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De Montpellier
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Le 22 février 1923 à Paris naît François Cavanna
mort, à 90 ans, le 29 janvier 2014 à Créteil, écrivain, journaliste et dessinateur humoristique français. Son genre est les Récits autobiographiques, le roman historique, l'Humour, ses Œuvres principales sont Les Ritals en 1978, Les Russkoffs en 1979, La famille Cavanna Son père, Luigi 1880-1954, était venu de Bettola, village du val de Nure, province de Plaisance en Émilie-Romagne. Sa mère, Marguerite, née Charvin 1890-1976, est originaire du village de Sauvigny-les-Bois dans la Nièvre. Luigi Cavanna travaille comme maçon, la plupart du temps pour l’entreprise Taravella et Cavanna. À la suite des menaces de renvoi en Italie pendant les années 1930, il demande la naturalisation qu’il obtient le 25 octobre 1939. François Cavanna est leur fils unique.
En bref
François Cavanna avec son ami Benier est à l'origine d'un fameuux hebdomadaire satirique français. Ce mensuel satirique créé en 1960 par Georges Bernier, alias le Professeur Choron et François Cavanna. Entre interdictions de paraître et reparutions, il a fait connaître de nombreux dessinateurs parmi lesquels Fred, Wolinski, Reiser, Gébé, Cabu ou Topor. Charlie Hebdo. Les origines de Charlie Hebdo remontent à 1960 lorsque François Cavanna et Georges Bernier, alias le Professeur Choron créent Hara-Kiri Mensuel, journal illustré de mouvance libertaire, lequel devient Hara-Kiri Hebdo en 1969. Le 16 novembre 1970, Hara-Kiri Hebdo est interdit de publication, officiellement censuré pour pornographie alors que le journal s’est attiré les foudres du ministre de l’Intérieur pour avoir titré, à la suite de la mort du général de Gaulle : " Bal tragique à Colombey : 1 mort." Le journal, qui renaît de ses cendres une semaine plus tard sous le nom de Charlie Hebdo, cessera de paraître à la fin 1981 pour raisons financières, avant de retrouver le chemin des kiosques en 1992 sous l'impulsion de Cabu et de Philippe Val. Charlie Hebdo – qui a été au cœur d'une controverse en 2006 après avoir reproduit douze caricatures de Mahomet initialement publiées dans le journal danois Jyllands-Posten – revendique sa liberté d’opinion et privilégie une ironie mordante. Le 7 janvier 2015, un attentat au fusil d'assaut décime la rédaction historique du journal et bouleverse l’opinion publique : 12 personnes sont assassinées dont les dessinateurs Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré et le journaliste d'économie Bernard Maris.
Sa vie
Durant son enfance, il fait preuve d’un goût exceptionnel pour la lecture et réussit très bien à l’école, malgré une attitude très dissipée. Il passe le certificat d’études primaires à 12 ans, suit les cours de l’école primaire supérieure EPS de Nogent-sur-Marne et obtient le brevet en 1939. Mais il n’a pas envie de poursuivre des études et entre à la poste en septembre 1939.
Le début de la Seconde Guerre mondiale
Affecté5 comme manipulant auxiliaire dans un bureau de poste parisien, Cavanna reçoit, en juin 1940, comme les autres employés, l'ordre de partir pour Bordeaux. Il quitte Paris à vélo au milieu des colonnes de réfugiés de l'exode et, par Melun, Fontainebleau et Nemours, atteint Gien où il voit pour la première fois des soldats allemands. Un peu plus loin, près de Saint-Amand-Montrond, il est bloqué par un poste de contrôle allemand et est obligé de rentrer à Paris. Il perd son emploi à la poste compressions de personnel ; il est d'abord commis d'un marchand de fruits et légumes, puis travaille dans plusieurs entreprises du bâtiment. Fin 1942, il est recruté comme maçon par le service d'entretien d'une firme nogentaise, mais presque aussitôt se trouve requis pour le STO début 1943.
