époque coloniale. Côté sud, trois édifices civiques lui font face selon les attributions traditionnelles, les archives publiques : tabularium, le lieu de réunion du sénat : la curie, et le bureau des duumvirs) ; côté ouest, se déploie la basilique, siège des activités judiciaires et administratives ; côté est, le comitium, lieu des élections des magistrats. Des boutiques et un marché, macellum ferment le reste de la place. À l'époque impériale, un nouvel édifice est construit, dont la construction a été financée par l'héritière d'une grande famille pompéienne, Eumachia. Longtemps interprété comme un marché de la laine, il avait en réalité plusieurs fonctions, à la fois espace commercial et lieu de célébration de la famille impériale. Plusieurs temples viennent compléter le centre monumental : temple du Génie d'Auguste, dit de Vespasien ; temple du Culte impérial, dit des Lares publics. Au voisinage du forum, se trouve le temple de la Fortune Auguste et, près de la Porta Marina, établi sur une plate-forme panoramique, le temple de Vénus, consacré à la divinité protectrice de Pompéi. Fortement endommagé par les secousses sismiques, il se trouvait encore en reconstruction en 79.
Au sud de la ville, la configuration du forum triangulaire est régularisée dans le courant du IIe siècle av. J.-C. avec la construction d'un portique et de propylées ioniques. À son extrémité, dominant la vallée du Sarno, se trouve un temple dorique antérieur consacré à Athéna dans le troisième quart du VIe siècle av. J.-C. Dans le même secteur, plus au nord, se trouve la palestre dite samnite, construite au IIe siècle av. J.-C. destinée à la vereia, une association aristocratique de type politico-militaire. Fondé à la même époque, le temple d'Isis adjacent semble avoir été entièrement reconstruit après le séisme de 63, grâce à la libéralité d'un riche affranchi. Enfin, non loin de là, un petit temple d'Esculape (appelé par erreur de Zeus Meilichios) ouvre sur l'axe nord-sud de la ville, la via Stabiana.

Les monuments destinés au spectacle se trouvent au sud et au sud-est de la ville : le quartier des théâtres aux abords du forum triangulaire, avec un théâtre associé à un quadriportique et un théâtre couvert, l'odéon, et par ailleurs la grande palestre et l' amphithéâtre attenant. Ce dernier, construit vers 70 av. J.-C., est la plus ancienne construction de ce type conservée dans le monde romain. En 59 apr. J.-C., il est le lieu d'une grave rixe entre Pompéiens et habitants de la cité voisine de Nocera, qui valut à Pompéi l'interdiction par le Sénat romain de combats de gladiateurs pendant dix ans Tacite, Annales, 14, 17.
Quant aux thermes, trois édifices publics sont établis à l'intérieur de la ville : les thermes de Stabies, les plus anciens, remontant à la seconde moitié du IIIe siècle av. J.-C. ; les thermes du Forum, aménagés dans les années 80 av. J.-C. et fortement restructurés à l'époque impériale ; enfin, les thermes centraux, les plus vastes, qui se trouvaient encore en construction au moment de l'éruption. D'autres édifices de moindre envergure se trouvent dans la ville, comme dans le domaine, dit praedia, de la propriétaire Julia Felix.
Un aqueduc, construit sous le règne d'Auguste, desservait la ville, captant ses sources à Serino. Il a été précédé d'un aqueduc antérieur de moindre envergure, qui remonte à l'époque de la formation de la colonie. À Pompéi, outre un château d'eau principal, situé au point le plus haut de la ville, à la Porta del Vesuvio, quatorze châteaux d'eau secondaires, en forme de hautes piles, sont implantés dans les différents quartiers. Ils permettaient de réguler la pression et assuraient, au moyen de tuyaux de plomb, une distribution capillaire de l'eau vers les différents points connectés : 49 fontaines publiques, thermes, propriétés privées, dont une centaine bénéficiait d'un raccordement au réseau d'adduction. Il s'agit là d'un privilège social, obtenu des autorités municipales en échange d'une redevance.

