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Le canard enchaîné
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Le 5 juillet 1916 naissance du "canard enchaîne"

après un échec de lancement prématuré. Le Canard enchaîné est un hebdomadaire satirique français, paraissant le mercredi, fondé en 1915.
Dans Le Canard enchaîné de l'époque, la censure est souvent personnifiée par Anatasie, une vieille dame imaginaire tenant une paire de ciseaux.
Le Canard enchaîné a été créé le 10 septembre 1915 en riposte à la censure de la presse, à la propagande officielle et au bourrage de crâne des bellicistes de l'Union sacrée1 imposés par la guerre et ses difficultés.
Contrairement à une légende tenace il n'est pas un journal composé par des poilus, un journal des tranchées, comme Le Crapouillot de Jean Galtier-Boissière, ses deux cofondateurs Maurice Maréchal, le rédacteur et H.-P. Gassier le dessinateur étant dispensés du service militaire pendant la Première Guerre mondiale pour raisons médicales. Il ne démarrera vraiment que le 5 juillet 1916, après l'échec d'un lancement prématuré, et s'annonce comme vivant, propre et libre. Il paraît alors le mercredi de chaque semaine jusqu'à la fin de la guerre.
Il va s'attaquer à la guerre, à la censure, aux politiciens, aux affairistes, aux curés, au pouvoir, à la guillotine ainsi qu'au bellicisme outrageant des héros de l'arrière académiciens, éditorialistes de la grande presse qui se battent avec le sang des autres. L'arme choisie par le journal est le rire. L'esprit Canard est fait de non-conformisme, d'antiparisianisme, de pacifisme, d'anticléricalisme et d'antimilitarisme, et donc d'un anarchisme ou plus généralement du courant libertaire.

C'est la seule arme utilisable face à la censure militaire et politique avec laquelle le journal poursuit un combat homérique et rusé, illustré d'épisodes désopilants. Certaines fois, les pages du journal sont littéralement trouées de blancs. Pour échapper à Anastasie personnage qui symbolise la censure les journalistes utilisent un langage codé : antiphrases, démentis qui valent confirmations, phrases à l'envers, etc, bref tout un arsenal qui fait du lecteur un initié, presque un complice.
Il s'engage d'ailleurs dès sa première édition à ne publier que des informations rigoureusement fausses. Bien qu'il ne soit pas un journal de tranchées, il a du succès dans les tranchées... quand il n'y est pas interdit.
Deux officiers, Nusillard et Gauthier, sont affectés au contrôle des articles pendant toute la guerre et jusqu'en 1919.
Au total, la majorité des articles censurés ne traitent pas de sujets militaires.
Il est pour les Poilus, un rire vengeur et consolateur, le journal des PCDF : au choix les pauvres cons du front, les pauvres combattants du front, les pauvres cons de Français, les pauvres contribuables de France.
Lors de son lancement, une profonde communauté d'esprit existait entre Le Canard et le monde du cabaret, de la revue et du chant humoristique ou satirique montmartrois de Montmartre ainsi que du folklore de la République du Croissant.
Le Canard enchaîné est un hebdomadaire satirique français, paraissant le mercredi. Fondé le 10 septembre 1915 par Maurice Maréchal, Jeanne Maréchal aidés par Henri-Paul Deyvaux-Gassier. Il est la propriété de SA Les Éditions Maréchal - Le Canard enchaîné, directeur de publication Michel Gaillard, directeur de la rédaction Michel Gaillard, Rédacteur en chef Érik Emptaz, Louis-Marie Horeau. Il posséde une site web : www.lecanardenchaine.fr. C’est l’un des plus anciens titres de la presse française actuelle, après Le Figaro 1826, La Croix 1880, Le Chasseur français 1885, Les Échos 1904 et L’Humanité 1904. Depuis les années 1960, c'est aussi un journal d'investigation qui révèle nombre d'affaires scandaleuses.
Pour l’historien Laurent Martin, ce journal très attaché à la protection des sources d'information des journalistes représente une forme alternative de presse qui n’a guère d’équivalents en France et dans le monde.

Histoire Origine

Son nom fait malicieusement allusion au quotidien L'Homme libre édité par Georges Clemenceau, qui critiquait ouvertement le gouvernement de l’époque. Ce journal, en français familier, ce canard dut alors subir la censure, et son nom fut changé en L’Homme enchaîné. S’inspirant de ce titre, Maurice et Jeanne Maréchal décidèrent d’appeler leur propre journal Le Canard enchaîné.
La première série, faite avec des moyens limités, se termine au cinquième numéro. Le journal renaît cependant 5 juillet 1916, point de départ de la série actuelle. Le titre du journal a connu une variante : Le Canard déchaîné, du 15 octobre 1918 au 28 avril 1920.
Le canard qui orne la couverture et la manchette du journal chaque semaine a été dessiné par Henri Guilac.