Le service du travail obligatoire
Après un assez éprouvant voyage en train5, son groupe de requis arrive dans la banlieue sud-est de Berlin, au camp de Baumschulenweg, dans le district de Treptow actuellement : Köpenick-Treptow. Ils sont affectés à l’entreprise de munitions Graetz, Unternehmen. François Cavanna, ne parvenant pas à obtenir le rendement exigé pour la production d’obus, se retrouve très vite dans un commando disciplinaire chargé du déblaiement des gravats après les bombardements alliés. À l’usine Graetz, conduisant sa machine, il est assisté par deux requises soviétiques, dont Maria Tatartchenko avec laquelle il va rester lié pendant les deux années suivantes. Début 1945, à l’approche de l’armée soviétique, les requis de Baumschulenweg sont transférés près de Stettin pour creuser des tranchées antichars. Le 4 avril, l’ordre de repli est donné ; François Cavanna et Maria quittent la colonne des réfugiés et entrent en contact avec l’armée soviétique dans un village du Mecklembourg. Il est alors séparé de Maria, dont il perd la trace ; pendant un mois et demi, il essaie de la retrouver, puis renonce. Il est amené de Schwerin à Lübeck, en zone américaine, et rapatrié fin mai 1945.
L’après-guerre
Il reprend d'abord son emploi d’avant le STO, puis est employé par l’Association des déportés du travail, fournissant aussi une bande dessinée au journal Le Déporté du travail. De nouveau victime d'une réduction de personnel, il se lance pour une première période comme dessinateur à plein temps, en particulier pour un journal pour enfants, Kim, série Micou et son chien Tomate. Il reprend un travail salarié en 1948-1949, puis redevient dessinateur de presse, activité dont il parvient à tirer un revenu qu'il juge convenable. Il adopte alors le pseudonyme de Sépia, qu'il utilise jusque dans les années 1960.
De Zéro à Charlie-Hebdo
En janvier 19546, il devient collaborateur d’une publication toute nouvelle, le magazine Zéro, créé par Jean Novi, dont il va devenir rédacteur en chef. Il s'agit d'un journal de colportage : parmi les colporteurs apparaît bientôt un ex-engagé en Indochine, Georges Bernier, que son efficacité comme vendeur mène au rang de directeur des ventes. Cavanna abandonne l'activité de dessinateur pour se consacrer à l'écriture, tout en se formant aux aspects techniques du journalisme, mise en page…. Mais il se sent à l'étroit sous la direction de Jean Novi, qui impose des limites au contenu du magazine, d'ailleurs rebaptisé Cordées, nom jugé moins provocant que Zéro. Après la mort de Jean Novi, en 1959 ou 1960, Cavanna s'associe avec Georges Bernier, qui prend alors le nom de professeur Choron et quelques autres pour fonder en 1960 le magazine Hara-Kiri mensuel, puis en 1969 Hara-Kiri Hebdo et le mensuel de bandes dessinées Charlie. Après l'interdiction de Hara-Kiri Hebdo à la suite de sa une sur la mort du général de Gaulle, Bal tragique à Colombey - un mort, le journal est relancé sous le titre de Charlie Hebdo. En mai 1968, François Cavanna est brièvement hospitalisé pour une crise hémorroïdaire. Il ne peut donc pas, à son grand regret, participer aux événements. Cet épisode est raconté avec humour dans son ouvrage Les Yeux plus grands que le ventre. Au début des années 1970, un épisode important de l'histoire de Charlie Hebdo est le départ de Delfeil de Ton. Cavanna et lui se brouillent gravement. L'un comme l'autre, ainsi que leur ami Gébé, ont