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Mme De Montespan
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Le 5 octobre 1640 au château de Lussac-les-Châteaux naît

Mme de Montespan


de son vrai nom Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, Athénaïs de Montespan ou encore Mademoiselle de Tonnay-Charente, morte le 27 mai 1707 à Bourbon-l'Archambault. Lorsqu’elle se marie à Louis Henri de Pardaillan de Gondrin en février 1663, elle devient marquise de Montespan — d’où son plus célèbre surnom de Madame de Montespan à la cour de Versailles où elle fut la favorite de Louis XIV avec qui elle eut sept enfants.

En bref

D'une famille saintongeaise très ancienne et illustre dans tous les domaines, Françoise Athénaïs de Rochechouart vint à la cour en 1660 pour devenir fille d'honneur de la nouvelle reine. En 1663, elle épousa Louis Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, dont elle eut un fils, le duc d'Antin.
Brillant à la cour par sa beauté et son esprit, elle devint la favorite de Louis XIV en 1667. Deux ans plus tard naissait le premier des huit enfants qu'elle eut de Louis XIV et dont six furent légitimés. La liaison fut orageuse, mais dura douze ans : le roi était infidèle et il avait quelquefois des scrupules religieux. Mme de Montespan dut lutter pour conserver le cœur du grand monarque et contrebalancer l'influence dévote de Mme de Maintenon. Son nom fut prononcé dans l'affaire des poisons en 1680. Tenta-t-elle par des pratiques de sorcellerie de regagner la faveur de son illustre amant ? L'histoire est muette sur ce sujet, les preuves éventuelles ayant été détruites sur l'ordre du roi, mais renseignerait aussi l'historien des mentalités sur la société du temps. En 1691, Mme de Montespan se retira au couvent Saint-Joseph qu'elle avait fondé rue Saint-Dominique. Elle protégea les gens de lettres et les artistes, notamment Corneille, Boileau, Quinault, Racine. Son rôle fut grand dans les intrigues futiles de la cour qui amusaient quelquefois le roi, mais elle n'eut jamais d'influence sur la grande politique. Ses enfants, le duc du Maine et le comte de Toulouse, excitèrent la hargne de la grande noblesse. Saint-Simon, qui estimait le comte de Toulouse parce qu'il restait à l'écart de la vie politique, vouait une haine tenace au duc du Maine. Le testament qui leur permettait de monter sur le trône de France en cas de vacance et si le reste de la dynastie s'éteignait, fut cassé par le Parlement au début de la Régence comme contraire aux lois fondamentales du royaume de France.

Une séduisante dame de la cour

Fille de Gabriel de Rochechouart de Mortemart et de Diane de Grandseigne, Françoise, qui prit plus tard le nom d'Athénaïs sous l'influence de la préciosité, fut d'abord élevée au sein d'une abbaye située à Saintes, l'abbaye aux dames. Elle en sortit en 1658, sous le nom de Mademoiselle de Tonnay-Charente. Arrivée à la Cour de France peu après, grâce à l'intervention d'Anne d'Autriche et à la tante de Françoise de Montespan, Anne de Rochechouart de Mortemart, qui fut une de ses camarades de jeu, la jeune fille est attachée au service d'Henriette d'Angleterre, belle-sœur de Louis XIV.
Elle épousa en février 1663 Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan mort en 1691, dont elle eut Marie-Christine de Gondrin de Montespan, née en 1663 et morte en 1675 et Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin, marquis puis duc d'Antin né en 1665, mort en 1736.
Pour Mlle de Mortemart, cette alliance avec une assez obscure maison de Gascogne était médiocre. De plus, le marquis de Montespan, toujours à court d'argent, était en permanence au bord de la saisie judiciaire. La rencontre de Louis Henri de Pardaillan de Gondrin avec Mlle de Tonnay-Charente surnom de Mlle de Mortemart s'effectue à la suite d'un duel où le frère du marquis se retrouve décapité et le futur mari de Françoise s'enfuit en exil.
S'ensuit alors une vie très pauvre mais passionnée entre les deux jeunes époux. Le marquis décide alors de partir à la guerre, afin de faire fortune et offrir un mode de vie à son épouse qu'il considère mérité et nécessaire, compte tenu de l'amour qu'il lui porte. Dans le même temps, il pourra obtenir quelques crédits financiers de la part d'un roi qui lui sera finalement reconnaissant, malgré plusieurs échecs où il se trouvera de plus en plus endetté :
1663 : à Marsal, où les insurgés se rendent avant même le début des combats ;
1664 : durant la retraite de l'expédition de Djidjelli, abandon d'un petit fort Kabyle à Gigeri, Montespan sauve la vie de Saint-Germain, unique témoin de son héroïsme mais qui meurt d'une charge en pleine tête peu après l'avoir remercié et lui avoir promis une récompense. Cet épisode est relaté dans le sixième chapitre du roman de Jean Teulé intitulé Le Montespan et paru en 2008.
C'est après cette période que naît Marie-Christine, et qu'Athénaïs nouveau nom que la Montespan s'est choisi entrera au sein de la société frivole du Marais, et que la Duchesse de Montausier lui propose de devenir dame d'honneur à Versailles. S'ensuit une proposition du roi de diriger une compagnie de cavalerie entretenue par lui-même, près de la frontière espagnole. Athénaïs va alors demander à s'installer en Guyenne, annonçant que le roi est amoureux d'elle.

