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Sylvain Maréchal
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Le 18 janvier 1803 meurt Pierre Sylvain Maréchal

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à Montrouge, à 52 ans, né le 15 août 1750 à Paris, écrivain, poète, journaliste, et pamphlétaire français. Militant républicain, précurseur de la grève générale et de l’anarchisme, il participa avec Gracchus Babeuf à la conjuration des Égaux. ses Œuvres principales sont Fragments d’un poème moral sur Dieu en 1780, Jugement dernier des rois, pièce de théâtre en 1793 Manifeste des égaux en 1801 Voulant délivrer l’homme de toute servitude, Sylvain Maréchal, l’homme sans Dieu, est sans doute l’un des plus fervents partisans de l’athéisme durant la Révolution. Incarcéré en 1788 pour ses idées républicaines et athées, et pour avoir proposé la laïcisation du calendrier, Almanach des honnêtes gens, il s'engagea dans la Révolution ; il collabora au journal jacobin les Révolutions de Paris et fonda, en 1790, le Tonneau de Diogène. Son Jugement dernier des rois 1793 est une des rares réussites de théâtre populaire et militant. Sa Fête de la Raison 1794, sur une musique de Grétry, lie l'opéra à la fête révolutionnaire. Après Thermidor, il adhéra aux idées de Babeuf et rédigea le Manifeste des Égaux. Il échappa au procès de 1796 et continua son combat militant par la publication de son Dictionnaire des athées 1800. Il adhéra au babouvisme et s'opposa au coup d'État de Bonaparte. Il est l'auteur d'une abondante littérature d'inspiration athée Correctif à la Révolution, 1793 ; Dictionnaire des athées anciens et modernes, 1800.

En bref

Avocat au Parlement de Paris, Sylvain Maréchal doit renoncer à plaider pour des raisons de santé et va occuper l'emploi plus modeste de sous-bibliothécaire au collège Mazarin. En 1781, il publie les fragments d'un poème moral sur Dieu, puis en 1784 le Livre échappé au Déluge, parodie de la Bible ; enfin, en 1788, une sorte de calendrier philosophique, l'Almanach des honnêtes gens, qui est brûlé par ordre du bourreau, mais dont s'inspirera Fabre d'Églantine pour son calendrier révolutionnaire. Maréchal accueille avec enthousiasme la Révolution et inspire la politique de déchristianisation menée par la Commune de Paris. Sous le Directoire, il publie Code puis Culte et loi d'une société d'hommes sans Dieu, vision utopique d'une société sans prêtres et sans dieux. À un athéisme militant, il joint des idées sociales qui le rapprochent de Babeuf. Son égalitarisme l'entraîne à faire partie de la conjuration babouviste et à rédiger le Manifeste des Égaux. Il échappe à la répression menée par le Directoire contre Babeuf et ses complices. Fut-il un agent double introduit à l'intérieur de la conspiration ? L'historien Georges Lefebvre le laisse entendre. Ainsi s'expliquerait qu'il n'ait pas été impliqué dans le procès de Vendôme intenté à Babeuf, en 1796. Son activité antireligieuse ne se ralentit pas pour autant. Sur l'invitation de l'astronome Lalande, il compose en 1800 son célèbre Dictionnaire des athées anciens et modernes où il fait figurer de façon inattendue saint Augustin, Pascal et Bossuet. Cette œuvre marque le point culminant d'un courant athéiste où s'illustrent les poètes Parny et Desorgues ainsi que le philosophe Dupuis, auteur de l'Origine de tous les cultes, courant dont la violence dépasse celle des derniers libertins comme Piis. Occupé à négocier le Concordat, Bonaparte fait interdire la diffusion du Dictionnaire de Maréchal. Celui-ci meurt peu après. Son fanatisme antireligieux a fait oublier qu'il fut aussi un homme de théâtre. Joué en 1793, son Jugement dernier des rois rencontra un grand succès.

Sa vie

Pierre-Sylvain Maréchal est le fils de Pierre Maréchal et de Brigide Meunier ; il naît le 15 août 1750 à Paris, rue des Prêcheurs où son père tient une boutique de marchand de vin. Son père le destine dans son enfance au commerce, mais il réussit à l'en dissuader ; à la sortie du collège, il suit des études de droit et devient avocat au Parlement de Paris. Toutefois, souffrant de bégaiement, il s'oriente vers la littérature. À l'âge de 20 ans, se livrant à la poésie légère, il publie des Bergeries, un recueil d’idylles, dont le succès lui vaut d’obtenir en 1770 un emploi de sous-bibliothécaire au collège Mazarin4, dont il retirera une grande érudition. Toutefois, admirateur des philosophes — Rousseau, Voltaire, Helvétius, Diderot —, il fréquente un cercle d’auteurs incroyants et développe une philosophie basée sur un socialisme agraire où les biens seraient mis en commun. Les thèmes utopistes de l'âge d'or qu’il reprend dans ses œuvres sont parfois qualifiés d'anarchisme utopique. Se faisant moraliste, il écrit Le Temple de l'Hymen 1771, livre dans lequel il attaque les riches et prône le retour à la simplicité rustique des origines, Le Livre de tous les âges 1779, influencé par Mably et Morelly, qui présente le travail comme le premier devoir de l'Homme et développe une critique de l'inégalité, des Fragments d'un poème moral sur Dieu 1781, réédités en l'an VI sous le titre : Le Lucrèce français, où il se revendique comme athée et remplace le culte de Dieu et de la foi par ceux de la vertu et de la raison, L'Âge d'or 1782 et Livre échappé du déluge 1784, dans lequel il parodie la Bible et s’attaque à la religion, qu’il considère comme un instrument des gouvernements oppressifs et un moyen d’exploitation sociale et économique ; ses critiques du pouvoir absolu et son athéisme affiché lui font perdre son emploi.

