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Népomucéne Lemercier
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Le 7 juin 1840, à 69 ans meurt Louis-Jean-Népomucène Lemercier

né le 21 avril 1771 à Paris, poète et dramaturge français, il est reçu à l'académie française en 1810.
Il annonça par ses tragédies le théâtre romantique, dont il se montra pourtant l'adversaire, Charlemagne, 1814 et écrivit la première comédie historique française, Pinto 1798. Académie française, 1810.

En bref

L'œuvre de Lemercier est copieuse et inaccessible. Fier, énergique, intrépide, toute sa vie est faite de contrariétés vaincues. C'est en le comparant à Chateaubriand, qui était son aîné de trois ans, que l'on s'aperçoit à quel point cet homme intelligent, convaincu d'innover, a manqué le tournant littéraire du nouveau siècle. Il est bizarre plutôt qu'original disent ceux qui l'approchent G. Vauthier ; G. Merlet l'appelle la figure la plus curieuse d'une époque ingrate. Il y avait aussi une excentricité parfois stupéfiante chez l'auteur du Génie du christianisme, mais le génie y a trouvé son compte grâce à l'enchantement du verbe, tandis qu'avec Lemercier le talent fait fausse route et les efforts d'innovation se soldent par un fiasco à peu près complet.
Il fit au théâtre une carrière prolongée, de 1788 à 1835, d'abord brillante avec le Tartuffe révolutionnaire 1795 et Pinto 1796, puis éclipsée par les romantiques. Il avait conçu en poésie un projet monumental où devait s'accomplir, en quatre médaillons symboliques, tout le programme de l'épopée rêvée par les Lumières : Moïse, la législation, Alexandre, la guerre, Homère, la poésie, Newton, la science. Visée grandiose, ambition vertigineuse : le résultat est affligeant. Dans l'Atlantiade 1812, Lemercier invente une mythologie grotesque où se coudoient des incroyables et des merveilleuses aux noms invraisemblables. La Panhypocrisiade, comédie épique en seize chants, 1819, est probablement ce qu'il a laissé de moins illisible. Victor Hugo lui succéda à l'Académie française : ce fut le coup de grâce du destin. Il était dans le tempérament de Lemercier de se démettre plutôt que de se soumettre : ce qu'il fit au moins avec Napoléon, puis avec le romantisme. L'histoire le lui a bien rendu.

