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Mary Shelley 2
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Récits de voyages

Histoire d'une randonnée de six semaines et Errances en Allemagne et en Italie.
Lors de leur fuite en France à l’été 1814, Mary Godwin et Percy Shelley commencent un journal commun. Ce journal plus quatre lettres basées sur leur visite de Genève en 1816 ainsi que le poème de Percy Shelley Mont Blanc sont publiés en 1817 sous le titre d ’Histoire d’un circuit de six semaines. Cette œuvre célèbre l’amour de jeunesse, l’idéalisme politique et suit l’exemple de Mary Wollstonecraft et d'autres, qui ont associé voyage et écriture. Plus qu’un récit de voyage conventionnel, le livre est philosophique et réformiste ; il aborde, en particulier, les effets de la politique et de la guerre en France. Les lettres qu’écrit le couple durant leur deuxième voyage considèrent les grands et extraordinaires évènements de la défaite finale de Napoléon à Waterloo après son retour des Cent jours en 1815. Ils analysent également le caractère sublime du lac de Genève et du Mont Blanc, ainsi que l’héritage révolutionnaire du philosophe et romancier Jean-Jacques Rousseau.
Le dernier livre de Mary Shelley, écrit sous forme de lettres et publié en 1844, est Errances en Allemagne et en Italie en 1840, 1842 et 1843, qui relate ses voyages avec son fils Percy Florence et ses camarades d’université. Dans cet ouvrage, elle suit la tradition des Lettres écrites lors d'un court séjour en Suède, en Norvège et au Danemark de Mary Wollstonecraft et de son propre Histoire d’un circuit de six semaines, en cartographiant son propre paysage personnel et politique à travers un discours fondé sur les sentiments et le sens de la solidarité. Pour Mary Shelley, nouer des liens d’amitié entre les personnes est le moyen de construire la société civile et d’augmenter le savoir : la connaissance, pour éclairer et libérer l’esprit des préjugés – un plus large cercle d'amitiés avec nos semblables – tel est l’utilité du voyage.
Entre l’observation des paysages, de la culture et « des personnes, plus spécifiquement du point de vue politique, elle utilise le carnet de voyage pour analyser son rôle de veuve et de mère et pour réfléchir sur le nationalisme révolutionnaire en Italie. Elle note également son pèlerinage en des lieux associés à Percy Shelley. Selon la critique Clarissa Orr, la posture adoptée par Mary Shelley en se posant comme figure de la maternité philosophique donne à Errances l’unité d’un poème en prose, avec la mort et la mémoire comme thèmes centraux. En même temps, Mary Shelley fait le procès égalitariste de la monarchie, des différences de classes, de l’esclavage et de la guerre.

Biographies

Entre 1832 et 1839, Mary Shelley écrit de nombreuses biographies d’hommes renommés italiens, espagnols, portugais et français et de quelques femmes pour les Vies des plus éminents auteurs et scientifiques de Dionysius Lardner. Elles formeront une partie du Cabinet Cyclopaedia de Lardner, une des meilleures séries de la sorte publiée durant les années 1820 et 1830 en réponse à la demande croissante de la classe moyenne pour l’auto-éducation. Jusqu’à la republication de ces essais en 2002, leur importance dans l’ensemble de son œuvre n’était pas reconnue. D’après Greg Kucich, expert en littérature, ils révèlent les extraordinaires recherches de Mary Shelley à travers plusieurs siècles et plusieurs langues, son don pour la narration biographique et son intérêt pour la forme émergente du féminisme historiographique. Mary Shelley écrit dans un style biographique popularisé par Samuel Johnson, critique au XVIIIe siècle, dans son Vies des poètes 1779-1781, combinant sources secondaires, notice biographique et anecdote, et évaluation de l’auteur. Elle note les détails de la vie et du caractère de chaque écrivain, cite leurs écrits sous leur forme originale accompagnée de la traduction, et termine avec une évaluation critique de leurs réalisations.
Pour Mary Shelley, la narration biographique est supposée, et ce sont ses propres mots, former comme si c’était une école dans laquelle étudier la philosophie de l’histoire et enseigner des leçons. Le plus souvent, ces leçons consistent en une critique des institutions à domination masculine, telle que le droit d’aînesse. Mary Shelley souligne le goût de la vie domestique, le romanesque, la famille, la solidarité et la compassion dans la vie de ses sujets. Sa certitude que de telles forces peuvent améliorer la société relie son approche biographique avec celles d’autres historiennes féministes comme Mary Hays et Anna Jameson. Contrairement à ses romans, dont la plupart furent imprimés à quelques centaines d’exemplaires, chaque volume des Vies fut imprimé à 4 000 exemplaires faisant, selon Kucich, de son usage de la biographie pour faire avancer la cause de l’historiographie féminine dans la société, l’une de ses plus influentes interventions politiques.

