Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 93 HP : 629 / 1573 MP : 3167 / 56506
|
Le 28 décembre 1619 à Paris naît Antoine Furetière
il meurt, à 68 ans, le 14 mai 1688, homme d'Église, poète, fabuliste, romancier et lexicographe français. Il écrit en français Roman, Poésie, Fable, son oeuvre principale est "le roman bourgeois", il est distingué et devient membre de l'Académie française
En bref Issu de la petite bourgeoisie, il est d'abord avocat, puis procureur fiscal, pour entrer enfin dans les ordres. Il se fait connaître par des Poésies diverses 1655, une Nouvelle allégorique ou Histoire des derniers troubles arrivés au royaume d'Éloquence 1658 et le Voyage de Mercure 1659. L'aspect plaisant de ces œuvres se retrouve dans le Roman bourgeois 1666, où il prend à contre-pied les habituels romans aristocratiques. Dans le tableau de la gent parisienne, entre le lyrisme raisonnable des salons bourgeois et la trivialité courante des basochiens, Furetière est insurpassable. Ami de Racine, de Molière et de La Fontaine, il entre à l'Académie française en 1662. Il décide alors de rédiger son propre dictionnaire, obtient un privilège du roi et publie Essai d'un dictionnaire universel 1684, auquel il travaillait depuis quarante ans. L'Académie l'exclut l'année suivante. Il se venge par une série de pamphlets. La première édition du Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots français tant vieux que modernes et les termes de toutes les sciences et des arts 1690 paraît en Hollande, avec une préface de Pierre Bayle, après la mort de son auteur ; il s'agit d'un admirable outil pour quiconque veut rendre au vocabulaire du xviie siècle son sens et son relief.
Sa vie
Né dans une famille de la petite bourgeoisie parisienne le 28 décembre 1619, Furetière se destine de prime abord à une carrière dans le droit tout en s'intéressant vivement à l'histoire antique et aux langues orientales. Ayant fait d'excellentes études, Furetière, fils d'un clerc d'avoué, entreprit d'abord une carrière d'homme de loi, mais il abandonna bientôt sa charge pour entrer dans les ordres et obtenir des bénéfices qui lui permirent de donner libre cours à sa vocation littéraire. Il est reçu au barreau de Paris en 1645 et s'achète une charge de procureur fiscal auprès de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, ce qui le conduit rapidement à vouloir entrer dans les ordres. En 1662, il est nommé abbé de Chalivoy, dans le diocèse de Bourges et prieur de Chuisnes. Parallèlement, il s'intéresse à la littérature et publie des romans, des fables et des poésies, ce qui lui vaut l'attention de l'Académie française, dont il est élu membre en 1662.Sa défense des membres de l'Académie lui valut d'être reçu par la Compagnie en 1662. Après trois livres de vers comiques et satiriques, où il se montrait un adversaire résolu de la préciosité, Furetière publia la Nouvelle allégorique ou Histoire des derniers troubles arrivés au royaume d'Éloquence 1658, présentation humoristique du monde des lettres parisien de l'époque ; Il ne tarda pas, cependant, à déchaîner la colère de l'Académie par la publication du Roman bourgeois 1666 ; il y dépeint, de manière réaliste, non plus d'héroïques personnages ou de picaresques vagabonds, mais le peuple de Paris. Ce n'est pas tant l'absence de construction — une série de scènes présentées comme un documentaire impartial — que le sujet lui-même, jugé indigne d'un académicien, qui scandalisa ses collègues. Il s'attira une réprobation plus grande encore lorsque, à la fin de 1684, il manifesta son intention de publier son propre dictionnaire, rival de celui de l'Académie, qu'il jugeait incomplet, le Dictionnaire universel, contenant généralement tous les mots français tant vieux que modernes et les termes de toutes les sciences et des arts, sur lequel il avait travaillé pendant quelque quarante ans. Il fut exclu de l'Académie, et, bien que le roi Louis XIV eût fait de son mieux pour le protéger — il lui avait d'ailleurs accordé un privilège royal pour son dictionnaire —, Furetière passe désormais le plus clair de sa vie en polémiques avec ses anciens collègues. Son grand Dictionnaire, qui devait bientôt être reconnu comme plus complet et bien plus utile que celui de l'Académie, fut imprimé une première fois en Hollande, en trois volumes 1690, après la mort de son auteur. Furetière avait par ailleurs collaboré avec Racine, en 1668, pour Les Plaideurs.
Le Dictionnaire
Singulièrement agacé par la lenteur de l'avancement des travaux du Dictionnaire de l'Académie, ainsi que par l'absence de prise en compte des termes scientifiques, techniques et artistiques, il sollicite et obtient de Louis XIV un privilège pour publier son propre Dictionnaire, dont il avait commencé la rédaction dès le début des années 1650. L'entreprise n'étant pas du goût de tous ses collègues académiciens et les accusations devenant de plus en plus aigres, Furetière intente un procès qu'il eût probablement perdu si sa mort n'était venue mettre un terme à la querelle. Ayant publié en 1684 un extrait de son Dictionnaire, il est exclu de l'Académie le 22 janvier 1685 à une voix de majorité. Toutefois, le roi, protecteur de l'Académie, intervient pour s'opposer à l'élection d'un remplaçant du vivant de Furetière. Lié d'amitié depuis de longues années avec Jean de La Fontaine, il se brouille définitivement avec lui lorsque le fabuliste refusa de prendre parti en sa faveur dans la querelle. Vexé par le sort qui lui est fait, Furetière se lance alors dans la publication de violents pamphlets contre l'Académie et les académiciens, dont le plus célèbre est Couches de l'Académie en 1687.
S'il n'eut pas la satisfaction de voir son œuvre maîtresse publiée de son vivant, l'histoire retiendra qu'elle vint à son terme deux ans après sa mort — et quatre ans avant la première édition du Dictionnaire de l'Académie françois en 1694 — et que le Furetière, comme on l'appelle familièrement, plus de trois siècles après sa publication, connaît un succès qui ne s'est jamais démenti, comme en témoignent les nombreuses rééditions qu'il a connues jusqu'à nos jours.
Å’uvres
L'Énéide travestie 1648-1653 Le Voyage de Mercure 1653 Poésies diverses 1655 Nouvelle allégorique ou Histoire des derniers troubles arrivés au royaume d'Éloquence 1659 Le Roman bourgeois 1666 Collaboration à la rédaction des Plaideurs de Racine 1668 Essay d'un dictionnaire universel 1684 Couches de l'Académie, factum satirique Amsterdam, 1687 Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts 1690, posthume, avec une préface de Pierre Bayle. Consulter en ligne sur Gallica.
Hommages
Depuis 2007, la place Antoine-Furetière dans le 12e arrondissement de Paris porte son nom, ainsi que l'école primaire de Chuisnes où il fut prieur.
[img width=600]http://www.franceculture.fr/sites/default/files/oeuvre/images/2007/04/07/1093321/antoine_fureti%C3%A8re_un_pr%C3%A9curseur_des_lumi%C3%A8res_sous_louis_xiv20100424.jpg?1272084984[/img]
Posté le : 27/12/2014 17:49
|