Favorite du Roi-Soleil

Elle rencontra Louis XIV à l'automne 1666. Occupé de son amour pour sa favorite, Louise de La Vallière, il ne fit tout d'abord pas attention à elle. Mais, lorsqu'elle se lia avec la duchesse, le roi, la rencontrant souvent chez sa maîtresse et chez la reine, remarqua sa conversation piquante, naturelle et enjouée." À la plus surprenante beauté au port de déesse, aux cheveux blonds, soyeux et frisés, au regard d'azur, à la bouche délicate, au nez aquilin, elle joignait l'esprit le plus vif, le plus fin, le mieux cultivé, cet esprit héréditaire dans sa famille" dira Mme de Sévigné. Insensiblement, Louis XIV se laissa charmer par la belle marquise, mordante sans méchanceté et agréable conteuse. On convient que Mme de Montespan ridiculisait beaucoup de gens, uniquement pour amuser le roi. Ses sarcasmes n'étaient pourtant pas sans danger. Les courtisans les craignaient. Ils évitaient surtout de se laisser voir sous ses fenêtres quand Louis XIV était avec elle ; ils appelaient cela passer par les armes. La marquise devint la maîtresse du roi en mai 1667. Vive, coquette, minaudière, elle enchantait par sa compagnie et débordait de saillies malicieuses et mordantes, de reparties cruelles et caustiques. Le fameux esprit des Mortemart. Pourtant ce n'était pas une aventurière, prête a se jeter au cou du roi. Elle était droite et pieuse. Et elle était mal mariée à un hardi cadet de Gascogne, Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin, joueur, dépensier, buveur et grand trousseur de cotillons. Son mari fit un scandale à la cour lorsqu'il apprit la nouvelle. Il surgit du château de Saint-Germain-en-Laye tel un fou, hurlant et déversant un tombereau d'injures à l'épouse infidèle. Il fut promptement enfermé au For-l'Évêque, puis exilé sur ses terres, en Gascogne, d'où il ne sortit presque plus jusqu'à sa mort.

Installation de la favorite

On s'aperçut bientôt de la liaison devenue intime qui existait entre elle et le roi. Elle eut un appartement à peu de distance de celui du monarque et les courtisans clairvoyants n'eurent pas de peine à expliquer pourquoi l'un et l'autre se dérobaient en même temps au cercle de la reine. La sensible La Vallière ne fut pas la dernière à s'apercevoir qu'elle n'occupait plus seule le cœur de Louis. Il n'y eut que la reine qui ne voulut pas s'en douter.
Madame de Montespan avait su la persuader de sa vertu. Ce fut en 1670 que sa faveur éclata officiellement lors d'un voyage aux Pays-Bas où elle fit une partie du voyage dans la voiture du roi et de la reine. Et lorsqu'elle montait dans la sienne, quatre gardes du corps entouraient les portières.
En 1674, Louise de La Vallière quitta la cour. Mme de Montespan devint alors la favorite en titre de Louis XIV. Beauté à faire admirer à tous les ambassadeurs, écrit Madame de Sévigné, Junon tonnante et triomphante. Une faveur traversée de crises, car la marquise était capricieuse, autoritaire, dépensière, brûlante d'ambition et de jalousie. Elle faisait même des scènes au roi. De son côté, Louise de La Vallière ne voulait pas céder la place. Par amour, l'ancienne favorite supporta tout : les rebuffades de son amant, les railleries de sa rivale triomphante, le mépris des courtisans. Mme de Montespan fit supprimer la présence des filles d'honneur de la reine, tant par la crainte qu'elle avait devant le goût de la nouveauté de son amant - elle pouvait trouver plus d'une rivale parmi les jeunes personnes qui se succédaient rapidement - que par le souci de cacher la naissance des enfants nés de leur passion.