Travaux d’annotations et de commentaires

Les qualités qui frappaient toute personne qui venait d'être présentée à Shelley, étaient, tout d’abord, la douce et chaleureuse bonté qui animait ses rapports humains d’une chaude affection et d’une prévenante gentillesse. C’était ensuite l’empressement et l’ardeur avec laquelle il était attaché à la cause du bonheur humain et à son amélioration.
Peu après la mort de Percy Shelley, Mary se décide à écrire sa biographie. Dans une lettre du 17 novembre 1822, elle annonce : Je vais écrire sa vie – et m’occuper ainsi de la seule manière propre à en tirer consolation. Cependant, son beau-père, Sir Timothy Shelley, lui interdit, avec succès, de le faire. Marie commence la promotion de la réputation poétique de Percy en 1824, avec la publication de Poèmes Posthumes. En 1839, tout en travaillant sur Lives, elle prépare une nouvelle édition de sa poésie, qui deviendra, selon les propres mots de la spécialiste littéraire Susan J. Wolfson, l’évènement canonisateur dans l’histoire de la renommée de son époux. L’année suivante, Mary Shelley publie un volume de lettres, d'essais, de traduction et d'extraits de son époux, et durant les années 1830, elle présente sa poésie à un public plus large en publiant des œuvres choisies dans la publication annuelle The Keepsake.
Elle réussit à esquiver l’interdiction de Sir Timothy en incluant dans ces éditions ses propres annotations et réflexions sur le travail et la vie de son mari. Elle déclare en 1824 : Je dois justifier ses choix. Je dois le faire aimer par la postérité. C’est cet objectif, argumente Blumberg, qui la pousse à présenter au public le travail de Percy Shelley de la manière la plus populaire possible. Pour adapter son travail à un public victorien, elle présente Percy Shelley comme un poète lyrique et non comme un poète politique. Comme l’écrit Mary Favret : Percy désincarné personnifie la poésie elle-même. Mary maquille le radicalisme politique de Percy en une forme de sentimentalisme, argumentant que son républicanisme provient d’une empathie envers ceux qui souffrent. Elle insère des anecdotes romantiques de sa bienveillance, de son attachement à la vie de famille et de son amour de la nature. Se décrivant comme la muse pratique de Percy, elle fait également remarquer qu’elle lui suggérait des améliorations quand il écrivait.
Malgré les émotions provoquées par cette tâche, Mary Shelley prouve sans aucun doute qu’elle est une commentatrice professionnelle et érudite. Travaillant à partir des carnets de note désordonnés et parfois illisibles de Percy, elle essaie de classer des écrits par ordre chronologique et elle inclut des poèmes comme Epipsychidion, destiné à Emilia Viviani, qu’elle aurait préféré laisser de côté. Cependant, elle fut obligée de faire plusieurs compromis et, comme le fait remarquer Blumberg, les critiques modernes ont trouvé des fautes dans les éditions et affirment qu’elle a mal recopié, mal interprété, volontairement occulté et tenté de montrer le poète comme quelqu’un qu’il n’était pas. D’après Wolfson, Donald Reiman, un commentateur moderne des travaux de Percy Bysshe Shelley, se réfère encore aux éditions de Mary Shelley, même s’il reconnaît que son style appartient à une époque où l’objectif du travail de mise en forme et d'annotation n’était pas d’établir des textes précis et critiques, mais de présenter un exposé complet de la carrière de l’écrivain pour le lecteur moyen. En principe, Mary croit dans la publication de chacun des mots de l’œuvre de son mari, mais elle doit supprimer certains passages, soit sous la pression de son éditeur, Edward Moxon, soit par respect pour les convenances. Pour la première édition, elle supprime par exemple les passages athées de Queen Mab. Après qu’elle les eut réintroduits dans la deuxième édition, Moxon est poursuivi et condamné pour diffamation blasphématoire, mais il échappera au châtiment. Les omissions de Mary Shelley provoquent des critiques, souvent des invectives, de la part des anciens proches de Percy Shelley, et les critiques l’accusent, entre autres, d’inclusions malvenues. Ses notes restent cependant une source essentielle pour l’étude des travaux de Percy Shelley. Comme l’explique Bennett, biographes et critiques s’accordent à penser que l’engagement de Mary Shelley pour que Shelley obtienne l'attention qu’elle pense que son œuvre mérite est la force essentielle, unique, qui a établi la renommée de Shelley durant une période où il aurait certainement disparu de la vue du public.