Habitat et artisanat

Le monde des maisons peut être exploré de façon exceptionnelle à Pompéi. Pour la première fois, lors des fouilles anciennes du site, les découvreurs se trouvent confrontés au monde domestique. Loin de la monumentalité imposante des ruines de Rome, ils ont même la sensation, face à un habitat qui reste celui d'une petite ville romaine, de se trouver face à des « maisons de poupées », comme l'écrira Goethe dans son Voyage en Italie. L'association conjointe de l'architecture, des décors et du mobilier permet de restituer la vie privée dans toutes ses composantes et d'illustrer les données transmises par les nombreux textes anciens.

L'étude spécifique des décors muraux a permis d'individualiser quatre styles successifs, utilisés comme références dans tout le monde romain. À partir du IIIe siècle av. J.-C., le premier style imite, par du stuc en relief, un appareil de blocs polychromes, surmontés d'une corniche (comme dans certaines pièces de la maison de Salluste. Le deuxième style, qui apparaît dans les années 80 av. J.-C., est caractérisé par la représentation en trompe l'œil d'architectures. Exceptionnellement, dans des villas de prestige, comme la villa des Mystères, des scènes sont figurées avec des personnages en grandeur réelle, les mégalographies. À partir de l'époque augustéenne, le troisième style abandonne le trompe-l'œil au profit de grands panneaux plats animés de figures volantes, de vignettes, de tableaux mythologiques, que rythment des candélabres ou de frêles colonnettes un des meilleurs exemples étant la maison de M. Lucretius Fronto. Vers le milieu du Ier siècle apr. J.-C., le quatrième style, marque un retour aux architectures fantastiques, en gardant l'exubérance décorative du style précédent avec un exemple très représentatif dans la maison des Vettii. En 2007, à l'occasion des fouilles d'une tannerie au sud de la ville région I, un décor antérieur au premier style dit style 0 a été découvert, daté entre la fin du IVe siècle et le tout début du IIIe siècle av. J.-C. ; il se caractérise par des parois en relief et des frises décoratives connues dans l'art de la Grande-Grèce dont il est issu.
Au-delà de la très bonne conservation des maisons, le premier intérêt de Pompéi est qu'il est possible de suivre leur évolution, à travers celles qui conservent leur état du IVe siècle av. J.-C. et jusqu'à celles aménagées dans les dernières années de la ville. Le second intérêt est que toutes les échelles sont présentes, des installations modestes, autour de 100 mètres carrés, aux grandes résidences de l'élite, qui peuvent dépasser 3 000 mètres carrés, sans compter les étages comme la maison du Faune. Les plus anciennes demeures obéissent au plan centré de la maison italique, organisée autour d'une cour, l'atrium. Les maisons postérieures ne s'éloignent guère de ce schéma, mais les plus spacieuses intègrent, à partir du IIe siècle av. J.-C., une composante d'influence grecque, le péristyle, avec un portique qui délimite un jardin comme dans la maison des Noces d'argent. Même si la maison pompéienne obéit à une distribution schématique tournée vers la réception et la valorisation du propriétaire, selon un axe qui va des fauces couloir d'entrée, au tablinum bureau du maître de maison et au triclinium salle à manger, les autres pièces peuvent avoir des fonctions diverses et changeantes. Ainsi, des boutiques sont généralement placées en façade.
Depuis les années 2000, les recherches archéologiques, en se tournant davantage vers l'approche de la vie quotidienne, ont révélé une face peu explorée de Pompéi, celle d' une ville d'artisans et de commerçants. Très bien préservées, les installations permettent d'identifier la nature des activités exercées et servent de modèles interprétatifs pour l'histoire des techniques. Outre la viticulture et la céréaliculture, bien d'autres productions étaient développées et même destinées à l'exportation : le travail de la laine, avec des laveries de toisons et des teintureries, la tannerie, la vannerie, la parfumerie et la fabrication de sauces de poissons garum. Si la production de vin dépendait surtout des grandes villas autour de Pompéi, il ne faut pas oublier qu'une partie du site intra-muros était largement occupé par des espaces verts 18 p. 100 de la surface fouillée, des jardins de plaisance, mais aussi des implantations agricoles vigne, culture des fleurs.