Réaction de Mr de Montespan " cocu magnifique "

Débute, à cette époque une guerre aux frontières pyrénéennes où Montespan, parti combattre, se retrouvera blessé et reviendra au bout d'onze mois. Il apercevra alors sa femme enceinte du roi. Montespan déclenche alors un tapage épouvantable dans tout Paris, tandis que sa belle-famille est récompensée et que la ville entière demeure stupéfaite devant l'ingratitude de celui qui devrait se trouver flatté par tant d'honneurs. Amphitryon, que Molière écrit et fait jouer alors, relate de manière symbolique les circonstances du cocufiage du mari et de sa réaction. Le marquis humilié décide alors d'une stratégie : il décide d'attraper la vérole auprès des prostituées les plus délaissées de Paris afin de contaminer sa femme, dans le but qu'elle transmette elle-même la maladie au roi. Cette guerre comme les autres s'avère être un échec, et le stratagème du Marquis est démasqué, si bien que le " cocu magnifique " doit se retirer dans ses terres de Gascogne et sa femme refuse désormais de coucher avec lui.

" Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan… Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu’il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l’homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme…"

Mais ses agissements ont énervé le monarque, et le capitaine des gardes du roi le prévient qu'il doit quitter la capitale. Le 20 septembre 1668, Montespan décide de retourner à la cour de Saint-Germain-en-Laye dans une berline peinte en noir coiffée de gigantesque ramures de cerfs, comme les cornes, les andouillers étaient le symbole de la tromperie remplaçant les quatre plumets, ainsi que des cornes dessinées sur les portières. Il va jusqu'à traiter publiquement le roi de canaille, ce qui lui vaudra d'être emprisonné quelques jours à For-l'Évêque, puis exilé en Guyenne par Sa Majesté. Il organisera ensuite le simulacre des funérailles de son amour, une tombe avec une simple croix en bois ornée des dates 1663-1667.
Il est ensuite accusé d'avoir enlevé une jeune fille, risquant l'emprisonnement à vie au donjon de Pignerol. Il s'enfuit avec son fils pendant une année, à un moment où l'Espagne est en guerre avec la France, puis retourne en Guyenne. Le roi lui propose alors de devenir duc afin que sa femme soit duchesse, offre qu'il refuse.
Montespan décide d'écrire son testament où il prétend évoquer Sa Majesté, testament qui déclenche l'hilarité dans Paris. Il apprend alors qu'il est gravement malade, et reçoit une lettre de l'abbaye où Françoise s'est réfugiée après avoir été chassée de Versailles, lui demandant de la reprendre ; il refuse par peur qu'elle ne le voie dépérir.
Il meurt finalement le 1er décembre 1701, à l'âge de 61 ans, après avoir choisi son épouse comme exécutrice testamentaire. Son fils, après l'enterrement de sa mère dans la fosse commune seize ans plus tard, fera casser les cornes en pierre de son portail et verra son marquisat d'Antin être érigé en Duché en récompense du roi.

Les enfants nés de la relation avec le roi.