Notoriété

De son vivant, Mary Shelley est prise au sérieux en tant qu’écrivain, même si souvent les critiques ignorent le côté politisé de ses écrits. Après sa mort, on se souvient d’elle principalement en tant qu’épouse de Percy Bysshe Shelley et comme l’auteur de Frankenstein. L’éditeur Frederick Jones écrit même, dans l’introduction du recueil de lettres publié en 1945 : un recueil de cette taille n’est pas justifié par la qualité des lettres de Mary Shelley ou par son importance en tant qu’écrivain. C’est comme épouse de Percy Bysshe Shelley qu’elle attise notre intérêt. Cette attitude perdure en 1980 quand Betty T. Bennett publie le premier volume du texte intégral des lettres de Mary Shelley. Elle explique : le fait est que, jusqu’il y a quelques années, les chercheurs n’ont considéré Mary Wollstonecraft Shelley que comme un produit : la fille de William Godwin et Mary Wollstonecraft, qui devint le pygmalion de Shelley. Il faut attendre Mary Shelley : Romanesque et Réalité d’Emily Sunstein en 1989 pour qu’une biographie universitaire lui soit entièrement consacrée.
Les tentatives du fils et de la belle-fille de Mary Shelley de rendre sa mémoire plus victorienne en censurant des documents biographiques contribuèrent à créer une image plus conventionnelle et moins réformiste que son œuvre ne le suggère. Cette impression est renforcée par ses propres timides omissions des travaux de Percy Shelley et sa fuite devant la controverse publique durant ses dernières années. Les critiques Hogg, Trelawny et d’autres admirateurs de Percy Shelley ont aussi eu tendance à minimiser le radicalisme de Mary Shelley. Dans Souvenirs de Shelley, Byron et de l’Auteur 1878, Trelawny rend hommage à Percy Shelley au détriment de Mary, mettant en doute son intelligence et même sa paternité de Frankenstein. Lady Shelley, épouse de Percy Florence, répondit partiellement à cette attaque en publiant à compte d’auteur une collection de lettres dont elle avait hérité : Shelley et Mary en 1882.
Depuis la première adaptation au théâtre de Frankenstein, en 1823, jusqu'aux adaptations cinématographiques du vingtième siècle, telle que la première version de 1910 ou les versions plus célèbres du Frankenstein de James Wales en 1931, le Frankenstein Junior de Mel Brooks en 1974 et le Frankenstein de Mary Shelley de Kenneth Brannagh en 1994, une grande partie du public rencontre Mary Shelley pour la première fois à travers une adaptation. Durant le XIXe siècle, Mary Shelley est perçue au mieux, comme l’auteur d’un seul roman, plutôt que comme l’écrivain professionnel qu’elle était. Une grande partie de ses travaux est restée épuisée jusqu’aux trente dernières années, empêchant d'avoir une vue plus globale de son œuvre. Au cours des dernières décennies, la republication de la quasi-intégralité de ses écrits a stimulé une nouvelle reconnaissance de sa valeur. Son habitude de lire et d'étudier intensément, révélé dans son journal et dans ses lettres et reflété dans ses œuvres, est ainsi mieux appréciée. On reconnaît également sa perception d’elle-même en tant qu’auteur. Après la mort de Percy, elle écrit sur ses ambitions d’auteur : Je pense que je peux subvenir ainsi à mes besoins, et il y a quelque chose de stimulant dans cette idée. Les chercheurs considèrent à présent Mary Shelley comme une figure romantique majeure, importante tant pour son œuvre littéraire que pour sa voix politique de femme et de libérale.

Oeuvres


Frankenstein ou le Prométhée moderne, 1818
Mathilda, 1819
Valperga, ou La Vie et les aventures de Castruccio, prince de Lucques, 1823
Le Dernier Homme, 1826
The Fortunes of Perkin Warbeck, A Romance, 1830
Lodore, 1835
Falkner, A Novel, 1837
Récits de voyages
Histoire d’une randonnée de six semaines à travers une partie de la France, de l'Allemagne et de la Hollande, avec des lettres décrivant un tour sur le lac de Genève et des glaciers de Chamonix, 1817
Errances en Allemagne et en Italie en 1840, 1842 et 1843, 1844
Histoires pour enfants
Proserpine et Midas, 1820
Maurice ou le cabanon du pêcheur, 1820
Nouvelles
Une histoire de passions, 1822
L'Endeuillée, 1829
La Jeune Fille invisible, 1832
The Mortal Immortal: A Tale, 1833
Édition
Poèmes posthumes de Percy Bysshe Shelley, 1824
Œuvres poétiques de Percy Bysshe Shelley, 1839



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Posté le : 31/01/2015 19:44
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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