L'entre-deux guerres

Des plumes comme Anatole France, Jean Galtier-Boissière, Paul Vaillant-Couturier, Henri Béraud, Raymond Radiguet, Tristan Bernard8, Jean Cocteau, Pierre Mac Orlan, Lucien Descaves ou Roland Dorgelès y collaborent, ainsi que des dessinateurs aussi célèbres que Lucien Laforge et Henri-Paul Deyvaux-Gassier.
Pacifiste quasiment pro-munichois en 1938, cultivant un antimilitarisme allié d'un anticléricalisme de bon aloi, Le Canard a quelques difficultés, notamment financières à se reconvertir dans la paix, après l'armistice de 1918. Il se développe néanmoins jusqu'à atteindre 250 000 exemplaires de tirage lors du Front populaire qu'il soutient néanmoins en dénonçant la montée des régimes totalitaires.
L'entre-deux-guerres est une période de déceptions et d'illusions. Apparaît, à travers Le Canard, la décomposition du régime, miné par les scandales, notamment le suicide de Stavisky, à la suite de l'affaire Stavisky une des plus célèbres manchettes : Stavisky s'est suicidé d'une balle qui lui a été tirée à bout portant, puis la montée de la guerre.
En 1936, Léon Blum se prononce pour la non-intervention en Espagne. Sur cette décision, à l'instar de la gauche française, les journalistes du Canard comme Pierre Bénard, ou Jean Galtier-Boissière expriment des opinions divergentes.
L'ironie du journal se déchaîne et devient souvent pamphlétaire avec la plume féroce des Henri Jeanson, Jules Rivet ou Alfred Modeste-Dieu.
Ses journalistes sont volontiers satiristes, mais certains sont plus polémistes, tels Victor Snell et plus tard Pierre Scize ou Morvan Lebesque.

La Seconde Guerre mondiale

Le journal se heurte au retour de la censure. Il est l’un des rares journaux à se saborder, tels L'Intransigeant et Le Populaire, pendant l’Occupation en 1940 le 11 juin, refusant toute collaboration. Mais plusieurs de ses journalistes se recyclent dans la presse collaborationniste comme André Guérin, rédacteur en chef de L'Œuvre de Marcel Déat où il côtoie Auguste Nardy tandis que Pedro dessine à Je suis partout et Jules Rivet collabore au journal Le Petit Parisien de Gabriel Jeantet.
Il reparaît le 6 septembre 1944. Pour les Français, la guerre sera finie quand ils pourront lire le Canard enchaîné... affirme Pierre Brossolette à Jean-Pierre Melville, repris par Luc Jardy, personnage interprété par Paul Meurisse dans le film L'Armée des ombres+.70. Son premier numéro eut un succès sans précédent.

Maurice Maréchal est décédé en 1942.

Son épouse, Jeanne Maréchal, reprend la direction de l’hebdomadaire avec : Ernest Reynaud, Gabriel Macé, Roger Fressoz, Yvan Audouard, l'ancien socialiste national breton Morvan Lebesque, et les dessinateurs : Lap, Escaro, Cabrol, Moisan.
Alors que sa diffusion avait atteint 250 000 exemplaires en 1936, Jeanne Maréchal la fait passer à 500 000 exemplaires en 1947 avant qu'il ne connaisse une crise dans les années 1950 et ne retrouve le seuil des 100 000 exemplaires qu’en 1954.