laissé ce qu'il fallait comme clés pour que l'on puisse comprendre à demi-mot pourquoi : il s'agit clairement d'une affaire non pas politique, ni littéraire, mais personnelle. Cavanna se montre navré de la décision de DDT de quitter Charlie Hebdo, ce qui affecte quelque temps sa production littéraire dans l'hebdomadaire. Il le défend contre des attaques de Jacques Martin, insiste sur le fait que Delfeil a sa place ici à Charlie Hebdo et peut revenir quand il le voudra, peine perdue : la rupture est consommée. Charlie Hebdo cesse de paraître à la fin 1981, victime d'une perte de lecteurs et d'une mauvaise gestion financière. Cavanna collabore ensuite à nouveau avec Choron de 1986 à 1988, à l'occasion d'une nouvelle version de Zéro. En juin 1986, sa petite-fille Marie meurt d'une overdose à l'âge de 18 ans. Il passe alors de la tolérance à la dénonciation de la drogue : Vos enfants sont en danger, même les plus sages. En 1992, Cavanna rejoint la nouvelle formule de Charlie Hebdo, relancé par Philippe Val, Cabu et Wolinski. Il y signe des chroniques et figure à nouveau dans l'ours à la fonction d'ange tutélaire. En 2000, Choron, qui n'a pas participé à la nouvelle version de Charlie Hebdo, relance Hara-Kiri en association avec André Bercoff : Cavanna intente alors un procès à Choron et Bercoff, leur reprochant à la fois la teneur de cette nouvelle version et le fait que Bernard Tapie ait été annoncé comme collaborateur du journal. Cavanna remporte sa procédure et se voit reconnaître la propriété du titre Hara-Kiri.
Maladie de Parkinson et fin de vie
En janvier 2011, le site web BibliObs publie les bonnes feuilles du dernier ouvrage de François Cavanna, Lune de miel Gallimard. Dans ce livre, l'auteur révèle être atteint de la maladie de Parkinson, qu'il qualifie de salope infâme. Hospitalisé pour une intervention due à une fracture du fémur et victime de complications pulmonaires, François Cavanna meurt le mercredi 29 janvier 2014 à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil11. Après l'incinération au Père-Lachaise le 6 février, ses cendres sont inhumées le lendemain au cimetière de Chaumes-en-Brie, Seine-et-Marne, la ville ou plus précisément le hameau de Forest où il habitait depuis une quarantaine d'années.
Prises de position
Créateur d'un style de narration très particulier et vivant, toujours complice du lecteur, il s'est positionné comme un grand défenseur des valeurs républicaines et de la langue française. Sa prise de position virulente, en compagnie de Delfeil de Ton et d'autres écrivains et argumentée contre une réforme de l'orthographe par l'Académie française fut très remarquée. Dans son livre La Belle Fille sur le tas d'ordures, Cavanna prend position en faveur de la langue espéranto, "Vous ne voulez pas de l'espéranto ? Vous aurez l'anglais. Bien fait pour vos gueules!" Au nom de ces valeurs, Cavanna a sa vie durant mené un combat contre tout ce qu'il considérait comme irrationnel ou injuste, entre autres l'usage de la souffrance des animaux comme agent de distraction des humains.
Stop-crève 1976
Cavanna se montre quelque temps obsédé par les questions d'immortalité physique de l'homme. Ses amis de Charlie Hebdo y font souvent référence de façon mi-admirative, mi-ironique, Wolinski dans quelques dessins, Delfeil de Ton par quelques allusions mordantes, Gébé en rêvant de façon poétique sur la question dans quelques-uns de ses articles.