De la découverte de Pompéi à sa préservation

L'histoire de Pompéi ne s'est pas arrêtée à l'éruption du Vésuve. Immédiatement après l'événement, l'empereur Titus organise les premiers secours pour les zones d'habitat touchées par le Vésuve, en nommant deux dignitaires chargés de leur organisation, les curatores restituendae Campaniae. L'ensevelissement de Pompéi n'a pas permis un retour de la population et la reconstruction de la ville, mais des traces de récupération des matériaux réutilisables par des survivants ou des pilleurs sont observables. Il faut ensuite attendre l'époque moderne pour que la ville soit redécouverte. Les premières trouvailles ont lieu entre 1592 et 1600, lors de la construction du canal du Sarno par Domenico Fontana. Mais ce n'est qu'en 1748, sous le règne de Charles de Bourbon, que des premières fouilles sont entreprises sur ce qu'on appelait alors la collina della Cività. L'identification de Pompéi n'est assurée qu'en 1763, avec la découverte décisive d'une inscription.

Sous les Bourbons et au cours de l'intermède de la domination française 1799-1815, la topographie de la ville se révèle progressivement, les objets précieux alimentant les collections royales, aujourd'hui dans le Musée archéologique national de Naples. Un grand tournant s'opère dans l'histoire des fouilles au moment de l'unité italienne, avec la direction de Giuseppe Fiorelli 1860-1875, qui inaugure de nouvelles méthodes de dégagements, mais aussi de présentation du site et de publications. Pour la première fois, il pratique des fouilles qui procèdent par des décapages horizontaux successifs. Cette technique lui a permis de développer le procédé des moulages en plâtre, appliqué aux corps humains et aux résidus organiques ensevelis sous les cendres. On lui doit enfin le découpage de Pompéi en neuf régions, subdivisées en îlots et numéros de propriétés. Les fouilles successives ont suivi ces premiers principes d'archéologie urbaine. En 1961 s'achèvent les dernières excavations d'envergure conduites par Amedeo Maiuri. Seule la maison des Chastes Amants a fait l'objet d'une fouille dans les années 1990. Depuis les années 2000, de nombreuses missions archéologiques italiennes et internationales se consacrent à l'étude d'édifices déjà dégagés et aucun programme d'excavation n'est envisagé sur les secteurs encore intacts de la ville.
Dans les années 1980-1990, les efforts portent surtout sur la restauration de Pompéi, que l'érosion et les difficultés de conservation mettent en péril. Car l'extension des vestiges, qui fait toute la richesse du site, en constitue aussi la faiblesse. Ainsi, on dénombre pas moins de quatre-vingt-treize demeures ornées de peintures murales importantes et 217 000 mètres carrés de pavements de mosaïques, dont les murs et les toitures se dégradent chaque jour sous l'effet de la végétation, des variations climatiques ou des infiltrations, comme l'effondrement des murs de la Schola Armaturarum en 2010. À ces difficultés s'ajoutent d'autres dommages : des bombardements alliés lors de la Seconde Guerre mondiale et un violent séisme en 1980. Le tourisme contribue aussi largement à la vulnérabilité du site, avec 2,3 millions de visiteurs par an et une affluence qui s'élève certains jours à plus de 15 000 personnes, soit tout autant que les anciens habitants de Pompéi. Mais si ces derniers entretenaient au quotidien leurs édifices, depuis les années 2000 les moyens dont dispose la tutelle du site, la Soprintendenza Speciale per i Beni Archeologici di Napoli e Pompei, restent insuffisants pour en assurer une préservation complète et régulière. Pompéi a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O. en 1997, avec les sites voisins d'Herculanum et de Torre Annunziata.