La guerre d'Algérie

Lors de la guerre d'Algérie, le journal s'oriente vers le journalisme d'investigation. Il n'a pas les moyens d'entretenir un correspondant permanent sur place, mais dispose de deux sources d'informations : des militaires du contingent qui le renseignent directement et les sources militaires, politiques et administratives en métropole. Les autorités, en particulier, cherchent à identifier le ou les rédacteurs des carnets de route de l'ami Bidasse. Cette rubrique dépeint sans rien cacher depuis août 1956 le quotidien de soldats engagés dans la guerre. Dans son numéro du 6 mai 1959, le journal prend plaisir à relater les investigations du service psychologique de la Xe région militaire. Les officiers chargés des recherches classent les suspects en tant que BE bidasse éventuel, ou BP bidasse probable.
La ligne éditoriale du journal s'oriente vers la dénonciation de tous les extrêmes. Le Canard est favorable à une Algérie indépendante il soutiendra même de Gaulle à chaque fois que celui-ci fait un pas vers l'indépendance, et n'hésite pas à s'en prendre aux grands propriétaires terriens, à ces grands colons qui connaissent une grande prospérité dans l'Algérie coloniale. Cependant, à partir de divers témoignages reçus à la rédaction, il organise dans ses colonnes des débats fictifs où chacun, quelle que soit sa position, a sa place. De même, La rédaction prise dans son ensemble éprouvait une grande résistance pour la résistance algérienne. Le journal prend ainsi ses distances avec des initiatives telles que le Manifeste des 121.
Cette dépendance ne garantit cependant pas au journal une protection vis-à-vis des pressions venant du gouvernement. Il doit user alors de subterfuges. C'est ainsi qu'en mars 1958, il contourne malicieusement les entraves administratives à sa liberté éditoriale. Au début de ce mois, le gouvernement de Félix Gaillard, sous la pression de Jean Dides, faisait saisir deux hebdomadaires : France Observateur, pour un article d'André Philip sur le bombardement par l'aviation française du village tunisien de Sakiet, et L'Express, pour un article de Jean-Paul Sartre sur la torture à propos du livre d'Henri Alleg, la Question. Les deux journaux durent, pour reparaître, éliminer ces deux articles. Le Canard les publie sous forme de photocopie aux caractères minuscules, mais lisibles. Les deux articles sont simplement rayés d'une croix et précédés d'un chapeau qui avait l'air de désapprouver.
Cette politique habile lui permet de ne connaître que deux saisies administratives avant le 13 mai 1958. Robert Lacoste, proconsul à Alger, explique les raisons de cette clémence : Je ne veux pas passer pour un con. Cependant, les numéros du 13 au 30 juillet 1958 sont saisis, de même que ceux parus du 27 août et du 10 septembre.
Cette orientation nouvelle permet au journal de voir sa diffusion atteindre 300 000 exemplaires en 1962.

Les années 1960

Le journal s'étoffe et augmente sa pagination à partir des années 1960. Il conserve sa ligne directrice et pour répondre aux aspirations du public, il s'efforce de développer un style différent du conformisme et du peu de curiosité de la presse de l'époque.
L’arrivée du général de Gaulle en 1958 donne un nouvel élan au journal avec la création de la rubrique la Cour, par Roger Fressoz André Ribaud, représentant le palais de l’Élysée de Charles de Gaulle comme un nouveau Versailles monarchiste.

Les années 1970, 1980, 1990

Dans les années 1970, le journal va évoluer vers le journalisme d'investigation en dénonçant les scandales politiques et économiques. L'hebdomadaire a dévoilé nombre de ces scandales, fidèle à sa formule fou du roi et garde-fou de la République Roger Fressoz : affaire des micros, diamants de Giscard, feuilles d'impôt de Chaban-Delmas, de Jacques Calvet PDG de Peugeot, vrai-faux rapport de Xavière Tiberi, scandale des HLM, Carrefour du développement, Urba-Gracco, Péchiney et Roger-Patrice Pelat...

Les années 1990

Le journal évolue dans les années 1990. Des changements d'importance interviennent à la tête du journal à la suite du décès de Gabriel Macé. En 1992, Roger Fressoz quitte la direction et laisse la main à Michel Gaillard18. Jean Clémentin, Roland Bacri, Alain Grandremy s'éloignent progressivement du journal pour laisser places à de nouvelles signatures : Nicolas Beau, Jean-Luc Porquet, Hervé Martin, Hervé Liffran… L'équipe accueille aussi de nouveaux dessinateurs : Brito, Lefred-Thouron, Pétillon.

La situation actuelle

Les rédacteurs en chef sont Louis-Marie Horeau depuis 2012 et Érik Emptaz depuis 1990. Avec 477 000 exemplaires vendus en moyenne chaque semaine19, il coûte peu à fabriquer : huit pages grand format, avec dessins, et compte une centaine de salariés, y compris les pigistes.
Les ventes-records sont celles de l'affaire Papon 13 mai 1981 1,2 million, celle de la feuille d'impôt de Marcel Dassault 1979, 778 000, des diamants de Giscard (1979, 900 000 ou des micros décembre 1973, 1 million.

Format de journal et prix

Le Canard enchaîné est au format hebdomadaire, composé de pages de 360 mm par 560 mm. Deux feuilles libres forment les huit pages de chaque numéro. L'impression est en bichromie, en noir et rouge écarlate, sur la première et la dernière page ; en monochrome noir sinon. À titre exceptionnel le 18 septembre 2013, la première page du numéro 4847 a été en trichromie noir, rouge et jaune.
Grâce à des frais de gestion limités et stables, et étant indépendant de revenus publicitaires, ce journal est un des rares en France dont le prix n'a pas augmenté depuis 1991, il était à 8 francs avant le passage à la monnaie européenne.