Sylvain Maréchal est alors obligé de vivre modestement de ses œuvres littéraires et collabore à différents ouvrages. Il n'en continue pas moins à exprimer ses idées. En 1785-1787, ses Tableaux de la Fable manifestent son idéal de société égalitaire, fondée sur une communauté des biens.
En 1785, son nom figure dans la liste des membres de la loge La céleste amitié, constituée à Paris par le Grand Orient de France. Il est possible qu'il ait appartenu à une loge maçonnique dès 1777.
En 1788, il fait paraître son Almanach des Honnêtes Gens dans lequel, rejetant le calendrier grégorien, il substitue aux saints des personnages célèbres, annonçant ainsi le futur calendrier révolutionnaire ; l'ouvrage est condamné à être brûlé par le Parlement et son auteur interné trois mois. Pour son humiliation, il purge cette peine, non dans la célèbre Bastille, où étaient enfermés les opposants politiques, mais à la sinistre prison parisienne de Saint-Lazare, où étaient enfermés les gens de mœurs douteuses. Par la suite, tous ses écrits paraissent de manière anonyme, ce qui lui permet d'échapper aux poursuites judiciaires et d'écrire jusqu’à sa mort.

Sorti de prison, Sylvain Maréchal s’enthousiasme pour la Révolution française naissante et mène une action de propagandiste ; il publie Le Tonneau de Diogène, un journal anticlérical paru entre janvier et mars 1790, diverses brochures et un Dictionnaire des Honnêtes Gens en introduction à son almanach pour 1791, et collabore à partir d'octobre 1790 aux Révolutions de Paris, dont il est rédacteur en chef et au sein duquel il conduit une virulente campagne anticléricale. Homme à tout faire de Louis-Marie Prudhomme, qui l'emploie aussi bien à des besognes journalistiques qu'à la correction des épreuves ou la révision de l'orthographe des hommes politiques, il publie dans le no 147, daté du 28 avril-5 mai 1792, un article anonyme dénigrant Robespierre. Craignant de perdre une partie de ses lecteurs avec la création prochaine du Défenseur de la Constitution, Prudhomme ne voit en l'Incorruptible qu'un dangereux concurrent et fait son possible pour jeter le discrédit sur son entreprise. On a rencontré rarement, dans les annales du journalisme révolutionnaire, un spécimen aussi complet de bassesse et d'ignominie, un oubli aussi total de la plus élémentaire dignité professionnelle, selon Gérard Walter. Cette attaque vient s'ajouter aux campagnes dirigées par la presse girondine, Le Patriote français de Joseph-Marie Girey-Dupré, Aubin-Louis Millin de Grandmaison dans la Chronique de Paris contre Robespierre dans le cadre du débat sur la guerre. En réaction Sébastien Lacroix publie une brochure, L'Intrigue dévoilée, ou Robespierre vengé des outrages et des calomnies des ambitieux, dans lequel il dénonce les différents ennemis de l'Incorruptible, Brissot, Condorcet, Guadet, Prudhomme, etc.. Marat, Desmoulins et Hébert, également engagés dans le combat contre la guerre, accusent, quant à eux, le journal d'avoir été stipendié par la Gironde. Pourtant, hormis ce texte, tous les articles consacrés par Sylvain Maréchal à la question de la guerre manifestent son opposition, depuis décembre 1791 jusqu'au printemps 1792. Dans le no 130, il critique sévèrement le projet d'Adresse aux Français présenté par Vergniaud à la Législative et, considérant que la guerre est un jeu de prince, affirme : La gloire, nous n'en voulons pas, nous ne voulons que le bonheur. En janvier 1792, dans le no 134, il exprime ses craintes à l'égard d' une guerre longue, ruineuse, incertaine dans ses issues. En mars, dans le no 141, à la mort de Léopold II, il juge que, comme le plus ou moins de certitude de la victoire ne légitime point une invasion... cette mort ne doit rien changer à la disposition des esprits. Sa théorie pacifique de la transformation révolutionnaire est un autre aspect de son progressisme idéologique.