Ils eurent en effet sept enfants, parmi lesquels six furent légitimés, sans jamais nommer leur mère, mariée à un autre homme et quatre atteignirent l'âge adulte :
Premier enfant tenu secret, 1669-1672 ; selon les sources, ce serait une fille, Louise-Françoise, ou un garçon de prénom inconnu voir la biographie de J.-Ch. Petitfils
Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, 1670-1736, marié à Anne-Louise Bénédicte de Cond
Louis-César de Bourbon, comte de Vexin, abbé de Saint-Germain-des-Prés, 1672-1683,
Louise Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes, 1673-1743, épousa Louis III de Bourbon-Condé, duc de Bourbon, 6e prince de Condé,
Louise Marie Anne de Bourbon, Mademoiselle de Tours, 1674-1681,
Françoise Marie de Bourbon, la seconde Mademoiselle de Blois, 1677-1749, qui épousa Philippe d'Orléans, futur régent,
Louis Alexandre de Bourbon, 1678-1737, comte de Toulouse.
Elle confia alors leur éducation à Mme Scarron, la future Madame de Maintenon, qui devint par la suite sa rivale. Mais, avec le temps, la marquise, fatiguée de cette gênante pudeur, s'en débarrassa et ne prit plus la peine de dérober au public ses enfants.

Un règne fastueux

L'emprise que l'orgueilleuse maîtresse exerçait sur le cœur du roi la fit bientôt prétendre obtenir de l'autorité dans les affaires. Elle avait tant de moyens d'influer sur l'esprit du roi que de nombreux ministres et courtisans se soumirent à elle. On demandait et on suivait ses conseils. Louis XIV, lui-même abusé par la vivacité et l'apparente étourderie de la marquise, la montrait aux ministres comme une enfant. Cet enfant connut ainsi de nombreux secrets d'État. Mme de Montespan était également passionnée par le luxe qui, durant sa faveur, s'étendit partout, polit les mœurs, en les corrompant peut-être, imprima tant d'activité au commerce, aux manufactures, et donna un si grand essor au génie des beaux-arts. Il est permis de croire qu'elle a contribué à développer chez Louis XIV ce goût des grandes choses et de la magnificence. Le roi lui ayant fait construire à Versailles le majestueux château de Clagny, la marquise créa autour d'elle une cour brillante où dominait le bel esprit. Elle protégea notamment La Fontaine, Molière et Quinault. La Grande Mademoiselle relate avoir par inadvertance intercepté un billet doux de Frontenac à Madame de Montespan, où il dit qu'il en était fort amoureux. L'époque Montespan fut la plus brillante et la plus glorieuse du règne du Roi-Soleil.

La disgrâce

La beauté de Madame de Montespan s'émoussa à mesure qu'elle prit de l'embonpoint. En 1680, au moment de l'affaire des Poisons, elle fut accusée par plusieurs prisonniers d'avoir donné au roi à son insu des aphrodisiaques, d'avoir fait dire des messes noires, accompagnées de sacrifices d'enfants, et d'avoir cherché la mort du roi et de la nouvelle favorite, Mademoiselle de Fontanges. Les historiens peinent à démêler le vrai du faux. Toujours est-il qu'elle ne fut pas inquiétée.
Avec l'âge, Louis XIV éprouvait le besoin d'une vie plus régulière, encouragé en ce sens par Madame de Maintenon, devenue entre temps l'amie du roi. Celle-ci, forte d'une réputation sans tache, empruntait la voie de la religion et de la morale pour ramener Louis de ses erreurs. Les sévères exhortations de Mme de Maintenon frappaient le roi par leur justesse ; mais habitué depuis longtemps à l'attrait du plaisir, il s'y laissait entraîner avec Mme de Montespan pour revenir ensuite déplorer sa fragilité auprès de Mme de Maintenon. Telle fut la cause de la jalousie réciproque entre les deux femmes. Louis XIV était lui-même obligé d'intervenir dans leurs querelles pour les raccommoder, pour les voir de nouveau se brouiller le lendemain. Mais c'est une troisième femme qui provoqua la disgrâce de Mme de Montespan. En 1678, Louis XIV tomba éperdument amoureux de la magnifique Marie Angélique de Fontanges, âgée seulement de 17 ans. C'était une protégée de Madame de Montespan qui avait cru pouvoir retenir le roi en lui présentant une jeune oie blanche. Le piège se retourna contre elle. Mademoiselle de Fontanges se retrouva vite enceinte mais accoucha prématurément d'un petit garçon qui ne survécut pas. Elle fut alors prise d'un mal lent qui l'affaiblissait de jour en jour et finit par la tuer. Or cette mort précoce intervint en pleine affaire des poisons. Compromise dans cette sombre histoire, à tort, puisqu'on sait maintenant que Mlle de Fontanges est morte d'une éclampsie, la marquise fut délaissée par le roi : elle dut quitter son appartement du château de Versailles, attribué à son fils, pour vivre dans les soupentes du château.
Depuis 1683, Mme de Montespan n'avait plus de titre mais elle demeura cependant à la Cour, ne pouvant se résoudre à s'éloigner du roi. Elle suivait le train de vie, donnant de grandes fêtes, vivant toujours sur un grand pied. En 1685, sa fille Mlle de Nantes épousait le duc de Bourbon, Louis III de Bourbon-Condé. En 1692, son fils le duc du Maine se mariait avec une petite-fille du Grand Condé et sa fille Mlle de Blois devenait l'épouse du duc de Chartres, neveu du roi. Elle était fière des brillants mariages de ses enfants. Le roi lui-même a d'ailleurs envisagé que le duc du Maine monte sur le trône en cas d'extinction des Bourbons et, à sa mort, il souhaita que celui-ci et son frère, le comte de Toulouse, assurent la Régence du futur Louis XV. En 1691, Madame de Montespan se retira à Paris où elle vécut dans la dévotion, la générosité et la volonté d'expier ses torts passés. Elle se disait toujours malade, sans l'être véritablement, et elle montrait constamment la crainte la plus vive de mourir. Son appartement restait éclairé pendant la nuit, et on la veillait toute la nuit au cas où son sommeil vînt à s'interrompre. Sa vie s'acheva en une longue pénitence. Elle retrouva l'humilité chrétienne, chercha à racheter ses péchés et le scandale de l'adultère par une vie de jeûne, de prière et de charité. Elle mourut en 1707, lors d'une cure à Bourbon-l'Archambault, après avoir fait une confession publique. Elle fut inhumée dans la chapelle des Cordeliers de Poitiers.