Son avis sur Choron dernière
En janvier 2009 sort sur les écrans Choron dernière, un documentaire des réalisateurs Pierre Carles et Éric Martin consacré au professeur Choron, qui fut dans les années 1960 le complice de Cavanna et un membre éminent de l'équipe de Hara-Kiri, Hara-Kiri Hebdo et Charlie Hebdo première mouture. Le film accuse la direction du Charlie Hebdo actuel — celui relancé en 1992 — d'avoir délibérément fait l'impasse sur l'héritage du Professeur Choron en cherchant à occulter sa mémoire et sa contribution à la création du journal. En retour, Philippe Val directeur de la publication et de la rédaction de Charlie Hebdo, Cabu directeur artistique et Jean-Baptiste Thoret critique cinéma critiquent sévèrement le film et dénoncent un parti pris abusif. Cabu, notamment, accuse Choron d'être directement responsable de la faillite de Hara-Kiri, Charlie mensuel et Charlie Hebdo première version. Cavanna, pour sa part, défend un point de vue moins tranché dans cette polémique qui oppose Carles et Martin à la direction du journal actuel. Il estime que ceux qui, aujourd’hui, divinisent Choron ne le font que pour mieux démolir ce qu’est Charlie Hebdo aujourd’hui, mais reconnaît, face à Cabu, les mérites de Choron, qu'il décrit comme une intelligence — non, pas fulgurante, mais fort vive —, un esprit déroutant, alerte, s’adaptant très vite, d’une audace saisissante, d’une agilité souvent imprévisible et rappelle que, sans lui, il n’y aurait pas eu d’aventure Hara-Kiri, ni, conséquemment, de Charlie Hebdo.
Hommages
Cavanna fut considéré par Pierre Desproges comme l'un des derniers grands écrivains vivants : Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage. Desproges, qui collabora à Charlie Hebdo première mouture pendant la dernière année 1981-1982, admirait le talent de Cavanna qu'il comparait à un Rabelais moderne. Selon lui, Cavanna était un des derniers honnêtes hommes de ce siècle pourri le XXe et l'inventeur d'une nouvelle presse. Le 15 novembre 2008, François Cavanna inaugure la bibliothèque municipale Cavanna de Nogent-sur-Marne. Avide de lecture dès son plus jeune âge, c'est à la bibliothèque de Nogent-sur-Marne, située à l'époque dans l’hôtel des Coignards, qu'il venait chercher ses livres. Une exposition Cavanna raconte Cavanna suivra l'inauguration de la bibliothèque jusqu'au mois de mai 2009.
Apparitions au cinéma
Il est l'un des conspirateurs dans L'An 01 réalisé par Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch en 1973. Georges Brassens, qui partage beaucoup des points de vue de Cavanna, demande sa participation et celle de l'équipe de Charlie Hebdo pour un clip de sa chanson Le Roi. En 1982, il fait une apparition dans le film Y a-t-il un Français dans la salle ? de Jean-Pierre Mocky.
Récits et documents autobiographiques
1978 : Les Ritals, éd. Belfond, Paris adapté pour la télévision par Marcel Bluwal en 1991. 1979 : Les Russkoffs, éd. Belfond, Paris suite des Ritals 1981 : Bête et méchant, éd. Belfond, Paris suite des Russkoffs ; Cavanna raconte notamment les débuts de Hara-Kiri 1983 : Les Yeux plus grands que le ventre, éd. Belfond, Paris suite de Bête et méchant 1985 : Maria roman, éd. Belfond, Paris 1987 : L’Œil du lapin, éd. Belfond, Paris 2008 : Cavanna raconte Cavanna, hors-série Charlie Hebdo no 24, novembre 2008 en lien avec l'exposition qui s'est tenue à la bibliothèque municipale, au musée et aux archives de Nogent-sur-Marne du 15 novembre 2008 au 31 mai 2009. 2010 : Lune de miel, éd. Gallimard, Paris
Écrits divers par ordre chronologique