Ligne éditoriale

Liste des journalistes du Canard enchaîné et Liste des illustrateurs du Canard enchaîné.
Le Canard enchaîné a pour sous-titre Journal satirique paraissant le mercredi, parfois modifié, par exemple en Journal satirique paraissant exceptionnellement le mardi lorsque la publication est avancée d'un jour si le mercredi est férié, et pour slogan La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas, ce qui résume assez bien la ligne éditoriale de l’hebdomadaire : dénoncer tous les scandales publics politiques, économiques, judiciaires, etc. survenant en France mais aussi dans les autres pays. Sa devise, inventée par H.-P. Gassier en 1915, est : Tu auras mes plumes, tu n’auras pas ma peau. Le Canard enchaîné n'accepte pas de publicité, cherchant à éviter l'influence des annonceurs sur le contenu de ses informations dans ses colonnes. De plus, il ne cache pas l'état des finances du journal ainsi que leurs provenances, et publie son bilan financier dans le journal chaque année.
La stabilité du cadre rédactionnel du journal est l’une de ses caractéristiques.
L’hebdomadaire adhère à la charte de Munich, qui assure la protection des sources d'information des journalistes.
Les journalistes du Canard tirent leurs informations de plusieurs source :
les sources institutionnelles, communiqués, conférences de presse…;
leurs collègues d’autres journaux, qui, quand ils ne peuvent publier leurs informations dans leur propre journal, peuvent les transmettre au Canard ;
leur carnet d’adresses ;
le courrier des lecteurs.
D’après la rédaction, les informations sont vérifiées et recoupées. Parmi les informateurs, seuls ceux qui sont journalistes sont rémunérés.

Né à gauche…

Antimilitariste, on y voit communément une nette sensibilité de gauche. Certains voient en lui, dès ses origines, une gauche anarchiste, voire une droite anarchisante. Il refusera aussi le titre de journal communiste sans renoncer pour autant ni à son indépendance ni à son esprit critique. Il professe un anticléricalisme de bon aloin 6. Il applaudit quand la gauche arrive au pouvoir Cartel des gauches en 1924, Front populaire en 1936, Pierre Mendès France, François Mitterrand en 1981 mais avec méfiance et circonspection. Les partis de gauche se sont toujours méfiés de lui. Maurice Thorez, dans un comité central du PCF, fustige l’esprit blagueur du Canard qui conduit à douter de tout ; Guy Mollet à la SFIO le poursuit lui aussi de sa vindicte.

Ni plus à gauche, ni plus à droite

Depuis toujours, Le Canard enchaîné est considéré comme un journal politiquement indépendant. Ses partisans disent que, même s’il garde une sensibilité de gauche, il n’hésite pas à dénoncer toutes les dérives des politiques quel que soit leur bord politique. Farouchement attaché à son indépendance éditoriale et à son aspect critique, le journal refuse les annonceurs. Il reste l’un des derniers journaux d’investigation en France. Ne se référant pas à l’AFP, contrairement à la majorité des quotidiens, Le Canard est connu pour renifler les scoops et n'hésite pas, d'après ses partisans, à publier les scandales quels que soient leur nature et leur orientation politique. Ses partisans disent qu'à ce titre, il est craint, lu et informé par l’ensemble de l’échiquier politique, et n’éprouve pas plus de compassion envers une défaite d’un parti de gauche ou de droite, qui plus est si c’est un extrême. André Escaro, dessinateur du Canard enchaîné, a déclaré à cet égard : la tendance actuelle du Canard, c’est l’objectivité. Ni gauche, ni droite .

Indépendance financière

Sans recette publicitaire, Le Canard ne vit que de ses ventes et affiche pourtant une belle santé financière. Il refuse d’accueillir dans ses huit pages la moindre publicité, ce qui en fait un cas rare dans la presse hebdomadaire française. En refusant la manne publicitaire, il est le seul journal qui renseigne le public sur l’influence nocive de la publicité dans les médias, selon le Groupe Marcuse Mouvement Autonome de Réflexion Critique à l’Usage des Survivants de l'Économie. Ses statuts SA Les Éditions Maréchal le préservent de toute prise en main extérieure ceci depuis une tentative de prise en main du journal par le groupe Hachette, en 1953 puisque seuls sont actionnaires ceux qui y travaillent, ainsi que les fondateurs les 1 000 titres du journal sont incessibles et sans valeur.
Sa bonne santé financière lui a permis de passer à la photocomposition en 1982, puis en publication assistée par ordinateur en 1996. Chaque année les bénéfices sont mis en réserve pour assurer l’indépendance financière. Ces réserves sont trois fois plus importantes que le chiffre d’affaires annuel, placé sur un compte non rémunéré. Ses salariés sont parmi les mieux payés de toute la presse française. En contrepartie, les rédacteurs ne peuvent ni jouer en bourse, ni faire des piges ailleurs, ni accepter de cadeau ou d'honneur, notamment les décorations officielles.
L’hebdomadaire est imprimé le mardi en début d’après-midi.