Sa vie

Népomucène Lemercier, dont le père était secrétaire des commandements après avoir été intendant du comte de Toulouse et du duc de Penthièvre, eut pour marraine la princesse de Lamballe et est protégé, à ses débuts, par Marie-Antoinette qui ordonne, alors qu'il n'est âgé que de 17 ans, de créer sa tragédie de Méléagre, qui n'eut toutefois qu'une seule représentation, bien que la pièce, jouée en présence de la reine, de la princesse et de toute la cour, ait été applaudie triomphalement. Mais le jeune homme déclare aux comédiens le lendemain matin : Messieurs, mon succès d'hier m'a beaucoup touché, mais ne m'a pas fait illusion. Ma pièce est une œuvre d'enfant, c'est un enfant que le public a applaudi pour l'encourager; je n'ai qu'une manière de me montrer digne de son indulgence, c'est de ne pas en abuser. De telles bontés ne se renouvellent pas. Je retire mon ouvrage, et je tâcherai que ma seconde tragédie soit plus digne de vos talents.
Un accident survenu dans l'enfance le laisse en partie paralysé durant le restant de ses jours. Au sortir de l'enfance, écrit Jean-François Ducis, pour guérir son jeune corps dont la moitié avait été frappée de paralysie, il a passé par toutes les tortures, et il a monté de supplice en supplice dans la sphère supérieure qu'il habite. Il tient dans sa main les rênes de ce corps, il en conduit avec sagesse et fermeté la partie vivante et la partie morte. Dans la partie vivante existe son âme, avec des redoublements d'esprit, une étendue de vues, une audace de conception, qui en font pour moi un phénomène charmant, tandis que la partie morte en fait pour moi un martyr qui m'attendrit, un héros de la douleur qui m'étonne, et c'est tout cela qui m'explique les grandes passions qu'il a inspirées et ressenties, car les femmes ont des yeux pour comprendre et adorer ces prodiges.
Il donne ensuite, en 1792, un drame en vers, Clarisse Harlowe, inspiré du roman de Samuel Richardson, qui fait dire que l'auteur n'est « pas assez roué pour peindre les roueries ». Partisan de la Révolution, mais ennemi de ses excès, il les dénonce en 1795 dans Le Tartufe révolutionnaire, rempli d'allusions politiques audacieuses et qui est supprimé après la cinquième représentation. Puis il donne en 1796 une tragédie, Le Lévite d'Éphraïm avant de faire jouer, l'année suivante, son Agamemnon qui remporte un grand succès et apporte la célébrité à son auteur.
On crie au génie et on se dispute dès lors Népomucène Lemercier dans les salons du Directoire — chez Mme Tallien, Mme Pourrat ou Mme de Staël — où il est tenu, selon Talleyrand, pour l'homme de France qui cause le mieux.
C'est à cette époque qu'il accepte, par défi, de traduire en vers, sans choquer la bienséance, les œuvres licencieuses du cabinet de Naples. Il compose Les Quatre Métamorphoses 1798, c'est-à-dire celles, sous l'effet de la passion amoureuse, de Diane en chèvre, de Jupiter en aigle, de Vulcain en tigre et de Bacchus en vigne.
Il compose également un drame historique en prose, Pinto, ou la Journée d'une conspiration 1800 qui met en scène la révolution qui porta le duc de Bragance sur le trône du Portugal et annonce le drame romantique : De cette œuvre, observe Charles Labitte, aurait daté la rénovation de la scène française, s'il n'eût été coupé court aux hardiesses par la régularité de l'Empire.
Lemercier a d'abord été lié avec Bonaparte. Il a fréquenté son salon dès son mariage avec Joséphine et sa tragédie d’Ophis, sur un sujet égyptien, a été représentée le jour même où l'on apprenait à Paris la nouvelle des succès militaires de l'expédition d'Égypte : plusieurs passages en ont été vivement applaudis en l'honneur du héros du jour. Après le 18 Brumaire, Lemercier est l'hôte régulier de la Malmaison, mais sa franchise commence à indisposer le Premier Consul, qui l'appelle « mon petit romain » : il lui prédit que, s'il rétablissait la monarchie, il ne règnerait pas dix ans ; lorsque l'Empire est proclamé, il renvoie sa Légion d'honneur. Dès lors, il est en butte à la censure impériale, évite tout contact autre que purement protocolaire avec Napoléon, ne paraissant aux Tuileries qu'aux réceptions solennelles de l'Académie française, où il est élu le 11 avril 1810. Il réduit fortement son activité littéraire. À l'Empereur qui lui demandait un jour : Et vous, Lemercier, quand nous donnerez-vous quelque chose ?, il osa répondre : Sire, j'attends !
Néanmoins, à la chute de l'Empire, son inspiration s'est tarie. S'il publie en 1819 son œuvre la plus connue, La Panhypocrisiade ou la comédie infernale du XVIe siècle, le texte en avait été presque complètement terminé sous le Consulat. C'est un ouvrage étrange, déjà nettement romantique, une sorte de chimère littéraire, dit Victor Hugo, une espèce de monstre à trois têtes, qui chante, qui rit et qui aboie. La critique n'est pas tendre pour cette œuvre étonnante. Il y a dans cette œuvre, écrivit Charles Nodier dans Le Journal des Débats, tout ce qu'il fallait de ridicule pour gâter toutes les épopées de tous les siècles, et, à côté de cela, tout ce qu'il fallait d'inspiration pour fonder une grande réputation littéraire. Ce chaos monstrueux de vers étonnés de se rencontrer ensemble rappelle de temps en temps ce que le goût a de plus pur. C'est quelquefois Rabelais, Aristophane, Lucien, Milton, à travers le fatras d'un parodiste de Chapelain. Le poème fait surtout penser aux Tragiques d'Agrippa d'Aubigné, dont il retrouve les accents d'indignation et la poésie étrange.
L'essor du mouvement romantique fait apparaître Lemercier décalé et démodé. Ses ouvrages n'obtiennent plus guère de succès, à l'exception de sa tragédie de Frédégonde et Brunehaut 1821, qui d'ailleurs ne reste pas longtemps à l'affiche. Oubliant que lui-même, en avance sur son temps, a été traité de fou sous l'Empire, il vitupère les Romantiques. Lorsqu'on lui dit qu'ils sont ses enfants, il répond : Oui, des enfants trouvés !

Il est le plus ferme opposant à l'élection de Victor Hugo à l'Académie Française, où, ironie du sort, c'est Hugo qui lui succèdera, au siège — le n° 14 — de Lemercier. Conformément à l'usage, Victor Hugo prononce lors de son intronisation, le 5 juin 1841, l'éloge — resté célèbre — de celui qui fut son plus ferme opposant.