1965 : 4, rue Choron, éd. Hara-Kiri 1968 : Cavanna, éd. Julliard 1970 : Je l'ai pas vu, je l'ai pas lu… mais j'en ai entendu causer, éd. Jean-Jacques Pauvert 1971 : Les Aventures de Dieu, Éditions du Square 1971 : Le saviez-vous ? 1, Éditions du Square 1972 : L'Aurore de l'humanité I : Et le singe devint con, Éditions du Square ; 1984 : éd. Belfond ; 2007 : éd. Hoëbeke 1974 : Le saviez-vous ? 2, Éditions du Square 1975 : L'Aurore de l'humanité II : Le con se surpasse, Éditions du Square ; 1986 : éd. Belfond. 1975 : Je l'ai pas lu, je l'ai pas vu… chroniques Hara Kiri hebdo 1969/1, éd. 10/18 1975 : Je l'ai pas lu, je l'ai pas vu… chroniques Hara Kiri hebdo 1969/2, éd. 10/18 1976 : Je l'ai pas lu, je l'ai pas vu… chroniques Hara Kiri hebdo 1970, éd. 10/18 1976 : Stop-crève chroniques de Charlie Hebdo de 1969 à 1975, éd. Jean-Jacques Pauvert 1977 : L'Aurore de l'humanité III : Où s'arrêtera-t-il ?, Éditions du Square ; 1987 : éd. Belfond 1978 : Gauche, droite, piège à cons chroniques de Charlie Hebdo de 1969 à 1976, éd. Jean-Jacques Pauvert 1980 : La Grande Encyclopédie bête et méchante, éd. Albin Michel 1981 : Louise la Pétroleuse théâtre, éd. Belfond 1982 : La Nouvelle Encyclopédie bête et méchante, éd. Albin Michel 1982 : Les Écritures - Les Aventures de Dieu et du Petit Jésus, éd. Belfond., 2e éd. Albin Michel, 1995 1984 : L'Almanach de Cavanna, éd. Belfond 1986 : Les Fosses carolines, éd. Belfond 1988 : La Couronne d'Irène, éd. Belfond ; 1990 : Livre de Poche 1988 : Les Aventures de Napoléon, éd. Belfond 1989 : Mignonne, allons voir si la rose…, éd. Belfond ; 2001 : éd. Albin Michel 1990 : Traits d'humour sur toiles de maîtres, présentation de Daniel Delamare - éditions Denoël 1991 : La Belle Fille sur le tas d'ordures, éd. L'Archipel 1991 : Coups de sang, éd. Belfond 1991 : Les Grands Imposteurs, éd. Presses de la Cité 1991 : Nos ancêtres les Gaulois, éd. Albin Michel 1992 : Cavanna par Cavanna, éd. Albin Michel 1992 : Le Temps des égorgeurs, éd. Albin Michel 1992 : Dieu, Mozart, Le Pen et les autres, éd. Hors Collection ; 1999 : éd. Presses de la Cité 1993 : De Coluche à Mitterrand 53 chroniques de Charlie Hebdo, éd. L'Archipel 1993 : Tonton, Messaline, Judas et les autres, éd. Presses de la Cité 1993 : Les Enfants de Germinal, éd. Hoëbeke 1994 : Lettre ouverte aux culs-bénits, éd. Albin Michel 1994 : Les Pensées, éd. Le Cherche Midi 1995 : Cœur d'artichaut, éd. Albin Michel 1997 : La Déesse mère, éd. Albin Michel 1998 : Les Mérovingiens 1 : Le Hun blond, éd. Albin Michel, 320 pages ; 2000 : éd. Premières Loges 1999 : Les Mérovingiens 2 : La hache et la croix, éd. Albin Michel, 336 pages 2000 : Les Mérovingiens 3 : Le dieu de Clotilde, éd. Albin Michel, 352 pages 2001 : Les Mérovingiens 4 : Le sang de Clovis, éd. Albin Michel. 2002 : Les Mérovingiens 5 : Les reines rouges, éd. Albin Michel, 336 pages 2003 : Les Imposteurs, éd. Presses de la Cité. 2003 : Sur les murs de la classe, éd. Hoëbeke 2004 : Les Mérovingiens 6 : L'adieu aux reines, éd. Albin Michel 2004 : Les Années Charlie : 1969-2004, éd. Hoëbeke 2005 : Cavanna à Charlie Hebdo 1969-1981. Je l'ai pas lu, je l'ai pas vu…, éd. Hoëbeke 2005 : Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes…, éd. Albin Michel 2006 : Le Voyage, éd. Albin Michel 2008 : Hara-Kiri. Les belles images, éd. Hoëbeke 2008 : Mai 68 collectif, éd. Michel Lafon 2009 : La pub nous prend pour des cons, la pub nous rend cons, éd. Hoëbeke 2010 : Le Pire de Hara-Kiri, éd. Hoëbeke 2011 : Hara-Kiri. Jusqu'à l'os !, éd. Hoëbeke 2012 : Cavanna raconte Cavanna, éd. Les échappés 2013 : La Gloire de Hara-Kiri, éd. Glénat
Livres de photographie/dessins
1987 : Les Doigts plein d'encre photographies de Robert Doisneau, éd. Hoëbeke 1990 : Maman, au secours ! dessins de Altan, éd. Presses de la Cité 1998 : Je t'aime dessins de Barbe, éd. Presses de la Cité 2002 : Au fond du jardin photos de Patricia Méaille, éd. Terre de Brume 2010 : Instants de grâce photos de Leloir, éd. Fetjaine