Bon enfant

Il est souvent sévère, parfois cruel, y compris avec ses amis. Il n’est cependant pas vindicatif. Ainsi, le capitaine Nusillard, chef de la censure de 1916 à 1918, est devenu par la suite un fidèle abonné du journal, jusqu’à sa mort à 95 ans, en 1955.
Jean Egen, dans Messieurs du Canard, puis Vincent Nouzille, dans un article du Nouvel Économiste en 1993, distingueront deux clans de journalistes historiquement opposés, les Dionysiaques ou buveurs de vin tradition du juliénas, rois de la satire, et les apolliniens ou buveurs d’eau, preux chevaliers de l’information. Yvan Audouard dira les choses plus simplement pour employer le vocabulaire de la profession en séparant chroniqueurs et journalistes d’information.

L'équipe actuelle Direction

Michel Gaillard, directeur de la publication et de la rédaction
Érik Emptaz, rédacteur en chef
Louis-Marie Horeau, rédacteur en chef
Ancien rédacteur en chef :
Claude Angeli
Entré au Canard enchaîné en 1971, Claude Angeli devient successivement chef des informations, rédacteur en chef adjoint et enfin, rédacteur en chef en 1991. Il laisse sa place à Louis-Marie Horeau en mars 2012, mais continue de participer à la rédaction du journal.

Rédacteurs

Liste des journalistes du Canard enchaîné.
Érik Emptaz
Hervé Liffran
Frédéric Pagès
Claude Angeli, spécialiste de la politique étrangère, la chronique qu'il rédige est généralement située en bas de la page 3.
Dominique Simonnot
Pierre Combescot sous le pseudonyme de Luc Décygnes
Brigitte Rossigneux
André Rollin
Alain Dag'Naud
Sorj Chalandon
Jean-Michel Thénard
David Fontaine
Igor Capel
Isabelle Barré
Jean-François Julliard
Didier Hassoux
Nicolas Brimo
Alain Guédé
Anne-Sophie Mercier
Christophe Nobili
Jean-Luc Porquet
Hervé Martin
Jacques Vallet
Paul Leclerc

Anciens rédacteurs :

Bernard Thomas
Nicolas Beau
Jean Galtier-Boissière
André Guérin
Luc Étienne
Jean Abramovici
Yvan Audouard
Roland Bacri
Pierre Bénard
Henri Béraud
Tristan Bernard
Max de Bonnefous de Caminel
Alexandre Breffort
Rodolphe Bringer
René Buzelin

Dessinateurs Liste des illustrateurs du Canard enchaîné.

Esca
ro
Pétillon
Cardon
Lefred Thouron
Delambre
Kerleroux
Wozniak
Alain Ghertman
Pancho
Mougey
Brito
Ferdinand Guiro, dit Kiro
Potus
Diego Aranega
Guillaume Bouzard

Anciens dessinateurs :

Martin Veyron
Jean Effel
Moisan
Lap
Cabu

Diffusion

Les comptes financiers du Canard sont publiés chaque année, en général le dernier mercredi du mois d'août dans l'hebdomadaire, avec le détail de la diffusion du journal.
Après avoir augmenté fortement en 2007 et 2008, les ventes ont baissé de 5,7 % en 2012 et de 16 % en 2013.

Diffusion payée annuelle totale France et étranger du Canard enchaîné :

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Nb. d'exemplaires moyenne par semaine 420 27623 406 488 503 125 536 874 477 002 492 408 504 74824 475 85925 399 567

Les révélations du Canard enchaîné
Liste d'affaires révélées par le Canard enchaîné.

Le journal a plusieurs fois révélé des affaires politiques et/ou financières.
À la suite de l'attentat du 7 janvier contre le journal Charlie Hebdo, la rédaction du Canard enchaîné indique dans son édition du 14 janvier avoir reçu des menaces le lendemain de l'attaque. À cette occasion, le journal rend hommage à Cabu, dessinateur aux deux journaux.

Langage du Canard enchaîné.

Le ton employé, humoristique, est celui de la satire et de l’ironie, d’où les nombreuses antiphrases dans les pages du journal Le Canard enchaîné reprend les termes et les arguments de son adversaire, semble le défendre, mais c'est pour mieux en montrer les limites ou l'absurdité de la position. Les jeux de mots sont réservés aux titres des articles. Le Canard cherche à être de connivence avec le lecteur moyen, ce qui explique son langage simple, avec l’emploi de formules issues de la langue du peuple et l’usage de surnoms moqueurs envers des personnalités qu’il critique. C’est ainsi qu’au cours de son existence, on lui doit non seulement des diminutifs de politiciens : Chichi, L'Ex, mais aussi certaines expressions entrées dans le langage populaire, comme minute Papillon, les étranges lucarnes ou enfin bla-bla-bla.

Les rubriques

Un lecteur du Canard enchaîné. On aperçoit les gros titres sur la première page.