Anecdote

Pour son maquillage, Mme de Montespan utilisait en abondance, comme une bonne partie des dames de la cour, du blanc de céruse, qui n'est autre que du carbonate de plomb, interdit en 1905 à cause de sa grande toxicité.

Bibliographie

Jean-Christian Petitfils, Madame de Montespan, Fayard,‎ 1988
Jean-Christian Petitfils, Louis XIV, Perrin,‎ 1999
Simone Bertière, Les Femmes du Roi-Soleil, Éditions de Fallois,‎ 1998
Général Louis-Victor-Léon de Rochechouart, Histoire de la famille de Rochechouart, Paris,‎ 1859 ;
Catherine Decours, Aimée du Roi. Mémoires de Françoise de Rochechouart de Mortemart, Marquise de Montespan, Paris, Plon,‎ 2001, 549 p..
Henri Pigaillem, La Duchesse de Fontanges,, Paris, Pygmalion,‎ 2005.
Jean Teulé, Le Montespan, Julliard, 2008, Grand Prix du roman historique
Antonia Fraser, Les Femmes dans la vie de Louis XIV, Flammarion, 2007.
Annie Pietri, Les Orangers De Versailles, Bayard 2000
Annie Jay, Complot à Versailles, Livre de Poche Jeunesse 1993
Maurice Rat, La Royale Montespan, Librairie Plon, 1959
Raymon Veisseyre, Les Pardaillan-Gondrin, ducs d’Antin ou La Descendance du marquis de Montespan, préface de Pierre Mollier, éditeur : Guénégaud, 2006, 317 pages, 24 cm

Adaptations à l'écran et sur scène

Claudette Colbert incarne la marquise de Montespan dans Si Versailles m'était conté... de Sacha Guitry 1954;
Danielle Darrieux a également joué Madame de Montespan dans L'Affaire des poisons d'Henri Decoin 1955
Dans L'Allée du Roi 1995, adaptation du roman de Françoise Chandernagor pour la télévision par Nina Companéez, le rôle de la rivale de Madame de Maintenon échoit à Valentine Varela ;
Madame de Monstespan est interprétée par Lysa Ansaldi dans le spectacle musical Le Roi Soleil mis en scène par Kamel Ouali.

Liens

http://youtu.be/Q2XYxrc1TDs Mme de Montespan et le roi
http://youtu.be/yBEwmDng1dE Secrets d'histoire
http://youtu.be/z9KcvL8B6E0 L'allée du roi


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Posté le : 04/10/2014 12:20

Edité par Loriane sur 05-10-2014 00:14:01
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A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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