Œuvres Théâtre

Méléagre, tragédie en 5 actes 1788
Clarisse Harlowe, drame, en vers 1792
Le Tartufe révolutionnaire, comédie en 5 actes, en vers 1795
Le Lévite d'Éphraïm, tragédie en 3 actes 1796
Agamemnon, tragédie en 5 actes, représentée au théâtre de la République le 5 floréal an V 24 avril 1797
La Prude, comédie(1797
Ophis, tragédie en 5 actes, représentée au théâtre de la République le 2 nivôse an VII 1798
Pinto, ou la Journée d'une conspiration, comédie historique, créée au théâtre de la République le 1er germinal an VIII 22 mars 1800
Isule et Orovèse, tragédie en 5 actes 1803
Baudouin, empereur, tragédie en 3 actes 1808
Plaute ou la Comédie latine, comédie en 3 actes, en vers, représentée à la Comédie-Française le 20 janvier 1808
Christophe Colomb, comédie historique en 3 actes, en vers, représentée sur le théâtre de S. M. l'Impératrice et Reine le 7 mars 1809
Charlemagne, tragédie en 5 actes, représentée à la Comédie-Française le 27 juin 1816
Le Frère et la Sœur jumeaux, comédie en 3 actes, en vers, représentée au théâtre de l'Odéon le 7 novembre 1816
Le Faux bonhomme, comédie en 3 actes tombée dès le commencement du 3e acte, représentée au théâtre français le 25 janvier 1817
Le Complot domestique, ou le Maniaque supposé, comédie en 3 actes et en vers, représentée au théâtre de l'Odéon le 16 juin 1817
Ismaël au désert ou l'origine du peuple arabe, scène orientale en vers 1801, représentée au théâtre de l'Odéon le 23 janvier 1818 sous le titre Agar et Ismaël, ou l'Origine du peuple arabe
La Démence de Charles VI, tragédie en 5 actes 1820, devait être représentée au théâtre de l'Odéon le 25 septembre 1820
Clovis, tragédie en 5 actes 1820
Frédégonde et Brunehaut, tragédie en 5 actes, représentée au Second théâtre français le 27 mars 1821
Louis IX en Égypte, tragédie en 5 actes, représentée au Second théâtre français le 5 août 1821
Le Corrupteur, comédie en 5 actes et en vers, terminée le 22 novembre 1812, représentée au Second Théâtre-Français le 26 novembre 1822
Dame Censure, ou la Corruptrice, tragi-comédie en 1 acte et en prose 1823
Richard III et Jeanne Shore, drame historique en 5 actes et en vers, imité de Shakespeare et de Rowe 1824
Les Martyrs de Souli, ou l'Épire moderne, tragédie en 5 actes 1825 inspirée des écrits de François Pouqueville.
Camille, ou le Capitole sauvé, tragédie en 5 actes (1826
L'Ostracisme, comédie 1827
Richelieu ou la journée des dupes, comédie en 5 actes, en vers
L'Héroïne de Montpellier, mélodrame en 5 actes, représenté au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 7 novembre 1835
Les Deux filles spectres, mélodrame en 3 actes et en prose, représenté au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 8 novembre 1827
Les serfs polonais, mélodrame en 3 actes, représenté au théâtre de l'Ambigu le 15 juin 1830

Poésies et varia

Épître d'un prisonnier délivré de la Bastille 1789
Les Quatre Métamorphoses 1798
Homère, poème 1800
Alexandre, poème 1800
Les Trois fanatiques, poème 1801
Un de mes songes ou quelques vers sur Paris 1802
Les Âges français, poème en 15 chants 1803
Hérologues, ou Chants des poètes rois 1804
L'Homme renouvelé, récit moral en vers 1804
Traduction des Vers dorés de Pythagore et de deux idylles de Théocrite 1806
Discours de la nature 1806
Épître à Talma 1807
Essais poétiques sur la théorie Newtonienne tirés de l'Atlantiade ... - Paris : Collin 1808
L'Atlantiade ou la théogonie newtonienne, poème en 6 chants 1812 : Bizarre poème didactique où des divinités allégoriques représentent le calorique, l'oxygène, le phosphore, etc.
Ode sur le doute des vrais philosophes 1812
Épître à Bonaparte sur le bonheur de la vertu 1814
Épître à Bonaparte, sur le bruit répandu qu'il projetait d'écrire des commentaires historiques 1814
Réflexions d'un Français, sur une partie factieuse de l'armée française 1815
La Mérovéide ou les champs catalauniques, poème en 14 chants 1818
Du Second Théâtre-français, ou Instruction relative à la déclamation dramatique 1818
La Panhypocrisiade ou la comédie infernale du XVIe siècle, poème en 16 chants 1819
Moïse, poème 1819 et 1823
Cours analytique de littérature générale, 4 vol. 1820 : Recueil des leçons données à l'Athénée de 1811 à 1814.
Chant pythique sur l'alliance européenne 1820
Ode à notre âge analytique 1820
Le Paysan albigeois 182
Chants héroïques des montagnards et matelots grecs, traduits en vers français 1824-1825
Ode à la mémoire du Comte de Souza 1825
Almînti, ou le Mariage sacrilège, roman physiologique 1834
Ode à l'hymen, mise en musique par Luigi Cherubini
Ode sur la Melpomène des Français