Les interviews presque imaginaires du Canard

Article apparaissant sporadiquement, qui retranscrit une interview d’une grande personnalité par exemple : Sœur Emmanuelle. Cette interview, réalisée par des journalistes du Canard enchaîné, mêle de vraies déclarations de cette personnalité sorties de leur contexte avec des déclarations imaginées.

La Mare aux canards

Rubrique apparue en 1916, puis tenue régulièrement à partir de 1918 et figurant en pages 2 et 3 de l’hebdomadaire. En page 2, il est brièvement fait relation de quelques actions ou paroles imprudentes ou indiscrètes recueillies de façon officieuse, off et rarement relayées par la presse, qu’elles soient de droite ou de gauche dans le même esprit figurent, sur la même page, les Minimares. Cette page 2 du Canard enchaîné intéresse les personnalités qui savent que ce qui y est écrit n’est pas destiné à embellir leur dossier de presse. En page 3 figurent des articles plus fournis sur l’actualité politique intérieure ainsi que, en général, un article souvent dû à Claude Angeli traitant de la politique étrangère française et des problèmes extérieurs.

Minimares

Sous-rubrique de La Mare aux canards constituée de brèves tirées d’autres journaux que Le Canard enchaîné, relatant les propos de telle ou telle personnalité et accompagnées d’un bref commentaire sarcastique.

Le concours Ma binette partout

Ce concours apparaît occasionnellement en bas des Minimares. Il distingue des élus de collectivités locales assurant leur propre promotion par une multiplication de photos les représentant dans les magazines que ces collectivités diffusent.

Pan sur le bec

Démentis, reconnaissance des erreurs qui se sont glissées dans un précédent numéro du Canard enchaîné. Il est très souvent indiqué en fin d’article que le journaliste responsable de l’erreur ou de la coquille devra payer son dû pour se faire pardonner.

La noix d’honneur

La noix d’honneur est une sorte de distinction ou de récompense attribuée chaque semaine ou peu s’en faut par le Canard enchaîné. Aisément repérable en page une ou en page huit par son cadre grisé, cette rubrique stigmatise un propos tenu par une personnalité et se distinguant par sa platitude, son ineptie, sa fausseté, etc. La première noix date du 14 janvier 1921 et est attribuée à Louis Latzarus.

Le mur du çon

Cette rubrique ressemble à la noix d’honneur mais à un degré supérieur. Le jeu de mots est clair : il s’agit là d’épingler une connerie prononcée par une personnalité.

La brosse à reluire


Cette rubrique non systématique raille celles et ceux qui ont fait preuve de flagornerie à l’encontre de telle ou telle personnalité.

Couac

Récit de péripéties survenues à des lecteurs.

Canardages

Pages 5, 6, et 7 du journal.

Zig Zag

Sous-rubrique de Canardages composée de brèves tirées de la presse dotées d’un titre et d’un commentaire humoristique.

Drôles de Zigs

Sous-rubrique de Canardages composée de brèves centrées chacune sur l’actualité d’une personnalité.

Coup de barre

Chronique judiciaire de Dominique Simonnot. En bannissant toute emphase narrative et en citant abondamment les protagonistes des procès, la journaliste livre une relation abrupte voire crue du quotidien des tribunaux correctionnels. À l’occasion, la journaliste relate, mais de la même manière, un procès en assises ou dans un tribunal administratif.

Conflit de canard

Articles touchant à la nourriture en général, les groupes agro-alimentaires en particulier.

Plouf !

Chronique altermondialiste de Jean-Luc Porquet.

Lettres ou pas Lettres

Critiques de livres.

Feuilleté de Canard

Autre rubrique de critiques de livres.

La Voie aux Chapitres

Chronique littéraire.

Docs en stock

Critique d’un livre documentaire.

Plume de Canard

Critique d'un livre ou d'un document écrit par un journaliste ou un dessinateur du Canard.

Vite dit !

Brèves humoristiques d’actualités basées sur des extraits de la presse.

À travers la presse déchaînée, Rue des petites perles et Comme son nom l’indique

Il s’agit de trois rubriques jumelles qui permettent au journal de recueillir les perles et les coquilles de ses confrères, en y ajoutant des commentaires à sa façon. Il peut arriver que le Canard lui-même fasse partie des épinglés.


Le Cinéma

Cette rubrique rassemble quelques brèves critiques cinématographiques. On y trouve ainsi Les films qu’on peut voir cette semaine, Les films qu’on peut voir à la rigueur et Les films qu’on peut ne pas voir. Il arrive que Le Canard enchaîné attire l’attention de ses lecteurs sur un film plus ancien mais à nouveau projeté : l’intertitre est alors Les films qu’on peut voir ou revoir.