Une ville romaine conservée tout entière, comme si les habitants venaient d'en sortir un quart d'heure auparavant !. Visitant Pompéi en 1804, Chateaubriand en saisit l'exceptionnelle caractéristique : l'instantané de la vie quotidienne à une échelle jusqu'alors inconnue, celle d'une cité dans son extension complète, ensevelie en 79 apr. J.-C. lors de l'éruption volcanique du Vésuve. Depuis la découverte du site en 1748, c'est en effet une véritable ville qui s'est progressivement révélée. L'évolution de Pompéi, de ses origines italiques à ses dernières années de vie, a pu être appréhendée avec précision. C'est aussi l'organisation et le mode de fonctionnement d'une colonie romaine, dans tous ses aspects, administratif, religieux, économique et social, que l'exceptionnelle étendue des vestiges permet de restituer. Car Pompéi s'étend sur une superficie de 66 hectares, dont seuls les trois cinquièmes ont été fouillés. Elle nous livre un total de 1 435 édifices, dont 515 maisons. Devenu un des sites archéologiques les plus visités au monde, cette petite ville de Campanie, idéalement conservée, a fait l'objet de fouilles progressives et de politiques diverses de restauration, qui viennent se superposer à son état originel, fossilisé par l'éruption du Vésuve. Il s'agit donc d'un site complexe, d'une ville romaine ordinaire, mais au destin extraordinaire, dont il convient de saisir toute la spécificité.

Éruption du Vésuve, 79

Peu de gestes de protection pour ces victimes de l'éruption du Vésuve en 79, qui a anéanti Pompéi : comme le montrent ces spectaculaires moulages à quelque deux mille ans de distance, la mort a dû être instantanée, provoquée par l'intense vague de chaleur et de poussière. Puis les cendres volcaniques se sont accumulées sur plusieurs mètres.

L'histoire de la ville

La ville, bâtie par les Osques au vie s. avant J.-C., tombe sous l'influence des Grecs, est occupée quelques années par les Samnites, vers 425-420 avant J.-C., devient l'alliée de Rome en 290 avant J.-C., tout en gardant sa culture osque, et se révolte lors de la guerre sociale. Prise par Sulla en 89 avant J.-C., elle devient alors colonie romaine, avec le latin comme langue usuelle. Prospère grâce à son terroir, elle attire par son climat de riches Romains, qui viennent y villégiaturer. En 59 après J.-C., une rixe provoquée par les jeux de l'amphithéâtre oppose ses habitants et ceux de Nuceria Alfaterna aujourd'hui Nocera Inferiore. En 62, un tremblement de terre qui cause de gros dégâts annonce la reprise de l'activité du Vésuve, qui, du 24 au 28 août 79, ensevelit la ville sous une pluie de cendres et de lapilli, étouffant de très nombreux habitants ; Pline l'Ancien, qui commandait alors la flotte de Misène, accourut au secours et périt suffoqué, comme le raconte son neveu dans une lettre célèbre.
Pompéi fut anéantie en même temps qu'Herculanum, Stabies et Oplontis Torre Annunziata. L'analyse stratigraphique de l'épaisse couche de matériaux volcaniques qui recouvrit d'un véritable manteau les ruines de la ville complète utilement les observations de Pline. Quand le sol fut refroidi, des habitants revinrent creuser sur les lieux de leur habitation pour exhumer quelque trésor qu'ils n'avaient pu emporter. Des pillards vinrent aussi. On fouilla encore quelque peu aux iie et iiie s., puis on oublia le site, qui fut abandonné aux cultures pour de longs siècles. Au xviiie s., on entreprit des fouilles destinées à trouver des œuvres d'art. À cet égard, on eut plus de succès à Herculanum.Au XIXe s., le travail devint plus systématique et plus scientifique, et le déblaiement progressa quartier par quartier. Au cours du xxe s., le travail connut des périodes de ralentissement sévère, mais les progrès des techniques archéologiques firent encore évoluer les méthodes. En 1997, les zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata ont été inscrites par l'Unesco sur la liste des sites du patrimoine mondial.