Traductions par Cavanna
1971 : Li'l Abner, Éditions du Square 1979 : Crasse-Tignasse, éd. L'École des Loisirs 1980 : Max et Moritz de Wilhelm Busch, éd. L'École des Loisirs 1988 : L'Univers impitoyable de Gary Larson, éd. Presses de la Cité 1989 : L'Univers impitoyable de Gary Larson contre-attaque, éd. Presses de la Cité 2007 : Je ne suis pas n'importe qui ! Jules Feiffer, éd. Futuropolis
Autorité
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Hara-Kiri
Hara-Kiri est un magazine, créé en 1960 à l'initiative de François Cavanna et du professeur Choron, entre autres. Ce journal satirique de tendance cynique, parfois grivoise, bénéficia d'un soutien télévisé discret de la part du réalisateur Jean-Christophe Averty dont l'émission Les Raisins verts participait du même esprit et connut un succès relativement important en France, à l'histoire riche en publicités radiophoniques provocantes Si vous ne pouvez pas l’acheter, volez-le et entrecoupée de quelques interdictions. Le magazine est d'abord vendu par colportage sur les trottoirs pour atterrir dans les kiosques à la fin de la même année. Une lettre irritée arrive un jour au courrier des lecteurs, qui dit en substance : Vous êtes bêtes. Et non seulement vous êtes bêtes, mais vous êtes méchants. Le sous-titre du magazine est immédiatement adopté : Hara-Kiri, journal bête et méchant. Dans chaque numéro, le professeur Choron, le siège est au 4, rue Choron proposera le jeu bête et méchant du mois. Au milieu des années 1950, François Cavanna et Georges Bernier se rencontrent dans la rédaction du journal Zéro où travaille également Fred. Diffusé uniquement par colportage, le journal est dirigé par Jean Novi et est renommé Cordées en 1958. À la fin des années 1950, Jean Novi meurt brutalement d'un infarctus et sa veuve Denise Novi devient la nouvelle directrice. De son côté, Cavanna souhaite se lancer dans la création d'un nouveau magazine plus corrosif et qui s'inspirerait de la revue satirique américaine Mad. Avec Fred et d'autres dessinateurs de Cordées, il parvient à convaincre Georges Bernier de se rallier à eux. En tant que directeur des ventes, Bernier est en effet essentiel pour s'assurer du soutien des colporteurs de Cordées. En mai 1960, Bernier fait réunir l'ensemble de ses colporteurs au 4, rue Choron, un local dans le 9e arrondissement de Paris où Bernier possède un bail, et leur propose de travailler pour lui seul et non plus pour la directrice de Cordées. Suite à ce putsch, celle-ci perd donc tous ses vendeurs d'un coup et vend son stock de journaux quelques semaines plus tard. Septembre 1960 : Création du magazine Hara-Kiri, mensuel. La première de couverture est un dessin de Fred sur fond rouge représentant un samouraï éventré et surlégendé honni soit qui mal y panse. Il est initialement tiré à 10000 exemplaires vendus par des colporteurs dans les rues. Il sera interdit deux fois, en 1961 puis en 1966. Février 1969 : Hara-Kiri crée, sans supprimer le mensuel, un hebdomadaire qu'il nomme alors Hara-Kiri Hebdo. Cavanna y indique dans son éditorial que le but est de mieux coller à l'actualité et que le journal a failli se nommer Vite fait, vite lu ou Hara-Kiri vite fait. Le journal est en vente en kiosque, et parfois même par colportage, boulevard Saint-Michel. Peut-être pour écouler un numéro interdit à la vente en kiosque soit en 1969, soit 1970 pour 1 franc, prix modeste qui contribuera d'ailleurs à son succès. Ce premier numéro montre le déjà célèbre petit bonhomme de Wolinski s'esclaffer en citant divers sujets, dont les pendus de Bagdad. Mai 1969 : Le nom de l'hebdomadaire devient L'hebdo Hara-Kiri, le mensuel continuant toujours à paraître. Cavanna raconte l’histoire du journal dans toute la deuxième partie de son livre Bête et méchant.