Mots croisés

Créés par Alain Dag'Naud. Les définitions prennent presque toujours la forme de jeux de mots, parfois grivois, de calembours approximatifs. Certaines sont proposées par des lecteurs, qui sont cités par l'auteur, avec la mention « Définition transmise par... »

Prise de bec

Portrait au vitriol d’une personnalité placée sous les feux de l’actualité, mais pas forcément une personnalité de premier plan. Si les Prises de bec épinglent volontiers tel chef d'État ou tel ministre, elles épinglent également des personnalités davantage dans l’ombre mais non moins influentes. L'article apparaît en haut de l'avant-dernière page. Il est le seul illustré assez régulièrement d'un portrait photographique en noir et blanc.

Canard Plus

Brèves d’actualités sur le monde des médias et de l’audiovisuel.

La Boîte aux Images

Article sur le monde de l’audiovisuel.

Coin-coin des variétés

Critique d'un spectacle de variété.

Cabu ça commence comme “Canard”

Rétrospective de dessins de Cabu parus dans le journal. Rubrique placée en bas de la page 7.

Sur l'Album de la Comtesse


Chronique de contrepèteries.

Les anciennes rubriques
Feuillets de route de l’ami Bidasse
Pendant la drôle de guerre, le journal publia les feuillets envoyés par André Guérin, mobilisé. Lors de la guerre d'Algérie, l’ami Bidasse reparaîtra sous la plume de Jean Clémentin.

Contes du Canard enchaîné

Dès son premier numéro en 1915, le Canard enchaîné a publié des contes signés par des écrivains comme Jean Cocteau ou Tristan Bernard ou des journalistes comme Victor Snell. Ces contes semblent être aujourd’hui abandonnés par le Canard.

La Cour

Une chronique/critique du pouvoir gaullien due à la plume de Roger Fressoz et au crayon du dessinateur Roland Moisan. Cette rubrique fut inaugurée en 1960 et, après le départ de Charles de Gaulle en 1969, prit le nom de La Régence. Aujourd’hui disparue, La Cour reste une des chroniques les plus célèbres du Canard enchaîné.

Les insolents de la semaine

Cette rubrique, inaugurée dans le numéro du 25 juillet 2007, s’inscrit dans le contexte particulier des mois qui suivent l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République mai 2007. Le Canard enchaîné décide alors de relever les critiques envers la politique menée par ce dernier, mais issues d’organes de presse dont la ligne éditoriale lui est très favorable. En réalité, ces insolents ne le sont guère, et cette antiphrase permet à l’hebdomadaire de stigmatiser une presse suspectée de complaisance ou, à tout le moins, de manque de distance critique. La rubrique a duré quelques mois puis a été supprimée ou mise en sommeil.

Le Journal de Carla B.

Cette rubrique consacrée à l’épouse du président français Nicolas Sarkozy rapporte les paroles fictives et humoristiques de Carla Bruni-Sarkozy chaque jour de la semaine du mercredi au mardi, l’humour provenant surtout du décalage d’un personnage insouciant et bobo auprès des membres du gouvernement. La rubrique fait son apparition peu avant le mariage du président avec l’ex-mannequin et durera, comme annoncé dès sa première parution, jusqu’à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle paraît à la une, ou à la fin de chaque numéro dans un cadre rose. Elle succède au Journal de Cécilia S., qui succédait lui-même au Journal de Xavière T.. La rubrique disparaît fin mai 2012n 16.

La Valérie T. si je mens

Rubrique créée le 20 juin 2012, reprenant le principe du Journal de Carla B, où c'est cette fois-ci une fausse Valérie Trierweiler, nouvelle stagiaire au Canard enchaîné, qui raconte son expérience. La rubrique dure peu et est rapidement mise en sommeil.

L’actualité métaphysique

Cette rubrique écrite par Frédéric Pagès, sous couvert de chronique philosophique, se moque des prétentions métaphysiques concepts abscons, idées absurdes, etc. de divers penseurs ou politiques.

Écrits et Chochottements

Brèves sur l’actualité du monde littéraire. Cette section est apparue dans le Canard en 1978. Son titre est un rapprochement drolatique de deux faits de cette année-là, apparemment sans apport entre eux : d’une part la sortie du film Cris et chuchotements de Bergman, d’autre part l’affirmation inattendue de certaines ambitions littéraires par le président de la République française d’alors, Valéry Giscard d’Estaing... dont par ailleurs tout le monde connaît la diction un peu particulière. La rubrique a disparu depuis 2010.

Les nouveaux beaufs

BD en une bande, de Cabu. Elle raconte les mœurs et les vicissitudes des beaufs nouvelles générations à partir d'un personnage central agissant dans le contexte de l'actualité. Cette BD occupait généralement le bas de la page 7. Sa parution cesse avec le décès de Cabu le 7 janvier 2015, mais le bas de la page 7 est remplacé par des extraits de ses illustrations passées sous le nom de rubrique : Cabu ça commence comme “Canard”.