Å’uvre

1786Méléagre
1795Le Tartufe révolutionnaire. Agamemnon
1796Le Lévite d’Ephraïm
1798Ophis
1799Les quatre métamorphoses
1799Pinto
1801Homère et Alexandre. Les trois fanatiques. Un de mes songes
1801Ismaël au désert
1803Les âges français
1803Isule et Orovise
1804Hérologues ou chants du poète-roi
1807Épître à Talma
1808Baudouin. Plaute
1809Christophe Colomb
1810Hymne à l’hymen
1812L’Atlantiade ou la théogonie newtonienne
1813Le bonheur de la vertu
1814Épître à Bonaparte
1815Réflexions d’un Français sur une partie factieuse de l’année française
1816Le frère et la sœur jumeaux. Charlemagne
1817Cours de littérature générale professé à l’Athénée de Paris, 4 vol.
1817Le complot domestique. Le faux bonhomme
1818Du second Théâtre-Français
1818La Mérovéïde. Saint Louis
1819Panhypocrisiade, ou la comédie infernale du XVIe siècle
1820Clovis. La démence de Charles VI
1821Chant pythique sur l’alliance européenne universelle
1821Frédégonde et Brunehaut. Louis IX en Égypte
1822Le Corrupteur
1823Moïse
1824Le chant héroïque des matelots grecs
1824Richard III
1825Les martyrs de Souly
1825Remarques sur les bonnes et mauvaises innovations dramatiques
1826Camille. Dame censure
1826Principes et développements sur la nature de la propriété littéraire
1827Les deux filles spectres
1827Notice sur Talma
1828Comédies historiques
1829Caïn
1830Les serfs polonais
1830M. Lemercier à ses concitoyens, sur la grande semaine
1831Vœu d’un membre du comité polonais

La panhypocrisiade

RABELAIS :

C'est Carême-Prenant, que l'orgueil mortifie :
Son peuple, ichtyophage, efflanqué, vaporeux,
A l'oreille qui tinte et l'esprit rêve-creux.
Envisage non loin ces zélés Papimanes,
Qui, sur l'amour divin, sont plus forts que des ânes,
Et qui, béats fervents, engraissés de tous biens,
Rôtissent mainte andouille et maints luthériens.
Ris de la nation des moines gastrolâtres :
Aperçois-tu le dieu dont ils sont idolâtres ?
Ce colosse arrondi, grondant, sourd, et sans yeux,
Premier auteur des arts cultivés sous les cieux,
Seul roi des volontés, tyran des consciences,
Et maître ingénieux de toutes les sciences,
C'est le ventre ! le ventre ! Oui, messire Gaster
Des hommes de tout temps fut le grand magister,
Et toujours se vautra la canaille insensée
Pour ce dieu, dont le trône est la selle percée.
J'en pleure et ris ensemble ; et tour à tour je crois
Retrouver Héraclite et Démocrite en moi.
Hu ! hu ! dis-je en pleurant, quoi ! ce dieu qui digère,
Quoi ! tant d'effets si beaux, le ventre les opère !
Hu ! hu ! lamentons-nous ! hu ! quels honteux destins,
De nous tant agiter pour nos seuls intestins !
Hu ! hu ! hu ! de l'esprit quel pitoyable centre !
L'homme en tous ses travaux a donc pour but le ventre !
Mais tel que Grand-Gousier pleurant sur Badebec,
Se tournant vers son fils sent ses larmes à sec ;
Hi ! hi ! dis-je en riant, hi ! hi ! hi ! quel prodige,
Qu'ainsi depuis Adam le ventre nous oblige
À labourer, semer, moissonner, vendanger,
Bâtir, chasser, pêcher, combattre, naviguer,
Peindre, chanter, danser, forger, filer et coudre,
Alambiquer, peser les riens, l'air et la poudre,
Étre prédicateurs, poètes, avocats,
Titrer, mitrer, bénir, couronner des Midas,
Nous lier à leur cour comme à l'unique centre,
Hi ! hi ! tout cela, tout, hi ! hi ! hi ! pour le ventre !



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Posté le : 05/06/2015 21:48
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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