Interdiction de l’hebdo
Dans son no 94, daté du lundi 16 novembre 1970, la couverture de l'hebdomadaire titre : Bal tragique à Colombey – 1 mort suite au décès du général de Gaulle dans sa propriété de La Boisserie à Colombey-les-Deux-Églises, le 9 novembre 1970. Le choix de ce titre faisait référence à un fait divers qui avait défrayé la chronique le 1er novembre précédent : l’incendie d'un dancing, le Cinq-Sept, à Saint-Laurent-du-Pont Isère où 146 personnes avaient trouvé la mort. Durant la semaine suivante, ce drame avait été rebattu par une presse plus préoccupée de spectacle que d’information, et qui employait unanimement le terme de bal tragique, pour évoquer le sinistre. Le deuil populaire fut bref cependant, à l'échelon national, alors que la page choc du magazine souligna de manière spectaculaire le deuil interminable dans lequel le pays était plongé suite à la mort du général, entretenu par toutes les figures d'autorité de l'époque, par les médias et autres organisations bien pensantes. Le titre parodique de Hara-Kiri soulignait la démesure, et pour bien des Français constituait une bouffée d'air frais. Une rumeur veut que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Raymond Marcellin, ait alors interdit la parution du journal le 17 novembre. Une autre, plus sceptique sur les délais de réaction réels des ministères, veut que la procédure d’interdiction, déjà en cours, ait simplement abouti par coïncidence cette semaine-là .
La relève immédiate
Une semaine plus tard est lancé Charlie Hebdo. Le prénom Charlie dans le titre serait une référence à Charles de Gaulle selon Georges Wolinski, cf., L’Écho des savanes no 239. En fait, les Éditions du Square éditaient alors un mensuel de bandes dessinées nommé Charlie et dont le rédacteur en chef était Wolinski. Or on remarque que les premiers numéros de Charlie Hebdo contiennent des bandes dessinées et justement Charlie Brown dans les Peanuts sur une page à fond de couleur, comme pour signaler en somme qu’elles sont surajoutées au journal.