Les manchettes

Le Canard enchaîné titre - logiquement - sur un fait d’actualité national ou international et ses manchettes comportent toujours un jeu de mot. Exemples :

Juste après l’armistice de 1918, le journal titra : OUF !

Après les accords de Munich, le journal paraphrasa le coup de la victoire aux échecs et titra : TCHÈQUES… ET MAT !
Lors des élections présidentielles de 1965, le général de Gaulle, convaincu d’être réélu dès le premier tour, ne fait pratiquement pas campagne. Or, le 5 décembre, le premier tour le met en ballotage face à François Mitterrand et un second tour va être nécessaire pour départager les deux hommes. Le Canard titre alors : De l’appel du 18 juin… à la pelle du 5 décembre.
3 juin 1998 : Grève des pilotes et inquiétudes sur le Mondial - La France un peu faible sur ses ailes. Ici, le jeu de mot permet au Canard de lier deux événements : d’une part, la grève des pilotes d’Air France ; d’autre part, la Coupe du monde de football de 1998, on est une semaine avant son coup d’envoi et surtout les sévères critiques dont fait à ce moment l’objet Aimé Jacquet, le sélectionneur de l’équipe française.
Lors des grèves du secteur public, face aux revendications salariales et aux refus du Premier ministre Édith Cresson d’augmenter les salaires, le journal titra : « Cresson : pas un radis !
À la suite de l'accident nucléaire de Fukushima en 2011, le volatile a titré Au Japon, la réalité dépasse la fission.
Concernant la crise de la dette publique grecque, il titre par La Crise grecque ? Pas de quoi en faire un drachme !
À propos de l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn aux États-Unis et de la plainte de Tristane Banon, Le Canard titre Les ennuis sont finis pour DSK ? Banon !
À propos du naufrage du Costa Concordia et de l'attitude du commandant, le volatile titre : Le commandant du Costa Concordia se défend : “Pendant le sauvetage, j'ai toujours gardé les pieds sur terre” .
Le 14 janvier 2015, dans un numéro en partie hommage à Cabu tué lors de l'attentat contre Charlie Hebdo, le journal titre : Le message de Cabu : “Allez les gars, ne vous laissez pas abattre !” La tête de Cabu dessinée par lui-même remplace pour l'occasion l'image traditionnelle du canard en haut de la première page.

Diversification

Tentatives de diversification : elles ont été rares et ont toujours concerné l’édition de presse : Almanach du Canard enchaîné, Dico Canard ou Dictionnaire Canard 1957-1972, Les Dossiers du Canard enchaîné depuis 1981.
Le 11 juillet 2012, le Canard enchaîné s'invite sur la toile et ouvre un compte Twitter, d'abord pour éviter les usurpations d'identité du journal, comme cela s'est déjà passé32. Le journal déclare, dans son édition du 19 décembre de la même année, son intention de se servir de ce compte dans le but d'annoncer, dès le mardi soir, quelques-uns des sujets abordés dans l'édition de la semaine. La une du journal est diffusée la veille directement sur le site.
En mars 2014, le site web du Canard enchaîné publie son premier article, et diffuse les enregistrements pirates de Patrick Buisson lorsqu'il était conseiller de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, ce qui déclenche une polémique.

Couacs du Canard

dans la numérotation :
1re année, no 1 10 septembre 1915 - no 5 4 novembre 1915.
1re année, no 1 5 juillet 1916 - no 1000 28 août 1935.
Un numéro 2000 paraît en 1937, après le no 1099.
25e année, no 1249 5 juin 1940.
29e année, no 1250 6 septembre 1944 - no 2000 18 février 1959.
36e année, no 1753 26 mai 1954 - no 1726
Dans l’âge du journal :
En janvier 1948, il passa de sa 32e année à sa 34e erreur rectifiée l'année suivante.
En janvier 1951, il rajeunit de 3 ans 33e année au lieu de la 36e.
En 1956, il oublie d'ajouter un an, et de 1962 à 1964, on laissa 43e année.

Publications inspirées par le Canard enchaîné

Le Cafard libéré, hebdomadaire satirique sénégalais s’inspirant directement du Canard enchaîné
Le Canard déchaîné, hebdomadaire satirique nigérien à faible tirage
La revue de magie Magicus contient une rubrique nommée Le Houdini enchaîné dont le contenu contrepèteries... et la présentation sont inspirés du Canard enchaîné.

Filmographie

À l'occasion d'une série de projections à Bruxelles, en 1989, une affiche réalisée par Alternative libertaire.
La Mare au Canard, documentaire
1987 - Documentaire de Bernard Baissat, Aux 4 coin-coin du Canard37, 16 mm., 170 min., FR3, RTBF, TV Suisse, Planète, voir en ligne.


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Posté le : 03/07/2015 17:43
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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