Le 28 avril 1792, il épouse Marie-Anne-Nicolas Desprès, fille d'un négociant de Dijon née le 16 février 1764 et sœur de Jean-Baptiste-Denis Desprès 1752-1832, secrétaire du conseil d'agriculture au ministère de l'Intérieur, auteur de pièces jouées au Vaudeville. Il l'appelle Zoé. La cérémonie religieuse se déroule dans l'église Saint-Nicolas-des-Champs.
En 1793, il fait paraître un Correctif à la Révolution, qui lui fixe pour but la reconstruction de la société sur la base de communautés familiales de centaines de personnes séparées les unes des autres, remplaçant l'État et le gouvernement par un ordre patriarcal. À la même époque, il s'essaye au théâtre — Le Jugement dernier des rois est donné le 17 octobre 1793, au lendemain de l'exécution de Marie-Antoinette — et à l'opéra — en collaboration avec André Grétry pour La Fête de la Raison, jouée après Thermidor sous le titre : La Rosière républicaine —, et compose des hymnes pour les fêtes décadaires.
Sous la Convention thermidorienne, il dénonce la Terreur dans son Tableau historique des événements révolutionnaires de l'an II 1795.

Toutefois, lié avec Gracchus Babeuf, qu'il a rencontré en mars 1793, il s'engage dans la conjuration des Égaux et rédige le Manifeste des Égaux 1796, qui en fait l’un des précurseurs du communisme et, selon certains, l’un des premiers anarchistes. Membre du directoire secret de salut public, il parvient cependant à échapper aux poursuites, quand la conspiration est éventée.
Dans ses ouvrages suivants, il reprend son combat athée, notamment à travers la brochure Culte et lois d'une société d'Hommes sans Dieu an VI, et écrit plusieurs textes inspirés par l'actualité. Retiré à Montrouge, il se consacre avec Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande un Dictionnaire des athées après le coup d'État du 18 brumaire.
Encore peu soucieux des droits de la femme, comme la Révolution, il rédige en 1801 un texte, très controversé, sur un Projet de loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes. Marie Armande Jeanne Gacon-Dufour soutient contre lui à cette occasion une polémique qui instaure, entre eux, l’occasion d’une étroite liaison.

Le 18 janvier 1803, à midi, il meurt à Montrouge, entouré de son amie Madame Gacon-Dufour, de sa femme et de sa belle-sœur. Il est inhumé le lendemain. Il laisse un ouvrage, De la Vertu, publié à titre posthume en 1807.

Publication

Période classique poésies
Bergeries 1770
Chansons anacréontiques 1777
Essais de poésies légères suivis d’un songe 1775
Fragments d’un poème moral sur Dieu 1780
Période pré-révolutionnaire
Dieu et les prêtres 1781
Fragments d’un poème philosophique 1781
L'Âge d’Or, recueil de contes pastoraux 1782
Livre échappé du déluge 1784
Almanach des Honnêtes Gens 1788. Cet almanach aura le triste privilège d’être l’une des dernières publications brûlées en place publique.
Apologues modernes, à l’usage d’un dauphin 1788
Période révolutionnaire
Dame Nature à la barre de l’Assemblée nationale 1791
Jugement dernier des rois, pièce de théâtre 1793
Le Tableau Historique des évènements révolutionnaires de l'an II 1795
Pensées libres sur les prêtres 1798
Le Lucrèce français 1798
Culte et Lois d’une société d’hommes sans Dieu 1798
Les Voyages de Pythagore 1799
Histoire universelle en style lapidaire 1800
Dictionnaire des Athées anciens et modernes 1800
Manifeste des égaux, avec Gracchus Babeuf 1801
Pour et contre la Bible 1801
Projet d’une loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes, satire féministe
La Femme abbé 1801
Ouvrages posthumes
Histoire de la Russie, réduite aux seuls faits importants 1807
De la vertu 1807

Bibliographie

Françoise Aubert, Sylvain Maréchal: passion et faillite d'un égalitaire, Goliardica,‎ 1975.
Maurice Dommanget, Sylvain Maréchal : l’égalitaire, l’homme sans dieu, éditions Spartacus,‎ 1950.
Casimir Alexandre Fusil, Sylvain Maréchal: ou, L'homme sans Dieu, h. s. D., 1750-1803, Librairie Plon,‎ 1936, 273 p..
Maurice Genty et Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, coll. « Quadrige »,‎ 2005, « Maréchal Pierre Sylvain », p. 715-716.
Daniel Mornet, Les Origines intellectuelles de la Révolution française 1715–1787, Armand Colin,‎ 1967
Jean-Daniel Piquet et Monique Cubells (dir.), La Révolution française : la guerre et la frontière, 119e Congrès national des Sociétés historiques et scientifiques, octobre 1996, Paris, Éditions du CTHS,‎ 2000, « La déclaration constitutionnelle de paix à l'Europe, grand sujet de débat entre 1791 et 1794 », p. 387-397.
Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas, Éditions Alternative libertaire Bruxelles, 1996,



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Posté le : 16/01/2015 23:17

Edité par Loriane sur 17-01-2015 19:28:57
Edité par Loriane sur 18-01-2015 17:06:30
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Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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