Le journal tire un parti comique de la situation :
Comme l’avait signalé notre malheureux confrère l’hebdo Hara-Kiri, dont nous déplorons la disparition L’hebdo Hara-Kiri est mort. Lisez Charlie Hebdo, le journal qui profite du malheur des autres Les rubriques sont rebaptisées de façon à rester parfaitement identifiables. Ainsi Je ne l’ai pas lu, je ne l’ai pas vu, mais j’en ai entendu causer, devient Si ce n’est pas vrai, je suis un menteur ». Certaines ne le sont même pas comme « Les lundis de Delfeil de Ton ou le petit coin de la culture du même. L’humour de Charlie Hebdo ne sera pas du goût de tout le monde. Lors de la visite surprise du président égyptien Anouar el-Sadate à Tel-Aviv, sa couverture mentionne la rencontre en termes argotiques qui lui vaudront un procès intenté par la LICRA. Les positions antiracistes bien connues et largement affichées de Charlie Hebdo, ainsi que quelques témoignages prestigieux, feront débouter la demande. Les couvertures de Charlie Hebdo sont alors si grinçantes que le journal publie en prime toutes celles qui ont été envisagées, toujours irrévérencieuses, souvent très drôles, dans le journal, en petit format. L’arrivée au pouvoir de la gauche en 1981 semble avoir été fatale à Charlie Hebdo première manière, qui disparaît en 1982 pour cause d’irrégularité des ventes. Ironie du sort : les premiers numéros du journal disaient : Vous pouvez vous abonner, mais on aimerait mieux pas parce que ça nous oblige à vous l’envoyer ». Charlie Hebdo reparaît en 1992, sous la direction de Philippe Val. Un baroud d’honneur aura pourtant été réalisé au préalable : Charlie matin, quotidien qui dès le départ avait été conçu pour ne durer que trois numéros... et provoquer un battage médiatique à sa création comme à son arrêt de parution.
Hara-Kiri mensuel
Le mensuel continue à paraître jusqu'en 1986. On y retrouve tous les collaborateurs de l'hebdomadaire (y compris Delfeil de Ton qui avait quitté l'hebdomadaire en 1975). Avant gardiste, Hara-Kiri ouvre ses pages régulièrement à des auteurs ou dessinateurs non conformistes, à l'humour absurde, noir ou outrancier, souvent rejetés par les autres publications ou tout simplement impubliables à l'époque7. Les détournements salaces de publicités ou de tableaux de maître feront la gloire du journal, lequel multipliait des images et photos à caractère pornographique mais sous couvert de dérision, à l'instar de L'Écho des savanes. Le journal se voulait un espace de liberté et proposa diverses innovations dans la presse française, comme le premier cadeau gadget et les premiers détournements photos. Le titre était la propriété du professeur Choron. Après l'échec du mensuel pour enfants Grodada, au début des années 1990, Choron, se sentant trahi par la création du Charlie-Hebdo nouvelle manière — qui ne lui proposa pas de poste à sa convenance —, et suivi par Vuillemin, tenta sa propre aventure en 1993 avec un Hara-Kiri hebdomadaire qui ne durera que quelques semaines. La nouvelle équipe incluait Schlingo, Bruno Blum, Patrick Eudeline, Cécile, Legros-Tiche, Nat, avec les aventures de Pifo, les couvertures étaient dessinées par Vuillemin, dessinateur vedette de L’Écho des savanes. Il vend en fin de compte le titre Hara-Kiri à des acheteurs extérieurs qui conduiront rapidement le magazine à la faillite. Le Professeur Choron continue de son côté le magazine La Mouise, qui contient principalement des dessins de Vuillemin et est vendu par des colporteurs volontaires, comme l'était Hara-Kiri à ses débuts. Le journal Hara-Kiri reparaît en mars 2000, sous la direction d'André Bercoff qui avait racheté le titre en 1998, contre l'avis de François Cavanna mais avec le soutien de Choron. Cependant le journal sera arrêté au bout de 4 numéros sans donner d'explication. En mai 2002, la justice reconnaît la paternité des titres Charlie Hebdo et Hara-Kiri à François Cavanna, au détriment de Choron.
Participants Textes
Cavanna Professeur Choron Gébé Gourio Melvin Van Peebles Reiser Jean-Jacques Peroni Delfeil de Ton Wolinski Bruno Blum Patrick Eudeline
Dessins
Jackie Berroyer Bruno Blum Cabu Copi Fournier Fred Daniel Fuchs Gébé Hugot Kamagurka Lefred-Thouron Marc-Édouard Nabe Nicoulaud Guy Peellaert Michel Pichon Reiser Charlie Schlingo Sépia François Cavanna Serre Siné Philippe Soulas Topor Vuillemin Willem Wolinski
Photos
Beauvais Chenz Cinello Foulon Lépinay Arnaud Baumann Xavier Lambours
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Posté le : 21/02/2015 17:24
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