L'Archéologie de Pompéi

Pompéi, boulangerie
La ville est enfermée dans une enceinte, construite au ve s. avant J.-C., réparée plusieurs fois jusqu'au ier s. avant J.-C., et qui a la forme d'une ellipse ; elle comprend le noyau osque ancien, autour du forum, avec des rues dont l'irrégularité ne fut jamais complètement rectifiée, et les quartiers hellénistiques, organisés autour de deux rues est-ouest rue de Nola et rue de l'Abondance, que recoupent perpendiculairement trois rues principales nord-sud. Le forum, place rectangulaire, entoure le temple de Jupiter, devenu pour les Romains le Capitole, et jouxte le temple d'Apollon ; autour s'alignent les principaux bâtiments publics : basilique judiciaire, curie, marché, édifice construit par une certaine Eumachia pour les foulons ; le temple de Vénus, protectrice de la ville, est au sud de la basilique. On trouve vers l'est le « forum triangulaire », ancien sanctuaire suburbain avec temple dorique ; le théâtre, l'Odéon et, plus tard, la caserne des gladiateurs et le temple, très fréquenté, d'Isis se sont installés dans ce secteur ; à l'époque impériale, Pompéi disposait de quatre thermes publics ; les plus importants sont les thermes centraux et de Stabies.

Fresque découverte à Pompéi

Ville de propriétaires aisés et de plaisanciers, Pompéi n'avait pas de grands immeubles à étages. La maison type se compose de deux parties, l'une centrée sur l'atrium, l'autre, plus intime, entourant le péristyle ; il y avait quelquefois un étage avec balcon et loggia. La richesse de la décoration des murs contraste souvent avec la modeste superficie des appartements. Les décors muraux pompéiens ont été classés en quatre « styles » par A. Mau en 1886, et après plus d'un siècle cette distribution apparaît toujours valable. Le premier style, inventé en Grèce, se bornait à imiter à l'aide de stucs peints des revêtements de matériaux précieux. Le second style paraît avec la conquête romaine vers 90 avant J.-C. ; il se caractérise par la création, en avant et en arrière de la paroi, d'un espace imaginaire meublé d'architectures en trompe-l'œil ; on en trouve l'expression la plus remarquable dans la maison du Labyrinthe et surtout dans la maison des Mystères, dont le nom vient d'une fresque encore incomplètement expliquée qui représente une cérémonie dionysiaque. Le troisième style apparaît vers 15 avant J.-C., fruit d'une réaction rationaliste et classicisante il supprime les espaces imaginaires en avant et en arrière de la paroi sagement organisée autour d'un tableau central inspiré librement par la peinture grecque maison de Jason. Mais, déjà, sous le règne de Claude, une tendance romantique se manifeste dans les tableaux des maisons du prêtre Amandus et de Lucretius Fronto. Elle aboutit, sous Néron, au quatrième style, de beaucoup le mieux représenté ; renouant avec les tendances fantastiques du deuxième, il ouvre la paroi en trompe-l'œil sur un monde imaginaire ; souvent les architectures fictives s'inspirent de scènes de théâtre, et les grotesques accroissent la note surréaliste ; mais, par un contraste voulu, des tableaux copiés exactement sur les œuvres classiques grecques occupent le centre des parois. Les plus remarquables maisons du quatrième style sont celles des Vetti, d'Apollon, de Pinarius Cerealis et d'Octavius Quartio d'époque flavienne. Aux peintures internes s'ajoutent les décors de façade, évoquant des scènes de la vie quotidienne, souvent surchargés de programmes électoraux en vue des élections qui se préparaient au moment de la catastrophe.

Pompéi, mosaïque d'Alexandre

Les mosaïques connaissent leur période la plus brillante au début du Ier s. avant J.-C., avec l'ensemble de la maison du Faune (bataille d'Alexandre) ; sous l'Empire triomphent, à de rares exceptions près (maison de Cuspius Pansa), les pavements géométriques noir et blanc, mais des mosaïques polychromes décorent les fontaines. De nombreuses statues, représentant quelquefois des notables de la ville comme le banquier Caecilius Jucundus, dont les comptes ont pu être déchiffrés, et tout un ensemble de meubles et d'objets d'art achèvent de faire de Pompéi un reflet de la vie romaine au premier siècle de l'Empire.


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Posté le : 23/08/2014 22:18

Edité par Loriane sur 25-08-2014 00:31:52
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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